|
Où en est la Théorie? par ins10598 le
[Aller à la fin] |
| Théorie | |
Dans le passé ,chaque Maitre (meme si sa renommée n'était que locale ) , avait à coeur d'exposer dans ses écrits sa conception générale du Jeu
Cela nous a valu , au fil des ans , un certain nombre d'ouvrages , les uns purement théoriques , les autres mi-théoriques , mi-didactiques
On a vu ainsi se constituer de véritables Ecoles:
Ecole Viennoise , Ecole Classique , Ecole Hypermoderne , et la dernière en date , l'Ecole Soviétique
Aujourd'hui , cela semble arreté:
Les Champions n'écrivent plus d'ouvrages théoriques : Ils jouent
Cependant , les Champions actuels ont certainement chacun une conception du jeu qui leur est propre
Simplement , ils ne l'ont pas formalisée
Y a-t-il encore une Théorie?
Quelles en sont les tendances actuelles?
Peut-on déduire la Théorie d'un Champion de l'étude de ses parties?
Les ouvrages d'enseignement sont-ils en retard d'une Théorie ( ou meme de plusieurs )?
|
|
ça dépend ce que l'on entend par champions actuels. Ceux qui sont au sommet ont encore un style, la génération qui arrive c'est plutôt "Shredder me donne +0,47 donc ça doit être bon". Même si je caricature un peu, l'évolution va plutôt vers une amélioration de la précision du calcul que vers de nouvelles voies stratégiques. D'où cette pléthore de GM de 14-15 ans qui sont pourtant loin d'avoir la compréhension de Bronstein ou Timman mais qui ont grandi en jouant contre les logiciels et ont d'emblée été confrontés à un haut degré d'exigence.
|
|
Attention Si à : Y a-t-il encore une Théorie? la réponse est non, je vire la rubrique. ;o)
|
|
De toute façon La réponse ne peut pas etre aussi simple :
Il n' y a pas plus de Champions sans Théorie que de littérature sans grammaire : Flaubert n'a pas écrit de Grammaire ,mais il suivait des règles grammaticales strictes , qui n'étaient plus celles de Corneille
Maintenant , il n'y a sans doute plus UNE Théorie mais plusieurs , concurrentes
Si qqn dit qu'il n'y a plus de Théorie , cest SON opinion , pas la mienne , et ça ne met pas fin à la discussion
|
|
@Photophore Il me semble que ce sujet est abordé dans le livre de J. Watson "Secrets of Modern Chess Strategy" où l'auteur fait un état de l'art de la Théorie de Nimzovitch à aujourd'hui. Mais je n'ai pas le livre, je ne pourrai donc pas en dire plus!
|
|
Je ne l'ai pas non plus Mais je le commande à la prochaine occasion
C'est la preuve que cette rubrique sert à quelque chose
Maintenant je voudrais poser un autre problème :
Keres et Karpov sont considérés tous deux comme appartenant à l'Ecole Soviétique , et cependant leurs méthodes de gain sont profondément différentes
Karpov améliore sa position petit à petit , simplifiant au passage ,jusqu'à obtenir une finale gagnante
Keres , au contraire ,par une série de coups critiques mais bien calculés , amène la position à un point où le sacrifice que nous admirons tous est en fait le seul bon coup
C'est pourquoi j'ai tendance à classer les joueurs en Karpoviens et Keresiens , mais ils appartiennent à la meme Ecole
Faut-il donc disjoindre Théorie et Style?
|
|
euh...waw!je ne m'étais jamais posé la question, si je joue plus Karpovien que Keresien, je pensais qu'on était ou Silmanien ou Dorfmanien, j'ai rien compris.. En tout cas, c'est beau comme du Struggle :-))
|
|
ce que j'ai retenu du Watson Depuis l'avenement des Topalov, Anand, Adams, Ivantchouk, etc ..., il n'y a plus de règles à suivre, seul compte le calcul ...
Etre un grand stratège aujourd'hui ne sert à rien si on n'a pas le niveau tactique équivalent.
C'est pourquoi par exemple, Bareiev n'a pas eu la grande carrière attendu...
Je le remarque aussi à niveau plus bas : c'est (quasiment) toujours le meilleur calculateur qui l'emporte ...(à mon grand regret)...
|
|
J'avais oublié les Taliens ceux qui attaquent prématurément , comme Nakamura
Mais il y a surtout des Karpoviens et des Keresiens : pour savoir si on est l'un ou l'autre , c'est facile : il suffit d'analyser ses parties gagnées , et de voir comment on les a gagnées
En un sens ,etre Keresien est plus reposant : les parties durent moins longtemps ( réaction typique de joueur de JPC)
Mais il y avait déjà cette dichotomie avant l'Ecole Soviétique , et elle subsiste après
|
|
Selon Watson, certaines théories ont légerement évolué: entre autres: développement des pieces, attaque de minorité, traitement du pion isolé. D'autres concepts ont évolué de maniere plus radicale:retard de développement compensé par un avantage structurel, développement du fou avant le cavalier, mauvais fou, minage d'une chaine de pion etc.. L'approche pratique,sur l'échiquier, a également changé: sacrifice de pion a long terme, prophilaxie, accumulation de petits avantages..
|
|
existe-il? Existe-il un site qui nous parlerais de tout ses petits infinitésimaux avantages?
Merci à vous tous!!!
|
|
Je ne sais pas si c'est une théorie mais l'évaluation de la Tour est en train de changer, grâce entre autres à Topalov et Moro
|
|
à Syg je crains que Topalov n'ait rien inventé sur le sujet. Petrossian , déjà , s'était fait une spécialité du sacrifice positionnel de la qualité. Rendons à César...
|
|
Ce que je cherche notamment , c'est à savoir Si un auteur a formalisé une Théorie qu'on pourrait résumer ainsi :
Une position sans faiblesses est stérile s'il n'y en a pas non plus dans le camp adverse
Ce qui compte ce sont les faiblesses que l'on peut créer chez l'adversaire , meme si pour cela on a du en concéder chez soi
Ce qui compte , c'est que ses propres faiblesses soient moins graves , et surtout moins facilement attaquables: une faiblesse qu'on ne peut attaquer n'existe pas
Ceci me semble etre la Théorie sous-jacente au jeu de beaucoup de GMI modernes , à commencer par Kasparov
Ce qui pose la question :
Peut-on déduire la Théorie personnelle d'un joueur de l'analyse de ses parties?
|
|
Y a un bail que je n'étais plus passé sur le site !
@benvoyons , je te remercie pour la référence faite. En effet ça s'en rapproche et je m'en réjouis car je trouve les questions de photophore fort (phore) pertinentes.
En réponse à la question posée,et tant qu'à faire plaisir aux amstelodamois dont benvoyons fait partie, il me semble que Max Eeuwe développe ces aspects dans "Jugement et plans". Pour ma part je crois qu'effectivement les parties d'un joueur traduisent la théorie personnelle de ce joueur. Elie Agur dans "Bobby Fischer, une étude de son approche des échecs" ne dit pas autre chose.
|
|
Merci Struggle D'avoir ranimé ce débat!
Entre temps , j'ai lu le Watson , et dans quelques jours je reviendrai sur la question , en particulier sur l'influence des logiciels sur le jeu "postmoderne"
|
|
|