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Facile ... pour une fois par er****6204 le  [Aller à la fin] | Finales |
mais trompeur : cette finale gagne difficilement selon 4 grands-maîtres, est nulle selon deux autres...


Et moi et moi et moi (comme chante Jacques Dutronc) ?



Je vois un plan de gain immédiat et simple.


Suis-je fou ?










C'est une partie 
Yurtaiev-Serper 1988 (il fut joué 1 Ce4 Fb6 2 f5 avec gain blanc 25 coups plus tard)



(au cas où je ne serais pas fou, je tiens à remercier mon inspirateur Eric Prié qui avait souligné un procédé analogue sur France-Echecs dans une finale de Fous de même couleur, ce qui tendrait à prouver qu'il n'est pas aussi mauvais en finale qu'il le dit lui-même)



sigloxx, le
oui 1.Rc6 et 2.Rd7 avec la menace Cxf7 est +- simple et clair.


sigloxx, le
le fou doit rester sur diagonale a3-f8 pour contrôler e7, avec roi noir f8, etil n'y a plus qu'à jouer g4, f5 et e6 pour forcer une finale de R avec pion de plus gagnante.


j'avais bien dit que c'était simple.

Il reste, pour une complète édification, à donner la variante longue de deux coups (sous-entendue par sigloxx dans son commentaire, mais qui pourrait faire hésiter deux ou trois joueurs) qui suit 1...Fd2.


ins7708, le
si je veux juste empêcher le plan sur 1.Rc6 je joue h4 bon après je vois pas trop coment empêcher le roi de venir en g4 et le cheval en f3 mais bon au moins, si t'as prémové, je gagne :p

Mais en fait c'est pas si clair que ça (enfin à l'aveugle comme ça, pour moi, y'en encore de l'arnaque dans l'air)

1.Rc6! Rf8 2.Rd7 Fb4 3.g4 Fc5!? 4.f5 gxf5 5.gxf5 Fb4 et sur

6.e6 ? alors 6...Fxd6 7.Rxd6 Re8 8.h4 Rd8 = (soit on calcule : 9.Re5 Re8! 10.Rf5 Re7 11.Rg5 Rxe6 12.Rxh5 Rf7=) soit on remarque que le pion est sur la diagonale a2-g8 est donc c'est nulle)

Mais bon il suffit de jouer sur le pion h avec le bourrin au lieu de 6.e6? pour que ça gagne


Donc bref ouais ça a l'air de gagner simplement et rapidement :)


ins7708, le
ah oui tiens 1...Fd2 :) 


ins7708, le
Cxf7 direct ok... 


rxf7!! 


ins2677, le
Fd2 -) simple non ?-) 


ins2677, le
je voyais plutôt e6 pour les blancs 


fxe6+!! 


Badisse, le
Pas sympa les amis... de balancer des fausses pistes à tire-larigot ;o)


ins7708, le
ouais bon ok, j'me suis un peu trompé dans l'ordre de coup :p on va dire 2.Rd7 et si Fxf4 ? alors Cxf7, c'est légèrement plus précis comme ça :D


sigloxx, le
heh tu as du aller un peuvite dans tes analyses (à l'aveugle je pense? ^^), Joachim.

Tu donnes par exemple la ligne qui finit par :

6.e6 Fxd6 7.Rxd6 Re8 8.h4 Rd8 =

Alors qu'il y a 9.e6xf7 :P.


sigloxx, le
et pour 1.Rc6 h4 2.Rd7 est le plsu rapide aussi : 2...Fb4 3.Re8, et si 3...f6 4.Rd7+-


Dcax, le
C'est pas le GM muller qui a analysé ç exrtensivement sur www.chesscafe.com y a pas si longtemps?


ins7708, le
heu ouais sigloxx en fait je voulais dire 6...fxe6 7.fxe6 Fxd6 etc que je pensais être nulle

Mais en fait si on continue la variante que je donne : 10.Re5 Re8 les blancs jouent 11.Rf6! et gagnent (au lieu de 11.Rf5?! qui répète les coups)

Mais c'est bizarre, j'croyais que y'avait une règle pour le cas des pions h bloqués qui disait (entre autres) que si le pion de plus se trouvait sur la diagonale a2-g8 (avec pion h4/h5) alors c'est nulle...

j'sais pas avec quoi je confond :/


Avec  la diagonale a7-g1 ! Et il faut qu'il soit dessous !



Chess café : je n'ai rien vu de tel, mais sans doute ai-je raté quelque chose (connaissez-vous la date ?). En tout cas, le livre dont le même est co-auteur comporte, c'est le moins qu'on puisse dire, un certain nombre de fautes.


ah! mal compris oui, c'est bien a2-g8 (excuses), et c'est au-dessus (par exemple PBd6) que la partie est nulle.


L'analyse 
de Prié (sur FE, pub gratuite) qui m'a donné l'idée partait d'une position ressemblant à ceci (je cite de mémoire, je prends les habitudes de Petiteglise) :






(c'est Stahlberg-Fine 1937 en changeant l'emplacement des Rois)




Et, là où les moteurs d'analyse (et les cyberhumains) peinent pitoyablement, notre ex-champion de France procédait de manière fulgurante.


Tiens, tiens Tu as noté de nombreuses faute dans le Fundamental Chess Endings, erony? Peut être pourrais tu développer un post pour nous montrer un florilège. C'est toujours intéressant de voir ou un auteur d'une telle qualité a pu se tromper.



Je sais j'en demande un peu beaucoup, mais comme tu es très actif sur le forum en ce moment...


J'ai cru comprendre que mon camarade de cercle avait l'intention, très prochainement, de répondre à ta question de façon complète sur l'excellent site MJAE de notre ami Reyes (qui comporte déjà une analyse critique d'un autre "best-seller"). Et, pour reprendre ses propres termes, ça devrait "décoiffer".


Quand à cette "activité sur le forum", il faut se méfier : elle se transforme souvent en léthargie !


OK attendons... Pour la critique du Manuel des Finales de Dvoretzky par Alain Villeneuve sur le site MJAE, j'avais déja noté, malheureusement je ne peux pas pleinement en profiter car je dispose uniquement de la version allemande et les annotations de Villeneuve renvoient à des numéros de page de la version francaise. Ainsi va la vie :-)



Dcax, le
Mea ulpa pour erony je viens d'aller revoir les archives sur chesscafe, et je vois juste des positions approchantes mais pas celle là dans celles que muller à analysées.

Dcax, qui part se cacher au pôle nord en bermuda vu que la température se réchauffe ;oX


ins7708, le
Fe8- h3,g4 ,f5-f6!-Fxf7! +- et merci erony pour avoir rappeller la vraie règle...

Comme quoi il vaut mieux toujours calculer (et bien calculer!) que de se fier à une règle dont on n'est pas trop sûr...


hum ! 
1) "quant à" : errare eronium quoque est.


2) cela ne se produira pas pour FCE !
3) pauvres ours polaires ...


4) on peut même se passer de g4, f5 ici, je crois : h4 pour préparer la finales de pions et Fxf7! illico.



bien sûr je les plains au sujet de la température, pas de la visite de Dcax.


Le monde est petit 

On retrouve Yurtaiev-Serper dans l'ouvrage de nos bons amis Beliavsky et Mikhalchishin. Ils ne pensent pas au coup indiqué ci-dessus alors que, deux pages plus loin, ils qualifient de "fantastique solution tactique" la même idée, en plus simple encore, effectivement jouée dans une autre partie !





Trait aux Noirs (partie Popchev-Cvitan 1990)



Les Noirs gagnent instantanément par la méthode Prié, adaptation erony.


1... Cxf3! 2 Fxf3 e4 3 Fd1 Rd2 et il est inutile d'insister.



Bientôt un autre exercice FACILE.


Exercice 

(le terme "étude" est un peu excessif) inédit, à ma connaissance du moins, dédié aux lecteurs de France-Echecs. Découvert (plutôt que composé) en analysant la partie Agzamov-Mikhalchishin 1985.





Trait aux Blancs. Quel pion poussez-vous ? L'un gagne, l'autre pas.


Alors ? C'est peut-être... trop facile ?!


atms, le
Je me lance ! (mais rien n'est facile pour moi !).
Je me mets dans le rôle du défenseur, je poste mon fou sur la grande diagonale, et mon roi vise h8.
Donc les blancs poussent le pion (lequel?), 1... Rd6 2.Rf6 Fc3 (ou Fd8? ou Fd2?) 3.Rf7 puis Fh8, le roi doit y aller et le roi noir a le champ libre ???
J'ai l'impression que ça n'avance pas mon truc. :(


ins7281, le
Je n'ai pas tout lu... et je ne comprends pas tout dans la première position.

Pourtant, la variante principale (intention de l'auteur) me semble la suivante :
1.Rc6 Fe1! 2.Rd7 Fh4 3.g3! Fxg3 4.Cxf7 Fxf4 5.e6 et le Fou est dominé par le Cavalier après l'avoir été par les Pions.

Et non 3.Cxf7? Rxf7 4.g3 Fe7 et je ne vois pas comment les Blancs pourraient gagner si leur Roi ne peut atteindre le case f6.

Si 4...Fh4 5.Cg5 Fe1 6.e6 Fb4 7.Ce4 Ff8 8.e7 gagne sans difficulté...


Après 1 Rc6 Fe1 2 Rd7 Fh4 
dans Yurtaiev-Serper, ce n'est pas 3 g3! que j'avais vu mais 3 g4!, la possibilité g4-g5 réactualisant la menace de sacrifice Cxf7. Ce dual serait gênant dans une étude, mais ce n'est qu'une analyse. Merci Oroy de cette précision, inexplicablement omise dans les commentaires. Puis-je lui demander, sans trop abuser, de jeter un oeil rapide sur Vyzmanavin-Smyslov d'un article voisin. Approuve-t-il ma recherche de ce qu'on appelle souvent "la dernière faute", qui se révèle la seule ?


Concernant le dernier diagramme, merci Atms de confirmer qu'il y a sur France-Echecs des gens qui aiment les Echecs. Le coup noir 1...Rd6 est en effet le coup candidat principal, quel que soit le pion que l'on pousse, et il se pourrait bien que tout dépende de la viabilité de 2 Rf6. C'est ce qu'on appelle "brûler" (mais pas de ...Fh8, de grâce !).


ins2929, le
Le dernier exercice Juste en dix secondes blitz, je pousserai le pion 'g', car 1.h6 Fd2! 2.g5 [2.h7 Fc3=] Rd6 me semble nulle.


Une preuve que l'exercice est intéressant !


ins7281, le
Ayant lu en diagonale j'ai cru à tort avoir à faire à une étude. D'où l'idée que Fe1 était la défense principale...


Solution ce soir 


Solution 

Le "bon pion" est le pion-Tour, alors qu'on jouerait plus volontiers le pion-Cavalier pour préserver l'"harmonie" de la chaîne.



Les coups de Roi ne donnent rien :

1.Rg6? Re6! 2.g5 Fd2 ou Fd8.

1.Rf6? Fc3+! 2.Rf7 Fd2.



Examinons d'abord le "mauvais pion" :

1.g5? Rd6!! 2.Rf6 Fd8+! 3.Rg6 Fxg5 4.Rxg5 Re7! =

1.g5? Rd6!! 2.Rg6 (avec la terrible menace Rh7) Fd2!! 3.h6 (3.Rf6 Fxg5+!) Re7

1.g5? Rd6!! 2.h6 Re7! (2...Fc3? 3.Rg6! ou 2...Fd2? 3.Rf6!) 3.Rg6 Fd2!!




Puis le bon :

1.h6!! Rd6

[1...Fd2 2.g5! Rd6 3.Rf6!]

2.Rf6!

[2.g5? Re7! comme déjà vu; 2.h7? Fc3!]

2...Fc3+

[2...Fd8+ 3.Rf7]

3.Rf7! Re5 4.g5! Rf5 5.g6 Rg5 6.g7 gagne.



Merci  
à ceux qui ont répondu. Et que tous se régalent, par exemple en soumettant l'exercice à leur cercle.


Je ne trouve pas de partie Yurtaiev-Serper 1988  dont la finale correponde, ni dans les bases de données, ni dans "chess games of Yurtaiev"



Source 

Sahovski informator n° 47, finale 29.



Deux pions de plus, ça gagne 


Trait aux Blancs (variante de la partie Sajtar-Benkö 1954).


Préférez-vous jouer Rf5 ou Rg5 (ou autre chose) ?


Vous êtes tombé  
dans le piège Rf5 ? Vous ferez mieux la prochaine fois.


Vous avez joué Rg5 pour de mauvaises raisons ? Seuls les bons joueurs ont de la chance.


Vous avez tout vu ? Il est temps d'aborder les vrais exercices de la rubrique "finales" de FE.



On gagne "techniquement" par

1.Rg5! (le plus simple, le Cavalier blanc visera l'une des cases f5 ou h5) Ce4+ 2.Rf5 avec :

2... Cc5] 3.Cg2 Cd3 4.Cf4 Cf2 5.Ch5 Ch3 6.Rf6 Cf2 7.g7! ou

2...Cd2 3.Cg2 Cc4 4.Cf4 Cd6+ 5.Re6 Ce4 6.Ch5ou

2...Cd6+ 3.Re5 ( 3.Rf4! est le meilleur : Cc4 4.Cf5) 3...Cc4+ 4.Rf6 Ce3 5.Rg5! Cc4 6.Cf5 ou

2...Cg3+ 3.Rf4 Ce2+ 4.Rg5 Cc3 5.Cf5.


Ou 1.Rf3 Cd3 2.Re3 Ce5 3.Rf4! Cd3+ 4.Rg5 ;

Ou encore 1.Cf5 Ch3+ 2.Rg3 Cg5 3.Rh4 Cf3+ 4.Rh5! Ce5 5.Rg5


Mais après 1.Rf5? les Noirs annulent par 1...Rg7!!. Car 2.Rg5 Ce4+ ou 2.Cg2 Cxg4! Et on ne peut rattraper l'erreur : 2.Rf4 Ch3+ (ou Rf6 3 g5+ Rg7=) 3.Re5 Cf2! 4.Rf5 Rh6!.



Examinateur 


Sajtar-Benkö après le 72e coup noir.


Le plus précis était 73.Rg5! Cd2 74.Cg2 etc.


Après le coup joué 73.Rf4?! Benkö aurait pu, au lieu de 73...Cc5 74.Cf5 Cd3+ 75.Rg5, interroger son adversaire par 73...Cf2! obtenant notre premier diagramme.


Connaissez-vous Kling & Horwitz ? 



Les Noirs annulent (Georgiev Ki-Ljubojevic 1988 après le 65e coup blanc).


Aucune variante. Un seul coup est demandé. Un tuyau : si le Pc5 n'existait pas, le même coup annulerait.



Sajtar 73 Rf5! bien sûr. Donc Ljubo ?


A priori 1...Td4! pour prévenir 2.Rc7. Sur 1...Th4? 2.Ta8+! Mais il doit m'en manquer sans doute un peu pour expliquer le coup


@Petiteglise Concernant la position sous ce post: "L'analyse par erony, le 06-01-2007 à 12:43:55"



Faut pas plutôt jouer 1.g4 pour éviter de se prendre h5 ? Car si tu es forcé de liquider les pions h ça peut être plus chiant après.
Enfin je sais pas, je dis ça de feeling sans avoir utilisé rybka et sans avoir poussé super loing l'analyse lol ! Ouais non ça change rien en fait car après h5 on peut gagner dans les finales de pion facilement (sans g4-f5 comme a dit erony).
Mais bref 1.g4 is good technique like would say karsten muller :-)


Oui Brunico 
et Charpentier, qui possède une "bonne technique" sans même avoir connaître d'autre Müller que dans "l'île noire", connaît les bonnes recettes du...siècle précédent, cette fois !


