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Ca vous est déjà arrivé... ? par Fi***er***by*820 le
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| Ouvertures | |
Salut, après une saison plutot catastrophique, je me suis posé la question de savoir pourquoi une telle absence de bons résultats. Je vous passerai les détails inutiles, et, parmi toutes les causes de ma saison pourrie, les ouvertures.
J'ai pas mal varié mes ouvertures cette saison et, du coup, je suis vraiment confiant pour la saison prochaine. Cependant, ce va-et-vient entre plusieurs ouvertures différentes dans les plans stratégiques et/ou le caractère ouvert/fermé des parties conséquent m'aura fait perdre pas mal de points précieux (et nous savons que tous les points sont précieux). En fait, j'ai changé souvent d'ouvertures après avoir essuyé des défaites, car je me "fachais" avec l'ouverture que je pensais être la cause de ma défaite. J'ai donc laissé tomber la Sicilienne puis l'Alekhine, principalement.
Voilà, je voudrais savoir s'il vous est arrivé de vous facher avec une ouverture.
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tout le temps ! mais on se remet vite ensemble également.
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coucou fox !
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oulah... après: "coucou lauralem coucou!"...
après: "salut mik!"...
voici:" coucou fox!"...
Dcax, c'est le printemps ;o)...
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on verra la saison prochaine si c'était vraiment la cause ;-)
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C'est sùr que jouer des ouvertures pas bien maîtrisées ça fait perdre en qualité de jeu. Les plans sont pas clairs, on manque de subtilité et mème de vision de jeu en général.
Ça m'est arrivé pas plus tard qu'hier...mais j'ai pu sauver quand même la partie.
Je suis de ceux qui croient qu'en tournoi, il faut seulement changer quand c'est indispensable ou après avoir bossé et joué l'ouverture souvent.
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Pour ma part, je fais des essais que lors des tournois semi-rapide. Le but étant, dans un prmier temps, de voir les difficultés que posent à moi ou à mon adversaire ma nouvelle ouverture. Et puis dans un second temps, de voir si je prend du plaisir à la jouer. Exit donc la caro-Kan!
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moi je choisi mon ouverture le jour même ou la veille en général des trucs pas très théoriques, même si des fois je rentre dans des ouvertures très pointues.
D'une manière générale, je fais confiance (confiance relative bien sûr) à ma compréhension de jeu plutôt qu'à mes connaissances théoriques.
Jouer des ouvertures variées et peu théoriques permet de trouver on the board des nouvelles idées, de jouer par soi-même dès l'ouverture.
En gros au lieu d'avoir un combat qui commence au 20ème, il commence au 5ème coup...
Les avantages c'est qu'on peut pas se préparer contre moi, les désavantages c'est que je dépense beaucoup de temps dans l'ouverture (enfin mon adversaire aussi du coup...)
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ca vient de m'arriver juste ce matin en tournoi interne dans mon club: je joue un gars relativement du meme niveau que moi (autour de 1700 si vous voulez savoir)et avec les blancs essaye d'innover car je me rend de plus en plus compte que je n'ai pas de systeme avec les blancs.Donc je joue un systeme a base de Cf3 G3 Fg2 et lui laisse prendre le centre tl'initiative, oublie de roquer et pouf échange au centre suivi de fourchette sur 2 de mes pieces, j'en perd donc une premiere puis une deuxieme sur un échec mortel de sa dame!!!!!épouvantable piquette!!!!!!c'etait la premiere (et derniere!!) fois que 'experimentai ce systeme: je pense que j'aurais du le jouer en blitz d'abord et éventuelement l'expérimenté dans un semi-rapide, plus le travaillé quoi!!!! Puis jouer un systeme qui me ressemble: assez actif avec des lignes ouvertes et des possibilités tactiques( selon mes capacités bien sur!!)et non pas laisser le jeu a l'adversaire sans compensation!!bref je vais me remettre a bosser avec mon entraineur qui va sans nul doute me passer le "savon" du siecle pour avoir aussi mal joué ce matin!!!!!!!!!
