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Livres sur les finales (3) par er****6204 le  [Aller à la fin] | Finales |
"Plus ça va, et plus c'est la même chose".

Les forts joueurs, grands-maîtres de préférence, sabotent les finales. Les pédagogues professionnels, ou prétendus tels, enseignent que cela ne relève pas des connaissances (sic). Les plus grands tournois se terminent par un dérisoire départage en blitz. Les "kibbitz" francéchéquistes, gavés de loto et d'élo, se révèlent incapables de suivre une partie sur l'internet sans cyberassistance, perdant ainsi tout le bénéfice du cours en direct prodigué involontairement par les meilleurs joueurs mondiaux. En somme, leur aspiration se borne à "être informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre". Pas de chance, c'est ainsi que Bernanos définissait... l'imbécile.


Et symétriquement, les compositeurs d'études, ou se croyant tels, multiplient les productions incompréhensibles à l'oeil nu et s'en vantent, arguant de dérisoires récompenses consenties par des juges découragés. Plus loin, la "politique" échiquéenne s'enfonce encore davantage dans le sordide. Face à tout cela demeure pourtant la seule bonne chose : la beauté des Echecs. Elle est inaltérable, soyons impavides.


Cerise pourrie sur l'immonde gâteau, le graphomane albionesque à l'ego délirant pond un troisième pavé, en l'espace de quelques mois. Eh bien, quand il n'y a plus d'espoir et qu'il ne reste que l'espérance, poursuivons notre besogne, aussi longtemps que nous en aurons la force. Nous nous en serions passés volontiers, mais voici donc la suite de LSF1 et de LSF2. Et d'abord, un petit retour sur le championnat de France.






Reyes, le
Je suis prêt ! Je suis confortablement installé, j'ai mes pop-corn, pour l'instant c'est la pub, j'attends le début du film !


Merci Reyes 
mais il y aura des intermittences !


Vandale 
Beaucoup de promeneurs ont suivi en direct cette finale :





Les Noirs annulent (Edouard-Cornette, 4e ronde du chpt de France 2010, après le 56e coup blanc).



La cadence était parfaitement indigne d'un grand tournoi mais, si les joueurs eux-mêmes acceptent de telles conditions dégradantes, quitte à terminer en "clock punching monkeys" comme disait Irina Krush, je ne puis rien pour eux. Toutes les fautes peuvent se produire quand on ne contrôle plus rien. Mais mon propos est différent.



Je suis tombé sur un commentaire de FE qui m'a fait bondir : "ce sont des finales qui ne reposent pas sur les connaissances". Et qui plus est, sous la plume d'un pédagogue français reconnu pour lequel j'ai (enfin, j'avais jusqu'à présent !) estime et amitié. Il me semble difficile d'écrire une sentence plus diamétralement opposée à la vérité. Et rendant un plus mauvais service aux joueurs, déjà peu enclins au travail sérieux.



Aux Echecs, quand une unité est en prise, tout calcul doit commencer par là. C'est le cas du pion f6. On voit vite que cela implique la perte de la Tour. Mais du coup, le Roi noir a le temps d'opérer la jonction avec son pion, ultime contre-jeu. C'est ainsi que la variante suivante coule de source :



56...Txf6! 57.Te3+ Rd5 58.Rxf6 Rc4 59.Re5 Rb4 60.Rd4 a3 61.Te8 Rb3 62.Rd3 [ou 62.Tb8+ Rc2]





Trait aux Noirs.



Une "connaissance" élémentaire est que la poussée du pion est perdante, la promotion en Cavalier qui s'ensuit ne suffisant pas. Le seul coup est 62...Rb2! après quoi, si l'on se reporte à un livre français ayant trouvé quelques acquéreurs, quoique boudé par "chess base", on reconnaît...



Après 63.Tb8+ l'exercice 676, où l'on joue 63...Rc1!

Après 63.Rd2 a2 64.Tb8+ l'exercice 673, où l'on joue 64...Ra1!



Difficile d'être davantage en terrain de connaissance...


Brillant, évidemment brillant... Toujours un plaisir de lire la plume acérée du maître ! Néamoins six coups (pas si forcés d'ailleurs) séparent les deux diagrammes. Est-il imaginable que Cornette ignore la nulle à partir du deuxième ? Non. C'est donc qu'il n'a pas su calculer la variante qui l'y mène. A mon avis la raison en est simple: manque de temps et d'énergie, après une longue partie.


JMC, le
Oui, mais ce que dit Erony C'est qu'il faut connaitre, considérant la position obtenue comme une finale "élémentaire"

Mais la connaissance sollicite la mémoire, ce qui peut aussi prendre du temps et de l'énergie.




JMC, le
Mais je suis tout à fait d'accord avec l'introduction ! 


Je ne crois pas que la position du 2e diagramme sollicite la mémoire d'un fort grand-maître. C'est un automatisme, intégré dans son "disque dur".


Et donc 

En nous plaçant a fortiori dans le cas d'un joueur moins fort que Mathieu, mieux on connaîtra ces diagrammes élémentaires, moins la mémoire sera sollicitée, plus vite on calculera, et plus on aura de chances, nonobstant la cadence de sauvages, de faire face.


Et donc ces finales relèvent des connaissances.


Certainement. Ces connaissances sont nécessaires.Cela n'empêche pas que les joueurs de tous niveaux font des erreurs fréquentes en fin de partie. En compétition, l'aspect pratique, la fatigue, la difficulté de la partie, les cadences infernales...sont des explications plausibles.


peut etre aussi que l'on stigmatise + les erreurs en finale du fait qu'elles sont "décisives", qu'elles paraissent plus grossières dans le sens ou l'on peut clairement établir des lignes meilleures avec un résultat a la clé.




Certainement 

mais il est plus facile de se prémunir contre elles, grâce à un bagage, qu'en milieu de partie.


@Adrct Les plantées en ouverture sont atroces aussi, car les ouvertures en compétition sont tellement tendues que si la mémoire flanche, on se fait miniaturiser et publier... Et même en finale, il y a des lignes pas claires du tout, malgré les connaissances acquises, les egtb6 et les modules de plus en plus efficaces... mais pas forcément pur les finales!

Un vrai bonheur de vous revoir ici, erony...


C'est trop aimable, Nyar 
Vous savez que "le diable porte pierre". Ce qui m'amène parmi vous est l'annonce, lue sur "twic", que la sortie du 3e monument d'auto-adoration de Narcisse était imminente.


Edouard-Cornette (suite) 

Mais au lieu de la prise en f6, les Noirs jouèrent 56...Rd5, se compliquant un peu la vie, car ils furent assommés par 57 Tc3!







Ce coup très venimeux est vraisemblablement à l'origine de la victoire, non parce qu'il est gagnant, mais parce qu'il oblige l'adversaire à voir clair et à rassembler ses connaissances, dans des conditions de jeu dont il a déjà été signalé qu'elles ne sont guère favorables. La chance aurait pu faire que le joueur des Noirs ait lu sur FE l'article "miracle virtuel", et vu la partie M. Gurevich-Rechlis le 09-12-2009 à 20:42. Il n'aurait pas été surpris et aurait mieux su comment réagir, connaissant par avance la force de la colonne "c" pour la Tour.



Pourquoi la Tour est-elle si bien en c3 ? Mais parce qu'elle empêche le Roi noir de rejoindre son pion. Et simultanément contrôle a3, interdisant au pion d'avancer. Mais précisément, elle est presque trop bien placée, ce qui suggère la bonne défense.



57...Tg4+. Obliger le Roi blanc à bloquer son pion ne peut pas faire de mal. 58 Rf8.





Les Noirs annulent.




Il a été proposé 58...Tc4, qui suffit pour annuler, mais ce coup me paraît artificiel et donc peu pédagogique. L'échange de Tours est rarement une bonne méthode en T+P/T+P.

Mais le coup le plus naturel découle de la remarque précédente : puisque la TB est idéale en c3, jouons 58...Rd4! pour l'obliger à choisir :


-- ou bien elle demeure sur la "bonne" colonne "c", mais elle laisse le pion a4 avancer

-- ou bien elle continue de contrôler a3, mais elle livre passage au Roi noir.



D'où la suite assez simple : 58...Rd4! 59.Tc8 [59.Ta3 Rc5=] 59...a3 60.Ta8 Tg3 61.f7 Rc4=.


Les "kibbitz" francéchéquistes, gavés de loto et d'élo, se révèlent incapables de suivre une partie sur l'internet sans cyberassistance, perdant ainsi tout le bénéfice du cours en direct prodigué involontairement par les meilleurs joueurs mondiaux. En somme, leur aspiration se borne à "être informé de tout et condamné ainsi à ne rien comprendre". Pas de chance, c'est ainsi que Bernanos définissait... l'imbécile.



Je partage vos inquiétudes sur une utilisation abusive des programmes d'échecs. Mais, j'ai souvent suivi des parties d'échecs de haut niveau avec 2 échiquiers, l'un de la partie et l'autre du programme qui analysait cette partie. Et grâce à cette cyberassistance, je comprenais parfois les coups joués. Les commentaires en direct sont souvent en anglais.


Etant un joueur d'échecs moyen, Je regarde depuis longtemps les parties des grands tournois avec le soutien des analyses du programme, heureusement. Quand Karpov ou Kortchnoi jouaient encore, parfois ils jouaient un coup que le programme évaluait -2, un coup qui n'était dans les 10 meilleurs sélectionnés du programme. Puis très rapidement, le programme changeait son évaluation. C'est de plus en plus rare. Au championnat du monde Anand-Topalov, c'était encore le cas, le programme était dépassé.



Je vous conseille 

de garder la cyberassistance pour la fin, quand la partie est terminée, vous avez tout loisir pour fritzer, rybkaïser ou stockfishiser tout cela.


Quand la partie se joue, utilisez votre propre cerveau, et écrivez tout ce que vous ne comprenez pas, et les coups que vous auriez joués. En réfléchissant par vous-même, vous serez parfois étonné de prévoir certains coups joués par les GMI. Parfois pour de mauvaises raisons, mais au moins votre intuition aura été bonne. S'il s'avère que c'est un coup perdant, eh bien, vous aurez joué aussi mal qu'un grand-maître !


Il m'arrive (rarement) de faire fonctionner le monstre de silicium en pleine partie. C'est parce que je suis très intéressé par le résultat, et que je cherche en quelque sorte à prévoir l'avenir ! Mais alors, souvent, je découvre que les bons coups, ou jugés tels par le Monstre, sont hors de portée même d'un très fort joueur (en général en milieu de partie). Ou inversement que les coups conseillés par la Machine ne valent rien, et que nos GMI d'os et de chair jouent beaucoup mieux. Dans tous les cas, le résultat final de la partie n'est pas conforme aux prédictions de la Machine.


JR_Koch, le
Je ne résiste pas à mettre mon grain de sel.


A mon sens l'élément essentiel pour apprécier le jeu produit est le temps dont disposaient les deux joueurs. Dans la position du premier diagramme, il est clair qu'avec 5 minutes à la pendule de forts grands-maîtres sont capables de calculer le sacrifice de tour. Avec une ou deux minutes, et la fatigue de la partie, c'est une autre histoire.Car le risque est de se tromper dans une position qui offre manifestement plusieurs possibilités de défense.



Après 58.Rf8 maintenant : je pense que le conducteur des noirs avait bien dans l'idée de rapprocher son roi du pion a, après quoi tout sacrifice de tour sur le pion blanc annule. Il a donc sûrement envisagé 58...Rd4, et la suite après 59.Tc8 est effectivement assez simple.

Mais qu'en est-il sur 59.Tf3 ? La logique (selon le plan) est de poursuivre par 59...Rc4 et les blancs jouent 60.f7. Et là, toujours en gardant à l'esprit le peu de temps de réflexion disponible, il est facile de louper les deux seuls coups qui annulent (je me suis aidé des databases - quel crime ...). Prenez 30 secondes, juste pour voir (mais pas plus, car il faut si on ne trouve pas rejeter 58...Rd4 et trouver un autre coup ...)








Eh bien, seul 60...Tg5 (ou 60...Tg6 avec la même idée) conviennent, et sur 61.Re8 Ta5 ou 61...Tb5 suivi de l'enfilade, tandis que sur 61.Re7 Tg7 suffit.


Voilà pour ma contribution, même si sur le fond je suis plutôt d'accord : une bonne culture en finale permet de gagner de nombreux demi-points.


merci Erony  c'est instructif et surtout très bien présenté.

Je suis régulièrement les grands tournois on line, et souvent je jette un coup d'œil sur FE pour les commentaires.
Or je ne vous ai jamais vu participer en live à l'analyse d'une finale (pardonnez-moi si je me trompe, je suis preneur pour les liens des fils où vous intervenez).

Les analyses de cet article ont-elles été faites avec l'aide de logiciels ou autres ETB?
Sont-elles le résultat d'un travail portant uniquement sur le calcul et vos connaissances?
Auriez-vous été capable de nous éclairer en temps réel, sans aucune aide informatique ou livresque?

Pour finir, l'interview de Malakhov disponible sur le site Chess in Translation nous éclaire un peu plus sur l'intérêt "pratique" pour un top GMI d'étudier les finales.


Et que conseillez-vous aux GMI qui jouent de plus en plus les mêmes coups que le programme? Les traitez-vous aussi d'imbécile en public? On a le droit de vouloir rester un joueur moyen et de suivre une partie d'échecs sur internet en s'aidant d'un programme. D'avoir l'honnêteté de dire qu'on s'est fait aider par le programme dans ses analyses, mais qu'on estime la partie intéressante.


Permettez une petite référence littéraire. Elle est de Pierre Desproges et je vous conseille vivement son ouvrage, Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis.

Quelles différences y a-t-il entre un imbécile et un con?

Il existe une différence essentielle entre l'imbécile et le con, qui tient en une seule formule d'une grande simplicité: L'IMBECILE LIT "FRANCE-DIMANCHE", LE CON ECRIT "ICI-PARIS".



Zanzette Et l'effort intellectuel? On peut toujours analyser avec un programme APRES. J'ai acquis de très mauvais réflexes en mettant en jachère mon cortex. Mon QI baisse, ma facture d'électricité monte... Un jour, j'inverserai la tendance...


UYFB!!


UYFB? Use your ....

c'est ça?


Réponses 
Zanz... : pourquoi ce changement de ton subit en l'espace de 83 minutes ? Peut-être du lion à votre menu ? Après tout je ne faisais que donner un conseil à un joueur qui se présente lui-même comme "moyen". Vous en faites ce que vous voulez.


Pépère : je me souviens d'être intervenu en direct dans une finale de Topalov, dans une autre de Maxime, etc. Il faudrait que je retrouve les articles en question. Mais en général, j'interviens plus tard : je ne sais pas réfléchir et tchatcher en même temps ! De même, il est difficile de commenter en direct, un micro à la main. Je l'ai fait, mais ce n'est pas ma tasse de thé ou plutôt, mon verre de rhum. En ce qui concerne la partie Ed-Co, les coups que j'indique sont ceux que j'ai joués mentalement en suivant la partie en direct. Me croirez-vous ? Mais il m'arrive encore plus souvent de me tromper. Exemples un de ces jours.


J-R : il est incontestable que 59 Tf3! pose un nouveau problème aux Noirs, mais je vous répondrai seulement sur le thème que je traite, qui est, non point la critique des coups joués, encore moins du joueur, mais celui des connaissances : même surpris par ce bon coup, le joueur familier des études de Nadareishvili notamment, connaît la difficulté qu'éprouve parfois une Tour à rejoindre sa première rangée, et réalisera plus vite le danger, lui laissant une chance de trouver ...Ta5! (ou ...Tb4! s'il a choisi de continuer le harcèlement par 59...Re4 60 Tf1 Rd3).



fucking brain? :-) 


Merci  
d'avoir attiré mon attention sur ces propos de Malakhov. Etrange, ce que dit ce fort grand-maître. Je suppose que les aléas journalistiques ont quelque peu obscurci sa pensée. Jugez vous-mêmes :


"Je n'ai rien trouvé [dans les finales de Tours de Löwenfisch & Smyslov] que je ne sache déjà" ("... the book on rook endgames by Smyslov and Levenfish, although I didn’t actually find anything in it that I didn’t already know"). La science infuse, en sorte.


"En finale, il est non seulement important de connaître la théorie grâce aux livres, mais avoir de l'intuition, qui est innée. ("In endgames, after all, it’s important not only to know the theory, which you can get from books, but to have intuition, which you can’t learn"). Ah, il faut donc lire les livres, pour l'acquis. Quant à l'inné, on est doué ou on ne l'est pas.


"Désolé mais je n'ai lu aucun livre de Dvoretzky" ("it’s embarrassing to admit, but I’ve never used any of Dvoretsky’s manuals"). Il en survivra.


"Je ne travaille pas les finales" ("In general, I don’t work on endgames"). Pas très cohérent, tout cela. Il n'est donc pas important de connaître la théorie ? Ou il l'a reçue au berceau ?



Qu'il se retranche derrière son "intuition" pour ne pas travailler les finales, c'est son problème personnel. Il est physicien de profession et a d'autres chats à fouetter.
Pourtant, à sa place, j'aurais préféré rester discret concernant Tour et Fou contre Tour ("j'ai gagné quand j'avais la pièce de plus, annulé dans le cas contraire" ("all the “R + B v R” endgames that I’ve had in my life I’ve won as the stronger side, and drawn as the weaker side"). Sa partie contre Burmakin en 2008 n'est pas précisément un modèle. Il annule parce que son adversaire ne connaît pas le gain de Philidor, lui-même ne connaît ni Philidor, ni Szen, ni Kling/Kuiper, etc. On passe de "position gagnante" à "position nulle" une bonne dizaine de fois.



Il y a un autre paragraphe où les fautes en finales sont qualifiées d'"incidents isolés", mais je craque...



" pour lequel j'ai (enfin, j'avais jusqu'à présent !) estime et amitié "

moi une fois j'ai buté quelqu'un parce qu'il m'avait dit que le gambit evans était la meilleure ouverture


un débat intéressant qui ne part pas en sucette pour une fois ;)
En lisant Malakhov, je ne peux m'empêcher de penser à Paul Valery et son fameux "Le diplôme est l'ennemi mortel de la culture".
http://skhole.fr/paul-valéry-sur-les-diplomes-et-le-baccalauréat
Un texte d'une profonde justesse.


Votre introduction:

1- Le niveau en finales des forts joueurs et la pédagogie des professionnels à ce niveau.

2- L'utilisation abusive de la cyberassistance dans les commentaires sur France-Echecs, dans la composition échiquéenne et dans les ouvrages d'échecs.

3- L'analyse de la finale Edouard-Cornette.








Sur le premier point, il manque des exemples concrets avec des noms de pédagogues. Pour l'analyse de la finale Edouard-Cornette, c'est excellent.

Concernant le second point, il manque des exemples de l'influence des programmes au niveau professionnel, ce que j'ai essayé de dire par l'exemple de Kortchnoi. Traiter d'imbécile un modeste amateur qui regarde une partie de haut niveau et souhaite partager son intérêt en s'aidant du programme n'est pas un exemple très pédagogique pour les forts joueurs. L'influence de la cyberassistance dans les ouvrages d'échecs (les finales, ici) mériterait d'autres exemples que les ouvrages du graphomane albionesque à l'ego délirant. Je vous conseille de varier vos exemples d'ouvrages sur les finales, bref, de faire davantage preuve de professionnalisme dans votre pédagogie sur France-Echecs . Nous en profiterons tous.



@Zanzotto Je crois (et je crains) que c'est plutôt les programmes qui jouent les mêmes coups que les GMI actuellement.

Maintenant qu'Erony a réouvert le fil, je puis proposer encore des choses malheureuses sur des livres d'études (et pas seulement la compilation pas très personnelle de JCL) et j'avoue que ma méthodologie a été la suivante : débusquer les anticipations et passer au peigne fin les études avec les moteurs de recherche. Mais, maintenant que j'ai certains résultats, je m'amuse à proposer des coups au dit moteur de recherche qui souvent (mais pas toujours) me propose des coups pertinents. La zone d'ombre, quoique restreinte, reste absolument fascinante... Il faudra, une fois que je me remets dans d'anciennes analyses personnelles et/ou cyber-assistées, que je vous parle d'une étude de Kasparian que je crus réfutée, de Von Gottschall qui se trompa lors d'une analyse d'une finale jouée par Anderssen ou encore d'une combinaison manquée au résultat litigieux qui aurait pu se produire lors de la rencontre entre deux compositeurs d'études, Kofman et Sacchetti...

Pour revenir sur vos propos, il est malheureusement plus facile de détruire que de construire. Erony a-t-il du professionnalisme? Alors rémunérons-le. Refusez-vous de le rémunérer? Alors ne vous plaignez pas. Au prix du steak actuellement, je puis comprendre qu'il n'a pas que ça à faire. Et je crois, au fond de moi-même, que vous partagez quelque chose avec Erony...

Vous êtes impayable.


@esoxlucius et simonski Bingo! On m'a même offert la casquette avec ces quatre lettres brodées pour mon anniversaire...


@Nyarla... Vous êtes doué pour extraire le seul élément discutable dans un ensemble cohérent et argumenté par rapport à l'introduction. Effectivement, les programmes jouent aussi comme les GMI, mais les GMI jouent aussi de plus en plus comme les programmes. Je me souviens encore de cette partie d'Akopian dans le récent tournoi d'Arménie. Parfois, avec mes 2 écrans, celui du programme et celui de la partie, je ne savais plus ou cliquer, car c'était généralement le premier coup proposé par le programme qui était joué.


J'insiste, erony pourrait-il diversifier ses exemples de livres de finales, l'influence de la cybernétique ne concerne pas uniquement un modeste amateur de F-E, ni le graphomane albionesque à l'ego délirant. On doit bien trouver des dérives semblables dans d'autres ouvrages sur les finales? Cela permettrait de nuancer la question pour faire progresser davantage les forts joueurs.




@ Nyarlathotep Je suis d'accord avec vous, Erony est grand. Il est taquin aussi ! On peut être ébloui par la démonstration et impressionné par la verve de l'auteur sans souscrire à toutes les remarques annexes - ça pourrait être une des différences entre un forum d'échecs et un club de fan préadolescent. Je suis fan d'Erony, parce qu'il est passionné, compétent et drôle. Et en plus, il est souvent trés gentil dans la vraie vie ! Dans cet article (plutôt que post), l'aspect technique est superbe, pour le reste des arguments je mettrais le signe ?!


ins4672, le
Bref, vous voulez faire plaisir à Erony? Gagnez avant la finale, jouez gambits roi, Evans, Max Lange, même le BDG (arg), tout ce que vous voulez, mais évitez les finales tellement vous ne savez pas les jouer! :p

Mais bon, que dirait Erony si les finales disparaissaient du jeu?


Courrier 

Zanz : outre le mégalo graphomane, un auteur allemand a aussi tendance à remplacer son "foutu cerveau" par la première ligne de la tablebase. Voyez la critique de mon collègue (et néanmoins ami, quoique...) sur
MJAE. Dvo lui-même, après une résistance héroïque, se laisse tenter. Mais lui au moins, de part sa formation (et son âge) continuera toujours, parallèlement, à réfléchir par lui-même. A ce propos, il me semble que le jeu par correspondance, évidemment cyberassisté, est loin de perdre son intérêt. Même si tous les joueurs de la planète ont accès au même Supermonstre, un Andersson, un Léotard continueront à se détacher du peloton. Tout simplement parce qu'ils sauront lui poser les bonnes questions.



"Diversifier". Vous ne manquez pas d'estomac. Dans LSF1 (lien ci-dessus), je parle (de la simple mention à l'analyse détaillée) sauf erreur, de 25 livres (dont 3 dudit graphomane). Il est vrai que LSF2 est, malgré les bienvenues critiques nyariennes, plus monolithique. Mais à qui la faute ?



Au fait Pipo, à quoi donc exactement s'applique ce "?!" ? Quand on critique un coup, on précise habituellement ce qu'il fallait jouer. Gentil, c'est vite dit, vous avez bien fait de préciser "souvent". J'aurais même dit "parfois".



Dulo : il ne dirait rien, pas plus que si les Echecs disparaissaient du monde. Il chercherait la Beauté ailleurs.



Errata 


De par sa formation. Et plus haut : il y survivra.


J'apprécie également le niveau des analyses Voici une autre partie du championnat de France et j'espère que mon idée n'a pas encore été approfondie.





Les noirs au trait après 36.Rd5

Bricard,Emmanuel - Charnushevich,Aliaksei

Championnat de France Belfort (4), 2010



1.e4 c5 2.Cf3 e6 3.g3 Cc6 4.Fg2 Cf6 5.d3 d5 6.De2 Fe7 7.e5 Cd7 8.c4 dxc4 9.dxc4 Dc7 10.0-0 Ccxe5 11.Ff4 Cxf3+ 12.Fxf3 Fd6 13.Fxd6 Dxd6 14.Cc3 De5 15.Dc2 0-0 16.Tad1 Db8 17.Tfe1 a6 18.Ce4 Dc7 19.Cd6 Cf6 20.Te3 Tb8 21.Cxc8 Tfxc8 22.Ted3 b6 23.Dd2 h6 24.h4 De5 25.b3 Df5 26.Fg2 e5 27.Td6 e4 28.Df4 Dxf4 29.gxf4 Rf8 30.Rf1 Re7 31.Re2 Td8 32.Txd8 Txd8 33.Txd8 Rxd8 34.Re3 Cg4+ 35.Rxe4 Cxf2+ 36.Rd5 Rc7 37.f5 Cd3 38.Ff3 Cb4+ 39.Re5 Cxa2 40.f6 gxf6+ 41.Rxf6 Cc1 42.Fd1 Cd3 43.h5 b5 44.cxb5 axb5 45.Rxf7 Cf4 46.Rg7 Rb6 =



Si les noirs au trait jouent: 36...Cd3 37.Rc6 Cxf4 38.Ff1 g5 on obtient un jeu intéressant.




Pourquoi diable placez-vous le F en f1 ? N'est-ce pas vers a8 qu'un pion blanc se dirigera ?


Evidemment, c'est au 36eme coup qu'il fallait faire un choix intuitif jouer la sécurité ou la course de vitesse avec des chemins de traverse. Il faut 8 temps aux blancs pour promouvoir en a8. Il y a 3 coups blancs intéressants: 38.Ff1 ou Ff1, 38.Ff3 (Fh5 possible) ou 38.Fe4. Le fou blanc est provisoirement limité, tant que le pion c4 n'a pas bougé.

38.Fh3?? Cxh3

38.Fd5?? Cxd5 39.Rxd5 g5

Jusqu'à présent, un MI pouvait estimer.


C'est maintenant que ça se complique. C'était riche en possibilités, mais les noirs avaient de sérieuses chances intuitives de gain.

38.Fh1 ressemble beaucoup à 38.Ff1 puisque dans la course de vitesse les noirs joueront g3-g2 gagnant le fou

38.Ff3 (Fh5 possible) g5! (ou 38... Cg6 avec 2 options noires) mais le fou blanc sera attaqué après f7-f5 suivi de g5-g4, puis 39.??

38.Fe4 (Ff5 possible)



L'idée est: 36...Cd3 37.Rc6 Cxf4 38.Fe4 Re7! pour protéger c5 (qui limite le fou blanc) en espérant que les blancs soient forcés de donner leur fou en g2, puis de gagner la course de vitesse.


@ Erony Critique: en gros, je trouve qu'il y a une confusion entre le "souhaitable" (selon Erony, en toute sincérité) et le vrai.
Dans le 1er exemple Edouard-Cornette, il est clair que concernant deux grands maîtres il n'y a pas de problème de connaissances en cause. Juste un calcul pas commode d'un coup extrêmement compromettant (cf intervention de J-R Koch).
Mais il serait dangereux de le prétendre, les gens sont si paresseux ?!.
Une argumentation typique dans le second exemple consiste à admettre, avec honnêteté, que Tc4 fait nulle, mais que ce n'est pas un coup "pédagogique". Evidemment, ce n'est pas ma conception de la pédagogie. C'est même précisément le contraire !


pessoa, le
58... Tc4 il n'est peut-être pas pédagogique mais ça me semble naturel puisque l'échange de tours mène à nulle évidente et que ça crée un écran pour que le roi s'approche du pion a.

Je dis ça sans vrai calcul, il y a peut-être des ressources venimeuses pour les blancs.


@docteurpipo Mais c'est exactement tout le sens du mot forum, ou agora pour être encore plus classique, où la rhétorique fit naguère florès...

De fait, peu de gens ont réellement de nos jours la disputatio vissée dans leurs maxillaires, et que l'on pratique la provocation outrancière (aka troll en langage pseudo-webien) ou l'ironie fine qui se manie tantôt comme un fleuret, tantôt comme un bistouri, il y a toujours risque de retour de bâton.

Personnellement, je ne tiens pas à ce qu'Erony cesse une fois de nous amuser et de nous titiller sous prétexte qu'un internaute lui ait répondu avec une argumentation moins ciselée et en apparence plus efficace que la sienne... Et tant pis si je dois fâcher et Erony, et l'internaute concerné...


Il est vrai 
que le danger du coup de Jean-René m'avait échappé. Alors, le plus simple me paraît plutôt, soit de jouer votre ..Tc4, mais il me semble que ce n'est pas un coup auquel on pense facilement, soit de jouer... ce qui fut joué dans la partie (58...Re6), à condition de poursuivre par ...Rd7. Explication à suivre.



Le terme "pédagogique" en l'occurrence recouvrait surtout dans mon esprit ce qui, une fois étudié et assimilé, est facile à retenir et a de fortes chances de pouvoir être réutilisé. J'ai assez fait collection d'exceptions aux principes pour ne pas mériter le reproche de pédagogisme figé ! Un test intéressant serait :

-- est-ce que Matthieu a réellement rejeté 58...Rd4 à cause de 59 Tf3

-- est-ce que pessoa et Dr Pipo, suivant la partie en direct, pensent à 58...Tc4 avant de penser à 58...Rd4 ou 58...Re6



Par ailleurs, malgré mon luxe de précautions, il semble que l'on me reproche... de critiquer le jeu de Matthieu, alors que je critiquais (et critique toujours) l'affirmation que "cela ne relève pas des connaissances".


Edouard-Cornette (suite et... fin ?) 

La suite fut 58...Re6 59 f7







Au lieu de 59...Tb4?, le plus simple était 59...Rd7! (interdisant l'accès de la TB en a8) 60.Td3+ [60.Tc5 a3 61.Ta5 Tg3] 60...Rc6! [60...Rc7? est faux à cause de 61.Td5!!, mais de toute façon il est naturel d'aller en c6] 61.Re7 Te4+ [ou 61...Tg7] =.