65...Th4? 66.Ta8+ fut joué dans la partie (voir l'informateur 45/233). Et 65...Td4!! est en effet le conseil de Kl & H, sans le pion c5, bravo !. Il y a une légère différence deux coups plus loin. Je vous laisse un peu de temps pour voir laquelle.


sans même connaître 


Facile 
65...Td4!! Ce procédé défensif fut exposé par Kling et Horwitz en 1851 ; l'idée (sans le pion c5) est qu'après Ta8+ et Rc6, les Noirs peuvent s'opposer à la poussée du pion par ...Re7!. Avec cette unité en c5, c'est un peu différent, mais le principe de contrôler la colonne "d" demeure. 66.Ta8+ Rf7 67.Rc6 c4! [67...Re7? 68.Ta7+! Rd8 serait la bonne méthode sans le pion c5, mais ici 69.d6 gagne car il n'y a plus l'échec philidorisant ...Tc4+ ; ou 68...Rf6 69.Rxc5 ; les Noirs se souviennent qu'ils ont un pion passé, fait pour être poussé] 68.d6 c3=



Après la faute 65...Th4?, Kiril Georgiev termina la partie avec une grande précision :



66.Ta8+ [66.Rc6] 66...Rf7 67.Rc6! c4 68.Ta3!! Td4 69.d6! Re6 70.Te3+! Rf5 71.d7 Rf4 72.Te1!! [72.Th3 Rg4 73.Te3 Rf4] 72...c3 73.Rc7! Tc4+ 74.Rd6 1–0.


Une intéressante possibilité, pleine de pièges, était :


68...Re8 69.d6? [69.Ta4!! Rf7 70.d6] 69...c3! 70.d7+ [70.Txc3 Rd8=] 70...Re7! 71.Ta8 Td4! 72.Te8+





Est-ce vraiment perdu ?


Non ! 
72...Rf6!! [72...Rf7? 73.Te2!! Rf6 (73...Rg6 74.Tc2! Td3 75.Rc7) 74.Rc7 Tc4+ 75.Rd8 c2 (75...Rf7 76.Tf2+) 76.Re8 c1D 77.d8D+ Rg6 78.Dd3+] 73.Te2 [73.d8D+ Txd8 74.Txd8 c2 75.Tf8+ Re5! 76.Tf1 Rd4=] 73...Rf5! [73...Rf7? 74.Rc7 Tc4+ 75.Rb6! Td4 76.Rc6] 74.Tc2 Re6!! [74...Td3? 75.Rc7] 75.Te2+ Rf5! 76.Rc7 Tc4+! 77.Rd8 [77.Rb6 Td4=] 77...c2 =.



Notez que la position obtenue dans le commentaire du 73e coup est un "ZZ".




Trait aux Blancs : nulle. Trait aux Noirs : ils perdent. Vous n'aurez pas besoin de moi pour le vérifier !


Tiens ! 
le monstre n'est pas d'accord. Trait aux Blancs, il réussit à trianguler :


1.Rc7! Tc4+ 2.Rb6! [2.Rd6? c2! (2...Td4+? 3.Rc6!) ] 2...Tb4+ [2...Td4 3 Rc6] 3.Rc5 Tb2 4.d8D et vous savez gagner avec Dame contre Tour.


Facile 
mais pas pour tout le monde. On ne me croira pas si je dis qu'un candidat au championnat du monde s'est révélé "infoutu" de gagner une finale de pions liés avec 3 contre 2 sur la même aile. Qu'on me permette de dédier cet exemple à Oimsi. Et à tous les incrédules qui l'ont persiflé.




(Najdorf-Kotov, interzonal de Saltsjöbaden 1948 après le 49e coup noir)



Etant donné que tous les coups légaux gagnent, nous n'abuserons pas de la patience ni de la promenade dominicale des francéchéquistes. Qu'ils contemplent plutôt le diagramme suivant.


Quintessence 





Les Blancs gagnent (variante 65 h4 Re6 de Najdorf-Kotov 1948, au lieu de 65 h3? joué).



Il est clair qu'il faut percer : par f5 ou h5. Mais encore ?


une petite tentative  sur 1.f5 les noirs peuvent répondre 1...gxf5 2.Rf4 h6 3.g6 Rf6 4h5 Rg7, obtenant une forteresse bien connue.
Donc 1.h5 gxh5 (sur un autre coup hxg6 semble gagner facilement) 2f5+ Rd6 3Rf4 h4 (Rd5 4g6 hxg6 5fxg Re6 6Rg5 h4 7Rh6 et les blancs dament sur echec) 4.Rg4 Re5 5.f6 Re6 6.Rxh4 h6 7.Rh5!+-


Parfaitement exact 
Ajoutons sur 3...Rd5 un autre gain : 4.Rg3 Re5 5.f6 Re6 6.Rh4 h6 7.Rxh5 hxg5 8.Rg6!


Dans la partie, le champion argentin fit tant et si bien qu'il obtint ce même diagramme, trait aux Noirs, de sorte qu'après 1...¢d6 la percée 2.h5 ne donne plus rien : 2...gxh5 3.f5 (les Noirs n'ayant plus à soustraire leur Roi d'un échec, gagnent un temps décisif) 3...h4 4.¢f4 h3 5.¢g3 ¢e5 6.f6 ¢e6 7.¢xh3 h6=. Kotov n'eut pas même besoin de "penser comme un grand-maître" pour annuler cette partie.


Merci de votre participation.


Le c barré est un Roi. Avatar des figurines, désolé.


Badisse, le
Trop facile, ça ! Un autre, un autre !


Ouais Badisse un conseil : aller sur l'article voisin et apprendre à jouer son Roi tout en me servant l'Irouleguy.


Encore plus facile 


Trait aux Noirs (après le 55e coup blanc de Chuprov-Varlamov 1994)


Les Noirs jouèrent un coup et, sur la réplique blanche, abandonnèrent.


Trois "spécialistes des finales", un Teuton et deux Slovènes, commentent la partie depuis une quinzaine de coups comme si la défaite noire allait de soi. Approuvez-vous ?


El cave, le
si les blancs laissent g5 et visent f3 ça tient non ? Genre 1 .. Rc6 2 Re4 Rc5 3 Rf5 Rd4 4 Rxg5 Re3 5 Rh4 Rxf3 6 g5 Re2 7 g6 f3 8 g7 f2, même si les blancs ont un temps la finale D vs pion f2 annule encore si le roi n'est pas trop près.


Exact El cave 
Il n'y a même pas de gain de temps, donc de D/Pf2. C'est trop simple.


Dans la partie il fut joué 1...Re6? 2 Re4 1-0.


En cinq coups  
au maximum, c'est réglé. Ne manquez pas le 3e...




Les Blancs gagnent (D. Gurgenidzé, 2007).



Dames interchangeables 

1.Dxd2+! [1.d8D+? Re5+] 1...Re7+ [1...Dxd2 2.d8D+] 2.Dxh6 e1D 3.Dd6+!! Rxd6 [3...Rf7 4.d8D Db1+ 5.Rc7] 4.d8D+ Re6 5.De8+



ძილი ნებისა


Cette fois 
ce n'est pas une "finale". Ne ratez pas les événements aux 9-10e coups.




Les Blancs gagnent (N. Ryabinin, 2006). Premier prix de Zadachy i etyudy, juge P.Perkonoja.


Eh bien 
Où sont-ils, ces génies tactiques, qui snobent les finales et nous répètent qu'il y a, "d'abord", le milieu de partie ? Nous y sommes.


Les fiers-à-bras, les matamores... Quand il faut aller au taf, ils se font bien discrets...


Trop facile, sans doute 
1.Dh5+ Rg8 2.Dh7+! [2.Rg6? Ce5+!! 3.fxe5 Txg4+ 4.Fxg4 Fe4+ 5.dxe4 Dxg4+ 6.Dxg4 pat (6.Dg5? Dxe4+) ]

2...Rf7 3.Dg6+ Rg8 4.Th8+! Rxh8 5.Dh5+ Rg8 Comme après le premier coup noir, mais sans la Th1.

6.Rg6 Ce5+ [6...Fe4+ 7.dxe4]

7.fxe5 Txg4+ 8.Fxg4 Fe4+ 9.dxe4

A présent 9...Dxg4+ 10.Dxg4 ne pate plus, la Tour ayant disparu. Mais





9...Dh3! Ah oui, on défend la case e6 !

Mais 10.Dh8+!! [10.Ff3? Dg2+ (10...Dg3+) 11.Dg4 Dh3]

10...Rxh8 [10...Dxh8 11.Fxe6#]

11.Fxh3 Rg8 12.Fxe6+ Rh8 13.Rf7 gagne.


Selon John Roycroft, le couple 9...Dh3 / 10 Dh8+ peut être comparé, dans son effet de surprise, au clou de la célébrissime étude de Barbier-Saavedra.


Etudes somptueuses Et le "twist" de la dernière coupe le souffle un instant.
La beauté est aussi affaire de dames dans une position montrée par un grand-maître bulgare, il y a quelques années, lors de l'étouffant(un indice) championnat de Paris - mais dont j'ignore la paternité.




Les blancs jouent et gagnent



Kubbel 1940 Merci Corto.


Je l'avais repéré grâce au livre de Nunn Et cette étude est en effet somptueuse. Essayez de la résoudre. Elle est d'une beauté urgente, impérieuse, peu intuitive...

Un véritable défi!


A propos, Nyar 
puisque je crois deviner de quel livre vous parlez (un livre intéressant, ai-je dit dans l'article ad hoc), jetez un oeil sur l'étude n° 7. Et souvenez-vous de cet innocent francéchéquiste qui prétendait que ce livre "était destiné au joueur de club" et souhaitait le traduire en français dans ce but.



Si vous parvenez à la rendre intelligible à votre club, tous mes compliments. A mon humble avis, la probabilité est comparable à celle que je fasse une conférence sur Heidegger au club Méditerranée.



Effectivement Quoique la pire étude de NULLE de ce recueil est la 34. Les deux positions sont trompeuses de dépouillement, et je pense que pas mal de GMI, même après une heure de réflexion, se prendront les pieds dans le tapis.

Si vous voulez, on pourrait essayer de les poster, mais il me faudra personnellement un certain travail en amont, tant les deux sont horrifiantes de complexité.


Il me semble avoir lu 
qu'un champion du monde retraité avait souffert sur la 7. Ne vous fatiguez pas : il existe une partie jouée il y a 15 ans (valant une étude artistique) que je compte présenter un jour, à la fois plus digeste et plus instructive que cette étude 7.



La 34 n'est pas mal non plus pour le "joueur de club". Elle a déjà été traitée sur FE : une tentative de la rendre comestible fut faite ici le 27-12-2007 à 15:16, mais plutôt destinée aux "passionnés".


Très bel essai de présentation En effet, ses charmes mortels se révèlent encore plus lentement qu'une danse des sept voiles...


Cette Finale est-elle perdue pour les Blancs? Ce n'est pas une étude, mais une Finale quelconque dans laquelle il n'y a de particulier que la difficulté des Noirs à gagner. Si les Blancs arrivent à échanger les Fous de couleur noire, peuvent-ils éviter la nulle tout de même? Mais les Noirs vont éviter cet échange des Fous!Comment progresser alors?
B:Rg2,Fc7,Fh5/N:Rd3,Fe3,h4,Td7



Les Blancs au trait peuvent-ils annuler? Au niveau MI/GMI, cette Finale est-elle normalement perdue par les Blancs?





Erreur Si les NOIRS arrivent à échanger les Fous de couleur noire, peuvent-ils éviter la nulle tout de même?


Pas si Rh3 et Fg4 en tout cas, c'est loin d'être "facile". Pas le temps maintenant...


Merci J'étais arrivé à la même conclusion avec l'aide de stockfish. Mais tout le reste me plaisait beaucoup dans l'étude en construction. Tout le reste collait à merveille, dommage.


Un seul coup à trouver Les Noirs menacent ...Tg1+. Et si l'on abrite le Roi sur "h", ils enlèvent la Tour n'importe où. C'est le moment d'abandonner, non ?




Les Blancs annulent (variante de Shurygin-Stocek 1995).




pessoa, le
Ah ! Pour le coup c'était vraiment facile.


Amusant ! 


Oui mais j'ai légèrement exagéré. La variante principale dure tout de même... trois coups, les deux suivants étant alors évidents.


Dans 

N jouent, =



Ganshin, 1957 (version)

Skakhmatny bulletin






Et... avec un écho, s'il vous plaît ! Donc la nature imite toujours l'art ?


Merci Minhou.


Orouet, le
pour une fois... sur le problème proposé par erony, j'ai trouvé facilement le 1er coup, pour le 2ème j'ai du m'employer un peu plus, et j'espère avoir visité toutes les variantes ...;-)

je m'attaque au Ganshin 57

ce que c'est que d'avoir du temps, vivent les vacances !!


Orouet, le
en fait d'écho... je me suis heurté à une muraille ... de variantes

j'abandonne et reprendrai ( peut-être ) plus tard .


Le Shurygin-Stocek... n'est déjà pas facile, alors avant que je comprenne l'autre.

J'ai envie de comprendre le premier, parce que ça paraît tellement naturel d'avoir ça sur l'échiquier, tout de même. Mais ça coince.



Le premier... C'est fait. On ne lit jamais assez les indications laissées par Erony.

Question de novice : La variante principale, c'est forcément, toujours, celle qui est la plus longue, ou bien c'est celle qui est thématique ? Parce que ici, le thème c'est bien quand la tour donne échec en g1 ? Et donc la variante la plus longue devient... accessoire. C'est juste une question de méthode, pour que je puisse employer les bons termes.


pessoa, le
La variante principale est la variante thématique, celle qui montre l'idée de l'étude. Ce n'est pas forcément la variante la plus longue. En principe il ne peut y avoir de dual dans la variante principale.

Ici ce n'est pas forcément évident de déterminer LA variante principale d'ailleurs (mais ce n'est pas une étude) car après Tg1+ il y a si je ne m'abuse trois coups blancs équivalents tandis que le coup 2 Rh6! (autre motivation de la clé) apparaît sur les autres coups noirs.


Merci Pessoa Pour ces précieuses précisions, claires et précises.


En effet ce n'est pas tout à fait une étude, c'est un exercice improvisé à partir d'une analyse. Ce que j'ai appelé "variante principale" est une suite comportant cinq coups blancs entièrement déterminés, comme l'explique pessoa. Il reste à déterminer les quelques coups consécutifs du Roi noir qui sont les plus dangereux, car forçant les Blancs à davantage de précision.


Dans l'étude de Ganshin, qui englobe complètement "mon" exercice, on passe, sauf erreur, de 5 coups déterminés à 7.


Toujours pour le Shurygin-Stocek D'accord, en reprenant les explications d'Erony et Pessoa. Je me lance sans gêner beaucoup de monde j'espère.

Pour la variante la plus évidente, sur 1 Th5, seul coup blanc annulant, on a la 1re réponse Tg1+, thématique car elle motive la clé Th5. La réponse Rh6+ est une autre motivation de la clé, mais deux autes coups de roi peuvent annuler aussi en faisant échec à la découverte, sur la colonne f ; tandis qu'il serait fou de rester sur la 5e rangée en jouant Rf5, mais beaucoup plus tentant de se prendre les pieds dans le tapi en allant chercher le pion avec Rh4 et c'est le mat à la bande assuré.

En restant sur cette première variante, on prend ensuite le pion h2 et fin de la variante, 3 coups.

