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Qu' est-ce qu' une belle étude? par Br***tt**9848 le  [Aller à la fin] | Etudes |

Quels sont les critères essentiels pour juger l’ esthétique d’ une étude?


Une question bien difficile. Pouvez-vous donner votre point de vue avec un exemple d’ étude? Le but est de progresser, d’ échanger des points de vue différents et les critiques doivent être constructives.



Marek Kwiatkowski - Win,(Poland) 2nd Prize, Nunn-50JT, 2005
Although this study has no particular theme, it is a fascinating battle throughout and is enlivened by plenty of sacrifices, both White and Black. In all Black has four queens, which are downed one by one by White's numerically inferior force. The star move is White's 5th, by which White attempts the self-destruction of his own bishop on h7. Black can avoid this, only to fall victim to a different fate. This study contains no difficult sidelines and rated very highly for 'solver satisfaction'.



gain

1.Rg6 Dg2+ 2.Cg4! [2.Cg5? loses to 2...Dxb7 , so White must first sacrifice his h2-knight. ] 2...Dxg4+ 3.Cg5 Df5+! [3...Df4 fails to 4.Tb8+ Dxb8 5.Cf7# , so Black must sacrifice his queen to gain a bit of time. ] 4.Rxf5 a2 [4...Cf3 5.Rf6! Cxg5 6.Rg6 forces mate, so Black puts his trust in his advanced pawns. ] 5.Cf7+!! A truly astonishing move. White's attacking force looks rather slight in the face of Black's potential queens, and with this move White is prepared to reduce it even further. [5.Rf6? loses after 5...b1D 6.Fxb1 a1D+ 7.Rg6 Da6+] 5...Rg7! Black declines the offer, because [5...Rxh7 loses to 6.Cg5+ the knight returns to g5 6...Rh8 not 7.Th7+! possible now that h7 is free (7.Rf6? b1D and Black wins ) 7...Rg8 8.Rf6 b1D 9.Tg7+ Rf8 10.Ce6+ Re8 11.Te7#] 6.Cd6+! Here [6.Ce5+? Rh6 7.Rg4 is a very tempting try, because 7...Cg2! (7...a1D? loses to 8.Fe4 followed by mate. However, Black has the clever defence ) 8.Fe4 Ce3+ 9.Rf4 Cg2+ 10.Rf5 Ce3+ 11.Rf6 Cd5+ and White cannot reasonably avoid the perpetual check. ] 6...Rh8 [6...Rh6 loses to 7.Rg4 b1D 8.Cf5+ Dxf5+ 9.Fxf5 and mate next move. ] 7.Rf6 Now that White has transferred his knight from g5 to d6 this move wins, because on d6 the knight blocks Black's queen check on a6. [7.Txb2? is another tempting false path, aiming for 7...a1D? (7...Cf3! 8.Rg6 Ce5+ with a draw (7...Nd3! also works ) ) 8.Rg6 and mate, but Black plays instead ] 7...b1D [7...a1D 8.Cf7+ Rxh7 9.Cg5+ leads to immediate mate ] 8.Fxb1 a1D+ Black manages to promote with check, but his third queen is no more help than the previous two. 9.Rg6 Da8 The only way to prevent mate on the back rank. 10.Th7+ Rg8 11.Tg7+ [11.Ce4 isn't possible at once due to the check on e8. ] 11...Rf8 12.Tf7+ Rg8 Now that White has transferred his rook to f7 there is no check on e8, so White can take time out to reposition his knight. 13.Ce4! This blocks the queen's path to g2 and threatens mate by Nf6+. Black has no choice but to surrender his third queen. 13...Dxe4+ 14.Fxe4 Cd3! Black's last fling, threatening both to promote and to play ...Ne5+. 15.Tf5! This sly retreat cuts out the knight check and prepares the final attack with Bd5+. 15...Cf4+ 16.Txf4 e1D The fourth queen, but now the end is near. 17.Fd5+ Rh8 18.Tf8# 1-0

Les commentaires en anglais sont de John Nunn.

On peut d’ ailleurs trouver cette étude à l’ adresse: http://www.bstephen.freeuk.com/composing/tourneys.html







Un autre style, plutôt classique Gyarmati,P JanosiE - [+0001.12f1b5] EG n.157 [2p. Afek-50 JT], 2005





gain


Je n' ai pas mis la solution parce que je suis en train de la chercher. Généralement, je ne la trouve pas, il faut bien le reconnaître; mais vous pouvez brancher Fritz pour donner votre avis sur l' esthétique de cette étude. Et si en plus, vous argumentez votre point de vue par rapport à 3 critères, par exemple, c' est encore mieux.




Critères Alors pour moi, une belle étude c'est un ou plusieurs des critères suivants:

-Une position de départ épurée, sans béquilles qui ne servent qu'à réfuter une variante.
-Une position de départ esthétique
-Une position finale épurée de même, où toutes les pièces sont utiles (c'est à dire qu'en enlevant une pièce la position n'est plus gagnante). Même chose pour le temps: Les blancs ne doivent pas avoir de temps de reste.
-Des clef/essais/défenses paradoxaus. Les 'bons' coup ne gagnent pas tandis que la clée est un 'mauvais' coup.



ins7708, le
idée surprenante et amusante avant tout Sam Loyd


les blancs jouent et matent en 4 coups


ok, c'est un problème, mais je pense que la question était relative à l'ensemble de la composition.


ins7708, le
ça m'apprendra à taper les diag à l'aveugle 



Sam Loyd ou Fritz Giegold (1951) ?


Aux critères du Capitaine, on pourrait ajouter : une ligne principale claire (sauf le cas exceptionnel de deux variantes-écho comme dans l'étude de Gyarmati) et sans discussion possible.


Jean Bertain, Initiation au problème d’échecs (extrait)



Principes généraux, difficulté, essais:




Le principe le plus général de la construction d’un problème d’échecs est l’économie. Le compositeur pour réaliser son idée, doit réduire au minimum le nombre de pièces et leur force; chaque pièce doit avoir sa raison d’être et être employée au maximum de sa puissance.
Dans un problème, certaines pièces concourent au mat ou à la présentation de l’idée; ce sont des pièces utiles; d’autres ne servent quà prévenir une incorrection (démolition, dual, etc.); ce sont des pièces parasites. Plus petit est le rapport du nombres de pièces parasites au nombre de pièces utiles, et plus la position gagne en légèreté et en élégance.

