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Le secret positionnel de l'école soviétique par ins10431 le
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Au détour d'une pérégrination fainéante sur la boutique de www.chessbase.com, je suis tombé sur un DVD de stratégie de milieu de jeu fait par Mikhalchishin.
http://www.chessbase.com/shop/product.asp?pid=327
Il y est dit : "GM Makogonov, once a trainer of Vassily Smyslov, invented the famous secret positional rule of the Soviet chess school", ce qui peut se traduire par : "Le GM Makogonov, un temps l'entraîneur de Smyslov, inventa le fameux secret positionnel de l'école des échecs soviétique."
Cette règle positionnelle est-elle connue ? S'énonce-t-elle facilement ? Bref, je suis curieux de la découvrir un tant soit peu. Merci
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Intéressant mais je me demande s'il ne s'agit tout simplement pas de la structure de pions.
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...ou "le principe de la pire piece" Dans une position sans menace directe, il faut identifier la pièce la plus mal placée et l'améliorer ou l'échanger.
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"talk with your pieces" comme dit Rowson
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Rubinstein a essayé mais il a mal fini...;-))
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@ Micromegas je me demande si tu n'aurais pas trouvé... c'est peut-être bien ce principe-là.
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Oui, je pense que c'est le "secret".
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ce que je trouve curieux c est qu'il a une cravate sur certaines images et pas sur d'autres. est ce que cela fait partie du secret?
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Certes oui, météore, tu mets le doigt sur le coeur du sujet.
Citons Mikhalchisin, à propos des échecs en URSS dans la deuxième moitié du XXéme: (dans son livre "dans les coulisses de l'empire des échecs)
"(...)J'ai eu le bonheur d'être témoin de l'apogée de cette âge d'or des échecs et d'y prendre part, à divers titres. Cet univers (...)est en train de disparaître avec ses principaux acteurs. A leur place apparaissent des jeunes imbus de leurs personnes et plutôt incultes dans tous les domaines de la vie qui ne touchent pas les échecs (parmi les 10 premiers joueurs actuels, aucun n'a de formation universitaire, alors qu'on trouve des diplômés parmi les stars aux allures de mafiosi de la NBA). Ils ne sont armés que de leurs "superfritz" qui leur permettent de passer au peigne fin des jungles de variantes pour y dénicher les trous; leurs discussions ne respirent que le pessimisme et le seul objet de leurs conversations, qu'ils tiennent sur le mode des joueurs de foot professionnels, est l'argent. Tout autre était cet univers il y a 60 ans, quand Botvinnik, pour sa victoire au championnat du monde, recevait moins qu'aujourd'hui le vainqueur d'un open insignifiant. Mais comparez la salle bondée qui accueillait Botvinnik, en costume et en cravate, à une photo de remise des prix d'un open contemporain: seuls sont restés la dizaine de joueurs primés, en jeans et t-shirt délavé (tous les autres sont partis)... pas étonnant qu'aucune chaîne de télévision ne vienne filmer ces cérémonies. La manière dont la société nous perçoit est déterminée par notre apparence. " etc. etc. Je me souviens d'autres références à la cravate dans ce bouquin, mais je ne remets pas la main dessus...
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@moiselle Jeanne :
merci pour cette intéressante citation. Je ne connaissais pas ce livre. Sur le fait que le niveau de culture générale des champions d'échecs soit en net diminution, cela me semble être le réusltat inévitable de l'hyperspécialisation de la discipline et du monde très darwinien dans lequel ils vivent. Pour être parmi les cent premiers joueurs mondiaux et donc gagners sa vie grace au jeu d'échecs, il faut bien sur avoir de fortes prédispositions mais il faut en plus y consacrer tout son temps et énergie à partir du début de l'adolescence (sinon "ça ne le fait pas"). Ils ont bien sur toutes les capacités à faire des études et à acquérir une culture générale (ce qui demande plus de temps que simplement les études car : il faut , lire des romans, écouter de la musique, aller visiter des musées, écouter des émissions culturelles à la radio, voyager, lire des quotidiens de bon niveaux.....) . Cela prend du temps et je pense que c'est incompatible avec le quotidien d'un adolescent (de type : Carlsen, Karjakin, Vachier Lagrave, Romain Edouard) qui vise le plus haut niveau...