Autre réponse possible, 2e variante, 1... Re4. Obligeant à jouer Rh6 cette fois-ci, l'un des coups déterminés, selon Erony. Car on se retrouve dans la même situation qu'au départ, et que la seule façon d'éviter Tg1+ serait éventuellement de donner échec par Th4+. Mais sur 2... Rf3, 3Th3 perd sur Rg2 et 3Tf4+ Re3, plus d'échec. (D'ailleurs, 2... Re3 doit fonctionner aussi... Ah non, c'est bien Rf3 qui doit obliger la tour à s'avancer au contact du roi noir).

On en est donc à 2 coups déterminés. Les noirs jouent un coup de roi, obligatoire. Pour utiliser l'expérience ci-dessus, on va s'approcher le plus possible de la tour blanche, la forçant à venir au contact. Essayons 2... Rf3 Th4 et Th3 perdent sur Rg2, seul Tf5+ semble fonctionner avec des echecs sur les colonnes gh quand le roi va sur ces colonnes, un repli en h5 sinon. Avec 2... Rf4 empêchant la réponse précédente Tf5+, il reste 3Th3 qui évite encore le contact. 3...Rg4 suivi du déterminé 4 Th5. Et là, les noirs peuvent encore tenter la ruse 4... Rf3 qui appelle la réponse vue au-dessus 5 Tf5+.

On est bien dans les 5 coups blancs entièrement déterminés, et donc probablement dans la variante principale.

Les autres coups que Tg1+ et Re4+ se résolvent aussi par 2Rh6, mais avec des variantes moins forcées. Notamment quand le roi noir va sur la 6e rangée, en jouant Rh6-h7-h6, il ne reviendra plus dans le jeu. Pour Rd4 et Rc4, on est dans une sous-variante de la variante principale, où les noirs n'ont encore rien forcé, mais où ils peuvent "tricoter" avant de venir trouver la meilleure voie.

Pour continuer à exploiter cette belle idée (quand on découvre, c'est toujours beau), je constate que le roi noir pourrait aussi bien se trouver en e5 et que la solution serait la même, évidemment. Mais que la position éviterait alors aux blancs de tenter le diable en jouant le roi sur la colonne f. La difficulté de la position initiale n'en est que plus grande.


Excellente analyse en outre plaisamment rédigée. Peu de chose à ajouter. Après 2...Rf4! on annulerait en passant son tour, mais après 3 Rh7? Rg3! 4 Tg5+ Rh4! on ne peut plus refaire échec en h5, et 5 Tg2 Rh3 ne va pas. D'où le coupe-circuit 3 Th3!!.


Au 4e coup on peut aussi choisir comme variante principale 4...Rg3 5 Tg5+! mais je ne parviens pas à allonger la sauce autrement que par le trivial 5...Rh4 6 Th5+ (que choisira sans doute l'étudiste pur et dur), car 5...Rf4 est dualistique : outre 6 Th5 on peut passer à la défense de type Vančura par 6 Tg2 Rf3 7 Td(c,b,a)2.


Il sera désormais aisé de découvrir les deux coups supplémentaires de l'étude exhumée par Minhou, que je redonne en changeant les couleurs :




Les Blancs annulent.


Il va donc falloir que je croche dedans Car tout n'était pas épuisé.

En outre, j'étais complètement passé à côté de Vancura (je chercherai le tilde sur le c plus tard), et je promets de m'y plonger aussi, ça ne fera pas de mal.

prochain objectif, le tableau de minhou. Mais vu l'heure, le boulot qui approche, la poussière qui s'accumule, le fiston qui crie famine... ce sera pour ce soir.



Prenez votre temps 
Liam, je vous en prie. Et merci de votre participation. C'est une manie chez moi, qui agace certains de mes amis : quand un courageux fait l'effort de travailler, j'ai une façon de le "remercier" en... lui redonnant du travail. Déformation (ex)-professionnelle.


ça réfléchit... Patience, mais nous avons plusieurs fers au feu. Puisqu'il me faut piocher dans les classiques pour retrouver les position de Vancura... Reposer la position sur un échiquier car je ne m'en sors pas de tête. Et que la tête, justement, commence sérieusement à réfléchir au Ganshin 1957 retrouvé par Minhou, couleurs inversées par Erony.

Pour le Ganshin, justement, le chemin semble simple en jouant immédiatement Rg5, par courtoisie les noirs jouent Rd5 puis immédiatement h2 devant notre impatience à trouver la position qu'on connaît maintenant si bien. Là-dessus, Th6! "qu'est-ce que tu penses de ça ?".

Non ?

Ok, je sors... Pas. Et Orouet il est où ? Tu réfléchis toujours ? Eh oh ! oh! oh!

Une petite parenthèse (ça ne fera que rajouter à la confusion de mon intervention) pour annoncer une idée qui me trotte dans la tête. Je vais bientôt ouvrir un post, où je ne poserai que mes questions de débutant, du style "c'est quoi un dual ? dualistique ? une variante principale ? Une clé ? Une clé avant ? un écho ? Une PJ" Le tout illustré par des exemples piochés principalement dans le forum, car ce sont des questions que je me pose souvent en lisant la prose des spécialistes, sans trouver de réponse.


Bonne idée que cette récapitulation. Mais je crois que le terrain a déjà été défriché par pessoa.


Solution demain soir sauf si Liam implore un répit.


Orouet, le
Orouet, il a fait 900 bornes aujourd'hui dont la moitié dans les bouchons
il va se coucher
il attend la solution d'Erony
...
zzzz


Je réclame très fort un répit ! Je suis un peu lent, c'est tout. Aujourd'hui plus qu'hier puisque je suis plus vieux d'un an. Forcément, si l'on en croit une idée couramment admise, le cerveau est plus lent. Mais chez moi, il a toujours été, cela ne change donc rien, j'ai l'habitude d'implorer avant de rendre la copie.


Alors, juste pour donner une indication d'où j'en suis, je dois dire que mes recherches sur le tilde de Vancura n'ont guère avancées, car mon clavier refuse de le mettre sur une consonne. Je pensais ruser en copiant-collant : Vančura, voilà, ça marche. Déjà un problème résolu, et en direct.


Concernant la position dite de Vančura, je suis tombé dans le panneau, spécialement posé par Erony, qui cache les bonnes indications dans d'anodines phrases, tandis qu'il ouvre en grand de fausses pistes pour nous pousser à tout explorer.


Je suis donc retourné à la position que je pensais connaître pour l'avoir étudiée l'été dernier, celle avec le roi en g7 et la tour en f6, tandis que le pion adverse se trouve en a6 et la tour en a8. Je dis bien "pensais". Donc : travail.


Puis comme promis, je suis retourné aux sources, pour trouver LA position, celle de 1922, avec la tour blanche en a8, le pion en a7, le roi en d7 et tour noire en a6, roi noir en a4. Trouvée à la page 232 d'un excellent livre sur les finales (épuisé (pas par moi) et épuisant). La voici, la voila. Travail.

Et on voudrait que j'attende ? Quoi ? Une réponse qui ne peut se comprendre qu'en passant par les doigts, par les mots... tttt

En fait, j'aime bien faire traîner les choses, la course en tête ne m'intéresse pas, c'est juste devant la voiture balai que se jouent les grandes aventures humaines. Je ne laisserai pas la lanterne rouge à Orouet. Venez l'ami, après votre repos mérité, reprenez votre passe-muraille et donnez nous des idées. J'ai encore à voir avec Vančura.



Bon anniversaire Liam et désolé de vous torturer. Non, je ne faisais pas allusion au diagramme de la p. 232 (incidemment, je constate que vous préférez l'ancienne édition, comme les vieux Bourgogne, je suppose). Quand je parle de défense "de type Vančura", je désigne tout simplement le fait, pour la Tour défensive, d'être sur la même rangée que le pion, plutôt que sur la même colonne. Ce que vous aviez reconnu dans votre § précédent. En ce sens, c'est bien à la p. 236 (tout en haut) du même vieux Bordeaux que je vous renvoie.


Pour ce qui est d'"ouvrir de fausses pistes", vous avez tout compris. Sur un autre article, on feint de me décrire en habitué des pratiques d'un certain marquis, pas si "divin" que cela. C'est en tout cas vrai quand je donne des exercices.


Pas de problème, je vous laisse tout le temps que vous souhaitez. Ma remarque n'avait d'autre but que de "prendre la température".


Pourtant le Vančura de la p232 correspond idéalement à la variante de Shurygin-Stocek 1995, couleurs inversées. Même s'il est vrai qu'au moment où vous nous proposez d'employer la méthode de Vančura, le roi du parti le plus fort a bifurqué sur la colonne h... ce qui montre tout l'intérêt de la méthode défensive de Vančura.

Les livres ont des histoires. Il y a quelques années, un des forumeurs fort actif proposa ce livre à la vente ainsi que son frère, (le livre, pas le joueur dont le frère est sans doute trop cher). Et j'aime depuis en consulter les pages, en me fiant à la tranche très maculée aux alentours des folios 200. Les traces de pouces sont de bons index.


Pour le vin, je ne suis pas contre un Côte rôtie 


Après dissection de la méthode Vančura, j’en suis arrivé à l’explication d’Erony sur la variante dualistique « car 5...Rf4 est dualistique : outre 6 Th5 on peut passer à la défense de type Vančura par 6 Tg2 Rf3 7 Td(c,b,a)2. ». Il faut être diablement acharné et pro Vančura pour déceler une telle suite, quant il est si facile de retourner en h5 en disant : « reviens-y pour voir ».

C’est si vrai que ça ne marche pas à tous les coups. Ainsi, sur 5… Rh4, 6 Tg2 ? le dual est supprimé par Rh3, impossible de Vančuriser sur la 7e et la suite s’achève lamentablement par 7 Tg5 Tg1 8 Th5+ Rg3 9 Tg5+ Rf4 fin de la variante. C’est d’ailleurs ce que sous-entendait le propos d’Erony en déclarant « je ne parviens pas à allonger la sauce autrement que par le trivial 5...Rh4 6 Th5+ (que choisira sans doute l'étudiste pur et dur), car 5...Rf4 est dualistique ». Je commence à entendre ce que veut dire l’injonction « évitez les duals » : cela veut dire qu’il faut laisser à l’adversaire (le solutionniste ?) la possibilité de se planter. C’est bien résumé ?

En ce qui concerne Ganshin 1957, je crois que j’ai la solution, tellement téléphonée par Erony que j’en suis confus, confus, fus, fus. Mais d’une part j’ai boulot cette après-midi ; j’ai toujours un petit air de Vančura dans la tête avec Chéron, Tarrasch et Romanovsky annoncés voie B, et… je ne voudrais pas ôter le pain de la bouche à Orouet.



Cher Liam Vous avez raison au sujet de la page 232 (pour les Beaujolais plus récents, c'est la page 218). On y retrouve un bon morceau de la présente étude. Je n'y faisais pas allusion pour une simple raison : j'avais oublié cette autre étude de Vančura. Il serait temps que je lise enfin ce livre que je feins d'avoir lu. L'auteur me le dit constamment mais je l'envoie promener...


Question incidente, avez-vous découvert de quel exercice est tiré la position figurant sur la couverture ?


Je suis en effet assez "pro-Vančura" car il y a vraiment de nombreux cas où il est suicidaire de rester derrière le pion. Un brillant exemple est l'exercice 686 dont vous ne disposez apparemment pas. Sans aller jusqu'au beaujolpif nouveau (pouah !), un Morgon de cinq à dix ans est à considérer.


Attendons sereinement qu'Orouet se remette de son dur périple, et peut-être (je crois aux miracles, n'est-ce pas ?) qu'un autre francéchéquiste prenne envie de réfléchir un peu sur un bout d'étude, promenade dominicale en guise d'introduction dans un royaume enchanté...


Est tirée 


Orouet, le
maigre contribution...(souvenirs de vacances) je n'avais regardé(!) que 1.Th6 et les 2 réponses h2 et Rd5.
Dans tous les cas le roi blanc (noir à l'époque) se réfugiait sur la colonne h et je retombais rapidement dans les variantes de la 1ère étude.

Quant à la "dualistique"...


Bon, Ganshin 1957, couleurs inversées Je me lance dans un début de solution. Fausse mais intéressante car c'était pour suivre mon idée de départ, à savoir rejoindre en 2 ou 3 coups la position Shurygin-Stocek 1995 [variante].

Rg5 n'est pas si bête dans le fond car appelle 1... h2, seul coup pour éviter la prise du pion. Puis un petit coup d'échec 2 Th6+ pour voir. Si le roi noir tente de rejoindre son pion, en passant par la 5e rangée, (2... Re5 par exemple) c'est la nulle avec 3 Th5 comme dans l'exercice précédent.

Malheureusement, les noirs ne sont pas obligés d'aller sur la 5e.


Concernant la couverture du livre J’ai rarement eu l’occasion de me poser la question : mes livres sont recouverts (d’un papier kraft marron quand je sais que je vais les utiliser souvent, et d’une couverture plastifiée si c’est juste pour faire joli dans la bibliothèque. Il y en a beaucoup de plastifiés, mais pas celui-ci).

Nous parlons bien du diagramme suivant ?

Essai :







J’ai l’intuition qu’il s’agit d’une variante où les noirs parviennent à mener le pion c à dame, et où le coup Td3+ met fin à la variante d’une façon soudaine et inattendue.

J’ai pensé un moment qu’il pouvait s’agir d’un exercice figurant dans le livre, ou d’une discussion sur FE, mais je n’ai rien trouvé.

Comme m’a science est balbutiante dans le domaine, j’avoue ne pas voir comment est arrivé cette position.



C'est cela même, Liam Il s'agit bien d'un exercice du chapitre III, §3. Bien qu'il soit assez facile à repérer, ce pourrait être une bonne occasion de tous les refaire, non ? Pour moi aussi, d'ailleurs. Comme je vous le disais, je n'ai jamais vraiment lu ce livre.


J'ai pris cet engagement au 1er janvier: travailler les finales. Car il y a du travail. Mais aussi beaucoup de plaisir.

Petites corrections et confirmation, il s'agit bien du pion b que l'on aperçoit sur le diagramme, et éventuellement du pion"c" comme Cavalier. (Et "arrivé avec un e à la fin).

Ok pour l'exercice : c'est la partie Rubinetti-Klundt, 1970. C'est bien ce que je pensais, il s'agit d'un diagramme qui est la fin d'une variante analysée "maison". L'énigme est - disons - simple, quand on commence à connaître un peu l'auteur, mais diablement difficile tout de même à trouver, quand on part à l'aventure. Eût-il été plus fier, nous eussions cherché à la lette V dans l'index des noms cités, mais c'eût été une fausse piste. La partie de Pétrossian... non plus. Et pourtant il faut bien une raison.

J'en vois bien une : l'invitation au plaisir, comme l'auteur en a eu, de pousser toujours plus loin ce qui est déjà, et de trouver ce qui aurait pu être... ou pas. Existe-t-il une meilleur raison ?


Rubinetti-Klundt, 1970. 
Soit, puisque nous y sommes invités, commençons la résolution des exercices du Finales Tome 1 d'Alain Villeneuve. Collection librairie Saint-Germain. Editions Garnier. Imprimeries Tardy Quercy (SA) 46001 Cahors, millésime 1982, mise en bouteille printanière, le 26 avril de la même année.

Et tout d’abord par le diagramme qui est à l’origine de la couverture :








Qui doit jouer ? Ce n’est pas précisé sous le diagramme, ni même sur celui de la couverture, mais l’auteur est minimaliste : il y a échecs dans les deux cas, donc on sait qui doit jouer. Ici, ce sont les noirs.

-+ - Une bonne indication, les noirs doivent trouver le(s) bon(s) coup(s)pour emporter le point.


