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Histoire de la valeur des pièces par En***en****12125 le  [Aller à la fin] | Théorie |
Question philosophico-historique pour commencer cette nouvelle année :


Aujourd'hui tout le monde sait qu'un cavalier et un fou se valent à peu près, qu'une tour vaut 5 pions, une dame 9, etc.
Mais savez-vous depuis quand cette évaluation a été élaborée ? Qui en est l'auteur ?

Et comment faisait-on avant ? Surtout pour les échanges entre fou et cavalier, les évitait-on par ignorance de la valeur respective de ces pièces ?





pessoa, le
C'est très ancien... En furetant sur google books, je trouve par exemplececi.

A partir de la page 374 il y a quelques éléments de stratégie. Ils (=la Bourdonnais) posent en particulier qu'un fou, comme un cavalier, valent trois pions, une tour "au moins quatre" et une dame environ dix.



c'est très variable, sinon le jeu d'échecs  serait bien moins intéressant.

Quand Tal sacrifie sa Dame contre cavalier et fou contre Dobotsov, c'est normalement insuffisant, sauf que là c'est gagnant.

Quand les noirs ont Dame, fou et cavalier contre les deux pions des blancs, comme dans l'étude de Mitrofanov, on peut se poser des questions.

Des exemples comme cela, on peut en citer plein.


pessoa, le
Certes Mais c'est bien parce qu'on sait qu'une dame vaut ordinairement plus qu'un cavalier+un fou qu'on admire le sacrifice de Tal.


Pour la cas particulier du fou et du cavalier, j'ai l'Analyse du jeu des échecs de Philidor (1749) (un fac-similé, hein !), il cite plusieurs cas d'échange cavalier contre fou sans noter que ce soit extraordinaire, j'en conclus qu'il sous-entend que les deux pièces n'ont pas de différence de valeur intrinsèque.

Philidor donne en revanche un exemple de sacrifice de qualité (sans employer ce terme) compensé par l'attaque.


et en furetant sur google tout court on trouve ce récapitulatif

ainsi que cette analyse statistique assez instructive




Le second article pointé par Kloch.. ... est passionnant. J'ai toujours pensé que la beauté des échecs tenait notamment à ce que deux pièces aux mouvements si différents, le cavalier et le fou, ont en pratique la même valeur, ce qui permet à des configurations matérielles asymétriques de correspondre à des situations équilibrées.




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