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Cela m'es arrive tellement souvent que je crois avoir essaye un peu tout :-) Ce qui m'a du coup permis de comprendre que dans mon cas ce n'etait pas "l'ouverture" en elle meme le probleme, mais des lacunes dans certains types de milieu de jeu. Changer d'ouverture ameliorera tes resultats sur le moyen terme, mais je pense que tu progresserai plus en perseverant sur les ouvertures ou tu as des problemes. Tout depend de ta motivation, jouer des positions qui nous plaisent pas c'est pas tres agreable, et de toute facon meme les grands maitres ont leurs preferences, mais essaye d'attendre d'en avoir vraiment marre pour changer :-)
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Quelquefois , c'est juste contre un adversaire précis Qu'on a besoin de changer d'ouverture : en JPC , je joue contre un adversaire dont j'ai vu , après examen de ses parties , qu'il jouait exclusivement la Petroff : alors , je lui joue un Gambit du Roi
Autre exemple : avec une équipe AJEC , nous avons joué une partie en consultation contre un GMI
L'examen de ses parties a montré qu'il jouait l'attaque Torre ( 1 d4 2 Cf3 3 Fg5 4c3 5 Cbd2 )
Alors le début a été 1 d4 Cf6 2 Cf3 b5 : bye bye Torre !
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Erratum : J'ai oublié un coup : c'était
1 d4 Cf6 2 Cf3 c5 3 d5 b5
Toutes mes excuses !
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Selon moi ... Les ouvertures demandent un gros travail de préparation qu'il faut ensuite tester sur internet et en rapide avant de les jouer en parties longues.
L'important dans l'étude d'une ouverture est de ne pas prendre de mauvaises habitudes dès le départ.
Si une ligne se passe mal, il faut tout reprendre depuis le début et ne pas s'obstiner à faire du raccomodage.
De plus trop de temps passé dans la théorie des ouvertures se fait au détriment de l'étude des positions de milieu de jeu et des finales.
J'ai l'impression que c'est le pêché mignon de beaucoup de joueur d'echecs que de bosser exclusivement les ouvertures.
La question est : pourquoi? . Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
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Cest peut etre que bosser les ouvertures est sans doute ce qu'il y a de plus "facil" et de plus "rentable". Connaitre ses ouvertures permet d'avoir la certitude de pouvoir jouer de bonnes positions et pas de se retrouver à jouer une poubelle au bout de 10 coups... Ca m'est arrivé avec les blancs à mon dernier open, se retrouver avec les blancs à défendre une poubelle au bout de 10 coups c'est assez frustrant...
En tout cas depuis que je bosse les ouvertures je me sens beaucoup plus à l'aise et j'ai l'impression de jouer beaucoup plus pour le gain qu'auparavant. Avant j'avais l'habitude de me battre déja pour ne pas sortir mal de l'ouverture. Alors qu'aujourd'hui j'ai l'impression de me battre pour sortir de l'ouverture avec un avantage, ce qui facilité pas mal de choses pour le milieu de jeu.
En tout cas bosser les ouvertures est ce qui me semble le plus rentable.
Par contre en terme de pur plaisir, ce qui me plait le plus c'est de regarder des parties d'autres joueurs surtout quand elles sont bien commentées.
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Conceptuellement ... C'est clair que c'est important d'avoir un milieu de partie propre et jouable : Concept de la rentabilité immédiate.
Clair aussi que l'univers des ouvertures est fascinant et apparement bien balisé par la théorie : Concept de l'algorythme sans fin et sans fonds.
Excitant aussi de pouvoir battre un adversaire en 15 coups ou de se préparer contre le répertoire de son futur adversaire : Concept Merlin l'enchanteur en son laboratoire préparant l'anti-poison
N'empêche que nous y passons beaucoup trop de temps à mon avis au détriment de l'étude des finales par exemple : Concept de la finale c'est loin et j'aurais gagné avant...
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pour ca que je viens d'investir dans le tome 1 des finales de notre spécialiste national Alain Villeneuve :o)
En tout cas pour les amateurs que nous sommes bosser les ouvertures est ce qu'il y a de plus "rentable".
