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Les échecs seraient-ils une langue? par Tr***ad****12129 le
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Voila l'interrogation que je me suis posée à la lecture de ce fil,à savoir si l'on pouvait affirmer que les échecs étaient comme une langue...
J'aimerais mobiliser tous les gens qui savent des choses en linguistique sur ce fil afin que les esprits béotiens comme le mien puissent se faire une idée plus claire sur toutes les notions passionantes qui ne manqueront pas d'être exposées au cours de la discussion,qui je l'espére,sera vivifiante intellectuellement...
Il y a en effet tout un tas de questions que l'on peut se poser!
Par exemple,comment les bébés apprennent-ils leur langue maternelle?A t-on deja fait une étude comparé entre deux jumeux identiques élevés dans des pays differents,et dont l'un serait multilingue et l'autre monolingue?Un enfant qui apprend les échecs à l'age de 4 ans assimilera t-il peut-être les echecs comme une langue maternelle?est-il plus difficile pour un adulte débutant d'atteindre admettons les 2000 élo que d'apprendre le chinois?Et ainsi de suite,ainsi de suite...
Ne voulant pas surcharger l'article initial de questions existentielles,je m'efface temporairement pour vous laisser la parole,et pas de langue de bois,en tout cas je l'espére...
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J'ai écrit un mémoire de philosophie sur ce thème Le titre était : "Le jeu d'échecs a-t-il un sens ?" Ma conclusion était que le jeu s'apparentait à une langue philosophique dans laquelle serait absente la notion du Bien.
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La grande différence c'est que, "...la langue ne prémédite rien...Pour que la partie d'échecs ressemblât en tout point au jeu de la langue, il faudrait supposer un joueur inconscient ou inintelligent..."
Tel est le point de vue de Saussure,Père de la Linguistique moderne, au terme d'une intéressante comparaison à laquelle il se livre dans son Cours de Linguistique générale.
Pour ce qui est des questions concrètes posées ici, comme dit Manuel, cela relève du Mémoire...ou de l'expérience : je pense à des animateurs dont je sais qu'ils ont fait travailler (de façon ludique) les échecs en maternelle.
Du point de vue psychologique, on sait que les activités "pré-linguistiques", tel le babillage, sont importantes pour l'apprentissage du langage chez le bébé. Mais pour les échecs, à cet âge très précoce, j'ignore si l'on a fait des études.
Enfin, il est intéressant de noter que si le langage nous aide mentalement dans le jeu d'échecs, il n'est pas nécessaire. Le professeur L'Hermitte a par exemple montré que des aphasiques (incapables non seulement de nommer les pièces, mais également de faire un raisonnement verbal) sont par ailleurs très performant aux échecs car, au lieu d'utiliser la sphère du langage(Hémisphère gauche chez le droitier), ils utilisent leurs capacités visuelles(Hémisphère droit)
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je pense que il y a une marge entre les amateurs, qui jouent au feeling de maniere romantique... et les pro, qui jouent de maniere rationnelle, comme la position le reclame ( silman)
peut etre que batir ses reponses sur des automatismes, s'apparente a une langue, on parle sans reflechir, je pense que les amateurs, reflechissent a ce qu'il vont jouer, les pro eux repondent de maniere evidente a la position.
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Une notion interessante aussi, du domaine des sciences cognitives:http://en.wikipedia.org/wiki/Chunking_(psychology)
Je pense que plus on débute jeune,et plus le cerveau des jeunes pousses,qui est comparable à une éponge,accumule des "chunks"! Un adulte débutant aura bien plus de mal à retenir,mémoriser,assimiler ces "chunks"...Tout est plus facile pour un enfant!
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