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Apprendre les ouvertures par coeur... et plus encore par Mo***hi***3016 le  [Aller à la fin] | Ouvertures |
Je viens de lire le thread intitulé "attirance" qui parle de ceux qui passent beaucoup de temps à apprendre des ouvertures par coeur. Pour ma part j'ai appris un bon petit répertoire d'ouverture qui me porte parfois jusqu'au 10-12ème coup.

Mais je pousse le vice beaucoup plus loin : j'apprends des parties de grands maîtres par coeur. Pure folie dirons certains ! Pas si sur. En fait j'ai remarqué que retenir par coeur une partie (ou une ouverture) est vraiment très très facile quand on en a compris toutes les subtilités, et que chaque coup vous a été expliqué complètement par un professionnel. C'est ainsi que je connais actuellement une 20ène de parties par coeur, de 30-40 coups chacunes.
Par exemple pour ceux qui ont eu l'occasion de voir les émissions "Diagonale la leçon", après avoir vu 3-4 fois une émission de 30 minutes consacrée à l'analyse complète d'une partie illustrant un thème donné (attaque sur le roi avec roque de même côté ou pas, et selon l'état du centre bloqué ou pas par exemple), je la connais par coeur, tout simplement parceque Eloi Relange et ses invités expliquent vraiment le pourquoi de chacun des coups. Il ne s'agit donc pas de réciter au sens premier du terme : la mémoire humaine n'est pas conçue pour, mais bien de comprendre la partie.
Et dans ces conditions, je pense que ça permet de s'améliorer en partie puisqu'on connait alors des thèmes tactiques ou stratégiques qui se retrouvent partout (did you say chunk ?)


Il y a mieux à faire... que d'apprendre par coeur comme tu dis. Personnellement, je n'en vois pas l'intérêt. Tu peux aussi apprendre par coeur l'annuaire téléphonique, ainsi tu connaitra tout ton quartier, leur adresse et leur tél comme ça d'un coup ; mais au Echecs, ça ne présente pas d'intérêt. C'est même peut-être la dernière chose à faire. Imagine que tu connaisse par coeur la Najdorf, parfait tu connais les 15 premiers coups, ton adversaire du jour te plante une superbe Nouveauté au 9ème coup, un excellent coup, que fais-tu ? Tu sera complètement étonné et tu passera un temps fou à chercher la réfutation, et tu comprendras très vite qu'au lieu d'avoir appris par coeur tes variantes, tu aurais mieux fais de prévoir cette Nouveauté pour pouvoir y répondre correctement. Les GMI n'apprennent pas par coeur. Si il suufisait de cela, on serait tous 2600 !


ins2929, le
Faire uun effort rien que pour retenir la partie... N'est pas vraiment utile, mais c'est vrai qu'une partie bien etudiee, analysee, et comprise, reste un certain temps en memoire. Ce qui est vraiment utile bien sur, ce n'est pas de pouvoir reciter, mais la comprehension et le travail sur la partie elle-meme.


Alors là je vois vraiment pas ce que je pourrais rajouter à ces commentaires très éclairés.


ins3753, le
Je pourrais rajouter que tu n'es pas seul, Moi aussi je connais quelque parties par coeur que j'ai apprise "involontairement". Elles se retiennent toutes seules lorsque on les étudie de fond en comble.


J'ai aussi quelques parties dans le grenier... ... et parfois elle m'inspirent sur l'échiquier (par de bons... ou de mauvais souvenirs...)


ins858, le
Sauf que... ... on peut aussi vouloir apprendre par coeur une partie comme on apprend un poème, simplement pour éprouver du plaisir en se la rappelant et en ressassant sa beauté.


Exercice: pour les intellos Combien de variantes pourrait on obtenir après vingt coups. On suppose que les coups jouables suivent une loi uniforme. Ce qui signifie qu'aucun des rois n'a été mis en echec (pas d déterminisme) et qu'aucune combinaison n'est favorisé par rapport à l'autre. Calculer ce nombre et vous verrez à quel point notre amis est surdoué. Il faut saluer la mémoire phénoménale de certaines personnes de temps en temps. je ne parle pas de moi même car j'ai déjà oublié ce que je viens d'écrire.


Je me souviens... ....Que Kasparov,aprés avoir perdu contre Lautier en ayant interverti deux coups dans l'ouverture,avait déclaré que son cerveau avait emmagaziné trop de variantes et que sa mémoire l' avait laché(c'était une sicilienne Paulsen mais je n'ai plus les references sous la main).Toutes proportions gardées,cela démontre peut-être qu'il ne faut pas abuser des variantes apprises par coeur.


Ref Toura8.... L'aspect mathématique du nombre de variantes possibles n'est pas le nombre de variantes possibles...ou envisagées. On se souvient d'un coup en fonction de son contexte... il le dit bien, il y a le "pourquoi" du coup qui joue un rôle. C'est pour ca que la performance de citer le quatrième mot, du 5eme paragraphe de la page 2 est plus dure que de citer le poème en entier.


Faut voir: Certaine partie son si jolie que tu les apprends sans même t'en rendre compte!


les parties de Fischer m'ont beaucoup aidé contre les Siciliennes dragon.


Vos arguments en faveur del'étude des finales m'ont assez convaincu, étant donné leur valeur. Je ne fais pas qu'étudier les ouvertures. Toutesles phases du jeu sont importantes et interreliées et leur étude permet une compréhension globale du jeu,les finales particulièrement.Mais je demeures un spécialistedes ouvertures, même si pas tropexclusif.


Reyes, le
Allez, je répète encore une fois ? Bon ok, c'est parti, la bonne méthode est :

Il est conseillé de diviser son temps disponible en 3 parties

1. Ouvertures
2. Milieu de jeu
3. Finales

C'est facile pourtant, et tellement logique.


Merci Ma^tre Reyes ! : - ) 




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