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Le stress aux echecs par supergogol le  [Aller à la fin] | Actualités |
Nous connaissons (presque ) tous , le stress avant ou pendant une partie.
Avez-vous vécu des moments extraordinaires à cause de ces émotions (ou grâce à elles! )?


Je vous propose de revenir sur ces expériences plus ou moins douloureuses et d'expliquer vos méthodes pour lutter contre ce problème ( qui, personnellement, gâche mon plaisir de jouer)...




plus je joue contre un fort joueur plus je suis stressé Ou alors si ma position est vraiment mauvaise contre un beaucoup plus faible que moi, ou si je suis mal au temps, ou si ya trop de pièces sur l'echiquier et que je vois absolument rien , une fois j'ai essayé l'alcool et çà marchait pas mal: j'ai gagné une partie archi perdante dans la joie et la bonne humeur, ce qui n'etait pas le cas de mon adversaire du jour, je n'ai pas répété l'expérience parce que vraiment c'est pas une bonne idée de jouer bourré, je voyais des cases en plus et des diagonales qui se croisaient sans raison :)).



Raz de marée sur les 64 cases... J'ai vu un jour un junior vomir sur le plateau de jeu tellement le stress le torturait... réaction risible où pitoyable (à vous de juger), un membre (adulte !) de l'encadrement du petit joueur qui lui faisait face est venu dire qu'il ne fallait pas toucher aux pièces (son poulain gagnait apparement... il fallait le voir faire un "cordon de sécurité" de ses bras autour de l'aire de jeu... hallucinant !) et il a appelé l'arbitre pour se couvrir de toutes contestations...


Morale : Derrière le compétiteur se cache parfois un connard !


le stress... ... de qui ?! J'ai observé la scène suivante : un jeune, largement mieux classé que son adversaire, avait moins de 5 minutes à la pendule (cadence KO sans incrément) face à un plus vieux à qui il restait plein de temps. La position de ce dernier était écrasante, mais le stress du zeitnot est arrivé... pour lui ! Il s'est mis à jouer beaucoup trop vite, sans raison, en tremblant, à réclamer la nulle que son adversaire refusait alors que c'était un résultat inespéré pour lui, et a fini par perdre. Y a des fois, je comprends les gens qui ne veulent pas jouer en compétition.


ins8506, le
Je réagis très bien au stress, il m'aide à me concentrer et à me dépasser.
Je d'ailleurs mieux contre des joueurs mieux classés que moi (je n'arrive pas encore à me défaire de cette tare, c'est RIDICULE mais inconsciemment j'ai l'impression que je suis censé gagner à tous les coups contre un 1950 et qu'un match contre un 2000 sera plus intéressant par exemple).


Au niveau produits dopants, je n'ai jamais essayé l'alcool, mais j'ai un collègue assez fêtard qui vient souvent avec une petite gueule de bois et 2H de sommeil, et ça lui réussit toujours très bien bizarrement...

Une fois j'avais pris du guronsan le matin d'une partie; c'est ma première fois et j'ai réagi assez violemment il paraît, on m'a dit qu'à l'analyse de ma partie les spectacteurs pensaient que j'allais frapper mon adversaire alors que j'ai moi le souvenir d'avoir été aussi correct que j'essaie d'être d'habitude... :)


ins9264, le
Ah le stress... Comment le gérer ? Voici mes recettes :


1. Essayer de ne pas connaître l'elo de mon adversaire : s'il est moins élevé que le miens, je me mets la pression genre "je dois gagner". S'il est plus élevé je suis stressé lorsque je suis mieux et j'ai tendnace à considérer comme normale la défaite. Mais je préfère jouer contre un joueur plus fort.


2. la gestion du temps. Je m'interdis le zeitnot. Je joue en 2h/40 coups + 1 h KO et après chaque coup, je regarde où j'en suis à la pendule, et combien de temps il me reste par coup. J'évite aussi d'être trop en retard sur mon adversaire mais je me tiens globalement au premier critère.
Ca ne m'empêche pas de rester une demi-heure sur une position quand je sens qu'elle est critique mais je ne passerai jamais 10 minutes à réfléchir alors qu'il m'en reste 11 pour les 6 derniers coups. 5 coups en 1 minute je fais ça tous les jours en blitz mais dans une cadence pareille ça ne me convient pas du tout.


Mais il y n'y a pas que le stress, il y a parfois le relachement par exemple. je dois lutter énergiquement contre le "blunder" à la fin, par exemple d'une combinaison qui me donne l'avantage. Là, je m'oblige à prendre le temps. de même je ne joue jamais un coup gagnant directement. Je le vois, je me lève, fais un tour dans la salle puis reviens m'asseoir après avoir egardé l'échiquier sous un autre angle (de côté ou de derrière mon adversaire).


Il y a l'abattement aussi. J'ai du mal aussi après avoir perdu un gros avantage et qu'il me reste une finale tout juste gagnante mais difficile. Là il me manque un peu de "kick" pour aller quand même chercher la victoire. La confiance m'abandonne et j'ai souvent la faiblesse de proposer nulle...


