Il s'agit d'un événement d'une portée considérable mais il est impossible d'en saisir toute l'importance sans une connaissance intime de la réalité géopolitique du département de la Seine-et-Marne, un des plus grands de France, je le rappelle. En l'occurence, il s'agissait d'un affrontement Nord-Sud, toujours chargé d'une tension bien particulière, ce ne sont pas les familiers de cet éternel paradigme de la tension internationale qui me contrediront. Sans aller jusq'à évoquer l'Alliance du Nord, ce qui serait facile en ce moment, on décèle tout de même sans peine une allusion à la Marne(c'est écrit dessus), et si vous aviez bossé à l'école, vous sauriez que la Grande Paroisse se trouve en bord de Seine. C'était le duel fratricide des Marnais et des Séquaniens, qui touche au tréfonds de notre civilisation, nous renvoyant en pleine face Caïn et Abel, en passant par Richard III, voire les O'Timmins et les O'Hara. Victoire notable car peu fréquente, comme en attestent les archives du Comité Seine-et-Marnais du Jeu d'Echecs : la supériorité échiquéenne du Sud-Seine-et-Marne ne fait aucun doute à long terme, c'est un sudiste de longue date qui vous le dit, n'en déplaise à Jeannot V. (je n'en dis pas plus,les vrais connaisseurs apprécieront). Une secousse, certes, mais non pas un séisme. J'ignore quelles équipes sont engagées en Critérium Fou cette saison, mais de Melun à Souppes-sur-Loing, soyez certains que nombreuses sont les mains vengeresses prêtes à s'abattre impitoyablement sur les pauvres pendules pour laver dans le mat l'honneur perdu des Grand-Paroissiens (*). (*)Si tant est qu'on les appelle comme ça...
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