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Conseils pour apprendre aux enfants par Es***s*12378 le
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| Théorie | |
Bonjour, Je voudrais connaître votre sentiment et vos conseils concernant ma méthode d'apprentissage concernant ma fille qui a 6 ans.
J'ai appris les échecs à l'âge de 5 ans et je suis devenu passionné à l'âge de 25 ans, j'ai poussé la porte d'un club à 29 ans jusqu'à 32 avec quelques compétitions au niveau régionale et départementale mais avec un elo de 1200 malgré les conseils d'un joueur de 2000 j'ai plafonné et je n'étais plus motivé pour la compétition donc j'ai abandonné le club, mais je reste toujours passionné par le jeu comme un art.
J'ai commencé à apprendre la marche des pièces à ma fille à 4 ans difficilement. Elle aimait tellement le jeu qu'on jouait tous les deux et elle jouait les mêmes coups que moi.
A 5 ans elle me réclamait souvent de jouer et je continuait petit à petit à lui apprendre la marche des pièces et on jouait une partie.
Elle va bientôt avoir 6 ans, à chaque fois qu'elle me réclame de jouer je lui fait réciter chaque pièce et son déplacement, je lui fait déplacer la pièce et elle me dit où elle peut aller et où elle ne peut pas car elle va se faire prendre, on passe à la suivante quand elle fait zéro faute.
Ensuite on fait une partie.
Je lui explique ces erreurs.
Mais j'ai droit aux pleures à la fin de la partie car elle a perdu.
Pourtant chaque samedi elle me réclame une autre partie.
Je lui dit qu'on apprend plus après avoir perdu, car on se souvient de ses erreurs.
A force de gagner on ne progresse plus et on doit jouer dans un club.
Je ne souhaite pas forcément en faire une championne mais uniquement lui faire partager ma passion et la beauté du jeu.
Est-ce que je dois continuer dans cette direction ou je fais des erreurs dans ma méthode ?
Merci d'avance.
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Je suis presque dans ta situation... Mon fils de 6 ans connaît la marche des pièces, le roque (A peu près...), comment les pièces et les pions se mangent et me réclame souvent de jouer.
J'essaye de m'arranger pour lui donner des occasions de gagner surtout lorsqu'il n'a pas fait de grosses erreurs. Soit je met volontairement une de mes pièces en prise, soit je lui permet un mat du couloir ou autre. Cela lui permet de gagner régulièrement des parties et donc de ne pas être frustré de perdre tout le temps.
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C'est une idée Moi je lui fait reprendre ces coups 2 fois par partie, mais c'est pourtant déconseillé....
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Mets la au poker, elle te rapportera plus.
Sinon, tu peux lire le post suivant, la meêm question a été posée :
http://www.france-echecs.com/index.php?mode=showComment&art=20090417082333995
Utilise le moteur de recherche, tu trouveras plein d'autres discussions (par ex : apprendre"
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Reste ludique! Montre lui comment mater avec Roi et 2 tours contre Roi. Comme elle va finir par réussir, elle ne pleurera pas :-). Joue une partie ensuite en lui permettant de reprendre quelques coups
Après tu complique: R+T contre R, puis R+D, etc... Si elle est assez curieuse, propose lui R+2F contre R... puis propose-lui des mat en 1 ou 2 coups.
en fait le tout est de s'amuser en premier lieu... et proposer R+T contre R n'est pas plus idiot comme jeu qu'un jeu de cartes ou une partie de Mikados.
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@tito: le mat est une notion encore trop abstraite pour un enfant de 6 ans. Ce qui leur plait, c'est de prendre du materiel.
@Escacs: je te conseille vivement la méthode suivante:
methode par etape
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privilégie les motif visuel Dans mon club, j'encadre les enfants depuis 2 ans, et commence à voir ce qui fonctionne ou pas.
A leur niveau, ce qui marche ce sont des motifs clairs, visuel et à très court terme:
Typiquement, la marche des pièce bien sûr avec des jeux du style, en combien de coup un cavalier en c2 peut il "manger" (pour parler gamin) la tour en f5, etc. En combien de coup on nettoie l'échiquier avec, un cavalier, fou, tour, etc...
On leur laisse manipuler les pièces,et on peut leur demander mentalement au bout d'une certaine maitrise pièce en main.
Ensuite, bien sûr, les échecs (échecs ou pas?) et mat (mat ou pas?), si possible avec des diagramme où ils peuvent utiliser un sourligneur pour marquer l'action des pièces (au début).