Du temps de l'Union Soviétique les meilleurs joueurs étaient protégés économiquement, on leur demandait de mener des études en parralèle...ils obtenaient naturellement, en plus de leur grande force aux échecs , un très bon niveau de culture. Par contre ceux qui étaient livrés à eux même et devaient se débrouiller seuls : comme Fischer devenaient forcément mono compétent. Je ne veux pas plaider pour un modéle plutôt que pour un autre ...j'essaye juste de trouver des explications à la situation actuelle. Je crois que dans presque toutes les diciplines c'est la même chose , chaque discipline devenant hyperspécialisée et hypercompétitive , dès le plus jeune age il faut s'y mettre à temps plein et on a pas le temps de faire autre chose. Au tennis c'est identique - exception peut être : Gilles Simon...
Même chose dans le domaine des sciences il n'y a plus de savants universels, s'intéressant à l'ensemble du domaine de la connaissance humaine comme Léonard de Vinci, Galilée, Newton....c'est fini, pour être compétent sur un sujet il faut lui consacrer un plien temps et ce sujet est en général hyper restreint
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après relecture du message précédent : désolé pour les nombreuses fautes de frappe, d'orthographe et de syntaxe.....mais je suis aussi dans une obligation de rendement et de vitesse dans ma vie quotidienne.....
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@Météore Trés bonne analyse de ta part à mon sens (les fautes d'orthographe, c'est secondaire... et tu n'en fais pas tant que ça je trouve!).
Même si je n'aime pas trop le côté "A de mon temps c'était mieux..." développé par Mickalchishin ( et pas seulement pour les échecs, on l'écoute dans tous les domaines)et s' il faut bien reconnaître qu'on ne peut rien contre l'évolution technologique ( ordinateurs et bases de données), je regrette cependant que la "culture livresque"(et pas que pour les échecs) en ait pris un sacré coup ces dernières décennies car je pense que ça a effectivement entraîné une baisse notable de la culture générale, et c'est bien dommage! Je crois que pour les jeunes , c'est difficile pour eux d'aller contre leur temps et qu'ils ne sont pas responsables de cet état de fait; donc, contrairement à Mickalchishin, je ne les blâme pas.
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@tournicoti: je crois que c'est un mouvement général qu'il conveni d'accepter et de positiver . Personnelement j'ai beaucoup moins lu que mon père et je vois bien que mes enfants lisent beaucoup moins que moi.....Ils sont forcéments stimulés par d'autres média : internet, télévision, sms....dont je ne disposais pas étant enfant. Je pense qu'il faut accepter le temps présent tel qu'il est : avec ses avantages et ses inconvénients.
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fascinante discussion si vous avez des références bibliographiques concernant ces développements, j'en serai ravi...
C'est en effet peut-être ici que je dois rechercher alors ma passion pour ces joueurs : Botvinnik, Smyslov, Tal, Petrosian beaucoup plus que nos héros actuels !
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dans les coulisses de l'empire des échecs si vous pouviez nous donner le n° ISBN de cet ouvrage, je l'achète !! Je sais les infos commerciales sont interdites mais je ne trouve cet ouvrage nulle part
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ref mcgregor 978-5-17-048123-1, c'est en russe, je ne sais pas si une version anglaise existe.
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je le savais ! fallait que j'apprenne le russe, depuis 1994 que j'ai commencé les Echecs, je me heurte toujours à la barrière de cette langue !!! Je le savais ! Faut que j'apprenne cette langue !
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le principe de la pire pièce est d'Anderssen
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moiselle Jeanne merci pour cette info... j'ai vu que ce livre n'était achetable qu'à l'étranger, sur des sites provenant de l'Est... j'ai peut-être trouvé quelqu'un pour me traduire ce livre... Donc, je pense que je vais l'acheter : pourrais-je connaître le nom d'un site sérieux sur lequel je peux me le procurer en toute quiétude ?
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