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Duals, lignes principales, thématiques, secondaires.. par sigloxx le
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| Etudes | |
Quelques définitions et explications sur les duals et leur importance dans les études (rien d'exhaustif, le sujet est vaste).
Un dual signifie la présence à un point donné d'au moins deux coups permettant à un camp d'accomplir son but. Un dual peut être plus ou moins grave : parfois cela a une incidence nulle ou bénine sur la qualité de l'étude, parfois ça la démolit complètement.
Je vais commencer tout de suite avec un joli premier exemple, et évidemment avec mon talent pédagogique, pour expliquer les duals je comence par une étude n'en comportant pas :P
E.Pogosiants 1978, les blancs jouent et font nulle.
Le but des blancs, pour s'en sortir, et de gagner au moins une pièce noire en échange de leur pion.
La ligne principale de l'étude est (je me suis permis de remanier un peu..):
1.a7 Fc6 2.Th6 Fd5!? 3.Ta6! Fa8 4.Tb6 Fb7 5.Ta6 Fa8
La base de données d'études rassemblées par Harold van der Heijden signale ici l'existence d'un dual au premier coup, en donnant la ligne 1.Th8+! Fd8 2.Th6 =.
Si cette ligne était correcte, cela constituerait un dual majeur (une solution complètement différente et dès le premier coup qui plus est) et rendrait l'étude caduque. Heureusement, les noirs ont une suite unique qui leur permet de conserver le gain. L'idée des blancs en jouant 1.Th8+ Fd8 2.Th6 repose sur le fait que les bancs menacent 3.a7 Rb7 4.a8D+ Rxa8 5.Th8 récupèrant une pièce. 2...Rb8 3.Th8! Rc7 4.Th7+ Rb6 5.a7 Fc6 6.Th6 récupère aussi une pièce, tandis que 2...Fd3 (avec l'idée de venir en d5) 3.Td6! rend la menace a7 imparable. Mais la personne qui a signalé ce dual n'a pas vu la ressource 2...Fe8!. 3.Th8 n'est plus jouable à cause de 3...Ff6+, et de même 3.a7 Rb7 4.Th8 Ff6+ ou 4.Ta6 Ra8 perdent.
1.Th8+? devient donc non plus un dual, mais un essai : un coup blanc qui est réfuté par une ligne noire unique, sans dual noir : 1.Th8+? Fd8 2.Th6 Fe8! 3.a7 Rb7 4.Ta6 Ra8 -+.
Lorsqu'une ligne secondaire pour les blancs représente un essai intéressant, comme c'est le cas ici, cela confère de la valeur à l'étude. Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas mentionner cette ligne même si les noirs y avaient plusieurs défenses possibles. Ce serait de toute façon une variante secondaire qu'il faut donner pour justifier qu'elle ne marche pas pour les blancs. Les duals dans des variantes secondaires justificatives ne nuisent pas à l'étude (même si leur absence est un plus).
Pour en finir avec ce premier exemple, il y a ici une autre variante secondaire à mentionner :
Après 1.a7 Fc6 2.Th6 Fd5, la solution telle que je l'ai donnée indique 3.Ta6 comme seul coup. Mais pourquoi 3.Tb6? ne marcherait-il pas? Cela semble forcer 3...Tb7. S'il s'agissait d'un dual, la solution de l'étude devrait être présentée par 1.a7 Fc6 2.Th6 Fb7 qui force 3.Ta6 Fa8 4.Tb6 Fb7= (c'est apparement ainsi que le compositeur l'a présentée, d'ailleurs).
Mais 1.a7 Fa6 2.Th6 Fd5!? 3.Tb6? échoue en fait sur deux coups noirs : soit 3...Rc7! 4.Tb8 Cd2! et si 5.a8=D Ff6+ 6.Tb2 Fxa8 gagne, ou bien 5.Rb2 Cc4+ 6.R~ Cb6 stoppant le pion et gagnant; soit 3...Cb2 4.Tb8+ Rc7 avec la même suite. Peut-on parler d'essai ici? Il y a un dual noir, mais les deux possiblités noires transposent immédiatement dans la même suite. C'est ce qu'on appelle (ou en tout cas ce que j'appelle) un dual de transposition. Ce genre de dual est en général relativement mineur (mais leur importance dépend de beaucoup de paramètres et je serais bien incapable de développer..). En tout cas on peut indéniablement considèrer 3.Tb6? comme un essai.