Ce qu’il y a de bien avec cet exercice, c’est que j’ai déjà aperçu la solution, et nous disposons d’un autre diagramme qui est l’une des variantes de la partie. Mais je n’ai pas saisi de plan clair, si ce n’est l’escapade du roi noir vers l’aile roi, comme en atteste le diagramme précédent.


D’abord, tout à l’air simple : « pfff deux pions de plus… fastoche ! je regarde même pas cet exercice. » Ensuite, c’est une autre paire de manche. La tour blanche peut donner une série d’échecs sur le côté notamment, et sur les colonnes « c » ou « e » quand le roi noir s’aventurera sur ces colonnes.


Comme j’ignore les méthodes habituelles dans ce genre de circonstances, je vais rejeter un œil sur le début de ce topic, il me semble avoir vu des situations approchantes. Je reviendrai quand j'aurai trouvé quelque chose. Mais si vous avez des idées, n'hésitez pas.



dan31, le
bah pourquoi pas un plan à base de Rd3 pour chasser la tour noire puis avance du pion d avec sacrifice du pion b au bon moment suivi de Td6 ?


dan31, le
Rf3 avec la même idée est peut-être d'ailleurs plus logique pour répliquer d3 directement à Th1


dan31, le
essai de variante 1...Rf3 2. Th1 d3 3. Th3 Re2 4.Th2 Rf1 5.Td2 (5...Th2 semble moins clair mais j'ai sommeil) Td6 6.Rxb3 Re1


Pas mal Dan Et sur 6 Rc3, le même coup ?


Buenas noches. Gute Nacht.



Badisse, le
Gau on ! 


En poussant la variante de Dan31 7 Rc3 Tc6+ gagne la tour et si la tour bouge : 7 Th2 par exemple, d2 ; 8 Th1+ Re2 9 Th2+ Re3 on ne peut empêcher la promotion.

Belle variante.

Sur 6 Rc3, si Re1 aussi 7 Txd3 b2 ! (TxT ne fait qu'annuler 8 RxT b2 9 Rc3 et gagne le pion =)8 Txb2 Re1 9 Tb1+ Re2 et la tour va donner quelques échecs avant de s'avouer vaincue.

Du coup, j'ai oublié comment on a pu en arriver à la position de la couverture. On en est pas loin. Mais c'était une variante importante.



dan31, le
ref erony sur 1...Rf3 2. Th1 d3 3. Th3 Re2 4.Th2 Rf1 5.Td2 Td6 6.Rc3 la proposition de liam me semble une (même la) solution théorique. En pratique je n'aimerais pas me retrouver à devoir gagner dame contre tour, même si ici l'initiative noire suffit peut-être à gagner la tour facilement.


Par contre 5.Th1 me semble moins clair car le roi doit sûrement être obligé d'aller sur la colonne g pour stopper les échecs latéraux et "perd" donc une colonne par rapport à la variante 5.Td2


dan31, le
avec un échiquier  car à l'aveugle ça ne va plus:


1...Rf3 2. Th1 d3 3. Th3 Re2 4.Th2 Rf1 5.Td2 Td6 6.Rc3 b2 directement semble meilleur en pratique que 6...Re1 car ça évite la finale dame contre tour.

Reste à analyser 1...Rf3 2. Th1 d3 3. Th3 Re2 4.Th2 Rf1 5.Th1 je ne vois pas de gain sur 5...Rg2 6.Td1 Rf2 7.Th1 ! mais là on doit être dans le domaine du connu RTP contre RT. De façon plus prosaïque il semble impossible d'empêcher les noirs de contrôler la case de promotion deux fois ou de faire des échecs latéraux



Concernant Ganshin 1957, couleurs inversées La maigre contribution d'Orouet me semble répondre au souci posé par 1 Rg5.

1 Th6 donc. Et c'est l'écho annoncé par Erony. C'est bien ça? Comme dans la partie Shuryin-Stocek, si le roi reste sur sa rangée, le roi blanc trouve refuge derrière sa tour en gagnant un temps sur échec. S'il avance, en d5, on peut alors rejoindre la position de la partie en jouant Rg5. En c5 c'est pareil.

Si le roi noir décide de revenir en arrière, sur la 7e rangée, il faut se garder d'aller chercher le pion avec le roi blanc puisque dans ce cas, après h2, on sera exposé à un échec de la tour noire, sans possibilité de le parer par une batterie Tour/Roi.


Pour Dan31 Le gain théorique avec RTP contre RT implique souvent le sacrifice de la tour du camp le plus fort, sur la seule colonne où pouvait se réfugier la tour du camp faible. Sacrifice de déviation puis dame. Je crois qu'ici aussi, les variantes gagnantes prévoient ce sacrifice (souvenir remontant à un ou deux jours, mais comme je ne veux pas retourner voir la solution immédiatement, je te fais confiance).


Quant à la finale RD contre RT Rien de plus simple : on coince le roi à la bande et assez souvent dans un coin (c'est plus simple), la dame pousse la tour à s'écarter de son roi, et on la récupère par une manoeuvre en escalier qui se déroule à partir du coin opposé et en diagonale, de la tour. C'est ma façon de voir la chose. Elle fonctionne à chaque fois que je fais l'exercice contre mon ordi.

C'est clair qu'après une aussi belle conduite de la finale, t'as intérêt à gagner contre contre la petite tour, sinon c'est rageant.


dan31, le
ref liamborough dans ma seconde variante sur 5.Th1 je ne vois pas de gain ... pour l'instant et je ne peux chercher aujourd'hui avant ce soir.


Pas si "maigre" ! Rub-Kl : 6..b2 est en effet plus simple ; 6...Re1 7 Txd3 b2 mène à la couverture, Liam en est à un quart de poil. Quant à 5 Th1+, qui se produisit dans la partie, c'est en effet un peu plus long. Il fut joué 5...Rf2! alors que 5...Rg2? est mauvais (un morceau de bouchon dans le Bordeaux). La rectification est ici (ex. 243).


Il ne faut pas se faire un plat de Dame contre Tour. Liam a raison, on doit y entrer via Karstedt notamment, et donc on ne peut gagner T + pion-Tour / T sans elle. Mais quand on connaît 1) le gain de base de Philidor 2) la centralisation oubliée par Svidler et Moro 3) un peu de Berger-Chéron, on est paré contre un humain. Avec 4) le démantèlement de la défense de 3e rangée, on l'est contre un ordi. Liam ne détient pas ce 4e levier, car il est au fond de la bouteille de Morgon (ex. 694).


Ganshin : tout est trouvé, donc. Solution et récapitulation demain, au cas où un retardataire...


Effectivement, je n'ai que 670 exercices ! Mais dans de vieux flacons.

Je ne résiste pas à l'envie de mettre ici la partie Rubinetti-Klunst. ça jouait fort, tout de même. Je ne sais pas si le fait de garder la qualité aurait été une bonne chose pour Rubinetti, mais la rendre semble être à l'origine de sa défaite.

La voici :


[Event "Siegen ol (Men) fin-A"]
[Site "Siegen"]
[Date "1970.09.24"]
[Round "10.4"]
[White "Rubinetti, Jorge Alberto"]
[Black "Klundt, Klaus"]
[Result "0-1"]
[WhiteElo "0"]
[BlackElo "0"]
[ECO "B99"]

1. e4 c5 2. Nf3 d6 3. d4 cxd4 4. Nxd4 Nf6 5. Nc3 a6 6. Bg5 e6 7. f4 Be7 8. Qf3 h6 9. Bh4 Qc7 10. O-O-O Nbd7 11. g4 g5 12. fxg5 Ne5 13. Qg3 hxg5 14. Bxg5 Nfxg4 15. Bxe7 Qxe7 16. Be2 Qh4 17. Bxg4 Qxg4 18. Qf2 Qh4 19. Qxh4 Rxh4 20. Rdg1 b5 21. Rg8+ Kd7 22. Rg7 Ke7 23. Rf1 Bb7 24. Rf2 b4 25. Nce2 Bxe4 26. Nf4 Rh6 27. Re2 d5 28. Nd3 Nxd3+ 29. cxd3 Bxd3 30. Re3 Be4 31. h3 Rc8+ 32. Kd1 e5 33. Ne2 Ke6 34. a3 a5 35. axb4 axb4 36. Ke1 f5 37. Ra7 Rc6 38. Rg3 f4 39. Rg8 Rxh3 40. Re8+ Kf5 41. Rf7+ Rf6 42. Rfe7 f3 43. Rxe5+ Kg6 44. Ng3 Rxg3 45. Rg8+ Kf7 46. Rxg3 Rh6 47. b3 Rh1+ 48. Kf2 Rh2+ 49. Ke3 Re2+ 50. Kd4 f2 51. Rf3+ Bxf3 52. Rf5+ Ke6 53. Rxf3 Rd2+ 54. Ke3 Rb2 55. Kd4 Rxb3 56. Rxf2 Rh3 57. Kc5 Rh4 58. Rf3 Rc4+ 59. Kb5 Rc3 60. Rf1 b3 61. Kb4 d4 62. Ka3 Kd5 63. Rf8 Kc4 64. Rc8+ Kd3 65. Rh8 Rc7 66. Kb2 Rb7 67. Rh1 Rb5 68. Rd1+ Ke3 69. Re1+ Kd2 70. Rh1 Kd3 71. Rd1+ Kc4 72. Rc1+ Kd5 73. Rh1 Rb8 74. Rd1 Ke4 75. Rh1 Rb6 76. Re1+ Kf3 77. Rh1 d3 78. Rh3+ Ke2 79. Rh2+ Kf1 80. Rh1+ Kf2 81. Rh2+ Kg3 82. Rd2 Rd6 83. Kc3 Kf4 84. Rd1 b2 85. Kxb2 Ke3 86. Rh1 d2 87. Kc2 Rc6+ 88. Kb2 Rh6 89. Rxh6 d1=Q 90. Rh3+ Kd4 91. Rc3 Qd2+ 92. Rc2 Qb4+ 93. Ka1 Kd3 94. Ra2 Kc3 95. Rh2 Qa4+ 96. Ra2 Qe4 97. Rb2 Qe1+ 98. Ka2 Qd1 99. Rb8 Qe2+ 100. Kb1 Qf1+ 101. Ka2 Qf2+ 0-1

Ouf!



Ganshin 


1.Th6!! Cette "batterie" T-R doit permettre au Roi blanc de vite se réfugier sur la colonne "h", sans pour autant donner trop de champ au RN.

[1.Rg5? h2! 2.Th6+ Re7!;

1.Rg7? Re5! 2.Th4 (2.Rh8 Rf4 pour s'abriter en h2) 2...Tg1+! 3.Rh6 Tg3! 4.Rh5 Rf5 5.Rh6 Td3 6.Rh5 Td8 ;

1.Th5? h2!]

1...Rd5 [1...h2 2.Rg7+ (2.Rg6) Re5 3.Rh7 ]

2.Rg5! [2.Th5+? Re4! 3.Rg5 Tg1+! suivi de ...Tg3 comme déjà vu; 2.Th4? h2!]

2...h2 [2...Re4 3.Rh4! (3.Te6+ Rf3 4.Rh4) ]. Nous venons de transposer dans la variante de Shurygin-Štoček.

3.Th5!! Batterie écho, instaurée dans le même but.

3...Re4 [3...Tg1+ 4.Rf4+ (4.Rf6+; 4.Rh6+)]

4.Rh6! [4.Th4+? Rf3! 5.Rh5 (5.Th3+ Rg2; 5.Tf4+ Re3) 5...Rg2 6.Tg4+ Rf2! 7.Tf4+ (7.Th4 Rf3) 7...Re3 8.Th4 Rf3 Z 9.Rh6 Rg3 ou 9.Th3+ Rg2]

4...Rf4 [4...Rf3 5.Tf5+!]




Les Blancs annulent.


5.Th3!!

[5.Rh7? Rg3! (5...Rg4? 6.Th6) 6.Tg5+ Rh4! 7.Tg2 Rh3;

5.Th4+? Rg3!;

5...Rg4 6.Th5! Rg3 [6...Rf3 7.Tf5+!]

7.Tg5+! Rf4 [7...Rf3 8.Tf5+ (8.Th5) ; 7...Rh3 8.Th5+!; 7...Rh4 8.Th5+!]

8.Tg2 [8.Th5]

8...Rf3 9.Td2 [9.Ta2] ½–½




Toute remarque  sur un éventuel oubli (ou pire) sera la bienvenue.


Ganshin 1.Rg7? Re5! 2.Th4 (2.Rh8 Rf4 pour s'abriter en h2) 2...Tg1+! 3.Rh6 Tg3! 4.Rh5 Rf5 5.Rh6 Td3 6.Rh5 Td8 était encore une manœuvre qu’il fallait voir, avec d’une part la possibilité de réfugier le roi en h2 sur Rh8 et d’autre part jouer la tour en g1 puis g3 sur Th4. 1.Rg7?, un coup écarté, qu’on ne jouerait pas a priori mais qui donnerait la migraine s’il fallait expliquer ce non-choix.

Après l’éventuel 1… h2 2.(Rg6) ne change rien mais est surprenant tout de même. Un autre coup qu’on n’envisage pas a priori, et pourtant celui-ci fonctionne…

3.Th5 !! est évidemment très beau. Et les !! en écho à 1. Th6!!. Mais dans ce cas !!! pour Th6 si c’était possible.

S’il y a oubli, je ne l’ai pas vu.

Je ne regrette pas d’être entré au paradis par cette porte.



4e levier J'ai eu beau chercher le 4e levier, Karstedt, sur le net, je ne l'ai pas trouvé pour cette finale. S'agit-il d'une défense particulière de la tour ? A vrai dire, ce que je connais de cette finale, ce sont les manoeuvres triangulaires de la dame pour passer la main à l'adversaire quand c'est nécessaire (Philidor). Et la manoeuvre que j'appelle "en escalier" à partir d'un coin de l'échiquier pour gagner la tour.

C'est vrai que pour pousser le roi à la bande, puis au coin, je joue un peu d'instinct en reproduisant ce qui "marche" dès que j'ai avancé une première fois. J'ai noté que les coups étaient un peu cycliques dans ce genre de finale.


Orouet, le
merci. ce souci d'exhaustivité chez les solutionnistes m'épatera toujours !
moi, je voulais juste faire nulle !


Quiproquo Le 4e levier n'est pas nécessairement lié à Karstedt, mais pour gagner Karstedt, situé p. 225-6 dans le vieux Bourgogne et p. 212-3 dans le Morgon, quelle que soit celle des trois méthodes que l'on adopte, on se retrouve avec Dame contre Tour (dans la plus connue des trois, la TN peut s'arranger pour être en h3 au lieu de h1).


L'exercice 694 (Rd5, Df7 / Rd8, Ta6) est hautement instructif (et sa lecture aurait rendu service à Moro et Svidler), mais tout n'y est pas indispensable, car peu d'humains savent défendre en 3e rangée, le meilleur coup noir étant presque toujours difficile. C'est pourquoi je le désignais plutôt comme arme anti-ordi.


Hélas Pas de 694 dans mon vieux bourgogne.

Je vais tout de même transvaser la position dans mon fritz8 et puis passer à la dégustation, par petites lampées.

Taste-vin ou tate-vin, l'essentiel est le vin.


Karstedt Les B peuvent aussi s'arranger pour que la TN ne soit pas en b3, avant de commencer la manoeuvre. C'est un détail technique très intéressant.


Plus clair Par ex, un peu avant, disons (Ra7/a6) si la TN n'est pas encore en b3; il peuvent jouer Te3! avant de commencer à pousser leur pion.


A partir de quelle position Minhou ? 


