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Livres sur les finales (2) par er****6204 le
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| Finales | |
Les joueurs d'Echecs sont en général assez peu attirés par les finales, les joueurs français encore moins que les autres. Pourquoi ? Ce serait trop long à expliquer. C'est triste, mais c'est ainsi.
Et ils les jouent de plus en plus mal. Les causes sont diverses : accélération forcenée des cadences, obligation de jouer plusieurs parties par jour, interdiction obsessionnelle des nulles rapides permettant de reprendre un peu d'énergie, etc. En contrepartie, pourrait-on penser, les moteurs d'analyse et les tablebases (la vérité sur toutes les positions à 6 unités est connue depuis 2006) devraient améliorer le niveau. Mais on ne les consulte qu'après la partie, en vitesse, et l'on ne s'intéresse qu'au verdict.
Mais le plus grave phénomène est la part démentielle prise par la théorie des ouvertures, qui vampirise les forces vives de nos meilleurs joueurs, et des moins bons aussi. Un coup d'oeil sur la pratique des tournois démontre amplement combien l'ouverture est bien peu dans le résultat d'une partie, et la finale beaucoup. Qu'à cela ne tienne, ils poursuivent tête baissée, achètent des traités d'ouvertures déjà caducs au moment de leur parution, préparent des nouveautés d'autant plus inutiles que, même en cas de position gagnante, ils ne sauront pas la gagner.
L'incapacité de travailler le long terme est un défaut général. Mais, comme l'attestent quelques précédents historiques, quand le monde entier se trompe, la France a un don pour se tromper encore davantage. Il faut toujours qu'elle en rajoute.
Notre pays a, de tout temps, joui d'une réputation de légèreté. Certes, "l'amour, toujours l'amour", le "savoir-vivre", l'art de la conversation, etc. nous ont donné de grands humoristes, poètes et artistes que certains nous enviaient. A présent, il semble que les artistes aient disparu, mais la légèreté reste. Bah ! je noircis le tableau, il reste sur France-Echecs quelques humoristes, je ne les nommerai pas pour ne pas les faire rougir, et pour ne pas les enrôler, mais la plupart pratiquent l'humour... involontaire. Que penser en effet des 150 (ou plus) babillages sur une variante du gambit du Roi ? Ce gaspillage serait comique s'il n'était aussi affligeant. Les "artistes" n'ont pas tous disparu : l'empapaoutage de mouches est un art promis à un grand avenir.
Dans ces conditions, se préoccuper de finales qui n'intéressent personne, de livres sur les finales que l'on achète parfois mais que personne ne lit, quelle que soit du reste leur valeur, tient de la lutte contre les moulins à vent. Mais, outre que, vous le savez bien, il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre, il n'est pas impossible que de jeunes joueurs en particulier, réalisant leur impasse, prennent la décision de repartir à zéro. Comme disait Paul Gauguin : "Dans notre misère actuelle, il n'y a de salut possible que par le retour raisonné et franc au principe". Et puis, certaines choses qui vont sans dire, vont mieux en le disant. "La plus commune des illusions est de croire que la sagesse s'impose toute seule et que la raison triomphe par sa propre vertu" (J. Bainville).
Cet article se veut la continuation de Livres sur les finales . Comme promis, nous nous efforcerons d'en finir avec le livre dont le titre est un condensé de narcissisme, mais de meilleurs ouvrages, je l'espère, seront examinés. Et d'une façon générale, tout commentaire sur telle ou telle page qui vous a interloqués, sera le bienvenu. Comme le sera toute éventuelle "critique de la critique". Quoique la solitude des montagnes ne puisse effrayer un ursidé, vos interventions seront appréciées.
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Tout cela me parait exact et sensé Cependant, il me semble qu'une donnée essentielle est la cause du non intérêt des finales par les joueurs : le plaisir!
La plupart des joueurs prennent plus de plaisir dans le début et le milieu de jeu que la phase de la finale.
Ainsi il y a de quoi les comprendre, d'autant plus que jusqu'à un certain niveau, ce sont bien milieu de jeu et parfois ouvertures qui font la différence, pas les finales.
Bref, beaucoup de joueurs trouvent l'étude des finales très peu plaisante, sans doute faudrait il changer leur façon d'apprendre et d'étudier dès le début pour leur faire apprécier ce domaine...
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Ha, le plaisir... Pas d'accord avec Dulovitch sur le fond.
L'absence de plaisir serait le cause du non intérêt des joueurs pour les finales. en apparence, cette opinion n'est pas contestable dans la mesure où le plaisir est le moteur principal de tout intérêt.
Mais après avoir dit cela, je n'ai pas beaucoup avancé et il faut s'intéresser de plus près à la nature du plaisir dont tu parles (qui, comme chacun sait, peut être chez l'être humain de nature très complexe).
Il fut une période, pas si éloignée, où le plaisir du joueur d'échecs était d'essayer de se rapprocher, à de trop rares moments, de la perfection.
Evidemment, cette certitude de se rapprocher de la perfection ne pouvait se présenter que dans des circonstances particulières à savoir une combinaison de mat ( comment pourrait-on faire mieux que mater ?) ou dans des positions extrêmement simplifiées dans lesquelles La Vérité pouvait être connue.
En ce sens, il y avait bien une nécessité à apprendre le minimum nécessaire dans les débuts pour pouvoir prétendre à jouer un milieu de partie à peu près égal, mais il y avait surtout le besoin d'étudier la partie des échecs dans laquelle la connaissance humaine pouvait être absolue, c'est à dire les finales "élémentaires".
En conclusion, j'ai toujours trouvé du plaisir à étudier les finales et, par suite, à les jouer du mieux que je pouvais. Et je crois que l'absence de plaisir constatée chez certains joueurs est moins dans l'étude des finales que dans le fait de devoir jouer des finales alors qu'ils ont conscience d'y être particulièrement mauvais. Les joueurs qui s'ennuient dans les finales sont ceux qui y manquent le plus de connaissances, et cette remarque est vraie quel que soit le niveau du joueur. Il est donc inutile de crier au droit à l'existence du petit joueur, ce qui est en cause n'est pas le niveau intrinsèque du joueur mais la différence extrême qui existe entre le niveau dans les débuts et le niveau en finale de ces joueurs qui s'ennuient dans les finales.
Pour revenir à la sensation de plaisir du joueur, je pense que certains joueurs ont remplacé le plaisir de se mettre en cause en jouant une partie (et en jugeant du résultat) par le plaisir plus facile de se dire qu'ils ont eu l'avantage, que "donc" ils auraient mérité de gagner. Cette exigence minimale au rabais est beaucoup plus confortable mais nécessite évidemment d'être capable de réciter les variantes dans les ouvertures.
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Merci
Dulovitch de votre aimable intervention. D'autant plus appréciable qu'elle émane d'un bon joueur n'incluant pas les finales parmi ses priorités. Et merci à Matou de bien cadrer le débat. Féline sagesse.
Je suis également sensible à la notion de plaisir que doit procurer l'étude des Echecs. Chaque fois que je présente un joyau à un auditoire (soit depuis quelques décennies), les réactions vont d'un réel intérêt à un émerveillement. Jamais de manifestation d'ennui. La dernière en date, émanant d'un féiste : "je ne croyais pas que cela soit possible" (une telle richesse dans une position aussi simple). Aussi me suis-je forgé, au fil des années, la certitude que si l'on aimait les Echecs, on devait aimer les finales. Y trouver non seulement plaisir, mais joie. Je l'ai dit sur FE, cela qui m'a été reproché par quelques personnes, notamment par un féiste passionné d'ouvertures qui a cessé d'intervenir depuis plusieurs mois. J'ai même réalisé, pour lui répondre, une interview imaginaire avec une certaine Natalia Zavrshnitsa (mot yougoslave signifiant "finale") dans F+C/R le 16-12-2008 à 14:31. Il semble avoir changé d'avis depuis lors. J'ai aussi, par d'autres, été taxé d'arrogance, prenant "ma" vérité pour "la" vérité. Et patati, et patata.
Vous parlez de "façon d'apprendre et d'étudier dès le début". Loin de moi l'idée de ne montrer à l'étudiant que des finales dont Chéron avait parlé (sans y croire vraiment lui-même !), mais si déjà vous, animateurs et professeurs, dans vos cercles respectifs, détaillez les exemples vus depuis le 14 juin dans LSF (lien plus haut), faites-moi part des réactions de vos "ouailles". Vous en serez surpris vous-mêmes. Je vous conseille, par ordre croissant de difficulté, Pelikian-Tsuboi, Flear-Hergott, Vainerman-Timoshchenko, Veröci-Bohmgren, Ilinsky-Magerramov et Yagupov-Sorokin.
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Tout cela est bel et bon, messieurs, mais je crains que vous n'oubliez un point essentiel dans vos réflexions : la capacité quasi-inépuisable de l'Homo Echéquitus à cultiver le don de la paresse...
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Et pourtant... Les finales ont tellement d'intérêt pour le joueur d'échecs...
D'abord, apprendre les finales lui apprend, avec un matériel restrein, la coordination entre les pièces. Un passage quasi obligé si on veut atteindre un bon niveau.
Ensuite, suivant sa maîtrise de certaines finales par rapport à d'autres, il sait vers quoi il doit se diriger dès la sortie de l'ouverture.
De plus, il sait encore mieux que d'autres joueurs quand il faut continuer le cmbat, et quand il faut abandonner, ce qui lui permettra de mieux répartir son investissement d'énergie au fil d'un tournoi par exemple.
De plus, même en connaissant l'existence des Nalimov 5-6 pièces et du Bourzutschsky Konoval 7 pièces, certaines études très très dépouillées me plongent dans un état d'émerveillement, par exemple une célèbre étude de Heuäcker, ou une autre d'Otten sont comme des amis que j'ai plaisir à revoir.
Et je ne parlerai pas longuement de l'incroyable recherche sur des finales avec ce matériel à 5 pièces, le CC/P (Troitzky), TF/T (Zytogorsky), FF/C (Kling & Horwitz) ou DP/D (Staleraïtis)...
L'infini,. c'est long, surtout vers la fin...
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Errata... restreint, de toute évidence... Combat, aussi
Et un bonjour tout particulier à Erony, dont j'apprécie beaucouop de côtés, et Etyoud qui curieusement n'est pas intervenu sur ce fil alors que ce compositeur se bonifie avec le temps, preuve en est les récentes distinctions que lui ont valu ses études...
Quel jeu formidable!
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Une étude de V. Akopian
Les Blancs jouent, nulle.
Source: Vladimir Akopian, My 111 problems and studies, Chess Magazine - Chess in Armenia
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Quelques réflexions... Je ne pense pas que la paresse soit l'unique cause de ce manque d'envie sur les finales; et je suis plutôt d'accord avec Dulovitch sur le manque de plaisir à étudier les finales.
En effet, que ce passe-t-il quand un joueur, ayant quelque expérience, s'aperçoit qu'il DOIT travailler les finales? S'il a la chance de pouvoir suivre des cours montrant que cette phase de la partie est toute aussi riche et plaisante que les autres...tant mieux pour lui!
Mais, si ce joueur doit se contenter de prendre des ouvrages...alors les choses se compliquent; surtout pour un débutant!
Il manque, pour la plupart des ouvrages, une progressivité dans la difficulté...même si parfois, l'auteur conseille la "suggestion du chef" pour lecteur pressé.
Il me parait tout aussi inconcevable qu'un débutant (ou faux débutant!) puisse prendre un plaisir immédiat en découvrant les études jumelles de Mandler (T contre 3 pions). Dans ce cas, il y a un très fort risque de fermeture immédiate de l'ouvrage; et, au mieux, une fin de vie poussièreuse, sur l'étagère de la bibliothéque...
Ce que je relate est du "vécu". Maintenant, que j'ai choppé le virus des finales, je peux me permettre certaines critiques, et proposer quelques solutions.
Comme cela a été suggéré auparavant, il faut que le joueur trouve plaisir...mais en fonction de son niveau, et du temps qu'il peut consacrer à ce jeu. A quoi lui servirait-il d'étudier uniquement les finales de pions de MAIZELIS...s'il se connais pas la position de Philidor T+P contre T? Du point de vue pratique de jeu, cette dernière étant pourtant indispensable! Je sais, j'exagère!! Quoique, si l'on y regarde de près, le sommaire de la quasi totalité des ouvrages est, non pas par niveau...mais par matériel! Est-il indispensable de terminer le chapitre sur les finales de tours, avant de commencer celui sur les fous ou sur les cavaliers?
Il me semble que le plaisir passe par la compréhension d'éléments de plus en plus complexes, en fonction de son niveau...ET par une diversité des matériaux acquis. De cette façon, on construit ses connaissances de façon pragmatique sans se lasser.
Enfin, quand le joueur n'aura plus peur d'entrer en finale au cours d'une partie, et s'il est capable d'utiliser, correctement, ses connaissances, alors le virus sera pris...D-E-F-I-N-I-T-I-V-E-M-E-N-T.
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Diemer
Si les "études jumelles" auxquelles vous faites allusion sont de 1958, l'auteur a reconnu avoir fait une erreur pédagogique, persuadé qu'il était d'avoir uniquement des lecteurs de niveau "propédeutique" des années 60. Il a tenté de rattraper le coup par ses exercices 673 à 676, il n'empêche que ce passage du cours aurait dû être plus accessible.
Pour le reste, il a toujours été conseillé de glaner, de passer d'un matériel à l'autre, de travailler les finales par intermittence, etc. Si vous-même avez en définitive "contracté le virus", c'est que vous êtes tombé amoureux d'une position ou de deux, sans doute ne savez-vous plus lesquelles, c'est sans importance. Les meilleurs plans pédagogiques tombent souvent à plat, de même que les rendez-vous galants trop bien préparés dégénèrent en catastrophe. Elkine parlerait beaucoup mieux que moi de ce phénomène.
Cela dit, on peut toujours améliorer la présentation d'un livre sur les finales. Jan Timman disait qu'on "n'en finit jamais avec une partie". Je pense qu'un livre est toujours à réécrire. Mais l'énergie demandée est colossale.
Enfin, vous avez raison : tuer la "peur d'entrer en finale" est essentiel.
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ECEC 10
(note aux nouveaux arrivants : j'intitule par dérision "ECEC" mes remarques, pour "Erony's Chess Ending Comments")
p. 12-13 : j'avais oublié de signaler que l'analyse de Vlastimil Hort, non mentionnée car correcte, a été recopiée de l'Informateur 40.
p. 109-110 : ...et aussi que l'analyse de Sergei Vokarev, non mentionnée car correcte, a été recopiée de l'Informateur 67.
p. 114-116 : ...et aussi que l'analyse de Roman Slobodjan, non mentionnée car correcte, a été recopiée de l'Informateur 71.
p. 119 : ...et aussi que l'analyse de Yuri Shulman et Albert Kapengut, non mentionnée car correcte, a été recopiée de l'Informateur 64. Pauvre Albert ! Son livre sur la Benoni avait été amputé à l'époque du paradis soviétique, voici que son nom passe à la trappe, dû à un compilateur indélicat...
p. 150-2 : "already winning" ; nul n'ignorera, conformément à la "déontologie" personnelle de l'auteur, que Yagupov s'est trompé dans l'Informateur 83. C'est facile de faire le malin quand on dispose des tablebases 6-unités. S'il est vrai que le diagramme donné n'est pas gagnant, il faut préciser que le conducteur des Blancs disposait déjà d'un gain au coup précédant le diagramme. Cette finale est particulièrement complexe et restera sans doute incomprise par la plupart des lecteurs.
p. 153 : le jeu noir est loué, fort bien, mais le commentaire de Barbulescu est correct. On ne le mentionnera donc pas, ni l'Informateur 41 qui l'abrite.