Plus bénin encore que le dual de transposition, il y a les duals "perte de temps". Pour illustrer, je mets cette fois une étude pleine de petits duals :).
Horwitz, 1872, Les blancs jouent et gagnent
Ici le seul moyen de gagner est d'amener le cavalier blanc en f5 avec le roi blanc en e8, le roi noir en c8 et la tour noire en h8. On voit tout de suite qu'ily a un problème de tempo : il faut deux coups pour amener le cavalier en f5, et alors la tour noire et le roi noir ne seront pas placés comme il faut.
Il faut donc dans une première phase effctuer une triangulation avec le roi blanc, et dans ce but il faut contrôler la case d8 avec le cavalier.
A partir de là quantités de chemins sont possibles pour réaliser ces deux idées. Par exemple la solution donnée par le compositeur :
1.Re7 Tb8 2.Cg5 Ta8 3.Cf7 Tb8 4.Rf8 Ta8 5.Re8 (fin de la première étape) Tb8 6.Ch6 Ta8 7.Cf5 Rb8 (7...Tb8 8.Ce7 mat) et le gain unique survient : 8.Cd6 cxd6 9.Rd7 (ou 9.Rd8, encore un dual mais relativement mineur, même s'il ne s'agit ni d'une transposition ni d'une perte de temps) 9...d5 10.c7 mat.
Ici de nombreuses transpositions longues sont possibles, avec en plus deux cases pour le cavalier blanc pour contrôler d8 dans la première étape. Par exemple : 1.Cg5 Tb8 2.Ce6 Ta8 3.Rf7 Tb8 4.Re7 Ta8 5.Re8 Tb8 6.Cd4 Ta8 7.Cf5 et on retrouve la position de gain unique.
Dans ces deux suites, on voit que pour les 7 premiers coups les blancs ont de nombreuses possiblités, et il y a donc de nombreux duals. Par rapport aux exigences de qualité des études modernes dans les tournois d'aujourd'hui, ce serait à mon avis complètement rédhibitoire. Mais, malgré tout, tous ces duals sont relativement mineurs : ils transposent tous dans une suite unique, et reviennent tous à appliquer la même idée, quasiment de la même façon. En étude c'est avant tout l'idée (ou les idées) qui priment.
Enfin j'en viens à ce que je voulais illustrer ici : les blancs peuvent très bien gagner en commençant par 1.Cf6 ou 1.Cd2. Mais ces deux coups ne conduisent pas vers le nécessaire contrôle de d8, et donc s'il s'agit bien de dual, ce sont de pures pertes de temps. Ce genre de dual perte de temps, où vraiment les blancs tournent en rond pour rien, est absolument sans importance.
Néanmoins il faut se méfier, certaines pertes de temps sont seulement mineures et non complètement bénines :
Blancs jouent et font nulle.
Ici, sans trop rentrer dans les détails, la solution de l'étude est :
1.Ce6! dxe6 2.Cd7! (je vous laisse chercher pourquoi 2.Ca6 ne marche pas) d3 3.exd3 e5 4.d4 e4 5.Ce5 e3 6.Cf3 e2+ 7.Rxe2 Rg2 8.Cxh2 Rxh2 9.Rf2 et on retombe sur une fin déjà utilisée dans d'autres études : 9...Rh1 10.d5 h3 11.d6 h4 12.d7 h5 13.Re2! Rg1 14.d8D h1D 15.Dd4+ (15.Db6+ ou 15.Dd1+ gagnent aussi mais sont de véritables pertes de temps) 15...Rh2 16.Df4+ Rg2 17.Df2#
Ici, il y a un dual "perte de temps" un peu atypique au 7ème coup. Au lieu de 7.Rxe2, les blancs peuvent jouer 7.Rf2 e1D+ 8.Rxe1 Rg2 9.Cxh2 Rxh2 10.Rf2. Les blancs ont perdu un temps par rapport à la ligne principale, mais ils la rejoignent par un nouveau trajet. On a donc un mélange de dual perte de temps et de dual transposition (ce qui m'a d'ailleurs valu son refus pour une publication, ce dual mineur s'ajoutant au fait que le thème final de l'étude est connu).