Mais aussi 59...Tf4! avec trois possibilités :


60.Re8 Txf7! 61.Te3+ Rd5 =


Ou 60.Tc6+ Rd7 (60...Rd5! (le plus simple) 61.Ta6 Rc5!) 61.Ta6 Tg4!





Ceci se produisit au 64e coup de la partie, mais avec trait changé. Comme il s'agit d'un zugzwang réciproque (ZZ), ce fut donc perdu, trait aux Noirs. Mais ici le trait est aux Blancs. 62.Ta7+ (62.Ta8 Rc6!) 62...Rd6!! (62...Rc6? 63.Re7) 63.Re8 Te4+ 64.Rd8 Tf4!=


Ou enfin 60.Tc7 Rd6! 61.Tc8 [61.Ta7 Rc5] 61...a3! 62.Ta8 Tf3=





C'est exactement le diagramme de "miracle virtuel" (lien plus haut) le 10-12-2009 à 14:31. Dieu, comme le monde est petit...


Information des plus intéressantes Une étude toute récente montre que les programmes très évolués n'aident pas les gens à être plus intelligents. Et ce serait tout le contraire.



Le lien

http://www.bbc.co.uk/news/technology-11263559



L'extrait le plus pertinent de l'article

"The article described a simple experiment where a puzzle needed to be solved using a computer program. One half of participants were given a 'good' program - it gave hints, was intuitive and generally helped the user to their goal.



The other half took on the same puzzle, but with software which offered little to make the task easier.



"The people who had the weakest software, who had to struggle with the problem, learned much more than the people with the most helpful software," Mr Carr explained."



Donc, par extension, la croisade anti-moteur d'Erony est scientifiquement justifiée...

Vive le mode piéton

Nyarla, fondateur de la secte UYFB


Oups!! Je crois que même le copier-coller est mauvais...



J'ai oublié de mettre la remarque capitale suivante, du même extrait :

"Months later - the people who had the unhelpful software actually could remember how to do the puzzle, and the people with the helpful software couldn't."


Ainsi est faite 

la démonstration mathématique que les connaissances glanées sur FE sont indispensables à la compréhension des finales. J'attends le chèque de Reyes.


Croisement  


@ erony Effectivement au 58e coup, je pense d'abord à Tc4, sans doute moins technique mais plus forcé. Cela étant, j'avais déjà virtuellement perdu la partie dés le 53e coup, en jouant Rc6 ?? En vitesse réelle, je trouve qu'il y avait beaucoup de fautes possibles dans cette partie, comme le démontrent ces analyses.


Voilà c'est ça que le joueur plus que moyen apprécie : de l'humilité dans les propos d'un fort joueur ! ! !

DocteurPipo a tout compris ;-)


LSF3, LSF3 ! En voiture ! Et pas peu fier d'avoir ma place à bord...


D'abord, mettre l'onglet dans mes favoris.

Ensuite retrouver la partie de Romain Edouard et Matthieu Cornette (gardée dans un coin comme un exemple très instructif de ce genre de finales).

Et apprendre, et voir tout ce que je n'ai pas vu, pas su voir, mon ignorance étant totale (mais pas définitive, du moins je l'espère).

Le Bonheur en somme.


pessoa, le
Il me vient à l'esprit que c'est ainsi que la théorie des finales s'est construite : par des transpositions dans les positions étudiées par les maîtres du temps passé, et ainsi de suite de génération en génération.


Or, c'est comme cela également que sont forgées les tables de Nalimov.


Autres réponses 

Nyar : pour me "fâcher", il n'y a guère que la mauvaise foi. Et l'extrême bêtise. Qui semblent pour le moment épargner LSF3.



Pépère : si X... ou Y... intervient sur FE en pleine partie de supergrands-maîtres, comment aurez-vous la preuve qu'il n'est pas "assisté" ? Un seul moyen : qu'il commente la partie sur échiquier mural dans une salle pleine de spectateurs (et que ses attributs capillaires lèvent toute ambiguïté sur la présence d'un objet métallique). Il y a un an environ, je me suis planté en beauté en disant (mais ce n'était pas sur FE) : "Je ne crois pas que Gelfand puisse perdre cette finale". Elle était en effet nulle, mais guère facile. Cela n'a pas loupé, il a perdu. Alors qu'il est plutôt du genre à annuler une finale perdante.



Exo : vous me fendez le coeur. Vous vous pâmez en découvrant la modestie (évidente pour tous ceux qui le connaissent) de notre Dr Pipo, mais quand je dis que je me trompe souvent, ou que j'ai sous-estimé Tf3, vous restez de marbre. Bon, j'ai compris : vous préférez le Docteur Pipo au Docteur Feelgood.



Dr Pipo justement : je ne suis pas vraiment d'accord avec la phrase "concernant deux grands-maîtres il n'y a pas de problème de connaissances en cause". C'est sans doute vrai de Mathieu qui en outre, selon Petiteglise, est un redoutable solutionniste d'études. Mais nous n'avons cessé de montrer des exemples d'ignorance de joueurs ayant 100 ou 150 points zélo de plus que Matthieu, et les choses ne semblent pas devoir s'améliorer.



Liam : votre bonheur est... un vrai bonheur. J'espère que vous ne serez pas déçu. Vous ne devriez pas l'être.




Pessoa : ce serait bien de tenter d'expliquer cela à cet auteur allemand (l'auteur anglais, c'est désespéré) qui semble plutôt adepte de la table rase (ne pas confondre avec la tablebase ) peut-être en souvenir de quelques "grands ancêtres", comme on les appelle par antiphrase. Ne confondait-il pas, à propos de Philidor, 1749 et 1792 ? Quoique l'espoir soit également mince, si l'on en juge par le servile panégyrique publié hier sur "chess base"...


EXO? Un jour il faudra qu'on m'explique pourquoi la majorité des gens ne voit pas que c'est ESOxlucius.

Je ne connais pas DocteurPipo, et je ne me pâme pas (enfin je crois).

Par contre lire que vous vous êtes trompé, ça fait du bien. Par moment j'ai l'impression de lire un prof omniscient et infaillible...

Néanmoins j'aime bien lire ce que vous écrivez, et votre connaissance et vos explications m'impressionnent régulièrement.




Erony mes questions n'étaient en rien polémiques, je voulais juste rebondir sur vos propos.
Je me demandais si vous auriez pu annuler cette finale avec quelques minutes à la pendule grâce à vos connaissances (calculer la suite qui mène à la position du 2ème diagramme Roi+Pion vs Roi+Tour).


Désolé déformation "professionnelle", c'est à force de préparer des exos, enfin, des exercices.


Pépère je pense que je n'aurais pas raté ...Txf6!, puisque je l'ai joué mentalement en direct. Sur ...Rd4 que je voulais jouer, j'aurais certainement été choqué par Tf3! ; le reste appartient à l'incontrôlable (cadence...).


Eclectisme La plupart s'accordent (avec raison) à louer erony pour sa qualité dans les finales, mais là c'est encore dans l'intro qu'il est le plus éblouissant.
Encore !


Erony Pour vous citer :



"Pessoa : ce serait bien de tenter d'expliquer cela à cet auteur allemand (l'auteur anglais, c'est désespéré) qui semble plutôt adepte de la table rase (ne pas confondre avec la tablebase ) peut-être en souvenir de quelques "grands ancêtres", comme on les appelle par antiphrase. Ne confondait-il pas, à propos de Philidor, 1749 et 1792 ? Quoique l'espoir soit également mince, si l'on en juge par le servile panégyrique publié hier sur "chess base"...

"

Cette confusion entre 1749 et 1792 vient de la base de données d'études de Van der Heijden où cette date de 1792 apparaît systématiquement, la vraie date étant entre parenthèses, que ce soit dans la version pgn du fichier ou la version qu'a vendu Chessbase de sa deuxième mouture... Même Tantale s'est pris les pieds dans le tapis je crois...

Donc, si Müller, s'il s'agit de lui, ne suit pas les recommandations de Rybka, il suit hélas aveuglément une base de données qu'il n'a pas eu le temps d'approfondir...


Et si... Ce post atteignait les 200 messages avant même la sortie du livre !

Soit dit en passant, je trouve que le faible délai entre la sortie du volume précédent et celui-ci ne laisse déjà pas présager d'une qualité phénoménale du manuscrit.


@Nyarlathotep De quel tapis s'agit-il ?.


Le mat en 75 coups de Sam Loyd ? 


dan31, le
ref erony "Elle était en effet nulle, mais guère facile. Cela n'a pas loupé, il a perdu. Alors qu'il est plutôt du genre à annuler une finale perdante."

Certaines finales perdantes sont peut-être plus "faciles" à annuler que certaines finales nulles ?


Parfois Sans doute à cause de l'embarras du choix, qui comme on sait est mauvais conseiller.


Oui Tantale, je le crains... Mais vous avez corrigé... Par contre, si vous pourriez rendre le lien sur France-Echecs cliquable sur votre site, ça ne me messiérait point...


Correction! Vous n'avez jamais fait cette erreur, comme je l'ai vu en consultant les snapshots de votre site grâce à archive.org (rien à voir avec le groupe...)


@Nyarlathotep Je ne peux mettre de lien cliquable dans la partie droite d'un jeu de cadres. J'ai essayé, cela décale les coups.


Une autre finale qui "relève des connaissances"  



Les Noirs annulent (Jolly- Apicella, ch-FRA Nat B (6) après le 74e coup blanc).



Au lieu de 74...Re4? 75.Rc5 e2 (c'est trop tard : 75...Rd3 76.Tb3+ Rd2 77.Rd4 e2 78.Tb2+ Rd1 79.Rd3 e1C+ 80.Re4) 76.Rc4 Re3 77.Rc3 Rf3 78.Rd2 Rxg4 79.Rxe2 Rg3 80.Th1 avec gain blanc, le Roi noir pouvait faire un rempart de son corps par 74...Rd4! 75.Rc6 e2 76.Rd6 Re3 77.Re5 Rf2 78.Rf5







A présent la promotion perdrait tous les pions mais 78...Rg3! [ou 78...Rf3! 79.Ta1 Rg3!!] 79.Ta1 Rf3!! =. Il n'y a que sur 80 Tg1 qu'on est autorisé à jouer Rf2 !



Ou de même, depuis notre premier diagramme : 74...Rc4! 75.Rc6 e2 76.Rd6 Rd4 77.Re6 Re3 78.Rf5 Rf3!=.



Inutile de me dire que Manuel connaît très bien ce principe d'opposition corporelle du Roi, je le sais. Et il sait que je sais qu'il sait.



Et bien sûr ...Rf2 est indiqué après 80 Te1.


En fait, ici les noirs doivent faire comme si ils étaient déjà dans une finale RT/RP ?, la situation à l'aile roi étant un statu quo. Et le roi noir contrôlant in extremis le pion noir e2 et le pion blanc g4?



Oui, à ceci près 

que si l'aile-Roi n'existait pas, le RN pourrait rattraper le coup par 75...Rd3, obtenant un Cavalier contre Tour qui, sans pions, annulerait.



L'interposition corporelle casse la coordination entre RB et TB.


Objectivité 

Si une personne que l'on n'apprécie guère affirme qu'il fait beau et que vous constatez en ouvrant la fenêtre que c'est exact, allez-vous affirmer que le temps est gris ?



J'extrais ceci du jugement d'études dont il fut question dans un article parallèle :



"Certaines études faites à partir des tablebases [maniées souvent par des mains inexpertes, note d'erony] ne sont pas dispensées des critères artistiques qui s'appliquent à celles composées sans ordinateur".



"Je ne vois pas l'intérêt d'une étude dans laquelle les coups de la ligne principale ne peuvent être compris par un être humain. Dans [ces deux] études, malgré de considérables efforts, je fus tout simplement incapable de saisir en quoi les coups de la solution étaient nécessaires".



"Les lignes secondaires complexes et digressives sont un inconvénient. Une série de coups précis ne fait pas nécessairement une bonne étude, s'il manque une intention claire, une pointe". Note : le mot anglais "point" a plusieurs traductions, qui toutes s'appliquent !



"L'idéal serait qu'une étude puisse être présentée dans un cercle, face à des joueurs de 1800-2000 [lélo] avec une explication convaincante de tous les coups de la ligne principale".



L'auteur a-t-il subi, ou plutôt accueilli, la bonne influence de son compatriote John Beasley ? En tout cas, je pourrais signer ces lignes.



Profitez-en, les gentillesses ne vont pas durer.


Bémol Je comprends que le juge ait été épouvanté par la position initiale de l'étude de Philippe Bichu, décortiquée sur FE, qui a bel et bien "a clear point", et lui ait décerné une récompense "spéciale". Je lui aurais toutefois consenti, plutôt qu'un "recommandé spécial", un prix spécial !


kaktus, le
Des finales et de la modestie... Slobodan Mirkovic donne une définition des finales qui à mon avis ont le double avantage de s’adapter à tout joueur de n’importe quel niveau et de donner raison à Erony comme à Docteurpipo.

elle dit en gros (enfin de mémoire) :



Toutes les finales peuvent être divisées en 2 types :

1) celles qui sont claires

2) celles qui sont problématiques.



Une finale étant considérée comme claire pour un joueur quand il connait la position, son évaluation ET les plans justes pour aboutir au meilleur résultat possible.

Tous les joueurs ont leurs propres « positions claires » (ça commence par le mat avec la dame pour un enfant par exemple)

Toutes les positions non claires nécessitent une recherche pour trouver les meilleurs coups et un minimum de calculs.



Après, il y a un deuxième aspect qui semble parfois agacer erony, ce serait la négligence de l’acquisition des « positions claires » de la part des GM.



Or, si je puis me permettre cette offense un peu provocante, ça me fait un peu penser au type devant la télé qui regarde le champion qui a répondu à 2000 questions improbables sur le cinéma et qui calle soudainement sur une question à propos de « la grande vadrouille », le téléspectateur étant spécialisé sur ce film qu’il revoit et revoit sans cesse ne pouvant s’empêcher d’exprimer sa fugitive supériorité culturelle par un truc du genre :

mais il est nul !



Je me permettrais, avec toute la modestie possible, de faire quelques remarques à Erony.

Tout supérieurs qu’ils sont incontestablement, les GMI de top niveau ne sont pas infaillibles et souffrent de trous de mémoire pas uniquement dans le domaine des finales, dans leurs analyses, il m’arrive relativement fréquemment de lire des commentaires du type :

« j’avais préparé cette position à telle époque, mais impossible de me rappeler de la suite et sur l’échiquier tel coup m’a semblé problématique pour telle raison ».



C’est évident qu’une personne, même dotée d’une mémoire exceptionnelle, finit par oublier des choses si elle ne les utilise pas.

Or on ne peut exiger des GM qu’ils travaillent tous les 5 ans la finale RT contre R2pT (pions colonnes g et h) par exemple.



Je cite celle-ci, parce que j’ai vu Shirov il y a quelques années perdre une telle finale dans une position signalée comme nulle dans le bouquin de Keres.



Mais, peut-on lui reprocher d’avoir perdu une partie avec cette finale qui demandait une précision tablebasique exigeant une révision un minimum régulière ?

Alors qu’à côté il en a gagné de nombreuses en faisant preuve de créativité dans le travail des ouvertures, comme par exemple dans le tournoi de Shanghai, en particulier dans sa partie contre Kramnik où il pose des problèmes à l’ex-champion du monde dès le 7ème coup !



Je suis le premier à soutenir qu’il est ridicule de voir des joueurs de faible niveau (comme moi et encore largement au dessus^^) consacrer la plupart de leur temps à travailler les ouvertures (souvent mal en plus, à observer des variantes plutôt que d’apprivoiser les positions), et que le travail des finales devrait au début constituer l’essentiel du travail (ça commence par les mats de base, ceci parait évident pour tout le monde j’espère !), mais il me semble aussi évident qu’à partir d’un certain niveau, une culture des milieux de partie, et une préparation des ouvertures devient prépondérante sous peine de se faire punir avant d’avoir pu faire valoir sa grande maîtrise des finales technique !



Cela me parait une évolution du travail indispensable qui implique une évaporation plus ou moins grave selon les individus et leur socle de connaissance de leur bibliothèque de finales claires.


Par exemple, il a été beaucoup reproché ici, parfois à la limite de l’insulte, à Dorfman de collectionner les nulles rapides.

Mais qui a su l’amener dans une position qui lui posait des problèmes ?



De mon point de vue, c’est à la limite cet aspect que l’on pourrait reprocher à nos meilleurs joueurs français (D’ailleurs, je me souviens que Dorfmann lui-même avait fait une sortie sur le manque d’imagination de ceux-ci dans le championnat de France, et l’absence de surprises dans les ouvertures), et s’il y en a un qui rate de temps en temps une finale peut-être claire dans la bibliothèque de certains, ceux-ci peuvent-ils être affirmatifs qu’en devant varier leur travail, ils maintiendraient la même assurance dans 10 ans ?



Du haut de ma très très petite culture échiquéenne, avant de condamner un joueur du niveau de Cornette voire Morozevitch, je pense que l’on peut avoir une petite nuance modeste..

Ceci dit en toute cordialité, et en appréciant toujours silencieusement, mais du mieux possible, les contributions précieuses d’erony :)



Mais précisément 

je travaille à ce que le plus grand nombre possible de joueurs aient dans la tête le plus grand nombre possible de positions claires (= qu'ils connaissent, selon la définitions kaktusienne). Et ce sont les joueurs français en pleine progression qui peuvent en bénéficier, non les grands-maîtres qui ont décidé de choisir la "rentabilité", comme ils disent (c'est du moins ce qu'ils croient) en sacrifiant l'étude des finales. Quand un Gelfand a eu, tout jeune, la chance de bénéficier de bons conseils, qui lui ont donné un niveau supérieur en finale qu'il conservera toute sa vie, la différence ne manque pas d'apparaître.




Et quand un Malakhov déclare en substance que l'étude des finales ne sert à rien, comme ce ne peut être, chez lui, de la bêtise, c'est nécessairement du cynisme.


Shirov 

S'il s'agit de la partie Anand-Shirov 2000, la finale avec T+Pg+Ph/T a toujours été perdante pour Shirov, aucun joueur n'a fauté ! La seule erreur est... dans le commentaire, Anand sous-estimant ses chances, se donnant seulement un "léger avantage blanc".



Mégalo's chess endings (2e tartine) 
L'usage des tablebases 6-unités paraît encore plus systématique, s'il était possible, que dans les deux ouvrages précédents. Seules quelques finales T+2P/T+P et quelques autres avec davantage de pions semblent y échapper, quoique souvent transposant dans des 6-unités. Un courtisan allemand feint, pour dissimuler sa servilité, de lui reprocher l'absence des finales avec Tour et pièce mineure de part et d'autre. Comme s'il n'avait pas compris que les tablebases à 8 unités ne sont pas prêtes...



Beaucoup d'analyses sont "anticipées" (notion que l'auteur, bon solutionniste et juge de concours d'études, ne saurait ignorer). Certaines ont déjà paru dans un livre français, dans les corrections de 2007, dans l'édition de 1998 et last but not least dans l'édition 1982 (!!) de ce livre. En guise de "fruits de la nouvelle technologie", comme il est dit dans la dernière page, cela ne manque pas d'humour. Hélas, comme toujours chez cet auteur, involontaire.



La critique du "Mégalo 2" sera, du moins nous l'espérons, plus brève que celle du "Mégalo 1", non seulement pour cause de saturation, mais parce qu'il apparaît déjà qu'on retrouve les mêmes défauts. Nous tenterons de joindre l'utile au désagréable en mettant en exergue quelques curiosités. Mais comme cela prendra tout de même un peu de temps, nous invitons ceux qui veulent commenter d'autres livres sur les finales ou sur les études à ne pas hésiter. Ou simplement qui souhaitent faire des remarques sur les finales en général... L'alternance est une sorte de respiration de l'article.


Megalo?? Tu parles de toi-même à la 3ème personne du singulier et tu essaies de faire passer John Nunn pour un megalo ? Lol!


Respiration 
disais-je, non flatulence.


On me fait remarquer 

que j'ai omis une variante dans mon diagramme 2 après 62...Rb2!! : il y a aussi 63 Rc4 a2 64 Te2+








Le seul coup est 64...Ra3!! (64...Rb1? 65 Rb3). Avec ...Rc1!! et ...Ra1!!, cela fait trois-quarts de fuite en étoile, comme diraient les problémistes.



Peut-être un moyen mnémotechnique ?



c'est sûr que c'est une lutte de gros égo pour ne pas dire de mégalos...


Erony's chess endings comments, volume 21 
p. 7 : une demi-colonne pour nous dire que l'expression "un pion sur la 5e rangée" prête à confusion s'il s'agit d'un pion noir. Alors qu'il suffit de dire "un pion sursa5e rangée".


p. 7-8 : nous observions dans LSF1 (le 22-11-2009 à 22:16, p.114-5) l'imprécision dont l'auteur entourait le concept essentiel de distance de sécurité. A présent qu'il le définit plus clairement (il serait temps, au... troisième volume), le commentaire suivant est particulièrement savoureux : "il y a une certaine inconséquence, dans la littérature échiquéenne, sur la manière dont [ce concept] est décrit". Il reste à déterminer si son "[not] understanding chess endgames" peut être considéré comme faisant partie de la "littérature échiquéenne".


p. 8 : de même, il est enfin précisé, avec 600 pages de retard, que la calamiteuse "convention" qui porte son nom est (heureusement) abandonnée. Voir détails dans LSF1 (le 14-11-2009 à 23:39)


p. 9 : c'est reparti pour la philosophie de pacotille. Le livre est concentré sur les finales qui "exigent une analyse précise". Si vous connaissez une finale qui n'exige pas une "analyse précise", chers promeneurs de FE, ayez l'amabilité de m'en informer. Admirez la suite : "toute finale exigeant un calcul précis peut être considérée comme tactique". Autrement dit, toutes les finales sont tactiques, je suis un âne d'avoir jadis intitulé un livre "tactical chess endings", et c'est erony qui a raison quand il parle de préfinales à propos de Cherechevsky. Vous ne le faites pas exprès, ce n'est pas ce que vous vouliez dire, mais merci tout de même de cet aveu.


Concernant les usuelles vantardises, cela repart très fort . "J'ai parfois réussi à identifier de nouveaux et importants motifs". Ah ? Et notre matamore de donner deux désopilants exemples. La "coupure de 5e rangée" est un fondement de la finale Tour contre pion. Y penser quand on est encore en T+P/T+P, et que l'on va promouvoir au coup suivant, mérite assurément le prix Nobel. Et la reconversion (qu'il appelle "rook switch", c'est très branché) de la Tour sur la même rangée que le pion, après s'être trouvée sur la même colonne derrière lui, est une idée datant des années 20 (Vančura) dont une brillante application à T+P/T+P est l'étude de Kérès 1944, qui marie l'idée à celle de Lasker. Ce n'est plus du plagiat, c'est de la vampirisation.


p. 9-10 : la logorrhée de bistrot reprend de plus belle, sur les méchants théoriciens qui simplifient par but pédagogique. Pensez-vous, cher ami, ils "minimisent les difficultés", ces salauds ! Mais "la vie n'est pas si simple", et bla et bla. Et moi qui respecte les "situations de la vie réelle, qui souvent posent des problèmes inattendus" (sic), je vous en montrerai toute la complexité, vous ne comprendrez presque rien et surtout, vous ne retiendrez rien.


p. 10 : l'auteur réitère son autocondamnation : "cela n'a aucun sens de simplement donner la production de l'ordinateur et d'en attendre une utilité". Je ne saurais mieux dire. Et aussi "il est injuste de critiquer les analystes pour l'oubli de coups subtils indiqués par la machine, dont ils ne disposaient pas". Belles paroles, mais alors, pourquoi parler d'eux uniquement quand ils se trompent ?


Esoxlucius La différence entre erony et Nunn? Erony est un posteur...


A propos de modestie 
Je renvoie kaktus, eso etc. à ce que j'écrivais dans LSF1 le 19-12-2007 à 20:29.


Et comment ne pas citer Audiard : "Vivant, je veux bien être modeste, mais mort, il me paraît naturel qu'on reconnaisse mon génie".


Faut quand même admettre qu'il est doué et drôle par moment. Je souscris entièrement à la citation d'Audiard en ce qui me concerne!


Modestie encore 

De quoi se plaindre ? Ai-je dit comme Noureev que "personne ne m'arrive à la cheville" ? Ni même comme je ne sais plus qui : "le pluralisme, c'est quand plusieurs personnes disent la même chose que moi" ?



Bon, j'avoue être économe de mon mépris car il y a trop de nécessiteux. Et que je pourrais me laisser tenter par la phrase de Talleyrand : "quand je me juge, je m'afflige ; quand je me compare, je me rassure".



Enfin, je reconnais avoir répliqué à un insulteur qui s'excusait en ces termes : "les mots ont dépassé ma pensée" de manière un peu trop sarcastique : "ils n'ont pas dû aller bien loin".



El cave, le
ah, l'amour du mot j'ai été quelque peu en froid avec une nana de ma connaissance parce que quand elle m'a dit "je suis revenue d'Inde", je n'ai pu m'empêcher de rétorquer "tu n'as pas changé donc ?".

Bref, le tranchant d'erony contre l'épée de Nunn, c'est assez drôle à lire.


kaktus, le
A propos ,d'Audiard il ' ya la simple citation :

être modeste, c'est favoriser la promotion des cons"

J'ai longtemps mis à admettre cette boutade comme une réflexion, mais ce forum, m'y a beaucoup aidé...

Sinon, si le citation d'El Cave est authentique, ou même jute assaisonnée, elle mérite un prix.

Moi j'ai eu eu juste le droit cette aprem à une collègue en chasse (sic!!), regrettant : "ah si seulement j'avais tiré 2 coups!
j'ai essayé" de glisser qu'il pouvait aussi s'agir des cartouches, mais je crains d'avoir été mal compris :)



Et surtout "Never tell a joke that can lose a friend, except if the joke is better than the friend."

Dans le cas d'El Cave, il a eu amplement raison de balancer une pareille nouveauté théorique... finale...


Ah... une personnelle, qui ne m'a pas valu que des amis sur le moment :

Au retour d'une cérémonie mortuaire, nous étions attablés avec les mines de circonstance dans une brasserie bien connue de Lausanne pour marquer le coup, se retrouver entre amis et boire un coup sans plus, l'heure n'étant visiblement pas à la fête...

Sur ce, je me commande une choucroute avec rippli et viennes. Regard un tout petit peu interloqué de mes amis, et je leur explique

"Que voulez-vous, moi, les enterrements, ça creuse!"


Excellent, El Cave "l'épée de Nunn" !


Et le tranchant de ruine...


Orouet, le
une chose sûre erony et Nunn vieilliront pas ensemble...


Je préfère 
la compagnie féminine.


ECEC 22 
p. 13 : le coup de patte envers le "Rook endings" de Loewenfisch et Smyslov est particulièrement indécent. Lui reprocher le peu de place consacré à T+P/T+P quand on se vautre dans la sécurité que donnent les tablebases 6-unités, évoque le gras convive d'un restaurant de luxe, ironisant sur le pauvre casse-croûte d'un passant en guenilles. Mais "Rook endings", durant des décennies, permit à un grand nombre de joueurs (dont votre serviteur) d'y voir plus clair en finale, alors que les productions du mégalo entretiennent la confusion chez leurs peu nombreux lecteurs.


p. 15 : entièrement anticipé depuis trois ans au moins, notamment "ici", voir exercice 154.


p. 17 : entièrement anticipé par S. Cvetković dans l'Informateur 53 (finale 4). Cette analyse étant correcte, son auteur n'est pas mentionné, selon la "déontologie" personnelle de l'auteur. Notons incidemment que l'on transpose dans le 2e diagramme du présent article (le 12-09 à 12:54). Le monde est petit, vous disais-je.


p. 17-8 : mais cette fois, pour une raison mystérieuse, l'emprunt à l'Informateur 34 est mentionné. Un espoir ? Mais non : la suite confirmera que l'auteur ne s'est nullement amendé : p. 20-1, il citera le commentateur ukrainien pour son erreur au premier coup, mais non pour son commentaire correct au 5e.


p. 18 : nous retrouvons une caractéristique du volume précédent. Pressé d'en finir pour recueillir les dividendes, l'auteur s'arrête quand les choses deviennent intéressantes. La variante 1...Th1? mérite d'être poursuivie après 5...Re4 :




Les Blancs gagnent (variante de Füster-Watzl 1947).


Ce n'est possible qu'à condition... que le Roi blanc passe par la case h1, après une série de coups forcés et un passage préalable par f6 ! Je vous le disais : il refuse les études artistiques, les études artistiques se vengent.


Solution : 6.Rg5!(le seul coup pour ne pas perdre... fera un peu mieux) Tg1+ 7.Rf6! Tf1 (7...Rxf4 8 e6) 8.g7! Txf4+ 9.Rg5! Tf1 10.e6! Re5! 11.e7! Tg1+ 12.Rh4! [12.Rh5 (perte de temps) 12...Rf5 13.Rh4 Rf4] 12...Rf4 13.Rh3! Rf3 14.Rh2! Tg2+ 15.Rh1!! gagne.






p. 20-1 : le joli coup 13...Rd8!! (pour être au four et au moulin) mériterait une bien meilleure explication. Les § 2a1 et 2a2 sont un bon exemple de froid recopiage de tablebases, de la part de celui qui se vante d'expliquer avec des "mots". Bornons-nous à un exemple.




Trait aux Blancs (variante de Karlsson-Furhoff 2007). Ils sont perdus mais les Noirs ne gagnent qu'avec un bon esprit de contradiction.


Si les Blancs s'avisent de jouer Rd3, les Noirs gagnent par ...Rf7!.

S'ils choisissent l'autre côté par Rf3, les Noirs gagnent par ...Rd7! .


Spirituel, n'est-ce pas ? Nous attendons un développement. Ce sera pour le "meg... chess endings" volume 73.


L'obscurité continue au § 2b : au lieu de 8...h3, nous eussions aimé comprendre pourquoi sur 8...a5 9 Th5! Rc6





il est indispensable de jouer 10 Re2!!, plutôt que le logique 10 Rg2. Un tuyau pour les féistes : la TB n'est pas encore en f5, on ne peut donc pas "vančuriser" !


ECEC 23 
p. 22-3 : entièrement anticipé par le livre français susmentionné, presque entièrement dans son édition 1982 (!) et à deux reprises dans le correctif de 2007 ici, voir exercice 147.


p. 24 : Ceci ne nous semble pas "facilement gagné" :




Trait aux Noirs (variante de Gulko-Berkovich 1971).


6...Tb8! 7.c4 h5 8.c5 [8.Re2? Rf7 9.c5 Re6 10.a6 Rd5 11.a7 Te8+] 8...h4 9.c6 h3 10.c7 Tf8 11.b7 h2 12.b8D [12.c8D h1D 13.Dxf8+ Rxf8 14.b8D+ Re7] 12...h1D 13.Dxf8+ [13.c8D Dd1+] 13...Rxf8 14.c8D+ Re7 (= sans f2 ni g7).