Le problémiste de talent cherchera à disposer ses pièces pour qu’elles jouent à la fois leur rôle et celui des pièces parasites dont il débarassera le plus possible son problème.
On appelle “miniature”, un problème comportant au maximum 7 pièces. On appelle “Meredith” (du nom du compositeur américain) un problème comportant de 8 à 12 pièces maximum.

Un autre élément de la beauté d’un problème réside dans sa difficulté. Un problème dont la solution est trop évidente ne plaît pas, en général, à celui qui l’examine. Le chercheur aime rencontrer de la résistance et la vaincre. Mais la difficulté ne doit pas provenir du nombre élevé des pièces ou du nombre élevé de coups de la solution; elle doit découler de l’inattendu de la clé, de la subtilité d’une manoeuvre, des essais(fausses clés), dont la réfutation doit être unique, et constituer un problème dans le problème, et de la profondeur de l’idée.

Le contenu spirituel, c’est-à-dire l’idée développée, ce qu'a voulu exprimer l’auteur, est ce qu’il y a de meilleur dans le problème d’échecs et ce qui charme le plus un chercheur expérimenté.
Découvrir l’idée, c’est en quelque sorte “communier” avec l’auteur.

L’auteur peut avoir voulu réaliser de belles positions de mat; il peut avoir voulu forcer l’admiration du chercheur par une jolie clé; il peut avoir voulu que la solution comportât une manoeuvre singulière exécutée soit par les Blancs(combinaison directe), soit par les Noirs(combinaison indirecte), soit par les deux; il peut avoir voulu réaliser un “task”, sorte de tour de force de l’échiquier; il peut enfin avoir voulu qu’il y ait un certain rapport entre le jeu réel(la solution) et le jeu apparent ou virtuel(en supposant que les Noirs aient le trait et jouent les coups qu’ils jouent dans la solution) et les essais, etc. Dans le domaine échiquéen, le champ des idées est absolument illimité.

On appelle “variantes” l’ensemble des défenses noires et le jeu qui suit.
La qualité, la diversité et le nombre des variantes concourent à la valeur d’un problème; mais celles-ci doivent correspondre à l’idée générale de l’auteur et ne pas avoir été ajoutées pour corser le problème.


Un problème vraiment artistique est celui qui réunit une position élégante, une jolie clé cachée, avec de nombreux essais, des variantes intéressantes et de jolis mats. C’est là un idéal rarement atteint.
Chaque compositeur, avec son tempérament, tend à négliger quelques-uns de ces éléments pour ne soigner et développer que les autres; le propre du talent est de les réunir d’heureuse façon.




L' étude ou Fin de partie

Il s' agit de démontrer la possibilité d' un gain, ou d' un sauvetage par la nullité, dans une position apparemment désespérée, mais sans nombre de coups déterminé, comme cela a lieu dans le problème. Les règles de la composition du problème sont applicables à la compositions des "études": (clé unique, éviter les doubles continuations blanches, position légale, économie, etc.). La clé peut, sans nuire à l' esthétique, être un échec ou une prise.



Une étude qui répond aux exigences de J. Bertain Afek,Y - [+0313.20c1f1] 1p., 1997





gain




1.Ff7! Te5! 2.Fc4+!! [2.c8D? Tc5+ 3.Dxc5 Cd3+] 2...Cd3+!! 3.Fxd3+! [3.Rd2? Tc5] 3...Re1! 4.c8T! [4.c8D? Tc5+ 5.Dxc5] 4...Th5! 5.Tf8! [5.Tc2? Txh2 6.Txh2] 5...Tc5+ 6.Rb2 Th5 7.Rc3 Tc5+ 8.Fc4 Th5 9.Tf1# 1-0




mais qui se serait bien passée du dual 8.Rd4 ("un petit dual sans importance" selon le juge, estimation qu'on peut ne pas partager), on peut vérifier ça aisément sur www.k4it.de. Au fait, c'est Bertin, pas Bertain...


Je présente mes excuses à M. Bertin 


d'où il est, entendra-t-il ? 


ins7708, le
lol 


Ca dépend comment tu vois le temps L’ esprit de l’ animal, dont le chamane est l’ höte,

Sa mémoire et son flair, son in stinct tout intact

Permettent qu’ il remeonte, agreste psychonaute,

Les échelles du temps jusqu’ à ce point d’ impact




Où de la cristalline et paisible existence

- en apparence au moins- du règne minéral

A la vie on passa; on entra dans la danse,

Dans le groove et le swing du monde végétal,




Cette danse rapide et lente, sous-marine,

Ondulante, liante indécise, câline,

Masquant l’ effort vital pour s’ extirper de l’ eau,




Evoluer dans l’ air, progresser sur la terre

Pour s’ évader un jour du giron planétaire ?

Aux miroirs du passé, que nous prédit l’ écho ?




Le Shamanimal voit le temps comme un tableau.



Poème-dédicace au Shamanimal, Didier Malherbe.


@etyoud Ce serait intéressant si tu postais une jolie étude avec 3 ou 4 critères d' analyse. En face de chaque critère, tu pourrais ajouter une ou plusieurs illustrations concrètes tirées de ce même étude pour étayer ton argumentation.


Mon avis Sur une belle étude

Celle-ci doit paraitre issue d'une partie réelle.
Donc pas d'amas de pièces dans tous les sens
A priori plutôt une finale
Si celle-ci présente un caractère symétrique ( désolé je n'ai pas d'exemple sous la main bien que voyant bien une ou deux étude dans ce cas )
ou un motif géométrique c'est le pied.

J'apprécie également celles qui ont un aspect 'humoristique' ( tour h1 / h8 / a8 / a1 gagne... )

Une dont je me souviens et qui contredis mon point N°1 est extrait du bouquin de Karpov dans laquelle les blancs jouent et gagnent avec une pro cavalier ; on tourne l'échiquer d'un quart et ils gagnent avec une prom fou ; on tourne etc.


pas très tenté, on enfonce bcp de portes ouvertes avec ce genre de discussion... On peut toujours présenter une "belle" étude, ça n'empêchera d'autres "belles" études d'exister, estimées telles pour des critères différents. Il y a une pensée dominante sur ce que devrait une étude postulant à un prix (dans l'optique d'un compositeur soumettant sa compo à un juge) ou devant plaire (optique soilutionniste), on lit et relit toujours les mêmes tartes à la crème, irréfutables par ailleurs, car frappées du coin du bon sens. Personellement, je n'aime guère ni l'un ni l'autre, en ce qu'il faudrait plaire aux uns et autres. Je préfèrerais d'ailleurs entendre parler de "bonnes" études, avec du contenu, plutôt que revenir sans cesse sur une supposé "beauté" qui semble exclure les "pas belles".