Exemple 



1.a7 Karstedt TN: 1...Tb3!
donc


1.Te3! suivi de a7



Dans le premier cas la TN ne sera pas cueillie (en h3) et il faudra gagner D ctre T.






En effet c'est une bonne idée pour ceux qui ne sont pas absolument certains de gagner avec la Dame contre la Th3, surtout s'ils n'ont plus de temps. Mais elle n'est applicable que si le camp en supériorité se trouve dans le diagramme initial de Karstedt. Malheureusement il arrive souvent qu'il transpose dans la méthode en cours de route, il n'a alors que le temps de jouer Tb8, sans coup d'attente disponible. Et dans ce cas l'adversaire a pu choisir sa rangée. Un autre conseil est d'étudier spécifiquement ce cas précis de D/T avec Th3.


La TN peut aller en h2 après 1 Te3 Rf8 2 a7 Rf7 3 Tc3, mais le gain Dame contre Tour est grandement simplifié (Dc8-g4-f5-e6+). C'est ce qui aurait pu se produire dans les parties Wang Yue-Adly 2008 et Tregubov-Markowski 2002 (mais les Noirs n'ont pas osé prendre la Tour et ont abandonné aussitôt). Curieusement, dans ces deux parties, les Blancs pouvaient appliquer le conseil de Minhou et, ne le faisant pas, les Noirs pouvaient ensuite avoir la Tour sur la 3e rangée (sur leur 6e, donc).


Je n'ai guère trouvé d'exemple pratique où le défenseur pense à placer la Tour sur sa 6e rangée. Dans le passé, personne ne croyait que l'on puisse tenir avec T contre D, c'est donc logique. Mais pas davantage depuis la mésaventure de Walter Browne (en 1978 si je me souviens bien). Le défenseur le fait bien involontairement dans Sax-Plaskett 1986 mais en pure perte, car il ne prend pas la Tour adverse et, là encore, perd illico.


Trait aux Noirs. Que pensez-vous du coup 1...Re6 ? Donner la bonne réponse.

A. C'est le plus simple moyen d'annuler.
B. C'est un coup perdant.
C. La position étant perdue, ce coup n'est ni bon ni mauvais.

Un tuyau pour les érudits : il y a un lien entre cette finale et une partie Gligorić-Fischer du tournoi des Candidats 1959, qui pourtant était une finale de Tours.

Exercice inédit pour FE, inspiré d'une analyse d'Averbach.





Simple et sympathique, le genre de position qu'on peut tout à fait obtenir en partie. Merci erony!


ins7708, le
Re6 semble faire nulle, mais joué au 2ème coup, pas au 1er..


Badisse, le
1..Rd5 qui force 2Rc3 Re6 parait effectivement meilleur et annule "fingers in the noise".


Merci Mael, PE et Badisse. La réponse B était la bonne.

En effet, 1...Re6? est une bonne idée, mais au mauvais moment. Un "essai thématique", comme disent les problémistes. Réfuté par 2 f7!! et les deux finales de pions qui s'ensuivent sont perdues.

En revanche, après l'avant-plan 1...Rd5! 2 Rc3 (si le pion "d" tombe, l'autre sera facilement neutralisé) et seulement maintenant 2...Re6!! le Roi blanc est moins bien placé pour la finale de pions : 3 f7 Rxf7! 4 Fh5+ Re7 5 Fxe8 Rxe8 6 Rc4 avec la conclusion, comme le fit Bobby à 16 ans.





6...Rd8!! bien sûr.


pessoa, le
Joli (une fois de plus)


Diagrammes saccagés

19/08/2009 - 11:18 8/1B6/5p2/4p1p1/3n2P1/4kP2/6K1/8

19/08/2009 - 11:36 8/8/8/b2k1K1P/6P1/8/8/8

12/09/2009 - 13:52 6k1/8/6P1/8/5KPN/8/5n2/8

13/09/2009 - 20:35 6k1/8/6P1/6K1/4n1PN/8/8/8

13/09/2009 - 20:36 4k3/R7/3K4/2pP4/2r5/8/8/8

14/09/2009 - 00:06 4R3/3Pk3/2K5/8/3r4/2p5/8/8

14/09/2009 - 14:39 8/3P1k2/2K5/8/3r4/2p5/4R3/8

07/03/2010 - 16:19 8/4k2p/6p1/4K3/8/6P1/5P1P/8

07/03/2010 - 16:20 8/7p/4k1p1/6P1/4KP1P/8/8/8

13/03/2010 - 16:24 8/8/3k4/6p1/3K1pP1/5P2/8/8

10/04/2010 - 23:41 8/3P4/1K1k3q/8/8/8/3pp3/3Q4

21/04/2010 - 14:41 5b1Q/4pkp1/2n1p3/3b2K1/r4PP1/2pP2q1/2P1B3/7R

24/04/2010 - 20:36 5bk1/4p1p1/4p1K1/4P2Q/4P1B1/2p3q1/2P5/8

08/03/2011 - 12:22 8/8/7R/3k2K1/8/8/7p/7r

10/03/2011 - 11:35 8/7R/3k1K2/8/8/7p/8/7r

16/03/2011 - 11:33 le même que le 10/03, puis 8/8/7K/7R/5k2/8/7p/7r

Soit 17 diagrammes. On n'arrête pas le progrès.



On n'arrête pas le progrès? Dites ça à Lavoisier. La Révolution n'a pas besoin de chimistes...


La décision d'abandonner, prise par le joueur des Noirs, était-elle justifiée ?

Trait aux Noirs (Psahis-Savon 1981).

8/3k4/5p1p/7P/2K2PP1/8/8/8








dan31, le
la seule idée de nulle que je voie est après g5 et l'échange des pions f, avec la structure h5-g6 contre h6 et le roi noir dans le coin. Après faut trouver des variantes concrètes, d'autant que les blancs n'ont pas que g5 pour tenter de gagner ils peuvent aussi essayer f5 puis gagner le pion f6.


Badisse, le
Re8 pour trianguler le monarque ennemi sans toucher aux pions.


D'après moi :
1...Rd6, 1...Re6, 1...Rd8, 1...Re8 annulent (question d'opposition), mais pas 1...Re7 Rd5 2.Rd7 f5! puis le Roi Blanc pénètre dans le camp Noir.
On obtient la structure nulle dont parle dan31.



Tout cela est fort juste. Néanmoins quelques précisions s'imposent.

On comprend que 1...Rc6? soit abusif : 2 g5!

Alors que qur 1...Rd6, comme dit par Dan, 2 g5 ne donne rien : fxg5! 3 fxg5 Re6! et 4 g6 est sans danger. Bon mais...

1...Rd6, je veux bien, mais que jouez-vous sur 2 Rd4 ?

1...Re6, je veux bien, mais que jouez-vous sur 2 Rc5 ?

1...Re8, je veux bien, mais que jouez-vous sur 2 Rd5 ?


Badisse, le
1...Re8 2Rd5 Re7


Et si j'insiste un peu, par 3 Rc6 par exemple ?


1...Rd6 2.Rd4 2...Rd7! (et pas 2...Re6 3.Re4 f5+ 4.gxf5+ Rf6 5.Rf3 Rxf5 6.Re3 Re6 7.Re4 gagne) 3.Rd5 Re7! 4.Rc6 f5!

1...Re6 2.Rc5 2...Rd7! 3.Rd5 Re7! 4.Rc6 f5!

1...Re8 2.Rd5 2...Re7! (et pas 2...Rd7 3.f5! gagne) 3.Rc6! f5!! (et pas 3...Re6 4.f5+ Re5 5.Rd7 Rf4 6.Re7 gagne).


dan31, le
Si on part du principe que seul le plan f5 des blancs est une réelle menace, car g5 pourra être contré par fxg5 fxg5 suivi d'un pat, je ne vois qu'une obligation pour les noirs dans la structure actuelle : pouvoir répondre à Rd5 par Re7 pour ne pas se retrouver en zugwang en cas de f5.

Si ce raisonnement est juste, tous les coups de roi annulent pour les noirs sauf Re7 et les coups sur la colonne c car g5 gagne alors.

EDIT : of course faut éviter aussi de jouer Re6 si les blancs peuvent jouer Re4 car on sera alors en zugwang. Il semble par exemple que 1..Rd6 2.Rd4 Re6 doit perdre sur 3.Re4


Badisse, le
Dac, va pour f5 que j'avais loupé. Pas évident à trouver sur l'échiquier.


dan31, le
@erony 1...Re8 2Rd5 Re7 3.Rc6 f5 ! bien sûr comme souligné par tantale, profite du fait que le roi blanc est trop loin (si 3...Re6 4.f5 gagne)



Je suis, dans un sens, un peu rassuré : j'ai cru un instant que Badisse, sous l'influence de l'Ossau-Iraty ou de l'Irouleguy (ou des deux) se mettait, avec la rapidité de l'éclair, à jouer les finales comme Kramnik... Si cela suffisait, quel regret nous aurions tous...

Résumons toutes ces excellentes remarques (merci à tous les intervenants) par ce qui semble la position-clé, ce curieux zugzwang réciproque, sorte d'anti-opposition.

Trait aux Noirs : gain blanc. 1...Rd7 2 f5 + -.

Trait aux Blancs : nulle. 1 Rc6 f5!!= ou 1 f5 Rd7! =.

8/4k3/5p1p/3K3P/5PP1/8/8/8






Pour Dan.

Il s'ensuit en effet que si l'on a commencé par 1...Rd6, après 2 Rd4 (diagramme), le seul coup est 2...Rd7!!

8/8/3k1p1p/7P/3K1PP1/8/8/8






Il y a deux couples de cases conjuguées :

d5 est conjuguée de e7

e4 est conjuguée de e6
.

En revanche c5 n'est pas conjuguée de d7 (trait aux Noirs : 1...Re6!). Je ne vois pas d'autre couple.



Badisse, le
Merci erony, c'est clair et limpide. Plus que l'irouleguy seule une bonne bière, dont kramnik est aussi expert, aurait pu me faire trouver.


Un exemple récent de cases conjuguées, particulièrement économique, qui plaira certainement à Kloch, Dr Zen, Capitaine Flam, Tantale et d'autres. Il fut composé pour le 50e anniversaire de Sergey Osintsev, lui-même un grand compositeur.

Les Blancs gagnent (étude de R. Becker 2011, amputée de trois coups introductifs hors-sujet).

8/p3k3/1p6/1P6/3P4/8/K7/8





Tic tac, tic tac...


dring


Becker 2011


Bon, puisque je suis le premier de la liste, je me lance.

Voici tout d’abord le mode opératoire que je vais m’efforcer de suivre :

Etape 1 : en fonction de la structure de Pions, de la position des Rois et du trait, déterminer d’une part qui possède éventuellement l’avantage (qui est l’attaquant, qui est le défenseur), et d’autre part quelles sont les cibles et les possibilités de jeu pour chaque camp.
- jeu avec le Roi : attaque de Pion, soutien de Pion passé, ...
- jeu avec les Pions (s’ils ne sont pas bloqués) : poussée de Pion passé, percée de Pion, tempo de réserve, ...


Etape 2 : à partir des éléments identifiés à l’étape 1, déterminer les Cases Clés permettant de remplir les objectifs retenus (du point de vue de l’attaquant en général).


Etape 3 : déterminer les positions de zugzwang réciproque autour des Cases Clés identifiées à l’étape 2. Par définition, ces positions de zugzwang réciproque entre les Rois correspondent à des cases conjuguées entre elles.

Cette étape et les suivantes sont rendues plus complexes par les possibilités de contre-jeu (comme c’est le cas ici) qu’il faut envisager systématiquement, ce qui nécessite alors le calcul précis de variantes spécifiques, souvent longues (parfois jusqu’à la promotion de Pions et l’évaluation des finales de Dames qui en résultent) mais également souvent assez linéaires.
Je crains qu’il n’y ait pas de recette miracle permettant d’éviter ce travail de calcul.


Etape 4 : étendre de proche en proche le réseau de cases conjuguées jusqu’à constituer les Zones de Conjugaison (Zones Principales et Zones Secondaires).
Différents Systèmes de Conjugaison existent selon la structure géométrique de ces zones, c’est pourquoi cette étape ne sera pas exposée dans sa globalité ici et je me restreindrai au cas de figure qui nous intéresse.
Peut-être un jour essaierai-je de relever le défi (lancé par erony) de présenter une méthode plus générale basée sur les travaux de Zinar.


Etape 5 : à ce stade, le décor est planté et il s’agit alors pour l’attaquant de manœuvrer pour atteindre une Case Clé (ou pour le défenseur de manœuvrer pour l’en empêcher).


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Etape 1 (objectifs et possibilités de jeu)

Ici, les Blancs ont un Pion passé en 4ème rangée qui leur donne l’avantage au regard du Pion Noir semi-passé qui est arriéré et encore sur sa case initiale et qui nécessite de plus le soutien de son Roi pour créer un véritable Pion passé. Le Roi Noir est pour l’instant assez éloigné de ses Pions et doit en outre rester vigilant vis-à-vis du Pion passé adverse.

Jeu des Noirs :
Hormis le jeu défensif, les Noirs disposent de deux possibilités de contre-jeu qu’il faut garder à l’esprit dans l’analyse des différentes lignes :
- la contre-attaque sur le Pion b5 via la case c4 si le Roi Blanc laisse cette porte d’entrée au Roi Noir, ou via la case c5 en cas de poussée du Pion Blanc d4-d5
- la “percée” a7-a5 qui crée un Pion passé mais qui nécessite la présence du Roi Noir à proximité (en b7) pour neutraliser le Pion Blanc après une éventuelle prise en passant

Jeu des Blancs :
Les Pions Noirs ne sont pas attaquables dans la position initiale mais ils pourraient le devenir si le Pion passé a été suffisamment avancé et si les Blancs le sacrifient pour dévier le Roi Noir de la défense. Il en résulte que dans la position de départ les Blancs n’ont qu’une façon de progresser, c’est de parvenir à avancer leur Pion passé, ce qui ne peut se faire qu’avec le soutien du Roi.


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Etape 2 (Cases Clés)

Dans le cas présent, le Roi Blanc peut soutenir la poussée d4-d5 soit à partir de c4, soit à partir de e4.

Roi Blanc en c4


On peut d’ores et déjà noter qu’avec le Roi Blanc en c4, la poussée d4-d5 (1.d5) ne donnera rien si le Roi Noir est en mesure d’aller en e5 (1...Re5), ce qu’il peut faire à partir de d6 ou de e6.
Dans ce cas en effet, à cause de la case c5 inaccessible à leur Roi, les Blancs n’auront alors rien de mieux que de sacrifier leur Pion pour retomber dans une position de nulle facile à défendre :
2.d6 Rxd6 3.Rd4 = qui reprend l’opposition autour des cases critiques du Pion b5.


Roi Blanc en e4


En revanche, avec le Roi Blanc en e4, la poussée 1.d5 semble efficace puisque :
- d’une part la contre-attaque 1...Rc5 2.Re5 Rxb5 laisse trop d’avance au Pion Blanc dans la course à la promotion,
- d’autre part un jeu purement défensif (par exemple 1...Rd6) est complètement perdant :
2.Rd4 Rd7
3.Re5 Re7
4.d6+ Rd7
5.Rd5 Rd8
6.Rc6 Rc8
7.d7+ Rd8

et les Blancs peuvent maintenant gagner de façon triviale par 8.Rb7 qui lâche le Pion d7 mais empoche les deux Pions Noirs, ou de façon plus subtile par 8.Rd6 qui force la suite 8...a5 9.bxa6 et le Pion a va à Dame en matant.

Il ressort de cette variante que la case e4 peut être considérée pour le Roi Blanc comme une Case Clé dont l’occupation garantit le soutien efficace de la poussée du Pion.