En plus je trouve que ce n'est pas évident de bosser tout seul les finales ou meme le milieu de jeu. Alors que les ouvertures, suffit de lancer la base de données ou investir dans quelques bons bouquins et c'est parti.
La méthodologie pour bosser les finales me semble hyper floue. Ok pas de problème pour bosser les grands classiques style R+T+P contre R+T ou F+C+R contre R mais comment bosser les finales bien plus compliquées où il y a d'avantages de pieces/pions ?
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Tu peux les bosser avec un logiciel, en jouant les positions contre le programme avec les 2 couleurs.
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je pense que c surtout une question de technique les finales. Par contre, glix, ta méthode me semble plûtot déconseillée.
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ce qui est assez fou c'est qu'une ouverture bien maitrissée peut bcp influencer sur la préférence de la couleur chez un joueur. Personnellement, en ce moment je préfère jouer avec les noirs, car j'ai aucun problème niveau ouverture, tandis qu'avec les blancs je galère, car j'ai peu confiance en ce que je joue.
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Pourquoi ? Après avoir étudié les méthodes dans un bouquin, quelles autres moyens connais-tu pour acquérir une expérience pratique de ces méthodes ?
Et comment travailler certaines positions sans un sparring-partner toujours dispo comme peux l'être un logiciel ? Et enfin, que veux dire 'c'est surtout une question de technique' et comment acquérir cette 'technique' autrement que par la pratique ?
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Bosser les finales je veux bien mais ... Est ce si fréquent de jouer des finales ?
Sur mes trente dernière parties pas une seule finale...De plus je n'ai jamais rencontré les positions de Phildor, de Lucena en compétition qu'on présente pourtant comme les positions à connaître absolument.
Un joueur amateur a une poignée d'heures par semaine à consacrer aux échecs et il faut une sacré motivation pour ouvrir un bouquin de finales.
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@gslix :par l'étude ! Pour moi, rien ne vaut un bon échiquier traditionnel. On place les pièces et on essaie de comprendre, mais c'est pas aussi simple que çà y parait et çà demande bcp de temps et de travail. Avec un ordinateur, tu cherche les meilleurs coups pour gagner ou pour te défendre, sur l'échiquier, tu cherches tout d'un coup.
@sebast :meme si tu ne rencontre pas de finales dans tes parties, tu dois normalement les retrouver dans tes variantes qui n'apparaissent pas sur l'échiquier. Les positions de finales théoriques sont là pour nous décider à aller ou non dans une ligne.
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Page blanche et finales
Si vous avez une lettre importante à écrire et que vous ne savez pas par où commencer, plutôt que de rester bloqué devant une page blanche, il est conseillé d'écrire tout d'abord ce qui passe par la tête, puis de corriger et d'affiner : en critiquant votre texte, initialement très pauvre et très incomplet, les idées se mettent subitement à affluer, la mécanique intellectuelle est débloquée.
En ouvrant un livre sur les finales, comme du reste un livre de parties commentées d'un champion du monde, vous ne savez pas davantage dans quel ordre le lire (à part les débuts de chaque chapitre). Mais cela n'a pas d'importance. Il est bien clair, comme plusieurs personnes l'ont répété ci-dessus, que l'objectif n'est pas la rentabilité immédiate. Il est tout aussi clair qu'il s'agit d'un travail en profondeur (atteindre l'essence des Echecs, dit AV), exigeant plusieurs mois, voire plusieurs années. Vous pouvez picorer au hasard, approfondir ce qui vous plaît, rejeter ce qui vous semble (très momentanément) inaccessible. En faire dix minutes par jour, une heure, trois heures, peu importe (évitez la saturation).
Vous ne jouez jamais de finales ? N'importe ! Quand vous les connaissez, vous n'avez plus peur d'y entrer, vous pouvez attaquer, sacrifier brillamment, vous tromper dans votre attaque, mais, au lieu d'abandonner après votre gaffe, obtenir une finale pourrie et annuler (parfois mieux). Une force de dissuasion, en quelque sorte.