Voilà, en espèrant que ce n'est pas trop barbant à lire, suffisament clair et un peu instructif tout de même :).
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un cours dont je saurai profiter. Merci sigloxx!
nous sommes bien une grande famille!
je vais me servir des tes conseils pour affiner ma composition et essayer la rendre jouable
très amicalement.
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Un exemple de démolition : Dans la dernière étude : 1.Cxd7 d3 2.exd3 donne très facilement la nulle :-))
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A mon avis Dans la dernière étude, les blancs jouent et gagnent, et non font nulle...
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bo travail sigloxx
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Excellent
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un post de plus dans les favoris merci bien David!
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oui pardon c'est les blancs jouent et gagnent la dernière bien sûr :).
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dual perte de temps En parlant de dual perte de temps, on risque quand même d'accréditer l'idée qu'une perte de temps est un dual. Roycroft a écrit un article sur la typologe des duals (il en dénombre 21 !) dans lequel il propose que les pertes de temps simples ("simple waste of time alternatives") soient nommées 'pseudo-dual' avec la convention de mettre un (?) après le coup incriminé.
Exemple : (fin d'une étude de Weenink, Tijdschrift 1917)
1.Ra3(?) Te1 2.Ra(b)2 Te2+ 3.Rb3! Te3+ 4.Rb4 Te4+ 5.Rb5
et les Blancs gagnent.
1.Rb3 directement évite cette perte de temps mais en jouant 1.Ra3(?) les Blancs n'ont pas découvert un chemin alternatif vers le gain puisqu'ils ont été obligés de revenir à la position donnée et à la suite de coups unique pour le gain. Si l'on ne peut revenir en arrière, il n'y a pas perte de temps et alors on est face à un dual dommageable (ce qui est le cas dans l'étude f1/h1 du post de David où il n'y a pas de perte de temps).
Selon la terminologie de Roycroft toujours, "dual transposition" n'existe pas (il réserve le terme de transposition, en anglais du moins, à autre chose en précisant : "Caution, ! Transposition arises from a move by Black and is not a dual"). Pour une ordre de coups alternatif, il propose "inversion dual".
Enfin, tout cela est assez compliqué et je ne suis même pas sûr que l'article de Roycroft,sur 3 pages, fasse totalement le tour de la question...
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Extrait de l'ouvrage de J. Bertain Jean Bertain, Initiation au problème d’échecs (extrait)
Principes généraux, difficulté, essais:
Le principe le plus général de la construction d’un problème d’échecs est l’économie. Le compositeur pour réaliser son idée, doit réduire au minimum le nombre de pièces et leur force; chaque pièce doit avoir sa raison d’être et être employée au maximum de sa puissance.
Dans un problème, certaines pièces concourent au mat ou à la présentation de l’idée; ce sont des pièces utiles; d’autres ne servent quà prévenir une incorrection (démolition, dual, etc.); ce sont des pièces parasites. Plus petit est le rapport du nombres de pièces parasites au nombre de pièces utiles, et plus la position gagne en légèreté et en élégance.
Le problémiste de talent cherchera à disposer ses pièces pour qu’elles jouent à la fois leur rôle et celui des pièces parasites dont il débarassera le plus possible son problème.
On appelle “miniature”, un problème comportant au maximum 7 pièces. On appelle “Meredith” (du nom du compositeur américain) un problème comportant de 8 à 12 pièces maximum.
Un autre élément de la beauté d’un problème réside dans sa difficulté. Un problème dont la solution est trop évidente ne plaît pas, en général, à celui qui l’examine. Le chercheur aime rencontrer de la résistance et la vaincre. Mais la difficulté ne doit pas provenir du nombre élevé des pièces ou du nombre élevé de coups de la solution; elle doit découler de l’inattendu de la clé, de la subtilité d’une manoeuvre, des essais(fausses clés), dont la réfutation doit être unique, et constituer un problème dans le problème, et de la profondeur de l’idée.
Le contenu spirituel, c’est-à-dire l’idée développée, ce qu'a voulu exprimer l’auteur, est ce qu’il y a de meilleur dans le problème d’échecs et ce qui charme le plus un chercheur expérimenté.