Une fois que les déplacements, échecs et mat sont maitrisé, on peut passer aux finales très simples, D+R vs R et T+R vs T (rien de plus pour des gosses normallement doués de 5-6 ans).
Enfin, les motifs tactiques type clouage, enfilade, fourchette et batterie (qui fonctionne plutôt bien).
Un dernier conseil général, prends ton temps et reviens régulièrement sur les exercices pour voir si c'est maitrisé.
juste un avis.
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Je confirme... Avec les jeunes enfants, on peut commencer avec des règles simplifiées et les complexifier petit à petit.
Par exemple, un tour contre des pions avec comme but du jeu : il faut manger tous les pions avec ma tour et ne pas me faire manger ma tour par les pions de l'adversaire, marche bien (pas de promotion de pions dans cette variante, il ne s'agit que d'apprendre le mouvement des pièces, la prise, etc.). L'enfant apprendra petit à petit à manger les pions sans mettre sa propre tour en situation de prise, etc.
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@benvoyons souvent on essaie d'apprendre des choses trop complexes aux petits en oubliant que le but du jeu c'est le mat. Du coup eux-même se sentent un peu perdu car ils n'ont pas assimilé le but du jeu.
C'est con, mais les jeunes qui découvrent le jeu comprennent mieux comment gagner quand ils savent faire les mat élémentaires (R+D, R+T ou R+2T contre R)
de là à dire qu'il faut commencer à apprendre les finales... ;-)
Après, les possibilités de jouer à matériel plus limiter pour les tout petits me paraissent intéressantes également
La clef à mon avis est de rester ludique, de s'amuser et de pas aller trop vite.
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Un peu dans la même idée : Tu lui apprends le mat des deux tours, et quand tu joue, tu te débrouille pour tout perdre sur l'échiquier, tout en lui prenant tout sauf les deux tours, après tu laisses gagné.
C'est très drôle a faire pour l'enfant et l'adulte, qui cherche le moyen d'échanger correctement les pièces pour arriver dans une finale typique.
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Ah ! j'oubliais Eviter les parties classiques, surtout avec les débuts car ils se rendent bien compte qu'ils galèrent un peu et joue souvent les même pièce, ne comprennent pas nos remarques qui peuvent même les agacer.
On peut jouer effectivement sur des échiquier réduit aussi (6*6) et avec un matériel inégal (T vs p.
Je déconseille de perdre volontairement (même si je ne pense pas que cela soit scandaleux niveau pédagogique), mais je préfère leur donner une chance de reprendre leur coup s'il se sont rendu compte de leur erreur. Par exemple, je leur dit après un coup : "je peux gagner une de tes pièces", s'il trouve, il peut reprendre le coup sinon, on prend la pièce.
j'évite de jouer contre eux, mais je leur donne des challenges à tour de rôle : une fois qu'il connaissent le mat T+R vs R, je leur donne à tour de rôle 4 ou 5 fois le camp gagnant et ils ont à chaque fois,20 coups pour mater, sinon c'est celui avec le Roi seul qui marque les points.
Au risque de me répéter, ils sont très contents et apprennent bien lorsqu'ils ont des positions qu'ils connaissent et savent jouer (même s'ils feront encore des erreurs).
la clé est de trouver des positions pédagogiques suffisament dures pour qu'ils réfléchissent et se trompent, mais suffisament connues et faciles pour qu'ils puissent régulièrement (70 % des cas au moins) trouver les bons coups et comprendre ce qui se passe sur l'échiquier (comprendre entre autres, leurs erreurs).
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Merci pour vos idées d'exercices car je n'avais pas trop envie de me laisser battre....
Merci AD pour le lien car j'avais tappé "enfants" sans trouver ma vie.
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Je pense qu'il est mieux de se laisser battre "intelligemment" car dans un premier temps les enfants ne reconnaissent pas toujours les schémas de mat et les situations où ils peuvent prendre l'avantage. Créer les conditions permet de les habituer à reconnaître les coups gagnants tandis que reprendre son coup est les habituer à l'imprécision. Du moins c'est la réflexion que je m'étais faite et que j'ai appliquée.
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Je précise qu'il ne faut pas toujours se laisser battre, à la fois pour montrer à l'enfant qu'il n'est pas infaillible et lui faire prendre conscience qu'il doit chercher à progresser mais aussi parce que lui offrir une résistance appropriée le force à trouver des ressources qu'il ne soupçonnait pas.
