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Les Echecs et le doute par Ji***Ka****3001 le  [Aller à la fin] | Actualités |
C'est l'étonnement qui est à la base de tout disait ce cher Aristote alors je vais, conscient de mon humble condition , chercher l'essence du jeu d'échecs.

De quoi puis je être sur ?
Considérons le déroulement d'une partie imaginaire, quelles peuvent être mes certitudes en jouant un coup (supposé "normal")?

Commencons par le plus subjectif : Je peux être sur de l'efficience de mon coup. Mais si tant est qu'une telle confiance puisse être atteinte, sur quoi reposerait bien cette efficience ?
1 Elle est le fruit d'une analogie avec une position précédemment étudiée. Vous comprendrez aisément que cet argument ne tient pas puisqu'il ne fait que repousser le problème à l'auteur de la partie susnommée ( si tant est que l'on puisse se fier à sa mémoire ...).
2 Elle est le fruit d'une estimation de la position. Dans ce cas vous vous appuyez ,au mieux, sur des notions que vous considérez comme évidente : Une dame vaut plus qu'un fou par ex. Mais tout joueur sait que ces notions sont relatives. Il convient d'adapter son jugement à la situation, mais cette approche "relativiste" (à chaque position son traitement)est intenable car elle ne m'explique pas les raisons de l'efficience présumé d'un coup. A moins de sombrer dans l'intuitionnisme le plus total et de considérer vulgairement que ce coup est bon parce que je le sens, il parait évident que nous ne pouvons connaitre la valeur d'un coup sans faire appel à des notions pouvant elles-mêmes être mise en doute.

Passons à un autre élément, : Je peux être sur de ma réflexion. Mais sur quoi se fonde cette affirmation?
1 Sur la certitude de mes capacités intellectuelles. Il parait fort improbable qu'un joueur puisse un jour affirmer être imbatable. Quand bien même il le pourrait, il serait soumis à l'érosion du temps et connaitrait le tragique destin de ces étoiles tombé dans l'oubli " ?? rage ?? désespoir,?? vieillesse ennemie, N'ai je donc tant vécu que pour cette infamie ?". Il ne pourrait avoir qu'une certitude éphémère de sa force donc "non indubitable".
2 La démonstration, le raisonnement. Ce point parait le plus incontestable, en s'appuyant sur des modèles précis le joueur semble pouvoir établir un raisonnement linéaire. Même si la position s'y prétait, il serait impossible d'affirmer être sur d'un raisonnement .Ce serait non seulement la perte de la profondeur intrinsèque des échecs mais bien plus on devrait partir du postulat que tout ce qui est démontrable est irréfutable. On sait celà faux depuissquelques siècles déjà (Descartes, Pascal et le paradoxe d'Achille et de la tortue ou celui de la Flèche).
Ce n'est pas plus dans l'intellect qu'il faut chercher la certitude.

Il parait de l'acceptaion commune qu'une vérité absolu est celle des règles du jeu. Mais elles sont soumises à une acceptaion commune et ne sont pas aussi évidente qu'il n'y parait (cf le trés intéressant post sur le paradoxe du pat et du coup illégal).

Alors faut il tomber dans le sceptiscisisme et croire que rien n'est vrai? Je l'affirme aux échecs il existe une certitude lors de l'exécution d'un coup :
JE JOUE DONC JE JOUE.
Ce qui peut paraitre une bonne boutade est en fait plus profond :
J'ai la certitude de mon action et de ma pensée= acte de jouer.
Je suis sur de "jouer à un jeu" (désolé pour la redondance mais c'est pour être didactique autant que faire se peut). Ce jeu aura forcément une fin. De mon point de vue c'est ce qui donne son sens au jeu d'échecs. Pour reprendre une métaphore développé par Arnackor entre la vie et les échecs : Si c'est la mort qui donne un sens à la vie (Malraux ) ou dit autrement "La vie n'est qu'une ivresse, la vérité c'est la Mort" (céline), les échecs prennent leur sens dans le résultat final.
Aussi les compositions entrent danss ce cadre puisqu'elles visent toujours un résultat. Je suis bien conscient de la spécificité et de la permanance de certaines partie ou études transcendante au résultat. C'est pourquoi je considère ce type d'exercice comme la forme artistique des échecs rejoignant ainsi la pensée de Malraux "L'art est un anti-destin". Si les problèmes gardent leur "charme originel", c'est qu'ils sont des oeuvres d'art.