Pour Boris S Matous,M, 1p. Weissauer-80JT, 2001





nulle


La solution viendra plus tard.

@ Etyoud, tout en respectant ton point de vue, dire pour quelles raisons on préfère une telle étude, n' implique pas automatiquement que l' on n' estime pas les études différentes. J' ai mis cette proposition de discussion parce que ça m' intéresse et que mon choix est souvent difficile. J' ai aussi une étude en cours de construction avec 2 pièces en prise au départ, le matériel est très limité et égal. Mais le premier coup des Blancs qui annule est un coup tranquille; la prise d' une des 2 pièces perd. Mais je n' arrive pas à faire bouger ces 2 pièces et démarrer avec 2 pièces en prise, je ne sais pas si c' est joli.





Bibifoc, le
les études c'est la poésie des échecs ;) Une question qui n'a rien a voir avec le post, je cherche les réferences (numero) d'un article paru dans Europe-Echecs sur le compositeur A.Seleznyev il y a 2 ou 3 ans ?


EE n° 520, mars 2003, pp 59/61 


Le switchback Kubbel,L - [+3001.65d2d4] 1.p, 1934





gain

1.Ce4 Df3 2.f8D!! Dxf8 3.Cf6!! Db8 [3...Dxf6 4.exf6 gxf6 5.f4; 3...gxf6 4.f4 fxe5 5.c3#; 3...Dh8 4.Cg4] 4.c3+ Rxe5 5.Cd7+ 1-0

This study makes use of the problem theme of black-white interference. 2...Qxf8 is the critical move: the black queen passes over the square f6 which is then reoccupied by the white knight. The knight' s "switchback" is another feature borrowed from the art of problem. T. G. Withworth


Dans JT50-Nunn, John Nunn lui-même considère à plusieurs reprises le "switchback"comme un "plus" dans une étude; par exemple dans celle de Kalandadzé, ou de Marcel Doré & Alain Pallier.

Mais pourquoi, le switchback (un banal aller-retour) est-il ravissant pour l' amateur d' études ?



Parce que justement, ce n'est pas si banal ! Une question de ce genre, au moins c'est précis, et on peut éviter les généralités. Je te conseille l'achat de Neverending, quest of type C (vol A : the study-as-problem) d'Harrie Grondijs, volumineux bouquin de 430 pages (grand format) où l'auteur aborde les relations entre les thèmes de problème et l'étude. Schématiquement, il y a différents types d'études pour lui :
- type A pour Accidental ; -type B pour Board ; type C pour Concept, etc.. Dans ce livre, il s'intéresse à l'étude "conceptuelle" de 1840 à 1930. Le chapitre 7, Geometrical pattern themes, commence par 4 pages sur le switchback. Je cite ceci en adaptant un peu : "Pour être thématique, les coups - du switchback- doivent être clairement motivés par l'intention d'affaiblir le camp adverse et la position après le retour ne doit subir que des altérations mineures. Souvent le switchback fait partie d'une maneuvre logique". Il donne aussi l'exemple d'une étude de Barbieri où le switchback est non thématique. En tout cas ce n'est pas si facile à composer et dans mon étude composée avec Marcel Doré, la difficulté supplémentaire vient du passage du roi devant le pion candidat à la promotion et de positions de zz.


Merci pour les infos Comme cela par exemple?

Joseph,D SoukupM - [+0310.22d8a7], 1921






gain

1.Ff2+ Rb8 2.Fb6 Txb6 3.axb6 a3 4.h7 a2 5.h8D a1D 6.Dg8 Da2 7.De8 Da4 8.De5+ Ra8 9.Dh8 1-0




l'étude de Joseph (je ne pense pas que Soukup y soit pour quelque chose par contre dans cette version initiale parue en Angleterre) me semble un bon exemple. Puisqu'il était question d'esthétique, est bien supérieure la version ultérieure (1923) :
B : Rd8,pb5,h2 - N : Ra7,pa6,b7
1.b6+! Rb8! 2.h4 etc.



d'ailleurs, dans le bouquin précité, Grondijs y consacre plusieurs pages dans le chapitre 24. Joseph raconte l'avoir composée en 20 mn dans le train en allant travailler...


ins7708, le
oui, excellente étude celle de Joseph

Je l'avais d'ailleurs montré dans mon exposé sur la composition mercredi

impressionant vu le matériel utilisé (4 pions!)


FPC, le
C'est une de mes études préférées et surtout la première que j'ai résolue.


les études citées par Sambali plus haut : V.Kalandadze, 1 hm Nunn-50 JT 2005 - nulle



et M.Doré & A.Pallier, 2ème rec, Nunn-JT 50, 2005, gain




ins7708, le
tu as l'air de bien aimer les finales de pions etyoud (cf ton 1er rec Quartz 2002-2004 avec Raican ou ton 3ème prix de je sais plus quel concours avec David)

Sans avoir chercé à résoudre celle-là, je parie qu'il y a un zz dedans...


Les 3 types de switchback (EG n.128) Le type A comme Accidentel:



Mesman,H - [=0030.21g8a7] 2.hm, 1959





nulle

1.Rf7! Fh6 [1...Fd4 2.Re7 d5 3.Re6] 2.Rg8! d5 3.Rh7 Ff8 4.Rg8 Fa3 [4...Fd6 5.Rf7 Fe5 6.Re6; 4...Fc5 5.Rf7 Fd4 6.Re6] 5.Rf7 Fb2 6.Re6





Le type B comme Board (EG n.128) Nadareishvili,G - [=0400.01h1a8] 1.hm, 1974





nulle

1.Th5! [1.Ta6+? Ta7 2.Te6 a4 3.Rg2 a3 4.Te1 a2 5.Ta1 Rb7 6.Rf2 Rb6 7.Re2 Rb5 8.Rd2 Rb4 9.Rc2 Ra3] 1...a4 [1...Ta7 2.Rg2 a4 3.Rf2 a3 4.Th1 a2 5.Ta1 Rb7 6.Re2 Rb6 7.Rd2 Rb5 8.Rc2 Rb4 9.Rb2] 2.Th8+! Rb7 3.Th4! a3 4.Th3! [4.Ta4? Tg3 5.Rh2 Tc3 6.Rg2 Rb6 7.Rf2 Rb5 8.Ta8 Rb4 9.Re2 Rb3 10.Rd2 Rb2] 4...a2 5.Ta3




ins7708, le
très joli! un "Bondarevski-like"(lui même un "Reti-like")


Le type C comme concept Joseph,D - [+0310.22d8a7], 1921

Voir l' étude ci-dessus




De quel type de switchback sont les études de Kubbel [+3001.65d2d4] 1.p, 1934, de V.Kalandadze, 1 hm Nunn-50 JT 2005 et de M.Doré & A.Pallier, 2ème rec, Nunn-JT 50, 2005 ?