Mais vous savez déjà tout cela. Votre inconscient refuse d'admettre ces évidences parce cela impliquerait de gros efforts ! Et nous savons que la paresse est "humaine, trop humaine". Voici enfin le dernier argument et le plus important, en exclusivité pour France-Echecs : quelqu'un qui a étudié les finales aime, ipso facto, les Echecs pour toute sa vie et ne les abandonne jamais !
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Voila qui est bien dit Erony!
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D'accord , mais En JPC , on joue plus souvent des finales qu'à la pendule , mais je ne suis jamais arrivé à trouver dans un bouquin de finales qqch d'utile relatif aux finales que je joue
Il est vrai que , vu mon style , j'ai plus souvent que la moyenne des finales hétérogènes ,très mal couvertes par les bouquins
Meme quand j'ai une finale de T , je n'arrive jamais à trouver dans Dvoretzki le paragraphe qui en traite
Alors , à quoi servent ces bouquins si on n'y trouve jamais ce qu'on y cherche?
J'ai plus vite fait d'interroger mes logiciels
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Je pense quand meme que plus on monte en niveau plus la maitrise des finales est importante. D'ailleurs j'ai souvenir de pas mal de parties gagnées contre des joueurs
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OK @FischerBobby : même pas en variantes possibles malhereusement ! Et que dire de la finale F+C+R vs R que tant de gens connaissent et qu'il est presque miraculeux de pouvoir jouer ? En fait dans la pratique je joue très peu de finales mais celles que je joue sont rarement "cataloguables" . Je me souviens d'une finale passionnante que j'avais jouée et où j'avais quatre pions dont trois liés contre un Cavalier et un pion pour mon adversaire.J'étais sûr que j'avais raté plusieurs fois le gain et pourtant à l'époque je n'étudiais que les finales. Après la partie (que j'ai perdue) je me suis jeté sur le Villeneuve mais rien qui me dise au moins les grandes manoeuvres que j'ai manquées : et pour cause ! Il n'y avait pas de grandes idées mais juste des calculs immenses à se farcir! Et c'est Fritz qui dans ces cas là montre la voie ...
@erony : je rejoins DrZen , cela est bien dit et me donnerait presque envie de sortir le Villeneuve du grenier... Mais il va me falloir un gros effort pour m'y remettre !
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Quelques indices .... Pour sortir des livres sur les finales théoriques et embrasser l'ensemble du sujet d'un point de vue plus pratique, deux pistes à explorer :
Le livre de Cherechevski : ''La stratégie dans les finales''. C'était le livre de chevet de Bacrot quand il avait 17 ans..
''Questions et réponses pratiques pour les finales'' de Mednis , qui me semble plus difficile a appréhender mais qui répondrait peut -être aux finales hétérogénes dont parle photophore par exemple.
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Les manuels actuels Consacrent des pages et des pages à R+T+P vs R+T , alors qu'avec une qualité de plus je ne sais toujours pas si on gagne , nicomment gagner ou comment défendre
Or tout joueur d'expérience me le confirmera , la situation la plus fréquente oppose de chaque coté 1 T + Fou C + des P
C'est là-dessus que les auteurs de manuels devraient se concentrer , mais pour eux "c'est encore du milieu de partie" , et ils attendent un échange de pièces sans dire dans quel cas c'est avantageux ou pas
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@ sebast à ce moment, change d'adversaire ! Soit tu es trop fort pour eux, soit c'est l'inverse, puisque tu rentre jamais en finale.
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FischerBobby, j'ai l'impression que tu ne comprends pas ce que je dis. Pour moi, un bon entraînement pour les finales consistent à les jouer contre le pc en respectant les conditions des compétitions officielles (dans la mesure du possible pour la cadence), par exemple en se donnant un temps de réflexion limité (genre 1h) pour jouer la finale . Ainsi, l'on peut mettre en pratique les connaissances acquises et vérifier qu'elles sont bel et bien acquises et pas juste survolées et oubliées aussi vite.