Découvrir l’idée, c’est en quelque sorte “communier” avec l’auteur.
L’auteur peut avoir voulu réaliser de belles positions de mat; il peut avoir voulu forcer l’admiration du chercheur par une jolie clé; il peut avoir voulu que la solution comportât une manoeuvre singulière exécutée soit par les Blancs(combinaison directe), soit par les Noirs(combinaison indirecte), soit par les deux; il peut avoir voulu réaliser un “task”, sorte de tour de force de l’échiquier; il peut enfin avoir voulu qu’il y ait un certain rapport entre le jeu réel(la solution) et le jeu apparent ou virtuel(en supposant que les Noirs aient le trait et jouent les coups qu’ils jouent dans la solution) et les essais, etc. Dans le domaine échiquéen, le champ des idées est absolument illimité.
On appelle “variantes” l’ensemble des défenses noires et le jeu qui suit.
La qualité, la diversité et le nombre des variantes concourent à la valeur d’un problème; mais celles-ci doivent correspondre à l’idée générale de l’auteur et ne pas avoir été ajoutées pour corser le problème.
Un problème vraiment artistique est celui qui réunit une position élégante, une jolie clé cachée, avec de nombreux essais, des variantes intéressantes et de jolis mats. C’est là un idéal rarement atteint.
Chaque compositeur, avec son tempérament, tend à négliger quelques-uns de ces éléments pour ne soigner et développer que les autres; le propre du talent est de les réunir d’heureuse façon.
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oui, et alors... ?
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alors rien... mais ça servira sûrement à tous les débutants en composition qui n'ont pas déjà le Bertain...
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C'était pour les débutants, dont je suis
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je confirme! ça me servira!
de plus, je suis heureux de voir citer un livre de plus à acheter!
quels livres et / ou logiciels proposez vous sur ce thème! merci à tous!
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Merci Alain Effectivement ton explication de ce qui est réellement une simple perte de temps est plus claire (effectivement dans mon troisième exemple, s'ils jouent 7.Rf2 après 7..e1D+, les blancs ne peuvent pas revenir à la position ste avant le 7ème coup. Ils rejoignent tout de même la ligne principale, avec un décalage d'un coup, mais il s'agit donc d'un dual "inversion" (ce que j'appelle transposition à tort, je me souviens que tu me l'avais déjà fait remarquer).
Enfin au moins je ne suis pas le seul à me tromper concernant l'idée de dual perte de temps. Dans le dernier Ebur (juin 2003) par exemple, Paul Raican propose l'inédit suivant dans la colonne de VdH :
Blancs jouent et font nulle, Paul Raican, Ebur 06/2003
Avec la solution : 1.d3! e4+ 2.dxe4 h6! 3.exd5! Rf5 4.d6 Re5 5.d7 Rd5 6.d8=D+ (6.Rf4? Fe5+ 7.Rf3 Fc7 8.d8=D+ Fxd8 9.Rf4 loss of time)6...Fxd8 7.Rf4 Fc7+ 8.Rf3 Rc4 9.Re4 Cxf1 10.Txf1 Fxg2+ 11.Cf3! Fxf1 12.Cd2+ Rc3 13.Cxf1 =
Ici aussi, malgré l'apparente perte de temps, il s'agit comme dans mon étude, d'un "dual inversion". Donc un dommage, mais mineur dans les deux cas. c'est pour ça que je donnais ce troisième exemple et parlais de "pures" perte de temps, pour montrer qu'il faut faire attention pour savoir s'il y a juste perte de temps ou en fait un léger dual.
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Attention Si la citation de bertain proposée par Sambali donne des principes généraux instructifs, qui s'appliquent pour la plupart aussi aux études (je dirais toutefois que la difficulté de la solution et la clarté des variantes secondaires ont beaucoup moins d'importance en études qu'en problème), le livre lui-même concerne il me semble uniquement le problème. C'est à dire les mats en 2 coups et mats en 3 coups, mats aidés et compagnie.