Comme je découvre les 3 types de switchback, je laisse le soin à Etyoud de corriger les éventuels erreurs et de donner la solution de son étude pour nous permettre de trouver le type.



@Petiteglise Oui, une bonne trentaine d'études de pions composées à ce jour (dont 20 depuis un an) et dix récompensées à ce jour, plus des études de pièces se terminant en études de pions.


Grondijs parle de types d'études de façon générale, pas en ce qui concerne particulièrement les switchbacks... Je n'ai pas écrit qu'il y en avait 3 seulement (cf "etc."), on va jusqu'à F dans sa classification (qui n'est qu'une classification, forcément réductrice à ce titre, et que j'ai présentée comme ça - ça ne veut pas dire que je considère que c'est une vérité d'évangile) ... L'étude de Messman est une étude parfaitement logique, rien d'accidentel... voir article de Messman dans EG 106.2 , nov 1992 (d'ailleurs, comprends pas la référence à EG 128 ??)


EG 106.2 : article de Muzerie, pardon 


et au fait, il est où le switch chez Nada ? 


EG n.126, pardon! Joseph-JT100, page 199 à 207.


ok l'étude de Nadareishivli présente un split-move, (marche-hésitation en français) ce qui est tout à fait différent.


et l'étude de Joseph combine les 2 thèmes, la Dame se déplaçant de h8 à e8 en 2 temps (marche-hésitation 6.Dg8/ 7.De8! vs 6.De8?) avant le switchback (9.Dh8).


ins7708, le
d'ailleurs ce n'est pas un switchback (qui se fait en 2 temps) mais un circuit (retour sur la case intiatiale après plusieurs coups)

enfin en pj c'est comme ça et je pense qu'en étude c'est la même chose


Pas l'impression que le terme de cicrcuit soit tellement en usage pour l'étude mais c'est vrai qu'il ne s'agit pas d'un switchback direct.


Les études logiques Après le switchback, un gros morceau avec les études logiques. L' article de H.W. Muzerie dans EG n.106 page 147, cité plus haut par Etyoud, semble très intéressant, mais il faut bien comprendre les nuances de la langue anglaise et ce n' est pas mon cas. Mais on peut trouver un switchback dans une étude logique, non?

Enfin, un exemple tiré de cet article qui me plaît beaucoup.


Pogosjants,E - [+0041.11h6h4] 1.p, 1961






1.Ff1 Fb5! [1...Fd7 2.Cg5 g2 3.Fxg2 Rg3 4.Ff1 Fc6 5.Fe2 Fd5 6.Rg6 Rf4 7.Rh5 Fc6 8.Fd1 Fd5 9.Rh4 Fc6 10.Ch3+] 2.Fg2! Ff1! [2...Fe2 3.Rg7] 3.Fxf1 g2! 4.Cg3! g1D [4...gxf1D 5.Cxf1; 4...Rxg3 5.Fxg2 Rxg2 6.f4] 5.Cf5# 1-0






à la question, 


(pardon), la réponse est oui bien sûr, cf ex de Messman plus haut. Le switchback peut être le motif constitutif d'un avant-plan (vorplan) ou manoeuvre préparatoire. C'est moins développé dans les études que dans les multi-coups.


Comment juger l' esthétique d' une étude? Cela est bel et bien le but recherché de la discussion:
By contrast the unobtrusive gestures of the logical study evoke the contemplative quiet of thin air and wide-open spaces. There is plenty of room for polishing details and minimal effect of time-consuming means.

Dit H.W. Muzerie dans EG n.106 page 148. Pour faire un exemple actuel, il faudrait trouver une étude dans les 10 derniers EG qui correspond à cette logique de Muzerie. Penses-tu Etyoud que c' est possible?



J' ai choisi une valeur sure Nadareishvili,G - [=0104.02e2e7] 1.p{v}, 1982





1.Cf5+ [1.Tb1 f1D+ 2.Txf1 (2.Rxf1 Cd2+) 2...Cc1+] 1...Re6 2.Tb1 f1D+ 3.Txf1 Cc1+ 4.Rd2 b1D 5.Cd4+ Rd5 [5...Re5 6.Cc6+ Re4 7.Te1+ Rd5 8.Txc1] 6.Cc2 Cb3+ 7.Rc3 Cc1 8.Rd2 nulle.


Comme quiet move, il y a 6.Cc2 et il y a juste une prise, 3.Txf1. De grands espaces, il y a aussi, avec 7 pièces seulement. Pour le reste, j' aimerais bien avoir l' avis de quelqu' un.




les questions de Sambali... J'évite de me poser ce genre de questions si je peux. Personnellement, sauf dans le cadre d'un jugement de concours, car dans ce cas c'est une obligation, je me passe de "juger" l'esthétique. Je l'apprécie, ou ne l'apprécie pas, c'est déjà pas mal. Mais c'est une chose tout à fait personnelle, et je ne vais pas aller demander l'avis de quelqu'un d'autre parce que c'est entre moi et moi... Du moins, l'avis peut être éclairant mais en général, l'appréciation positive ou non de telle oeuvre est déjà faite. Je n'aime pas la plupart des études de tours par exemple, les compositions de Kalandadze (par ex celle du Jubilé Nunn) et ce que produisent la plupart des autres Géorgiens en général m'ennuient profondément, même si c'est techniquement très correct - et ce sont régulièrement des prix qui leur sont accordés dans les concours... Mais en général je ne le proclame pas haut et fort parce que ça devrait ne regarder que moi... Et j'imagine que les études de pions qui, moi, me passionnent depuis quelque temps, emmerdent profondément d'autres personnes et après tout tant mieux, je préfère qu'on ne soit que 4 ou 5 à en composer régulièrement. Aucun problème à cela. J'y vois des choses que d'autres ne voient pas et je ne vois pas les (belles) choses là où il y en a peut être tant à admirer et qui m'échappent. Et j'imagine que mes goûts évolueront, que dans quelques années je dirai autre chose... Il y avait eu une discussion un jour à propos de musique, Sigloxx avait dit ne pas aimer Schubert, eh bien, c'est très bien, il n'aime pas Schubert et moi qui aime, entre autres, Schubert et ses divines longueurs, je n'irai pas tenter de le persuader du contraire...