Il s'avère que le titre "Šahovski informator's chess endings" eût été infiniment plus adéquat.
Pas de diagramme cette fois. Désolé, ce n'est que partie remise : je dois m'adapter aux événements !
Laku noč.
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En ce qui me concerne C'est excatement les raisons qu'évoque dulovich qui ont fait que je n'ai presque pas étudié les finales. Je n'y trouvais aucun plaisir. Mais il y a quelques mois j'ai assisté plusieurs fois à des soirée avec Alain Villeneuve qui présentait des études basée sur les finales. Certaine sont de toutes beautés, et j'ai commencé à y trouver de l'interret. et du plaisir. Je me suis remis à bosser les finales, alors je suis encore TRES mauvais, car le retard est grand, mais petit à petit je progresse dans ce domaine.
MERCI Alain.
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p. 94-5 : j'avais oublié de signaler que l'analyse de Ruslan Pogorelov, non mentionnée car correcte, a été recopiée de l'Informateur 80.
p. 154-160 : les erreurs d'analyse de Minev, Rozentalis, Estrin, Averbach, tous des poireaux en regard de sa Prétentieuse Divinité, sont toutes soigneusement consignées. Mais l'auteur est de nouveau superficiel. Il "copie fidèlement" (selon sa propre expression -- faithfully copies -- voyez p. 162) ce que lui dicte son fritzounet, mais les ordis ne savent que donner des réponses, n'est-ce pas, c'est le rôle de l'homme de lui poser les bonnes questions. Il s'arrête au diagramme ci-dessous, alors que les choses intéressantes commencent.
Trait aux Blancs (variante de Rozentalis-Afek 1989). Il y a deux coups candidats, 1 Da8+ et 1 Db7+. Sur chacun, où joueriez-vous votre Roi ?
Sur 1 Da8+ , le seul bon coup est 1...Rh2!! , tandis que sur 1 Db7+ , il faut jouer 1...Rh3!!. La raison en est que le RN doit ensuite monter en h4 pour se protéger, et il ne faut pas que la DB ait alors un échec sur la diagonale d8-h4. Les Noirs doivent donc, si leur Roi est enh3, éviter de prendre un Da3+, alors qu'un Db3+ ne les gêne pas. De même, si leur Roi est en h2, ils craignent Dc7+, alors que Db8+ ne les gêne pas.
Lumineuse et charmante géométrie. Ce genre de chose ne vous fait-il pas plaisir ?
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Si, erony, personnellement je trouve ça magnifique.Mais je conçois aussi très bien que certains joueurs y trouvent moins de plaisir que toi, voire aucun!
Tu as bien résumé l'essence de cette étude, c'est sa géometrie fine et simple à la fois.Et je me rends compte que je prends en fait quasiment le même plaisir à travers la résolution de ce genre d'étude que quand je m'attelle à la compréhension d'une idée mathématique (que j'étudie) ou d'une démonstration!Et je pense que tous les joueurs d'échecs n'apprécient pas autant que toi ce genre de problème, exactement comme la majorité des gens sont imperméables à la beauté de certaines démonstrations de mathématiques, car on peut aimer les échecs et y jouer pour des dizaines de plaisirs différents que ce jeu procure (conception stratégique par exemple) , et la beauté des finales n'en est au demeurant qu'un parmi les autres, probablement celui que tu affectionnes le plus!Mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
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Bien sûr Mael
Ce n'est pas moi qui vais critiquer les amoureux de la stratégie, ni ceux des belles combinaisons de milieu de partie.
Le seul point sur lequel je me singularise est mon affirmation que, si l'on aime les Echecs, on DOIT aimer les finales et les études artistiques (je mets les problèmes à part) aussi (je suis prudent, je n'ai pas dit "en priorité"). De fait, je ne connais pas un champion du monde qui ne les ait point aimées. Réfléchissez à ceci :
Qui aimait résoudre quelques études entre les rondes d'un tournoi ? Lasker.
Qui a préfacé un livre d'études de F. Lazard, en regrettant de ne pas composer lui-même ? Alekhine.
Qui a cité une étude de Grigoriev (une finale de pions) comme sa préférée, qui se trouve aussi parmi mes préférées ? Spassky.
Qui a passé une grande partie de son temps à tenter de résoudre (parfois avec difficulté !) ce que lui présentait Benkö ? Fischer.
Qui s'est régalé, pendant les repas corses, des études soumises notamment par notre "régicide" de FE ? Karpov et Anand.
Qui résolvait comme une machine toutes les études qu'on lui présentait ? Tal.
Qui a exprimé dans ses livres quelques vues sur les finales contredisant les connaissances usuelles, et toujours méconnues ? Euwe.
Qui appréciait vivement une autre étude de Grigoriev avec un Cavalier rattrapant miraculeusement un pion ? Kasparov.
Qui a gagné un championnat du monde, presque uniquement sur les finales ? Petrossian et Kramnik.
Qui a déclaré : "à présent, je vais étudier sérieusement la finale Tour et Fou contre Tour" ? Anand (déclaration postérieure à mon entrevue avec Natalia !).
Vous me direz que je n'ai pas cité Capablanca, Botvinnik et Smyslov. Parce qu'en matière de finales, le monde entier les connaissait avant la naissance d'erony. En outre, ils ont aussi composé, la palme revenant naturellement à Smyslov.
Comprenez-vous Mael, même si tout le forum me critiquait, ce qui est bien loin d'être le cas, je n'en démordrais pas. J'ai des soutiens de poids !
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p. 158-9 : Vulevic-Soos aurait mérité un meilleur traitement, notamment la comparaison des trois positions ressemblantes avec un CNb8, dans lesquelles le seul coup est respectivement ...Ca6!, ...Cc6! et ...Cd7!. Peut-être y reviendrons-nous.
p. 160-1 : au moins deux imperfections dans cet exposé : trois ZZ au moins sont omis, et le vrai motif d'un bon coup de Roi l'est aussi.
L'auteur prétend faire la chasse au ZZ, mais il s'arrête sur le seuil : après 3 Cc4+? Rd4 4 Cd2 Rc3, prolongeons d'un coup : 5 Re3 Rc2!
Trait aux Blancs : nulle (variante de Sakharov-Vasiukov 1968) ; trait aux Noirs : les Blancs gagnent.
6. Cf3 Rc3! (2e ZZ), ou 6 Ce4 g5! (3e ZZ). Trait aux Noirs, à ...Rc3 on répondrait logiquement Cf3!, et à ...g5 logiquement Ce4!.
Dans le diagramme suivant, il n'y a qu'un bon coup, encore faut-il ne pas se méprendre sur la raison de sa valeur.
Trait aux Noirs : nulle (Sakharov-Vasiukov 1968).
Ils jouèrent 1...Rg6!!, apparemment pour contre-attaquer par ...Rh5-h4. Fort bien, mais sur 2 Re2, on peut aussi jouer 2...Rf5! 3 Rxd2 Rf4. Dans ces conditions, 1... Re6 semble équivalent. Eh bien non, car sur 2 Rg4 Rf6 3 Ce4+. Tandis qu'après 1...Rg6!! 2 Rg4 Rh6!! sauve la mise.
p. 163 : ayant congédié les études artistiques, l'auteur semble pris de remords, soulignant l'effet esthétique d'un quadruple sacrifice de Cavalier. Malheureusement, le premier peut être évité (on appelle cela "dual majeur", comme il ne l'ignore pas) par 4...Rg3!, le 3e est aussi dualistique (2...Ch5!). Justice immanente. Il faut dire qu'il a "fidèlement copié", sans bien sûr la citer, l'analyse de Josif Vatnikov dans l'Informateur 65.
p. 164 : à propos de C+Pg/C, l'auteur rate l'occasion de parler de Kotronias-Topalov 1994, qui lui aurait permis d'enrichir sa collection de trois ZZ supplémentaires. Peut-être un jour sur FE...
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Le manque de motivation pour l'apprentissage des finales a peut-être aussi pour origine le fait qu'on ne peut en général pas utiliser les éléments appris à court terme. Avec les ouvertures, on a l'espoir de pouvoir exploiter les apprentissages très rapidement, dans une partie à venir. Pour les finales, impossible de savoir quand la finale étudiée va se présenter, du moins à un niveau faible ou moyen où l'ouverture choisie ne préfigure pas les finales possibles.
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Personnellement je trouve les finales belles et intéressantes.
Mais cette année, sur 12 parties jouées, aucune finale...
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Je partage globalement ce que dit Maelbreizh Même si les grands champions se sont intéressés de près aux finales (comment diable en aurait-il pu être autrement ?), tous n'ont pas écrit de "bible" sur ce sujet, comme Alain Villeneuve, l'alter ego d'erony, ou montré un tel "acharnement" à les populariser.
Alors pourquoi cette singularité partagée par notre couple d'amis ? Je ne vois qu'une seule explication : ils sont aussi problémistes ! Et il n'existe pas de "problème d'échec" sur les ouvertures ou le milieu de jeu, juste des coups plus ou moins pertinents et des combinaisons.
Cela n'enlève rien, bien sûr, au constat que l'étude des finales soit importante et souvent sous-estimée par les joueurs.
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Cher erony, je crains d'abuser de votre patience, mais vous serait-il possible de nous présenter les 2 études de grigoriev , appréciées par Boris et Garry ? Un petit rappel des études qui posèrent problème à Tal , Fischer, et autres Champions du monde, serait également le bienvenu...
Cela pourra faire l'objet d'un autre post, que je vais proposer immédiatement à nos régulateurs.
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La disparition des ajournements, conséquence de la généralisation des "cadences infernales", est aussi une des causes du désintérêt pour les finales.
Dans les années 80 et jusqu'au milieu des années 90, il était inenvisageable d'aller disputer un tournoi sans ouvrage sérieux sur la question (en ce qui me concerne, les deux tomes d'un certain AV...).
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En ce qui concerne la désaffection des problèmes... Certains des plus érudits de France-Échecs se rappellent très très bien de la notion de rupture épistémologique, cette fameuse séparation entre la science et la philosophie...
Aux échecs, la même chose a été faite entre le problème et le domaine de la partie d'échecs. On est actuellement loin de Stamma et d'Alexandre et, si pour les joueurs d'échecs, les termes Zagorouïko, Ruchlis ou Babson sont étranges, de même pour les problémistes purs et durs les termes Pelikan, Ptérodactyle ou Nescafé Frappé Attack sont une incitation à enfermer le fantaisiste ludion qui les a proférés...
Je ne jugerai évidemment pas si ceci est un mieux ou un pire, mon avis importe peu, mais ce double jargon, mieux que toute autre barrière, a séparé définitivement des personnes qui, finalement, s'intéressent au même jeu...
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supergogol
J'allais dire "inutile d'ouvrir..." mais c'est déjà fait. Il eût été possible de traiter la question ici, mais après tout... Vous me faites penser à un vieux livre (de Nadareishvili, je crois) constitué uniquement d'études sélectionnées par des grands-maîtres. J'en parlerai avec plaisir, pour me guérir des boutons que me donne le mégalo. Mais il faudra attendre : ce livre est à quelques milliers de kilomètres du lieu où je me trouve actuellement.
Bascombe et Eso : cela nous ramène au long terme. "Pour la vie", disais-je à Natalia !
Oui nnn, lire à ce sujet les pages magnifiques du livre de Polugaievsky.
En effet Nyar. Heureusement, il est possible d'apprécier les problèmes sans entrer dans ce jargon. Comme d'aimer la partie d'Echecs en s'épargnant les masturbations kalachnikoviennes. A propos de Zagorouïko, notons un fait symptomatique : ses meilleurs problèmes, essentiellement des 3# et 4#, n'ont strictement rien à voir avec le thème qui porte son nom !
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ECEC 13
p. 165-6 : analyse de Camacho et Valdés dans l'Informateur 96.
p. 166-7 : présentation désordonnée, le diagramme serait facilement gagné pour les Noirs s'ils transmettaient le trait. Par suite, dire que le premier coup conseillé 1...Cb7! "met les Blancs en zugzwang" prête à confusion. D'une part le Cavalier, au trait, serait heureux de revenir en c5 ; d'autre part, le vrai motif (comparé à 1...Cd3?!) est d'accéder en a5, d'où il défend b3 et interdit au CB la bonne case c4.
p. 167 : la finale Cavalier + 2 pions doublés contre Cavalier serait "tristement négligée" selon l'auteur. Si lui-même ne "négligeait pas tristement" un ouvrage français, il pourrait s'informer de Torre-Portisch 1982. D'autant que les commentaires, fondés sur ceux de Portisch dans l'Informateur 34, résistent un quart de siècle plus tard à l'épreuve des tablebases. Et s'il lisait FE (je sais que je demande l'impossible), il aurait aussi découvert Sajtar-Benkö 1954 dans l'article "facile...". Nobody's perfect.
p. 167-8 : sens du ridicule ; l'auteur nous annonce, après avoir critiqué l'Encyclopédie (yougoslave) des Finales qu'il va, lui au moins, "tenter de clarifier un peu les choses", sur quoi il nous donne... la première ligne de la tablebase sans la moindre alternative, parlant de "coups de Roi étranges" et de "triangulations obscures". Quand se moquer du monde est devenu une seconde nature...
Dans 5 Ce5! g4 6 Cf7 (6 Rf4! g5+ 7 Rg3 est tout de même moins acrobatique) Cd7, il avait pourtant l'occasion de présenter deux instructifs ZZ : sur 7 Cd6? (au lieu de 7 Cd8!) Cb6!! :
Trait aux Blancs : ils perdent ; trait aux Noirs : nulle (variante de Matulović-Ujtumen 1970).
8 Ce4 Cd5! (nouveau ZZ) 9 Cf2 Cf6 ou bien 8 Cf7 Cc4! 9 Cd8 Cd6 10 Cc6 Rg5! pour ...Ce4+ progresse. En revanche les Noirs au trait sont inefficaces après 1 ..Cd5 2 Ce4! Ce3 3 Cf6+ Rg5 4 Cd6+ Rf5 5 Cf2!.
En revanche, après 7 Cd8! Cb6 (non mentionné), les Blancs disposent de 8 Cc6! menace la double attaque 9 Ce5. Et sur 7...Ce5, ils ont 8 Ce6! Cd3 (ailleurs, Cf4xg6) 9 Cf8.
p. 170-1 : l'auteur ("au-dessus de la mêlée", selon ses adorateurs) se déchaîne sans mesure contre Lubomir Ftačnik. Une explication plausible : les deux fessées qu'il s'est prises en 1985 & 1986 contre le champion slovaque.
p. 173 : le tact toujours ; le coup "contre-intuitif" 5 h5!, en effet omis par Laurent Vérat dans l'Informateur 75, est donné par Luc Winants dans la "grande base" avec la suite correspondante.
p. 174-5 : l'analyse, complétée par quelques ajouts fritziens, est signée Valery Loginov dans l'Informateur 41.
p. 175 : rendons à César et à l'Informateur 17 cet exemple. L'auteur "copie fidèlement" la brève analyse de Mikhail Youdovitch :
Les Blancs gagnent (variante d'Ubilava-Mukhin 1974).
Nous n'avons certes rien contre 1 Cc4!, mais nous pensons que bien peu de joueurs refuseront 1 Cf7+!.
Peu après, il "copie fidèlement" son Fritz (une fidélité n'empêche pas l'autre) :
Les Blancs gagnent (variante d'Ubilava-Mukhin 1974).
On nous dit que 1 Dh8! est le seul coup, le lecteur devra se rendre compte par lui-même que sur 1 Df8? le contrôle de la diagonale par 1...Dd4 (ou Db2) suffit à la défense.