Sans doute meilleur est 7 Rd4 (ou 7 Rc4) qui mène à une finale de Dames qui gagne sans f2 ni g7. Bref, cela gagne peut-être, mais certes pas "facilement ".


p. 26-7 : dans 3 cxd5, "curieusement, [l'auteur] ne mentionne pas", pour reprendre ses propres termes, le plus résistant 6 Rd4, qui a le mérite de faire réviser un procédé caractéristique :




Les Noirs gagnent (variante de Zhelnin-Dmitriev 1984).


Non 6...Rf3? 7 Re5! = avec interposition corporelle, mais bel et bien, à la Réti, 6...Rd2!!, attendant le choix du Roi blanc pour passer de l'autre côté, par exemple 7 Re5 Rd3 8 d6 Rc4! gagne.


Comme dans les pavés précédents, on retrouve les doublons dus à un manque de relecture : la 2e parenthèse au 7e coup noir est exactement la fin de la partie, la nulle "théorique" devenant nulle "standard". Et bien sûr, as usual, on se moque de l'erreur de Mikhaïl Tseitlin au 2e coup, mais on recopie sans mot dire ses commentaires corrects des 3e, 7e et 9e coups (Informateur 37).


p. 27-8 : à deux détails près (aux 1er et 10e coups), entièrement anticipé par H.A. Grétarsson dans l'Informateur 62 (finale 18). Cette analyse étant correcte, son auteur n'est pas mentionné, selon la "déontologie" personnelle de l'auteur. Et nouveau doublon : 9e coup et dernière parenthèse du 8e.


p. 28-9 : entièrement anticipé par F. Gobet dans l'Informateur 37 (finale 6). Cette analyse étant correcte, son auteur n'est pas mentionné, selon la "déontologie" personnelle de l'auteur. Et nouveau doublon : 7e coup et première parenthèse du 3e.


p. 29-30 : mais, conformément à la "déontologie" personnelle de l'auteur, on reparle de l'Informateur pour mentionner une erreur de Horváth Tamás. Et c'est l'Informateur 34, qui ne jouit donc pas d'une faveur particulière, comme les p.17-8 le laissaient supposer.


p.31 : le commentaire du premier coup est presque intégralement (9 Rg6 au lieu de 9 h6) recopié, sans le citer bien sûr, sur Artur Yusupov dans l'Informateur 31 (finale 13). Notons au passage qu'après 10...Re6, on retrouve, une fois de plus, notre 2e diagramme du 12 septembre ci-dessus. Mais il y a une autre raison pour laquelle l'auteur se garde bien d'attirer l'attention sur l'Informateur 31. Car le premier exemple illustrant le brillant, et si original, concept de "fifth-rank-cut-off" (dans la "key line" du 4e coup) est dualistique :




Les Noirs gagnent (deux solutions). Variante de Yusupov-Tseshkovsky 1981.


Outre le 4...Tf4+! thématique de notre auteur, Yusupov indique dans l'Informateur une méthode tout aussi efficace : 4...Tf8! (le Pc4 est tabou à cause de ...g2) 5 Rxg3 Tg8+!. On comprend qu'il faille cacher cette suite "politiquement incorrecte".


p. 32 : là encore, à la coupure de 5e rangée, on peut substituer 3...Tf8! préparant d'une autre manière l'inévitable finale T/P.


p. 33 : dans la suite 1...Rg7, l'ordidépendant refuse l'évident 8 Txh7 que jouera ici, avec succès, n'importe quel joueur de niveau moyen, puisqu'on rentre immédiatement dans Lucena, au profit de la première ligne de la tablebase (8 Tc4-3-2-1). L'étudiant perd ainsi un ancrage aux positions classiques (et une occasion de les revoir). C'est sans doute ce que notre comique appelle pléonastiquement "extraire les éléments cruciaux des digressions hors-sujet" ("picking out the crucial elements from irrelevant distractions").

De même, dans 1 Tc6?, le joueur qui n'est pas vissé à son écran assurera, plutôt que 5...h4, la coordination R-P par 5...Rf6 ou Rg6.


p. 34-5 : ce déluge de variantes est un mélange de redondances (la TN est mieux en e8 qu'en f8, évitant Tg3-f3xf8, idée exposée au 2e coup mais répétée au 4e) et de coups surprenants insuffisamment justifiés. Et au 7e coup, ce qui présenté comme "également nul" est... la même position. Enfin, une importante lacune au 8e coup, après 8 Tc3!, la meilleure défense 8...Te1 n'est pas mentionnée :




Les Blancs gagnent (variante de Callow-Petters 2004).


La poussée échoue : 9.b7? Tb1+ 10.Rc6 h4 (ou même 10...Txb7 11.Rxb7 Rf5=) 11.Rc7 Rf5=.


L'immédiate "coupure de 5e" aussi : 9.Tc5? h4! 10.Th5 (sur 10.b7 Tb1+ il manque un temps, le Roi n'est pas encore en c7 : 11.Rc6 h3 12.Tb5 Txb5 13.Rxb5 h2=) 10...Th1! 11.b7 h3 12.Rc6 Tc1+! 13.Rd7 Tb1 14.Rc7 Tc1+ 15.Rb8 Tc3=.


Le seul moyen est 9.Tc6+!! Rg5 [sur 9...Rg7 on gagne "normalement" par 10.b7 Tb1+ 11.Ra6 Ta1+ 12.Rb6 Tb1+ 13.Rc7] 10.Tc5+!! [le Roi noir est trop bien placé pour 10.b7? Tb1+ 11.Ra6 Txb7=] 10...Rg4 [10...Rg6 11.b7 h4 12.Rb6 -- pour interposer en b5 -- Te8 13.Tc8] 11.Tc4+!! [là encore 11.b7? Tb1+ 12.Rc6 Txb7! ; mais, pour contrer une coupure en 5e, le RN s'est aventuré, permettant... une interposition de la TB en 4e !] 11...Rg5 [ou de même 11...Rg3 12.b7] 12.b7 Te8 [car en effet 12...Tb1+ 13.Tb4!] 13.Tc8 Te1 14.b8D Tb1+ 15.Rc4 Txb8 16.Txb8 gagne.


Trois échecs d'affilée sur la colonne, quand ce n'est pas un chantage à la nulle, ce n'est pas si banal. D'autant que si l'on ajoute c3 et c8 (au 13e coup), cela fait cinq cases de la colonne que la TB doit nécessairement visiter.



Impressionné je suis.

Mais je me demande quel est le but de toutes ces analyses?


Les siennes 
pour vendre. Les miennes, pour comprendre.


ins7708, le
plus de place dans le post sur les olympiades, juste pour s'assurer que tout le monde a compris l'analyse de la partie de Polgar :


Les noirs jouent et font nulle.

Question subsidiaire : pourquoi avoir rajouter un si moche pion en e4 ?

(les réponses : parce que je suis une feignasse et parce que j'ai pas eu le temps de chercher à l'enlever ne sont pas suffisantes)


ins7708, le
entre rajouter et avoir rajouté, je n'ai pas su choisir... 


A la mémoire de Lee Van Cleef 
Comme PE, j'ai été "interrompu".


Mon hommage n'a pu passer dans l'article sur l'Olympiade en raison du procustien "couperet des 200". De l'un de mes acteurs préférés, qui involontairement montra un intérêt pour les Echecs en décédant à 64 ans, je reprendrai cette citation, légèrement modifiée :


"Je finis toujours le travail pour lequel on [ne] me paie [pas]" (erony n'a fait qu'ajouter la négation).


@Petiteglise Tu es sur de ton coup?


1...Tb2 2.Td1 Re7 3.Td7+ Re8 4.Th7 Tc2 5.Rb7 Tb2+ 6.Ra6 Ta2+ 7.Rb6 Tb2+ 8.Ra5 Tc2 9.Rb4 Tc2 10.Txh2!+-


Je dois louper quelque chose.


ins7708, le
heu ouais... la position est bien nulle.


ins7708, le
sinon, procustien ou procustéen ? 


@Petiteglise  peut-être alors 1...Re7 2.Rb7 Tb2+ 3.Ra6 Tc2 4.Txh2 Txh2 5.c8=D Ta2+= la Tour Noire est folle.


ins7708, le
ben... oui... à noter que sans le pion e4, 4...Txc7 fait aussi nulle.
Bref...
C'eut été marrant à placer juste après l'analyse de la défaite de Polgar, là, forcément, ça fait tâche...


Pour le mot Procuste, personnage de la mythologie grecque, était un bandit qui forçait ses victimes à s'allonger sur son lit et les étirait si celles-ci étaient plus petites que le lit, ou coupait avec sa hache ce qui dépassait si celles-ci étaient plus grandes.


ins7708, le
certes, mais ça n'empêche pas l'adjectif procustéen  de me sembler plus académique que procustien (on parle d'analyse procustéenne en maths)


PE : l'un et l'autre  
se dit ou se disent ! Pour le lit, il semble que ce soit plutôt "procustien".


Sinon, c'est plutôt tache, non ? Ma tâche, en revanche, est loin d'être achevée.


ni l'un ni l'autre c'est Procruste


ins7708, le
Tu veux dire que écrire "ça fait tâche", ça fait tache ?


Hum Je ne comprends pas bien comment j'ai pu rater l'existence de ce post LSF3 ! J'avais tellement savouré les 2 premiers.



Donc merci au bon et à la brute (à noter que je ne suis pas le truand) pour leurs réfutations quasi simultanées de ma trop rapide analyse à l'aveugle de Eljanov-Polgar. Étonnant qu'après avoir vu le thème pour les blancs sur la 7ème rangée je le rate pour les noirs sur la 8ème ! (même à l'aveugle)



Concernant Edouard-Cornette, mon analyse succincte ici, bien que non spécialisée et bien en deçà de celle d'erony forcément, n'était pas si mauvaise finalement.

Je pense que la qualité pédagogique entre 58...Rd4 et 58...Tc4 se discute (elle l'a d'ailleurs été ici). Finalement Tc4 est très logique aussi puisqu'il permet de laisser le passage au Roi noir, et l'échange des Tours est effectivement basique à calculer.


A noter que 57...Tg4+, plus que de ne pas faire de mal est important, bien que loin d'être unique, car à ce coup-ci ni évidemment 57...Tc4?? ni 57...Rd4? n'annulaient.



La réfutation de 57...Rd4? immédiatement 
n'était pas facile à trouver sur l'échiquier : outre la manoeuvre Tc8!!-a8, il faut nécessairement amener le RB en d6 (!!), soit donc en opposition avec le RB, pour laskériser la TNf3 par Ta4+, Txa3+.

Quant au truand, ce n'est certes pas arnackor que je visais !!


Avec le RN 


le RB en d6 ? Dans quelle variante ?! Je ne vois que des f7 rapides avec Txa3 à suivre rapidement...


57...Rd4? 
58.Tc8!! a3 59.Ta8! Tf3 60.f7 Tg3+ 61.Rh6 Tf3 62.Rg6 Tg3+ 63.Rf5 Tf3+ 64.Re6 Te3+ [64...Rc4 65.Txa3] 65.Rd6 Tf3 66.Ta4+!! à la Lasker ! La TN dispose de la "distance de sécurité" mais le RN est sur une case fatale.


ins25, le
ah ok :) 66.Ta4+ ne mérite peut-être pas deux points d'exclamation :-) Par contre la manoeuvre du Roi blanc est difficile et instructive, oui.


ECEC 24 

p. 36 : les connaissances de l'auteur en D/T+P sont faiblardes.




Les Blancs annulent (variante de Balogh-Sosonko 1973).


Il joue ici 1 b5 Dg7+ 2 Ra2 Dd4 3 Tb3! et remarque que la nulle est "loin d'être intuitivement évidente". Soit, mais après 1 Tc3! avec l'intention Tc5! dès que possible, on obtient une forteresse caractéristique. Il saurait, s'il avait lu un livre français non médiatique, que le pion blanc en 4e case de la colonne-Cavalier, b4 en l'occurrence, est un des très bons pions pour la formation philidorienne (le Roi défendant son pion, lequel défend sa Tour), d'autant plus sûre que nous sommes dans un cas où le Roi peut même se retrouver sans danger devant son pion. Cette dernière caractéristique s'appliquant aussi au pion b5, cela donne une certaine sécurité pratique. Mais quel idiot je fais... Notre homme ne sait pas qui est Philidor, complètement absent de ses livres.


A défaut, il aurait pu apprendre le même principe dans notre analyse de Kramnik-Kasparov ici-même, le 30-12-2006 à 21:32. Apprendre, lui ? Mais il sait tout...


p. 37 : l'auteur passe encore à côté du plus intéressant : dans son 1b, il oublie 3...Te3+, sur quoi il faut jouer l'incroyable 4 Rd8!!, pour à la fois interdire ...Te8 et éviter un échec salvateur en... e7 ! Nous développerons peut-être cela un jour sur FE.

Dans la même page, l'ordidépendant joue 10 Tg1 h4 11 Tf1 (première ligne de la tablebase) sans voir l'immédiat 10 Tf2!. Et nous ne pouvons manquer d'attirer l'attention sur le recopiage, par le "maître-sic de l'explication avec des mots", de 25 coups tablebasés sans le moindre commentaire. Comment disait-il déjà ? Ah oui : "cela n'a aucun sens de simplement donner la production de l'ordinateur et d'en attendre une utilité". C'est tout à fait mon avis.


p. 39-40 : dans Rf1, Ta5, Pa4 / Rg3, Tc2, Pg4, après son Tb5?! (je préfère Ta8) la "nulle confortable" exige tout de même, sur la plus dangereuse tentative, cinq coups blancs uniques. D'ailleurs, il parle au coup suivant d'un gain "plus efficace", sans apparemment s'être avisé qu'il s'agit de la même position, trait changé (d'ailleurs gratifiée un peu plus loin d'un diagramme). De nulle, elle devient perdue, ce que le lecteur devra découvrir par lui-même.


La nécessité de jouer 9 Ta6!! plutôt que Ta7? ou Ta8? dans le but d'attendre le pion, est un thème que nous avons étudié dans notre "miracle virtuel" (voir notamment le 10-12-2009 à 14:32), lui-même prolongement de notre précédent article "le plus loin possible". Mais aucune allusion n'est faite, ni à ce concept d'attendre le pion, ni à la distance de sécurité ("checking distance"). Bonjour la pédagogie...


Comme si cela ne suffisait pas, notre Tartarin du zugzwang réciproque est encore passé tout près d'un trophée, que les promeneurs de FE pourront en revanche savourer :




Trait aux Blancs, ils perdent ; trait aux Noirs, nulle (variante de Kravtsiv-Kononenko 2006).


Trait aux Blancs : 1 Ta8 Rg1 2 Tg8 (2 a6 g2 3 a7 Ta6 4 Re2 Te6+! 5 Rd2 Te7! reconversion vančurienne de la TN) g2 3 Tg5 Rh2 gagne. Trait aux Noirs : 1...Rg1 (1...Ta4 2 Re2 ou 1...Rh2 2 Th6+) 2 Tg6! g2 3 a6=. Toujours la différence entre deux (cases entre TB et PN) et trois !


p. 42 : variante du 7e coup, dans Rd6, Tf2, Pe7 / Rg7, Tb8, notez le coup désopilant du cyberhumain 16 Tf4 ; dans les années 20, on jouait tout simplement 16 Tb2 Ta8 17 Ta2 Tb8 18 Rc7. Et la suite principale 9...Rg5, qui transpose dans une variante de l'étude de Kérès susmentionnée, n'est pas traitée.


Pédagogie toujours : au 11e coup, l'auteur donne trois variantes, oubliant de tirer la conclusion, que voici :





Cette position est nulle, mais serait perdue avec le Roi noir en g6 ou g8. Car les Blancs disposeront dans le premier cas d'un Te1, menace e6-e7 (la défense ...Rf8 n'existant plus) et dans le second, d'un échec en 8e suivi du même e6-e7. Ce qui n'étonnera nullement ceux qui ont révisé l'étude de Frink-Kopaiev dans "miracle virtuel" à partir du 11-12-2009 à 23:18 (lien ci-dessus).


p. 44 : après que nous avons été incités à nous méfier des préjugés, dans 2c on nous dit qu'à ce stade, "la Tour blanche se doit d'être derrière le pion h" et qu'il est bon d'être "flexible". Pourtant, même un joueur inflexible gagnera par 11 Ta3 (au lieu de 11 Tc7+ suivi de Th7) Re6 12 Th3! (devant le pion h) obtenant Dame contre Tour. Mais ce n'est que la 4e ligne de la tablebase.


p. 45 : notre homme s'est interdit d'inclure, dans ses deux derniers pavés, les études composées, artistiques ou techniques. Mais il est coincé, car il doit expliquer la manoeuvre de Lasker. Le résultat est que le nom de Lasker ne figure pas dans l'index en fin d'ouvrage ! L'étudiant qui a un trou de mémoire vous remercie.


p. 46-7 : le premier exemple est anticipé par un livre français, le suivant par l'Informateur 38. L'analyse d'Efstratios Grivas est, à un détail près, recopiée sans la citer, puisqu'elle est correcte.


p. 47-8 : anticipé par l'étude de Kérès susmentionnée (incluse dans un livre français), le dernier diagramme de la p. 47 étant, à couleurs inversées, la position après le 7e coup blanc de ladite étude. Et, beau camouflage, la suite 7 Rg5 de la page 48 est la fin de sa variante principale. Quant au commentateur de l'Informateur 16 (N. Minev), il est cité quand il se trompe (au premier coup) mais cesse d'exister quand son analyse est correcte (au 5e blanc, au 5e noir, au 7e...).


Le fragment non anticipé comporte une erreur : 1...Rd3 ne "permet [pas] aux Blancs de se sauver" après 2 Ta7! puisqu'on peut, au lieu de 2...e3?, répéter par 2...Re3! 3 Ta8 et jouer le bon coup maintenant. C'est d'ailleurs exactement... ce qui se produisit dans la partie I. Zaitsev-Dvoretzky, les Noirs hésitant, puis sur le bon Ta7! de leur adversaire, découvrant le gain. Mais les ordinateurs n'aiment pas les répétitions de coups, ils sont prompts à afficher 0,00, ce qui aura sans doute abusé notre prolifique auteur, toujours pressé.


Enfin, un autre gag dans ces deux pages exceptionnelles :




Les Noirs gagnent (variante de I. Zaitsev-Dvoretzky 1973).


L'ordinomane décérébré loue le dernier coup Re6-d6, plus résistant selon lui ("a tougher defence") et préconise à présent une laborieuse triangulation débutant par 1...Tf7! transposant dans un commentaire précédent (sic). Alors que 1...Rd2! 2 Rc6 Txa7 est immédiat. Vous me direz qu'il n'est pas sûr de gagner Dame contre Tour. Evidemment, s'il a consulté ses livres... Mais, comme je le supposais dans LSF2, il joue mieux qu'il écrit. Et a appris les finales il y a longtemps... dans les livres sérieux. Peut-être même dans le Loewenfisch et Smyslov qu'il brocarde...



à lire sur ChessCafe de ce mois-ci une critique antipodale des 2 NCE.


Bah, pas tant que cela 
Il dit être "démoli" (blown away) par ces livres. Moi aussi. Je suis même... ravagé.


Et quand il les aura lus, que sera-ce...


C'est vrai qu'il semblerait que lire un livre pour la plupart des critiques soit au dessus de leurs forces.Un exemple hilarant et trés révélateur sur ce bouquin de J.de la Villa: http://www.newinchess.com/Dismantling_the_Sicilian-p-933.html
J'ai feuilleté ledit bouquin "Dismantling the Sicilian".j'ai pris trois variantes.J'ai trouvé trois erreurs.J'en suis venu à la conclusion que le livre avait été baclé.Alors quand je me sens d'humeur maussade,je relis ce lien de critiques dithyrambiques.Et la jovialité revient ^^.
"Sapienti sat" comme disait Tartakower.



ECEC 25 
p. 49-50 : M. Gurevich-Rechlis et Topalov-Kasparov sont entièrement anticipés par notre article déjà mentionné plus haut, dans "miracle virtuel", à partir du 9-12-2009. Lui-même une suite de notre "le plus loin possible" commencé fin 2006 (lien ci-dessous).


A un détail près tout de même : notre auteur, comme déjà remarqué (par exemple dans LSF2 le 04-08-2010 à 23:27) confirme qu'il ne sait pas compter. Il affirme p. 49 que les Noirs annulent, car ils ont "une case de distance de sécurité en sus" ("one extra square of checking distance", avec "extra" en ... caractères gras !). Non, ils ont juste ce qu'il faut, ni plus ni moins, trois cases entre TN et PB, comme nous l'avons maintes fois expliqué. Nous qui pensions naïvement avoir noté une amélioration p. 7-8... On imagine la confusion dans l'esprit de l'étudiant. D'ailleurs, au paragraphe suivant, la Tour est juste un peu plus près ("one square closer") et les Noirs perdent. Incohérence due sans doute à la frénésie d'activité...


p. 52 : un nouveau motif pour notre thème déjà cité ("le plus loin possible") que nous offrons à nos lecteurs, pour une fois expliqué clairement par notre "homme pressé".




Les Blancs annulent (variante de Vogel-Nurbekoglu 1991).


Ils doivent se garder de jouer le plus loin possible : 1 Te1? aurait l'inconvénient d'empêcher le rapprochement du Roi blanc, Re2 se heurtant à un échec de la TN forçant un échange gagnant. Mais assez loin tout de même, 1 Te3? n'étant pas à la distance de sécurité du pion noir. Il en résulte que 1 Te2!! Txd7 2 Rf2 donne satisfaction : le RB se glissera vers l'aile-Dame via e1 et la future Tb2 sera bien séparée du PN par trois cases.


Serait-ce donc l'heure des compliments ? Attendez... Malheureusement, il n'échappe pas à ses démons : le gain qu'il indique avec T+Pb6/T est anticipé, sans le moindre témoignage de gratitude, par Grigoriev 1937. Si ce n'est que "Grigo", au lieu de l'affligeant recopiage de tablebase dans 3b, préférait dans la position Rf3, Tb1 / Rd3, Te6, Pb6, gagner une colonne par ...Tf6+! plutôt que d'en perdre une par ...Rc2 (et bientôt ...Td6). En d'autres termes, à l'acrobatie préférer une méthode, mémorisable par un quasi débutant. Mais ...Tf6+! n'est que la 2e ligne de... vous savez bien.


p. 54 : entièrement anticipé par le premier exemple (Kramnik-Kasparov) de notre article "le plus loin possible" : la Tour blanche doit aller en b7, non b8, pour que sa collègue, quand elle l'aura capturée, ne soit pas trop loin, et ainsi que les Blancs puissent annuler la finale R+P/R+T.


On transpose aussi, comme dans Kramnik-Kasparov, dans D/T+P. Mais le Pb3, contrairement au Pb4 et au Pb5, ne tolère pas que le RB passe devant lui, il a moins de dispositions pour "Fort Alamo". Notons à ce propos un nouveau gag :




Les Noirs gagnent (variante de Lemaire-Bedu 1989).


Je ne connais pas un joueur qui refusera l'évident 1...Rc3 qui gagne immédiatement le pion (puisque 2 Ta3 Db4+ ou 2 Ta4 Dd5+) et donc clôt l'analyse. Mais ce n'est que la 2e ligne de l'oracle de ferraille. Tout cela parce que la finale D/T dure un coup de plus. Notre cyberhumain joue donc l'invraisemblable 1...Rd3?!! qui ne gagne le pion que 5 coups plus tard, non sans provoquer une migraine chez l'innocent lecteur. Enfin, innocent... Il aura tout de même été prévenu...


p. 55 : il s'agit d'une nouvelle illustration de notre notion d'attente du pion déjà mentionnée dans ECEC 24, mais sans l'expliciter bien sûr, ou trop timidement ( "the necessity of defending the b-pawn when it advances"), libre au lecteur de la formuler, s'il y parvient, dans ces torrents d'analyse. Car l'affaire se complique par le retour du thème précédent (Kramnik-Kasparov) qui s'imbrique avec cette notion d'attente, sans parler d'une série de coups surprenants de la TN qui ne se rattachent à rien. En outre, ledit thème précédent est cette fois exploité par un moyen... opposé ! Au lieu d'éviter de jouer en 8e pour ne pas y être capturée, ce qui offrirait à la Tour adverse un emplacement de choix, la Tour blanche occupe précisément la 8e pour prosaïquement... empêcher la Tour noire d'y accéder. Tout cela constitue un imbroglio qui aurait dû être rejeté d'un tel ouvrage où, c'est le moins qu'on puisse dire, le travail n'est pas fait avec amour, ou bien, mais je n'y crois guère, faire l'objet d'un exposé beaucoup plus détaillé. De façon précise :




Les Blancs annulent, 2 solutions (ibidem).


L'auteur nous donne comme "solution" 1 Tf8 e2 2 Tf6!! pour en effet "attendre le pion". Mais il se garde bien de nous donner l'autre solution 1 Tf6 e2 2 Tf8!! qui n'entre pas dans ses vues, puisqu'il veut démontrer ici qu'il ne faut pas aller le plus loin possible. Ici la TB n'a pas l'intention de se sacrifier, elle occupe donc le terrain. Et après 2...Te7 3 Tf6 Tc7+ (3...Te8 4 b4 rentrerait dans "sa" solution) 4 Rd3 Rd1 5 Te6 e1D 6 Txe1+ Rxe1 7 b4 les Blancs annulent parce que la TN est en 7e (ce serait perdu avec une TNc8).


p. 56 : le zugzwang réciproque de Novikov-Jakovenko 2007 date tout simplement de 1908, oeuvre de Henri Rinck. Mais ce sans-culotte, comme la république, n'a pas besoin de savants... Qui plus est, il ne va tout de même pas citer un Français.


p. 57-9 : analyses presque entièrement copiées sur Valeri Yandemirov dans l'Informateur 58.


p. 59-61 : les commentaires des 3e et 6e coups, et les dix premiers coups de la ligne principale sont copiés sur Elena Sedina dans l'Informateur 84. L'idée pour le Roi noir d'interdire la case h8 à la Tour blanche dans la finale T/3P (f3, g4 & h5) provient de N. Kopaiev (1958). De même, accompagné des pions f5, g4 & h3, le RN devra-t-il surveiller la case f8. La case située à l'arrière du pion de base.




Les Blancs gagnent (variante de Sedina-Jenni 2002).


Il faut 12 coups pour trianguler ! 1Tg8+! Rf5 2 Rf2 Rf6 (Rf4 -- non mentionné par notre auteur -- raccourcit la triangulation : 3 Tg6 Rf5 4 Th6 Rg5 5 Th7! Rg6 6 Th8!) 3 Rg1! (ou Rf1! puis Rg1! ; un autre gag : au lieu de Rg1!, Re3 est qualifié de "plus lent", comme s'il s'agissait d'une autre méthode : c'est en réalité une simple répétition (!) puisqu'on doit repasser par la même position) Rf5 4 Rf1! Rf4 5 Rf2 Rf5 6 Re3 Rf6 7 Rd2!! Rf5 8 Th8!! etc.


Kopaiev avait également démontré que la place du RB était près de la tête de la chaîne (ici le Pf3), ainsi que le rôle essentiel de la colonne "g" (la colonne du pion médian) pour la TB. A retenir donc : le RB ne doit pas avoir peur d'aller jusqu'en g1, au lieu de faire le fiérot jusqu'en h4 (ce qu'il aura le droit de faire à la fin). Les spectaculaires triangulations dont se targue l'auteur ("most endgame books only consider this position in the simpler case that Black is to move") sont également l'oeuvre de Kopaiev (1966). Dans un livre français datant de 1982, on trouve ainsi un trajet de RB de c3 à h2 (!!) face à la chaîne d5-e4-f3, la solution étant symétrique (par rapport à la colonne "f"), de celle du diagramme ci-dessus. Et donc la phase-clé de celle indiquée plus haut (7 Rd2!! Rf5 8 Th8!!) symétrique du 5 Rh2!! Rf5 6 Td8!! du livre en question.


Badisse, le
L'avis de Carsten Hansen : I am blown away by both of these books. They represent the finest writing that has ever been done on the practical application of chess endgames. Dr. Nunn has exhaustively found hundreds of examples from real games, analyzed them, gone over the analysis made by others, and found an astounding number of flaws and outright blunders. In some cases, he finds examples that are falsely repeated from book to book. However, he doesn't just debunk other analysts, he also gives credit where credit is due, and applauds excellent play or analysis....

These two volumes deserve to be shortlisted for any book of the year award. They are instructive, entertaining, and truly brilliant. A milestone in writing on the chess endgame. I heartily recommend them to any and all who are interested in improving their understanding of chess endgames. With the study of these fine books, you are bound to improve your results tremendously. You will never regret it buying them.


Merci d'insister nous avions compris...


he also gives credit where credit is due LOL


Désinformation 
Le problème face à ce genre de valet de plume, c'est que tous ces sites "branchés" ont la mainmise sur le public anglophone, lequel (nous ne sommes plus au XIXe siècle) est prépondérant en général, et aux échecs en particulier.


C'est ainsi qu'il peut mentir outrageusement sans être démenti : même s'il n'a fait, ce qui saute aux yeux, que survoler l'ouvrage, il sait très bien que justement le "crédit" n'est pas reconnu quand il est dû, mais que Narcisse se borne à "débunker" les autres analystes. Et il est malhonnête de parler des "erreurs répétées de livre en livre" en cachant les livres anciens où elles sont corrigées. Qu'il affecte enfin de se laisser abuser : "exhaustively found..., analyzed them...found an astounding number of flaws" en feignant d'ignorer les recopiages d'ordinateurs, prouve soit l'incompétence, soit l'hypocrisie. Ce petit texte devrait être disséqué dans les écoles de journalisme pour un excellent et typique cours sur la désinformation.


L'attribution d'un prix de la honte du style "book of the year award" serait, dans ces milieux où l'on fait les questions et les réponses, un aboutissement logique de l'imposture.


Rédaction hâtive 


Vous avez certainement rectifié de vous-mêmes : S'il se laisse abuser, s'il ignore, c'est de l'incompétence ; s'il affecte, s'il feint, c'est de l'hypocrisie. Sorry, ladies and gentlemen.


Une citation magnifique pour un bump du post ‘I like to see some evidence that the author has really done some work for his book. You see a lot of books these days where you think, “Well, did this take two weeks or two and a half weeks to write?”.’

John Nunn (!!!)