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gggr, je suis le spécialiste de la multiplication des réponses Je commettais des erreurs volontaires dès lors que cela permettait à mes enfants de découvrir et d'exploiter les resosurces tactiques telles que fourchettes, attaques doubles, les mats modèles... Vous verrez, même en sachant le but poursuivi c'est pas toujours évident de créer les conditions que l'enfant peut exploiter. Au fur et à mesure des progrès ça devient de plus en plus ardu jusqu'au jour où on se fait battre en jouant convenablement...
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@StruggleForLife C'est pour cela que je ne laisse jamais gagner ma femme à n'importe quel jeu
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Tu as raison, on n'est jamais trop prudent.
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le handicap c'est intéressant Par exemple tu joues sans la dame et les tours, il faut trouver le niveau d'équilibre où les deux ont leur chance.
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Je pense qu'il faut faire attention parce que les enfants n'apprécient pas qu'on les laisse gagner et il faut donc se laisser battre intelligemment et ils n'aiment pas non plus bénéficier d'un régime de faveur comme le handicap. Enfin, faut essayer ou alors mettre la pièce et se priver volontairement de l'utiliser.
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@ Struggle: il y en a qui n'aiment pas... et beaucoup qui aiment ! Trés rares sont les enfants qui n'aiment pas bénéficier d'un régime de faveur. Après on peut discuter de savoir si c'est "bien" ou pas.
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Il faut mieux perdre Sans trop le montrer... Mais que pas toujours, de temps à autre.
Ce que je fais aussi sytématiquement, avant de mater, je tourne l'échiquier, et je le laisse trouver le mat, le jeune aura le plaisir d'achever la partie.
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+1 pour les simplifications et se laisser battre "intelligemment" je retiens l'idée du jeu la tour doit prendre les pions sans mourir, quand j'aurai des enfants intéressés je testerai ^^
Sinon ma proposition serait de jouer quelques parties juste avec les pions : roi+pions vs roi+pions, puis d'ajouter progressivement les cavaliers, les fous, ..etc. Apprendre à avoir une bonne structure de pions par essais/erreurs, finalement.. Du moins c'est comme ça que je m'entrainais contre le PC parfois (mais plutôt à 12 ans qu'à 4-6). ça permet de se focaliser sur le nouvel élément à apprendre, même si c'est pas hyper ludique :)
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@drPipo, tu as raison , il ne faut pas généraliser. Chacun fait comme il le sent après tout. Ce qui marche avec l'un ne marche pas nécessairement avec l'autre et inversément.
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Je suis assez d'accord... avec tout ce qui s'est dit. Mais, je pense aussi qu'il faut tenir compte du tempérament de l'enfant et de ses facultés d'apprentissage. Il est vrai que certains enfants préfèreront l'apprentissage sous forme de petits jeux alors que d'autres plus précoces et posés préfèreront un apprentissage plus sérieux.
Sinon, la méthode par étape (conseillé par benvoyons) est une bonne aide ou le manuel des échecs de la ligue Corse peut donner quelques idées...
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La motivation et la pédagogie sont à mon avis les clés de la progression des gamins effectivement.
J'ai appris à jouer à mon premier vers 4 ans et demi, mais bon ça ne l'intéressait pas plus que ça, et c'est à 5 ans à l'école qu'il a eu un animateur qui lui a vraiment donné la passion des échecs (il leur sortait des échiquiers tous les midi, et les gamins jouaient entre eux). Résultat, en deux ans il me battait en partie rapide (en lente j'arrivais encore à m'en sortir).
Le deuxième, la motivation est venue toute seule, à 4 ans, il voulait absolument jouer contre moi pour faire comme son grand frère, pour l'instant (il a 5 ans), il bouge les pièces correctement, arrive à voir combien de fois une pièce est attaquée et s'il va gagner ou perdre dans un échange, mais la manière d'obtenir un mat reste un peu mystérieuse pour lui (bien que son frère essaye de lui apprendre les finales élémentaires).
Après, pour ce qui est de laisser gagner ou pas, j'essaye de lui donner des conseils quand il joue ou faire des erreurs pas trop trop visible pour lui laisser placer une fourchette, un clouage ou autre, au début, quand il perdait sa dame, il arrêtait de jouer, ça s'améliore de ce côté là.
Quand ils sont petits, je trouve que les problème type mat en un coup sont pas mal (pas trop durs à trouver).
Le manuel de la ligue corse est effectivement très bien.
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... et il est gratuit Telechargeable ICI (cliquer sur les images)
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J'ai essayé les exercices Ce qui est bien c'est qu'on fait du sur-mesure avec le nb de pièce voulu.
Mais après les exercices, j'ai eu droit à "on fait une partie ?.