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Erratum : 4 Ce4+
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p. 176 : depuis Szabó-Groszpeter 1984, dont notre auteur recopie (sans le citer) le commentaire de Szabó László (Informateur 37), quelques finesses ont été découvertes. N'étant point liés par une absurde consigne de boycott des études artistiques, nous sommes heureux de présenter aux promeneurs de FE une sorte de quintessence :
Les Blancs gagnent (P. Michelet, 2000). Solution sur demande.
p. 181-2 : analyse recopiée de Evgeny Vladimirov dans l'Informateur 47.
p. 183 : à un détail près, analyse recopiée de Valentin Stoica dans l'Informateur 64.
p. 185 : au 4e coup noir, la conclusion est "aussi un gain pour les Blancs". Mais ce gain a déjà été vu au paragraphe 1a de la colonne précédente. S'il fallait en plus se relire...
p. 186 : analyse recopiée de Valentin Stoica dans l'Informateur 94.
p. 188 : incroyable, l'auteur cite une analyse correcte. Dans son ouvrage précédent dont nous avions rendu compte, après avoir dédaigné Philidor, Karstedt, Tarrasch et tant d'autres, il parlait soudain, on se demande pourquoi, de Vančura. L'heureux élu est cette fois Dejan Mozetić. A sa place, je serais presque inquiet...
p. 190 : le commentaire de Miron Sher dans l'Informateur 60 n'est pas cité. Notre auteur innove au 7e coup, mais passe encore à côté. Le Tartarin du ZZ ne voit pas celui-ci, un cas extrême.
Le joueur au trait perd ! (variante de Sher-Lalić 1994).
Les Blancs : 1 Rc1 d3! 2 Rd1 d2 ou 1 Fh3 Rd3! ; les Noirs : 1...d3 2 Fh3 d2 3 Ff1 ou 1...g2 2 Fxg2 Rd3 3 Fh3! .
p. 192 : analyse recopiée d'Odeev dans l'Informateur 43.
p. 195-6 : analyse de Kucyn dans l'Informateur 72.
p. 196 : il prétend focaliser sur les finales se produisant le plus souvent, se gaussant de positions "abstraites" (du reste non définies) mais nous sort des pions blancs triplés sur la colonne "a". Allez comprendre...
p. 198-9 : nous avons droit à une suite tablebasique de 38 coups sans variantes, excepté deux triviales. Et ne cherchez surtout pas les noms des grands défricheurs Kling, Horwitz, Teichmann et Rauzer. Ni mention de Timman-Mestel ou de Kortchnoï-Karpov.
p. 202-205 : l'auteur s'appuie sur l'analyse de Pinter dans l'Informateur 51 et celle de son "alter ego" germanique, nettement moins mégalo, mais adepte également des analyses de silicium sans explication et de la non-reconnaissance du travail des maîtres du passé. Ne comptez pas sur moi pour les départager...
Il refuse le recours aux cases conjuguées (concernant les Fous) sous prétexte que parfois les Rois peuvent trianguler. Il n'empêche que l'on comprend mieux la partie Pinter-Alterman en songeant qu'à g2 correspond f7, et qu'à f3 correspond c4.
p. 206 : cyberhumain (suite) :
Les Noirs gagnent (variante de Westerinen-Timman 1976).
Nous admettons volontiers que 1...Rc2! gagne, mais est-ce correct de ne pas dire un mot de 1...Fb6+ gagnant le Fou ? Juste un tout petit mot, du genre "les Noirs perdent leur jolie chaîne"... Mais suis-je bête, aucun moteur d'analyse n'envisage 1...Fb6+.
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ECEC 15 p. 211-2 : plus sournois ; Candea & Stoica ont démontré la nulle dans l'Informateur 37, nous dit-on. Mais dès la colonne suivante, "ils indiquent une nulle" quand Horwitz a démontré un gain. Pour une fois qu'un "grand ancêtre" est cité... Que tout le reste de la partie Castillo-Călinescu soit bien annoté par leurs soins restera inexprimé.
p. 213 : sauf celui du premier coup, les commentaires (exacts) sont d'E. Mollov dans l'Informateur 45.
p. 214 : l'auteur ne s'est nullement amendé : sans doute trop occupé de persifler sur Van Perlo (auteur dont nous avons parlé dans LSF, partie 1), il refuse l'hommage à J. Moravec, inventeur du schéma de pat qu'il présente, et du ZZ qui en est le bouquet :
Trait aux Blancs : ils perdent. Trait aux Noirs : nulle.
1 Fxa4 Fb3!! 2 Fd7 Fd5 suivi de ...b3-b2 ou 1 F(ailleurs) b3 -+. Et 1...b3 2 Fxb3! ou 1...Fe6 2 Ff5 ou 1...Fb3 2 Ff5 Fd1 3 Fc2! etc.
p. 215 : recopié de l'Informateur 24.
p. 218 : le recopieur cybernétisé n'envisage même pas la simple prise du pion offert : 17...hxg5 (au lieu de c3) 18 h6 c3 19 h7 c2 20 h8D c1D 21 e5! (21 Re6 g4! 22 Rxd6 g3 est encore moins engageant) dxe5 :
Trait aux Blancs (variante de Bjelajac-Nikolić Sa). Un léger commentaire ne serait pas superflu.
Les lecteurs ne sont pas jugés dignes d'être informés que 1 Dh3+! Rd4 2 Dd7+! Re3 3 Rxe5 ou 1...De3 2 Df1+! De2 3 Db1+!est le seul moyen d'annuler. Mais non 1 Dd8+ Re2!! 2 Rxe5 Df4+!.
p. 221 : pressé de critiquer Vlastimil Hort qui, n'étant pas H. G. Welles ni même Malcolm McDowell ("c'était demain"), ne pouvait en 1974 se transplanter au 21e siècle pour bénéficier du confort fritzien, il oublie le simple 17 Rf1 :
Les Noirs gagnent (variante de Pribyl-Prandstetter 1974).
Pas question de permettre le refuge en h1 : 1...Rh2!! 2 Re2 Rxh3 3 Rf1 Rh2! de nouveau. Hort aurait mieux rédigé...
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ECEC 16
p. 223-4 : un vrai fouillis, utilisation somnambulique des fritzorybkaneries. J'en retiens, avec beaucoup de bonne volonté car ce n'est pas exprimé, deux nouveaux ZZ (sont-ils corrects ?) :
Trait aux Blancs : nulle ; trait aux Noirs : ils perdent (variante d'Ubilava-G. Kuzmin 1984).
1 g6 Rd2= (nouveau ZZ) ou 1 Rf4 Rd3=.
1...Rd2 2 g6! Re2 3 Fh8! Fxh8 4 g7 Fxg7 5 hxg7 et la DN sera capturée par Dg2-g1+, ce qui ne marche pas si le RN est en d2 (...Rc1!). Ou 3...Rf2 4 g7. Ou 2...Rc2 3 Re3.
p. 228 : une perle d'insolence, je cite : "Quand Van Perlo copie les annotations de l'Informateur, normalement il ne se trompe pas". Il fallait oser. Chess base disait bien : "au-dessus de la mêlée".
p. 230 : cyberlobotomie.
Trait aux Noirs (variante de Velimirovic-Bukal 1969).
Un lecteur désireux de comprendre sera interloqué de voir 1...Fd4 comme seul coup considéré. Certes 1...Re5 2 Fb2+ suivi de Fxf6 ou 2 Fxg5 n'est guère tentant. Mais tout de même, 1...Re7 semble le coup principal. Pourquoi quitter la défense de g5 sans y être contraint ? Eh bien, il devra découvrir par lui-même après 2 Fxg5! Fxg5 3 h8D! c1D les deux finesses 4 De5+! (seul coup) et 4...Rf8 5 Df5+! (car sur la prise immédiate, les Noirs échangent et jouent ...Rg7) 5...Re8 (sur ...Rg8 c'est mat en deux) et enfin 6 Dxg5 Dc6+ 7 Df6 etc.
Il est vrai que l'ordi, le ventre plein de tablebases, n'indique 1...Re7 qu'en sixième lieu. Pour paraphraser l'auteur, "quand [il] copie les annotations du monstre de silicium, normalement il ne se trompe pas"... à condition de s'en tenir à la première ligne.
p. 231 : non, 10 Df6! n'est pas "très difficile à voir" quand on a un peu étudié les finales de Dames et rencontré maintes fois la force de la formation Dame, Roi, Dame séparés par un pas de Cavalier, dont l'auteur ne parle malheureusement pas dans son livre d'introduction (voir dans LSF1 le 22-11-2009 à 22:16 le commentaire des pages 180-1). Pas plus que la réfutation de 10 Dxg5?, fondée sur le même principe. En outre c'est un coup centralisateur (un accès du moins au centre élargi). Etre sûr que ce coup gagne est une autre histoire, c'est justement le rôle des tablebases, au service de la pédagogie. Supposée existante.
Les Blancs gagnent (variante de Velimirovic-Bukal 1969), non par 1 Dxg5? Rf7!! mais par 1 Df6!!. Même en finale de Dames, il est bon de connaître la marche du Cavalier !
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Essential Chess Endings De James Howell, chez Bastford, est conseillé par Jesper Hall dans son livre Comment s'entraîner aux échecs , pour débuter par l'étude des positions de base.
Est ce que quelqu'un connait ce livre ?
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Dcax le connaît et l'apprécie.
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J'avais oublié
de répondre à Nicolas.
Si être problémiste consiste à composer des problèmes (acception généralement admise), celui qu'il cite ne l'est pas, et moi encore moins. Si cela consiste à aimer les problèmes, la difficulté et, encore davantage, la beauté, nous le sommes tous deux.
Bien sûr, la beauté est omniprésente dans les finales, artistiques ou non, les pages qui précèdent en témoignent. Elle est souvent présente en milieu de partie. Elle l'est plus rarement dans les ouvertures, les joueurs n'en souffrent pas trop, étant surtout concernés par leur efficacité supposée. La beauté dans les ouvertures existe, mais elle est à mon avis, et ceci sera peut-être considéré comme un paradoxe, moins accessible.
Un simple exemple : soit une position avec la Dame blanche en c2. On pouvait l'avoir, mais avec un temps de moins, donc avec DBd1. Mais en analysant, nous découvrons des suites où la Dame est mieux en d1 qu'en c2. C'était donc une bonne idée de perdre un temps ? Sans parler de jouer le même système à couleurs inversées.
Tout joueur aimant les ouvertures connaît des dizaines d'anecdotes de ce genre. Mais il faut beaucoup plus de connaissances pour saisir cette beauté... qu'en finales !
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Oui, le terme solutionniste est mieux adapté que problémiste. Posons la question à l'envers, juste pour voir : existe-t-il un grand théoricien des finales, pratiquant volontiers le prosélytisme, qui n'ait aucune accointance avec le monde du problème ?
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Toujours la distinction
entre problèmes et études.
Aucune accointance avec le monde du problème, on pourrait citer Averbach et Dvoretzky. Aucune accointance avec les Echecs artistiques, je n'en vois pas.
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[quote]Dcax le connaît et l'apprécie.[/quote]
je confirme, et je ne le vendrais pas... pas la peine de demander ^^
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Ben si, moi j'adore les finales Et depuis mes débuts. Dans les tournois, on m'appelle pour me montrer des finales intéressantes, j'en oublie ma propre partie...
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Pour 'Essential Chess Ending', ils en ont un exemplaire au Damier (enfin la dernière fois que j'y suis allé, ils l'avaient: 28 euros si je me souvient bien). Sinon il est scanné et dispo sur le net.
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ECEC 17
p. 232-3 : analyse essentiellement recopiée sur R. Dautov dans l'Informateur 68.
p. 237 : heureux d'apprendre que "penser logiquement" est un "type inhabituel de pensée échiquéenne". Tu m'en diras tant...
p. 238 : analyse entièrement pompée sur Ruslan Sherbakov dans l'Informateur 70.
p. 240 : de mieux en mieux, la nulle 3 f3! de Tringov-Smyslov 1974 et son explication détaillée sont entièrement dans la chronique de Dvoretzky ("chess café") de juillet 2001. Lequel place au 5e coup le FB en g8, précisant que ce n'est pas le seul (un coup "d'attente tel que" 5 Fg8) et parle d'un "cas rarissime de 'zugzwang' pour le camp fort dans une finale où la lutte pour le tempo est aiguë".
p. 242-5 : rendons hommage à R. Vera dans l'Informateur 79.
p. 246 : le gain manqué est de Chéron (1954). Encore un petit effort, et notre auteur se retrouvera sur le site de Jan Golha, pour un "hommage" bien particulier.
p. 250 : l'analyse de Siniša Joksić, non mentionnée car correcte, a été recopiée de l'Informateur 72.
p. 251 : tiré de l'Informateur 54. Avec un commentaire ajouté au 5e coup noir qui ne manque pas de sel : au lieu de "la plus courte route vers la victoire", jouée par le grand-maître mexicain, on nous donne une suite "moins courte", et pour cause : elle... répète simplement les coups ! S'il faut en plus se relire, quand écrira-t-on le volume suivant ?
p. 252 : il est non seulement prétentieux mais grotesque d'oser écrire que ce fut "pauvrement traité ailleurs" [que dans mon oeuvre sublime] quand il n'y a ici quasiment aucun matériel original.
p. 253 : Borislav Milić est critiqué s'il se trompe (aux 3e coup blanc et 4e coup noir), mais son excellent jugement (aux 1er coup blanc et 3e coup noir) est simplement recopié, sans un mot de gratitude, sur l'Informateur 28.
p. 254-5 : de plus en plus fort ; la "conclusion" de Youdovitch dans l'Informateur 24 est "incorrecte". Les Blancs auraient manqué un "gain simple" par 4 f5, puis un zugzwang par 7 h3. L'ennui, c'est que le pion est déjà en h3 sur le diagramme de l'Informateur 24. Et tous ne sont pas, comme ce grand-maître venu de l'est dont il fut question un jour sur FE, capables de jouer h3-h3 avec d'autant plus de sang-froid qu'il n'y a ni arbitre, ni spectateur visible. Quant à la finale de pions issue de 4 f5 :
Les Noirs annulent facilement par 1...h5! 2 Rf5 g4!, mais perdraient si le pion blanc était en h2.
Aux dernières nouvelles, l'auteur est disposé à présenter ses excuses à Mikhail Youdovitch... dès que les poules prendront rendez-vous chez le dentiste.
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ECEC 18
p. 255-6 : heureusement que l'auteur nous a prévenus (page 9) qu'il n'y aurait "pas de positions artificielles [ni] ésotériques". Cette forteresse est tirée de l'Informateur 7.
p. 260 : il est exact que c3/c5, c2/d5, e3/d5, b2/d6 et d2/d6 soient des couples de cases conjuguées. En revanche sur Rc1, le RN a le choix entre e6 (comme indiqué) et e5, qui se trouve aussi à portée de d5 & d6.
Trait aux Blancs, ils ne peuvent gagner (variante d'Alexandrova-Bereziuk 1996).
1 Rc3 Rc5! ou 1 Rb2 Rd6! ou 1 Rd2 Rd6!. Enfin 1 Rc1 Re5! (ou Re6!) 2 Rd1 Re6! 3 Re2 Re5! 4 Rf3 Rd6!! (le même coup sur 4 Rd2) 5 Re4 Rc5! 6 Re3 Rd5! =.
p. 263 : l'Attila du ZZ, qui devait les traquer impitoyablement, rate encore le coche. Il oublie de préciser (c'est le genre de choses que les tablebases ne disent pas) que les Blancs annulent pour une simple raison : le FN ne peut se rendre en e1. Et en d2 il bloque incongrûment son pion "d".
Trait aux Blancs, ils perdent. Trait aux Noirs, nulle (variante de Suttles-Tal 1973).