ECEC 26 

p. 62 : froid recopiage de 51 (!) coups de tablebase, avec en tout et pour tout une variante au 2e et une au 6e. Le spécialiste de "l'explication avec des mots" en utilise en effet : "je vous avais prévenus que cette finale était complexe", "il faut 79 coups pour mater" etc. Le lecteur floué se demandera s'il avait besoin d'acheter un livre pour qu'on lui recopie ce qu'il peut trouver aisément sur l'internet. La lutte D/T+P avec le pion sur la 7e de la colonne-Cavalier fut étudiée par Chéron (who is that man ?) en 1956. Elle est complexe, mais moins que si le pion est sur la colonne-Tour. Au moins le Roi attaquant dispose-t-il d'un refuge (la case devant le pion) où il peut entrer et d'où il peut sortir.


p. 65 : une curieuse suite en haut de la page : dans Rc7, Td8, Pd4 / Ra6, Ta4, au lieu de 3...Rb5 (variante jusqu'au 8e coup), plus simple est 3...Tc4+! 4 Rb8 Tb4+ 5 Ra8 Rb6 4 Tb8+ Ra5 et le pion tombe.


p. 67 : "anticipations" en cascade. Non seulement l'auteur recopie intégralement l'analyse de Vitali Golod dans l'Informateur 94 (finale 7), bien sûr sans citer son auteur puisqu'elle est correcte, mais celle-ci reprend elle-même intégralement une étude de L. Prokes (1944), que l'on trouve dans un livre français mais aussi, en guise de cadeau de Noël 2006 aux francéchéquistes, au milieu des aventures du professeur Mestelovitch le 25-12-2006 à 20:38.


p. 68 : au 6e coup, on transpose dans une étude de C. Costantini 1979. Une fois de plus, la nature imite l'art. Et fort bien, car Gulko défend parfaitement. Cet exemple est d'ailleurs celui que nous destinions aux promeneurs de FE comme illustration pratique des cases conjuguées. Contentons-nous d'en donner le point culminant :




Les Blancs annulent (Gulko-Short 1995).


Le grand Boris joua calmement le seul bon coup 1 Rg2!!, démontrant qu'il maîtrisait parfaitement le complexe de cases. Qui a dit que les super-rélo jouaient toujours les finales comme des brêles ?


Notons une grossière erreur, sans doute une faute typo : le RB doit "pouvoir répliquer à ...Re6 par Rh2" (??). Il s'agit évidemment de Rh4. Couples de cases conjuguées : g3/f7 et g2/f8. Mais les cases f3 et g7 ne le sont pas (trait aux Blancs, Rf3-f4 annule) ni f4/g6 (on joue e3-e4). Pas plus que h4/e6 et h3/e7, contrairement à ce qu'affirment Müller et Lamprecht dans leurs "secrets des finales de pions" (notre auteur, prudent, n'en parle pas). Nous avions proposé, faute de mieux, pour de tels couples (nulle trait aux Noirs, mais non point perdu, trait aux Blancs) l'expression "cases semi-conjuguées". Si le pion e3 est en e4, les cases f4 et g6 sont réellement conjuguées, mais le reste du réseau s'écroule.


p. 69 : matériel de base pris dans l'Informateur 63, non cité. Encore une occasion pédagogique ratée : au lieu du bizarre 14 Tg5, la suite naturelle 14 b7 f2 aurait permis de s'instruire :




Les Blancs annulent (variante de A. Lopez-An. C. Hernandez 1995).


La Tour ne peut faire face aux pions noirs après 15.b8D? Txb8 16.Rxb8 h4! 17.Th8 h3!! 18.Rc7 (18.Txh3 Rg2) Re2 19.Te8+ Rd3 20.Td8+ Re4 21.Te8+ Rd5 22.Td8+ Re6 23.Td1 Re5 24.Tf1 h2 -+.

La suite correcte reconnaît le gracile pion "h" comme l'ennemi principal : 15.Th8!! Tb5 [15...h4 16.Txh4; 15...Re2 16.Te8+] 16.b8D [16.Txh5] 16...Txb8 17.Rxb8 Nuance : il n'y a plus de ...h5-h4. 17...Rg2 18.Tg8+ =.


p. 70-72 : à l'exception de 3...h5, de 5...h5 (dans 4 b6+), de 7 a6 et de 16...Rc8, les analyses de Volzhin et Postovsky dans l'Informateur 80 (finale 12) sont intégralement recopiées, sans mention de leurs auteurs ni du contenant, puisqu'elles sont correctes. C'est la "déontologie" personnelle de l'auteur.


p. 74-5 : Oleg Neikirch se trompe, n'ayant pas d'ordinateur en 1973 : il est impitoyablement stigmatisé. Mais son analyse correcte de 5 f6 et de 7...Tc4!, ainsi que sa mention de 9 f6! (Informateur 16) sont "empruntées" sans mot dire. Pourtant, la prestation de notre auteur est perfectible. Sur 3 f5 d3 4 f6, plus convaincant nous semble 4...Ta6! (plutôt que Ta1). Et ne peut-on s'épargner cette suite de 39 (!) coups par 3...Ta3+ 4 Rf2 b3 5 f5 d3! (au lieu de son ...Rc2) 6 f6 Ta6! ou 6 Tb8 Ta5! de même ?


Puis le "maître des mots" nous assène 33 coups de tablebases en deux variantes, à partir de Rf2, De8, Pg2 / Rc1, Dd1, Pd3, nous laissant entendre que les Noirs gagnent parce que l'adversaire n'a pas d'échec ("White has no checks, so Black gains time to improve his position"). Mais cet argument est mis à mal par deux remarques : si la DB pouvait venir en d4 (belle centralisation), les Noirs ne gagneraient plus. De même si la DB était en b8, les Blancs se sauveraient par Re3! (centralisation du Roi, cette fois). Après quoi, il conclut ce festival d'ennui par un hilarant commentaire :




Les Blancs sont perdus (variante de Suétine-Portisch 1973).


Au lieu de terminer par 40 Db4 Rf2 41 Df8+ Re2 avec promotion inévitable, il nous dit : "il manque un échec en h4 aux Blancs qui donc perdent rapidement" ("White lacks a check on h4 and so loses quickly"). Pourtant, même un débutant voit que si l'on enlève le pion g3 et que les Blancs effectuent ledit "échec en h4", les Noirs par ...Df2+ forcent l'abandon immédiat. Eh bien, Monsieur l'expert solutionniste, on oublie l' échec croisé ? Bon, soyons bons princes et considérons qu'il a mal remis le Roi blanc et l'a posé en h1. Etonnant : il aurait délaissé l'ordi et pris un échiquier en bois, ce serait trop beau... Il est vrai que si l'on modifie le diagramme en 1) ôtant le Pg3, 2) plaçant le RB en h1 et qu'alors on joue Dh4+, les Noirs ne doivent pas interposer leur Dame en f2 car De4+ annule. Mais il suffit de jouer ...Re2 (puis ...Rd3-c2) pour gagner assez facilement... Alors ? Quelle autre explication que la sempiternelle : n'importe quoi à toute blinde... ?


p. 76 : Dans Rd8, Te1, Pd7 / Rg6, Td2, Ph7, plutôt que son 7.Te5 suivi d'un ballet sur h5, c5 et c7, plus simple nous semble 7.Re7 (menace Te6-d6) Rg5 8.Re6! (menace Te5-d5) Rg4 9.Te4+! Rg3 10.Te5! obtenant sa chère coupure de 5e rangée.


p. 81 : le commentaire du 2e coup et quelques autres sont recopiés sur Lasha Janjgava dans l'Informateur 73. Ce dernier ayant eu le malheur de ne pas se tromper, ne sera donc pas cité.


p. 82 : intégralement recopié sur Yakov Geller, Informateur 92. Il ne se trompe pas dans ses commentaires, contrairement à Borislav Milić. Qui, lui, est cité. Quand je dis que ce dernier se trompe, il oublie simplement 6 Te1!, mais le reste de ses commentaires est recopié sans vergogne.


p. 85 : piqué sur Ashot Nadanian dans l'Informateur 67. A une variante près, ajoutée au 4e coup dans laquelle toutefois, pour reprendre l'élégante expression de l'auteur page 22, "une intéressante subtilité fut malheureusement ignorée" : sur 9 b7 f2+ (non envisagé), on obtient un type de position (Rg2, Tg7, Pb7 & h6 / Rh8, Tb1) où les Noirs doivent prendre garde à toujours faire échec sur la colonne "b" et non en g1 (f2, e3...), ce qui casserait le réseau de perpétuel, le Roi blanc grimpant sur les 7e et 8e rangées.


p. 86-7 : entièrement anticipé par l'édition 1998 d'un livre français presque trentenaire. Le pat de dernière rangée oublié par Marić dans l'Informateur 11, puis par Minev dans l'Encyclopédie des finales (l'auteur est trop heureux d'en "débunker" deux d'un coup) était tellement connu d'un certain lecteur français que, présent à Asnières, il se permit de pronostiquer la nulle dans la partie Krasenkow-Bacrot 2006 (semblable à couleurs inversées), nonobstant les trois pions de plus du numéro 1 français de l'époque. Ajoutons que notre donneur de leçons patenté "ignore malheureusement une intéressante subtilité", laquelle figure déjà dans l'édition 1982 du même livre. Dans la variante 13...Rf8 14 Th7, il copie servilement ce que lui dicte l'ordinateur, à savoir 14...Ta1 qui mène à un gain routinier. Plus intéressant est ce qui se passe sur 14...Rg8 :




Les Blancs gagnent (variante de Pokojowczyk-Doda 1971).


Le seul gain est le sacrifice de Tour 15 f6!!. Enjoy... Dobranoc.



ins7708, le
Interlude, inspiré par Aronian-Ivanchuk de ce jour.



les blancs jouent et gagnent.

(on notera la dédicace implicite à Erony, cette étudinette aurait sa place dans un de ces posts de prédilection)


ins7708, le
ses*  


Le plus loin possible ? 


Je parle bien sur de ce fil



ins7708, le
En effet... en voyant le Fh1! d'Aronian (position : Fc6,f2,Ra4/Rf4,g4), j'ai constaté que Fg2! g3 f3 Re3 Fh1! gagnait aussi, d'où l'idée de Zugzwang, aboutissant à ceci, après quelques minutes de tâtonnement.




J'aime beaucoup ce genre d'hésitation...


ins7708, le
Mouais, enfin bon, c'est juste mignon quoi On pourrait essayer d'enrichir le thème par exemple :



Trait aux noirs, nulle.


Ca marche, mais bon... même si placer le Ra8 simplifie la position (comparée à celle translatée 2 cases vers la droite), le thème n'est pas super visible, et puis, les études trait aux noirs...

Enfin, je n'ai pas vraiment la tête à la compo échiquéenne...


ins7708, le
4 cases* 


Merci PE Le tempo est en plus, mais cette lutte avec "mauvais fou" me rappelle Sher-Lalić dans ECEC 14 (voir LSF2 le 01-07-2010 à 17:54).


Pour la dernière, je suis de ton avis, je n'apprécie pas trop les études où le trait aux Noirs. Mais tu peux placer le FN en d7 et tout retourner.


Ne rien retourner du tout, d'ailleurs 


ins7708, le
Oui, j'y avais pensé aussi, évidemment. mais on perd une variante... cela dit, c'est peut être le moindre mal.

Et effectivement, le Sher-Lalić (analyse) anticipe le (d'après) Aronian-Ivanchuk...

L'échiquier est petit...



ECEC 27 
p. 87-8 : le commentaire du 2e coup blanc est pour l'essentiel anticipé par l'immortel classique Kérès-Sokolsky 1947. Et seul un cyberhumain pressé de recopier l'oracle peut préférer 5...Tg5 et le gratifier d'un point d'exclamation au lieu du naturel 5...Rg5!.


p. 88-9 : la classique astuce de pat de Bernstein-Smyslov 1946 s'est bien souvent reproduite (par exemple dans Motwani-Granda Zuniga 1988) mais en l'occurrence, l'auteur recopie intégralement les commentaires de Sergey Perun dans l'Informateur 98 (finale 4). L'Ukrainien ayant eu la mauvaise idée d'analyser correctement, n'est bien sûr pas cité, non plus que le contenant. C'est sans doute ce que le féal Danois de "chess café" commente ainsi : "he gives credit where credit is due, and applauds excellent play or analysis".


p. 89 : aucune raison autre que l'ordidépendance ne peut, dans Re3, Tf7 / Rg4, Pg3 & g5, faire rejeter l'évident 13 Tg7! ou, à défaut (plaçant aussi le RN en zugzwang) le naturel 13 Tf8 ("the most natural square on the file", comme il le dit lui-même deux pages plus loin) au profit de 13 Tf6??!. Le lecteur qui cherchera un nouveau paradoxe sur le thème "le plus loin possible" en sera pour ses frais. La raison en est que la finale R+T/R exige un coup de moins. Ce qui, on en conviendra, est du plus haut intérêt. Comme dit le même journaliste danois, "you are bound to improve your results tremendously".


p. 91 : anticipé par notre exemple Kirov-D. Kosić dans miracle virtuel. A condition de jouer 3 Tc7!, non mentionné, mais équivalent à son 3 Td7!, à un détail près justement traité le 12-12-2009 dans cet article. Remarquable exploit pédagogique, la raison pour laquelle 3 Tb7? ne va pas est absente. Il faut dire qu'après 5 Re7!, il n'est même pas question de l'échec en f7.


p. 95 : l'exposé est comme d'habitude bâclé. Certes il est bien dit que la TBf6 a l'avantage de permettre Tg6 et Rg5 sans craindre ...Tg1+, mais aucun éclaircissement ne nous est donné sur les apparemment abscons 12...Ta6+ et 14...Tf1. C'était pourtant hautement instructif.




Les Noirs gagnent (variante de Totsky-Golod 2007).


Le naturel 12...Ta1?, curieusement, ne gagne pas à cause de 13 Tf8!! attaquant le pion. Si la TN le défend en a5 ou fait échec en a6, le RB se glisse du petit côté en h5 et la TB viendra en b8-b4 (b3, b2) avec la distance de sécurité souhaitée. Et d'autre part sur 13...Tg1+ 14 Rf6! = les Noirs sont embouteillés. Notez qu'avec la TB en f7au lieu de f8, les Noirs disposeraient de 14...Tg8!! 15 Ta7 Tf8+! suivi de ...Rg4, mais non 15...Rg4? immédiatement à cause du tour de passe-passe 16 Ta1!! exprimant la distance de sécurité de manière cette fois verticale. Et bien sûr avec la TB en f6 le RB n'aurait pas accès à cette case.


C'est pourquoi 12...Ta6+! s'impose (ou de même 12...Ta5!). Et après 13 Rh5 maintenant 13...Ta1! (si la TN s'arrête en a2, les Blancs assènent 14 Tg1!! : toujours la règle des trois cases). Les Blancs tentent encore 14 Tf8 espérant de nouveau 14...Th1+? 15 Rg6 Tg1+ 16 Rf6! =. D'où 14...Tf1!! qui menace ...Rg3, qu'après 15 Tf6 on jouera seulement après une triangulation pour éviter Tg6+ Rh3 Rg5 f4 Rf5.


p. 100 : comme pour Lasker (voir p. 45), l'auteur doit déroger à son boycott des études composées à propos de la nulle fondamentale de Vančura. Mais seuls les joueurs sont dans l'index. Impossible donc au lecteur de la retrouver sans perdre du temps à feuilleter le livre. Quant au brillant 1...Th3!! de la même page, sans indication d'auteur, rendons le "crédit quand il est dû" et précisons qu'il fut découvert par Orrin Frink en 1925, pour être plus tard détaillé par Romanovsky en 1950, ainsi que la réfutation de 1...Tf3?.

A une différence près toutefois : Romanovsky n'aurait jamais fait l'erreur suivante : dans Rb3, Tb7, Pa7 / Rg6, Ta8, le cyberauteur nous dit que le Roi noir est trop loin d'une case ("one square too far away") ce qui est faux : jouez-le directement de g6 en e6, et les Blancs gagnent tout de même en accédant en b5. Il confond sans doute avec le cas où la TN est en a1 au lieu de a8, cas où l'accès en b5 en effet ne suffit pas, en raison de l'obstruction de la case b7. Bref, il n'a toujours pas appris à compter.

Ajoutons que, précisément dans ce dernier cas (Rb5, Tb7, Pa7 / Rd6, Ta1) où il parvient à la fin de ce très riche paragraphe, 10 Th7 a beau n'être que la 4e ligne de la tablebase, est nettement plus simple que 10 Tb6+, tout en étant le coup thématique. Quel gâchis, doit se dire Piotr Arsenievitch...


p. 101 : l'humain modeste préférera dans Rb6, Td4, Pa5 / Re5, Th1 le naturel 7 Td8! transposant automatiquement dans la position de Karstedt, plutôt que 7 Tb4 (le premier choix de l'oracle) obligeant à découvrir après 7...Th6+ l'unique 8 Rc5!. Et si le crédit est apporté au "jeu excellent" (disait le journaliste danois) de Bogdan Lalić, aucun n'est consenti à l' "excellente analyse" (ibidem) d'Igor Novikov, intégralement recopiée de l'Informateur 55 à l'exception d'une ligne au 4e coup.


p. 103 : l'humain modeste préférera dans Rc5, Ta8, Pa4 / Rc2, Ta3 le naturel 5...Tc3+! (plutôt que 5...Th3) réservant ...Th3 si le RB vient en e4 et, s'il choisit a6, remontant le RN.


p. 103-4 : Valentin Stoica (dans l'Informateur 63) a fourni un long et remarquable travail d'analyse mais, ne disposant pas de tablebases, a commis quelques erreurs. Notre auteur ne manque pas de les souligner, mais pille allègrement son analyse correcte de 1 Ta3!, puis celle de 3 Rf4! dans 1...Te1, et enfin, dans 1...Tc6 2 Ta8?, le surprenant mouvement systématique en direction de la colonne "h" (alors que l'unique pion est sur la colonne "a") lui-même anticipé par une étude de F. Prokop 1956. En somme, en matière de "crédit dû", il se surpasse.


Et l'humain modeste préférera dans Rf3, Tg8 / Rd3, Tc6, Pa5 le naturel 4 Td8+! (plutôt que 4 Ta8) réservant Ta8 après ...Rc2 (sinon le RB se glisse en d1).


p. 105 : Le ZZ fièrement arboré par notre auteur, hélas toujours égal à lui-même, est tout simplement le point culminant d'un premier prix obtenu à Batumi il y a huit ans par le compositeur géorgien Youri Akobia. A une symétrie axiale près. Quand il juge les concours d'études, du "Problemist" ou autres, est-ce ainsi qu'il recherche, ou plutôt ne recherche pas, les anticipations ?




Trait aux Noirs : nulle (après le 2e coup d'une étude de Y. Akobia 2002) ; trait aux Blancs, ils perdent.


Sur 1...Ta1, les Blancs battent échec jusqu'è ce que le Roi noir monte en e5, sur quoi ils jouent vančuresquement Tb4!. S'il descend au contraire en e1, la Tour revient tout aussi vančuresquement en f4. Mais trait aux Blancs, sur Rg2 on libère la TN par ...Ta2-c2. Et sur 1 Rh3 Ta1 2 Tf3+ Rc2 le RN s'approche de la TB non protégée. Idem après 1 Te4 ou 1 Rg4.


Comme nous ne sommes pas des boeufs, nous lui offrons... (non, tout de même pas, c'est aux promeneurs de FE que nous l'offrons) un ZZ semble-t-il inédit. Et aussi à Youri. Peut-être lui ou un autre en tirera-t-il quelque chose d'artistique. Déplacer les Rois dans le diagramme ci-dessus : RBe3 et RNg5.


p. 107 : il n'apprend décidément pas à compter. Dans Re8, Th6, Pa6 / Re5, Tg7 il est faux que le Roi noir, après 11...Rd5, "arrive juste à temps" puisque trait aux Blancs, et donc en laissant le RN en e5, c'est toujours nul, les Noirs attendant Rd8 pour répliquer ...Rd5. Botvinnik, je crois, se moquait de Larsen en disant : "il joue d'abord, réfléchit après". Notre homme écrit d'abord puis, au moment de réfléchir... continue à écrire. Et ne se relit apparemment pas.


p. 108 : Pédagogie toujours. Il est certainement "trop tard pour la nulle de Vančura" après 17...Ta1, surtout si la Tour revient s'enterrer. Mais après 17...Rg7, une occasion se présentait de faire réviser les étudiants :





Les Blancs gagnent (variante de Bagirov-Kraidman 1998).


Les Noirs menacent ...Tb6 réalisant ladite nulle de Vančura. On ne s'y oppose que par 18 Ta7+!! avec 18...Rf6 19 Th7! ou bien 18...Rg6 19 Tb7! selon l'enseignement de Piotr Arsenievitch. Les lecteurs le savent-ils ? Question idiote : aucun n'est parvenu jusque-là.



Encore bravo ,et merci , Erony pour votre travail de recherche et d'analyse.
Je vais bien sûr enregistrer vos 3 "posts-interventions" (LSF 1,2et3), pour les revisiter, à tête reposée.

Une question me taraude: avec de telles connaissances en Finales, je suppose que vous devez entraîner quelques joueurs de haut niveau, me tropé-je ?


Erratum au ZZ 
Ayant effectué une inversion de couleurs pour déceler l'anticipation, j'ai omis de la défaire. Le ZZ dédié à Y. Akobia et aux francéchéquistes devait évidemment se lire (2e diagramme de ECEC 27) RBg4 / RNe6. Je le redonne en respectant les couleurs de la partie où il s'intègre :



Nulle, trait aux Blancs. Gain blanc, trait aux Noirs.

Réponse à supergogol : sauf crises de somnambulisme, la réponse est : non. En France du moins.


ECEC 28 
p. 108-9 : notre homme se donne encore le beau rôle. S'apprête-t-il vraiment à traiter T+2P/T en "détaillant considérablement" pour les raisons indiquées : parce que les travaux théoriques font plutôt fausse route ("misleading") et parce que les fautes sont courantes devant l'échiquier ? Ou simplement... parce qu'il lui suffit de recopier les tablebases 6-unités ? Et le cas du RNg5 incrusté dans les pions blancs g4 et h5 aurait dû être cité, non dans le 2e §, mais dans le premier ("most books state that..."), car signalé (à une rangée près) dès 1851 par Kling & Horwitz (who are those men ?) pourtant devenus ses compatriotes.


p. 110 : l'analyse de 14 coups depuis 1...Tc4 est fidèlement recopiée sur Igor Stohl dans l'Informateur 63, au point de ne pas même voir dans Rb1, Ta7 / Rc3, Tb4, Pa4 & b2, le plus simple 11 Txa4!. Mais on commence à parler de Stohl quand il omet de signaler que 2 Tb4? perd (il n'y avait pas de tablebases 6-unités en 1995). On renvoie alors à un mauvais numéro de l'Informateur.. de peur que le lecteur découvre la supercherie ?


p. 111 : nouveau doublon. Notre homme pressé trouve "spectaculaire" que les Noirs sacrifient leur pion-Tour pour obtenir Ra5, Ta2 / Rc6, Tc4, Pb5 qui gagne. Mais au paragraphe précédent s'est présentée la même position avec la TBa3 (ce qui ne change rien) sans qu'il s'en aperçoive, puisqu'alors il ne trouvait rien de "spectaculaire".

En montrant le ZZ Ra5, Tb1 / Rc6, Tc5, Pa4 & b5, qui peut-être "se révèle trop pour lui", selon son élégante formulation de la p. 105 ("the position proved too much for...") il oublie une importante subtilité. Après Tb1-b2 les Noirs gagnent non seulement par ...a3! mais aussi par ...Tc1! le pion b5 étant tabou à cause de ...a3. Trait aux Noirs, ...Tc2 sera inopérant car n'appuyant pas la promotion et permettant donc Txb5.

Enfin, la nulle indiquée au 15e coup (incluant, dans Rb4, Tg3 / Rb2, Td4, Pa4 & b5, la pointe 17 Rc5!) est non seulement copiée sur Stohl mais totalement anticipée, à une rangée près, par une analyse de Chéron 1926 greffée sur Kling & Horwitz dans un livre français de 1982. Quousque eadem ?


p. 114 : "the complexities proving too much for..." fait suite à la même délicate pensée de la p. 105 signalée ci-dessus. Nous attendons qu'il admette un jour (dans un autre millénaire, puisqu'il est certainement immortel) que c'est trop compliqué pour lui.


p. 115 : ce gain très complexe avec double aller-retour du Roi noir sur la 8e rangée restera inexpliqué. Pas un commentaire, ni même une appréciation dans Rc5, Tg7/ Rc8, Td3, Pf4 & g5, sur l'unique 17...Ta3!!. Puis, après 18 Rd6, choix du plus obscur 18...Ta5 plutôt que 18...Ta6+! 19 Re5 f3! gagnant immédiatement une rangée, mais seulement 2e ligne de la tablebase. Hâte d'écrire (la position ne l'intéresse pas vraiment) et mépris du lecteur...


p. 117 : la longue analyse de 1...Tb8 n'est pas convaincante. Dans Rd4, Te4, Pg2 & h3 / Rf4, Tg8, pas un mot de 12...Rg3 (au lieu de ...Rf5) où le Roi blanc doit ramper jusqu'en g1 (13 Re3!), ni de 4...Tg3 qui mène à la même position. Dans Re7, Te2, Pg2 & h3 / Rf4, Tg8, pas un mot de 9...Ta8 (au lieu de ...Th8) où nécessaire est 10 Te6!! Tg8 11 Tf6+! Rg3 12 Rf7! suivi de Tg6+. Et bien d'autres interrogations. Sur quoi on conclut par 18 coups d'ordinateur sans reprendre son souffle. Il vaut mieux ne pas s'attaquer à des suites aussi ardues, quand on est incapable de les expliquer correctement.


Dans la même page (commentaire de 2 g4?), on nous présente comme la "plus courte route vers la victoire" une suite de... 24 coups. Mais juste auparavant, on nous a donné une autre "route" victorieuse de... 18 coups. Allez comprendre... Et dans cette même suite figure, sans explication, un cybercoup abscons 18...Rh5-g6. Le lecteur aurait apprécié un petit mot sur 18...Rg4 :




Les Blancs gagnent (variante de Kir. Georgiev-Piket 1994).


Sur 19 Ta3? Tb8 on obtient la nulle de Kling & Horwitz. Et donc le seul coup est 19 Tf5!! sans craindre la prise du pion (Tg5+) ni 19...Te8+ 20 Rf7! suivi de l'échec en g5.


p. 118 : après 3...Tc8 4 Td3+ Rc6 plus simple, et plus humain, est 5 g5!. Au commentaire du 6e coup, ...Rf4 n'étant pas une menace (à cause de Tc5), il n'y a aucune raison de l'"empêcher" par 11 Tf3. Et d'ailleurs, pourquoi diable dans Rc5, Tc3, Pg4 & h3 / Re5, Ta2 jouer le cybercoup 9 Rb5?! quand le naturel 9 g5! (suivi de h4 et Tc4) gagne une rangée ?


p. 119 : 24 Td8! n'est pas "la meilleure ligne" mais la seule ligne gagnante. L'homme pressé n'a pas réalisé que le seul autre coup donné par le Monstre, 24 Tg8+, est simplement une perte de temps, puisqu'après 24...Rh4 il faut refaire 25 Th8+ Rg5 pour 26 Td8!. Suit un recopiage de tablebase sans le moindre discernement. Travail bâclé.

Au 28e coup, dans Re6, Tf3, Pg4 & h3 / Rh4, Th7, plutôt que de laisser la Tour folle par 29 Rf6, plus simple nous semble 29 Tf5!.


p. 120 : miracle, l'auteur reconnaît que l'analyse de Jiri Štoček est correcte et cite son auteur, oubliant seulement le contenant, l'Informateur 65. Mais la rechute ne tardera pas : deux pages plus loin, on citera goulûment l'erreur d'un commentateur polonais dans l'Informateur 28.


p. 121 : anticipé par une laconique intervention le 28-02-2009 à 22:48 qui, comme souvent quand on veut parler d'Echecs sur France-Echecs, déclencha l'enthousiasme des foules... La conclusion désabusée est tirée le 04-03-2009 à 20:01.


p. 123 : anticipé par une analyse parue sur FE début 2008, où l'on trouve également quelques rappels utiles concernant T+Pa+Ph/T. A ceci près tout de même que l'auteur, trop près de son ordinateur, ignore malheureusement deux importantes finesses : l'une concernant la position de la Tour blanche en a6 ou a7, l'autre concernant celle du Roi noir en e8 ou f8, décisive dans chaque cas. Peut-être cette finale est-elle "too much for him".


p. 124 : toujours les commentaires à la va-vite. La suite 4 Rh2 n'est nullement "similaire" à 4 Rf2 puisque, dès le coup suivant 4...Tg5 5 Tc6+, les Noirs doivent jouer différemment :




Où joueriez-vous votre Roi ? Au diagramme, ou en déplaçant le Roi blanc en f2 (variante de Bologan-Dreev 2006).


Quand le RB est en f2, il faut jouer 4...Rf5! 5 Ta6 Tg7 6 Th6 Rg4 -+ car 4...Re5? 5 Ta6 Tg7 6 Th6 Tg4 7 Ta6 ne donne rien.