Alors je lui est expliqué qu'il ne fallait pas pleurer si elle perdait.
Je lui est fait reprendre 2 coups et je sens qu'elle progresse.
Mais j'ai eu des pleures pour la 2ème, ma fille m'a dit qu'elle ne pouvait pas se contrôler.
La leçon exercices + parties a durée environ 2 heures.
Est-ce que je dois la freinner, c'est elle qui ma réclamée 2 parties ?
Merci d'avance.
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Pourquoi la freiner ? si elle veut encore jouer, c'est que le plaisir de jouer reste plus fort que l'éventuelle déception non ?
Ce qui est étonnant, c'est que pour le mien, les pleurs sont réservés aux parties "familliales" contre moi, ou son frère, contre les autres gamins, ça n'arrive jamais.
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Pourquoi la freiner ? Dans ce poste je voyais souvent marqué des durées inférieures, mais il est vrai que l'essentiel c'est qu'elle en redemande.
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Le manuel de la ligue corse est effectivement très bien. Mais je n'ai pas trouvé les solutions des exercices.
J'ai mal vu ?
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Autre question C'est p'têtre une question bête mais je la pose quand même.
Pour un enfant qui apprend à jouer à 5 ans, à quel âge peut-on percevoir un bon joueur de compétition ?
Vous allez me dire que cela dépend de l'entraineur et de l'enfant ?
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Mes questions resteront sans réponse ?......;)
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à jamais ?
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L'expérience répondra donc à ma question... Pour le manuel de la ligue corse je n'ai pas trouvé les solutions des exercices.
J'ai mal vu ?
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Mes questions resteront desespèremment sans réponse ?......;)
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c'est difficile à dire un Bacrot ou un Vachier-Lagrave a six ans devaient jouer à 1600 donc là c'est flagrant, surtout qu'à sept ans ça devait être 18-1900, mais dire d'un môme de 5 ans s'il sera 1700, 1900, 2200 ou s'il arrêtera les échecs à dix ans ça me semble difficile sur des enfants aussi jeunes, de manière générale au bout de 5mn leur attention est distraite par autre chose. On peut certainement reconnaître des aptitudes pour la visualisation spatiale ou le calcul mais ça ne suffit pas nécessairement à faire un bon joueur, il faut aussi aimer le jeu.
A partir de sept-huit ans ça me semble plus significatif, justement ceux qui aiment assez les échecs pour parvenir à se concentrer sur une partie un certain temps ou qui sont demandeurs de nouvelles notions.
Mais bon, c'est assez empirique comme réponse, j'ai vu un certain nombre de gamins commencer les échecs mais je ne suis pas entraineur donc c'est plus un ressenti que le fruit d'une vaste expérience.
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Pour le MLCE, il n'y a effectivement pas de solutions (un peu dommage, tous les parents ne sont pas joueurs d'échecs chevronnés).
Concernant les larmes lors de la défaite, ça n'arrive généralement pas qd le/la jeune joue contre un camarade de son âge (ou un peu plus âgé): Un petit tour dans un club le Mercredi serait peut-être indiqué pour dédramatiser la défaite.
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Merci pour vos réponses Concernant les larmes lors de la défaite, merci pour la solution mais maintenat quand je lui parle de club, elle a peur parce que d'après elle elle ne connaît personne.
D'après moi c'est qu'elle a peur de perdre.
Je laisse passer le temps, maintenant elle est passionnée et dès que je me sentirais dépassé ou dès que sa motivation ser là on fera un essai en club.
Mais ce n'est pas simple de s'occuper d'un enfant de 6 ans dans un petit club d'une aglomération de 80000 personnes.
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Il faut l'inscrire aux cours réservés aux plus jeunes,si le club en propose,bien sûr! Ca sera l'occasion de se faire des amis justement!
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A Capablanca , qui pleurait aussi après une défaite contre son père, celui-ci lui dit : "Si tu pleures encore, on ne jouera plus jamais" .
Au vu des résultats, la menace a été plus forte que l'éxécution...
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C'est tout bête :) Il faut que ça reste ludique ! :)
J'ai appris les échecs à l'âge de 5 ans en faisant des parties à handicap avec mon père... des trucs assez simple, mon père avec une rangée de pion et son roi... moi avec 2 tours de plus etc etc.
On a corsé ça de plus en plus, tout doucement. Mais c'est toujours resté ludique et jamais scolastique. J'ai de très bons souvenirs de tout ça...
...puis arrive un moment, où on laisse gagner Papa aux échecs. :) (sacré Papa, il a compris que c'était la seule façon d'avoir la paix).
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