1 Cc5+ Ra3 2 Rb5 Fe1!! (défendant le pion "a" sans obstruer le pion "d") 3 Rc4 (3 Ce6 d3!) 3...Fb4!! 4 Ce6 Fc3! 5 Cc5 a4 (nouveau ZZ) 6 Rb5 Fb4! 7 Cxa4 d3 8 Cb6 Rb3! 9 Cc4 Rc3! 10 Ra4! Ff8! 11 Rb5 Fe7! Z 12 Ce3 d2 gagne. Mais trait aux Noirs : 1...Fe3 2 Cc5+ Ra3 3 Rb5! Fd2 4 Ce6! d3 5 Cc5=.
p. 266-7 : nouveau doublon d'une colonne à la suivante (§3 et 6 b4).
p. 267 : la "remarquable nulle positionnelle" est entièrement copiée sur Dmitry Lybin dans l'Informateur 69.
p. 270 : un nouveau gag, dont l'auteur n'est pas responsable (à marquer d'une croix blanche ?), on nous présente une partie "S. Pavlov-Sidorchuk" jouée en Ukraine en 2008 laquelle, selon un compatriote de l'auteur, serait une partie K. Tarlev-Y. Zherebukh, jouée également en Ukraine, mais en 2006. Sans doute un nouvel avatar de la partie Pape-Roth 1973, une étude déguisée en partie ? Mais non, en fouillant dans les bases, on découvre que les deux parties sont authentiques (l'une une Espagnole, l'autre une Sveshnikov) et aboutissent à la même finale, jouée de manière semblable.
Quoi qu'il en soit, notre Rodomont pourfendeur de ZZ n'a pas aperçu celui-ci :
Trait aux Blancs, ils perdent. Trait aux Noirs, nulle (variante... de deux parties ukrainiennes).
Ni 1 Cf6+ Rh8 ni 1 Cc5 Fc4 ne progresse, tandis que 1...Ff5 2 Cf6+ Rh8 3 Rf7 est concluant, comme 1... Rh8 2 Cc5! Ff5 (Fa2 3 f5!) 3 Rf7 (menace 4 Ce6) 3...Fb1 4 Cd7 et que 1...Fa2 2 Cf6+ Rh8 3 f5!! Fb1 4 Ce4!! transpose dans la brillante fin de cette, ou plutôt de ces deux parties.
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Pour les amateurs de curiosités
Tarlev,K (2419) - Zherebukh,Y (2331) [B33]
ch-UKR sf Alushta UKR (3), 15.05.2006
1.e4 c5 2.Cf3 Cc6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 Cf6 5.Cc3 e5 6.Cdb5 d6 7.Fg5 a6 8.Ca3 b5 9.Cd5 Fe7 10.Fxf6 Fxf6 11.c3 0–0 12.Cc2 Fg5 13.a4 bxa4 14.Txa4 a5 15.Fc4 Tb8 16.b3 Rh8 17.0–0 f5 18.exf5 Fxf5 19.Cce3 Fg6 20.De2 e4 21.b4 axb4 22.cxb4 Ce5 23.Ta7 Fh6 24.b5 Dh4 25.Tfa1 Fxe3 26.Cxe3 Fh5 27.Dd2 Dg5 28.Dxd6 Cxc4 29.Cxc4 Dxb5 30.Ce3 Db2 31.Dg3 Tbd8 32.h4 Fg6 33.T1a5 Db1+ 34.Rh2 Db8 35.Tc7 Tf7 36.Taa7 Txc7 37.Txc7 Tc8 38.Txc8+ Dxc8 39.De5 De8 40.Dxe8+ Fxe8 41.Rg3 Rg8 42.Rf4 Fc6 43.Cf5 Fa8 44.g4 Rf7 45.Cd6+ Re6 46.Cxe4 h6 47.Re3 Fc6 48.Rf4 Fd5 49.Cg3 Rf6 50.Ch5+ Rf7 51.Re5 Ff3 52.Rf5 Fd5 53.Re5 Ff3 54.Rf5 Fd5 55.Cf4 Fb3 56.Cg2 Fc2+ 57.Re5 Fd1 58.Ce3 Ff3 59.Rf5 Fe2 60.f4 Fd3+ 61.Re5 g6 62.g5 hxg5 63.hxg5 Fb1 64.Rd6 Fa2 65.Cg4 Fb3 66.Ce5+ Rg7 67.Re7 Fd5 68.Cd7 Fe4 69.Cc5 Fb1 70.Ce6+ Rg8 71.Rf6 Fc2 72.Cc7 Fb1 73.Cd5 Fc2 74.Ce7+ Rh7 75.Rf7 Fb3+ 76.Rf8 Fe6 77.Cc6 Ff5 78.Rf7 Fb1 79.Rf6 Fc2 80.Ce5 Fb1 81.Cc6 Ff5 82.Ce7 Fb1 83.Cc8 Fc2 84.Cd6 Fb1 85.Rf7 Fa2+ 86.Rf8 Fb1 87.Ce8 Fa2 88.Cg7 Fd5 89.Ce8 Fa2 90.Cf6+ Rh8 91.f5 Fb1 92.Ce4 Fxe4 93.f6 Fd5 94.f7 Fxf7 95.Rxf7 Rh7 96.Rf6 Rh8 97.Rxg6 Rg8 98.Rh6 Rh8 99.g6 Rg8 100.g7 1–0
Notez la position après le 90e coup noir.
Les Blancs gagnent.
Pavlov,S2 (2418) - Sidorchuk,D (2234) [C84]
ch-Kyiv Men Kyiv UKR (8), 28.01.2008
1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 a6 4.Fa4 Cf6 5.0–0 Fe7 6.d4 exd4 7.e5 Ce4 8.Cxd4 Cxd4 9.Dxd4 Cc5 10.Fb3 Cxb3 11.axb3 0–0 12.Ff4 d5 13.exd6 Fxd6 14.Fxd6 Dxd6 15.Dxd6 cxd6 16.Cd2 Fg4 17.b4 Tfe8 18.Tfe1 Te6 19.f3 Ff5 20.c3 Tae8 21.Rf2 Fd3 22.Txe6 fxe6 23.Re3 Fc2 24.Cc4 Td8 25.Ta5 Td7 26.b5 axb5 27.Txb5 Fa4 28.Tb6 Fc6 29.b4 Rf8 30.b5 Fd5 31.Ca5 Tc7 32.Rd4 Tc5 33.c4 e5+ 34.Rd3 Fe6 35.Txd6 Re7 36.Tb6 Tc7 37.Re4 Fxc4 38.Rxe5 Ff1 39.Txb7 Txb7 40.Cxb7 Fxb5 41.Cd6 Fc6 42.Ce4 Fa4 43.f4 Fd1 44.Cc3 Fc2 45.g4 h6 46.h4 Rf7 47.Cb5 Fd1 48.Cd6+ Re7 49.g5 hxg5 50.hxg5 g6 51.Ce4 Fc2 52.Cc3 Rf7 53.Rd6 Fd3 54.Ca4 Fb1 55.Cc5 Fa2 56.Cd7 Fb1 57.Ce5+ Rg7 58.Re7 Fe4 59.Cf7 Fc2 60.Cd8 Fb3 61.Ce6+ Rg8 62.Rf6 Fa2 63.Cc5 Fb1 64.Cd7 Fc2 65.Ce5 Rh7 66.Rf7 Fb3+ 67.Rf8 Fe6 68.Cf7 Fa2 69.Cd6 Fb3 70.Ce4 Fe6 71.Cf6+ Rh8 72.Re7 Fa2 73.Rf8 Fe6 74.Ce8 Rh7 75.Re7 Fa2 76.Rf6 Rg8 77.Cd6 Fb1 78.Cc8 Fc2 79.Ce7+ Rh7 80.Rf7 Fb3+ 81.Rf8 Fe6 82.Cc6 Fa2 83.Ce5 Fb1 84.Cd7 Fa2 85.Cf6+ Rh8 86.f5 Fb1 87.Ce4 Fxe4 88.f6 Fd5 89.f7 Fc4 90.Re7 Fxf7 91.Rxf7 Rh7 92.Rf6 Rg8 93.Rxg6 1–0
Comparez avec celle après le 85e coup noir. Etrange, non ?
Dans les deux cas, la partie aurait dû être nulle, la faute étant au 86e coup dans la 1ère (86...Fd5! ou Fb3!) et au 83e dans la seconde (83...Fe6!).
Et quand je vous dis que c'est la finale qui compte, non le début, vous refusez de me croire !
Douje diakouiu. Dobryi vetchir.
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Erratum
Il va sans dire, mais mieux en le disant, que dans le dernier ZZ (d'origine ukrainienne), il fallait lire : Trait aux Blancs, nulle ; trait aux Noirs, ils perdent.
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Ceci vous honore ce souci d'honnêteté intellectuelle. On ne peut malheureusement pas en dire autant de tous les écrivains échiquéens... Ce qui me fait poser la question suivante : quel serait un bon recueil d'études ou de finales rédigé en français ou traduit paru ces 20 dernières années?
(à part évidemment les Villeneuve qui mériteraient une seconde édition débarrassée de toutes les scories éditoriales...)
Et ne me citez surtout pas le Letzelter, j'en ai une wagonnée à dire à ce sujet y compris (je cite de mémoire, donc, sujet à caution) l'incroyable typo a8-a7D...
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Le livre
que vous appelez de vos voeux n'existe pas. Il est à écrire. Si vous ou un collègue veut s'en charger... Quant à l'auteur que vous citez au 2e paragraphe, il a, comme on dit, "déjà donné". Tout au plus pourrait-il fournir quelques tuyaux...
Pour la wagonnée, je vous en prie, cet article est là pour cela. Et je m'en voudrais d'être le seul "nettoyeur".
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20 ans après (introduction) Il y a 20 ans de cela, je me suis procuré avec un assez vif plaisir un vrai recueil d'étude rédigé en français. C'était à une époque où les recueils d'études ou de finales étaient difficiles à trouver en Suisse, et je n'en connaissais que deux ou trois, épuisés depuis belle lurette, dont le "Test Tube Chess"...
Mon goût et ma connaissance des fins de partie jouées ou composées se sont depuis passablement affinés, et le doute systématique prôné par d'excellents philosophe français est devenue une seconde nature chez moi.
Quelle ne fut pas ma surprise, il y a quelques années, quand j'ai relu "Échecs artistiques et humoristiques" et réexaminé quelques passages, que ce livre était indigne de l'esprit de rigueur que Chéron avait réussi à insuffler pour ce qui est de la composition et de la recherche...
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20 ans après (introduction) II Ce livre contient
- Un nombre insensé de citations et de jeux de mots digne de l'almanach Vermot
- 38 problèmes ou études de Letzelter sur les 299 positions proposés, une bonne partie incorrectes ou anticipées
- Des erreurs reproduites d'autres ouvrages (Pape-Roth, par exemple)
- Des études ou problèmes démolis ou réfutés
- Des erreurs typographiques
- Des positions inexactes (la Liburkin sans le pion c4, entre autres)
Ce livre ne contient pas
- Des variantes critiques ou complémentaires
- Des références exactes quant aux compositions (prix, version, modification)
- Une terminologie précise
- Et surtout de l'humilité
Le prochain post de ma part sur ce fil sera intitulé
20 ans après, les surproductions de Letzelter (1)
Intéressés??
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Je suis plutôt intéressé par des suggestions, des idées, etc sur ce que devrait contenir un éventuel livre d'études en français.
Ainsi que les erreurs à éviter, bien sûr.Pour qu'un livre d'études se vende en France, il doit d'abord plaire aux joueurs d'échecs.
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Oui Nyar
Je pourrai comparer avec ce que j'en avais moi-même pensé à l'époque. Qui, est-ce vraiment une surprise, n'était guère favorable... En revanche, je me demande si les promeneurs de FE, non seulement ont été en "danger" de le lire, mais savent seulement que ce livre existe. Ou exista.
Prenez votre temps, ECEC 19 ne sera pas prêt avant demain soir. Et d'ailleurs, certains n'aiment-ils pas le mixed-grill ?
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Un livre d'études
peut "se vendre en France" s'il s'inspire, comme déjà dit dans LSF1, du "Endgame magic" de John Beasley.
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Merci Je viens de le commander.
J'aime bien "Endgame study composing in the Nederlands and Flanders" par Jan van Reek et Henk van Donk.
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Voici ce qu'on trouve dans l'ouvrage cité ci-dessus diag>B:Re8,Fg2,d6/N:Ra2,Tc1
Les Blancs au trait gagnent
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Charmante
Dans le Beasley il y en a une magnifique de Mattison avec quasiment le même matériel.
Un forum d'Echecs d'un pays ayant, disons, une certaine vitalité (admirez ma courtoisie) aurait déjà compté là-dessus 30 réponses. Et pendant ce temps "ils" réclament des livres d'exercices tactiques ! Faut-il rire ou pleurer ? J'ai choisi de rire : c'est mon péché mignon.
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Je me lance... Et sans database, tablebase, programme ou livres de références...
1.Fd5+ Ra1!
2.d7 Tb1! (Δ 3.d8D? Tb8!!= couronnerait le plan de défense noir)
3.Fb3 Te1+ 4.Rf7 Tf1+ 5.Re7 Te1+ 6.Rd6 et la promotion est inévitable...
et si je me suis trompé, tnt pis, ça valait la peine d'enfin réfléchir...
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Henk MESMAN, 1948 C'est juste. C'est une étude sympathique pour intéresser des jeunes ou des débutants, mais qui plaît aussi aux amateurs avertis par sa simplicité.
1.Fd5+ Ra1! 2.d7 Tb1! 3.Fb3! Th1 est donné comme solution, puis 4.Rf8
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20 ans après, les surproductions de Letzelter (1) Voici pour se mettre en forme ce beau matin de juillet, les vuvuzelas reléguées au rang de bruyants souvenirs, un petit sommaire des productions du triple champion de France et un nombre encore plus grand de fois plagieur alsacien.(les numéros correspondent aux diagrammes du livre précité)
-1) Correct, mais on ne sait que le problème est de lui que si on regarde l'index des compositeurs en fin d'ouvrage!
-17) Omission d'une variante qu'un joueur modeste aura de la difficulté à voir...
-29) Rien à redire
-41) La variante donnée par le compositeur est entachée d'un dual : mat court...
-61) Rien à redire, et modestie de l'auteur, pour une fois (inspirée de Lepuschutz)
-94) La réfutation de 5.Rh1? est fausse
-97) Rien à redire, sauf que l'on a déjà fait beaucoup mieux (j'y reviendrai)
-98) Fortement anticipée par Kubbel, Revista de Sah, premier prix, 1935, que l''on retrouve d'ailleurs au diagramme 122. De plus, incorrecte, car dans la deuxième variante, 5.Cd8+ est tout aussi efficace que d8C+
-103) Rien à redire
-105) Étude inintéressante selon l'auteur, et démolie (1.d5)
-117) Étude délicieusement peu claire après 1...Ce6!! amorçant un combat de rue, qui la réfute probablement
-118) Rien à redire
-139) La triple sous-promotion est bien entendu anticipée, mais correcte.
-143) Démoli (7.Rxf3)
-156) Réfutée, si ce n'est par 1...Cxc6, du moins, dans la ligne 4...h1D, par 7...De2+ (et non 7...Dxa8? pat)
-158) Démolie (1.Rc2)
-169) Démolie (1.hxg3)
-170) Démolie (3.Ce1), de manière complexe mais instructive
-179) Rien à redire
-183) Correcte, mais n'y a t-il pas anticipation avec ce matériel suranalysé?