Dans le même genre, je dois aussi lutter contre la "perdite aigüe". Si je viens de perdre un pion ou une qualité, je dois vraiment me retenir de faire n'importe quoi derrière qui perd une pièce ou un autre pion t donc définitivement la partie.. Là je perds tous mes repères. Je crois que c'est parce qu'il n'existe pas ou peu d'exercices tactiques : "les blancs jouent et perdent le moins possible" :-).


ins9264, le
J'ai aussi du mal avec le clavier aujourd'hui :-).


Bellamy, le
Le stress, c'est peut-être la seule chose qui m'empêche vraiment d'arrêter les échecs. C'est une sensation délicieuse, non ?


En même temps Bellamy Si c'est vraiment la seule chose qui vous empêche d'arrêter les échecs, pourquoi ne pas plutôt faire du théâtre à la place ?


ins9264, le
Oui ou jouer à la roulette russe ?


Reyes, le
Mon stress à moi, rien qu'à moi ;o) - Je stress beaucoup avant la partie et ça commence plusieurs heures avant.

- Je stress beaucoup pendant l'ouverture, tant que je suis dans mes livres.

- Mon stress diminue un peu dès que je suis sorti de mes livres et je passe alors à la phase : "recherche de concentration, mais bordel où elle est encore barrée celle-là, jamais là quand j'en ai besoin, mais pourquoi je joue aux échecs, qu'est-ce que je fout là, etc." et pendant que je recherche ma concentration, je bouffe un temps incroyable à fixer l'échiquier, sans rien calculer et à me poser des questions existentielles totalement inutiles.

- Ensuite, c'est plus facile parce que je suis assez souvent mal, pas toujours sur l'échiquier mais souvent à la pendule, je passe donc à la phase : "Ok, je suis mort, il ne me reste plus qu'à vendre ma peau le plus cher possible !" et c'est là, enfin, que je joue le mieux, à plein régime, sans aucun stress, avec une concentration maximale et, sauf 2 accidents sur mes 9 dernières parties, je m'en sort au pire avec une nulle, sinon je peux même gagner ;o)



Le Elo, le nom, la réputation, etc. de mon adversaire n'ont aucune importance, je joue contre des pièces, je ne vois jamais le joueur. Ce n'est pas un choix délibéré, ça a toujours été comme ça, même contre des MI et une fois en semi-rapide contre Sokolov, dès que la partie a commencé, je suis seul au monde avec un échiquier devant moi. Et comme je l'ai expliqué plus haut, la plus grande bataille que je dois mener est contre moi-même.



Une précision, je joue très peu depuis déjà quelques années et je n'avais pas tous ces soucis lorsque je jouais plus souvent. C'est le problème de ne jouer que quelques parties par an : à chaque fois c'est comme une finale de coupe du monde et la pression est très (trop) importante, pour jouer avec tous ses moyens.




Les vrais stressés aux échecs... sont stressés avant et après la partie mais rarement pendant.

Avant parce qu'on se demande si on va pas se faire miniaturiser, parce qu'on sent qu'on est pas au point sur une ouverture, etc...

Après parce qu'on se rend compte qu'on a raté une combinaison en 2 coups et que si on l'avait vu l'équipe aurait pas perdu, parce qu'on a joué un coup que même le premier débutant aurait pas joué, ...

Mais pendant la partie, en général, la concentration l'emporte sur le stress.



D'accord aussi avec Reyes Je fais partie de ceux qui_sont_toujours_mal_sur l'échiquier. En fait je joue pas vraiment bien (à mon niveau bien sur) tant quand que je suis pas vraiment mal, et ce quel que soit le niveau de mon adversaire.

Le problème est de me rendre compte que je suis mal.

Ca doit surement avoir un rapport avec la conentration.

Bon j'arrête là parce que je suis limite hors sujet...


contre le stress, le gâteau au chocolat Y a que ça de vrai ! avec un bon café. C'est comme le trac : avant la partie, oui, mais quand on est dedans, on est bien. Contre le trac : chanter à plein poumons 2 heures avant, discuter de tout, mais pas de "ça", surtout ne pas jouer une partie amicale avant, arriver en avance pour tout préparer et repérer les lieux. Moyennant quoi, c'est bien plus facilement gérable qu'un oral de concours ou qu'un entretien d'embauche....


ah... le stress! Je suis un stressé de nature! Toujours très calme en apparence, super nerveux intérieurement. Il faut juste voir l'état de mes ongles! :-) Mais en général le stress n'altère pas mon niveau de jeu! J'arrive à me concentrer, et à calculer. Je me souviens étant gosse, quand je jouais contre mon père et que j'arrivais sur une position gagnante, je ne pouvais plus rester sur la chaise! mes jambes se dérobaient, et mes bras en déplaçant les pièces se parkinsonnisaient! :-) Ca le faisait se marrer. Alors on sortait prendre l'air, et une fois calmé, on continuait la partie. Sinon j'ai encore une fois resenti ça quand j'ai battu un MI en activ chess! Après la partie, pendant 30 min. je ne tenais plus en place, tout qui flanchait, je courais dans tous les sens! :-) Chouette souvenir!