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Pour les études Comme logiciel la base de donnée de van der Heijden (plus sûr du nom exact, Study Databse 2000 je crois, chez chessbase) est un bijou, si l'on a chessbase. Elle rassemble plus de 53 000 études depuis les débuts de la composition jusqu'à 2000. Pour les livres je ne connais pas de livre d'initiation à l'étude. Mais il y a eu de nombreux articles sur le sujet dans des revues, en particulier la chronique d'Alain Pallier (Etyoud) dans EE. Faut apprendre sur le tas, et regarder les exemples :). Il y a une revue internationale en anglais uniquement consacrée aux études, qui s'appelle EG, avec beaucoup d'études récentes et parfois quelques articles.
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oui, le Bertin (pas Bertain) s'applique surtout au problème. Pour l'étude, il faudrait lire
la bonne introduction au genre qu'est Test Tube Chess,
de Roycroft justement mais pas facile de le trouver aujourd'hui (il est de 72, il y a eu une réédition aux USA je crois).
L'article auquel je faisais référence (sur les duals) provient d'EG.
Le livre de Beasley et Whitworth aussi
(Endgame Magic, Batsford 1996) mais il n'a pas le caractère encyclopédique de Roycroft.
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Un dual mineur ou une position focale Je cite un juge officiel:
1)" Au cours d'une solution, un dual décrit deux façons d'arriver dans une même variante au but constituant l'énoncé du problème. Si le dual existe dans la solution ou ses variantes, le problème est jugé comme étant incorrect. Le dual admissible est celui appartenant à une variante mineure (dual mineur) ou si le dual est le coeur même de l'idée du problème (dual cyclique, élimination progressive...). En règle générale, une variante dualistique est incorrecte."
2)" Une position focale est obtenue avec une pièce de ligne (comme un coureur: Fou, Tour ou Dame) qui sur un de ces axes crée un dommage et sur un autre axe un autre dommage que les Blancs utilisent. Certaines cases et en particulier la case d'intersection de ces deux axes autorisent en général une réponse blanche dualistique car le dommage est double."
nulle, N. Micu, Problemistic 2000-2001
1.Re2 Fg5 2.Cxc6 Cg3+ 3.Rf3 Ch5 4.Fc3 (ou Fb2, Fa1) Rxc6 5.Rg4 Ff6 6.d4 Fg6 7.d5+ Rxd5 8.Fxf6 Cxf6+ 9.Rg5 nulle
Les coups 4.Fb2 ou Fa1 sont notés comme des duals (sans qualificatif) dans la revue EG n.152, est-ce réellement le cas par rapport à l'idée de l'étude ?
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Les définitions que tu cites concernent vraiment les problèmes, pas les études.
Sinon concernant l'étude de Micu, les duals 4.Fb2 ou 4.Fa1 sont à mon avis très dommageables, oui. C'est la même idée bien sûr, mais justement ça laisse trois coups blancs distincts pour réaliser l'embuscade qui est l'idée centrale de cette étude... Ca ne démolit pas l'étude (contrairement à un dual avec une idée de gain ou de nulle complètement différente), mais ça baisse sérieusement sa qualité
Pour en revenir aux problèmes, l'existence de dual y est encore plus rédhibitoire : un dual de cette sorte, s'il s'agissait d'un problème de mat, serait à considérer comme une démolition.
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L'étude de Micu n'a d'ailleurs obtenu que la dernière place dans le jugement de Bulletin Problemistic. Dans sa classification Roycroft appelle ce genre de dual "line piece dual", c'est assez commun sur une grande diagonale. On peut penser que le fait que 4.Ff8+? perd atténue un peu la mauvaise impression laissée par ce dual.
Pour Raican (EBUR 2004 et pas 2003), en effet, je ne pense pas qu'il faille appeler cela perte de temps. Peut-être dual-allongement de solution... ? Quand on revient dans la ligne principale, la position a changé
par rapport à ce qu'elle était au moment de 6.d8D+/6.Rf4, on ne revient donc pas en arrière comme dans l'exemple de Weenink cité plus haut. Dans le cas Weenink, c'est comme si à un rond-point, on tourne en rond un tour complet avant de prendre la bonne direction, dans le cas Raican on prend une des directions et au premier croisement, on revient par une route de traverse sur l'axe (jugé) principal auquel on pouvait aussi accéder depuis le rond-point : en kilométrage, on s'est rallongé... Je ne comprends pas trop pourquoi 6.Rf4? est affublé d'un ? d'ailleurs. Peut-être que les parenthèses dans les parenthèses n'ont pas été jugées seyantes...
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