-184) Anticipée au 5ème coup (Bunka, Schakend Nederland, 1970, #1219, au demi-coup près)
-185) Réfutée par Pogosjants depuis 1960, sans sources, ou toujours Pogosjants, Brjanski Komsomolets, 1978, de manière instructive
-186) Rien à redire
-192) Anticipée : après 5...Ff6, on retrouve une étude de Bron, Shakhmaty v SSSR, 1947, 11ème prix
-216) Anticipée : après 10.Rxd7, on retrouve une étude de Troitzky, Novoye Vremja, 1899
-217) Anticipée : après 9...Re5, on retrouve une étude de Zinar, Buletin Problemistic, 1982, qui s'appuyait lui-même sur des études d'Evreinov, Revista de Romana de Sah, 1979, 11ème prix et de Moravec, Ceské Slovo, 1941.
-224) Démolie : la variante que Letzelter annoncée comme fausse (12.b6? Fb5) gagne aussi.
-225) Elle s'appuye sur un finish déjà connu (Dehler, Neuburger Wochenschach, 1911), mais surtout démolie (9.Fa6) et réfutée (2...Fc8 ou 3...Fc8)
-234) Réfutée. Une idée que l'on a déjà vue chez Stamma, mais ici la réalisation est fautive : (1...Rh3 ou 1...Txf1)
-237) Risque très fort d'anticipation, et démolie (7.Tf4)
-251) Anticipée : après 7...h4, on se retrouve au début d'une étude de Zachodjakine, Thèmes 64, 1963, prix spécial, #1027)
-252) Démolie (10.Rf1)
-259) Démolie (2.Tg3 ou 4.Rb6)
-260) Douteuse (3.Rf1)
-261) Démolie (dual majeur avec 1.c3, mineur avec la suite 3.Txa5 Rxa5 4.Cc2 bxc2 5.b4+ au lieu de 3.Cc2 bxc2 4.Txa5 Rxa5 5.b4+, qui transpose)
-269) Letzelter dans toute son horreur! Plagiat déguisé, prose introductive menteuse au possible et multidémolie... (j'y reviendrai ce soir, scandale absolu !!!)
-276) Anticipée par plusieurs études (Prokes en 1937, entre autres, mais aussi Fritz en 1951 au quart de tour d'échiquier près et Halberstadt 1954...)
Sur les 37 diagrammes, le 38ème étant une partie, 26 sont soit douteux, soit incorrects, soit anticipés...
À ce soir peut-être, demain certainement, car la vision de cette bouillie pour chat est proprement détestable...
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M. Havel - 1 prix Czech Chess Union Tourney, 1926
Les Blancs au trait gagnent.
There is no doubt that this is one of the most outsanding endgames in the sphere of domination. Its beauty lies in the alternation of the pursuit of the Bishops, at first after the one on the white squares and then the one on the black squares.
Ghenrikh Kasparyan, Domination in 2545 endgame studies.
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Merci Nyar
pour cette confirmation. Dans les années 90, je ne disposais pas des moyens actuels pour déceler les "anticipations", délicieux euphémisme pour "plagiats". J'avais pourtant reconnu quelques études de grands compositeurs, nonobstant une signature différente. Au point que, lorsqu'éclata l'affaire (désignons-la par le code Zinchuk-Asaba) quelques années plus tard (demandez les détails à Etyoud, voire à Joël Lautier), je ne fus nullement surpris. Mais vous et moi, devons nous tromper. Voyons, enfin... souvenez-vous : la danse, la muraille de Chine etc.
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Inutile
de déranger Etyoud et Joël. Tout est expliqué ici le 21-11-2006 à 13:10
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Ou les miracles de la "persistance rétinienne"...
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"persistance rétinienne", mon oeil !
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!!!
mais je suis mauvaise langue. Il s'agit certainement d'un hommage reconnaissant à Richard Réti.
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Citation (à comparaître) "L'hypocrisie est le meilleur hommage que le vice rend à la vertu"
Comparaître en deux mots, bien évidemment...
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ECEC 19
p. 272 : la finale de pions aurait pu voir son intérêt nettement rehaussé par une allusion à Neustadtl 1890 et à Mandler 1929. Ce sera pour une autre fois. Ou plutôt, pour un autre auteur.
p. 274 : tel qu'en lui-même ; furieux que l'analyse d'E. Livschitz et Andrei Lukin soit, à un infime détail près, remarquablement correcte, il se rue sur le détail en question, omettant de citer l'Informateur 35 d'où elle est extraite. En outre, il rate l'occasion d'une instructive digression sur Dame contre Cavalier et pion en 7e, ou même en 6e.
p. 278 : fort avec les faibles, faible avec les forts ; on s'en prend à Minev et Maric, mais on feint d'ignorer (ou ignore ?) que Bent Larsen a lui aussi, après 1 Fb3, "oublié" 1...Ca4!!. Voir il y a deux ans sur FE ici. Question iconoclaste : l'auteur l'aurait-il vu sans moteur d'analyse ?
Ajoutons une obscurité pédagogique :
Trait aux Blancs (variante de Kaldor-Kagan 1974). Ils sont perdus, certes, mais la phrase "suivi de ...Rf4 et puis ...a2" est spécialement maladroite. Le coup ...a2 laisse échapper le gain si les Blancs peuvent jouer Rb2 puis sacrifier leur Fou contre le pion "d" noir. Sur 1 Rc1 Rf4 2 Fe2 on gagne facilement par 2...d3 ou 2... Re3, mais justement pas par 2...a2? 3 Rb2 Re3 3 Fc4 Rxf3 4 Fb5 =.
p. 279-280 : "study-like tactical ressource". Je ne croyais pas si bien dire en parlant dans ECEC 18 de la "partie" Pape-Roth, qui se révélait être une étude composée 50 ans plus tôt (voyez LSF1 le 25-12-2007 à 23:50). Voici que l'auteur reproduit une "partie" Pascual Perez-Camacho Martinez de l'Informateur 66, sans s'aviser, lui sensé connaître le monde des Echecs artistiques, qu'il s'agit en réalité d'une vénérable étude du grand-maître du problème bohémien, Miroslav Havel. A une nuance près, l'étude de Havel n'a pas de pion blanc b4, ce qui supprime le 2e gain "technique" sur lequel glose l'auteur. Il peut parler, en effet, de "ressource digne d'une étude". Nouvelle "punition", en tout cas, pour les avoir snobées.
Les Blancs gagnent (M. Havel, 1930). 1 a6 Fg5+ 2 Rg6! d3 et nos féistes trouveront eux-mêmes le brillant 3e coup.
Ajouter un pion pour démolir une étude correcte, il faut le faire. Cela nous rappelle quelque chose. Voyez le 04-04-2007 à 23:58 et 23:59.
p. 282 : Cavalier contre "mauvais" Fou.
Trait aux Noirs (variante 49 Rd1 Cxa3 50 Fd7 de Zigo-Bereziuk 1995).
Nous avons peine à partager l'optimisme de l'auteur ("de bonnes chances de nulle" ; "je ne vois pas comment les Noirs gagnent"). Il est légitimement décontenancé, les tablebases 7-pièces ne sont pas encore complètement au point, il est donc subitement réduit à penser par lui-même, ce dont il a perdu l'habitude en rédigeant ce livre. Je suis tout à fait certain que, jouant avec les Noirs contre moi, il refuserait (à juste titre) ma proposition de nulle. D'ailleurs, je ne la formulerais certainement pas. Je continuerais de jouer sans y croire, par inertie (on ne sait jamais). Et lui-même, réhabitué à faire chauffer ses neurones, même en nombre restreint comme pourrait le dire supergogol, jouerait certainement mieux... qu'il analyse ! Il affirme que "le seul véritable plan est de pousser le pion"a"", mais fait tant et si bien qu'il l'affaiblit, jouant 50...Re3 puis le CN en b6 (?) et enfin ...a5-a4. Appliquons pourtant la méthode de Nimzovitch, qui reste légitime même si l'exemple qu'il donne est faux
(voir HREF="http://www.france-echecs.com/index.php?mode=showComment&art=20081007003224878">ici le 12-10-2008 à 11:26 et
HREF="http://www.france-echecs.com/index.php?mode=showComment&art=20071203084626622">là le 13-12-2007 à 21:27).
Ne jouons ...a4 qu'après avoir amélioré la position royale.
Une suite "parmi d'autres", comme il dirait : 50...Cc4 51.Fe8 [51.Rc1 Re3 52.Fc6 Rf2 53.Fe4 Re1 54.Fd3 Ce3 55.Fb5 Cf5] 51...Ce3+ 52.Rc1 [52.Re2 Rd4 53.Fa4 Cc4] 52...Rf3 53.Fb5 Rf2 54.Fc6 Re1 55.Fb5 Cf5 56.Fc6 Cd4 57.Fe8 Ce2+ 58.Rb1 Rd2 59.Fc6 Cd4 60.Fa4 [60.Fe4 a4] 60...Cf5 61.Fb5 Ce3 62.Fa4 Cc4 63.Ra2 Cb6 64. Fb3 a4 et il est temps d'abandonner.
Mais, s'il tient vraiment à jouer rapidement le pion "a", nous lui offrons un autre plan : jouer ...Cd2 sur Rc1 pour couper le RB, puis ...Rb4 et...a4-a3 (le FB est désormais confiné sur la diagonale a2-g8 et doit se méfier en outre de l'écran ...Rd4, ...Cc4), revenir avec le RN en e3, jouer alors ...Cd2-f3-d4-c6-b4 menace ...a2 et sur Rb1, alors immédiatement ...Rd2. Une illustration de ce plan :
50...Cc4 51.Fe6 Rd4 52.Fd7 [52.Rc1 Cd2] 52...Rc5 53.Fe8 Rb4 54.Fd7 Cd2 55.Fe6 a4 56.Ff7 [56.Re2 Cb3! 59.cxb3 a3] a3 57.Fa2 Rc5 58.Re2 (menace le sauvetage Rd3) Rd4! 59.Rd1 [59.Rf2 Cc4 60.Re2 Ce3] 59...Re3 60.Fg8 [60.Rc1 Re2 61.Fg8 Re1 62.Fd5 Cf3 63.Rb1 Cd4 64.Ra2 Cxc2 65.Rb3 Rd2 66.Fe4 a2 67.Rxa2 Cb4+ 68.Rb3 Cd3] 60...Cf3 61.Rc1 Cd4! 62.Fd5 [62.Rb1 Rd2 63.Ra2 Cxc2 64.Fb3 Cd4 65.Fa4 c2] 62...Cc6 63.Fg8 Cb4 64.Rb1 Rd2! [64...a2+? 65.Ra1 Rd2 66.Fb3 Cxc2+ 67.Rxa2=] 65.Fb3 [65.Fh7 a2+ 66.Ra1 Cxc2+] 65...Cxc2! 66.Fg8 [66.Fxc2 a2+] 66...a2+ 67.Rxa2 Cb4+ gagne.
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Liens rompus (voir ici le 12-10-2008 à 11:26 et
là le 13-12-2007 à 21:27).
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Après-demain la fin. Enfin.
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Ah non, il y a un tome 2 à venir! Au passage, le Nunn's Chess Endings a reçu une nouvelle critique élogieuse, cette fois dans le magazine "The British Chess Magazine" :)
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Bien sûr
puisque personne ne le lit ! Et comme la couverture, malgré quelques "n" en trop, est agréable... Et, grâce à Dieu, une photo nous a été épargnée sur la 4e de couverture. Qui au fait rédige l'éloge en question ?
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Une menace de bonne nouvelle toutefois
puisque l'ouvrage est autoproclamé "définitif" (une insupportable vantardise de plus), après ce satané second volume, aurons-nous enfin la paix ?
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La critique est signée John Saunders
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Merci j'imaginais difficilement que ce pût être John Beasley.
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De la part de quelqu'un
capable d'écrire "How To Play Winning Chess" en 2007 et "How To Play and Win at Chess" en 2008 (sic !), ce n'est guère étonnant. Asinus asinum fricat.
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À la fin de votre analyse du méchant opuscule de Nunn... ... je propose qu'on le surnomme Bibendum...
Nunn est bibendum, bien sûr...
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Oui, ce sera en effet le bon moment
quoique je craigne une protestation (légitime) de la firme Michelin.
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Aujourd'hui à Strasbourg, l'"anticipateur" a battu un fantôme...
16 [0] FISCHER Robert 1620 0-1 LETZELTER Jean-Claude 2165 [0]
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Comment??? 2165 à 70 ans?
Bon, il y a Kortchnoi, bien sûr, mais... 2165? Je me pose, peut-être de manière outrancière, des questions...
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À remarquer, concernant Letzelter... Qu'il a affronté des compositeurs, étudistes ou spécialistes des finales :
-Alex Casa, qui a composé de très très beaux problèmes
-Christian Caminade, que je salue au passage
-Joachim Iglesias, que je salue au passage
-John Nunn, que je ne salue pas au passage
-Alain Villeneuve, que je salue et remercie
Mais ce qui me met le plus en joie est la claque qu'il s'est ramassé du multi-récidiviste Mikhail B., qui apparemment s'y connaissait très légèrement matière poussage de bois...
La tentative de combinaison de Letzelter dans une position à peu près égale au 18ème coup se voit très sèchement réfutée au 24ème coup, et l'abandon est pleinement justifié
Je vous la donne en format PGN
[Event "Monte Carlo"]
[Site "Monte Carlo"]
[Date "1968.??.??"]
[Round "12"]
[White "Botvinnik, Mikhail"]
[Black "Letzelter, Jean Claude"]
[Result "1-0"]
[ECO "C00"]
[PlyCount "47"]
[EventDate "1968.04.??"]
[EventType "tourn"]
[EventRounds "13"]
[EventCountry "MNC"]
1. g3 d5 2. Bg2 e6 3. Nf3 Nf6 4. O-O Be7 5. d3 O-O 6. Nbd2 b6 7. e4 Bb7 8. e5
Nfd7 9. Re1 c5 10. Nf1 Nc6 11. h4 Qc7 12. Bf4 Rae8 13. N1h2 Qd8 14. Bh3 d4 15.
Ng5 Bxg5 16. hxg5 Ne7 17. Bd2 Ng6 18. f4 Ndxe5 19. fxe5 Qd5 20. Re4 Nxe5 21.
Bg2 Qd6 22. Bf4 Bxe4 23. Bxe4 f6 24. Bxh7+ 1-0
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Cette partie
comme du reste ses dix autres défaites, fut bizarrement moins médiatisée que celle contre Portisch.
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Bizarre, en effet car la combinaison de Botvinnik est très jolie...
*sourire*
Et sa nulle quasi insipide contre son ami, copain, compère ou comparse lors du même tournoi aussi... Juste une menace de mat en un coup de Zinser à se mettre sous la dent, la position s'aplanissant très vite...
Zinser, le seul à faire encore moins bien que Letzelter lors du même tournoi, un point au lieu du point et demi de Letzelter...
Heureusement que le gain beaucoup plus spectaculaire de Botvinnik contre ce même Portisch a fait le tour du monde... Rare de voir le magyar se faire pulvériser en 26 coups...
À le décharge (!) de Letzelter, ce tournoi réunissait une opposition extrêmement corsée, comme le dirait Battesti, et même le flamboyant Botvinnik a terminé deuxième contre un Larsen décidément intraitable...(Il a placé contre JCL une variante intéressante du piège de Monticelli qui lui a assuré une supériorité non matérielle mais positionnelle qu'il n'a pas manqué de concrétiser, l'homme n'étant pas avare de technicité...)
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Extrait de la charte pour l'anonyme Nyar: Les attaques et conflits de personnes n'ont pas lieu d'être sur ce forum. Tes problèmes perso avec Letzelter, on s'en fout!