De plus, on peut facilement vérifier que la case e3 est également une Case Clé (secondaire) pour le Roi Blanc puisque depuis e3 l’accès à e4 (Case Clé ultime) ne peut plus alors lui être interdit.
En effet si le Roi Noir est en f5, il suffit aux Blancs de jouer Rf3 pour récupérer la case e4. Et si le Roi Noir est en d5, les Blancs doivent jouer Rd3 pour accéder ensuite à e4.


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Etape 3 (Positions de Zugzwang Réciproque)

Le Roi Blanc peut accéder aux Cases Clés e3 et e4 à partir de d3.
Le Roi Noir peut s’y opposer directement depuis f4 mais aussi plus indirectement depuis d5 grâce aux possibilités de contre-attaque sur le Pion b5.

Considérons donc tour à tour ces deux positions : (3A) Rd3/Rf4 et (3B) Rd3/Rd5

Etape 3A : Rd3/Rf4



Il s’agit d’une position de zugzwang réciproque puisque les Noirs au trait doivent concéder la case e3 (puis e4) :
1...Rf5 (1...Rf3? sort du Carré du Pion passé d4)
2.Re3! (case clé) Re6
3.Re4! (case clé) Rd6
4.d5 Rc5 +-
(variante déjà vue à l’Etape 2)

A l’inverse, les Blancs au trait doivent reculer :
- sur 1.Rc4 qui menace de passer devant le Pion par 2.Rd5, les Noirs répliquent 1...Re4
Il s’agit d’un zugzwang réciproque car les Noirs au trait devraient laisser la case d5 au Roi Blanc qui conduirait alors facilement son Pion à Dame.
- sur 1.Rc3 (case contiguë de d3 et c4) les Noirs maintiennent aussi le statu quo par 1...Rf5 (case contiguë de f4 et e4)
Il s’agit aussi d’un zugzwang réciproque car les Noirs au trait ne pourraient faire mieux que de transposer dans un des zugzwangs précédents (...Re4/Rc4 ou ...Rf4/Rd3)
- 1.Rd2 se heurte à 1...Re4 qui transpose dans la suite précédente après 2.Rc3 Rf5

On vient ainsi de déterminer 3 paires de cases conjuguées qui définissent un Triangle :
(1) d3/f4
(2) c4/e4
(3) c3/f5



Etape 4A (Zones de Conjugaison)

On peut noter que dans ces Triangles les trois cases ne sont pas disposées de façon similaire dans les deux camps :
- dans le camp Blanc, les bases du Triangle sont les cases d3-c3 (cases 1-3) et c4-c3 (cases 2-3)
- dans le camp Noir, les bases du Triangle sont les cases f4-f5 (cases 1-3) et f4-e4 (cases 1-2)

Les Triangles ont donc une seule base équivalente (cases 1-3).
Si on essaie d’étendre le réseau de cases conjuguées à l’arrière de ces cases, on constate que si le Roi Blanc se trouve à l’arrière de la base d3-c3 (cases 1-3), c’est-à-dire en d2 ou c2, le Roi Noir peut tout simplement jouer 1...Re4 qui attaque le Pion et force 2.Rc3 Rf5, récupérant ainsi la conjugaison dans le Triangle.

On se trouve donc en présence d’un Système Triangulaire (Zinar) car il n’y a pas de possibilité d’étendre de façon symétrique les Zones de Conjugaison au-delà des Triangles précédemment définis.


Comme on vient de le voir, les Triangles ne sont pas symétriques et la base c4-c3 (cases 2-3) n’a pas d’équivalent dans le camp Noir.
Il en résulte que tout comme la case d3 (case 1), les deux cases arrière b4 et b3 permettent au Roi Blanc de se rendre en c4 (case 2) ou c3 (case 3), alors que le Roi Noir ne peut se rendre sur les cases conjuguées respectives (e4 = case 2 et f5 = case 3) qu’à partir de f4 (case 1).
Ces deux cases voisines b4 et b3 équivalentes à l’unique case f4 procurent aux Blancs un “excès de conjugaison” qui leur assure à partir de la position Rd3/Rf4 d’atteindre les cases clés même s’ils ont le trait.
Il suffit en effet au Roi Blanc d’aller opérer une manœuvre de triangulation (temporisation) sur ces cases arrière “jumelles” (qu’on pourraient désigner “1a”) pour inverser le trait.

Par exemple :
1.Rc3 (3)
Le Roi Blanc se dirige vers les cases arrière
1...Rf5 (3)
Le Roi Noir conserve la conjugaison
2.Rb3 (1a)
Le Roi Blanc occupe une case arrière
2...Rf4 (1)
Le Roi Noir conserve la conjugaison
3.Rb4! (1a)
Le Roi Blanc temporise grâce à la seconde case arrière.
Le Roi Noir est maintenant contraint de concéder la conjugaison permettant au Roi Blanc d’atteindre ensuite les cases clés e3 puis e4.
3...Rf5 (3)
(ou 3...Re4 4.Rc4 Rf5 5.Rd5 +-)
4.Rc3 (3) Rf4 (1)
5.Rd3 (3) Rf5 (3)
6.Re3 (case clé) +-
(voir Etape 3A)

A ce stade de l’analyse, il n’y a pas vraiment lieu de détailler plus ce Système de Conjugaison car compte tenu de la position éloignée des Rois dans la position initiale (Ra2/Re7), ce Système ne fournit pas à lui seul d’indications particulières sur la conduite à tenir, en tout cas pour les premiers coups.

Passons donc à l’examen du second zugzwang réciproque autour de la case e4 : Rd3/Rd5


--------------------------------------------------



Etape 3B : Rd3/Rd5



On a déjà vu à l’étape 2 que la position Rd3/Rd5 est gagnante pour les Blancs avec le trait aux Noirs puisque le Roi Blanc gagne de suite la Case Clé e4.
Avec le trait aux Blancs en revanche, on voit difficilement comment ceux-ci peuvent progresser car le Roi Blanc a le choix entre retourner vers l’aile Roi (Rc3) ou s’emparer de la case clé e3 mais en permettant une contre-attaque Noire à la suite de laquelle ce sont les Blancs qui doivent lutter pour la nulle :

- 1.Rc3 Rd6
(le contournement 1...Re4? est bien sûr perdant après 2.Rc4 Rf5 3.Rd5 +-)
2.Rc4 Re6
3.d5+ Re5 nulle
comme on l’a vu plus haut.
(On verra plus loin qu’il y a en fait un peu plus à dire sur cette ligne car les cases d6 et e6 ne sont pas aussi équivalentes qu’il n’y paraît)

- 1.Re3
Le Roi Blanc accède à une Case Clé qui va effectivement lui permettre de soutenir la poussée du Pion d, mais la position active du Roi Noir permet ici une contre-attaque rapide qui conduit à une finale de Dames avec un Pion de plus pour les Noirs.
Cette finale est théoriquement nulle (foi de Nalimov) mais évidemment peu recommandable au plan pratique comparée à la variante précédente :
1...Rc4
2.Re4 Rxb5
3.d5 a5
4.Rf5

(Bien que dans le cas présent cela ne change pas le résultat, 4.Re5 est un peu moins précis car le Pion Noir fait alors Dame avec échec. Mais dans tous les cas, un coup de Roi est ici nécessaire pour soutenir l’avancée du Pion d, ce qui permet au Pion Noir de combler son retard dans la course à la promotion)
4...a4
5.d6 a3
6.d7 a2
7.d8=D a1=D nulle



La position Rd3/Rd5 correspond donc à un zugzwang réciproque.
Cela implique que les cases d3 et d5 sont conjuguées, et qu’elles sont donc minées respectivement pour le Roi Blanc et le Roi Noir, mais que ceux-ci doivent être en mesure d’y prendre la conjugaison si l’occasion se présente.
En d’autres termes, quand le Roi Blanc menace d’aller en d3 (à partir de c4-c3-c2), le Roi Noir doit être en d6-e6 pour pouvoir jouer en d5.
Ceci est d’ailleurs compatible avec l’exigence pour le Roi Noir déjà mentionnée plus haut (Etape 2) de pouvoir jouer en e5 quand les Blancs effectuent la poussée d4-d5 avec le soutien du Roi en c4.



A ce stade de l’analyse, on peut donc envisager un plan simple consistant pour le Roi Blanc à se diriger vers les Cases Clés e3 et e4 tout en évitant le zugzwang Rd3/Rd5.
De son côté, le Roi Noir devra rester en d6 ou e6 pour interdire la case d3 au Roi Noir.

Que se passe-t-il si le Roi Blanc contourne la case d3 par d2 qui semble un passage obligé ?

En fait c’est gagnant si le Roi Noir se trouve en e6 :



1.Rd2 Rd6
2.Re3
(case clé) Rd5
3.Rd3 Re6
4.Re4 Rd6
5.d5 +-
avec la suite déjà décrite plus haut.

... mais si le Roi Noir se trouve en d6, la position éloignée du Roi Blanc lui laisse le temps de soutenir la percée a5 :



1.Rd2 Rc7
2.Rd3

(le Roi Blanc doit perdre un temps pour venir soutenir son Pion car la poussée immédiate 2.d5?? est même perdante après 2...Rd6 -+)
2...Rb7
3.d5

(avec un temps de plus, c’est-à-dire en ayant la possibilité de jouer 3.d6, les Blancs auraient ici rendu impossible la percée Noire, car 3...a5 4.bxa6 Rxa6 aurait fait sortir le Roi Noir du Carré du Pion d6)
3...a5
4.bxa6 Rxa6
et les deux Pions passés se neutralisent

Cette percée qui sauve les Noirs à 1 tempo près, est également jouable pour la même raison (éloignement du Roi Blanc) avec le Roi Noir en d6 et le Roi Blanc en c2.

Par conséquent, avec le Roi Blanc en c3 au trait, comme Rd2 (ou Rc2) et Rd3 ne sont pas jouables si le Roi Noir est en d6, à cause respectivement de Rc7 et Rd5, on peut en conclure que les cases c3 et d6 sont conjuguées.
Les cases d3/d5 étant conjuguées ainsi que les cases c3/d6, on en déduit la conjugaison entre les cases c4 et e6.

On a donc identifié les 3 couples suivants de cases conjuguées formant un Triangle :
(1) d3/d5
(2) c4/e6
(3) c3/d6


On a aussi mis en évidence les possibilités de contre-attaque par Rc7 (ou même Rc8) si les Blancs jouent Rc2 ou Rd2.


Etape 4B (Zones de Conjugaison)

Examinons les possibilités d’extension à l’arrière des bases des Triangles.

Contrairement au Système Triangulaire (= Système (A), vu aux Etapes 3A-4A), les Triangles sont ici configurés de façon similaire.
Cependant seules les cases à l’arrière de la base 2-3 sont à considérer car dans le camp Noir l’arrière de la base 1-3 n’est pas accessible au Roi (cases c5-c6).

On note facilement que le Roi Blanc en b3 peut se rendre :
- en c4 (conjuguée avec e6),
- en c3 (conjuguée avec d6),
- en c2 (autorisant la contre-attaque par c7 ou c8).

On en déduit le couple de cases conjuguées b3/d7 (= case 4) puisqu’à partir de d7, le Roi Noir peut en effet se rendre en e6, d6 et c7.
Par extension, on peut de même déduire le couple b4/e7 car b4 et e7 sont respectivement voisines de c4 et e6 (2), c3 et d6 (3), b3 et d7 (4).

On est donc en présence d’un Système Quadratique (Zinar) puisqu’à l’arrière d’une des bases du Triangle la zone de conjugaison a pu être étendue à un Carré :
(2) c4/e6
(3) c3/d6
(4) b3/d7
(5) b4/e7



--------------------------------------------------



Etape 5 (Manœuvre générale)



Nous venons de déterminer aux Etapes 3 et 4 deux Systèmes de Conjugaison :

(A) un Système Triangulaire :
(1) d3/f4
(2) c4/e4
(3) c3/f5

(B) un Système Quadratique :
(1) d3/d5
(2) c4/e6
(3) c3/d6
(4) b3/d7
(5) b4/e7


Ces Systèmes sont séparés dans le camp Noir mais se superposent dans le camp Blanc.

Le Système (A) concerne directement la lutte autour des Cases Clés e3-e4 pour l’accès à ces cases par le Roi Blanc.
Comme on l’a vu à l’Etape 4A, l’excès de conjugaison dont disposent les Blancs leur assure la victoire indépendamment du trait. Ce qui signifie également qu’une erreur de la part des Blancs est rattrapable dans ce système.

Outre la lutte pour les Cases Clés, le Système (B) prend aussi en compte la contre-attaque Noire a7-a5.
A ce titre, si les Noirs prennent la conjugaison dans ce système, ils sont sauvés. Une erreur Blanche n’est donc pas rattrapable.

C’est ce second Système qu’il faut considérer en premier lieu puisqu’il s’étend vers les positions initiales des Rois (Ra2/Re7).

Le Roi Noir occupe en effet la case e7 (case 5) et le Roi Blanc se trouve juste en bordure de la Zone de Conjugaison mais ne peut atteindre la case conjuguée (b4).

On peut cependant écarter le coup naturel 1.Rb3? (case 4) qui se heurte à 1...Rd7! (case 4) qui récupère la conjugaison pour les Noirs dans la zone principale.
Après quoi, comme on l’a vu, tous les coups des Blancs peuvent être parés en conservant la conjugaison dans la zone principale ou en contre-attaquant au moyen de la percée a7-a5 :
2.Rc4 Re6! =
2.Rc3 Rd6! =
2.Rb4 Re7! =
2.Rc2 Rc7!
(ou Rc8) =

A défaut de pouvoir prendre la conjugaison dans la zone principale (la case b4 est hors d’atteinte), le Roi blanc doit progresser vers les cases clés e3-e4 sans concéder la conjugaison.
D’où l’unique coup restant 1.Rb2! qui constitue effectivement la clé de l’étude comme on peut le vérifier (1.Rb1? éloigne inutilement le Roi Blanc et permet la percée Noire a5).

(5A) Parmi les choix qui s’offrent aux Noirs après 1.Rb2, on peut tout d’abord examiner la contre-attaque directe au moyen de la percée de Pion (qui ne donne rien) :

1.Rb2! Rd7 (4)
2.Rb3! (4)
(récupère la conjugaison dans la zone principale)
2...Rc7
3.Rc4 (2)

(la poussée 2.d5? se heurtait à 2...Rd6 3.Rc4 Re5 =)
3...Rb7
4.Rd5!

(la poussée 4.d5? est encore prématurée : 4...a5 5.bxa6 Rxa6 et le Roi Noir a le temps de revenir en défense)
4...a5
5.bxa6 Rxa6
6.Rc6 +-


(5B)
Les Noirs peuvent aussi essayer de louvoyer dans la Zone de conjugaison pour retarder l’échéance (c’est souvent ce que l’on donne en guise de variante principale) :

1.Rb2! Rd7 (4)
2.Rb3! (4)
(récupère la conjugaison dans la zone principale)
2...Rd6 (3)
3.Rc3! (3)
(conserve la conjugaison en se rapprochant des cases clés)
3...Re6 (2)
4.Rd2!
(lâche la conjugaison mais se rapproche des cases clés sans concéder la conjugaison)
4...Rd5 (1)
5.Rd3! (1)
(récupère la conjugaison une dernière fois avant d’accéder aux cases clés; 5.Re3? de suite était une erreur comme on l’a vu : 5...Rc4! =)
5...Re6 (2)
6.Re4! (case clé) +-


(5C)
Les Noirs peuvent enfin tenter de s’opposer à l’accès aux cases clés e3-e4 :

1.Rb2! Re6 (2)
2.Rc2!