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Pour Sébastien xxx et quelques autres
Il faudrait cent volumes (ou un DVD) pour couvrir l'ensemble des cas rencontrés dans la pratique. Les rejouer contre un moteur d'analyse peut être profitable ("après avoir étudié les méthodes" comme disait justement glsix). Je suis à peu près certain que, dans une analyse sérieuse de votre finale avec 4P contre C+1P, se rencontreront un ou plusieurs moments où les connaissances théoriques serviront. Le livre, simplement, ne donnera pas un diagnostic immédiat (ce serait trop beau, quoique cela se produise plus souvent qu'on ne croit), il facilitera, en supposant qu'il a été préalablement assimilé, l'analyse de toute façon nécessaire.
Enfin, au moins, vous avez un livre de finales au grenier. Un autre (non, ce n'était pas El Cave !) l'avait parmi les bouteilles de bourgogne. C'est, si j'ose ce paradoxe, un début !
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Rectification 500 volumes (inutilisables), ou plutôt un paquet de DVD, avec un très bon moteur de recherche... Cela existera peut-être un jour.
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les ouvertures, c'est pas le principal! Déjà, je pense qu'on peut se passer d'étudier précisémment une ouverture tant qu'on a pas atteint 1700 - 1800. Jusqu'à ce niveau, on peut se contenter des principes généraux, jouer toujours les mêmes lignes et se poser des questions sur le pourquoi du comment de ce qui marche et ne marche pas.
De plus, il n'est pas bien comme le font de nombreux joueurs de "papilloner" sans cesse d'une ouverture à une nouvelle parce qu'on vient d'enchaîner 2 ou 3 défaites d'affilée. C'est normal de perdre plein de parties quant on joue une nouvelle ouverture parce qu'on est pas encore familier avec les plans de milieux de partie (voire les finales) qui en découlent et on ne connaît pas encore bien les menaces tactiques propres à cette ouverture: il faut l'accepter, s'accrocher et se poser des questions sur " où j'ai fauté ?" dans l'ouverture et la partie d'aprés , on est plus fort et même si on perd, c'est plus sur cette erreur.
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@tournicoti : tu as raison jusque 1800 les ouvertures c'est pas le plus important. En revanche à partir de 2000 tu ne peux plus te permettre d'etre approximatif sinon la sanction est rapide. T'as donc le choix :
jouer des trucs "zarb" style b3, f4 voire Cf3...etc idem avec les noirs dans les trucs un peu "folklo" et là à priori t'es a égalité de connaissance avec ton adversaire tout en acceptant de jouer des positions qui normalement seront inférieures par rapport à ce que les "grandes ouvertures ou variantes" pourraient te donner.
ou alors tu joues les grands classiques qui doivent te donner de bonnes positions mais dans ce cas t'es obligé de bouffer de la théorie.
Perso avant je jouais beaucoup de truc bizarre pour éviter la théorie, depuis que j'ai repris en septembre je ne joue que des ouvertures "classiques" et mes résultats s'en ressentent vraiment positivement, et je prends d'avantage de plaisir à jouer car je prends confiance en moi. Avant c'etait "bon qu'est ce que je vais pouvoir lui faire pour le sortir de son bouquin..."et souvent je me retrouvais à lutter dès l'ouverture pour obtenir ce que j'obtiens aujourd'hui naturellement sans vraiment me fatiguer avec des ouvertures dites normales.
Après il est tout à fait possible de jouer des "grandes ouvertures" tout en sortant des sentiers battus en jouant des variantes moins connues. Mais je pense que se sera toujours moins bien que de jouer les " grandes variantes". Après c'est toujours une histoire d'investissement personnel. Bosser la smyslov dans l'est indienne ca demande forcément moins de boulot que bosser la sämish ou la classique... Par contre à un niveau >2000 et + se sera sans doute + payant de jouer la classique...