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Benvoyons... Où voyez-vous exactement une attaque ad hominem sur Letzelter? Je n'ai fait que citer des parties, des faits avérés (Letzelter et Zinser sont arrivés respectivement avant-dernier et dernier d'un très fort tournoi), et contrairement à vous, je n'ai cédé ni dans les accusations gratuites, ni dans la vulgarité.
Plus haut, certes, je l'ai accusé de plagiat. Mais je donne toutes les références que l'on pourra vérifier sans peine. Bizarre que vous n'ayez dit la même chose contre Erony, d'ailleurs...
Ni contre celui qui avait dénoncé un joueur qui jouait les meilleurs coups de Rybka dans un championnat d'ailleurs...
Si je prends autant de temps à vous répondre, c'est que la réponse se veut générale et non particulière. Les attaques basses ne sont pas du tout, comme le chantait Georgius dans un temps où ni vous ni moi n'étions né, "Le genre de la maison"...
Et d'ailleurs, pourquoi me tutoyez-vous? On ne se connaît pas, et apparemment, c'est mal parti pour... Le reste n'est que littérature...
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Mon collègue suisse
et moi-même nous en prenons aux livres sur les finales comme annoncé dans le titre, nous efforçant d'en noter les incompétences et malhonnêtetés. Inévitablement, leurs auteurs peuvent s'en trouver quelque peu égratignés. C'est bien normal, ils ont choisi d'être des hommes publics, le public parle d'eux.
Comme je l'ai déjà dit, mais sans écho, une critique constructive de la critique, qui soulignerait les aspects positifs, s'il en est, des livres incriminés, nous intéresserait.
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Descendre un bouquin ok, mais pas le bonhomme surtout pas sous couvert de l'anonymat, ça me débecte.
Pour revenir au Nunn's Chess Endings 1, je suis en train de le lire!
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"L'homme n'est rien, l'oeuvre est tout"
Quoi qu'on pense de la phrase de Flaubert, ce serait une hypocrisie de prétendre relever de graves défauts dans un livre en laissant complètement indemne son auteur. Il est hors de question de s'en prendre à sa vie privée, bien évidemment, mais si l'on ne peut souligner ce qui ne va pas, les anomalies uniquement extraites du texte, alors, autant s'abstenir... A moins de pratiquer la critique couchée, mais comme l'a bien dit Nyar, ce n'est pas non plus "le genre de la maison".
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Il fut un très fort GMI et champion du monde de résolution de pb, avec un score parfait (on se souvient encore des réserves de certains sur ce site) ^_^. Il doit donc posséder plus de neurones qu'erony veut bien lui en donner.
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Ce n'est pas... ... parce que quelqu'un fut très bon qu'il l'est encore, et ce n'est pas non plus un critère d'irréprochabilité.
Pour s'en tenir strictement au monde des échecs, vous savez, ce jeu dérisoire ou il faut immobiliser un bout de bois d'une couleur avec tout ou partie des bouts de bois d'une autre couleur, et ce sur une planche inutilement bicolore...
...Alexandru Crisan était aussi un GMI, par exemple... Et John Nunn verse maintenant dans la facilité, toujours échiquéennement parlant. Je ne suis pas par exemple toujours d'accord avec des reportages du genre Kingpin qui déterrent les rapports de travail ou privés d'un certain Raymond Keene, triste sire, certes, mais dont la vie privée a été exposée au-delà du raisonnable...
Oui, l'ami Nunn a des neurones, mais il pourrait citer ses sources, ou vérifier plus que les premières variantes de Rybka. N'importe qui ne citant pas ses sources en Suisse dans un travail universitaire est illico presto radié de toutes les facultés...
Par exemple, non échiquéen cette fois, j'aime la musique de Chick Corea, mais je ne fais pas abstraction de qui il finance... Par exemple encore, j'aime les films et les chansons de Brigitte Bardot, mais ceci ne m'empêche pas de penser non sans effroi à ses sympathies sur l'échiquier... politique cette fois.
Nunn ou Letzelter citent sans sourcer? J'ai une citation pour eux, sourcée cette fois...
"Qui suit un autre ne suit rien, voire il ne cherche rien". Blaise Pascal
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Erratum Ne pas lire ou, mais où...
Ne pas lire Nunn, mais Dvoretzky, Chéron, Averbakh ou Villeneuve...
Et ne pas me reprocher d'être anonyme, mais envoyer un mail à l'adresse indiquée dans le profil, même si je suis en zeitnot pour les réponses, Etyoud vous l'a déjà confirmé...
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Posséder n'était pas la question
mais les utiliser.
Et dites-moi, où avez-vous pêché cette histoire de "score parfait" ? Autant que je me souvienne, les seuls "scores parfaits" furent ceux de notre Michel Caillaud (et de Kova battu au départage) en 1987 et d'Arno Zude en 1994.
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Badisse pense la même chose que nous, mais il a toujours aimé se faire l'avocat du diable. Et il adore me titiller...
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Dommage... qu'il ne se défoule pas sur un certain David...
Titiller grosminet, ce serait très drôle...
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Titiller erony, certes Mettre à jour ses plagiats, on est d'accord. Mais il est bon de rappeler qu'il a une certaine légitimité lorsqu'il parle des échecs. Je fais référence à "réhabitué à faire chauffer ses neurones, même en nombre restreint"
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La citation exacte est
"Et lui-même, réhabitué à faire chauffer ses neurones, même en nombre restreint comme pourrait le dire supergogol, jouerait certainement mieux... qu'il analyse !" faisant suite à "il est donc subitement réduit à penser par lui-même, ce dont il a perdu l'habitude en rédigeant ce livre". Je trouve que c'est plutôt un compliment. Il ne peut y avoir de "légitimité" que si la machine ne se substitue pas à l'humain, je ne suis tenu à aucun respect envers un tas de ferraille.
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ECEC 20
p. 285 : "un gain difficile, mais logique, une fois qu'on l'a vu" signifie sans doute "une fois que l'ordi nous l'a montré".
p. 287-8 : encore des doublons, au §3 et entre la fin de l'analyse préliminaire et de la partie.
p. 289 : l'homme au-dessus de la mêlée récidive en parlant des domaines "pauvrement traités dans les [autres] livres". Pauvre type...
p. 291 : cyberhumain ; pourquoi pas, se demande le lecteur, le naturel 1...Re2 (au lieu de Rf2) puisqu'il semble qu'il n'y ait plus d'échec ?
Nous voyons tous 2 Dc2+ Dd2 n'est-ce pas ? C'est terminé ? Ah non ! 3 Ra1!. Mais les Noirs gardent leur sang-froid et jouent calmement 3...e5! avec un laborieux gain technique.
Ah, j'oubliais. Le thème traité était... le pat. Notre auteur n'en rate pas une. Ou dirai-je plutôt, il les rate toutes. Est-ce "richement traité" ?
L'exemple suivant sur ce thème est censé demander au joueur des Blancs une "surprising accuracy". Mais 4 Dd1! (outre Da1!) est un dual majeur, Monsieur l'expert-solutionniste... Le manque de précision de l'auteur, lui, n'est pas une surprise.
p. 292 : l'analyse de M. Youdovitch, non mentionnée car correcte, et l'exemple lui-même proviennent de l'Informateur 14. Celle de Rudolf Marić, non mentionnée car correcte, et l'exemple lui-même proviennent de l'Informateur 10.
p. 293 : un autre dual, 4 Dge6! (outre 4 De7!) avec l'écho-caméléon involontaire 4...b1D 5 Db2+!.
p. 298 : l'analyse de notre Eric Prié national, non mentionnée car correcte, et l'exemple lui-même proviennent de l'Informateur 70.
p. 301 : l'auteur vient de découvrir les vertus, en finale Dame et pion contre Dame, de la ligne adjacente (ou contiguë) à celle où se trouve le Roi de la défense, notion dont nous avions remarqué l'absence dans le traité censé donner toutes les bases (voir LSF1 le 22-11-2009 à 22:16, pages 180-1). Ne désespérons pas. Au 73e ouvrage, il sera au point.
p. 303-304 : la variante 1...Dc7? transpose dans un diagramme (avec RBf3 au lieu de h4) présenté pour la première fois sur FE fin 2007. Un autre diagramme du même article exprime la préférence du Roi noir pour la case g8, plutôt que h7. Mieux vaut tard que jamais...
Les Noirs annulent (exemple didactique, exclusivité France-Echecs du 10 décembre 2007).
Il est humainement difficile de déterminer que 1...Rh7? perd alors que 1...Rg8!! annule. Il y a pourtant une raison de préférer le second nommé : limiter le nombre de lignes contiguës dont il est question ci-dessus. Par exemple, la diagonale d1-h5 est contiguë à b1-h7, et par suite si le RN est sur cette dernière (en h7) et le Roi blanc sur l'autre (en g4), la DN ne peut importuner ledit RB depuis d7 à cause de Df5+!. Elle aura davantage de liberté si le RN est en g8.
p. 308 : est-il content de lui ? Une suite tablebasée de 27 coups sans la moindre variante. Il n'a pas encore dégoûté assez de lecteurs ? Pour les achever, il leur inflige dans les pages suivantes une nouvelle tartine d'auto-adoration.
p. 311 : l'analyse de Srdjan Zakić, non mentionnée car correcte, et l'exemple lui-même sont entièrement ("fidèlement", disait-il) recopiés de l'Informateur 48.
p. 311-2 : the good, the bad and the ugly. Jan Bañas dans l'Informateur 24 analyse parfaitement au premier coup, on l'ignore ; il se trompe au 3e, on le cite. Ne me demandez pas qui est "the ugly".
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Dernières remarques
en essayant de faire rare, bref, serré, comme le conseillait Paul Morand.
Cas déjà traités sur MJAE, FE ou dans un ouvrage français, outre les deux déjà signalés le 09-06-2010 à 23:17 : la position-clé de Honfi-Kallinger, puis Furman-Gerusel, Azmai-Eolian, Damjanović-Dvoretzky, Maksimović-Čabrilo, Kasparov-Badalian, Goldenov-Kan, Bellin-Padevsky, Grischuk-Polgar, Westerinen-Timman, Bradvarević-Marić, Šefc-Averbach, Kaldor-Kagan et la position-clé de Lputian-Haroutjunian.
Il prétendait focaliser sur les finales exigeant une analyse précise et donc éliminer les patientes accumulations d'avantages. Devrons-nous lui rappeler que les "subtiles et longues manoeuvres" des précités Karpov et Smyslov fourmillent de petites combinaisons popularisées par Capablanca ? Le donneur de leçons ricane (p. 11) sur la 2e édition "révisée" en 2005 d'Alburt/Krogius. Aurons-nous la cruauté de comparer les éditions 1985 et 2002 de son "solving in style" ? Il glose aussi impertinemment sur un commentateur (p. 83) : "son analyse a besoin d'être modifiée" -sic-. Mais lui-même, ses analyses devraient être carrément réécrites : il ne suffit pas que les coups soient vérifiés par ordinateur, il faut encore que leur choix réponde, autant que possible, aux questions que se pose logiquement le lecteur . Et que figurent des variantes explicatives. Quand il en présente, c'est généralement un fouillis. Perclus de redites, de doublons non pédagogiques, mais visiblement involontaires. Du travail bâclé. Et un sommet de matuvuisme . "J'en ai une plus belle que vous", nous assène l'auteur, pas même entre les lignes, mais en elles. Une analyse, bien sûr. Qu'alliez-vous chercher ?
Nous l'avons dit, présenter des analyses fritziennes ou parafritziennes affinant les recherches du passé, pourquoi pas ? Quoique l'abus cybernétique soit irritant, rendant le texte peu compréhensible. Prétendre en faire oeuvre pédagogique ? L'occasion a été manquée, nous nous sommes largement expliqués là-dessus. Quant à la déontologie, il est très bien de puiser dans le trésor incomparable (et inépuisable) des finales choisies de l'Informateur, mais détestable de ne citer les sources que lorsqu'on décèle une erreur et peut épingler un joueur ou un commentateur. Et quand il faudrait vraiment développer, quand la richesse d'une finale s'avère, bref, quand cela commence à devenir passionnant, plouf ! Plus personne. Un foudre d'escampette, aurait dit Céline.
L'ouvrage n'est ni exhaustif, ni encyclopédique, est-il dit page 9. Il est encore moins pédagogique. Il reste une promenade divertissante au royaume des finales. C'est pourquoi, malgré tous ses défauts, on pourrait l'accepter. Mais à condition d'en éradiquer l'ingratitude et l'arrogance. Rendre hommage aux analyses "empruntées" et titrer le tout "quelques intéressantes finales" ou quelque chose de similaire.
Habituellement, je me dis que même un mauvais travail peut, malgré lui, amener de nouveaux joueurs à la passion des finales. J'avoue être ici partagé entre ce mélancolique optimisme et le désir, appuyé par une forte probabilité, d'en rester l'unique lecteur. C'est sans regret que je rapporterai ce livre à l'excellente librairie qui a consenti à me le prêter. En remerciement à Luc Besson, je signerai : Victor, nettoyeur .
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Pour subsumer votre pensée... quant à acheter ce livre, je serais bien emprunté
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Aïe, Nunn... Je m'étonne que personne ne l'ait faite...
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Critique de la critique avant d'attaquer Il faut le dire quand même, l'apparition d'"Échecs artistiques et humoristiques" par Letzelter dans le paysage échiquéen français (le péf) comblait un fameux vide.
Enfin un ouvrage se consacrant presque exclusivement aux études, et disponibles écrit en français.
Avant, il y avait certes en 1988 la parution de "Histoires extraordinaires sur 64 cases" de Jean Bertin, dans la même collection. Ouvrage traitant d'études, mais aussi de problèmes orthodoxes, hétérodoxes, et de problèmes de jeu de Dame. Avec, en bonus, à la fin de l'ouvrage, une polygraphie du cavalier en carré quasi magique (sauf les diagonales) que je connaissais malheureusement déjà, possédant l'ouvrage de Kraitchik que cite l'auteur.
Sur les 126 diagrammes, 47 études présentées, la dernière réfutée par Erony d'ailleurs... Belles, peu connues de ma part à l'époque, elles m'avaient affamé.
Puis vint un an plus tard "Jeux de miroir", de François (et non Bruno) Fargette. Là encore, des études magnifiques, même si ce livre est une compilation fort bien faite d'articles parus antérieurement dans le Figaro. Mais sur les 100 diagrammes, il n'y avait que 27 études (dont une variante fausse et probablement reprise d'un ouvrage de Kuznetsov concernant une étude magnifique de Zoltan que Tantale a publié sur son site...).
Je ne parlerai pas de la bombe que j'ai fièrement dans ma bibliothèque, car une bizarrerie éditoriale, "Le Joueur d'Échecs aux Pays des Merveilles", dont j'ai eu le nez particulièrement creux d'avoir acheté à sa parution, connaissant Chéron et sa très grande rigueur pour avoir compulsé fiévreusement "Les Échecs Artistiques" et "Nouveau Traité Complet d'Échecs"... Bizarrerie éditoriale car édité par Payot Lausanne, par la hoirie d'André Chéron. Un vrai testament échiquéen, sobre, bouleversant, exhaustif parfois, et très précis quant aux sources et à la terminologie...Beaucoup de problèmes et hélas... pas d'études...
Mais revenons à nos moutons...
Donc, le livre de Letzelter était, de prime abord, un bonheur absolu pour l'avide de beauté qui était très loin de sommeiller en moi. 299 études et problèmes, la part belle, cette fois, était mis sur les études, certaines très connues, d'autres moins...
Il devint très vite l'ouvrage d'échecs le plus feuilleté, lu, relu, décortiqué, analysé, scruté, pris chaque fois que je me déplaçais... Je ne me séparais parfois plus de lui, ou alors à grand mal...