Je ne voulais pas te fâcher Nous ne sommes pas très nombreux à essayer de construire des études. Sigloxx a disparu, Petiteglise est aux anges en train de fêter sa victoire à Nancy, probablement, et Tantale est quelque part en enfer; je n' oublie personne, j' espère.

La manoeuvre du switchback est délimitée, il y a le switchback direct, l' indirect, le switchback noble et le plébéien. L' étude logique regroupe un grand nombre de types d' études et nous voilà repartis dans les généralités. Mais c' est un qualificatif qui revient régulièrement dans la revue EG et pour progresser, il me semblait intéressant d' en mieux comprendre le sens. En plus Muzerie utilise un style poétique dans son article de EG n.106. J' espère que tu apprécie ma précision et je vais essayer de rechercher une étude logique de pions, type d' études que j' aime beaucoup aussi.

D' ailleurs l' étude de Gyarmati & Janosi, ci-dessus, est certainement une étude logique.



Aliev,I - [+0000.42f6e4] Diagrammes n.150, 2004





1.Re6! [1.Rxg5? c4 (1...h4? 2.f6) 2.f6 c3 3.f7 c2!] 1...c4 [1...h4 2.f6 h3 3.f7 h2 4.f8D h1D 5.Da8+ Rd4 6.Dxh1; 1...g4 2.f6 g3 3.f7 g2 4.f8D g1D 5.Df5+ Rd4 (5...Re3 6.Dxc5+) 6.Dd5+ Re3 7.Dxc5+ Rd3 8.Dxg1 Echo Caméléon n.2] 2.f6 c3 3.f7! [3.bxc3? bxc3!] 3...cxb2 [3...c2 4.f8D c1D 5.Df5+ Rd4 (5...Re3 6.Dxg5+) 6.Dd5+ (6.De5+? Rd3) 6...Re3 7.Dxg5+ Rf3 8.Dxc1 Echo Caméléon n.1] 4.f8D b1D 5.Df5+ Re3 6.Dxb1 1-0










à propos de cette dernière, il me semble que Zinar a fait beaucoup mieux (il y a eu un post là-dessus avec une étude de Benko totalement anticipé par plus ieurs études de Zinar) et que l'originalité de l'étude d'Aliev est très faible. Sinon, je ne suis nullement fâché, mais je crois bien au contraire qu'on n'a jamais été aussi nombreux à composer des études en France depuis pas mal de temps... et puis Sigloxx ne doit pas être très loin. N'oublions le vétéran Marcel Doré qui depuis plus de 50 ans travaille ses miniatures.


à propos des étudistes français : depuis la mort d'Halberstadt (1967), on a eu très peu d'étudistes réguliers en France : à part Marcel Doré, cité plus haut, très peu prolifique, il y a eu J.C. Letzelter, Jean Roche qui a composé de 1973-4 au début des années 90, Guy Bacqué, entre 1982 et 1993-4 et c'est pratiquement tout , leur point commun étant d'avoir arrêté (bien entendu on peut citer quelques autres noms mais ils ont composé très peu, et ponctuellement comme P.Wiesnewski et E.Astoin, ainsi que des problémistes connus, qui, de temps en temps, composent une étude). J'oubliais Marc Lavaud (actif entre 1988 et 1995 à peu près, avec une petite dizaine d'études publiées sans doute), qui a semblé vouloir faire un come-back il y a quelques mois sur le site www.rebnora.com. De mon côté, j'ai commencé la composition en 1993. Le concours d'études d'Europe-Echecs en 1998-9 a attiré quelques nouveaux noms, mais ils n'ont pas continué dans cette voie semble-t-il. Et quand j'ai organisé le concours mémorial Frédéric Lazard, avec deux sections, peu de temps après, aucun étudiste français n'y a participé.


solutions des études à switchback présentées plus haut :  -Kalandadze : 1.Re6 Td1 2.Tc6! e1=D 3.Txe1 Txe1 4.Rd5+ (switchback) Rg7 5.Tc7+ Rf8 6.Tc8+ Re7 7.Tc1! Te2 8.Tc2 Te3 9.Tc3 Te1 10.Tc1 =

-Doré-Pallier : 1.Rd5! (principal essai : 1.Re5? Rc6! 2.Rf6 Rd7 3.Rf7 Rd6 4.Rf6 Rd7 5.e5 Re8! 6.Re6 b5 7.Rd5 Rd7!! -et non 7...Re7? 8.e6 zz+- 8.e6+ Re7 zz nulle ; autre essai : 1.Rc4? Rc6 2.e5 Rd7! 3.Rd5 Re7 4.e6 b5 zz 5.Rc5 Rxe6 6.Rxb5 Re5 =)
1...Rc7 2.Re6! b5 (l'affaiblissement provoqué) 3.Rd5!! Rd7 4.e5 Re7 5.e6! zz (comparer avec l'essai1.Rc4?) b4 6.Rc4 Rxe6 7.Rb4 (les Blancs ont le temps d'avance qui manque dans les essais et feront Dame avec le pion a avant les noirs ne parviennent à promouvoir le pion f)


à propos des étudistes français Halberstadt est-il français? Et je ne connaissais pas F. Lazard qui a quand même + de 140 études dans VDH2000. En revanche, il y a aussi Villeneuve,A.


oui, Halberstadt, né à Odessa en 1903, est arrivé en France en 1924-5, y a passé le reste de sa vie jusqu'à sa mort en 1967 et est considéré dans tous les livres comme un étudiste français. Frédéric Lazard
(1883-1948) est un de mes préférés, j'ai passé pas mal de temps à préparer une édition commentée de ses études que je n'ai jamais terminée... Connais-tu le comte deVilleneuve-Esclapon et Anatole Mouterde ?


Je tombe régulièrement sur des études de Villeneuve-Esclapon et je croyais qu' il s' agissait de 2 compositeurs; mais Anatole Mouterde est une découverte pour moi. A l' occasion, je regarderai certaines de ces études.


Il faut absolument terminer cette édition commentée des études de Frédéric Lazard. Mais comme il n' est pas très connu, ce sera une difficulté à franchir pour amortir les frais dans l' hypothèse d' un beau papier comme celui utilisé par T.G. Withworth avec les études de Kubbel.


NB dans la premiere etude citée de Kwiatvosky:5.Rf6 perd? non: 5...b1D 6.Fb1? perd en effet mais 6.Tb1 est egal.


Fred Lazard est bien plus connu que tu ne le croies, c'était un problémiste également (et un excellent joueur, un des meilleurs français à l'époque même s'il n'a jamais remporté le titre de chamion de France). Il figurait régulièrement dans les jugements des concours de l'entre-deux-guerres (sans parler du célèbre concours d'étude de la Stratégie 1912).


