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Quelques petits conseils extraits du livre de John Nunn Secrets of Practical Chess par Rr***rs*11179 le
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| Théorie | |
L’introduction.
Le niveau aux échecs de tout à chacun est lié à une combinaison de deux facteurs
- Le premier facteur est le talent naturel (aptitude) (par talent naturel JN entend les capacités du joueurs en prenant en compte son éducation primaire aux échecs donc pas de différentiation entre l’inné et l’acquis)
- Le deuxième facteur celui de ses connaissance acquises en tant que joueur avancé.
Avec le temps le premier facteur devient immuable (à mon avis il a tendance à régresser RC) c’est donc en agissant sur le deuxième facteur que le joueur peut espérer progresser, en citant un cas rare ou un joueur est devenu GMI en apprenant tardivement à jouer.
Prenant en compte le temps limité qu’ont les adultes à étudier les échecs le livre se réclame de donner le matériel clé pour la progression.
Le lecteur ciblé n’est pas le joueur qui veut se faire plaisir avec les échecs mais celui qui veut gagner des points ELO. Ici l’efficacité prime.
Pour donner une idée plus précise voici le menu du livre.
Sur l’échiquier
Processus de décision
L’arbre des variantes revisité
L’évaluation des positions
Quand faut-il analyser ?
Quand faut-il calculer ?
Les variantes de secours
Forcer la tactique
Les engagements implicites
La pensée positionnelle
La méthode de comparaison
Faire réfléchir l’adversaire
Les oublis de coups et les fautes
Les signaux
Les coups difficiles à voir
La crise de temps
La fainéantise
La détermination
Tout un programme et ceci ne comporte que 65 pages sur 255 !
Le reste traite de l’ouverture (conseil pour le répertoire), du milieu de jeu (approche psychologique et éléments techniques), de la fin de partie (matériel élémentaire à connaître) de la façon dont on peut utiliser l’ordinateur et de la littérature échiquéenne (pièges à éviter)
Je vais me concentrer sur les conseils relevants du processus de décision (selon Rowson l’élément le plus important et le difficile à faire évoluer chez les joueurs, et pour lequel la majorité des livres n’apportent aucune plus values).
L’arbre des variantes revisité
JN fait bien sûr référence à la méthode de Kotov (les qualités et les travers).
Il met en garde contre cette approche non flexible sans la remettre en cause fondamentalement pour ceux qui utilisent cette méthode il conseil de la coupler avec la « quick scan approche » avant de lister des coups candidats il faut prendre un peu de temps pour laisser son esprit erré à sa guise d’une branche à l’autre. Selon son aptitude un jour peut se passé de méthode mais un peu de discipline mentale peut améliorer l’efficacité.
L’évaluation des positions
L’humain évalue différemment de l’ordinateur. Nous avons tendance à utiliser une évaluation initiale pour sélectionner un coup candidat et l’ordinateur analyse tous les coups puis sélectionne son choix en fonction de l’évaluation finale. (Attention à notre objectivité –RC-)
Quand faut-il analyser ?
Trop analyser pendant la partie fatigue. Nous voyons les coups dès les cinq premières minutes. Les minutes suivantes sont beaucoup moins productives. Après 20 minutes de réflexion nous faisons pratiquement toujours une erreur.
Si nous avons des difficultés a sélectionner un coup il faut vite avoir une approche pragmatique variant en fonction des causes.
Par exemple
- Choix entre deux coups égaux faite confiance en votre instinct ou tirez au sort ! Evitez le perfectionnisme (des Karpov et des Capablanca il y en a un tous les 50ans)
- Coups insatisfaisants : apprenez à jouer le moins pire des coups et garder du temps pour défendre un peu plus tard ou pour trouver une contre-attaque.
- Ne chercher pas à tout prix à justifier votre instinct par du calcul concret. Si vous avez un coup candidat instinctif regarder simplement si il n’est pas réfutable rapidement et jouez le !
Quand faut-il calculer ? (DAUT- Don’t Analyse Unnecessary Tactics)
Le calcul nous éloigne souvent de la vision globale, Si nous avons la possibilité de choisir un coup en fonction de critères positionnels il faut donner priorité à cette solution sachant bien sûr que certaine position nécessite du calcul. Il ne faut pas nécessairement compliquer quand notre position est supérieure.
Les variantes de secours ; sont à prendre en compte dans le choix des coups candidats.
Forcer la tactique
Dans certain cas vous n’avez plus le choix, vous vous êtes déjà engagé dans une variante pointue (engagement implicite)
Il faut savoir entrer dans les variantes sans donner l’opportunité à votre adversaire de calculer sur votre temps en vérifiant x fois les variantes.
Les engagements implicites
Certains sont le résultat du choix de l’ouverture (structure de pions et positionnement des pièces) par exemple il arrive souvent qu’après avoir fait des concessions positionnelles pour braquer nos pièces sur le roi, l’on se doit de sacrifier. Les engagements implicites peuvent être très nombreux et variées. (Il y a pour moi une corrélation entre ce postulat et la constance du plan RC).
La pensée positionnelle
Pour JN par opposition au jeu analytique et d’une importance égale.
Elle désigne la capacité d’un maître à positionner instinctivement ou par expérience ses pièces sur les bonnes cases. Elle peut se développer avec l’expérience ou peut être liée au talent naturel. La connaissance de l’évolution de la structure de pions d’une ouverture permet aux maîtres de raisonner par analogie.
Si l’on entraîne un GM dans un territoire qui lui est inconnu il jouera beaucoup moins bien.
Dans ce chapitre JN évoque quelque peu le plan aux échecs
-S’assurer de la viabilité de l’objectif du plan (pertinence, réalisme),
-Trouver la bonne mesure entre la consistance d’un plan et sa flexibilité.
-Interférence avec le plan adverse (il ne faut pas laisser l’autre faire ses petits pâtés)
Il explique que les parties modernes sont constituées d’une multitude de mini plans (et non d’un plan unique comme le laissait supposer les maîtres de jadis je pense que le développement du jeu prophylactique et les interférences mutuelles de plans ont accentués cette tendance RC).
La méthode de comparaison
Souvent le choix d’un coup est guidé non pas par un plan ou une évaluation concrète de la position mais tout simplement parce qu’il est le meilleur des coups candidats (What else RC).
Faire réfléchir l’adversaire
Il arrive qu’il soit préférable de passer le mal de tête de la décision à l’autre (méthode poker de Bruel RC). Cela peut avoir du sens quand notre position est inférieure.
Malheureusement ce livre est en anglais j’espère que ces extraits (traduction plus que libre pardon pour les fautes d’orthographes) vous donneront envie de le lire.
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