(Le Roi Blanc ne peut pas prendre la conjugaison dans la zone principale, la case c4 étant hors d’atteinte. Il progresse donc vers les cases clés sans concéder la conjugaison.
Evidemment, faut serait 2.Rc3? car les Noirs répondent 2...Rd6! = qui prend la conjugaison dans le Système (B), et non 2...Rf5? qui prend aussi la conjugaison mais dans le Système (A), et on a vu que dans ce dernier, l’excès de conjugaison sur les cases arrière b3-b4 permet aux Blancs de trianguler et de récupérer la conjugaison : 3.Rb3 +- etc, voir Etape 4A)
2...Rf5 (3)
Le jeu se déroule maintenant dans le Système (A), dans lequel le Roi Blanc va prendre la conjugaison au coup suivant pour accéder ensuite aux cases clés e3-e4.
3.Rc3! (3) +- (voir Etape 4A)

Le jeu peut se poursuivre dans le Système (A) ou retourner dans le Système (B) avec des issues identiques :

(a)
3...Rf4 (1)
4.Rd3 (1) Rf5
5.Re3 (case clé) Re6
6.Re4 (case clé) +-
(voir Etape 2)


(b)
3...Re6 (2)
4.Rd2

(progresse sans concéder la conjugaison)
4...Rd6
5.Re3 (case clé) Rd5 (1)
6.Rd3 (1) Re6
7.Re4 (case clé) +-
transpose en (a)


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Voilà, mon souci d’exhaustivité dilue sans doute les notions les plus importantes, mais j’espère avoir mis à la portée du plus grand nombre un procédé général de résolution pour ce type de positions.
En tout cas j’ai essayé de fournir une démarche logique.

Ce qui me satisfait beaucoup moins intellectuellement, c’est que je n’ai pas procédé de cette façon.

En fait j’ai de suite fait le rapprochement avec une étude assez connue de Grigoriev :

Grigoriev 1920


Sa résolution repose sur un système de conjugaison similaire au Système (A) décrit plus haut avec une manœuvre de triangulation sur les cases arrière b2-b3.

1.Rc2 Rf4
2.Rb2 Rf3
3.Rb3 Rf4
4.Rc2 Re5
5.Rd1 Rd5
6.Re2 Rd4
7.Rd2 Re5
8.Re3 Rd5
9.d4 Rc4
10.Re4 Rxb4
11.d5 Rc5
12.Re5 b4
13.d6 b3
14.d7 b2
15.d8=D d1=D
16.Dc7+ Rb4
17.Db6+ +-
gagne la Dame Noire

Dans la position de “Becker 2011”, la structure de Pions étant décalée d’une rangée vers le haut, j’avoue que j’aurais probablement pensé en condition de partie que ces 2 tempi supplémentaires en faveur des Blancs (promotion du Pion Blanc raccourcie d’1 coup et promotion du Pion Noir rallongée d’1 coup) leur assurait un gain trivial :
il m’aurait sans doute semblé “évident” de diriger le Roi Blanc vers e4 simplement en évitant le zugzwang Rd3/Rd5 (assez facile à repérer) et manœuvrer ensuite comme dans l’étude de Grigoriev.

Mais en l’occurrence je bénéficiais d’informations supplémentaires : il s’agit d’une “étude” avec “cases conjuguées”.
J’ai donc bien dû me résoudre à reconsidérer ma première impression et finalement à rechercher en quoi le Pion Noir a supplémentaire devait rendre le gain Blanc pas si trivial que cela.
Ceci m’a naturellement amené à analyser les possibilités de contre-attaque par a5 qui me semblaient si dérisoires au premier coup d’œil compte tenu de la position du Roi Noir.
C’est bien sûr quand j’ai mis le doigt sur la différence entre Rd2/Rd6 et Rd2/Re6 (voir Etape 3B) que tout s’est mis en place.

Conclusion : le procédé de résolution que j’ai présenté décrit la méthode que j’aurais dû suivre mais malheureusement pas celle que j’ai suivie.
J’ai essayé de compenser mon incompétence par cet exposé qui en tout cas m’aura été profitable.


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Pour finir, je propose une toute petite amélioration à l’étude de Becker en plaçant le Roi Noir en e8 (au lieu de e7).



Il me semble qu’en éloignant ainsi le Roi Noir d’une case, la clé trait aux Blancs qui reste inchangée (1.Rb2! +-) est un peu plus contre-intuitive, ... tout comme du reste l’unique coup des Noirs au trait qui permet d’annuler et que je vous laisse le soin de découvrir.

... tic tac tic tac ...



Merci Kloch de votre enthousiaste contribution. J'espère qu'elle aidera les promeneurs féistes à se passionner pour ces petites choses.

Quelques remarques de détail. La case e4 peut en effet être qualifiée de case-clé, son occupation assurant le gain, oui, à condition de préciser : quels que soient la position du RN et le trait... à deux exceptions près : Rb7 et ...a5, ou ...Rc4xb5.

Comme je le disais précédemment, je ne considère pas d3/f4, c4/e4 et c3/f5 (votre système A) comme des couples de cases conjuguées puisque, si les Rois respectifs les occupent, les Blancs gagnent quel que soit le trait, comme vous le démontrez fort bien. Pour moi, les seuls couples de cases conjuguées sont, sauf oubli : d3/d5, c3/d6, c4/e6, b3/d7 et b4/e7 (votre système B).

La surprise principale quand j'ai résolu cette étude fut de constater que la menace ...Rb7 et ...a5 impliquait à elle seule, pourrait-on dire, un système de cases conjuguées. De ce fait, votre proposition de donner le trait aux Noirs (1...Re8-d8!) ne me surprend plus !

La solution, synthétisant en longueur vos analyses en largeur, me semble être :

1.Rb2!! [1.Rb3? Rd7!]
1...Rd7[1...Re6 2.Rc2!; 1...Rd6 2.Rc3!]
2.Rb3!! [2.Rc3? Rd6!; 2.Rc2? Rc7!]
2...Re7 [2...Re6 3.Rc4!; 2...Rc7 3.Rc4!]
3.Rc2! Rd6 4.Rc3! [4.Rd3? Rd5!; 4.Rd2? Rc7!! 5.Rd3 Rb7!! 6.Re4 (6.d5 a5!) 6...a5! 7.bxa6+ Rxa6 8.Re5 b5 9.d5 b4=]
4...Re6 [4...Rc7 5.d5! Rd7 6.Rd3 Rc7 7.Re4 Rd6 8.Rd4 ]
5.Rd2! Rd6 6.Re3! Rd5 7.Rd3! Rd6 [7...Re6 8.Re4! Rd6 9.d5! Rc5 10.Re5]
8.Re4! Re6 9.d5+ Rd6 10.Rd4 Rd7 11.Re5 Re7 12.d6+ Rd7 13.Rd5 .

L'existence de tels joyaux venant seulement d'être découverts (alors qu'on imaginerait une telle étude datant de Grigoriev) laisse à penser que notre époque, si souvent prétentieuse, a encore beaucoup à apprendre !

Merci encore de votre fidélité.


J'oubliais... Dans la v. o. de l'étude, le RN vient de f8. On peut donc décider de prendre ...Re8 (au lieu de ...Re7) comme variante principale, si l'on préfère. Mais ce ne fut pas le choix de l'auteur.


Merci erony pour ces remarques et la variante synthétique que j'aurais effectivement dû inclure à la fin de l'exposé.
Je te rejoins totalement pour insister sur l’aspect important de cette étude (notamment par rapport à celle de Grigoriev) qui réside dans le contre jeu ...Rb7/...a5 induisant à lui seul (on peut le dire) le second système de conjugaison autour de la position de zugzwang réciproque Rd3/Rd5 (voir Etapes 3B et 4B).

Il semble néanmoins que nos points de vue divergent par ailleurs, certes moins sur le fond que sur certains éléments de terminologie.


Tout d'abord, concernant la notion de case clé, j'avais plutôt dans l'idée que cela désignait une case dont l'occupation par un Roi lui permettait d'atteindre, quels que soient le trait et la position du Roi adverse, un objectif précis n'impliquant pas forcément le gain pour l'attaquant (ou la nulle pour le défenseur).
Dans le cas des finales de Pions, ces objectifs peuvent correspondre par exemple au gain d'un Pion adverse (dans ce cas les cases clés pour le Roi correspondent à ce que certains appellent les cases critiques du Pion cible), ou au soutien d'une poussée de Pion mobile (Pion passé, percée, …).
Il convient évidemment de vérifier par le calcul dans quelle mesure les possibilités de contre-jeu adverses rendent pertinent ou caduc l'accès à ces cases clés.

Dans le cas présent la case e4 se définit comme la case clé permettant au Roi Blanc de soutenir la poussée du Pion d4, indépendamment du trait et quelle que soit la position du Roi Noir (voir Etape 2).



A mes yeux, les deux "exceptions" que tu mentionnes ne contreviennent pas vraiment à cette définition dans la mesure où, dans les deux cas, la poussée du Pion passé est réalisable.
Certes, dans le premier cas (RNb7) la percée (...a5), et dans le second cas (RNc4) la contre attaque sur le Pion b5 (...Rxb5) permettent aux Noirs d’annuler (voir Etape 3B).

Il en résulte que l’occupation d’une case clé ne fait pas tout et qu’il faut veiller aux conditions dans lesquelles elle peut ou doit se faire. D’où l’importance de bien identifier et prendre en compte les possibilités de défense et notamment de contre-jeu.

Ceci me rappelle l’exemple de la position de Reichhelm/Lasker, au sujet de laquelle j’avais été amené dans un autre fil (à partir de 31/07/2007 - 15:49:32) à préciser les notions de cases clés ainsi que de zugzwang réciproque qui définit la conjugaison.



Par ailleurs, concernant le Système (A) (voir Etapes 3A et 4A) qui est similaire à celui retrouvé dans l'étude de Grigoriev, je considère pour ma part que les couples de cases d3/f4, c4/e4 et c3/f5 sont bien des couples de cases conjuguées.
Je vois d'ailleurs mal comment disséquer proprement la position sans passer par leur identification.



La conjugaison se déduit par le fait qu'au sein du Système Triangulaire le trait est déterminant (à mon sens) :
- avec le trait aux Noirs, le Roi Blanc accède directement aux cases clés
- avec le trait aux Blancs, le Roi Blanc ne peut pas progresser dans le Système Triangulaire et doit aller temporiser sur des cases arrière
(b3-b4), précisément pour inverser le trait et revenir dans le Triangle (zone de conjugaison principale) où il pourra alors accéder aux cases clés.

Le fait qu'au final les Blancs gagnent quel que soit le trait ne signifie pas que les cases au sein du Triangle ne sont pas conjuguées, mais traduit le fait que les Blancs disposent d'un "excès de conjugaison" (terme peut-être mal choisi mais qui me parle assez bien je l'avoue) en marge de cette zone de conjugaison principale.

Il est clair que ces cases arrière ne font pas partie du réseau de cases conjuguées au sens strict (= zone de conjugaison principale qui se limite aux 3 cases du triangle et définit de ce fait un Système Triangulaire selon la terminologie de Zinar).

On peut en revanche discuter sur le fait de considérer ces cases arrière b3-b4 comme faisant partie ou non d'une zone de conjugaison secondaire.
- le pour : elles sont toutes deux voisines des cases (2 = c4) et (3 = c3) et à ce titre "correspondent" à une case (1) comme le couple de cases d3/f4 et interviennent potentiellement dans la résolution de la position.
- le contre : elles sont elles mêmes voisines entre elles et cette ambiguïté ou dégénérescence de conjugaison tend à les exclure de la définition stricte des cases conjuguées basée sur la notion de zugzwang réciproque. Le zugzwang Rb3/Rf4 n'est en effet pas réciproque mais univoque en faveur des Blancs qui, au trait, peuvent immédiatement reprendre la conjugaison grâce à la case b4.

Pour qualifier de telles cases voisines se partageant la conjugaison vis-à-vis d’une unique case adverse (et permettant les manœuvres de triangulation – je n’ai pas parlé de triangulation jusqu’à maintenant pour éviter la confusion avec le Système de Conjugaison Triangulaire), on pourrait éventuellement utiliser le terme de "cases hémi-conjuguées", ou même pourquoi pas de "cases bi-conjuguées" selon que l'on se place du point de vue du camp bénéficiant de l’excès ou pâtissant du défaut de conjugaison.

Pour éviter toute confusion, je m’abstiendrai ici de parler de "semi-conjugaison" que tu proposais d’utiliser dans un autre fil (08/09/2012 - 18:01:33 et 14/09/2012 - 21:10:59) pour définir les positions avec excès de conjugaison et dont l’issue est indépendante du trait.

___________

Pour résumer le schisme (si j’ai bien compris) :

Dès lors que l’issue est indépendante du trait, tu considères qu’on ne peut pas parler de conjugaison (mais à la limite de semi-conjugaison) et qu’aucune paire de cases strictement conjuguées ne peut être définie.

De mon côté il me semble plus pertinent vis-à-vis du processus analytique de conserver la notion de conjugaison dans une Zone Principale au sein de laquelle le trait est important pour l’accès aux cases clés. L’éventuel excès de conjugaison hors de cette zone n’est alors qu’un élément additionnel à prendre en compte dans un second temps.
Si un excès de conjugaison survient effectivement hors de la Zone de Conjugaison Principale et que l’issue s’avère alors indépendante du trait, je trouve paradoxal de considérer a posteriori que les paires de cases conjuguées qui ont servi initialement à déterminer le Système de conjugaison, ne sont finalement pas conjuguées.

J’ai peur de ne pas avoir été assez clair.

En tout cas je trouve toutes ces considérations plutôt stimulantes.




Le "schisme" est bien résumé. Mais il n'y aura, cher Kloch, ni contre-réforme ni surtout Saint-Barthélémy. Dans le processus de résolution, j'ai en effet utilisé les "couples maudits" (c3/f5 intervient dans la variante 1...Re6 2 Rc2!), et donc je reconnais que la découverte desdits couples est nécessaire à la compréhension de l'étude.

Mais je reste persuadé qu'il est bien préférable d'utiliser un terme distinct quand l'occupation de la case avec le trait aux Noirs (plutôt que l'inverse) signifie une avancée dans le processus de gain, et non le passage de la nulle au gain.


Pour nous changer des cases conjuguées, un petit exercice inédit. Seuls sont demandés les deux premiers coups de la variante principale, que vous n'aurez pas de mal à déterminer.

Les Blancs gagnent.
8/8/5n1k/2P5/1P6/5K2/8/8






En passant, j'observe qu'on parle de cases conjuguées sans prévenir. C'est pas bien ça... il va falloir que je mette des outils de recherche automatique, ou qu'on introduise les hashtags sur FE maintenant...
Sinon, la dernière position proposée par Erony va me plaire, un camarade a perdu avec ce matériel (du moins, on pouvait obtenir cette finale : 2 pions contre un cavalier) dimanche en compétition par équipe. Il a voulu ruser et s'est retrouvé avec 3 pions contre lui...
Pour une tentative de réponse au problème : 1 Re2 semble le meilleur chemin vers l'accompagnement des pions...
Rf4 et Re3 sont exclus, because fourchette.
L'avancée du pion c au premier coup est à étudier, Cd5 puis b6 - c8 semble une bonne réponse accompagnée de la montée du roi noir en etmps utiles.
Donc 1.Re2
Ici, Cd7 ou Ce8 pourraient être envisagé, ou l'arrivée du roi.
En 2. le roi blanc poursuit sa route vers les pions par Rd3. Il reste à savoir quelle formation défensive noire doit être opposée... En trois coups le roi blanc est devant le pion b. Si les noirs ont bougé d'abord leur roi, en trois coups ils sont sur la colonne d, puis sans problème sur la colonne c, où ils peuvent aspirer à bloquer les pions avec l'aide du cavalier.
(à suivre)


Si vous vous intéressez aux cases conjuguées, Liam, vous allez avoir du travail. Et d'une, et de deux, et de trois.

