Lundi matin,
je me lève, prends mon petit déjeuner pus j'enfourche mon vélo pour me rendre au travail. Le temps est gris, il pleut, mon patron n'a pas l'air de bonne humeur, les collègues me sont pas encore arrivés.
J'allume mon ordinateur, le temps qu'il charge j'ai le temps d'aller me chercher un café. Je croise le patron, conversation habituelle : "Had a nice week-end?", ma réponse favorite "Yes" (sous entendu : "de toute façon t'en as rien à foutre"). Avant de commencer quoi que ce soit je vais me faire un petit tour des sites échiquéens en dégustant mon café.Les discussions sur France-Echecs, toujours intéressantes...Le site de chessbase, toujours some interesting stuff. Puis arrive ma collègue américaine, Pamela (le nom n'est pas inventé...), qui comme d'habitude va me raconter son week-end, ses sorties formidables dans les discothèques, le dernier épisode de "Sex and the City", une bonne demi heure en perspective, et moi de faire sembland de l'écouter, lançant de temps en temps un : "Oh really?" ou "very nice". Puis elle ne peut s'empêcher de jetter un oeil sur l'ecran de mon ordinateur ou je fais défiler une partie sur un applet Java. La californienne (c'est pas inventé non plus) s'exclame l'air ravie : "Do you play chess?">P>Ai-je bien entendu? Chess ça veut bien dire echecs, je tourne la tête et acquiesse en souriant... Et là elle part sur les interminables parties qu'elle faisait avec son frère quand elle vivait dans sa patrie natale. Je me remets en veille, l'oeil fixé sur mon ecran. Puis après un moment de silence la jeune blonde (c'est pas inventé non plus!!!) me demande : "What do you think is stronger, a knight or a bishop?" (in French : Quel est à ton avis la pièce la plus forte des deux : le cavalier ou le fou?). Et là j'ai du la dévisager pendant de longues secondes devant cette unexpected question, essayant de reconnaitre sur son visage les traits d'une star féminine des échecs, une Judith Polgar déguisée. Mais il n'en fut rien, c'était bien Pamela qui me posait cette question à laquelle je répondis par quelques banalités mais qui me laissa perplexe pour le reste de la journée... Gens una sumus !
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