Quand le RB est en h2 (diagramme), 4...Rf5? 5 Rh3! n'est pas bon. Il faut au contraire jouer 4..Re5!! pour après 5 Rh3 a5 6 Rxh4 disposer de l'étonnant 6...Tf5!! continuant à protéger le Pa5 par transparence sans être importuné par le RB : 7 Rg4 Re4! 8 Tc4+ Rd3! gagne.


p. 126 : la position est clairement "trop pour lui". Je défie quiconque ayant lu ses recopiages tablebasiques de deviner ce qu'il faut jouer sur 2...Tg3+! 3 Rh2 Tf3? (non envisagé). Plus précisément, dans Rh2, Tc5 / Rg6, Tf3, Pa7 & h4, de réaliser, uniquement muni de son propre cerveau, que 4 Tc1! et 4 Tc2! sont les seuls moyens d'annuler. Ma remarque de la page 117 est encore de circonstance. Un proverbe français, trop grossier pour être cité, s'applique aussi. Il y est question de "plus haut que..." et d'une certaine partie de son individu. Dommage, car le ZZ obtenu est fascinant et, bien expliqué, ce serait un régal. Tel quel, c'est sûr, les progrès de l'étudiant seront "tremendous". Sa migraine aussi.


p. 127 : tiré de l'Informateur 44. Mais on s'en moque, puisque Pintér et Széll ne se sont pas trompés. On recopiera, impavide, leurs commentaires des 2e et 3e coups. Au 5e, on leur préférera la première ligne de la tablebase. Ne se sont pas trompés, disais-je ? Ce n'est pas le cas de notre auteur : il est faux que "le Roi blanc doive aller en a1 pour gagner", ce serait comme dans une étude, avec un écho de Th1!!, mais il a décidé de les boycotter, et donc elles se vengent. De fait, il suffit de venir en b1 et sur ...Tb8+ de jouer Tb2 suivi de Tb6. L'expert solutionniste ne voit pas les démolitions ?


p. 128 : mais ici, on est trop content de relever que le grand Bent Larsen soi-même a chuté dans l'Informateur 53. A vrai dire, son jeu fut parfait, ce que le lecteur finira par constater, mais nous est caché (l'humoriste danois disait "applaud excellent play"), simplement il n'a pas remarqué la défense 10...Te1!, ce qui influe aussi son commentaire du premier coup. C'est tout ? C'est tout.


p. 129 : la variante du 11e coup est anticipée par I. Maizelis (1939), que l'on peut trouver dans un vieux livre français.


p. 131 : anticipé par un auteur français ici, voir exercice 255. Cette analyse est parue il y a presque trois ans.


p. 131-3 : la présentation de Kaminski-Ehlvest est un vrai festival. A partir du 1er diagramme, la méthode de nulle donnée au 5e coup est anticipée par les analyses de Bondarevsky-Kérès 1939. Le gain donné au 6e est anticipé par les analyses de Marshall-Rubinstein 1911 effectuées par N. Kopaiev. On trouve tout cela dans un livre français de 1982. A partir du 2e diagramme, le gain transcrit est totalement anticipé par I. Maizelis (1939), on le trouve dans le même livre français. A partir du 3e diagramme, c'est recopié sur Marcin Kaminski dans l'Informateur 71. Il me semble que l'auteur applaudit avec peine l'excellent jeu, mais n'applaudit pas du tout l'excellente analyse. Il s'applaudit lui-même. On ne peut pas tout faire.


p. 134 : le gain du 10e coup, répété au 15e, est anticipé par N. Kopaiev 1953.


p. 135-6 : on ne perd pas les "bonnes" habitudes. Sergey Ionov et l'Informateur 80 sont cités uniquement en raison d'une erreur du commentateur. A propos de traitement fautif, dans le jeu à défaut des analyses, il aurait pu noter que sur 9...Tf2 10 Tg8 (10 Th5 est également bon) Tf5, on transposait (à condition d'effectuer une symétrie d'axe vertical) dans une partie jouée il y a un siècle et demi (voir : encyclopédie des finales, tome 2, n° 799) où un très grand joueur se trompa :




Les Blancs annulent (Morphy-Arnous de Rivière 1863, variante d'Alavkin-Ionov 2000 à ailes inversées).


Morphy joua 55.Rd2? et perdit après 55...Rxa3 56.Rxd3 b4, mais Maroczy plus tard démontra la nulle : 55.Ta8! Rb2 (55...Rc3 56.Ta7) 56.Rd2 Tc3 (56...Tc2+ 57.Rxd3 Tc3+ 58.Rd4! Txa3 59.Tb8! Tb3 60.Rc5 Tc3+ 61.Rb4=) 57.Ta5 Tb3 58.a4! b4 59.Tb5 Ra3 60.a5 Ra4 61.Tb8! (ou 61.Td5! Tc3 62.Txd3=) 61...Rxa5 62.Ta8+! Rb5 63.Tb8+! Rc6 64.Re3 Rc7 (64...Rc5 65.Tc8+ Rb5 66.Tb8+) 65.Tb5! = le plus simple, mais 65.Th8 Tc3 66.Th4! b3 67.Tb4 Rc6 68.Rd2= est également bon.


Il faut dire que Jules Arnous de Rivière était cultivé, inventif, d'un humour brillant, fair play, séducteur de belles femmes... Et néanmoins humble. Un tout autre monde.



Critique de Nunn's chess Endigs vol 2 dans le numéro de novembre de British Chess Magazine  sur 2 pages, curieusement non signée mais je pense qu' elle est de Steve Giddins.
La conclusion (j' épargne erony les détails): "In short, this is another fabulous work by the Doctor, and a volume nobody who loves the endgame would want to be without".

Après les allemands de Chessbase, Nunn est donc parvenu à enfumer les rosbeefs! :)


Badisse, le
On attend maintenant les commentaires d'Europe-Echecs !! 


Une rubrique critique de livres dans Europe-Echecs tenue par erony, ca aurait de la gueule! :D


ins7879, le
Un peu d'erony facile On peut se faire dédicacer ses "Nunn" par Hilarion ? :-)


Je crains... que ce ne serait funeste...


ECEC 29 
p. 136-7 : commentaires succincts de M. Youdovitch dans l'Informateur 8, non cité. Dans Re3, Th1 / Rh6, Te8, Pe4 & h5, bien que 9 Rf4! soit clairement le plus simple, l'auteur nous induit en erreur en parlant de la "tentative de placer les Blancs en zugzwang", car 9 Ta1! et 9 Tb1! annulent aussi. Mais non 9 Tc1?, ce qui est paradoxal : si c'est une question de distance de sécurité, comment se fait-il que 9 Tb1! annule ? La réponse sera au 17e volume. Peut-être auparavant, si j'ai le temps, pour les féistes. Pour résumer, cela provient de Rg3, Ta1 / Re4, Te8, Pe3. Les Blancs ont deux coups annulants. Avec la TBb1, un seul. Avec la TBc1, zéro.


p. 139-140 : bel exemple d'"applaudissement d'excellentes analyses". A l'exception de l'oubli de 9 Ta5+!, l'analyse du 2e coup noir est intégralement recopiée sur Ruslan Pogorelov dans l'Informateur 99. L'erreur du grand-maître ukrainien est bénigne, ne changeant rien à l'évaluation de cette finale. Il voulait seulement, à la Kérès, être sûr du résultat en donnant une deuxième ligne annulante, mais celle-ci ne va pas. Et tout le reste est correct, analysé sans tablebases quoique datant de 2007. Notre homme, si prompt à relever les erreurs, préfère cette fois s'abstenir, de peur qu'on puisse comparer les mérites respectifs des deux analystes. Plus précisément, de l'analyste et de l'"analyste".


p. 141 : traité par dessous la jambe. Pas le moindre point d'exclamation ni commentaire sur le coup stupéfiant 5...Tc1!! quand 5...Tb1? et 5...Ta1? annulent. Car dans Re4, Tg6 / Rh4, Tc5, Pe5 & h5, le coup 7 Rf5 (pas même mentionné) annulerait si la TN était en b5 ou a5. Vais-je devoir ouvrir une nouvelle série intitulée "le moins loin possible" ? La raison en est qu'une dizaine de coups plus tard, le RN se retrouvera sur la colonne "d" et la TN pourra s'interposer sur un échec en a3 ou a4. Et au contraire, Rf5, Tb3 / Rd3, Ta5, Pe5 & h4 ne gagne pas. Le mépris du lecteur, encore et toujours.


Et le grotesque matamore de récidiver : "les positions théoriques que l'on trouve souvent dans les livres de finales considèrent généralement que les pièces de l'attaquant sont bien placées, ils tendent à ignorer les difficultés des situations de la vraie vie". Sic ! C'est sans doute la raison, en nous limitant à un exemple, pour laquelle autant de pages, dans lesdits livres de finales, sont consacrées à TBa8 + PBa6 / TNa1, où les Blancs ont tant de mal à faire respirer leur Tour.


p. 142 : le discours sur la Ta3 qui maintient l'attaque sur le PBh3 tout en s'apprêtant à donner des échecs latéraux, est séduisant. Il fallait certainement le tenir mais, tant qu'à faire, choisir un meilleur exemple. Car dans le cas présent (Rf6, Th4, Pd4 & h3 / Rd5, Tg3) la TN est bien loin d'"appartenir à a3" puisque tous les coups de cette Tour sur la 3e rangée sont satisfaisants, à l'exception de ...Te3 car le RN après ...Rxd4-e4 la gênera ! Comme déjà signalé, il écrit d'abord, puis menace de réfléchir et... passe au suivant.


Variante 2...Tf1+ : exposé confus. L'auteur dit, à juste titre, que la Th2 est plus mal qu'en h1, mais il oublie, dans Rf6, Th5, Ph4 / Rd3, Th1 (dernier coup 6 Rg6-f6!!), de considérer 6...Rc4 où la TN reste bien en h1, mais où apparaît un autre inconvénient par l'éloignement du RN, qui permettra tout de même 8 Th6! (après 7 Rg7! Rd3). Ajoutons à son "autre branche" (dans Rg7, Th6, Ph4 /Rd3, Th1) la défense 8...Tg1+ qui mène aux mêmes difficultés que 8...Ta1. Et là encore, plutôt qu'un déluge de variantes tarabiscotées, pur produit informatique, un ou deux diagrammes-clés auraient mieux instruit le lecteur. Comme celui-ci :




Les Noirs annulent, mais perdraient avec le PB en h5 (variante de Milos-Oblitas 2000).


1... Ta1!! 2.h5 Ta5+! 3.Rc6 Re4 4.h6 Rf5 5.h7 Rg6!=. Ou bien 3 Re6 Re4 4 h6 Ta6+ 5 Rf7 Rf5! et la poussée 6 h7? va même jusqu'à perdre.


p. 143 : dommage que l'auteur ne développe pas la variante 9 Re6, car il pourrait aboutir à l'instructive position Rd6, Th8, Ph6 / Rd4, Th1 où le seul coup annulant est 1...Th2!! (Chéron 1955). Citer Chéron ? Vous êtes devenu fou, mon cher...


p. 145 : la méthode de défense contre PBb7 + PBh, avec la reconnaissance, d'abord, de la colonne "a" puis, quand le Roi blanc migre à l'est, de la colonne "c" comme terrain de choix pour la Tour noire en but de la formation de Vančura (disposant donc d'échecs latéraux jusqu'en c7) est anticipée par la partie Sveshnikov-Filippov (championnat de Russie 1995). L'auteur s'étonne de découvrir des nulles dans des configurations (avec T+2P/T) non signalées dans des livres antérieurs (nous savons qu'il ne les aime point, hormis les siens). Ignore-t-il la célèbre étude de Réti 1929 avec T+Pb7+Pg6 / T (avec aussi un RNb8) ? La difficulté de gagner dans cette étude est tout de même un sérieux indice du caractère nullogène de ce pion blanc b7 sur le ventre du Roi noir.


p. 145-6 : exposé médiocre dans Rc5, Th7, Pb7 & h4 / Rb8, Ta6. L'auteur passe sous silence le fait amusant que les trois coups candidats de la Tour blanche se heurtent à trois réfutations différentes : 1 Tf7 Th6!! 2 Tf4 Rxb7, puis 1 Td7 Ta5+!! 2 Rd6 Ta4! 3 h5 Ta5! et enfin 1 Te7 Ta4!!. Il ne donne que cette dernière suite, sans expliquer que 1...Ta5+? ne va plus (2 Rc6 Ta6+ 3 Rd7!). Il fait jouer 2 h5 Ta6! qui se comprend, en partie du moins, à la lumière de ce qui précède. Et il oublie à présent 3 Rd5 Th6! 4 Te5 Rxb7 qui paradoxalement annule, alors que les Noirs perdaient, même au trait, quand Te5 et Ph5 étaient respectivement en e4 et h4 ! Mais, au lieu d'expliquer, il se fend d'une remarque dont l'utilité ne manquera pas de vous apparaître : "ces coups sont très difficiles à trouver". Eh oui, bonhomme ! Ou bien on explique en détail, ou bien on rejette les exemples trop complexes. J'ajouterai une troisième possibilité : on va à la pêche. Que de temps m'aurait-il épargné...


p. 146 : on persiste dans l'auto-appropriation déjà signalée p. 100. La phrase "nous avons montré que 6...Th3! est le seul coup..." est abusive. La phrase correcte est : "Frink et Romanovsky ont montré que 6...Th3! est le seul coup"... Mais on n'oublie pas de ridiculiser le commentateur de l'Informateur 79, dont pourtant on recopie, sans citer contenu ni contenant, l'analyse correcte du premier coup.


p. 147 : il est vrai que dans Rf2, Th6, Pa6 & g3 / Rf5, Ta3, les Noirs perdent par 1...Rg4? et annulent par 1...Rg5!. C'est sans doute la version exacte (publiée dans l'Info). Mais si l'on en croit les "grandes bases", la TB se trouvait en b6 dans la partie. Il est curieux de constater qu'alors 1...Rg5? perd et 1...Rg4! annule.


p. 149-150 : le "gain théorique dû aux menaces de mat contre le RN à la bande" est de Chéron 1926. Doublon : 14...Rg5! répète la 2e parenthèse de 11...Tc8!. Anticipation partielle par les commentaires de Beliavsky & Hodgson (Informateur 68, partie 338).


p. 151 : dans Rf5, Tf6, Pe5 & e6 / Rg7, Ta7 il est faux que 16 Re4 soit moins précis que Rf4 car "le Roi blanc ne peut pas encore marcher sur l'aile-Dame". Mais si, il peut parfaitement, et même cela permet de promouvoir... une dizaine de coups plus tôt. Mais l'ordinateur n'aime pas cette variante, car elle conduit à une finale Dame contre Tour, que pourtant notre donneur de leçons sait certainement gagner. La finesse 16 Rf4 ne s'impose donc pas, au contraire. Et bien sûr, le commentateur Georgy Timoshenko est lapidé, mais on recopie tout de même ses analyses (Informateur 56) du 2e coup, du 4e (4...Ta5 et en partie 4...Rg5) et du 10e coup blanc, tout en faisant... moins bien que lui au 7e (il jouait 16 Re4!).


p. 152-3 : anticipé par un livre français, édition 1998. Et aussi par un auteur anglais. Mais même ses compatriotes ne sont pas reconnus : dans Rh1, Tb1, Pg4 /Rg5, Tg2, Pf3, le coup 3...Te2! est une trouvaille de J. Speelman, équivalente à son 3...Td2 (choisi pour raison d'ordidépendance), et même un peu plus simple, en raison de la possibilité f2 et Te1+.


p. 154 : Mikhail Tseitlin est vertement critiqué, jeu et commentaires. Le malheureux a simplement oublié le difficile 6 Th3! dans Ra2, Th6, Pf4 / Rc2, Tf1, Pc3. Mais le reste de son analyse de l'Informateur 36 est correct, et joyeusement pillé. Encore que notre homme ne l'a visiblement pas comprise : il en supprime la plus intéressante partie dans la variante 1...Rc3, et lui, le tartarin du ZZ, ne se rend pas compte qu'il s'en est produit un beau dans la partie, au coup précédant l'abandon. Et justement, dans 1...Rc3, le même avec trait changé :




Trait aux Blancs, ils perdent. Trait aux Noirs : nulle (Tseitlin-Malevinsky 1983).


Les Blancs jouèrent 9 Ra1 et abandonnèrent après 9...Td1!. Mais 9 Tc6 Rd2 et 9 Ra3 Rb1 ne valaient pas mieux. Aux Noirs de jouer, 1...Tf2 2 Tc6 Rd2 3 Td6+ ou 2...Td2 3 f7 est sans danger. Comme 1...Td1 2 Tc6 Rd2 3 f7 Tf1 4 Td6+.


p. 155 : attention aux cardiaques. L'auteur parle d'une "excellente analyse de Minev dans l'Informateur 20". Mais... ouf ! Quelques lignes plus loin il mentionne "la seule erreur" de ladite analyse. Il me semblait bien...



p. 157 : anticipé par un livre français, corrigé en 2007 ici (voir exercice 267). A ceci près que l'homme pressé ignore d'importantes finesses, toujours obnubilé par la première ligne d'ordinateur.


p. 158 : partiellement anticipé par... lui-même (p. 105-8), la partie Bagirov-Kraidman qu'il a déjà oubliée...


p. 159 : dans Rc7, Tc6, Pc3 / Rf5, Td3, une fois compris que 7 c4? Re5 ne va pas, plutôt que 7 Rb7, plus simple (et plus humain) nous semble 7 Rb6 Re5 8 Rb5 suivi de c4.


p. 160 : pédagogie. On nous parle d'un "gain plus simple" mais le lecteur attentif se souviendra que la même manoeuvre, peu avant, ne convenait pas. Il devra se rendre compte par lui-même que l'on aboutit à Rc5, Tc6, Pc4 / Rd7, Th4 où l'on gagne (semblablement à la partie) par 1 Rb6! Th1 2 Tc7+! Rd8 3 c5 Tc1 4 Rb7!! Tb1+ 5 Rc6 Th1 6 Tg7 Tc1 7 Tg8+ Re7 8 Tc8!, alors que précédemment, la TN était en c3, et donc 1...Tb3+ défendait.


p. 161 : commentaire du 3e coup. Ce n'est pas la "position de Lucena" vers laquelle les Blancs se dirigent, mais un cas encore plus favorable, puisque le Roi noir est coupé horizontalement.


p. 162 : anticipé par notre miracle virtuel, voyez le 11-12-09 à 17:19. "En étudiant cet exemple", dit notre homme, "il est possible d'en apprendre un paquet sur T+Pe/T". Je ne le lui fais pas dire...

Dans les précédents exemples, il laissait de côté l'Informateur au profit de parties par correspondance ou jouées sur l'internet, mais il se rattrape en stigmatisant Slobodan Mirković pour ses deux erreurs dans l'Informateur 54. Lui-même passe par Kling & Horwitz ainsi que par Frink-Kopaiev, sans bien sûr citer personne. Et même, comme il préfère 9 Td7! à notre 9 Tc2!, se trouve devoir rejouer une dizaine de coups d'une étude de N. Kopaiev 1955, qu'il ne cite pas davantage, mais que l'on trouve dans un livre français de 1982.


p. 165 : pédagogie encore. Rien ne nous est dit, dans Rc3, Te5, Pb4 / Rf5, Tc1, Pc3 sur le rejet du coup naturel 1...Rf4? à cause de 2.Tc5 c2 3.Rd3! Tb1 4.Tc4+! et donc la nécessité de préférer 1...Rf6!! 2.Te3 [2.Tc5 Re6] 2...c2 3.Rc3 Tb1! =.


p. 166 : on nous dit dans le commentaire du 5e coup que 6...Te2 annule, sans nous préciser pourquoi la TN s'arrête en e2, plutôt qu'en d2 (qui est également correct), ni pourquoi 6...Tf2? perd. Dommage, on passe encore à côté d'un élément esthétique intéressant. Ce que c'est de travailler sans amour... Jouons 7 Tc3 Tf4 8 Tc2! Rg4 :




Les Blancs gagnent (variante de Solari-Pavlenko 2002).


Tentant est 9 Rb4? mais 9...Tf8!! et ni 10 Txc4+ Rf5 11 Tc6 Tb8+ suivi de ...Re5-d5, ni 10 Rxc4 Tc8+ 11 Rd3 Tb8 12 Tf2 Rg3, ni enfin 10 Tg2+ Rf3! ne suffisent. Nécessaire est le surprenant 9 Ra4!! car 9...Tf8 ne va plus : 10 Txc4+ Rf5 11 Tc6(ou 11 b4) 11...Ta8+ 12 Rb5.
Si l'on cherche à rapprocher le Roi noir : 9...Rg5 (9...Rf5 10 Rb5 n'est pas meilleur) 10 Rb5 Tf8 11 Tg2+! repoussera le Roi sur la colonne "h", ce qui ne serait pas le cas avec la TN en e8 ou d8. Voilà pourquoi il ne fallait pas aller "le plus loin possible".

A noter que si le RN était venu en g5 au lieu de g4, il faudrait bien jouer 9 Rb4! Tf8 10 Tg2+! car 9 Ra4? permettrait à la TN de se replacer favorablement : 9...Td4! (ou Te4!)10 Rb4 Td8!=.


L'auteur oublie une importante subtilité : 15... Rg5 résistait davantage. Et une autre : après 15...Ta8+?!, plus rapide était 16 Rb3!. Travail bâclé. Je l'ai déjà dit ? Hélas...


p. 167 : qui donc a établi que (dans T+P/T) "avec un pion b2, les Blancs gagnent si le Roi noir est rejeté sur la colonne g" (avec donc la TB sur "f") ? Un certain André Chéron, en 1959. Merci pour lui.


p. 170 : 2e variante du 5e coup, dans Rc2, Tf7, Pg5 / Rg4, Te1, Ph4, au lieu de 7...Te8, plus direct et logique nous semble 7...h3! 8 g6 Te6! 9 g7 Tg6. Il est certainement plus naturel qu'une Tour noire maîtrise un PBg7 depuis g6 que depuis g8. Et il est surprenant qu'il se prive de 14...Tc8+! (plutôt que son 14...Th8) qui gagne une colonne, toutes choses égales par ailleurs. Incidemment, il repasse dans (3b) par la position de Romanovsky (12...Th2+!!) dont il doit redonner le détail, ne l'ayant pas correctement expliquée précédemment. Ce détail n'en est d'ailleurs pas un, puisque l'essentiel 13 Rc3 Ta2! manque.


p. 171-2 : pédagogie. Il nous semble utile de préciser que dans Rc8, Tb2, Pc7 / Ra7, Tc3, Pf5, au cas où les Noirs immobilisent le Roi blanc par ...Td3, on peut à présent jouer Ta2+ suivi de Rb8 qui était une faute précédemment, en raison du relâchement de la pression sur c7. Il nous semble de même que dans Rb7, Tc2, Pc7 / Rd6, Th8, Pf5 la possibilité 7 Td2+ Re5! 8 Td8 Th7! s'envisage. Et encore davantage 7 Rb6 :




Les Noirs annulent (variante de Grossmann-Pinkerneil 1986).


La menace est (outre 2 c8D que l'on jouerait aussi sur 1...Re5?) 2 Td2+ Re5 3 Td8 à présent que les Noirs ne peuvent plus clouer par ...Th7. Ou 2...Re7 3 Td5! s'en prenant au pion "f". Sur 1...f4 on joue de même 2 Td2+! Re7 3 Td4!. Que faire alors ? Peut-être 1...Rd7? menaçant ...Rc8 (suivi de ...Th6+) puisque le Roi est le meilleur bloqueur d'un pion passé, et 2 Rb7? Rd6 ne ferait que répéter les coups. Mais la réfutation, peu évidente, est 2 Ta2!! interdisant au RN la case c8, avec la suite 2...f4 3 Ta4! Tf8 4 Rb7 Rd6 5 Txf4 en supposant que l'on ait appris, ailleurs que dans les livres de notre auteur, comment gagner avec Dame contre Tour.

Le seul bon coup est 1...Tc8!! installant paradoxalement le mauvais bloqueur, mais dans un but de sacrifice : 2 Td2+ Re5! 3 Td8 Txc7 4 Rxc7 f4 =.



Erratum 
p. 165 : le Roi blanc est en d4.


Reyes, le
Quelqu'un a le mail du Dr. Nunn ? :-) J'ai un cadeau de Noël pour lui... un lien !


Ref Reyes Ca ne risque pas de l'emouvoir! J'ai brievement discute avec Nunn lorsqu'il etait de passage a Amsterdam pour le tournoi Krasnapolsky Young vs Experience. Sa reaction quand je lui dis que la seule critique de ses derniers bouquins venait de Villeneuve: "Who? Ah, that french guy!"

Pour revenir aux critiques d'erony, si je suis d'accord avec lui sur certains points, elles restent AMHA dans l'ensemble a l'image du personnage: caricaturales. J'attends vivement les commentaires de la page 253 de Nunn Chess Endings vol 2, ou Nunn demonte les analyses que Villeneuve himself a publie! Patience... :)


ins7879, le
to benvoyons Les éléphants sentent ils les piqûres d'insectes ?


Hautement culturelles  
les deux dernières interventions (crachats serait plus exact). J'en ai fait part à l'intéressé. Il s'est mis à grommeler, je n'ai compris que "docteur de mes deux". Il faisait probablement allusion aux deux tomes des "chess endings". Puis il se mit à gesticuler. Je n'ai pas tout suivi, mais il me semble que la description exacte de ses gestes serait de nature à choquer ses derniers (et héroïques) admirateurs.



C'est alors que, contre toute attente, un verre de vieux rhum Trois-Rivières à peine posé, il se leva, se mit à chanter et se trémousser, feignant de s'aider avec une guitare. Cette imitation guère convaincante d'Elvis Presley (je préfère celles, plus habituelles, de Bob Dylan) me conduisit à tenter de déchiffrer sur l'internet son anglais approximatif. Et je lus :



If you want my love then take my advice

Treat me nice



Il me semble comprendre au moins une chose : le "docteur-sic" et ses lèche-bottes incultes et injurieurs, eh bien, le "french guy" leur dit... bien des choses.


ECEC 30 

p. 172 : dans Rf6, Tb2, Pg7 / Rd6, Tb8, Pb3 les Blancs gagnent non seulement par 1 Th2! mais aussi par 1 Tb1! éloignant le PN de son Roi, de sorte que l'on peut promouvoir après 1...b2 (1...Rc5 2 Txb3) 2 Rf7 Tb7+ 3 Rg6 Tb8 4 Rh7. Il est vrai que l'auteur a renoncé à sa calamiteuse notation, et donc le "!" signifie seulement "bon coup".


p. 173 : faible commentaire ou, pour reprendre ses propres termes : "poorly covered". L'auteur se garde d'expliquer dans Rb6, Tg2, Pc6 / Rh6, Te2, Pd3 en quoi 3 Tg3? est inférieur à 3 Tg4!. Une question de jonction RN-PN certes, mais qu'il aurait pu détailler. Et il semble avoir oublié qu'un Roi ne doit pas, en principe, bloquer son pion passé. Dans Rb6, Tg1, Pc6 / Rh6, Tb2, Pd3, il ne considère même pas 4 Ra7, qui aurait contraint les Noirs à l'application immédiate du principe de distance de sécurité après 4...Tc2 5 Rb7 Tb2+ 6 Rc8 d2 7 c7 Tb3!! =.


p. 174 : pauvrement couvert. Dans Rb5, Th7, Ph3 / Re5, Tc8, Pd5 le coup 3...Td8! n'est pas même gratifié d'un "!", alors qu'il est le seul gagnant, attendu que 3...d4? 4 Td7! Re4 5 h4 est sans danger. Puis sur 3...Td8! 4 Te7+ Rf4!, au lieu de 5 Rb4 (première ligne de la tablebase, vous l'aviez deviné) qui perd prosaïquement, il aurait dû examiner 5 Tf7+ Re3 6.Te7+ Rd2 7.h4 d4 8.h5 d3 9.h6 Rc2 10.h7 d2 11.Tc7+ Rb2 12.Td7 Txd7 13.h8D+ sur quoi le seul coup gagnant est 13...Rb1! (mais ni 13...Rb3? 14.Dh3+ ni 13...Ra2? 14.Da8+ Rb2 15.Dg2!) après quoi il n'y a ni échec, ni clouage.


p. 175 : la variante 2 Th7! est fort mal exposée. L'ordidépendant donne (dans Rb6, Th7, Pd7 / Rf4, Ta8, Pf7) en variante principale 7...Tf8 qui est immédiatement réglé après 8 Txf7+, mais c'est ce que dicte la première ligne de la tablebase car la finale D/T est plus longue d'un coup ! La variante critique est évidemment 7...Re5, mais elle est omise. Après 8 Rb7! (8 Th1! gagne aussi mais à condition de ne pas rater dans Re7, Th1 / Re5, Pf4 le bon coup 13 Tf1!) Tf8 obtenant Rb7, Th7, Pd7 / Re5, Tf8, Pf7. Il faut être ici très vigilant : le naturel 9 Rc7? échoue ; il faut jouer 9 Rc6!! f5 10 Te7+ Rd4 11 Te8 évitant le clouage du pion par ...Tf7.

Même assujettissement à l'ordi dans la parenthèse 7...f5 : il fait jouer 11...Ta6+ qui pousse le Roi blanc où il souhaite aller, son but étant de rattraper le pion noir. Au lieu de quoi 11...Txd7 contraignait l'étudiant à une révision, puisqu'on obtient Re6, Te8 / Rg3, Pf4, où l'on ne doit pas rater 14 Tg8+!. Encore une histoire de première ligne. De quoi dégoûter complètement les avants de rugby...


"Followed". Au commentaire du 4e coup est fait un double usage abusif de ce vocable. Dans Re5, Td8, Pd6 / Rf3, Ta7, Pf7 le dernier coup 7 Td8 n'est pas "suivi de d7" car 7...Ta1 interdit 8 d7 (8...Td1! =) et force le plus subtil 8 Tf8 Ta7 9 Rf6 Td7 10 Txf7! Txd6+ 11 Re5+ (échec croisé). Et dans Re5, Tc1, Pd6 / Re3, Td7, Pf7 le dernier coup 10 Tc1 n'est pas "suivi de Tc7" car 10...Td8 interdit 11 Tc7 (11...f6+! =) et force le plus subtil 11 Tc3+! Rd2 et seulement à présent 12 Tc7 f6+ 13 Re6 f5 14 Tf7. Try to remember... and follow, follow...


p. 176 : grande découverte de l'auteur. En T+P/T+P, il faut savoir reculer pour neutraliser le pion adverse, sans trop insister sur le fort pion en 7e ni "chercher à gagner la Tour ennemie le plus tôt possible". ll faut pour cela "surmonter ce blocage mental et envisager d'éloigner son Roi du pion passé". Cet enseignement date de la partie Gilg-Tartakower 1926, déjà consultable dans le "Bréviaire des Echecs" de 1937, et aussi dans un livre français plus récent.


p. 177-8 : la 3e rangée n'est pas seulement "a losing rank" dans la finale D/T+P avec "un pion-Fou ou un pion central", elle l'est aussi pour un pion-Cavalier si le Roi ne réussit pas à rester en arrière de son pion. Merci à Messieurs Guretzky-Cornitz et Chéron.

Grigory Serper est critiqué pour son unique erreur d'avoir cru le 1er coup perdant (alors que c'est le 2e), mais son analyse des premier (1 Rg3!), 3e, 4e & 5e coups dans l'Informateur 56 est joyeusement recopiée.


Il n'y a aucun "key point". Dans Rg4, Tb8, Pf3 / Rc3, Td3, Pb3, la Tour noire est très bien placée en d3 sans qu'elle ait besoin de venir en d4, nonobstant la prédilection de l'auteur pour son "fifth-rank-cut-off". On voit que 5...Rc2 6 f4 b2 et 5...b2 6 f4 Rc2 gagnent encore plus facilement que 5...Td4+ par la menace d'une interposition en b3.


p. 180 : l'auteur découvre enfin la force défensive de TNc3 + PNb4 (ou TNc4 + PNb5) face à la Dame blanche. Et notamment le fait que "les Noirs ne sont pas en zugzwang à cause de ...Tc8!". N'étant pas inhumain, nous le renvoyons aux pages 96 et 99 d'un livre français de 1998, dans le but de parfaire ses connaissances. Ou aux pages 107 et 111 de l'édition 1984 du même livre.


p. 181 : dans une finale D/T+P, il s'étonne de l'imprécision du jeu en 2001, alors que les tablebases 5-unités étaient disponibles depuis plusieurs années. L'idée qu'un joueur par correspondance refuse de tricher en s'aidant de l'ordinateur, ne lui vient même pas à l'esprit.


p. 182 : Guillermo Camacho & Luis Valdés sont critiqués pour s'être trompés au 1er coup blanc, mais leurs commentaires corrects du 1er coup noir, du 3e coup blanc et du 7e coup noir sont recopiés sans citation et l'Informateur 96 est ignoré.


p. 183-4 : complètement anticipé par V. Tchékhover 1949. L'auteur fustige goulûment les deux "haut-classés" qui n'ont pas été capables de gagner, mais lui-même ne connaissait apparemment pas cette étude. Il aurait pu la découvrir dans un livre... français, si j'ose... C'est l'exercice 276.


p. 185 : malgré ses tartarinades, l'auteur (dans la variante 9 g3) passe encore par un ZZ sans le voir :




Trait aux Blancs, ils perdent. Trait aux Noirs, nulle (variante de Milanović-Genov 2001).