Lazard,F - [+0362.10c6c4] 2.p, 1923





gain




La mention de 2ème prix accordée à cette étude est en fait une erreur dans la base de données, le deuxième prix a été décerné à Hermanis Mattison pour une étude de nulle (Re4/Re8). Lazard a pourtant bien reçu un 3ème "prix d'envoi" pour l'ensemble des 4 études envoyées au concours de Schweizerische Schachzeitung (on décernait à l'époque de tels prix pour des "lots" un peu comme les prix de bande dans les comices agricoles...)


Merci Sambali Pour l'étude que tu me proposes.


Je vais me pencher dessus quand j'aurais un peu + de temps ( mais quand ???? )

Je vous envie, car je trouve le monde des études fascinants.

A+


Deux études classiques avec la même idée: Troitzky,A - [=0101.03h2e4] {v}, 1897





1.Cc5+ [1.Txf2? exf2 2.Rg2 Re3 3.Rf1 h3 4.Cb4 h2 5.Cc2+ (5.Cd5+ Rf3) 5...Rf4] 1...Rf3 2.Txf2+ exf2 3.Ce4 Rxe4 4.Rg2 Re3 5.Rf1 h3 [5...Rf3] nulle.





Lazard,F - [=0310.12a3c2], 1909





1.a7 Te8 2.Fc6 Tf8 3.a8D Txa8 4.Fxa8 Rd3 5.Rb3 a4+ 6.Ra2 c2 7.Fe4+ Rxe4 8.Rb2 Rd3 9.Rc1 nulle.





Les études logiques In orthodox problems a weakening produces mate; the study can do with more subtle (intermediary) objectives, e.g. the gain of a tempo. A modest weakening with a humble effect makes the ideal logical combination. EG n.106, page 149, H.W. Muzerie.




Halberstadt,V - [+0143.01b3h1] 1.p, 1931




1.Tg7 Fh6 2.Ff3+ Rh2 3.Tg2+ Rh3 4.Tg8 Rh4 5.Ra2 d5 6.Rb1 d4 7.Rc2 d3+ 8.Rd1 d2 9.Fe2 1-0


Le fantôme entre sur la pointe des pieds. Il inspecte rapidement la tour et descend l' escalier triangulaire. Ses bas de soie rouge jettent une lueur tournoyante sur les coteaux de jonc. Le fantôme a environ deux cents ans, il parle encore un peu français. Il est perdu pour lui-même dans cette contrée attendrie. L' orme mort et le très vert catalpa sont seuls à soupirer dans l' avalanche de lait des étoiles farouches. Un noyau éclate dans un fruit. Puis le poisson-nacelle passe, les mains sur ses yeux, demandant des perles ou des robes. André Breton, Poisson soluble, page 28, NRF Gallimard.




Pas de chance, elle est incorrecte (1.Txd6 etc)


d'ailleurs Halberstadt a pas mal souffert des découvertes des tablebases disponibles à 6 pièces, notamment son matériel fétiche Cp vs Cp.


oui C' est ce que je craignais, c' est dommage.




1.Tg7 Fh6 2.Ff3+ Rh2 3.Tg2+ Rh3 4.Tg8 Rh4 5.Ra2 d5 6.Rb1 d4 7.Rc2 d3+ 8.Rd1 d2 9.Fe2 1-0


Il faut peut-être vérifier 1.Tb7-f7, le coup préféré du programme.





7.Fe2 gagne également 


Il semble que 1.Tf7 gagne aussi, dans ce cas, c' est impossible à corriger.


J' espère qu' elle est correcte, celle-là Halberstadt,V - [+0045.10e7g8] 2.p, 1955





1.Cg5 Fd4 2.Ce4 Cc5 3.Cf6+ Fxf6+ 4.Rxf6 Cd7+ 5.Re6 Cxf8+ 6.Re7 Ch7 7.Ce6 Rh8 8.f3! Rg8 9.f4 Rh8 10.Rf7 1-0





sigloxx, le
je n'ai pas disparu!! Même si je compose peu et interviens peu sur FE.


ins7708, le
Alleluia! Il est vivant!

:)


Comme disait à peu près Raymond Devos quand quelqu'un se tait, on n'entend plus que lui.


sigloxx, le
En tout cas quand je n'aime pas une étude, je ne me gêne pas pour le dire. Et c'est le cas de ce second prix, qu pour moi est plus une combinaison qu'une étude et dont la place obtenue m'avait fortement surpris.

Et il y avait quelques véritables joyaux derrière! Mais cette étude a su toucher John Nunn et lui il "touche" dans le domaine des études, donc elle a sans doute des mérites.


sigloxx, le
Objectivité/subjectivité A propos Sambali, pourquoi as-tu choisi particulièrement cette étude pour poser ta question? Difficultés à comprendre aussi sa bonne position, non?

Dès lors, est-ce dû à des affinités purement subjectives dans notre façon de juger, liées peut être au fait que l'on aie échangé pas mal d'opinions et d'avis sur ce sujet justement et que l'on t'aie reproché plusieurs fois l'absence d'idée dans tes tous premiers essais de compos? Ou bien y a-t-il objectivement des défauts dans cette étude (ou des absences de qualités).

Je ne vois pas vraiment de défaut flagrant suivant les quelques critères les plus "objectifs"qu'on puisse utiliser pour juger une étude.. Tout le matériel présent est utilisé de façon intensive, rien de superflu. Pas vraiment de chevilles non plus. Aucun dual, dans une solution longue qui plus est. Côté absences.. il y a tout de même de nombreux sacrifices, des refus de prise (Rg7).. une certaine forme d'unité thématique (les phoenix de dames noires successifs), donc ce n'est pas le grand vide! La seule absence marquante, comme l'indique Nunn, est celle d'une idée forte, ou d'un vrai thème. Seul autre reproche objectif peut être la présence de nombreuses lignes secondaires complexes.

Magré tout je trouve personnellement que l'étude fait très dix-neuvième siècle et présente peu d'interêt et même pas une place dans le classement. Il y a des menaces de mat permanentes et les noirs sacrifient des dames pour les parer, et je ne vois rien de plus... Ca me fait un peu penser aux diverses études basées sur le mat de Damiano, avec des Th8+ Th1+ Th8+ etc..