Au sujet du dernier diagramme, je vous laisse vous familiariser avec lui. La moindre indication risquerait de déflorer...



dan31, le
@liam : aucune prétention d'être exact car je n'ai pas poussé l'analyse mais un avantage de c6 n'est-il pas que ça libère la case e4 pour le roi ? De plus 1.Re2 Cd5 perd du temps ou le pion b.

En tout cas dans la variante 1.c6 Cd5 que tu proposes,on peut jouer 2.Re4 et si 2...Cxb4 3.c7 gagne, le cavalier étant à 4 coups de la case de fourchette salvatrice d6. Donc à vue de nez 1...Cd5 semble laisser gagner du temps au roi blanc. Ce qui ne signifie pas que 1.c6 soit gagnant nous sommes d'accord puisqu'il faut examiner les autres deuxièmes coups noirs (2...Cc7 3.Re5 semble gagnant pour les blancs ou 2...Cb6 à vue d'oeil le roi noir est trop loin) et même aussi peut-être les premiers (même si 1.c6 Ce8 semble bien perdant 2.b5 Cd6 puis 3.b6)

Connaissant erony il doit tout de même y avoir une petite chose un peu plus compliquée quelque part mais 1.c6 inspire confiance.


dan31, le
ouhla cavalier diabolique 1.c6 Ce8 2.b5 Cd6 3.b6 Cc4 ! la fourchette en e5 permet de revenir à temps. Malgré tout en jouant bien le roi blanc au 2e coup ça doit passer. De plus, je crois pas trop à 1...Cd5 2.Re4 pour les noirs.

Il faut reprendre l'idée 1.c6 Ce8 avancer les pions mais enlever le roi blanc de f3 : monter le roi sur cases blanches e4-d5 empêche d'avancer les pions à cause des fourchettes en c7/d6, on peut tenter monter le roi par e4-e5 mais le roi noir a le temps de faire barrage en f7 puis de revenir défendre sur les pions.

Reste un retrait du roi car on a encore des temps d'avance avec les pions toujours un peu au feeling 1.c6 Ce8 2.Roi joue : le roi se cache peut-être pas en e3 toujours à cause de Ce8-d6-c4 mais g3 et la seconde rangée semblent intéressantes .


dan31, le
ah oui j'ai validé trop vite et oublié 1.c6 Ce8 2.Roi joue les noirs ont bien sûr Cc7 donc le roi blanc doit continuer à menacer d'intervenir, donc 2.Re2(f2,g2) semble insuffisant et 2.Re3 semble problématique car c4 attire le cavalier donc 2.Rg3 avec idée de déloger le cavalier sur 2...Cc7 par Rf4-e5-d6 (3.Rf4 Cd5 4.Rf5 Cxb4 5.c7) et si 2...Rg5 cette fois 3.b5 doit marcher.


Je survole, toujours en passant, mais merci dan31 pour cette réflexion. Comme toi, je me doute qu'un coup de roi même comme Re2, pour aller soutenir les pions ne peut être la clé, de la part d'Erony se serait inquiétant. Et si 2.Rg3 est le bon coup, je ne regrette pas d'avoir tenté 1.Re2 pour l'idée.



J'ai vérifié que l'avancée du roi blanc ne mène à rien au 1er coup. Les noirs ont tout le temps d'avancer eux aussi. C'est donc un coup de pion. Etant donné la démonstration de dan 31, il ne me reste plus qu'à vérifier tes hypothèses.
1.c6 Cd5 est assez convaincant si l'on suit tes explications. Le cavalier ne résiste pas longtemps à l'arrivée du roi même en tentant de bloquer les pions par les coups Cb6 et Cc8...
et la prise du pion b que j'avais envisagée est une erreur de débutant.
2.Re4 Cc7 comme suggéré m'interpelle : ça bloque bien les pions, et le roi blanc est encore loin : s'il veut passer par la colonne b pour déloger le cavalier, ça me semble bien, je vais l'étudier, bien que l'autre hypothèse : empêcher le roi noir de colaborer est sûrement meilleure. oui. Je vais vérifier les deux.
On a par exemple la suite de coups 3.Rd4 4.Rc5 5.Rb6 pour arriver au cavalier, contre Rg6 Rf6 pour les noirs et cavalier bouge ... sur e8 (validé), e6 ou d5 à priori.
Donc 5... Ce8 ! 6.c7 Cd6 7.Rb6 et là le roi noir est assez près pour protéger le cavalier par 7... Re6. La suite pouvant être : 8.b5 Cc8 9.Rb7 (Cd6+ 10.Rb8 gagne...) mais 9... Rd7 10.b6 Ce7 11.Ra8 Cc6 fait nulle.
L'arrivée par la colonne b était une erreur.



Ayant été privé de la connexion FE pendant 36 heures (et aussi, quelle tristesse, de EE, alors que tout le reste fonctionnait normalement ?!) je découvre seulement maintenant vos réflexions. Dan a tout compris, Liam aussi, ou presque. Eclaircissements plus tard.


1.Re2? examiné par Liam, est insuffisant : 1...Cd5 (1...Rg6) 2.c6 (2.b5 Cc3+) 2...Cc7 3.Rd3 Rg6! 4.Rc4 Rf6! 5.b5 Re6! 6.b6 (diagramme) et maintenant 6...Rd6!! avec sang-froid.

8/2n5/1PP1k3/8/2K5/8/8/8





1.b5? Rg5! ne donne pas davantage : 2.b6 Cd7! ou 2.c6 Cd5!.

Il ne reste donc, ainsi que vous l'avez dit, que 1.c6! . Sur quoi 1...Cd5 2.Re4! Cc7 (2...Cb6 3.Rd4!) 3.Re5! est facile. Il ne reste donc que 1...Ce8.

"Connaissant erony", comme dit gentiment Dan, il doit y avoir un coup surprenant. Quoique votre analyse de 2 b5? ne soit pas tout à fait terminée, la question est...

Trait aux Blancs : où joueriez-vous votre Roi ? Ceux qui veulent encore chercher ne doivent pas lire les commentaires avisés de Liam et de Dan.

4n3/8/2P4k/8/1P6/5K2/8/8





Beau diagramme avec b6-c6 et sacrifice du cavalier noir sur c7. C'est une image à conserver.
J'aime bien votre vision du jeu, : "3.Re5 est facile" car il m'a fallu quelques heures pour en comprendre toutes les subtilités, et je comptais même m'enduire dans l'erreur avec des variantes subalternes, pour le plaisir.
Je comprends votre déduction pour Ce8, mais seul il m'aurait fallu explorer plus loin les variantes fausses pour trouver le bon chemin. Cela dit je comprends qu'avec une bonne expérience des finales (de cavaliers contre pions) ont puisse en arriver à ce choix.
réponse au diagramme ci-dessus plus tard dans la nuit.


Liam : j'avais d'abord écrit "assez facile", puis j'ai supprimé le "assez". Je pourrais vous répondre que ma prodigieuse "expérience des finales" et ma phénoménale intuition me font trouver cela très facile, mais ce serait uniquement pour titiller les 2 ou 3 crétins obsédés de l'ego surdimensionné égarés sur FE.

A l'intention des milliers d'autres, je dirai seulement qu'on peut supposer que, dans cette suite, et en l'absence du RN, le Roi blanc et la paire de pions sont capables de broyer le CN, sans forcément aller au bout des variantes. Et en concours de solutions, vous êtes simplement obligés de procéder ainsi. Mais, si le temps ne vous presse pas trop, vous avez mille fois raison d'approfondir, et ainsi de vous former une intuition qui vous servira la prochaine fois !

Et aussi que, si cette suite-là ne gagnait pas, ce serait inquiétant pour la correction de l'exercice, tout le reste semblant moins favorable !


Merci.
J'ai pris quelques méthodes en vous lisant. J'ai aussi puisé dans quelques livres dont on dit qu'ils seront réédités sans faute un jour, une façon de traîner sur l'échiquier qui me plaît bien. Ce puits sans fond dans lequel on trouve le reflet de nos pensées, pas toujours très nettes parfois un peu floues, est propre à chacun, mais pas unique. Ce puits n'est pas toujours très profond, parfois intarissable, parfois sec, il renvoie un écho qu'il faut interpréter pour en sonder la profondeur. Hélas souvent, comme on le voit devant les ancienne fermes des villages, aujourd'hui rénovées avec des cailloux blancs parterre, un couple de propriétaires bien établi a préféré poser dessus la margelle un petit chaudron soigneusement peint de noir, avec des bégonias dedans, et un cadenas pour oublier... oublier... oublier. Quoi déjà ? Au fond du puits une eau vitale trouvée (cherchée) par un sourcier.


Dans la position du diagramme, en effet, monter le roi blanc vers le pion c n’est pas efficace : le roi noir arrive et un mur (dan31 a dit barrage) empêche le roi blanc d’avancer plus loin, par exemple :
1.Re4 Rg6 2.Rd5 Rf6 et on a vu avec la description de la tentative de passer par la colonne b que ça ne gagne pas, à la place il ne reste éventuellement que l’avancée du pion b pour espérer gagner mais on retombe dans les mêmes schémas avec le roi noir qui va contrôler la case de promotion facilement.
De façon pratique, sur l’échiquier, on jouerait évidemment cela jusqu’au bout avec les blancs, même si la variante perd, car ça peut se gagner sur un malentendu.

Sur la montée immédiate du pion b, étudiée en premier par dan31, c’est un plan de gain qui semble « évident ». Mais là dan31 a vu un truc remarquable : 1.b5 Cd6 2.b6 Cc4 !! le pion b est attaqué, il faut donc le bouger car sa prise assure ensuite le contrôle de la case de promotion c8 et la nulle. Si 3.b7 Ce5 + et fourchette, le pion c6 tombe avec contrôle de la case b8.
Et une belle nulle car le roi ne peut attaquer le cavalier s’il est en b8 tout en contrôlant la case de fuite du cavalier en a6.

Donc. Arrivé ici, il faut de l’audace et conclure avec dan31 que la case f3 est une mauvaise case pour le roi blanc. J’ai cherché vainement une histoire d’opposition entre les rois… pour gagner la bataille et empêcher la construction d’un barrage par les noirs. Une erreur qui m'empêcha de comprendre comment on peut trouver 1.Rg3 !!

Il faut comprendre qu'en restant en f3 on est dans la tactique en folie avec des séquences de fourchettes incroyables de la part du cavalier noir. Ok, avec 1.Rf4 Rg6 2.Re5 Rf7 barrage ! et si 2.b5 Cc7 attaque le pion, 3.b6 Cd5+ et fourchette.
Tandis que l’avancée sur la colonne e ne fonctionne pas, au même titre que sur e4, le roi blanc est devancé par le roi noir, sans problème tactique particulier.
1.Rf2 -qui était ma proposition de départ- reste mauvais à cause de la vitesse du roi noir, tout comme Rg2.
1.Rg4 est assez intéressant et donne l’impression qu’on peut pousser les pions sans craindre de fourchette. Mais il y a encore une fourchette grâce à 1…Rg6 2.b5 Cd6 3.b6 Cc4 4.b7 Ce5+ et fourchette toujours !
Alors pourquoi 1.Rg3 serait mieux que 1.Rg4 ? ça ne saute pas aux yeux… Mais c’est tout simplement qu’ici, il n’y a plus de fourchette… C’est la seule case de tranquillité du roi blanc. Y’a qu’à vérifier… C’est presque trop simple. Le concept de case de tranquillité devrait être inventé tant il est vrai que le bourricot a mené la vie dure à son patron... et à moi.
Merci à Erony pour ce beau problème.



Merci Liam de tous ces commentaires avisés.

Quand je disais que 2 b5? méritait un coup d'oeil supplémentaire, je pensais à 2.b5? Cd6! 3.c7 (vous n'avez considéré que 3.b6) 3...Cc8! 4.Re4 Rg6 5.Rd5 Rf6 6.Rc6 (diagramme) avec la finesse 6... Re6!! 7.b6 Ce7+! (un échec essentiel) 8.Rb7 Rd7! 9.Ra8 Cc6! =.

2n5/2P5/2K2k2/1P6/8/8/8/8





Le seul bon coup est en effet 2.Rg3!!.

Je redonne le diagramme juste avant.





Ce coup incroyable répond à un double objectif : s'éloigner de toutes les fourchettes, tout en se tenant prêt à bondir sur l'aile-Dame.

Pour résumer l'analyse qui suit, les coups 2 Rf4?, 2 Re4?, 2 Rg4? et 2 Re3? ont l'inconvénient de soumettre le RB à des fourchettes, tandis que les coups 2 Re2? et 2 Rf2? l'éloignent trop de l'aile-Dame, en tout cas de la case c7 que l'on espère contrôler tout en faisant barrage au RN.

Les coups de la seconde catégorie, comme le bon coup, ont l'avantage de menacer la poussée immédiate du pion "b", forçant le Cavalier à jouer. Après quoi, le rapprochement du RB redevient d'actualité, les fourchettes n'étant plus à craindre. En outre, on gagne un temps en attaquant le CN, déplacé en c7 ou d6. Mais il faut que ledit RB ne soit pas trop exilé.

2.b5? Cd6! 3.c7 (3.b6 Cc4!! 4.b7 Ce5+) 3...Cc8! 4.Re4 Rg6! 5.Rd5 (5.Re5 Rf7) 5...Rf6! 6.Rc6 Re6!! (il faut laisser la case e7 au Cavalier) 7.b6 Ce7+! 8.Rb7 Rd7! 9.Ra8 Cc6!;

2.Rf4? (menace Re5) 2...Rg6! 3.Re5 (3.b5 Cc7! 4.b6 Cd5+!) 3...Rf7! 4.b5 Re7! 5.b6 Rd8!;

2.Re3? (menace Rd4) 2...Rg5! 3.b5 Cd6! 4.b6 Cc4+!;

2.Rg4? (menace Rf5) 2...Rg6! 3.b5 Cd6! 4.b6 Cc4! 5.b7 Ce5+;

2.Re4? (menace Rd5) 2...Rg6! 3.b5 Cd6+!;

2.Re2? (menace b5) Cc7! [également 2...Cd6!] 3.Rd3 Rg6! déjà vu dans 1 Re2? (diagramme de 12h03).

2.Rf2? (menace b5) 2...Cc7! (2...Cd6!) de même]


Position après 2.Rg3!!

4n3/8/2P4k/8/1P6/6K1/8/8





La suite :

2...Cc7 La menace était b4-b5. [2...Rg6 3.b5 Cd6 4.b6; 2...Rg5 3.b5!; 2...Cd6 3.Rf4! Rg6 4.Re5! Cc8 5.Re6!! : la réponse du berger à la bergère, voir 2 b5?]
3.Rf4! Rg6 [3...Cd5+ (diagramme) 4.Re4!! (attention !) (4.Re5? Cxb4 5.c7 Cc6+! 6.Rd6 Ca7!) 4...Cc7 5.Re5!]

8/8/2P4k/3n4/1P3K2/8/8/8





La fin :

4.Re5! Rf7 5.Rd6! Gagnant un temps précieux sur le Cavalier : comparer avec 2 Rf4?
5...Cb5+ 6.Rd7! Cc3 7.c7 Cd5 8.b5 gagne.

Enjoyable, izeunnetite ?



Magistral !
A revoir, pour le plaisir.




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