Puis j'ai acquis la base de données d'étude de Van der Heijden, en 2000 déjà, ainsi que Chessbase 8 (eh oui, en 10 ans, il n'ont fait monter que de deux numéros leur version de Chessbase... On ne peut certes pas dire autant de Fritz... Pas Jindrich... Fritz tout court.) et téléchargé les tablebases 5 pièces pour les installer sur un disque dur de 30 Go (pour la petite histoire, j'ai dû équiper mon PC d'un XBios pour qu'il reconnaisse mon disque dur comme pouvant contenir 30 Go, ce qui n'était pas exactement une promenade de santé).
Et là, comme dirait Stendhal, "l'âpre vérité". Mais comme ce forum n'existait pas encore et que les bons sites web étaient plutôt l'exception que la règle (http n'est pas le seul protocole... Vous vous rappelez de telnet? de ftp? de gopher?), mes découvertes d'alors, affinées depuis, étaient restées sous silence.
"Si tu te tais encore, c'est que tu collabores" (bravo à celui qui réussira en premier à me sourcer cette phrase...À vos claviers !!!)
Donc, je suis en train de publier maintenant, goutte de fiel après larme de regret, les conclusions toutes provisoires de la lecture, cette fois critique, d'un ouvrage qui semblait pourtant bien (pas formidable, on est d'accord, il y a eu bien d'autres grands ouvrages, de référence cette fois, écrits en russe, en anglais, en allemand... mais rarement en français...)
Le nom des chroniques sera
Letzelter mythe
En effet, on aurait pu épargner quelques arbres en ne publiant pas son bouquin... Et heureusement qu'il ne nous a pas sorti un volume 2 comme annoncé...
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Letzelter mythe (2) Voici comme promis, et enfin, le fameux scandale du diagramme 269. C'est aussi l'histoire d'un échec, le mien. Me serais-je départi plus tôt du respect que j'avais pour tout auteur de livre que Letzelter n'aurait pu concourir de manière décontractée pour la compétition de composition d'études organisée par Europe-Échecs.
Deux indices auraient dû me faire tirer la sonnette d'alarme beaucoup plus tôt, le premier dans sa prose introductive, un sabir qui essaye de noyer le poisson, le deuxième dans un détail fautif et révélateur de la retranscription de "sa" solution. Mais jugez plutôt sur pièce, car je vais vous donner le décor dans lequel va se jouer le drame in extenso.
"Chaque génération, chaque pays ont apporté leur petite pierre à la composition, mais il y a des édifices plus belles que les autres. Chaque compositeur est un artiste de la perception. La moindre idée, aussi banale soit-elle, il la passe à la moulinette de son talent et en fait une œuvre à tel point inattendue que le lecteur se demande «mais où va-t-il chercher celà». Mais souvent à quel prix! car les compositeurs ne sont payés ni à l'heure ni au mois, mais qu'importe, la création suffit à elle-même. Certains connaissent des fins de mois difficiles, surtout les trente derniers jours. Souvent, même, l'artiste, après des semaines de patients efforts, voit son œuvre se «décomposer» comme ces poissons des mers de Chine sortis trop tôt de l'aquarium, anéanti par un coup stupide qui réduit son travail à zéro. Mais toujours il recommencera, confiant et solitaire.
L'étude suivante, composée lors de mon séjour en Grèce, m'a donné pas mal de fil à retordre et m'a occasionné quelques «coups de chaleur». Baptisée successivement «Les Météores» et «l'Acropole» ces deux magnifiques sites n'ont malheureusement pas supporté l'épreuve du temps, probablement la canicule qui sévissait sur les îles y était pour quelques chose! Elle fut rebaptisée sous un autre nom. Voici donc, en souvenir des îles magiques de la mer Egée, fouettées par une mer d'azur sous un ciel éblouissant et limpide les «Cyclades»"
Passons sur les inconsistances grammaticales que certaines personnes du forum auront détecté. Passons encore sur l'accumulation de clichés sur l'artiste solitaire travaillant sur une œuvre rebelle (à la Théophile Gautier) qui doit sans cesse la polir et la repolir (à la Boileau). Passons encore sous l'auto-promotion de Letzelter au rang d'artiste romantique qui va de ressourcer, à l'instar des premiers touristes anglais du 19ème siècle, dans des lieux chargés d'histoire où l'on verrait bien, quelques siècles plus tôt, un Piranesi faire des croquis préliminaires...
Cette prose introductive laisse le lecteur lambda que je fus alors dans un état haletant, impatient, dénué de tout sens critique et pressé de précipiter son œil sur la colonne non grecque, mais de droite, pour voir enfin le diagramme, écrin renfermant un bijou ciselé dans la douleur...
Les blancs jouent et font nulle
1. Ce7! (pour parer la menace 1...Db8+, gagnant le Cc8) Dg1+ (1... De1+ 2. Ra2 (et non Rh2 comme dans le livre de Letzelter) Dxe7? 3.Cg6+) (1...
Db8+ 2. Rc2 (et non Rf2 comme dans le livre de Letzelter) Dxf8? 3.Cg6+)
2. Ra2(et non Rh2 comme dans le livre de Letzelter) Dxc5!
3. Cfg6+ Rh7! (3... Rg7 4. Rb3! Db6+ 5. Rc2 Df2+ 6. Rb3=)
4. Cf8+ Rh6
5. Cg8+! Rh5
6. Cf6+ Rh6
7. Cg8+ Rh5
8. Cf6+ Rh4
9. Cg6+ Rh3
10. Cf4+ Rh2
11. Fxc3! (11.Cg4? Rg3!) Df2+ (11... Dxc3 12. Cg4+ Rh1 13. Cf2+ Rh2 14. Cg4+=)
12. Rb3 Dxf4
13. Fe5 Dxe5
14. Cg4+(ΔCxe5) et nulle...
Voici la solution telle que donnée par Letzelter. Or, cette beauté n'est pas sans défaut, les blancs pouvant dévier à plusieurs reprises de la solution sans dommage. Démonstration :
1.Rc2 Df2+ 2. Rb3 Dxf8 3. Fxc3+ Rg8 4. Cd6 et nulle egtb 6
7. Cg4+ Rh5 8. Cf6+ transpose dans la solution
10.Fxc3 Dxc3 11. Cf4+
Rh4 (11... Rg3 12. Ce2+) (11... Rh2 12. Cg4+ Rh1 13. Cf2+ Rh2 14. Cg4+) 12.
Cg2+ Rh3 (12... Rg5 13. Ce4+) (12... Rg3 13. Ce4+) 13. Cf4+
Mais le pire est encore à venir. En effet, les lecteurs attentifs auront remarqué qu'à plusieurs reprises, Letzelter donne des mauvais coups de roi, miroir...
Ceci ne vous rappelle vraiment rien?
Et sa manière de traiter 11...Dxc3, simplement relégué au rang de variante?
Le miroir est un procédé connu depuis au moins Senkus, quand il a plagié au miroir près bon nombre de compositions primées... L'homme avait du goût et avait même écrit un article qui se voulait de référence dans la revue, elle de référence, EG...
Mais le pire est à venir... Les érudits auront reconnu une étude célébrissime qui a donné lieu à beaucoup de tentatives pour la rendre correcte, mais comme les impératifs dû à ce forum m'interdisent de donner un autre diagramme dans le même post, je suis condamné à le donner dans le post suivant...
À tout de suite, pendant que je rédige...
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Letzelter mythe (3) En fait, Letzelter a énormément de goût, et il faut bien lui laisser au moins ça... Voici l'étude qu'il a sauvagement pillé en essayant de faire passer ça comme étant un effort difficile, original et personnel.
Nadareishvili, Thèmes 64, 1958, #351, 3ème prix
Blancs jouent et font nulle
1. Cb4+ Ra5
2. Cc6+ Ra4
3. Cb6+ Ra3
4. Cc4+ Ra2
5. Ff3!(malheureusement pour la brillance de la conception du géorgien, 5. C4e5 annule aussi) 5... Dxf3 (5... Df8+ 6. Rh7
Df7+ 7. Rh8 Dxc4 8. Fd5 Dxd5 9. Cb4+)
6. Cb4+ Ra1
7. Cc2+ Ra2
8. Cb4+ et perpétuel
Les filouteries de Letzelter ont donc consisté, après avoir corrigé l'étude de Nadareishvili en ajoutant un pion noir en f3, ce qui en soi est hautement louable, amélioré la position du roi blanc en g1 plutôt qu'en h8, donné une petite introduction insipide avec un pion f5 qui disparaît très vite histoire que l'on ne puisse pas chercher les anticipations par matériel, opéré une symétrie pour que l'on ne puisse pas chercher les anticipations par position exacte, interverti ligne principale et ligne secondaire pour que l'on ne puisse pas chercher les anticipation par matériel final.
Bref, il a essayé de brouiller les pistes un maximum. Mais tarare, pompon!
S'il avait eu l'honnêteté de reconnaître que c'était une nième tentative de réhabiliter l'étude incorrecte mais sinon colossale de Nadareishvili, s'il avait titré sa correction "Chef-d'œuvre en péril?" en nous laissant comparer son très bel effort, il n'y aurait de loin pas de quoi faire un foin pareil.
Mais, depuis la tentative de faire un mythe fondateur digne de Guillaume Tell jusqu'à la rédaction de la solution en essayant d'effacer toutes les traces, nous avons vu, et c'est suffisamment instructif pour le relever ici, un plagiaire au travail...
Il a juste oublié, métaphoriquement parlant, d'effacer les chaussures quand il a retouché la photo...
Il fallait bien parler de photo, quand le compositeur et artiste original a un nom de famille commençant par Nadar...
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Pour résumer 11.Fxc3!, 5.Ff3! même combat, Letzelter donnant les échecs de dame suivi du clouage et de la fourchette comme ligne principale, contrairement à Nadareishvili qui, lui, donne le perpétuel...
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Merci Nyar
pour ce très fouillé témoignage. Et la vérité, telle l'huile...
J'avais dans mes archives une correction de cette étude du grand Nada, sobre et sans tentative d'appropriation. C'est D. Friedgood, je crois, qui a suggéré de tout retourner et d'ajouter un pion noir :
Les Blancs annulent (G. Nadareishvili 1958, version)
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Je me demande ce que penserait Youri Akobia, autre géorgien mais encore en activité, de toute cette affaire...
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Que l'on compare aussi avec cette étude peut-être incorrecte... Gogberashvili, Molodost Gruzzi, 1983, Nadareishvili JT, premier prix spécial, où l'étude de Nadareishvili est enchâssée après une introduction qui vaut cette fois effectivement de plein droit le terme d'étude...
Les blancs annulent
1. Ce6 Cc6 (le coup intermédiaire 1... Df3+ 2.Rxg6 Cc6 jette un doute quant à la correction de cette étude... Vérification ultérieure requise...)
2. Cec7+ Rb8
3. a7+ Cxa7
4. Ca6+ Rc8 (4... Ra8 5. Cbc7+)
5. Cxa7+ Rd8
6. Cc6+ Re8
7. Cc7+ Rf8
8. Ce6+ Rg8
9. Ce7+ Rh7
(9... Rh8? 10. Be5)
10. Rf7 (10. Fd4? Df1+ 11. Rg5 g3)(10.Fe5 semble démolir l'étude, cependant, mais il faut que je pousse mes investigations en me méfiant de l'informatique. L'idée est sur 10...Df1+ de pouvoir jouer 11.Ff4) 10... Dxc3 (10...g3 11.Fd2! Dxd2 12.Cg5+ Rh6 13.Cg8+ Rxh5 14.Cf3+=)
11. Cf8+ Rh6
12. Cg8+ Rh5
13. Cf6+ Rxh4
14. Cxg6+ Rh3
15. Cf4+ Rh2
16. Cxg4+
...et, une fois le dernier pion disparu, nous avons atteint une position maintenant familière
16...Rh1
17. Cf2+ Rh2
18. Cg4+ Rh1
19. Cf2+ et nulle par échec perpétuel...
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Repentir intercaler 10...g3 11.Fd2! Dxd2 12.Cg5+ Rh6 13.Cg8+ Rh5 14.Cf6+ Rxh4 15.Cf3+...
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Note à Erony Mais aussi pour tous les forumistes : la malhonnêteté de John Nunn avait déjà été mise au grand jour par Winter quand le GMI britannique avait saisi le texte de "My 60 Memorable Games" édition Batsford de 1995, transformant la notation descriptive en notation algébrique figurines...
En fait de saisir, c'est Bobby Fischer qui a été saisi! Son texte a été sabré, les diagrammes déplacés, des variantes passées à la trappe, et même la table des matières est faussée!
Et pourtant, chez Batsford, ils avaient assuré avoir respecté le texte de Fischer...
L'exemple le plus criant est celui-ci, issu de la partie Fischer-Bolbochan, interzonal de Stockholm 1962, 21ème ronde, après le 34ème coup noir :
Fischer joue le splendide 35.Db3! et donne la variante suivante :
35...Rh8 36. Cxg6+ Dxg6 37. Rxg5 Rf1+ 38. Ra2 Dxg5 39. Dh3+ Rg8 40. Dxf1
Batsford, mais Nunn est impliqué dans cet incident, change cette variante et en donne une plus efficace encore, un mat en quatre coups :
[...]40. Dh7+ Rf8 41.Dh8+ Dg8 42.Dh6+ Dg7 43.Dxg7#
En fait de variante efficace, une horreur si on regarde la position après 41...Dg8
Si un dicton russe dit "mazette ne voit pas horizontale", un dicton personnel dit "Grand Maître John Nunn ne voit pas diagonale". Et au bout de la diagonale, le Roi a2!!
Donc, ne pas lire 41...Dg8, lire 41...Dg8+
Ne pas lire Nunn, lire Fischer.
Le plus navrant, c'est que les responsables de chez Batsford se sont purement contenté de recopier une variante fautive déjà publiée... et réfutée...
Nunn avait déjà la tête dans le guidon quand il recopiait des analyses, et si en tant que joueur, son style était précis et qu'il était critique envers lui-même, autant en tant que typographe/recopieur/éditeur/auteur, il en manque. Il a simplement changé de détenteur de vérité, délaissant les magazines d'échecs au profit (et le terme n'est pas trop fort) des produits informatiques, particulièrement ceux de Chessbase.
Mais qui avait commis originellement cette variante fautive? Quelles autres erreurs ce livre renferme-t-il? Batsford a-t-il tout corrigé dans l'édition suivante? Et comment?
Tout cela sur la page de Winter spécialement dédiée à cette boucherie d'un livre excellent à la première édition que Batsford a massacré.
Rendez-vous ici!
Donc, si Nunn était atroce dans ses livres sur les finales, vous voyez, preuve à l'appui, que le ver était déjà dans le fruit il y a 15 ans...
Bonne lecture!
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Repentirs Ne pas lire 37.Rxg5 mais 37.Txg5, bien entendu...
Et j'avais oublié de préciser que Winter avait déjà tiré la sonnette d'alarme en 1997!
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Bon, je suis tout de même étonné qu'un joueur de la réputation de Nunn (pour situer, même Korchnoï dit du bien de lui, certes comme joueur...) bâcle un tel ouvrage et surtout néglige de sourcer quand ça ne l'arrange pas. Je tombe de haut, là.
Mais ses meilleures parties valent toujours le détour, pensez à ses Benoni ou ses Est-Indiennes, notamment une très belle victoire contre Beliavsky vers 84-85.
Le livre de finales que j'ai le plus utilisé, c'est "Endgame Preparation" de Speelman (Batsford). Pas du tout exhaustif mais très pratique dans sa structure thématique plutôt que par type de pièces. Et sa plus grande qualité : davantage de texte (très clair) que de longues variantes mais il est vrai que ça date de 1981, in tempore non suspecto. J'ai notamment beaucoup appris de son petit chapitre sur l'avantage de la qualité, qui m'avait en tout cas donné envie de chercher des positions dans les Informateurs.