Mais ce n'est pas l'avis de Nunn. Peut être qu'en tant que très fort joueur de compétition et en tant que fort solutionniste la présence de nombreux éléments tactiques et d'un jeu complexe, et d'un coup assez inattendu (Cf7+, laissant les blancs "réseauter" avec très très peu de matériel) éveillent un interêt particulier. Mais il n'en reste pas moins qu'il a beaucoup d'expérience dans le domaine des études et que cette étude lui a paru mériter cette place, ce qu'on ne peut que respecter. Bref, ça doit donc être surtout subjectif, même si je pense qu'une majorité de juges ne l'aurait pas aussi bien placée.


Pourquoi cette étude Je voulais prendre une étude très récente pour aborder la question: "c' est quoi, une belle étude?". Et comme le dit John Nunn "This study contains no difficult sidelines...". Ce qui n' est pas si facile à réaliser si l' étude a de la profondeur et comporte quand même des possibilités intéresssantes.

Mais je me doute bien qu' une question pareille n' aura pas de réponse simple et définitive. Cela n' empêche pas que la discussion permettra de faire la distinction entre une belle combinaison et une étude. Le 2eme prix de JT50-Nunn est original, riche, comporte de jolies pointes, n' a pas de lignes secondaires obscures et une fin propre. Après pourquoi la préférer à une autre est obligatoirement subjectif. Je suppose que John Nunn a volontairement choisie des études très différentes pour justement ne pas être trop subjectif et il est évident qu' il a accordé beaucoup d' imporatance à l' originalité pour l' ensemble du tournoi.



Un switchback doublé d' un écho caméléon Kubbel,L - [+4367.48f7c4] sp.p, 1935





1.Dc1+ Rb5 [1...Rd4 2.Ce6+ Re4 3.De3+ Rf5 4.Cg7+ Rg4 5.f3+ Rh4 6.Dd4+ Fxd4 7.Cf5+ Rh5 8.Cxg3+ Rh4 9.Cf5+ Rh5 10.g4# écho caméléon] 2.Dc6+ Ra5 3.Dc5+ Fb5 4.Db4+ Ra6 5.Da5+ Rxa5 6.Cb7+ Ra6 7.Cc5+ Ra5 8.Cxb3+ Ra4 9.Cc5+ Ra5 10.b4# écho caméléon (1-0)




Mais pourquoi l' écho simple ou caméléon fait-il frémir l' amateur d' études ?




@sambali : bonne question surtout dans la mesure où cette étude semble être un problème de mat en 10 coups!


OK, d' accord, Mais pourquoi l' écho simple ou caméléon fait-il frémir l' amateur d' études et l' amateur de problèmes d' échecs ?


Le thème indien Ornstein,A - [+0013.33d4f2], 2.hm The Problemist vol19 n.10, 2004





1.Rc3 e2 2.Rb2 Rf1 [2...e1D 3.Fxe1+ Rxe1 4.Rc3! (4.a4? Rd2! 5.a5 c5 6.a6 c4 7.a7 c3+) 4...Rd1 (4...Re2 5.a4 Cb3 6.Rxb3 Rd3 7.Rb4 Rd4 8.a5 c5+ 9.Ra3! Rd5 10.Rb3) 5.a4 Cc2 (et si les Noirs ne jouent pas c7-c5 ?) 6.a5 Ce3 7.a6 Cd5+ 8.Rc4 Cb6+ 9.Rc5 (9.Rb5 Re2 10.Rc6!) 9...Re2 10.Rc6! (10.a7 Re3 11.Rc6 Rd4 12.Rxc7 Rc5) 10...Cc8 11.Rxc7 Ca7 12.Rb6 Cc8+ 13.Rb7 Cd6+ 14.Rc6 Cc8 15.Rd7 Ca7 16.Re6 1-0] 3.Fd2 c5 4.Rc3 e1D 5.Fxe1 Rxe1 6.a4 Re2 7.a5 Cb3 8.a6 Cd4 9.Rc4 Cc6 10.Rxc5 Ca7 11.Rb6 Cc8+ 12.Rb7 Cd6+ 13.Rc6 Cc8 14.Rd7 Ca7 15.Re6! Rf3 16.Rf5 Cc6 17.h4 Rg3 18.h6! gxh6 19.h5 1-0





Un connaisseur en thèmes pourrait-il expliquer, exemples à l' appui, le thème indien ?


Les 8 critères selon Robert Pye, EG 117 1. Originality (freshness), novelty);

2. Thematic concept (motif);

3. Naturalness of expression (credibility);

4. Economy of means (simplicity);

5. Mobility of forces (activity);

6. Size of play domain (spacioussness);

7. Self-evidence of play (clarity);

8. Counterplay (conflict).




Muzerie EG106, page 147 et 148 L’ étude logique H.W. Muzerie



L’ expression “combinaison logique” évoque les essais thematiques, les coups critiques, le thème Romain, le thème de Dresde, le thème de Munich. Bien que nous rencontrons quelquefois ces “drôles de citoyens” dans les études (S01), les problèmes sont plus appropriés à l’ expressions de telles choses.



S01: Tjavlovski,V - [=0033.20a8b3] 2.p, 1963
B:Ra8,a4,e6;N:Rb3,Cf4,Fg5
1.e7! [1.a5? Cxe6] 1...Fxe7 2.a5 Ce6 3.a6! Cd8 4.Rb8! Fc5 5.Rc7 Ce6+ 6.Rb7 Cd8+ 7.Rc7 =

Un thème romain pur. Si 1.a5? Ce6 gagne. La manoeuvre préparatoire (l’ avant-plan) 1.e7 Fe7 remplace la défense correcte 3...Fe3, par le coup 4...Fc5 qui permettra une double attaque.




On pourrait envisager comme approche adaptée du concept “étude logique”:

-La position nécessite une seule et petite modification avant la réalisation du plan principal conduisant à la nulle ou à la victoire.

Un ou plusieurs coups entiers (blancs et noirs) créent la modification nécessaire, par l’ entremise des Noirs, à l’ éxécution du plan principal.

-Le but de l’ avant-plan n’ est pas évident et seul le jeu ultérieur apportera l’ explication.

-La logique fait que l’ effet est plus fort quand l’ accent est porté sur les coups indirects, sur un objectif orthodoxe clair et des conséquences apparemment insignifiantes à longue portée.



Le pendant de l’ étude logique est l’ étude néo-russe avec ses effets et ses luttes à bout portant où les menaces immédiates font la loi et le concurrent n’ a guère de chances de participer au résultat final.