Ainsi cette subsistance du "Je joue donc je joue" est à la fois rassurante et inquiétante! Je suis sur d'agir mais les échecs ne se résument ils qu'à la certitude d'une action/pensée?
J'espère que cette réflexion vous aura intéressé et n'hésitez pas à critiquer !
Jicé amoureux des mots et joueur d'échecs à ses heures perdues


hip... tu t'es relu quand t'as bu? -)


Non, non il était pas bourré, c'est juste que tu comprends pas ;-) enfin, est-ce que je fais mieux moi, pas sûr hein, lol !


Cocovitsch Et si l'âne c'était toi ?
Ce serait beaucoup moins marrant, hein ?
Ho ! Pardon mon chou.
Je risque de t'avoir froissé là.
Tu vas encore menacer de te barrer paski font rien que de t'embêter.
T'inquiète, y'aura plein de trous du cul pour te supplier de rester.
T'es un peu moins idiot qu'eux.


Tiens, y a un post de l'Emile pour toi zz Par contre, je pense que tu es encore trop pour avoir la barbe...


trop jeune, bourre moi aussi 


Toi tu m'as l'air... bien mon zztop...et très anonyme aussi...comme tu as bcp d'humour,je te propose de venir sur mon forum y mettre un peu d'animation...Je t'attends mon lapin...


Ben, en fait, moi je pense que... La pensée échiquéenne dans sa manifestation unie renferme une contradiction endogène. Elle constitue une forme de conscience sociale qui garde son caractère intemporel mais non comme une entité affermie et statique, mais comme la réalisation de son dépassement continuel. Parallèlement elle est déterminée par l'individualité de l'éclairage personnel d'une problématique perpétuelle, souvent loin des interprétations factuelles et parfois du domaine de l'inexprimable.

Sa forme première se fonde sur le principe fondamental selon lequel ce qui est nouveau - au sens échiquéen - ne constitue pas une vision arbitraire par expectoration, mais un procès évolutif qui se caractérise formellement par la dynamique de l'existence. Cette dernière renvoie à l'être et parallèlement pousse vers le devenir. Elle entrelace l'ensemble des paramètres historiques qui incarnent le niveau de l'époque dans son essence. Ses points limites sont indivisibles. Ils déterminent l'espace dans lequel l'esprit échiquéen par nécessité logique peut se mouvoir et faire ses observations particulières. Et quand il semble encore qu'il s'élève et échappe à l'optique courante, qui le régit, au fond il la confirme à partir d'une forme différente, mais toujours déterminée.

Bien sûr la matière sceptique, en tant qu'expérience conquise, est un élément de conformation primitif pour tous. Mais elle donne à chacun ce que chacun peut en tirer. Certains puisent sa substance nucléaire. Ils deviennent ainsi les vecteurs de son inconcevable multiplicité, devant laquelle eux-mêmes restent perplexes. C'est-à-dire qu'au fond ils s'auto-développent en d'inconscients canaux qui transportent dans la pratique échiquéenne l'actualité courante. Ils demeurent ainsi solides et clairement noologiques. C'est à eux que la pensée échiquéenne doit son assimilation ou jusqu'à son identification avec la dynamique spirituelle de son temps. Avec l'expérience conquise ils se vivifient et parallèlement ils obstruent son évolutivité. Ils veulent s'attribuer tout, mais ignorent tout ce qui ne s'y subordonne pas avec l'autorité de la certitude.

Ainsi leur pensée se réduit souvent à un pouvoir qui reproduit et ne projette pas - elle alimente la logique, mais pas l'imagination. Il s'agit donc au fond d'un assujettissement de la pensée, qui possède comme critère de correction le fait, qui a résisté à la dure épreuve de l'expérience. C'est pour cela qu'elle compose cycliquement un tout non aisément sujet à des mutations. Il n'y a naturellement correspondance complète ni même parallélisme géométrique. Car la pensée échiquéenne a comme point de référence son propre départ, mais sa trajectoire est une courbe qui s'auto-métamorphose.