ins2677, le
le stess c'est superbe mais a petite dose car ce n'est pas bon pour le tube digestif (ah la diarrhée du début des examens... délicieuse non...) pour le coeur (ça ce n'est pas totalement prouvé mais...) pour le cerveau, je ne sais pas... ca empeche de s'endormir...
mais le stress participe à la beauté de notre sport (la pendule, le manque de temps, le zeinot, s'ils n'existaient pas il faudrait les inventer..)
pour les produits dopants, attention aux controles futurs
pour l'alcool ce n'est certainement pas recommandé !! (profession oblige, je m'occupe des alccoloiques en autres dans mon hopital)
un brin de stress et beuacoup de plaisir voilà ce que je recommande pour jouer aux echecs !!



xavientas Vos remarques me paraissent intéressantes (elles nous instruisent sur quelques points à améliorer pour jouer mieux.) Merci.


Reyes Je ne sais si votre intervention est humoristique ou vraiment sérieuse. En tous cas pour le stress d'avant partie, il peut y avoir semi-marathon (pour ma part, je faisais un quart-tiers marathon à Cannes, et j'arrivais très zen à la table; trop sûrement, j'ai quasiment tout perdu) ou deux heures de marche, accompagné ou pas.


La marche seule est recommandée par pas mal de GMI.


Après la partie, ce n'est plus du stress ce doit être l'énervement lié au stress d'avant et pendant la partie. Pour ma part, il est plus important je l'avoue quand je perds.


Le mieux après une partie est de se jeter dans l'analyse de la partie perdue pour se défouler. Mieux : redoubler d'énergie dans ses parties p.c., mais ça c'est du passé pour moi.


Mon stress... Je suis stressé avant la partie et au début.
Par contre quand je suis raide sur l'échiquier, je commence à calculer des ressources et tout plein de magouilles...je me libère totalement.
Mon problème c'est que sur le plan stratégique je comprends rien, donc dans les débuts je joue un peu de théorie, et au bout d'un moment je mélange un ou deux plans jusqu'à me trouver suffisamment mal pour me mettre en mode "enfummage tactique" et je m'en sors par miracle souvent avec l'aide de mon gentil adversaire. Dernier truc, ça me destrese vachement d'avoir de l'avance au temps donc je joue les 15 premiers coups à fond.


Les galopins : "La marche seule est recommandée par pas mal de GMI"

c'est exactement ce que je fais, du moins pas avant la partie mais avant. Sur 75% du temps de réflexion de mon adversaire, je me lève pour d'abord prendre du recul et pouvoir revenir avec un oeil "neuf". Ensuite comme intérieurement je ne tiens pas en place car très stressé, je marche en regardant furtivement les autres parties sans trop m'attarder pour m'économiser tout en respirant profondément, comme une sorte de "méditation" pour m'apaiser.

Celà dit je suis content de stresser un peu plus que la moyenne car d'abord ma concentration ne se relache que très rarement et ensuite la décompression quand je gagne en est accrue. Qu'est ce que c'est bon quand tout s'apaise d'un coup sur l'échiquier qu'on est totalement gagnant et qu'on attend l'abandon de l'adversaire.


bravo adoubator ! 10 ans dans le frigo !


Merci cher grand maître !

Il m'a fallu recruter toute une équipe d'archéologue pour excaver ce topic.


"Qu'est ce que c'est bon quand tout s'apaise d'un coup sur l'échiquier qu'on est totalement gagnant et qu'on attend l'abandon de l'adversaire."

Hahaha, complètement d'accord!

Mais étonnamment, c'est presque la même sensation quand je suis perdant. Je me dis qu'il n'y a plus rien à perdre, et du coup je joue sans aucun stress, et essayant de mettre un max de pression à l'adversaire malgré tout (ce qui rejoins ce que disait Reyes en .... 2004).


Le must ça doit être d'arnaquer l'adversaire en zeitnot après avoir serré les fesses toute la partie, mais malheureusement ça ne m'est pas encore arrivé.


Dans le même genre, un truc qu'il m'est arrivé ce week end en match par équipe. Il reste 15 coups à jouer pour atteindre le 40ème, 5 minutes pour moi contre 30 pour mon adversaire. La position est plus ou moins équilibrée, surement un peu supérieure pour mon adversaire. Il joue des coups un peu engageant espérant peut être une gaffe pendant mon zeinot... mais je tient bien. Je passe le 40ème avec quelques secondes, et je n'ai plus qu'à jouer précis pour marquer le point.


Chemtov, le
Le stress aux échecs...? Facile à évacuer ! Par exemple: Pensez à plein d'autres choses !
Ainsi, hier, j'ai perdu sans aucun stress. Avec la plus grande indifférence pour ma partie. Hélas ! ( Il me fallait gérer, dans ma tête, une série de questions annexes, intéressantes, mais totalement étrangères à ma partie )






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