S02: Pogosjants,E - [+0041.11h6h4] 1.p, 1961
B:Rh6,Ce4,Fa6,f3; N:Rh4,Fe8,g3
1.Ff1 Fb5! [1...Fd7 2.Cg5 g2 3.Fxg2 Rg3 4.Ff1 Fc6 5.Fe2 Fd5 6.Rg6 Rf4 7.Rh5 Fc6 8.Fd1 Fd5 9.Rh4 Fc6 10.Ch3+] 2.Fg2! Ff1! [2...Fe2 3.Rg7] 3.Fxf1 g2! 4.Cg3! g1D [4...gxf1D 5.Cxf1; 4...Rxg3 5.Fxg2 Rxg2 6.f4] 5.Cf5# 1-0



Par contraste, la discrétion de l’ étude logique évoque la contemplation du silence volatil et les grands espaces. Ici, il y a beaucoup de place pour affiner les détails aux effets légers des gains de temps.



S03: Mandler,A - [+0000.21h5a7], 1929
B:Rh5,c4,e4; N:Ra7,d6
1.Rg6! [1.c5? dxc5 2.e5 c4 3.e6 c3; 1.Rg5? Rb7 2.Rg6 (2.Rf5 Rc7) 2...Rc6 3.Rf7 (3.Rf6 Rb6) 3...Rb7 4.Rg8 (4.Re7 Rc7; 4.Rf8 Rb8; 4.Re8 Rc8) 4...Rc8 5.c5 Rc7 (5...Rd7? 6.Rf7 dxc5 7.e5 c4 8.e6+) 6.Rf7 dxc5 7.e5 c4] 1...Ra6! 2.Rg7 Ra7 3.Rg8! Ra8 4.c5!! dxc5 5.e5 c4 6.e6 c3 7.e7 c2 8.e8D+ 1-0




Après 1.c5? les deux pions arrivent en même temps. Après l’ avant-plan 1.Rg6 - 3... Ra8, les Blancs font une Dame sur échec. Le Roi noir est complètement contrôlé par une ensemble de cases conjuguées.



S04: Wijnans,A - [+0134.01c3b5] 1/2.p @2, 1938
B:Rc3,Ce2,Tc1; N:Rb5,Ch8,Fg4,d6
1.Cd4+! Rc5 2.Tg1 Fd7 3.Tg7 Fa4 4.Ta7 [4.Ce6+! Rd5 5.Cd8 Re5 6.Tg8] 4...Fd1 5.Ta5+! [5.Ce6+! Rd5 6.Cf8; 5.Ta1! Fg4 6.Ta5+ Rb6 7.Tg5 Fd1 8.Tg7 Ra5 9.Cf5 Ff3 10.Cxd6 Rb6 11.Tg8 Rc6 12.Cf5 Cf7 13.Cd4+] 5...Rb6 6.Ta1 Fg4 7.Tg1 Fd7 8.Tg7 Fa4 9.Rb4 Fd1 10.Tg1 [10.Td7! d5 (10...Fg4 11.Txd6+ Rc7 12.Th6 Cf7 13.Th7) 11.Th7 Cg6 12.Th6] 10...Fh5 11.Th1 1-0



Voyons quelques effets spéciaux des études logiques.
Un switchback blanc est une manoeuvre indirecte. Les Noirs peuvent choisir un coup affaiblissant pour empêcher la répétition des coups. Un style de piège inconnu dans les problèmes.



S05: Sivak,B - [=0443.01f7h4]1.p, 1974
B:Rf7,Fb7,Tg6;N:Rh4,Cf6,Fb5,Td3,a6
1.Th6+! Rg5! 2.Tg6+ Rh5 3.Fxa6 Fe8+ 4.Rxf6! Td6+ 5.Re7 Txg6 6.Fc4 Fc6 [6...Tc6 7.Fb5] 7.Ff7





Une étude logique contemporaine Osintsev,S - [+0031.21c8h6] 1.p Moscou Town, 2003





1.Cf8 Rg7 2.Cd7 Fb5 3.Cc5 Fxa6+ 4.Cxa6 Rf6 5.Rb7 Re5 6.Cb4 Rd4 7.Ra6 Rc4 8.Ra5 a6 9.Ra4 (9.d3? Rc3zz) Rd4 10.d3 Rc3 zz 11.Ra5 Rd4 12.Rxa6 1-0






La plus jolie des études ne peut donner que ce qu' elle a.


Vysokosov,A & Sherashov,V - [+0001.12g7a4] 1.p WCCC Moscou, 2003 



Les Blancs gagnent. Une étude logique comporte un avant-plan, l'avez-vous trouvé ?



@Sambali  Juste pour t'embêter un peu ...

L'étude Halberstadt,V - [+0143.01b3h1]est démolie par le dual 1.Txd6 (TableBases 6 pièces)


sur 32 études vérifiables par EGTB, dans le recueil d'Halberstadt (1954) ,16 sont incorrectes. D'ailleurs ce n'est pas un dual, c'est une seconde solution commençant par ce coup (et ensuite pas unique) - de même pour Letzelter, ce n'est pas non plus un dual mais une seconde solution.


D'accord Si j'ai bien compris deux coups équivallents des Blancs ne sont des duals qu'à partir du second coup.

Au premier coup on appelle cela une seconde solution.


ins7708, le
heu non... un dual c'est une interversion de coups par exemple t'as un roi en h1 qui doit aller en h3 en deux coups, s'il peut passer indiféremment apr h2 ou g2 il y a dual.

Une étude peut comporter un ou des dual et avoir quand même de la valeur, des fois il n'y a pas le choix, il faut accepter un dual et en général le compositeur sait que son étude comporte un dual



On parle de démolition quand on trouve une (ou plusieurs) autres solutions, non voulues par l'auteur. (que ce soit au premier ou à un autre coup)

Une étude (ou un problème) démolie n'a aucune valeur!


Joachim, un dual ce n'est quand même pas qu'une simple interversion de coups. D'ailleurs ce que tu cites n'est pas une interversion, c'est un dual de parcours (terme inventé pour l'occasion). Il y a un article dans EG 119 je crois sur la typologie des duals (article pas très clair d'ailleurs c'est c'est quand même pas mal)


ins7708, le
oups, oui :/ si mon exemple est bien un dual, ce n'est en effet pas une interversion...


pardon, c'est EG 117, juil 1995 il y a une vingtaine de types de duals listés


L'article est aussi dans la revue Diagrammes n. 111 d'octobre-décembre 1994 et en français, il est de J. Roycroft et traduit par Laurent Joudon.

On peut probablement encore l'acquérir pour 10 euros. C'est le prix que j'ai payé, il y a un an. Echecs et Compositions 13, allée des Tennis - 91400 ORSAY





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