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Jouer des "Grandes Variantes" Et , qui plus est , "à la mode" ça n'a pas que des inconvénients , mais il faut apprendre à faire des "prépas" , c'est à dire améliorer sur des parties de GMI
Depuis que j'ai appris à le faire , je suis passé de 2092 à 2301 , et ce n'est peut-etre pas fini
Par ex , il y a quelques mois , on dicutait beaucoup d'une Est-Indienne Bareev-Radjabov , où les B avaient gagné
J'avais trouvé une amélioration , et je suis entré volontiers dans la variante : ça a marché , et j'ai gagné contre un 2200 ( je n'y étais pas encore )
Ce n'est peut-etre pas encore ton problème , mais c'est la voie à suivre
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à part des MI ou GMI je sais pas si y'a beaucoup de joueurs qui essayent de placer une amélioration au 25eme coup d'une partie de GMI... Tu mélanges "un peu" trop JPC et échecs réels :o).
A notre niveau les "prépas" se situent d'avantage à maitriser les idées d'une variante, explorer une suite hautement tactique...etc, de là à chercher à améliorer des parties de GMI au 25eme coup je vois pas l'intéret. Ya que nos amis Fritz ou Shredder qui ont ce temps à perdre pour nos amis joueurs de JPC :o)
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Ce qui est certain, c'est que l'acquisition d'un mode de pensée personnalisé fait franchir un palier.
Je dirais que c'est même le seul moyen d'atteindre sa maturité échiquéenne.
Un exemple : (tiré de ma propre expérience (donc sans grand intérêt (ni même petit du reste (mais passons )...)
Lorsque j'étais étudiant, je fréquentais le Bureau Des Elèves de mathématiques pour y croiser le regard torride de la vice secrétaire non moins torride, et par ce qu'on y jouait aux échecs.
L'ambiance y était braillarde, enfumée, et hiérarchisée; les plus faibles parlaient fort et n'écoutaient que les moins faibles qu'eux, non moins bavards, qui eux même n'entendaient que les plus forts, généralement plus avares de bavardages etc ... et tout le monde écoutait la vice secrétaire.
Un matin (ou était-ce une nuit ?), l'éminent PROFESSEUR DE PROBABILITES ET DE STATISTIQUES, reconnu et crédité d'un elo stratosphérique, entendait-on du labo de micro bio à celui de chimie, fit une descente dans le caveau braillard enfumé et hiérarchisé. Le silence se fit alors. Il salua la vice-secrétaire, s'assit à une table sans un mot. Un ange passa et on lui apporta l'unique pendule du BDE, on lui opposa un opposant (absolument !); le seul susceptible d'inquiéter le maître, de lui offrir une distraction digne de son rang (le BDE était hiérarchisé et le GRAND PROFESSEUR s'était sans effort imposé à la seconde place de la hiérarchie juste derrière la vice-secrétaire), le champion des permanents du lieu dont le seul trophée manquant était la vice-secrétaire, j'ai nommé : moi.(bof)
La distraction du maître fut réelle mais de courte durée. Je lui jouais 1.e4 et il me répondit 1...c5. Après chacun des 19 coups de sa sicilienne ouverte, le maître jetait un regard entendu au public, qui ne manquait pas de manifester en écho des approbations admiratives et bruyantes, ainsi qu'à la vice-secrétaire dont le décolleté gonflait à vue d’œil.
Mon orgueil suivit la variation inverse du décolleté de la vice-secrétaire. Dieu merci, il m'en restait suffisamment au 19ème coup pour abandonner dans une position avec égalité matérielle et susciter quelque relent d’ inaccessible mystère dans le public, et, osais-je l’espérer, quelque respect de la part du maître (tu parles…).
La vice-secrétaire, je n’en avais curieusement rien à foutre à ce moment précis.
Après ma capitulation, chacun attendit la sentence du maître, la bouche semi-ouverte, y compris la vice-secrétaire qui en plus du décolleté avantageux avait des lèvres pulpeuses.
