Borissesse Une petite critique à ces métaphores jumelles : elles donnent l'impression que le jeu d'échecs est une activité à un seul joueur, que ses erreurs font immanquablement tomber. Je dirais qu'il faut encore qu'il y ait quelqu'un pour en profiter ! ( le pire des débutants peut se permettre les bourdes les plus esthétiques si un joueur du même calibre lui est opposé ).Dans la série des sports casse-cou, je représenterais bien une partie d'échecs comme une course de patinage sur glace " où tous les coups sont permis " pour arriver avant l'adversaire. Le puriste en quête de beau jeu va travailler sa trajectoire, sa technique de glisse et d'aérodynamisme, alors que le roublard essaiera de s'accrocher aux patins adverses, de pousser, de freiner, de faire dévier ou tomber le conducteur de l'autre couleur, en prenant garde bien sûr de ne pas se déséquilibrer lui-même ( techniques qui ne s'excluent pas les unes les autres... ). Et puis le jour où on tombe sur un grand-maître qui prend un départ-canon et reste ferme sur ses béquilles, eh bien on profite du paysage. Certains courent même contre plusieurs adversaires à la fois et en se bandant les yeux, c'est dire le mépris... ( Je sais que c'est un peu tiré par les cavaliers mais bon... )
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