L'autre aspect de la pensée échiquéenne, la vision personnelle, dans la pureté de sa texture reste théorique, non concrète. Son approche varie en manifestations proportionnelles qui tendent vers la spontanéité, mais ne s'identifient pas à elle, car le savoir existant constitue nécessairement un élément subordonnant. Sa marque dominante est toujours la considération individuelle, qui navigue en esprit parmi des possibilités numériquement inconcevables, toujours incertaines et variables.

Beaucoup la considèrent comme une tendance juvénile, qui se trouve en dissension permanente avec l'acquis. Ceci est vrai, si la jeunesse s'entend non comme un vécu biologique mais comme une disposition intérieure. Elle commence par la conviction que le devenir se trouve en transformation continuelle qui dépasse toute assignation. Elle écarte la contingence, les hésitations, les limitations que contient inévitablement en son sein le nouveau et transcendant ce qui n'est plus, elle tente de donner forme à ce qui n'est pas encore. Elle pense que l'expérience acquise aussi complète qu'elle apparaisse, renferme intrinsèquement des éléments imparfaits qui nécessitent une révision. Et le nouveau cependant dès lors qu'il trouve son expression est astreint à l'impitoyable processus du vieillissement, qui doit se réactualiser. Ainsi, la marche dialectique se poursuit. Bien sûr la pensée échiquéenne n'atteindra jamais la perfection. Car cette dernière constitue une expérience inconcevable pour l'homme. Mais cette faiblesse ne diminue pas le moins du monde sa valeur. Au contraire c'est en elle que réside sa grandeur. Car à travers elle l'esprit humain esseulé tente de s'identifier à l'absolu.

En conséquence la considération individuelle délivre la réflexion échiquéenne de toute limitation. Grâce à elle l'esprit brise les obstacles qui s'élèvent devant lui et transcende les schèmes statiques de la pratique échiquéenne. Il s'insinue dans les enceintes les plus inaccessibles de la connaissance. Il découvre de nouvelles relations, révise des conceptions séculaires, élargit les limites du monde. C'est pour cela que n'ont pas tort ceux qui soutiennent que la pensée échiquéenne se justifie dans la mesure où elle conquiert sa liberté.

PS : Enfin, Cocovitsch, ce n'est pas parce que tu ne comprends pas un post qu'il ne veut forcément rien dire ! Moi je trouve que Jicé Karpo s'est exprimé en termes simples, clairs et précis. Preuve que, quoi qu'en disent les mauvaises langues, on n'apprend pas que la langue de bois dans les écoles de commerce !


ins677, le
Corriger les erreurs .... "PS : Enfin, Cocovitsch, ce n'est pas parce que tu ne comprends pas un post qu'il ne veut forcément rien dire ! Moi je trouve que Jicé Karpo s'est exprimé en termes simples, clairs et précis. Preuve que, quoi qu'en disent les mauvaises langues, on n'apprend pas que la langue de bois dans les écoles de commerce !"

devient :

"PS : Enfin, Elkine , ce n'est pas parce que tu ne comprends pas un post qu'il ne veut forcément rien dire ! Moi je trouve que Cocovitsch s'est exprimé en termes simples, clairs, précis et rigolos . Preuve que, quoi qu'en disent les mauvaises langues, on n'apprend pas la langue de bois dans les écoles scientifiques !"


Woaoaaa !!! Elkine,tu m'as impressionné grave ! -)Je vais imprimer ton post...afin de le relire durant mes longues nuits sans sommeil...Mais bon,je préfère la prose de Guitov qui a interprété mon post sybillin sur les méfaits de l'alcoolisme comme une petite pique ironique sur une pédanterie post-adolescente délicieusement anachronique que l'on ne retrouve plus guère aujourd'hui que lorsqu'on visionne,sur France 3,un vieux film de Louis Malle...Et j'avoue que son interprétation est tout à fait plausible...Coco, Impressionné par la magie des mots...


Je corrige, il aurait fallu dire "tu m'as impressione ve-gra."
C'est plus jeune, plus humain, plus jeune penseur de demain.

C'est vrai qu'en attendant demain, il y a du boulot pour tous les educateurs francais qui vont avoir affaire a elkine ou karpo.
Mais, mais mais Paris mai, il n'y a pas qu'au printemps que ca bourgeonne.