Le maître jeta un regard à la position finale, puis sur le décolleté, puis sur la position, se leva , puis contempla à nouveau et de façon indubitablement plus appuyée le décolleté qui semblait plus pittoresque vu de là haut, puis, constatant que les regards suivaient un à un la direction du sien, il fit grincer sa chaise, les têtes se tournèrent à nouveau vers lui, et il m’asséna en regardant la vice secrétaire du coin de l’œil :
« A demain. »
…
Enfin, il se retira d’un pas noble, me laissant seul avec mon amertume et le silence d’un BDE abasourdi. Seule la vice-secrétaire répondit dans un murmure sensuel :
« A demain. »
Le soir, dans ma petite chambre de bonne, (9m² 200Frs), je décidai de ne pas subir le même sort le lendemain, et, pour la première fois de ma vie, de me préparer.
Je ne disposais alors d’aucune littérature et centrais mon travaille de recherche sur la variante 1.e4 c5 2.Cf3 Cc6 (ce qu’il m’avait joué la veille), 3.Fb5 g6 4.c3 e5 (quelque chose me disait qu’il jouerait ce coup) 5.Fxc6, afin de ne pas avoir à affronter des connaissances encyclopédiques. Des heures durant, j’étudiais, je ressassais, je notais les variantes, j’évaluais, je re-évaluais, … bref, je rentrais dans le mystère de la position. Je m’en faisais une idée personnelle, peut-être erronée, mais personnelle.
Pour la petite histoire, je constatais par l’analyse que la reprise 5…dxc6 était beaucoup plus gênante que l’évident 5…bxc6 qui permettait aux blancs de jouer rapidement d4.
Le lendemain arriva, suivi du maître. Le protocole de réception fut sensiblement le même que la veille à la tenue près de la vice secrétaire qui avait changé de couleur (je n’ai plus souvenance des autres tenues qui avaient peut-être changé aussi, bien que dans les filières scientifiques, on ne se change pas en cours de semaine).
Le maître m’offrit à nouveau les blancs, …. et entra dans ma variante.
Je me souviens qu’il me joua 5…bxc6
Bientôt, il se mit à réfléchir, un peu, puis de plus en plus longuement. Insensiblement, sa raie impeccablement droite et au milieu s’éparpilla pour se transformer en frange ébouriffée.
Le silence régnait dans l’assistance subjuguée.
Il sortit assez vite de ma préparation, mais j’en avais suffisamment assimilé les subtilités pour maintenir ma position. Peu à peu, je pris même le dessus sur l’échiquier et à la pendule. Je gagnai du matériel. Enfin, le drapeau de mon adversaire tomba sur une position sans espoir.
Le maître se leva brusquement, cognant du genoux la table et faisant voler les pièces. La foule tressauta, vice-secrétaire comprise. Elle tressauta même plus bruyamment que les autres et j’ai encore en mémoire le léger mouvement rebondi de sa poitrine avantageuse produit à cette occasion.
Le maître me lança un regard de défi qui me glaça d’effroi ainsi que l’assistance et me lança :
« A demain ».
Puis il se retira d’un pas moins noble que la veille, et après le « vlam » de la porte, on entendit le souffle de la vice-secrétaire qui n’avait vraisemblablement pas compris que le maître avait perdu :
« A demain ».
Toute la nuit, j’étudiai ma partie, je la besognai, je la retournai, je la prenais dans un sens, dans l’autre (on ne se refait pas…), je perçais tous ses mystères.
Le lendemain, le maître fit la même entrée que le premier jour, s’assit à la même table, devant le même échiquier, la même pendule…. Le même adversaire. Seule la tenue de la vice-secrétaire avait encore changé.
Le maître et moi échangeâmes un regard. Le sien me disait « tu vas voir ce que tu vas voir », et le miens répondait « tu en veux encore ? ».
Comme la veille, il me céda les blancs. J’acceptai bien entendu et la partie prit le même chemin que la veille. Il joua 5…bxc6 une nouvelle fois. Je jouais l’ouverture de façon plus précise. Je ne commençais à réfléchir qu’au 12ème coup. J’avais alors une position un peu supérieure, 5 minutes d’avance à la pendule (nous jouions en 2x15). La position m’était de toute évidence plus familière qu’à mon adversaire dont le visage subit la même décomposition que lors de la seconde partie, mais en plus rapide.
Alors qu’il lui restait quelques minutes à la pendule, il déposa les armes.