La Tour blanche est en position focale : elle doit pouvoir menacer le pion g4 ainsi qu'un échec horizontal en b3 pour contrer ...Re3. Mais elle ne peut prendre immédiatement g4 à cause précisément de ...Re3. Les Noirs ne menacent pas encore ...Tg2 car alors Txg4 devient jouable puisque ...Re3 ne menace plus mat. Mais en revanche Re1 est bien contré par ...Tg2. Par ailleurs, Tb3+ échoue sur ...Rc4, cet inconvénient n'existerait pas si elle se trouvait en a4. Ce ZZ est-il inédit ? Cela m'étonnerait. Mais si oui, qu'on me permette de le dédier aux féistes en général, et (avec mon estime et mon amitié) à Eric Prié en particulier (private joke).


Dans l'analyse du 10e coup, l'homme pressé ne voit pas que la finesse 19...Ta3+ complique sans rien apporter, puisque le prosaïque 19...g1D mène à la même position. Mais, suis-je bête... Il a simplement recopié fidèlement, sans le dire, l'analyse de Petar Genov dans l'Informateur 83.


p. 186 : Cette finale avec T+Pe5+Pf4/T+Pf7 est pauvrement traitée ("poorly covered", comme il dit... quand il s'agit des autres). Ne sont étudiés, ni 1...Tc1? qui perd après une subtile manoeuvre, oubliée par Mueller et Lamprecht mais donnée dans un livre français de 1982. Ni, sur 1...Tc5!, la plus dangereuse tentative 2 Ta6 Tb5 3 Rh6! (consultable ibidem). Tout cela fut analysé correctement par G. Loewenfisch en 1956. Un demi-siècle avant que notre auteur nous vante les "fruits de la nouvelle technologie". Mais notre obscurantiste n'en tient pas compte, ou ignore. Et des crétins qualifient ses productions de "fabuleuses"...

p. 187 : les Blancs effectuent un "effort massif" après 5...Tb8?, mais ce n'est pas le cas de notre auteur, qui recopie 25 coups de tablebase sans la moindre explication. Comment disait déjà cet innocent féiste ? Ah oui : " il offre des commentaires qui cherchent à en décortiquer le mécanisme avec des mots et non simplement des variantes". Cette suite largement anticipée par Grigoriev comporte un passage amusant, dont ses rares lecteurs devront se passer : sur 28...Tc8 (au lieu de son Tb6), obtenant Rc4, Tc5, Pb5 / Rd7, Tc8, le seul gain est 29 b6!!.


p. 188-9 : record de "débunkage". Il se défoule contre les commentaires imprécis de Ruslan Sherbakov dans l'Informateur 69, en déformant même (inconsciemment) son nom. Cet exemple est d'un certain intérêt mais nous lui avions conseillé il y a un an (dans LSF1) d'étudier à fond, s'il en est capable, Vaulin-Gashimov 1999, qui est nettement plus instructif. A couleurs inversées, les pions sont en e5 et f4 contre g6, et la défense plus délicate, même quand le Roi du camp en infériorité est "normalement" placé. Peut-être, si nous en avons le courage, le présenterons-nous un jour sur FE.


p. 190-1 : T+Ph3/T+Pf4+Pg5. Complètement anticipé par l'édition 1998 d'un livre français (voyez p. 279-280 et l'exercice 685). Après l'avoir ignoré p. 152-3 comme nous l'avions remarqué, l'auteur manifeste une reconnaissance du jeu de Speelmann et de son analyse dans... l'lnformateur 34, dont nous avions cru noter qu'il était préféré aux autres. En l'absence d'explication, nous attribuerons ce privilège à l'apparition historique, dans ce numéro, des caractères gras, qui facilitent bien la tâche d'un homme pressé.

Effet comique, comme toujours involontaire : après ce rarissime hommage, il modifie subrepticement l'analyse de Speelmann en préférant de nouveau le conseil d'ordinateur 8...Td2! (pourtant nullement meilleur) au 8...Te2! donné par JS dans l'Informateur. Les hommages ont leur limite... Mais surtout, la suite donnée après son 8...Td2 n'est pas la même que celle qu'il donnait p. 153 ! Il est pourtant au courant du doublon, enfin, jusqu'à un certain point, puisqu'il parle d'une position "pratiquement identique" ("virtually"), alors qu'il s'agit de la même position, la seule différence (Ta1 au lieu de b1) ne jouant strictement aucun rôle vis-à-vis d'un pion noir f3. Tout cela fait très sérieux...

Autre infidélité de mauvais aloi : dans Rh1, Tg8, Ph3 / Rf3, Te2, Pf4 & g5, il fait jouer 6...g4, un "fruit de la nouvelle technologie" dont l'utilité est obscure, puisqu'il amène à la même position... avec deux coups de retard, alors que le 6...Re3! de JS est simple et clair. Cette page 191 se termine par un brillant conseil que je ne manque pas d'appliquer, depuis un certain temps déjà : il faut être "sceptique sur les analyses publiées, même dans des positions relativement simples". Ah ? Il s'agissait des autres livres ? Désolé, j'avais mal compris.


p. 192-3 : nouvel exemple de rédaction bâclée : dans la variante 1...e4, notre homme n'a pas encore réalisé la complexité. Il fait jouer l'absurde 4...Re3?! (bloquant son pion passé) au lieu de 4...Rd3! menant au thème passionnant qu'il développe par la suite. Lequel thème passionnant est complètement anticipé par notre analyse de Kramnik-Kasparov dans "le plus loin possible", voir notamment le 26-12-2006 à 14:46 et suivantes. Quant à la 2e variation sur le même thème passionnant, disponible dans le même article de FE, elle n'est tout simplement pas traitée par notre auteur. Ajoutons enfin que dans Rf3, Te8, Pg3 / Re1, Tf2, Pe3, le marathon (ordino)mane ne considère pas le coup Rg4, le plus naturel pour un humain, mais qui n'est que la 3e ligne de la tablebase. De sorte que l'importante variante donnée par Illescas est sucrée. Tout cela est bien pauvrement couvert.


p. 194 : Rudolf Marić (Informateur 7) a oublié 7 Re3!, mais ses autres commentaires sont corrects, et d'ailleurs recopiés.


p. 195-7 : beaucoup d'obscurités (notamment l'"autre gain" 2...Rc4) et de confusion dans ce qui est, pour le moins, insuffisamment expliqué. Comme d'habitude, on se repaît des imprécisions de Mihail Marin dans l'Informateur 66 (non cité), tout en recopiant sans crédit ses bons passages. Et quelle est l'utilité du "diagramme d'analyse", puisqu'on n'y transpose qu'une fois trois coups plus loin, et une autre sept coups ?


p. 199 : l'auteur recopie fidèlement l'analyse de Gerald Hertneck dans l'Informateur 59 (non cité), lequel montre qu'il connaît le gain de Karstedt, son compatriote du début du XXe siècle, sans s'aviser que dans Ra8, Tb8, Pa6 / Re7, Ta1 on gagne plus simplement par 14 Tb6! Rd7 15 Rb7 Tc2 16 a7 Tc7+ 17 Ra6 Tc8 18 Tb8.


p. 200 : j'avoue ne pas comprendre sa logique :




Les Noirs gagnent (Veingold-Agzamov 1983)


Il qualifie de "gain probablement le plus simple" 2...Rh7 3 Tf2 Rh6. Mais la raison de cette triangulation m'échappe : 2...Rh6 est... immédiat, du moins pour quelqu'un qui a lu attentivement le haut de la colonne ; sur 3 Tf2 (ou Ta3) f3! 3 Txf3 g4 on rentre dans une analyse déjà effectuée au premier coup (!) et sur 3 Re4, il n'y a plus de mat en h3 et donc 3...Rxh5. Lui arrive-t-il parfois de se relire ? Sur le coup joué, d'ailleurs excellent, 2...Tg3, il aurait pu préciser que sur 3 Tf2 f3! 4 Re4 g4 5 Rf4 Tg2! les Noirs gagnent un temps décisif sur la Tf2, de sorte que le joli sauvetage de la partie 3 Tf1 f3? (3...Rh6!) 4 Re4 g4 5 Rf4! Tg2 6 Rg5!! est impossible. Tout cela me paraît "pauvrement couvert".


p. 201 : "aucune chance de gain". Je me demande si en tournoi, loin de son ordinateur, il penserait cela de cette suite, dans Rb1, Te7, Pa6 & b2 / Re3, Tg6, Pf4 : 4...Rd3?! (bizarre, un joueur normal ferait plutôt 4...Rd4 5 a7 Ta6 6 Tf7 f3) 5 a7 Ta6. Il s'arrête là, mais 6 Tf7 gagne le pion "f", et 6...Rc4 (nécessaire) 7 Txf4+ Rb5 8 Tf7 annule, certes, mais avec quelques précautions, comme le prouve la suite de la partie. Etrange jugement pour un GMI.


p. 203 : il aurait été trop fastidieux de relever les multiples poncifs et banalités de remplissage que nous subissons depuis le début. Mais nous pouvons difficilement résister à cette phrase prudhommesque : "la position est clairement gagnante pour les Blancs et démontre pourquoi deux pions liés passés sont bien meilleurs qu'un pion passé solitaire en finale de Tour".

Son exposé sur T+2P liés/T souffre d'un défaut (parmi d'autres) : il manque un cas des plus intéressants, quand les pions sont en c6 et d5. Mais c'est impossible : il lui faudrait citer, ou emprunter de façon trop visible, les travaux d'André Chéron, dont le superbe ZZ qu'il ignore visiblement : Rb4, Tb5, Pc6 & d5 / Rd6, Ta1.


p. 204 : le GMI hongrois Lukacs pensait que c'était tout le temps nul ? Ah ? L'auteur ne nous disait-il pas au contraire que la tendance, avant qu'il nous gratifie de la vérité révélée, était à la surestimation des deux pions liés ?


p. 205 : l'homme pressé ne se rend pas compte que dans le commentaire du 4e coup blanc, puis dans celui de 4...Tf6! 5 Tb1, il aboutit à la même position. Dans un cas, il joue ...g3 et poursuit 4 coups, dans l'autre ...Te8 et s'arrête. Belle coordination. Et comme d'habitude il critique l'analyse ; ici, c'est Grigory Serper dans l'Informateur 70 (et non 64, la flemme de vérifier, sans doute). Mais il sait le recopier silencieusement quand il le faut : au 4e coup blanc, au 6e et au 14e §1.

On me permettra de trouver indécente la remarque suivante, à propos de Rg3, Th2, Pb5 / Rg5, Te1, Pf3 & g4 : "la possibilité annulante 9 Td2! est en réalité plus simple que le coup joué [9 b6!]", alors même qu'on laisse deviner au lecteur la nuance qui sépare 9 Td2! de 9 Tc2?. On sacrifie la "distance de sécurité" vis-à-vis du Roi noir pour une sécurité plus pressante, que la TB ne soit pas en prise après ...Th1-h3-h2+ et Re3. Mais on s'en moque, personne ne lit, personne ne cherche à comprendre. On regarde la couverture, on feuillette, et on dit : "c'est fabuleux".


p. 208 : "dans Serper-Shabalov les pions étaient [??] sur la colonne b", écrit le frénétique. J'avais cru voir un pion blanc sur "b" et des noirs respectivement sur "f" et "g". Comprenne qui pourra.


p. 209 : l'analyse d'Oleg Neikirch dans l'Informateur 17 (numéro non précisé) est sans doute "méritoirement exacte" ("commendably accurate"), mais on ne la cite qu'à l'occasion d'un défaut. Il se trouve que le "small slip" a déjà été rectifié il y a trois ans ici (voyez l'exercice 289).


p. 209-210 : les annotations des coups 1, 2 (§1), 5, 6 & 9 sont recopiées sans mention sur celles de Boris Gelfand dans l'Informateur 60.


p. 211-2 : le jeu de Vladimir Sergeev est loué, mais ses commentaires (sans faute) de l'Informateur 77 sont recopiés sans mention, non plus que du contenant. Mais on recommence à s'épanouir sur les erreurs de l'Informateur 96.


p. 214 : on critique les commentaires de Srdjan Cvetković dans l'Informateur 96, dont on recopie tout de même la plus grande part.


p. 215 : le coup réellement joué au 7e coup n'est probablement pas 7 Rd3 mais le plus logique 7 Rf3, comme attesté à la fois par l'Informateur 4 (où la partie est donnée en entier, avant que la finale soit reprise dans l'Informateur 5) et dans les "mégabases". Le joueur des Blancs est dans une phase d'hésitation et ne s'est sans doute pas éloigné du seul danger noir, le PNh. De même plus tard, le coup exact est probablement le logique 17...Rh3 (plutôt que Rh4).

Dans Re2, Ta8, Pa7 & f6 / Rh2, Tf7, Ph4 le (!) ne nous semble pas justifié à 13 Rf3 (avec l'idée 13...h3 14 Rg4!), à moins de préciser que d'autres coups le méritent aussi. Un humain jouera plutôt 13 Re3! (13 Rd3 est bon aussi). La seule difficulté étant 13...h3 14 Re2! (zugzwang) Rh1 15 Th8! Txa7 16 Txh3+ suivi de Th5-f5.

Dans Re4, Ta8, Pa6 & f5 / Rg6, Ta3, Ph4 le (!) ne nous semble pas justifié à 8... Rf7, à moins de préciser que 8...Rg5 le mérite aussi : la défense passive est satisfaisante, la défense active également. Enfin, malgré une réédition du fameux pat de Bernstein-Smyslov, on pouvait s'épargner 4 lignes :




Trait aux Noirs. Quel est le plus rapide moyen d'annuler ? (variante de Shamkovich-Liberzon 1967)


Au lieu de 11...Ta4+ 12 Re5 Ta5+ 13 Rf4 Txa7! 14 Th7+ Rf6! 15 Txa7 pat ou 13 Re4 Ta4+ 14 Rf3 Rg7, les Noirs peuvent envisager de couper la Tour blanche de son pion. Mais 11...Rg7? se heurte à 12 f6+! Rxf6 13 Th7 (menace Rd5) Re6 14 Th6+!. Le Roi noir est sur la colonne minée et donc, où qu'il aille, suivra 15 Th8!.

Et donc fort logiquement, il ne reste plus qu'à jouer 11...Rg8! et à regarder son adversaire, l'invitant silencieusement au bar.



ECEC 31 

p. 217 : dans Re5, Tg5, Pc6 / Rh3, Tf8, Ph7, plutôt que 6...Th8, plus simple nous paraît 6...Rh4! rétablissant la coordination RN-PN et permettant 7 Tg1 h5 =. La seule difficulté est, sur 8 c7, d'éviter le piège 8...Rh3? 9 Tc1 Tc8 10 Rf4!! Tf8+ 11 Rg5, mais de jouer par exemple 8...Tc8 9 Tc1 Rg4 ou d'attendre par 8...Ta8 (9 Tc1 Tc8).


p. 217-8 : un pas de plus dans le cynisme. Tous les coups de cette finale, spécialement le brillant 7...Tf2!! mais aussi les autres commentaires, sont intégralement recopiés de l'Informateur 30. Les commentateurs n'ont pas fauté, impossible de déverser sa bile. On fera donc comme si tout venait de soi-même.


p. 219 : il est spécieux d'affirmer qu'une position est perdante "en vertu de la présence du pion "f", qui supprime une usuelle défense par pat", alors que ledit pion "f" a permis une tentative supplémentaire, en effet insuffisante, mais qui au moins donnait une chance aux Blancs, alors que la position de départ (Rg4, Pf2 & h2 / Rd2, Tb1) est évidemment tout aussi perdante sans le pion "f". On conçoit très bien le désir de l'auteur de souligner un effet esthétique, mais c'est encore raté. Comme nous l'avons déjà dit, il n'avait qu'à inclure les études artistiques, au lieu de les déclarer persona non grata.

Et d'ailleurs, les Noirs peuvent éviter ce "pat manqué" comme indiqué entre parenthèses, ce qui appelle, à titre subsidiaire, une autre remarque : dans Re5, Pf2 & h4 / Rd3, Th1, le (!) ne nous semble pas justifié à 12... Re2, à moins de préciser que 12...Rc4 le mérite aussi : 13 f4 Rc5 14 f5 Rc6 15 Re6 Te1+ 16 Rf7 Rd7 17 h5 Th1 -+ est d'une grande clarté.


p. 220 : l'élégant 19...Rf5!! oublié en 1969 par Pytel dans l'Informateur 8, erreur voracement exploitée par notre discret personnage ("even simple rook endings can fool strong players") est une idée de H. Seyboth datant, excusez du peu, de 1899. Probablement un autre "fruit de la nouvelle technologie".


p. 222 : dans Rf2, Ta4, Pa5 & h4 / Rf5, Tg3, Pf4 & h5, il nous semble inutile de "vérifier que les Noirs trouvent la [bonne] suite" menant à l'élégant 12...Rh3!!, puisque au lieu de 9...Tg8 (gratifié d'un !) la nulle s'obtient plus simplement par 9...Rg4! 10 a6 Tf3+ 11 Re2 Te3+ 12 Rd2 Te8 13 a7 Ta8 14 Re2 Rxh4 =. Les études se vengent...


p. 224-5 : le joli et unique 4...Tf2!!, pas même honoré du moindre point d'exclamation, est anticipé par une partie jouée 40 ans plus tôt : Alatortsev-Tchékhover 1937, que l'on peut trouver dans un livre français de 1982. Les festivités s'y déroulent une colonne plus à gauche. Il est bien question d'"analystes variés", mais sans précision.

La position obtenue après le 9e coup noir de la variante 3 Tb2! est d'ailleurs rigoureusement équipollente à celle du 62e coup de la partie-ancêtre (il fut joué 63 Rc6!!).


p. 226 : les commentaires de Viktor Kuporosov dans l'Informateur 47 sont servilement recopiés. Comme ils sont corrects, l'auteur ne peut se mettre en avant. Il n'est donc fait mention ni du contenant, ni du contenu.
Heureusement, il pourra se défouler de nouveau sur Rudolf Marić dans l'exemple suivant.


p. 227-8 : pas sérieux. On nous dit (dans 7b) que 2 Ta1 n'est qu'une perte de temps, au lieu du bon 2 exf5!. Très bien, mais à la page suivante, dans exactement la même position, on joue (dans 1c) justement 4 Ta1, avec du reste une analyse complètement différente ! Dans le premier cas, on ne considérait que la (meilleure) réplique 2...Rg6, dans le second, on examine 4...Rf6 et 4...Rf7. Signalons en outre que, dans cette même page 228, le commentaire (1d) fait double emploi avec (3a). Comment disait le journaliste agenouillé ? Ah oui, fabuleux...


p. 229 : rien ne laisse deviner que cet exemple, exactement commenté par Alexander Obukhov (merci pour lui), provient de l'Informateur 52. Rien ne laisse deviner que le complément d'analyse du 3e coup (3 Rg5! au lieu de Rg4?) provient de Dvoretzky (merci pour lui également).


p. 231 : l'auteur s'est fait une spécialité de passer à côté, chaque fois que se présente une occasion à la fois simple, instructive et esthétique.




Les Noirs gagnent (variante de Callergard-Shchipkov 1989) : 1...a1D 2 Txa1 Rxg4 vous plaît-il ?


Pas trop, nous préférons 1...Tf1! 2 Txa2 Rxg4 3 Rg6 f5, laissant moins de distance à la TB.


p. 232 : Cette ligne intéressante mais compliquée de gain dans T+2P/T, avec 36 coups recopiés des tablebases, aurait mérité un meilleur traitement. Un échantillon où il s'écoute parler : "des manoeuvres élaborées ont permis à la Tour blanche d'être transférée depuis h4 sur une bonne case [e3] derrière le pion". Il n'y a qu'un ennui : à peine a-t-elle atteint cette "bonne case"... qu'elle s'empresse de la quitter aussitôt ! Alors que (dans Rc3, Te3, Pe4 & g3 / Rg5, Ta4) par 26 e5 (au lieu de son abscons 26 Rd3), il aurait pu à la fois présenter une suite nettement plus claire et donner un sens à son commentaire. Mais ce n'est que la 3e ligne. Et il aurait fallu travailler un peu.


p. 233 : Dans Rf5, Tf6, Ph7 / Re7, Tg1, Pe5, il oublie de préciser que 1...Tf1+! est le seul coup, car 1...Th1? 2 Ta6! (toujours la colonne minée) Rf8 (Rf7 3 Ta7+ Rf8 4 Rg6) 3 Ta7 e4 4 Rg6! Tg1+ 5 Rf6 Tf1+ 6 Re6 Th1 7 Tf7+! Re8 8 Tg7 + -.


p. 234-5 : Tour contre Cavalier. Anticipé par cette analyse datant de quatre ans et demi (voyez le 12-05-2006 à partir de 22:10). A ceci près que notre auteur réussit à taire les noms de ses compatriotes J. Kling et B. Horwitz. Mais ce n'est pas tout : le "tricky" 38 Rf4! qu'il semble découvrir, est anticipé par Artur Mandler (1924) et connu des féistes les plus fidèles, voir crin blanc le 11-06-2009 à 16:29. Et le commentaire du 45e coup (dont il ne se rend pas compte qu'il répète celui de 36 Tf6 Cd3?) est totalement anticipé par l'analyse du classique d'Al-Adli (IXe siècle) par Mandler en 1946. En plein dans la nouvelle technologie, comme il disait.

Emergeons de cet embrouillamini et offrons aux francéchéquistes de jolies jumelles (l'auteur boycotte les études, pas nous) :




Les Noirs annulent : a) diagramme ; b) en déplaçant tout d'une colonne vers la gauche (O. Frink, 1927).


Il y a deux coups candidats : 1...Re1 et 1...Ce1+. Dans notre diagramme, le bon est le premier 1...Re1!. Dans le second, le bon devient mauvais et réciproquement : il faut jouer 1...Cd1+!. Tout cela parce que le Cavalier doit fuir comme la peste les cases b2 & g2.


p. 236 : la nulle manquée par Gligorić contre Ljubojević figure dans un livre français de 1982.


p. 239 : l'idée défensive de la variante (2c) est anticipée par Grigoriev . A ceci près que le prédécesseur est plus subtil et plus instructif. Et comporte un ZZ :




Trait aux Blancs, nulle. Trait aux Noirs, ils perdent (N. Grigoriev, 1933).


Trait aux Blancs : 1 Rd4 Rc6+ suivi de ...Rb7. Ou 1 Rf4 Rd5! 2 Re3 (ou 2 Rf5 Tf7+!) 2...Te7+! 3 Rd2 Td7 4 Rc3 Tc7+! 5 Rb4 Rc6 =.

Trait aux Noirs : 1...Te7+ 2 Rd4 Td7 (ou 2...Re6 3 Rc5 Re5 4 Rc6 Te6+ 5 Rb5 Te7 6 Rc5 Z avec un triste choix : 6...Re4 7 Rd6 ou 6...Re6 7 Rb6) 3 Rc4 Tc7+ 4 Rb5 Td7 5 Rb6 + -.


p. 242-3 : quand un ordinomane rend hommage à un collègue ordinomane, ce ne peut être que réjouissant. Pendant qu'on accable une fois de plus le pauvre Marić, qui pourtant a donné l'idée principale. Lui n'était assisté, dans les années soixante, que de son propre cerveau. Un infirme.


p. 243 : dans le commentaire du 6e coup noir, il aurait été intéressant de préciser qu'il ne faut pas pousser le pion "h" trop tôt, car alors le RN ne passe plus. Ainsi, dans Rf6, Th6, Pf4 / Rd7, Th1, Pf5, g6 & h2, la montée 1...Rd6 a un surprenant inconvénient : 2 Rxg6!! avec formation de batterie : 2...Tg1+ 3 Rxf5+ (échec à la découverte) suivi de Txh2, et les trois pions noirs ont disparu en un clin d'oeil. Il ne reste que l'attente 1...Rc7 2 Rf7 =.


p. 246 : le fat pousse l'impudence jusqu'à donner un cours d'Echecs à un candidat au championnat du monde. "Il est curieux que ce coup ne soit pas mentionné par... C'est pourtant une idée très familière. Souvent, quand les joueurs croient qu'ils sont entièrement gagnants, leurs annotations perdent leur objectivité" etc. Mais l'intéressé, connu en France (il dispute les compétitions par équipes pour un cercle de la région parisienne), est beaucoup trop gentil (et tellement au-dessus de ces mesquineries) pour aller le souffleter... Ah, j'oubliais... Cette idée est sans doute "très familière", mais elle coïncide avec la première ligne des moteurs d'analyse récents.

Le 14...h5! dans sa variante 1a131 a été signalé il y a bien longtemps, par Dvoretzky, je crois. Ainsi que 7...Txf2 dans son 1a11 (et ipso facto dans son 1b) sans doute insuffisant, mais utile à détailler. J'aime aussi la phrase : "10 Ta4! est la bonne continuation, qu'il justifie par 16 coups d'ordinateur se terminant par D+T+2P / D+T+P sans alternative, comme s'ils allaient de soi... J'avoue, en particulier, rester perplexe devant le point d'exclamation attribué à 14 Tc5 dans Ra6, Tc4, Pb7, f3, g3 & h4 / Rd7, Tb3, Pe5, f7, g6 & h7.


p. 250 : la couverture de cette finale est sommaire ("sketchy", disait-il p.152). Pourquoi dans Rb7, Tc2, Pb6 / Rd7, Ta4, Pc5 le coup logique 14...Rd6, qui annulait, comme précisé à la remarque précédente, avec la Tour noire en d4, n'est-il à présent plus valable ? Le lecteur qui ne s'est pas égaré sur FE devra découvrir par lui-même que 15 Td2+ réfute. Si l'on couvre en d4, on échange et gagne grâce à un échec en b8. Et sur 15...Re5 menaçant d'accompagner le candidat, non point 16 Rc7? mais bien 16 Rc6! pour neutraliser ledit candidat, forçant donc 16...c4 qui annulerait si le RB était en c7, mais ici 17 b7 Tb4 18 Td5+ suivi de Tb5 gagne.

Nouveau doublon : il ne semble pas réaliser dans son commentaire (1) du 18e coup, qu'après 22...Tb4! il transpose dans la partie.


p. 251 : l'auteur oublie une importante subtilité dans son §2. Après 2 Rg3! b3 3 Th1 Rg8 les Blancs gagnent aussi, toutefois en poussant non plus le pion "f", mais le pion"g".


p. 253-4 : la "correction des détails de l'analyse" publiée dans l'Informateur 40 a déjà été apportée par Mark Dvoretzky dans un article datant de 1987. On la trouve dans l'édition 1991 (en langue anglaise) de ses "Secrets de l'entraînement". Puis dans l'édition 1998 d'un livre français (voyez l'exercice 678). Un "fruit de la nouvelle technologie" particulièrement mûr. Ou gâté ?

"The drawing move" : non, il n'y a pas un coup annulant, mais trois (6 Rb3! et 6 Rd3! en sus). Et ledit "drawing move" n'avait aucune raison d'être "mentionné" attendu que 6 b6 était censé annuler.


p. 255 : humour involontaire. Une suite cybernétique de 16 coups se terminant par D+T / 2D+P est qualifiée de "nulle relativement confortable".

De même, la suite du §1a, qualifiée à la page suivante de "beaucoup plus simple moyen de décider la partie", nous semble pour le moins obscure (Ra6, Te1, Pa4 & b6 / Rc8, Tg7, Pe5, f4 & h7) après 10...f3 (au lieu de ...Rb8) 11 Txe5 Tf7.


p. 258-9 : humour involontaire (bis). Ceci (4 e6! au lieu de 4 d7?) est "une des nouvelles découvertes de la présente analyse". Sans doute digne de la médaille Fields, au moins. Tous les moteurs d'analyse donnent la préférence à 4 e6!, au pire en dix secondes.

Cela continue : la "ligne la plus sûre" aboutit à Rf4, Dd8, Pd6 / Rf7, Da1, Pb4 où le lecteur est censé trouver évident que sur Dc7+, il faille nécessairement jouer le Roi en g6, tandis que sur De7+, il faille le jouer, tout aussi nécessairement, en g8. Précisons ce que l'auteur entend par "immediate draw" : 1 Dc7+ Rg6! 2 d7 Dd4+! (il s'arrête là) 3 Rf3 Dd3+! 4 Rg2 De2+! 5 Rh3 De6+! (tous les coups noirs uniques). Au lieu d'un nouveau et indécent couplet d'auto-admiration, il aurait été plus intéressant pour le lecteur d'expliquer cela.


Quant à la vantardise sur le bon coup de RN dans Re3, Dc8, Pd6 / Rf5, Da1, Pb4, trouvé en 1981 (sic), toute personne qui a seulement lu (je ne dis pas "étudié") les cours d'Averbach et de Chéron préférera ...Rg5! à ...Rg6, diminuant les chances de se trouver sur une rangée contiguë de celle du Roi blanc, visiblement appelé vers les hauteurs de l'échiquier (côté nord-ouest) pour échapper à l'assiduité de la Dame noire. Après d6-d7, le RB a le refuge a7 si le RN est en g6, car un échec de la DN est contré par Da6+ ou, si l'on a joué entre-temps Db7 ou Dc7, par Db6+. Encore bravo.


p. 261-4 : longue et embrouillée analyse tournant essentiellement autour de D/T+Pg5, comportant deux suites recopiées des tablebases, l'une de 29 coups sans la moindre alternative, l'autre de 40 coups (!) avec, en tout et pour tout, un intermède de 3 coups ! La part de cette "analyse-sic" concernant le PNg2 aurait pu avantageusement être remplacée par une étude de Chéron 1956. Et cette austérité pourrait au moins être traversée de quelques éléments esthétiques, par exemple :




Les Noirs annulent : a) diagramme ; b) Roi blanc d6 (variante de Kovalev-Shchipkov 1985).