Et on a tous connu l'ambiance des dortoirs de prepa, ou les seules gonzesses sont les nanas de la promo (demande a guitov tiens...). C'est dur physiologiquement et psychologiquement...
Pour des raisons physiologiques evidentes, il faut bien trouver un autre moyen de passer toutes ces longues nuits a flipper sur les aventures printanieres (concours, gonzesses et.c.). Et donc ca prose dur, tres dur meme... au moins aussi dur qu'autre chose...


ins3755, le
vous n'avez rien compris! j'ai pris le temps de lire le post d'elkine,et je suis d'accord avec lui quant à son interpretation nosologique de la pensée pseudo-realiste du joueur d'echecs en devenir.(c'est drole,y en a qui pensent etre tres malin en repondant au second degre alors qu'il s'agit de troisieme degre...)imbeciles!!


Je sais pas... à quel degré il fallait prendre ça mais encore chapeau à elkine : son post ètair vraiment génial !


N'empeche qu'elkine devrait faire gaffe avec un post comme ca.
Imaginez que la DEA ou l'equivalent francais (police des stups) lise ca, et le gonze est bon pour 5 ans de prison sans parole.

Et ce texte, devant un jury, ca ne pardonnera pas...


M'enfin, aucune culture !... Z'avez rien compris, c'est absolument limpide !
C'est une étude sociobiologique Desprogienne de la faune France-Echequéenne, criante de vérité.

Elkine-Sokal même combat ! Bravo, te laisse pas impressionner par les puritains formatés "base-ball" incapables d'apprécier un "home-run" de la spiritualité.
Enfin un peu d'élévation en ces lieux si sportifs.

Otto des Risions, six-cordien électrisé.

PS: Suis étonné qu'El cave dans son érudition sillonnesque n'ait pas de commentaire pertinent à nous faire déguster.


Joli exercice de style Elkine  Bravo Elkine pour ton post ! Sinon effectivement les éducateurs s'arrachent déjà les cheveux mon cher babaorum je te rassure : Les miracles de la pensée unique sans doute ...
Petite question pour vous tous : Connaissez vous un poème qui traite des échecs ? Je sais que Caroll y fait allusion mais qui d'autres ? Pitié me répondez pas le joueur d'échecs de Zweig ou l'échiquier du mal de Simmon j'anticipe !


Va voir chez Arrabal, et j'ai toujours pense que la pensee unique donnait une pensee aux cons. Ca a donc son charme.
Pas beau la democratie?


On ne sait jamais.. Parodie (n.f.) : Imitation burlesque (d'une


Je conseille... à tous "les délices de la chair"...pièce d'Arrabal...pas grand rapport avec les échecs,ni avec la pensée unique...@ plus!


ins597, le
A l'intention de Jicé Karpo En ce qui concerne les poèmes évoquant les échecs, j'ai sous la main un truc de l'abbé Delille (1738-1813) :

Plus loin, dans ses calculs gravement enfoncé,
Un couple sérieux qu'avec fureur possède
L'amour du jeu rêveur qu'inventa Palamède,
Sur des carreaux égaux, différents de couleur,
Combattant sans danger mais non pas sans chaleur,
Par cent détours savants conduit à la victoire
Ses bataillons d'ébène et ses soldats d'ivoire.
Longtemps des deux rivaux le succès est égal.
Enfin l'heureux vainqueur donne l'échec fatal,
Se lève et du vaincu proclame la défaite.
L'autre reste atterré dans sa douleur muette
Et, du terrible mat à regret convaincu
Regarde encore longtemps le coup qui l'a vaincu.

Pas fameux, mais tellement rare. Je sais qu'il existe aussi des poèmes médiévaux et quelques pièces galantes du 17ème, mais j'ai la flemme de chercher. ;o)
Ah, tiens ! Il y a aussi ce sonnet sympa (et anonyme) sur le blitz :

BLITZ

Les blancs, les noirs sont alignés,
On ajuste bien la pendule,
Chacun développe et spécule...
Les héros se sont empoignés.

Et sacrifices dédaignés,
Combinaisons que l'on calcule
A vitesse de funambule,
Dame perdue et pions gagnés.

On frappe du poing, de la pièce,
On échange avec allégresse.
-Mon cher, votre roi est défunt...

Prenez mon fou, je prends le vôtre
Et je vous mate en deux ! dit l'un.
-Si vous n'étiez tombé, dit l'autre.




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