Bon, j’espère que vous excuserez mon manque de modestie.
Chacun a son heure de gloire. Cet épisode de ma vie échiquéenne, à défaut des faveurs de la vice-secrétaire, m’apporta la certitude qu’aux échecs comme dans la vie, sans jeter au panier l’héritage et les leçons des grands penseurs, il faut penser par soit même.
chtitch
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La vache ! personne ne lira ça !
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sisi j ai lu ! et c etait passionant. Felicitations !
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exact j'ai lu aussi et je me suis régalé ! Quel style, quel réalisme, on s'y croirait ! J'entendais même le rebond de... je m'égare...;-)
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vache g lu aussi bravo ! Il manque juste la photo de la secrétaire :o)
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excellent !! j'en redemande...
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Merci erony, j'ai bien ri Cela dit, peut-être que je devrais faire comme ce joueur inconnu (ou du moins non dénoncé) et mettre mes livres d'échecs parmi mes bouteilles de bourgogne. Il y a fort à parier que je les ouvrirais plus souvent ainsi, aussi bien les livres que les bouteilles !
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Et moi aussi j'ai lu tout le post de nico chtitch Ce n'est pas parce qu'un post est long que je ne vais pas le lire. S'il est mal écrit, en revanche... Mais celui-ci montre un réel talent de conteur chez son auteur, même s'il manque encore un peu de technique : au point final, tous les fils de l'histoire devraient être dénoués, et ici on ne sait toujours pas ce qu'il est advenu de la vice-secrétaire :)
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On lit tout nicochtitch... ... car on s'attend à une fin croustillante :-)
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Ce texte n'a aucun intérêt vu qu'il n'y a aucune photo explicative. De plus , on ne connaît toujours pas le vice de la secrétaire, dont on nous rebat les oreilles...
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Oui, il y a des fautes de style.
Plein.
Et pourtant, je m'ai relu !
L'histoire a en effet une suite, qui n'a pas sa place sur un forum d'échecs.
Mais vous la trouverez sur http://www.jeniquemasecretaire.com/
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je viens de comprendre pourquoi j'ai toujours été mal préparé : le décolleté du vice-président du BDE était totalement dépourvu d'intérêt. A quoi ça tient parfois ...
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Ce que je voulais dire, c'est que .... aux échecs, nombreux sont les joueurs persuadés quil faut vivre le nez dans les bouquins pour espérer atteindre une certaine maîtrise.
Je soutiens quand à moi qu'il est absolument nécessaire d'avoir un rapport personnel avec les échecs, voire corporel, en tous cas émotionnel.
Bien sûr, à l'instare du solfège pour la musique, les livres et aujourd'hui les logiciels sont incontournables pour avancer plus avant, mais cela d'autant plus qu'ils formalisent un savoir déjà apréhendé en partique.
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houla un rapport personnel, corporel et emotionnel ?? C'est un coup à déclencher une mutation en règle et ressembler à un MI ukrainien...
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Et oui. Niveau de jeu compris.
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Si u savais comme je l'aime, ma sicilienne...
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ouai mais adieu les belles secretaires après ca ! :o(
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Rien ne t'empêche d'aimer aussi la caro-kann du mardi soir, l'espagnole du vendredi midi, et la française pour tous les jours.
Mais la vice-secrétaire du BDE, et bien figures toi qu'elle a eu sa maîtrise de mathématiques, et plus tard son agrégation.
Si.
Le fait qu'une vice-secrétaire puisse s'avérer aussi forte en mathématiques qu'en poitrine a souvent suscité chez moi incrédulité et suspicion.
J'avais toujours pensé, tout naturellement, sans vraiment y réfléchir, que chez une femme, le cumul de ce genre de qualités s'avérait, ... comment dire ... un peu comme le ying et le yang, l'une empiétant sur l'autre, …, disons plus concurrentes que complémentaires. Or la place occupée par la poitrine de la vice-secrétaire en question, aurait du, selon toute logique, ne laisser que peu de place au talent mathématiques.
Bizarre.
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Je ne te recommande pas la défense des 2 cavaliers.
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