Le seul coup salvateur est 1...Rh7!!, avec création de forteresse par 2 b7 Txa7 3 b8D Ta6+! 4 Rd5 Tf6!! =. Tandis que si le Roi blanc est en d6 au lieu de c6, ce sera empêché par 4 Re5, mais les Noirs ont 1...Ta6!! (qui échouait précédemment à cause de 2 Rb7 ou Rb5) 2 Re5 Ta5+ 3 Re6 Ta6 4 Rf5 Ta5+ 5 Rg4 Rg6! et la forteresse sera créée autrement : 6 b7 Txa7 7 b8D Ta4+! suivi de ...Tf4 =.


p. 267 : migraine de l'auteur ? Après avoir vilipendé Rudolf Marić plusieurs fois, voici la surprise : "Marić a publié une excellente analyse dans l'Informateur 15". Il faut croire que cette analyse était de quelque valeur en effet puisque 24 ans plus tard, un dénommé S. Nahshoni ajouta deux coups et... signa ainsi une "étude" qui obtint un premier prix ! Une version incorrecte (il faut remettre PBf3 & PNf5) a eu les faveurs de l'album FIDE (voyez la D34, album 1995-97).


p. 268 : les Blancs "ne gagneraient pas avec un pion "b" au lieu du pion "c"". Ni d'ailleurs avec un pion "a". Il ne réalise pas que son diagramme, précisément en changeant c7 en a7, a déjà été rencontré page 237 (variante (2)).

L'exemple suivant est recopié de l'Informateur 89. L'analyse étant correcte, on ne voit pas pourquoi, n'est-ce pas, on citerait son auteur ni la publication...


p. 269 : complètement anticipé par une étude de A. Selesniev 1912. La "nouvelle technologie", vous a-t-on dit...


p. 270 : intégralement recopié de l'Informateur 46. L'analyse étant correcte, on ne voit pas pourquoi, n'est-ce pas, on citerait son auteur ni la publication...

L'exemple donné en notation en bas de page est, nous l'avons déjà dit, de Chéron (1926).


p. 271 : exemple recopié de l'Encyclopédie des finales tome 2. C'est le diagramme 1191. La belle idée annulante provient du même Rudolf Marić que l'on n'a cessé de moquer durant tout l'ouvrage. On avait l'occasion d'"applaudir une bonne analyse", on s'abstiendra.


p. 272 : mais ici on se réveille, pour épingler un nouvelle fois Mirković, dont on recopie pourtant une bonne partie de l'analyse. Cela continue à la page suivante, la victime étant cette fois un joueur d'Uzbekistan.


p. 274-5 : les deux erreurs d'Ivan Smikovsky dans l'Informateur 96 sont stigmatisées, mais le reste de ses commentaires joyeusement copié.


p. 276-7 : il est faux que "selon les notes de Tal dans l'Informateur 14, la position devrait être gagnante pour les Noirs". Tal ne fait usage que du signe "avantage noir" et la rédaction de l'Informateur ne plaçait pas encore d'appréciation sous les diagrammes (elle le fera deux ans plus tard). Tal était aussi génial que modeste. Ce n'est pas le cas de tous.


Cette partie est pauvrement couverte. Dans 6 Tb7? a4 7 Rf6 on nous laisse avec une position peu claire et l'appréciation "est également gagnant". Mais en poursuivant un peu : 9 Rf6 Rc8 10 Tb5 a3 11 e6 :


Trait aux Noirs : quel pion poussez-vous ? (variante de Taimanov-Beliavsky 1972).


Il ne nous paraît pas trivial que le plus naturel 11...a2? ne fasse que nulle et, au contraire, que 11...b2! gagne.



L'italisation était involontaire aussi p. 258-9 : humour involontaire (bis). Ceci (4 e6! au lieu de 4 d7?) est "une des nouvelles découvertes de la présente analyse". Sans doute digne de la médaille Fields, au moins. Tous les moteurs d'analyse donnent la préférence à 4 e6!, au pire en dix secondes.

Cela continue : la "ligne la plus sûre" aboutit à Rf4, Dd8, Pd6 / Rf7, Da1, Pb4 où le lecteur est censé trouver évident que sur Dc7+, il faille nécessairement jouer le Roi en g6, tandis que sur De7+, il faille le jouer, tout aussi nécessairement, en g8. Précisons ce que l'auteur entend par "immediate draw" : 1 Dc7+ Rg6! 2 d7 Dd4+! (il s'arrête là) 3 Rf3 Dd3+! 4 Rg2 De2+! 5 Rh3 De6+! (tous les coups noirs uniques). Au lieu d'un nouveau et indécent couplet d'auto-admiration, il aurait été plus intéressant pour le lecteur d'expliquer cela.


Quant à la vantardise sur le bon coup de RN dans Re3, Dc8, Pd6 / Rf5, Da1, Pb4, trouvé en 1981 (sic), toute personne qui a seulement lu (je ne dis pas "étudié") les cours d'Averbach et de Chéron préférera ...Rg5! à ...Rg6, diminuant les chances de se trouver sur une rangée contiguë de celle du Roi blanc, visiblement appelé vers les hauteurs de l'échiquier (côté nord-ouest) pour échapper à l'assiduité de la Dame noire. Après d6-d7, le RB a le refuge a7 si le RN est en g6, car un échec de la DN est contré par Da6+ ou, si l'on a joué entre-temps Db7 ou Dc7, par Db6+. Encore bravo.


p. 261-4 : longue et embrouillée analyse tournant essentiellement autour de D/T+Pg5, comportant deux suites recopiées des tablebases, l'une de 29 coups sans la moindre alternative, l'autre de 40 coups (!) avec, en tout et pour tout, un intermède de 3 coups ! La part de cette "analyse-sic" concernant le PNg2 aurait pu avantageusement être remplacée par une étude de Chéron 1956. Et cette austérité pourrait au moins être traversée de quelques éléments esthétiques, par exemple :




Les Noirs annulent : a) diagramme ; b) Roi blanc d6 (variante de Kovalev-Shchipkov 1985).


Le seul coup salvateur est 1...Rh7!!, avec création de forteresse par 2 b7 Txa7 3 b8D Ta6+! 4 Rd5 Tf6!! =. Tandis que si le Roi blanc est en d6 au lieu de c6, ce sera empêché par 4 Re5, mais les Noirs ont 1...Ta6!! (qui échouait précédemment à cause de 2 Rb7 ou Rb5) 2 Re5 Ta5+ 3 Re6 Ta6 4 Rf5 Ta5+ 5 Rg4 Rg6! et la forteresse sera créée autrement : 6 b7 Txa7 7 b8D Ta4+! suivi de ...Tf4 =.


p. 267 : migraine de l'auteur ? Après avoir vilipendé Rudolf Marić plusieurs fois, voici la surprise : "Marić a publié une excellente analyse dans l'Informateur 15". Il faut croire que cette analyse était de quelque valeur en effet puisque 24 ans plus tard, un dénommé S. Nahshoni ajouta deux coups et... signa ainsi une "étude" qui obtint un premier prix ! Une version incorrecte (il faut remettre PBf3 & PNf5) a eu les faveurs de l'album FIDE (voyez la D34, album 1995-97).


p. 268 : les Blancs "ne gagneraient pas avec un pion "b" au lieu du pion "c"". Ni d'ailleurs avec un pion "a". Il ne réalise pas que son diagramme, précisément en changeant c7 en a7, a déjà été rencontré page 237 (variante (2)).

L'exemple suivant est recopié de l'Informateur 89. L'analyse étant correcte, on ne voit pas pourquoi, n'est-ce pas, on citerait son auteur ni la publication...


p. 269 : complètement anticipé par une étude de A. Selesniev 1912. La "nouvelle technologie", vous a-t-on dit...


p. 270 : intégralement recopié de l'Informateur 46. L'analyse étant correcte, on ne voit pas pourquoi, n'est-ce pas, on citerait son auteur ni la publication...

L'exemple donné en notation en bas de page est, nous l'avons déjà dit, de Chéron (1926).


p. 271 : exemple recopié de l'Encyclopédie des finales tome 2. C'est le diagramme 1191. La belle idée annulante provient du même Rudolf Marić que l'on n'a cessé de moquer durant tout l'ouvrage. On avait l'occasion d'"applaudir une bonne analyse", on s'abstiendra.


p. 272 : mais ici on se réveille, pour épingler un nouvelle fois Mirković, dont on recopie pourtant une bonne partie de l'analyse. Cela continue à la page suivante, la victime étant cette fois un joueur d'Uzbekistan.


p. 274-5 : les deux erreurs d'Ivan Smikovsky dans l'Informateur 96 sont stigmatisées, mais le reste de ses commentaires joyeusement copié.


p. 276-7 : il est faux que "selon les notes de Tal dans l'Informateur 14, la position devrait être gagnante pour les Noirs". Tal ne fait usage que du signe "avantage noir" et la rédaction de l'Informateur ne plaçait pas encore d'appréciation sous les diagrammes (elle le fera deux ans plus tard). Tal était aussi génial que modeste. Ce n'est pas le cas de tous.


Cette partie est pauvrement couverte. Dans 6 Tb7? a4 7 Rf6 on nous laisse avec une position peu claire et l'appréciation "est également gagnant". Mais en poursuivant un peu : 9 Rf6 Rc8 10 Tb5 a3 11 e6 :


Trait aux Noirs : quel pion poussez-vous ? (variante de Taimanov-Beliavsky 1972).


Il ne nous paraît pas trivial que le plus naturel 11...a2? ne fasse que nulle et, au contraire, que 11...b2! gagne.



Un lecteur désireux, lui aussi, de "gagner la médaille Fields", me demande la position de la précieuse "découverte".




Les Blancs gagnent (Estrin-Pytel 1973).


Quel pion pousser ? Le joueur des Blancs opta pour l'un. C'était l'autre.


Badisse, le
Le pion e 


Oui et c'est harmonieux, en plus...


ECEC 32 p. 278-280 : après avoir encore "débunké" Beliavsky, notre auteur se tait. Les analyses de la joueuse géorgienne (ancienne championne du monde junior) Ketevan Kakhiani dans l'Informateur 52 sont pourtant excellentes (et largement recopiées), malgré deux erreurs (elle ne disposait pas d'ordinateurs surpuissants). Mais elle n'a pas droit au moindre compliment. Mieux, on l'ignore. La galanterie n'est pas le fort du personnage qui nous occupe (pour peu de temps encore, grâce à Dieu).


Il aurait pu lui offrir un bouquet de fleurs : il passe par une petite étude artistique sans même s'en rendre compte. Dédions-la à Ket et Alisa.




Les Noirs annulent (variante de Kakhiani-Al. Marić, 1991).


Il est courant de faire un échec de Tour, suivi d'une attaque de pion, pour la placer avec gain de temps. Ici au contraire, on a plutôt l'impression que l'échec poussera le Roi blanc où il souhaite aller. Mais le paradoxe est qu'on ne dispose pas de coup de Roi satisfaisant :


Essai thématique n°1 : 1...Rd6? pare évidemment la menace f7, mais non 2 g7! car le RN ne contrôle pas e4 : 2...Tg1+ 3 Rf5! Tf1+ 4 Re4!! Tg1 5 f7 gagne.

Essai thématique n°2 : 1...Rd5? pare la menace g7, en vertu de ce qui précède, mais non 2 f7! Tf1 3 g7 gagne.


Et donc... Jeu réel : 1...Tg1+!! avec le choix de la case du Roi noir... en fonction de celle du Roi blanc : 2 Rf5 Rd5!! 3 g7 Tf1+! (le RB n'a pas la case e4) 4 Rg6 Tg1+ 5 Rh7 Re6 = ou 5 Rf7 Re5 =.

Ou bien 2 Rh5 Rd6!! = (la seule bonne case : 2...Th1+ 3 Rg5 Tg1+! 4 Rh6 Rd6!! = revient au même).
Uživajte, velika pusa, велики пољубац, большой поцелуи.


p. 282 : lamentable récidive. Pas plus qu'à la page 276, l'auteur ne peut être autorisé à affirmer que "la position est gagnante pour les Noirs selon les notes de Tal dans l'Informateur 16". Une fois, ce pouvait être une erreur ; deux fois, cela ressortit à la calomnie. Le seul usage du signe - + (avantage décisif) par le signataire est au-delà du 4e coup, quand c'est justifié. Le commentaire du premier coup est clairement signé de Kérès, probablement un "post-mortem" hâtif, ajouté par la rédaction. Nous avions démontré que notre auteur ne savait pas compter. A présent, on dirait qu'il ne sait pas lire.


p. 285 : vraiment "poorly covered". Dans Rf7, Tg1, Pe7 / Rh3, Tb7, Ph5, les Noirs viennent de jouer ...Rh4-h3. L'auteur nous a dit que les Blancs menaçaient Tg8. A présent, il fait jouer autre chose et il lui faut six lignes pour terminer. Comme il n'explique rien, on suppose que la menace Tg8 est parée. Le lecteur doué d'esprit logique jouera 1 Tg8 et cherchera la réfutation. Mais de réfutation, il n'y a point : 1...h4 2 Re6 Tb6+ 3 Rd5 allant à la rencontre de la TN et terminant par T/P, sans oublier sur ...Rg2 la procédure habituelle Tg8+! & Th8 pour gagner un temps. Je veux bien qu'il ait voulu illustrer un autre moyen de gagner, mais alors il fallait le préciser. Ou ne pas parler de "menace".


p. 290 : T+Pb4/C+Pb5. On nous dit que "Shirov, ne pouvant installer son Cavalier en c6, le mettra plutôt en a6". Etrange commentaire, car la forteresse avec CNa6 est plus sûre qu'avec le Cc6, contrôlant de surcroît l'accès c5 pour le Roi blanc. Considérez Rd5 (ou d6), Tg4 (ou h4), Pb4 / Rb6, Ca6, Pb5, =, plus confortable qu'avec le CNc6. Shirov ayant perdu la même finale (à une colonne près) l'année précédente, avait toutes raisons de l'avoir étudiée et son excellent jeu ("applaudi" pour une fois) était assez prévisible.


p. 291 : pions sur une colonne centrale. L'auteur n'examine que deux cas sur trois. Le lecteur ignorera que R+T+Pd2 / Rd4+Ce4+Pd3 est gagnant grâce au supplément d'espace accordé à la Tour. Bah ! Il le lira ailleurs...


p. 293 : sursaut inespéré. "La méthode de gain a déjà été démontrée par Bronstein et Averbach en 1946". Typique commentaire d'erony, direz-vous. Mais non, c'est dans le livre. Remettez-vous, cela ne durera pas. D'ailleurs, il n'a pas fait de recherche spécifique, c'est simplement précisé par Minev dans son commentaire de l'Informateur 16. Sait-il seulement que cela provient de l'analyse d'une partie Taimanov-Bronstein, où le joueur des Blancs avait réalisé une mauvaise transposition en T/C ?


Cette finale est très pauvrement couverte. Je vois au moins trois choses à dire (à redire...). La forteresse Ch3+Pg3 face à TN et PNf5 suppose que le Roi blanc ait accès à f3, c'est pourquoi le CB serait beaucoup moins bien en f3 qu'en h3. Cela va sans dire ? Mais tellement mieux si on le précise. Ensuite, il est prudent de jouer g3 après Ch3, sinon, voyez ce qui risque d'arriver. Dans Rf3, Cf4, Pg3 / Rf6, Ta3, Pf5 les Blancs sont perdus, d'une façon amusante (enfin, pas pour eux...) : sur Rg2, le RN passe à gauche (...Re5!), tandis que sur Rf2 il passe à droite (...Rg5!).

Enfin, une lacune inadmissible du commentaire est par ailleurs sur FE l'objet d'une nouvelle illustration de l'un de nos thèmes favoris : "le plus loin possible ?". Car toute personne normalement constituée, ayant un minimum de curiosité intellectuelle à défaut de sens esthétique, qui voit sur son ordinateur que ...Tb6 (c6, d6) gagne alors que ...Ta6 annule, n'aura de cesse qu'elle n'ait compris pour quelle raison. Tout auteur qui ne prend pas ses lecteurs pour quantité négligeable, se fera un devoir, non seulement de le comprendre, mais de l'expliquer. Dans le livre que nous finissons (ouf !) d'examiner, le coup ...Tb6 figure sans le moindre commentaire, même sans le moindre point d'exclamation.


p. 295 : Jovan Petronić a oublié certaines choses, dont le joli avant-plan du 13e coup, ce pour quoi il sera dûment critiqué. Mais le reste de son analyse est correct. On la copiera sans mot dire. Et j'aime bien dans Re3, Tf5 / Rg1, Ce6, Pa6 le commentaire "8 Ta5 Rg2 9 Txa6 est le plus simple". A part que sur 8...Rh2, on ne peut plus prendre le pion à cause de 9...Cg5 car il n'y a plus le clouage Tg6.


p. 296 : J. Roycroft a remarqué une erreur. Le diagramme nous est présenté comme étant un T+3P/C+2P alors qu'il s'agit d'un T+2P/C+3P. Ai-je besoin de dire : "Cher John [on aura deviné que je m'adresse à Mister Roycroft], s'il n'y avait que cela..."


p. 297 : le coup "hard to spot" 10 Td5! est anticipé par une étude d'Averbach 1981. Dans la manoeuvre "hard to spot" (il aime cette expression, qu'il répète 15 lignes plus loin) constituée de 3 coups, c'est le seul qui puisse être considéré comme surprenant.


p. 299 : dans Rh3, Ta1, Pg2 & h4 / Rh5, Cg3, Pf4 & g5, la suite 3 hxg5 Ce4! 4 g6 Cg5+! aurait pu (et dû) être précisée.


p. 302 : "as usual", le commentateur est critiqué, mais il s'agit de l'Informateur 37 (et non 47).


p. 304-5 : T+Ph/F+Ph, "notoirement compliqué" (en effet) ne sera pas traité. Nous ne verrons pas la brillante finale Timman-Velimirović 1979, dont l'analyse de la partie ajournée permit au champion batave de découvrir Chéron, ce que notre auteur n'a pas encore daigné faire. Ce n'est pourtant pas une raison pour tirer un trait sur le travail de Timman, devenu ipso facto un des meilleurs connaisseurs de ce type de finale. C'est ainsi que dans Stoliar-Bobotsov 1973, on sait depuis 1986, grâce à ses analyses, que dans Rc4, Te2, Pf3 / Re6, Fg3, Pf5 le coup 2...Rd6! ne perd pas (voyez l'Encyclopédie des finales, tome 3, diagramme 761). Il joue 6...Fh4! au lieu du 6...Fg3! de Minev. La réfutation de 5...Fc7? (dans 2...Rf6!) provient également de lui. Bien sûr, quelques erreurs subsistent chez l'un et l'autre : ils n'avaient pas la "nouvelle technologie", n'est-ce pas ?

"Followed". Dans Re6, Tf5, Pf3 / Re3, Fc7 le dernier coup (...Rf4-e3) n'est pas "suivi de ...Ff4 avec regain du pion", puisque 9 Tc5! Ff4? est perdant : 10 Tc3+! suivi de 11 Rf5 (même sur 10...Rd4). Il faut garder la case f4 disponible pour le Roi noir et jouer 9...Fg3! (Fh2!) 10 Tc3+ Rf4! suivi de ...Ff2-e3. Hum ! C'était dans l'analyse de Timman 1986. Encore bravo.

"Followed" bis. On retrouve la même ânerie dans la variante 5...Fh2!, où symétriquement ...Ff4? est réfuté par Th5-h3.


p. 306-7 : les analyses d'Evgeny Gleizerov dans l'Informateur 60 (non cité) sont copieusement utilisées mais seuls ses défauts sont notés. En outre, tout cela fut analysé sur un site médiatique, à propos d'une partie Wahls-Braun, en 2005 (donc avant les tablebases 6-unités) par un auteur allemand. Une importante erreur y figurait : cette position





était donnée comme nulle. On analysait 1...Rf1? alors que 1...Rf2! gagne. Une rectification fut envoyée au site en question par un analyste français. On n'en fit jamais état. Heureusement, le compositeur d'études Jürgen Fleck avait eu la même idée. La rectification fut apportée et son nom cité. Après cela (et trois ou quatre tentatives du même genre), on entend des francéchéquistes demander, le bec enfariné : "pourquoi ne leur envoyez-vous pas vos analyses ?"
On trouve aussi cela dans un livre de V. Eingorn. Mais rien ne compte qui n'émane point de notre jupitérien auteur.

L'idée-clef est que, dans Rf4, F sur b8-e5 / Rf2, Tg2, Pg4 le fort coup ...Tg2-g3! (menaçant ...Rg2-h3) ne gagne que si le Fou est en b8 ou e5, car en d6 ou c7, il peut se reconvertir en h4 ou en e1. Il ne le peut évidemment pas depuis b8, et d'autre part depuis e5, Ff6 se heurte à ...Tf3+ et Fc3 est impossible.


p. 308-9 : dans F de cases blanches + Ph2 / T + Pg4, la venue du Roi noir en f4, puis en h4 est un morceau d'une géniale analyse de N. Elkies datant de 1993. On la trouve en entier dans un livre français (édition 1998). Exposé particulièrement confus. Sidonie et Corinne, qui ont eu le mérite de jouer cette difficile finale, auraient mérité mieux.


p. 309-310 : dans T+Pf2/F+Pg, il nous dit qu'"avec un pion en g6 ou g7 et un Fou de cases noires, les Noirs annulent". Il a consulté les tablebases et tiré une (fausse) conclusion qu'il serait bien en peine de démontrer. C'est le genre de phrase qu'un esprit rigoureux devrait tout simplement s'interdire. Un exemple : dans Rf3, Tb1, Pf2 / Rf5, Fe7, Pg7, le monstre nous dit que les Noirs, au trait, annulent en effet par 1...g6 (ou par 1...Ff6 ou ...Fh4). Mais aussi qu'ils perdent (en 57 coups) si le trait est aux Blancs après 1 Tb5+ Re6 2 Re4. Nos grands-parents nous enseignaient un éternel principe de sagesse élémentaire : "quand on ne sait pas, on se tait". Il n'a pas dû avoir les mêmes. Il se rangerait plutôt du côté des politiciens : "si les événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs", comme disait Cocteau. Plus tard, il tente de se rattraper en parlant du "Roi actif" mais sans précision. L'affirmation que les Noirs "perdent avec un Fou de cases blanches" est également dangereuse, et d'ailleurs démentie par quelques variantes données par la suite, d'autant qu'il conclut trois pages plus loin "en majorité les positions [avec ce matériel] sont nulles".

Et bien sûr, ayant ainsi légiféré, quoique de façon vasouillarde, il se gausse de Petar Genov qui, en 1992 (quel australopithèque !), ne dispose pas des tablebases 6-unités et donc, honteusement, "ne donne aucune idée de ces fluctuations et affirme que les Blancs étaient toujours gagnants et ont joué correctement tout au long".


Cela continue : il n'existe pas de "règles simples" mais il y a des "principes généraux" (ah bon ?). Le "monstre" dans Rg3, Tc6, Pf2 / Rf5, Fd1, Pg5 dit "gain en 36 coups", ce doit donc être de "difficulté moyenne" (sic !). C'est sans doute pourquoi personne n'y a rien compris avant 2006 (témoin le livre de deux auteurs allemands qui passe complètement à côté) et je crois que peu comprennent encore maintenant. Ajoutons que si les Rois sont respectivement déplacés en h2 et g4, le compteur augmente... de 40 unités ! Il ferait mieux d'avouer que, selon son expression favorite, c'est "too much for [him]".


p. 311 : notre homme s'extasie devant un pseudo-ZZ (Re4, Tc5, Pf2 / Rf6, Fd7, Pg5) où la différence de trait se traduit "plutôt que par un demi-point, par 28 coups" de supplément dans le processus de gain. La belle affaire ! Chaque Roi est en position optimale, chaque coup de pion est affaiblissant, et la Tour est à un pas de Cavalier du Fou. Eh bien ? Notre expert ne savait pas cela ? C'est la situation la plus inconfortable pour ledit Fou, comme le savent ceux qui ont étudié Guretzky-Cornitz. En l'occurrence, le Fou est en position focale, interdisant les échecs de la Tour en c6 et f5. Mais à l'inverse, la Tour est dominée par le Fou car si elle joue, non seulement elle perdra une menace, mais le Fou fera à son tour échec au Roi blanc !


p. 312-3 : anticipé par un commentaire ici, voyez p. 279.


p. 314 : l'amélioration de l'analyse de Hecht (1 Fc6) se trouve déjà intégralement en 1984 (!) dans un livre français. Vive la nouvelle technologie !


p. 315 : pédagogie. L'auteur, à propos de T + pion-Fou / F, rate une instructive comparaison : s'il est vrai que, par exemple, Rc2, Ff6 / Rc5, Tg3, Pc4 est perdante, la même position, un étage plus bas, est nulle (Ercole del Rio 1750), ce qui est dû à une plus grande liberté d'accès à la diagonale a2-g8 (via précisément la case g8) :


Les Blancs annulent grâce à la case g8 !


Voyez la variante 1...Tg5 2 Fe4! Rd4 3 Fh7! Tg1+ 4 Rc2 Tg2+ 5 Rc1! Tg7 6 Ff5! Tf7 7 Fg6! Tf6 8 Fh7! Rc4. Le jeu blanc était entièrement forcé. A présent les Blancs ont quatre coups annulants, mais tous nécessitent l'accès du Fou à la case g8 : 9 Fg8+! ou 9 Fe4! Te6 10 Fh7! Te1+ 11 Rc2 Te2+ 12 Rc1 Rb3 13 Fg8+!. Les deux autres coups, 9 Rc2! et 9 Rb1! sont aussi suivis de Fg8+! après un jeu analogue. L'erreur du joueur des Noirs et du commentateur venait certainement de la confusion avec ce grand classique du 18e siècle qui, vous le devinez, est puissamment redevable à la nouvelle technologie. Ils se sont trompés de rangée. Jadis, Boris Gulko s'était trompé de colonne, croyant que la nulle d'Ercole del Rio s'appliquait au pion-Cavalier.


p. 318-9 : le difficile gain Tour + pion central en 5e contre Fou (de la couleur de la case précédant le pion) a été étudié par Bernhard von Guretzky-Cornitz en 1860, mais notre auteur s'en moque. Les analyses d'Eduard Arakelian sont pillées mais nous saurons seulement qu'il a jugé perdante une position nulle.


Dans la longue suite recopiée des tablebases sur 8 Fa5?, on passe deux fois par Re3, Fd2, Pc7 / Rc8, Tc2, Pe4 : une fois trait aux Blancs puis, six coups plus tard, trait aux Noirs. L'auteur ne semble pas s'en être avisé, car on peut supposer qu'il aurait pris la peine d'expliquer en quoi les Noirs ont progressé. Parce qu'ils jouent à présent 18...Rd7! et sur 19 Fb4 (non mentionné) peuvent prendre le pion par 19...Txc7. Alors qu'avec le Roi noir en c8, on pouvait répliquer Fd6! (...Tc4 Fe5 puis Fd4) ou Ff8! (...Tc4 Fg7). Il est toujours possible, au moins, de jouer 20 Ff8 mais le RN est maintenant trop près : 20...Tc4 21 Fg7 Re6 22 Fd4 Rd5 ou Rf5.


p. 322 : j'insiste trop, peut-être, sur l'aspect "mépris du lecteur", mais jugez-vous-mêmes : on nous dit que le Fou noir est "pauvrement [ce terme semble un tic de langage] placé sur la diagonale b1-h7" mais, quelques lignes plus loin, on fait jouer le FNa2... en b1 plutôt qu'en b3 ou c4, sans rien dire. Et l'on constate en effet que c'est le plus résistant. On nous dit que la formation souhaitée par les Blancs est "Pg5 & Re5" mais, quelques lignes plus loin, on fait jouer Rf4-e3 en parlant d'aller en d4, sans nous expliquer pourquoi cette reculade, alors que le Roi était à un pas de la case désirée. Les tablebases sont un précieux outil mais, de même que l'homme est certes un animal, mais davantage qu'un animal, on s'attend à ce qu'un écrivain assisté soit aussi davantage qu'une machine.


Une variété du "followed" liée à ce qui précède : 7 Tb8 "et" 8 Tb6+ : l'auteur a vraisemblablement oublié 8...Rd5, après quoi il est faux que "White soon achieves..." car c'est aussi long que sa variante-souche.


p. 324 : récidive. L'auteur oublie encore de remercier Signore Ercole del Rio pour son "analyse" 2 Rf4.


p. 326 : anticipé par notre "Où joueriez-vous votre Roi ?", voyez le 07-03-2010 à 09:59, jusqu'au 08-03-2010 à 23:08. A ceci près que notre auteur complètement cybérisé joue ...Rb3 comme si ce coup allait de soi, et sans lui donner la moindre gratification.

Dans sa variante (2b2), l'auteur ne mentionne pas une importante subtilité. Pourquoi le brillant et "tricky" coup 9 Rh5!, si efficace au §2b1, serait-il ici subitement inopérant (au lieu de son 9 h5) ? Mais parce qu'on aboutirait à cette position :


Les Noirs annulent (variante de Agzamov-Mikhalchishin 1985).

La menace est Rh7 suivi d'un bulldozer de pions, par exemple 1...Fc3? 2 Rh7! Fd2 (ce serait même perdu, trait aux Noirs) 3 g6 + - . Et 1...Re6? 2 h5! (continuant de faire écran) Fc3 3 Rh7! + -. Toutefois, on peut contre-attaquer les lignes arrière : 1...Re5!! avec la pointe 2 h5 Rf4! interdisant juste à temps Rh7. Ou, si on le joue tout de suite : 2 Rh7 Rf5! 3 g6 Rg4! =.


p. 330-1 : pédagogie. Dans son premier diagramme fut joué le meilleur coup 1 Tf3! obtenant très exactement la position fondamentale de Szen. C'était l'occasion rêvée d'en donner les caractéristiques et le moyen de la retenir. Mais non, il ne dit rien. La connaît-il ? Ce n'est pas sûr, puisqu'elle ne figure pas dans son volume introductif. Nous avions noté qu'il est partisan du "tout pour la 2e rangée" ; autrement dit, de mettre tous les oeufs dans le même panier. Si, tout de même, il en a une vague connaissance, puisqu'il qualifie un peu plus loin, sans explicitement la reconnaître, la même position de Szen mais deux étages plus haut, de "one of the standard drawing positions". Pas très sérieux, tout cela. Mais il va faire mieux.


Il faut sincèrement compatir. L'effort demandé pour citer Monsieur Philidor fut certainement immense. Et le courage de l'auteur ne s'arrête pas là. Il ne craint pas de se ridiculiser : il parle du "standard Philidor win". Standard ? Cela signifie modèle de référence. Donc logiquement dans les livres d'initiation. Le lecteur se reportera donc au volume préliminaire. Vous vous souvenez ? Celui qui donnait toutes les bases permettant d'aborder l'ultime chef-d'oeuvre en deux volumes, portant Jupiter soi-même dans le titre. Et quelle sera la surprise, pour ce lecteur bien-intentionné ? Reportez-vous à LSF1 le 14-11-2009 à 23:41, pages 200-1. Vous connaissez la surprise : le "gain standard de Philidor" n'y figure pas. Le lecteur bien-intentionné l'a, comme on dit, "dans le baba". C'est bien fait pour lui. Quand on est "bien-intentionné", on choisit un autre auteur.


J'oubliais de préciser que cette page est anticipée par un livre français ; voyez le peaufinage ici (exercice 661). Mais surtout, par son compatriote Alfred Crosskill, dont les analyses datent de 1864-66. Près d'un siècle et demi. Analyses dont les tablebases n'ont eu à rectifier que quelques détails. Evidemment, les louanges sur la "nouvelle technologie" en prennent un coup.


p. 333-4 : gratitude. Pas un mot des commentaires de Srdjan Cvetković dans l'Informateur 38 (partie 522) que l'on recopie joyeusement. Ils ont un gros défaut : ils sont corrects. Merci pour lui. Hvala !


p. 335 : le RN est en f8 (non f7) selon l'Informateur 39 d'où cette position semble extraite.


p. 338 : gratitude-bis. Pas un mot des commentaires de Vladimir Akopian dans l'Informateur 61, que l'on recopie joyeusement. Ils ont un gros défaut : ils sont corrects. Merci pour lui. Chnorakal !


p. 339 : gratitude-ter. Pas un mot des commentaires d'Ildar Ibragimov dans l'Informateur 51, que l'on recopie joyeusement. Ils ont un gros défaut : ils sont corrects. Merci pour lui. Spasiba !


p. 342-3 : cette fois l'Informateur 73 est cité. Vous avez deviné pourquoi ? C'est cela, exactement. S. Atalik a fait quelques erreurs et oublis. Pour le punir, ses commentaires corrects seront recopiés sans un mot, comme s'il venaient de notre grand humaniste.


p. 347-8 : exemples et commentaires cubains recopiés (sans mention) des Informateurs 29 et 62. Le dernier exemple du livre, très symboliquement, porte le numéro 666 (de l'info 62). Muchas gracias.


Tout cela fera grand plaisir à Aleksandar Matanović, qui a fêté il y a quelques mois son 80e anniversaire. Encore merci. Hvala, do viðenja.


Conclusion 
"Le beau est lié au vrai, dont il n'est autre chose que l'éclat" (H. Charlier).


Modestement placés au service du vrai et par suite, guère moins modestement, au service du beau, nous nous sommes efforcés de dénoncer la multiple imposture de ces ouvrages. Car "un mensonge que l'on ne prend pas la peine de dénoncer acquiert peu à peu l'autorité du vrai". A quoi assistons-nous depuis que nous avons commencé d'examiner cette trilogie (publiée, rappelons-le, en tout juste un an : time is money) ?


-- analyses bâclées, ordinomanie, absence totale de pédagogie.


-- nombreux emprunts sans reconnaissance, recopiages purs et simples, citations des précédentes analyses presque uniquement en cas d'erreurs.



-- infatuation, vanité dégoulinante, ignorance obstinée des maîtres du passé.



-- verbiage, poncifs, bla-bla-bla de remplissage d'une totale banalité.



On ne demande pas à un auteur de simplement faire tourner la machine. Cela, n'importe qui peut le faire. On lui demande de travailler les positions, d'en extraire l'essence, de voir au-delà de ce que lui dicte le calcul brut. Ce que son expérience des finales est censé l'autoriser à faire mieux que le lecteur. Puis, d'en présenter la synthèse de manière compréhensible. Nul ne reproche à cet auteur d'utiliser la machine. Mais il en fait un usage paresseux et improductif. Et dans ce dernier tome, les recopiages de tablebases sont encore plus honteux que dans les précédents volumes.



On ne demande pas à un auteur de faire totalement oeuvre originale. Il peut, et doit, utiliser le travail déjà effectué, l'améliorant au besoin. Mais ne pas se contenter de ricaner des erreurs du passé, quand on ne disposait pas de machines surpuissantes. En citant les analystes seulement quand ils se trompent. Tout cela pour aboutir à un résultat... misérable, souvent inférieur aux anciennes analyses.



On demande à un auteur, même s'il s'agit d'un mégalomane rédhibitoire arborant son patronyme (pour la 3e fois) dans le titre même de l'ouvrage, un minimum de respect de ceux qui ont travaillé, et avec autrement de sérieux, avant lui. Respect de l'histoire du domaine que l'on traite. Au contraire, c'est le propre de tout usurpateur, de faire oublier jusqu'au nom de ses prédécesseurs.



On demande à un auteur un minimum de respect de ses lecteurs, non seulement par des analyses de qualité, mais dans le texte. On lui demande, quand il écrit des phrases, de dire quelque chose, non de faire du bruit avec sa bouche (ou avec sa plume) comme un vulgaire politicard, un histrion ou une dinde passant à la TV. En somme, comme disait Buffon, de ne pas "jeter un déluge de mots sur un désert d'idées".



On pourra nous reprocher de noircir le tableau. Pourtant, nous ne nous sommes pas limités à la critique. Depuis le début de ce travail, nous avons célébré plus qu'abondamment, tant l'aspect artistique des finales, que son utilité fondamentale pour tous ceux qui aspirent à une certaine connaissance des Echecs. En donnant une idée de ce que l'on pourrait faire avec, du reste, le même matériel simplement complété, à condition de travailler avec amour, en jardinier des Echecs.



Mais cela ne doit pas nous faire oublier que, malheureusement (car nous préférerions dire du bien des ouvrages traitant d'un si beau sujet) l'auteur non seulement fait du mauvais travail, mais se rend antipathique par son insupportable prétention et son mépris des travaux antérieurs.



Nous espérons que les francéchéquistes qui, pour la plupart, ont d'autres centres d'intérêt, se moquant comme de leur première chemise des livres sur les finales, et qui n'auraient point acheté ceux-ci, encore eussent-ils été de qualité, auront cependant pris plaisir à ces quelques diagrammes (et positions données en notation), où en effet transparaît la beauté.



Enfin, nous prions ceux qui éventuellement auraient été indisposés par la rudesse de certains propos, guère de mise à notre époque de moutons et de pensée aseptisée, de bien vouloir nous pardonner. Comme disait quelqu'un, nous sommes non seulement en état de guerre, mais en légitime défense.



Un travail "définitif", dit la 1ère de couverture. C'est la seule bonne nouvelle. En avoir définitivement terminé avec cet auteur.



Badisse, le
Je remercie John Nunn pour sa production (littéraire) de bidonnage qui a fait sortir erony de son terrier : je me suis bien bidonné sur ce fil, tout autant que j'ai apprécié les diagrammes.
Merci erony


C'est qui "nous"? A part ça, travail remarquable! Félicitations


ins7879, le
Allons, allons mon cher Lefuneste. Je ne vous ai pas craché dessus, je vous ai mis en perspective par rapport à un type qui a été un des meilleurs joueurs du monde et bénéficie d'une notoriété dont vous (et moi d'ailleurs, ne vous méprenez pas) ne pourrez que rêver jusqu'à la fin de vos jours.
Votre "combat" est sans nul doute noble et je ne doute pas un seul instant que vous ayez raison mais le problème est le suivant :

Primo, tout le monde, à part vos disciples fascinés, s'en fout

Secundo,vous n'agissez que pour satisfaire vos propres vanité et mégalomanie. Parce que franchement, parler de "déréliction" sur un forum de discussion Internet, c'est quand même gratiné ! Il faut avoir un sacré "drive" pour passer des plombes à écrire des analyses et réfutations qui seront lues par trois pelés un tondu et je vous prie de me pardonner si je ne retiens pas la thèse du pro bono publico (damm je suis contaminé)mais plutôt celle de la pathologie.

N'oublions pas bien sûr vos antiennes franchouillardes et votre théorie du complot saxon contre notre beau pays.

Cela étant je vous souhaite une bonne journée.


P.S : N'étant pas Patrick Montel et n'ayant pas l'habitude d'appeler les gens par leur prénom quand je ne les connais pas, je vous annonce d'ores et déjà que, dans le cadre de mes éventuelles interventions sur le fil du Championnat du Monde féminin, je compte appeler la numero un française par son patronyme et non par son prénom ou son ridicule surnom. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.





quand on n'est ni groupie de l'un, ni lécheur de bottes de l'autre, ou l'inverse, en effet, on s'en fout.


Je confirme Cela a l'air intéressant mais il faut être vraiment concerné pour avoir le courage de tout lire.


On peut aussi être simplement impressionné devant la quantité et la qualité du boulot fourni par Erony.
C'est l'expression d'une passion d'autant plus remarquable et admirable qu'elle touche à un sujet que beaucoup (dont je suis) ont peur d'aborder.
C'est donc un travail désintéressé qui nous est offert: soyons au moins reconnaissants à son auteur...


ins7879, le
to supergogol Ah mais je lui tire mon chapeau.
Mais ça ne m'empêche pas de penser qu'il ne le fait que pour la satisfaction de son ego boursouflé. Et accessoirement par jalousie et amertume.


Messieurs, Messieurs! Ne soyez donc pas les Gbagbo des Finales, et laissez l'opposant s'exprimer!

Le travail d'erony est tout à fait considérable, et à ce titre, je suis son abonné (le terme "groupie" me plairait assez, mais il s'applique mal me concernant, pour ceux qui me pratiquent). Même si certains de ses traits de plumes me font plutôt sourire (n'est-ce d'ailleurs pas leur objet?), ils ne méritent sans doute pas de telles invectives.


Je crois que, si cela doit être fait, c'est sur le fond de son analyse qu'il faut contrarier erony. Mais cela demande bien entendu de l'intérêt (et nous en avons tous pour les finales et les études), du temps (ça se trouve quand l'intérêt est là), mais aussi du talent...
et si on en manque, on peut tout de même, sans prétention, contempler le tableau -ce que je fais-, ou même effectivement s'en fiche.




Erony a-t-il déjà écrit un livre sur les finales?


@Silverchess C'est de l'ironie (envers erony) ou de l'ignorance pure et simple ?


Bah, si Nunn a la prétention d'écrire une bible sur les finales, il ne faut pas qu'il s'étonne de subir une exégèse (quoique là ça tourne un peu au Nunn bashing :o))


Reyes, le
Magnifique travail d'Erony qui, si l'auteur en était informé, ne pourrait que l'obliger à un peu plus de sérieux, dans notre intérêt.

Imaginez un instant la même chose sur les dizaines de livres sur les ouvertures qui ornent, inutilement, nos placards. Tous ces bouquins "alimentaires" avec des titres ronflants tels que win..., beat..., kill..., qui reprennent les bases de données, sans pratiquement aucune idée précise et qui ne nous servent finalement à rien.


@nnnnnnnnn De l'ignorance pure et simple.

Bien que cela fasse quelques temps que je lis le forum, je suis nouveau ici.



Peut-on éclairer ma lanterne? :o


@Silverchess Erony est connu du public échiquéen francophone pour avoir publié en 1982 deux tomes (quasi exhaustifs) sur les finales.


Je te remercie pour l'info Je sais que la pratique de l'ironie est courante sur ce forum mais ma question initiale en était dépourvue.



En fait, j'ai lu des fils sur ce forum qui m'ont un peu embrouillé et comme le style d'écriture ressemblait beaucoup à celui d'un article sur mjae, je voulais en être sûr (simple curiosité finalement).




Quelques réponses Silver : d'aucuns prétendent que j'aurais partie liée avec un auteur français nommé AV, mais ce n'est pas prouvé.


Badisse : il y a belle lurette qu'erony est "sorti de son terrier". Depuis décembre 2004 très exactement, où une critique sévère d'un gros livre rouge (ne portant pas précisément sur les finales) avait déchaîné les piaillements de la basse-cour échiquéennement conforme.


Esox : vous avez deviné que "nous" n'est pas uniquement un pluriel de majesté. L'expliciter nous entraînerait loin, plus loin encore que les extra-terrestres de l'article voisin.


Charpentier : la réplique sur le fond, je l'attends depuis le début de cette série des LSF, soit depuis trois ans. Série qui ne fut pas lancée par moi-même, mais que j'ai été heureux de relayer. A vrai dire, elle se faisait déjà attendre en 2004 dans la discussion dont je viens de parler. Serait-ce (je n'ose le croire) qu'il n'y a rien à répliquer devant l'évidence ?


Ygg : le public non averti serait bien autrement "bashed".


Quant au bloc de 8h 09, il constitue un tel condensé de fausseté et de bêtise qu'il nécessiterait un nettoyage séparé. On lui a bien dit que les toilettes, c'était plus loin, mais rien n'y fait. Il est étrange de constater qu'il a réussi à faire un émule, un prétendu spécialiste des études qui "se fout" apparemment de tout ce qui a été présenté d'artistique depuis le début de cette enquête sur les finales.


Merci enfin à supergogol et à Reyes. J'attends en effet qu'un travail analogue soit fait dans les autres compartiments du jeu. Ce forum devrait en être le théâtre, mais...


Badisse, le
Mais tout le monde n'est pas retraité... c'est ça ? :o) 


Erony a la satisfaction du devoir accompli, c'est beau... imparfait du subjonctif, citations, des passages en russe, en latin, en serbo croate etc, ca jette, bravo!

Pour etre parfaitement honnete quand on s'atelle a une telle critique, ou plutot a un tel lynchage, la moindre des choses est de se presenter aupres de ses lecteurs. C'est par modestie que tu n'as pas rempli ton profil?
Quand on sait que tu es Alain Villeneuve (ce dont je suis convaincu, c'est quoi ce secret de Polichinelle a 2 balles), on peut comprendre tes motivations ici. Parce qu'il faut etre franchement etre motive pour se taper 2 tomes de 400 pages quand on n'aime pas un bouquin! Alors il y a l'amour des finales nous dis-tu. Sans aucun doute, tu maitrises incontestablement le sujet. Mais il y a aussi la volonte de regler tes comptes personnels avec l'auteur et l'industrie de l'edition. A tort ou a raison, c'est une autre histoire, mais le nier est malhonnete.

Pour revenir aux bouquins de
Nunn, que je possede, mais que je ne lis pas aussi vite (!), je pourrais emettre mon avis dessus, mais vu qu'Erony critique volontiers mais ne supporte pas la critique, susceptible et autoritaire ;) comme il vient de le redemontrer, je ne m'etendrais pas dessus.
En bref, ca n'est pas la revolution, bien sur. Je prefere aussi les titres sobres, alors evidemment qu'il ne faut pas se fier aux titres ronfleurs de nombres de livres d'echecs (Winning with the London System, alors que tout le monde sait que ca fait nulle au mieux! :)). Qu'il utilise son patronyme, ca ne me derange pas, il est loin d'etre le seul. (Dvoretsky's endgame manual et Dvoretsky's analytical manual par exemple, 1000 pages au total, ca pourrait occuper Erony cet hiver). Pour ce qui est du contenu, il s'agit d'un recueil de finales pratiques, et non theoriques, raison pour laquelle certaines positions theoriques ne sont pas analysees, repertoriees de facon originale.
Nunn n'as nullement l'intention de ridiculiser les erreurs du passe, il reconnait lui meme dans son introduction qu'il est impossible de jouer les finales a la perfection, et que meme avec l'aide de tablebases, les analyses peuvent comporter des erreurs. Il a un style assez direct cependant, faut aimer.
Enfin bref, si d'autres forumeurs,moins fanatiques que notre Ayatollah des finales, veulent en parler, ca pourrait etre interessant.



A titre informatif, voici la critique independante (je connais bien l'auteur, s'il avait voulu descendre le bouquin, il l'aurait fait) de Chessvibes: http://www.chessvibes.com/reviews/review-nunns-chess-endings-1/
Erony pourrait d'ailleurs y continuer son combat, pourquoi se limiter aux frontieres francaises?


Qui c'est Villeneuve? 


et au fait  pourquoi Erony comme pseudo?


Reyes, le
Quoi ? Alain Villeneuve n'est pas sur Wikipedia ?! C'est nul alors Wikipedia !


Côté prétention, en effet, certains en ont à revendre ! Je ne possède aucun livre de Nunn, aucun de Villeneuve. Et je ne lis plus depuis assez longtemps l'abondante prose dont la dernière
partie a été livrée hier, parce que je n'y arrive pas. D'où mon indifférence. Le ton adopté, l'impression d'avoir à faire en permanence à un numéro, entre autres, me déplaisent. Où est le problème ? Sans doute faudrait-il taire cela, puisqu'on préfère toujours qu'il y ait unanimité (alors qu'on pourfend le conformisme quand il est ailleurs) mais pourquoi tout le monde devrait-il applaudir à tout rompre ? J'essaie de ne pas fréquenter certaines personnes, notamment les arbitres des élégances, c'est une question d'incompatibilité d'humeur et c'est tout. Il m'a suffi d'ouvrir le profil une fois pour comprendre : cette avalanche de citations est, pour moi, indigeste, même au 42ème degré. Je ne vois rien d'insultant à cela, c'est juste un constat.


comble d'ironie l'avant-dernière phrase du lien de benvoyons : "it survives even in the light of modern laziness".
C'est là tout le problème : le livre en question survit aux regards superficiels, venant de critiques pressés, paresseux et/ou finalistiquement ignorants.
La différence est qu'erony, lui, sait de quoi il parle ; ainsi il a pu dévoiler l'imposture.
Je suis ébahi par la qualité et la quantité de son travail.

Alors c'est bien, continuez à acheter les productions du Docteur parce que "c'est un homme célèbre avec une grande notoriété".
Un pigeon averti en vaut deux, après tout.

Quant aux couplets freudiens sur les motivations profondes d'erony...
ça pour le coup, nous qui nous intéressons au contenu échiquéen on s'en fout.


J'ai plus appris en trois LSF Qu'avec des dizaines de bouquins boulottés sans grand rendement, à commencer par les Villeneuve. Je ne critique pas les Nunn, puisque je ne les ai pas lus. Mais je ne m'interdis rien.

L'avantage de la critique, c'est qu'elle met à vif les forces et faiblesses d'un travail. Quand elle est gratuite, elle est inutile et vaine, mais ici rien de gratuit, chaque intervention est justifiée par Erony. Et elles m'ont été d'un grand bénéfice. Du coup, j'aime les finales, c'est ce que je préfère en ce moment. On en était loin, il y a deux ou trois ans.


Ses commentaires ? Allons donc, on est dans la tradition de la critique... S'il me critiquait autant, je me dirais que peut-être, au fond, c'est qu'il m'aime bien quand même.


J'ai attendu cependant une once de fairplay quand Nunn a remporté le championnat de solutionnistes de problèmes cette année. Que je n'ai pas vue. Cela m'a étonné et m'étonne encore.


Je m'engage à lire et à étudier les 3 LSF si un tel hommage pour le vainqueur du championnat du monde des solutionnistes de problèmes est rédigé par Erony


En vrac Merci elkine et liam.


Ceux qui sont indisposés par mon "profil", sélection rigoureuse de citations en tous genres accumulées en plusieurs décennies, qu'ils apprécieraient davantage s'ils les trouvaient dans un dictionnaire -- payant -- de citations, ont un bon moyen de recouvrer la santé : ne pas cliquer sur "erony".


Je me permets de conseiller, de même, une promenade à la campagne pour ceux qui ont un problème existentiel ou d'identité. Il y a près de trois ans, j'écrivais : "Je crois que certains, incapables de juger par eux-mêmes de la qualité d'un propos ou d'une analyse, ont besoin de savoir d'où cela vient, pour décider s'ils doivent être d'accord ou pas" (le 06-03-2008 à 14:47). Il m'est malheureusement impossible de vous faire un lien, l'article ayant été jeté aux orties pour non-conformité. A moins que Reyes ait constitué une sorte d' enfer de sa cyberthèque et puisse l'exhumer. J'en ai de toute façon conservé quelques extraits qui valent le détour.


Il est assez malhonnête de prétendre qu'erony "ne supporte pas la critique" ou qu'il "préfère qu'il y ait unanimité" tout en "pourfendant le conformisme" alors que, quelques lignes plus haut (14 centimètres sur mon écran pour la première phrase, 31 cm pour la seconde), ledit erony vient de réclamer une critique sur le fond de sa propre critique.


Il y a une différence entre, avoir des problèmes de digestion, et écrire "on s'en fout" quand on fait profession, paraît-il, de traquer la beauté aux Echecs. Bizarrement, les chasseurs d'"ego boursouflé-sic" demeurent silencieux devant cette confusion entre "je" et "on", c'est-à-dire "les gens".


Quant au championnat du monde de résolution, totalement hors-sujet dans une série consacrée aux finales, j'inciterai les promeneurs de FE à ne pas parler de ce qu'ils ne connaissent pas. On ne peut tout savoir, n'est-ce pas ? Qu'ils gardent donc sur ce sujet, comme je le fais moi-même pour d'autres raisons, un prudent silence.


Ajoutons enfin, pour ceux qui sont férus de fair-play, quoique je le cherche en vain chez l'auteur en discussion, que si malgré tout, il venait à l'idée d'un féiste de perdre son argent dans l'achat de ces ouvrages, la critique page par page qui précède lui serait d'un grand secours. Bonne lecture donc...


mince moi qui cherchait une motivation...

L'Etymologie d'"Erony" est-elle classée défense aussi?


Je suis allé sur "chess vibes" Il y a quelques remarques assez justes, mais n'ayant aucun rapport avec l'ouvrage.


Je ne vois pas le nom de l'auteur de l'article. A l'emplacement de la signature, je lis des conseils relatifs à la sexualité. Mais ma vue doit baisser, car vous auriez décelé ce problème d'identité ("la moindre des choses est de se présenter", disiez-vous).


Mais faites-moi plaisir : voyez son 4e et dernier diagramme, puis reportez-vous à la première phrase de mon ECEC 6. J'y affirme que la faiblesse du pion b6 n'est pas le facteur décisif, c'est l'absence de ...Dc6+ (autrement dit le contrôle de c6 par le pion b5) et, ajouterai-je, l'absence de ...Dc5+ qui comptent. Placez mentalement la Dame noire en e7 et... voyez-vous même. La faiblesse du pion b6 est un facteur secondaire, que l'on pouvait souligner, mais qui n'entre en jeu que lorsque la DN doit se sacrifier contre le Pd7, ce qui normalement ne devrait pas être le cas. Et, comme dit dans ECEC 6, la position de départ avec a7 au lieu de a5 n'aurait aucun sens. On envoie l'étudiant dans une mauvaise direction, on lui brouille l'esprit.


Ou j'ai raison, ou j'ai tort. Ce n'est pas une question de goût, de "lutte contre l'industrie de l'édition" ou autre. Et votre commentateur sélectionne, donc loue, cet extrait. A-t-il les yeux encrassés, ou suis-je fou ? Mais alors, quelle conclusion tirer ?


"Voyez vous-même" est plus correct. Quant à l'étymologie, elle fut dévoilée il y a presque un an à l'"académie". A votre prochain séjour en métropole, devant (tout de même) un verre de rhum.


mince il va falloir attendre longtemps... ECEC c'est quoi?


Simple On devrait apprendre à mesurer la passion abyssale qui anime certain et la laisser en paix

et les passionnés devraient se rendre compte que tout le monde, bien qu'intéressé, n'est pas aussi féru qu'eux de ce qui les attire.


Orouet, le
j'avais proposé "hère honni"... mais cela date un peu (un lustre au moins)
je propose pour changer : "Hey! Ronny!!" en hommage au 40ème président US


ou le paradoxal "Erre au nid !"


"Herr ! Au nid!" Humour d'occupation.


Une autre interprétation  très plausible, avait été donnée le 5-03-2008 à 13:44 par une tierce personne (les propositions d'Orouet et supergogol y étaient soumises le même jour) dans l'article dynamité dont j'ai parlé.


Sans trop contrarier cette intéressante recherche, je ne puis manquer de faire partager ma lecture de ce soir. John Beasley... J'ouvre une parenthèse pour souligner que "John" n'est pas un prénom maudit, ce second exemple le prouve, après celui de John Roycroft mentionné plus haut. John Beasley, donc, un des plus grands connaisseurs mondiaux de l'étude artistique a malheureusement décidé de mettre fin à la parution de son remarquable "British Endgame Study News" dont j'ai entre les mains le dernier numéro. Y figure un texte de David Blundell (Monsieur Ca1!! pour les connaisseurs) qui reflète l'opinion d'un grand nombre de compositeurs, solutionnistes et amateurs de toutes sortes de l'art des Echecs. Dans le même temps, sur un article concurrent de FE, d'aucuns se masturbent (je veux dire, masturbent leur cerveau) pour savoir si les Echecs sont un art. Comme si cela pouvait être mis en doute.


La portée de ce texte, que je pourrais signer, est tout simplement celle-ci : les études artistiques sont-elles appelées à durer, ou sont-elles mortes du fait de l'ordinateur ? Plus exactement, car l'ordinateur n'est qu'un outil, du fait d'une utilisation calamiteuse par des humains incompétents, de l'ordinateur. Vous voyez que nous ne sommes pas très éloignés du sujet principal de cet article. Et le chatouilleux de l'ego (mais tout de même heureux de se voir primé à l'occasion) à l'estomac sensible et qui "s'en fout", trouvera peut-être matière à méditer.


Je me bornerai à l'extrait suivant : " L'usage pour la composition des ordinateurs et des tablebases [...] rend la majorité des études primées introuvables et sans âme [les italiques sont d'erony]. La lecture d'EG [Endgame, revue dédiée] est devenue une expérience frustrante : j'ai passé beaucoup de temps à tenter de résoudre des études, pour seulement m'apercevoir que l'édifice tout entier reposait sur une masse de cyberanalyse inintelligible [idem]. Quel peut être l'intérêt de tenter de résoudre une étude dont la correction nécessite un ordinateur ?" (D. Blundell). Inutile d'ajouter, tous l'ont deviné, "quel peut être l'intérêt d'écrire un livre de finales recopié de l'ordinateur ?"


Je précise, car nous approchons du "couperet des 200", que je n'ai pas l'intention d'ouvrir un "LSF4". Mais si quelqu'un s'en charge, j'y interviendrai à l'occasion. Avec plaisir. Merci à tous de votre patience.


Le mot de la fin?  "...Et maintenant, encore une très répandue, mais à mon vis, mauvaise raison que les gens donnent pour justifier leur réticence à se défaire du travail sur les ouvertures.

'Maintenant que les databases sont la, la quantité d'informations sur les ouvertures disponible pour chaque joueur, et la vitesse de diffusion, ont augmenté de façon remarquable; il est devenu difficile de suivre les développements de la théorie actuelle, et de conserver en mémoire la masse énorme de nouveauté d'ouvertures - c'est pourquoi le rôle de la préparation dans les ouvertures joue un rôle si important aujourd'hui."

Mais en fait, au-delà de ses facteurs qui compliquent notre travail sur les ouvertures, il en existe d'autres, qui tirent dans d'autres directions. Grace aux ordinateurs, cela prend moins de temps qu'avant pour trouver et parcourir les parties nécessaires; il est devenu bien plus simple d'accumuler et d'emmagasiner les analyses. L'augmentation du flot d'information mis en réseau avec les bases informatiques ne signifie pas nécessairement que cette information est devenue plus importante; simplement, cela veut dire que nous devons travailler sur de nouvelles manières, plus efficaces, de les gérer.

Pour dire la vérité, la collection assidue de connaissances sur les ouvertures bénéficie toujours plus ou moins au joueur; et ce processus est sans fin. Mais en milieu de jeu ou en finale, tôt ou tard, nous atteignons toujours un point de carence: la nouvelle connaissance (et là je parle uniquement de la connaisance de concepts concrets) au-delà de ce point n'a quasiment aucun impact sur la force de jeu. Par exemple: si un joueur cherche des exemples de sacrifice de fou en h7, de sorte qu'il comprenne les fondamentaux de cette combinaison, de nouveaux exemples sur ce thème peuvent difficilement enrichir sa connaissance (même si parfois il judicieux de répéter ces exemples, car la répétition aide l'apprentissage).



Dès que vous avez correctement assimilé les bases de la théorie des finales, vous n'avez pas besoin de passer tant de temps à étudier intensément ou à mémoriser de nouvelles positions spécifiques - il est peu probable qu'elle survienne en partie, et cela aura peu d'impact sur la progression de connaissance générale de finales.


Par conséquent, pour les joueurs qui ont déjà atteint un haut niveau de maîtrise en milieu de jeu et en finale, progresser dans ces domaine devient de plus en plus problématique. Et par conséquent, le role des préparations dans les ouvertures prend de plus en plus d'importance - c'est précisément là qu'il pourront surpasser un adversaire très fort, en s'attendant avec raison à ne pas commettre d'erreurs majeures dans les stade suivants de la partie.



Toutefois, je suis convaincu que ce raisonnement ne s'applique avec justesse (et encore avec d'extrêmes réserves) qu'à un très petit cercle de joueurs doués. La pratique a montré que même les grands-maîtres feront des fautes en milieu de jeu et en finale, certaines d'entres elles élémentaires. Et vous n'avez pas besoin de chercher bien loin pour trouver des exemples: lisez le reportage, dans n'importe quel magazine ou sur un site internet, d'un tournoi récent.


[...] S'intéresser aux échecs ne doit jamais se réduire à l'extension de votre magasin de connaissances - qu'il s'agisse de d'ouverture, de milieu de jeu ou de finales, fussent-elles concrètes ou de toute autre nature. Il y a une autre frontière au développement de soi, non moindre (et je suis intimement convaincu, plus essentielle), plus importante que l'absorption d'informations. Je parle de la capacité à se servir de vos connaissances - la capacité à prendre de correctes décisions dans toutes les situations qui peuvent survenir sur un échiquier.

Rowson est arrivé à la même conclusion dans le livre cité (Chess for Zebra): 'Les joueurs ambitieux devraient plus se concentrer sur le développement de leurs aptitudes que de leurs connaissances. Cela signifie que le travail aux echecs devrait tourner autour "d'apprendre" et plus autour "d'entrainer" et de "pratiquer" où l'on vous force à penser par vous-mêmes.'"

Dvoretsky



Voilà pourquoi je trouve que ses deux dernier livres sont formidables, de quoi remplier un vie entière (Endgame Manual et Analytical Manual).



Cet article formidable en totalité

Suite de l'article





erratum '...Cela signifie que le travail aux echecs devrait moins tourner autour "d'apprendre" et plus autour "d'entrainer" et de "pratiquer" où l'on vous force à penser par vous-mêmes.'


Et donc en résumé  "utilisez votre putain de cerveau", si j'ai bien compris le sigle nyaresque.





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