Mais bon, j'ai un gros a priori favorable pour Speelman, comme joueur et comme auteur/commentateur.
Sinon, tant que j'en suis aux Anglais et aux avis de Korchnoï, ce dernier avait la plus haute opinion de la technique en finales du regretté Miles. A-t-il écrit sur les finales ?
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Alobert Speelman a l'air effectivement pas mauvais. On s'éloigne en tout cas de la constellation / consternation Keene/Divinsky/Nunn/Emms/Burgess...
Et Korchnoi lui-même a écrit une sacrée somme sur les finales de tours, je crois, aux éditions Olms...
Mais il faudrait avoir l'avis d'Erony, quand/si il passe...
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Je me souviens d'un livre écrit par Nunn/Burgess(comprendre Burgess tout seul et Nunn qui rajoute son nom pour faire vendre...)sur l'est-indienne aux éditions Batsford:Le livre m'apparaît retrospectivement si mauvais que j'ai du me résoudre à le jeter! Je profite de ce fil pour vous demander ce que vous penser du livre de Jesus de la Villa "100 endings you must know": http://www.newinchess.com/100_Endgames_You_Must_Know-p-388.html
http://www.newinchess.com/Shop/Images/PDFs/100endgames.pdf
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Oui, j'ai feuilleté la somme de VK sur les finales de tours. Mais là, ça dépasse l'intérêt et la science du dilettante que je suis devenu.
À propos du peu d'intérêt des joueurs pour l'étude des finales, j'ai entendu un MI de passage dire récemment que ce qui distingue un joueur d'Europe de l'Ouest d'un Hongrois, ex-Yougoslave, ex-URSS, etc., c'est précisément la familiarité avec les finales que les joueurs de nos contrées auraient moins qu'à l'Est.
Mais ce n'est pas si simple que de se dire "ben oui, c'est l'école soviétique blabla" : j'ai plusieurs fois voyagé en Grèce, entre 1980 et récemment. Eh bien même chose : il y a là une culture des finales (et des échecs en général, d'ailleurs) bien plus développée qu'ici. J'ai vu des joueurs dans un parc de Salonique (une dizaine autour d'un échiquier) en train d'essayer de résoudre des études d'une compilation russe. Je ne suis pas sûr que ça susciterait le même intérêt au Luxembourg.
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TrueMadness ! Pourquoi diable jeter un livre de Nunn sur l'Est-Indienne ??? Même s'il n'avait fait que le signer, ça reste intéressant. Nunn, c'était un gars du top 10, faut pas l'oublier. Je ne connais pas ce bouquin mais j'imagine qu'il contient des parties commentées. Même si elles sont "mal" (à quel niveau ???) commentées, sont-elles inintéressantes pour autant ?
J'ai trouvé beaucoup plus d'enseignements utiles pour moi dans les Meilleures parties de Larsen (avec plein de trous décelés aujourd'hui par Rybka dans les variantes données par Larsen) que dans les bouquins supposés rybka ou stockfish verified de Kasparov sur ses prédécesseurs.
Ce que je demande à un livre d'échecs, c'est un aperçu de l'intelligence du jeu (au sens premier, étymologique) de son auteur. Larsen, Timman, Speelman ou Korchnoï dans leurs parties commentées, répondent à ce critère. J'aimerais que Short, Gelfand et Ivanchuk publient.
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C'est d'ailleurs dommage, car... ... même des finales pratiques jouées par des GMI peuvent être en même temps correctes, spectaculaires, instructives et compréhensibles.
Ici, Portisch fait plier Dlugy, non après un massage technique comme le deuxième diagramme pourrait le laisser croire, mais en quelques coups seulement! Frank Lohéac-Ammoun a eu raison de mettre ce finish en lumière, car il illustre parfaitement la transposition d'un avantage en un autre...
Portisch-Dlugy, Wijk aan Zee, 1990
Dlugy, au trait et dans une position serrée (un pion de moins, pièce mineure inférieure mais les pions sont du même côté et les blancs ont le mauvais pion h par rapport à leur fou) décident de jouer un coup contestable,
64... Cxh4
65. Rxh4 Txf4+(voilà l'idée des noirs : rendre impossible le gain blanc et transformer le pion g5 en pion h6, et échanger les tours aussi...)
66. Rg3 Tf8(malheureusement forcé é cause du mat sur g8)
67. Te7 (petit coup d'attente pour faire décamper la tour et pénétrer le roi plus avant dans la position noire) Ta8 (gagnant un temps, mais ne fait que retarder l'échéance)
68. Fe6 Tf8 (empêchant toujours le Roi adverse d'aller à l'abordage)
69. Rg4 (zugzwang! Le roi passe) Tb8
70. Rf4 Tf8+
71. Re5 Td8
72. Fd5 Tf8
73. Rd6 Td8+
74. Rc6 Tc8+
75. Rd7 Tb8 (75...Tf8 n'aurait pas mieux tenu à cause de 76. Rc7, d'après Ftacnik, 76... h5 étant forcé, suivi de 77. gxh6 Tf5 78. Rd6 Th5 79. Rf6)
Mais maintenant que les positions des pièces blanches ne peuvent être améliorées, que faire?
Bonne cogitation!
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Voici une critique,en anglais, d'un joueur à 2400 elo sur le bouquin de Nunn/Burgess sur l'est-indienne:http://www.amazon.com/Classical-Kings-Indian-John-Nunn/dp/0713480599/ref=sr_1_13?ie=UTF8&s=books&qid=1279408092&sr=8-13 Ce ne sont pas des parties commentées,mais un ouvrage qui se veut encyclopédique,avec des explications trés pauvres,et même dangereuses car incorrectes et manichéenes!On perd en compréhension en lisant ce bouquin,on régresse! Alors bien sûr,j'aurais pu essayer de le revendre sur le net(la cote du bouquin tourne aux alentours de 20 dollars...),mais je ne me sens pas l'âme d'un escroc ^^. C'est la deuxiéme fois que je jette un bouquin d'échecs,le premier ayant été "le guide des échecs" de Nicolas Giffard,et parce que le bouquin était trop abimé-les pages se decollait,ect.-et que j'estimais ne plus rien avoir à en retirer.Je précise que ce bouquin est "normal",même si je ne le recommanderais pas à un débutant cherchant à se constituer une bibliothéque d'échecs). PS:dans mon post précédent,lire "ce que vous penseZ",et non pas "ce que vous penseR" ^^
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Finalement, 8 cases, c'est trop peu, Nyar ;-) Alors, TrueMadness, tu as donc régressé en ouvrant ce bouquin ?
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Et oui... Dans ma compréhension des positions est-indienne deja,mais aussi plus globalement.J'étais 1700+ à l'époque,et c'était l'un de mes seuls bouquins d'échecs,pas d'ordi non plus,pas de prof(je suis autodidacte),et j'ai facilement perdu deux ans à cause de ce bouquin...au moins ^^
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Intervention matinale .... @Alobert : votre phrase est sybilline. Si vous pouvez donner la solution en clair pour que nous puissions commenter pourquoi cette finale est remarquable... Mais j'aime bien.
@TrueMadness : "Le Guide des Échecs" a aussi, toujours d'après Winter, son lot d'inexactitudes...
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On trouve tout sur FE
Alobert avait posé la même question sur Miles dans LSF1 (lien dans l'intro de cet article) le 23-12-2007 à 18:12, la réponse lui parvint à 20:43. Speelman y est aussi complimenté. Et le vous rappelle que Gelfand a déjà publié.
Un bref commentaire sur De la Villa est dans T+F/T la veille de Noël (noblesse oblige) 2008 à 22:15.
Portisch-Dlugy fut évoquée en 2005, mais cela se termina en queue de poisson, Sigloxx ayant mis le doigt sur l'essentiel. On y revint deux ans plus tard ici.La variante critique fut, sauf erreur, découverte, avec l'espoir que T+F/T auquel elle transpose serait mieux traité qu'au château de Villandry.
Nonobstant l'auteur félon, Madness a tout de même eu un tort : placer une trop grande confiance en un livre d'ouvertures, quel qu'il soit. Apprenez-les, par exemple, dans le livre de parties commentées de Gelfand.
Le plus grave dans l'affaire Batsford me semble être que le manipulateur de texte ait osé prétendre, faux-cul de première, qu'il n'y avait pas de quoi en faire un plat ("I can’t see any grounds at all for complaint") alors que Winter a décortiqué le tout, parlant de "falsehood" et écrivant que le livre de Fischer avait été "butchered - deliberately, wantonly and more or less systematically" (voir "Fischer’s Fury" sur son site).
La Grèce, Alobert. En effet. Mais que les Français se réveillent tiendrait du miracle. Pas besoin d'aller loin pour constater la débâcle, voyez FE. Et j'inviterais bien Nyar à exposer ce chef-d'oeuvre d'Halbertsadt dans le "parc de Salonique".
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Halberstadt, pardon
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Intervention matinale, mais plus tard... Parmi les auteurs à éviter comme la peste, pour me résumer, je distingue d'ores et déjà deux groupes :
The English Connection :
-Burgess
-Divinsky
-Emms
-Keene
-Nunn
-Schiller
La conspiration alsacienne :
-Letzelter
-Mazens
-Zinser
Les Roos sont pour l'instant sur un strapontin, car je ne sais pas encore s'ils ont écrit des ouvrages à éviter. La préface de Michel Roos, toutefois, qui fait coïncider Letzelter avec Hermann Hesse et qui qualifie notre plagieur de "personnalité multi-dimensionnelle" me fait craindre de lui au moins une naïveté sidérante, peut-être un aveuglement coupable, ou, mais je ne l'espère pas, une complicité du plus mauvais aloi.
Et concernant Zinser, il est douloureux d'admettre pour certains, moi en premier, que le pilier d'Europe-Échecs aie commis avec Mazens une erreur criminelle dans un ouvrage d'initiation aux échecs, erreur qui est loin d'être simplement typographique et qui, à elle seule, propulse ce tandem dans cette liste.
Mais je vous en parlerai ultérieurement, sauf si demande...
PS important : j'anticipe d'ores et déjà les critiques quant à la rupture supposée de la charte : si quelqu'un écrit un mauvais livre d'échecs, ou en copie un, qu'il soit GMI de classe mondiale, obscur gratte-papier de l'extrême-orient ou regretté et estimé collaborateur d'Europe-Échecs, cela doit être su et ses ouvrages ne doivent pas s'approcher d'une bibliothèque digne de ce nom.
Sinon, comme l'a dit TrueMadness précédemment, on perd des années précieuses.
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La traduction
de "wantonly" trouvée sur l'internet est dévergondément. J'ai enrichi mon vocabulaire.
Quelle rupture de charte ? Aucun modo n'est apparu, et pour cause.
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Il ne semble pas
que Louis ni Daniel aient écrit. Encore moins l'idole de notre cher nnn. Et ma religion m'interdit de faire payer aux enfants les fautes de leur père.
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Quant à moi, je n'ai pas de religion, mais, comme l'avait dit Michel Onfray à propos de lui-même, "une obsession névrotique de la vérité".
Je suis bien heureux que les Roos soient en dehors de tout ça, ceci dit...
Et, quand je chauffais encore les bancs de la Faculté de Lettres, en analyse de texte, mon motto était
"Le texte, rien que le texte, tout le texte"...
Donc, la vie privée des gens, leur félonie ou leur prestige en dehors de ce qu'ils impriment, peu me chaut quand j'analyse leur publication...
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@Nyar: Je trouve ta liste d'auteurs à éviter un peu artificelle (en gros, celle que tout le monde donne sans avoir lu les livres des auteurs cités):
-Emms: son livre de tactique et son livre sur la Trompowsky sont très bien fait.
-Keene: J'ai trouvé son livre sur Petrosian (Petrosian vs the Elite) interessant (sauf la préface où il part dans un délire sur Fischer). Mais peut-être sont-ce les parties de Petrosian qui sont très interessantes et que Keene a repris les analyses des autres... A vérifier.
-Zinser: la plupart de ses écrits sont des articles parus dans EE. Le flinguer sur ces livres (pas fameux, c'est vrai), n'est pas très correct.
-Les autres auteurs cités, je ne les ai pas lu.
Concernant le travail de passage de la notation descriptive à la notation algébrique de Nunn, il n'est pas le seul: Je te conseille de jeter un coup d'oeil à la version algébrique de 'The Art of Positional Play' de Reshevsky massacré par Burt Hochberg (j'ai jamais vu autant de fautes typographiques dans un livre d'échecs: je ne serais pas étonné que ça dépasse la centaine)
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Mea culpa: j'ai confondu Wells et Emms pour la trompo. Mais bon, son livre de tactique est bien (pour les autres, je ne sais pas)
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A propos d'articles parus dans EE
de SZ (qui jouissait, mais oui, d'une bonne réputation en matière de finales), si vous avez la collection complète, je vous engage à lire ses commentaires sur Smyslov-Donner, Palma 1967 (superbe finale de Tours gagnée par les Noirs). Une sorte de chef-d'oeuvre (propos eronique bien sûr).
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@Yggdrasill Concernant Emms, un homme qui est capable de pomper entièrement un site gratuit pour en faire un bouquin payant est à éviter de toute manière.
Concernant Keene, je ne donnerais pas non plus un sou à ce représentant de sa très gracieuse Majesté, ne voulant pas lui financer les frais de photocopieuse!! De plus, je ne pense pas que Hochberg ait remplacé le texte et les variantes de Sammy Reshevsky, ni, a fortiori, d'avoir omis un contre-échec...
Concernant Zinser, en quoi le flinguer sur ses livres n'est pas correct? J'ignorais que ses livres étaient des reproductions d'articles d'Europe-Échecs, et, l'aurais-je su, je l'aurai descendu davantage. Le livre de Fargette mentionné plus haut dans ce fil avertissait au moins le lecteur que c'était une compilation de textes écrits dans le Figaro...
Or, dans le seul livre que j'ai de Zinser et Mazens, aucune mention de ceci.
Mais illustrons nos propos par une des pires erreurs jamais produites dans un livre d'échecs. Et comme en plus, il s'agit d'une finale, elle aura droit de cité dans ce fil.
Je reproduis ici une partie d'un email que j'ai déjà envoyé à deux forumistes dans France-Échecs, car je n'ai pas envie de composer, recomposer ou décomposer du texte avant d'avoir fini mon petit déjeuner...
*******************
Une amie (qui ne l'est plus, d'ailleurs) m'avait prêté un livre d'introduction à l'usage des débutants, "À la découverte du jeu d'Échecs I, première initiation" de Mazens et Zinser... Je lis tous les livres d'échecs volontiers, tous niveaux, fort volontiers... histoire de rester modeste aussi, car même des exercices pour débutants me donnent du fil à retordre alors que, tactiquement, dans des positions tendues, j'ai moins d'hésitation...
Passons...
Arrive enfin la partie consacrée aux pions, Chapitre V, 121 et passim. Je retrouve avec plaisir deux positions, une de Le Lionnais (blancs ne peuvent pas ne pas faire mat) une d'Assiac (je suis mat? non, VOUS êtes mat car comme je peux prendre en passant, votre pion n'a jamais couvert mon échec...) page 130, des exemples volontairement froebeliens (à quand le cube pour enfant avec sur les faces les 6 pièces d'échecs stylisées...?), une toute petite sous-promotion grandiloquente et pas nécessaire pour un sou page 133 (Roi d7 au lieu de c8T plie l'affaire également) suivi d'une sous promotion cette fois nécessaire en Cavalier et arrive page 136 une étude de Bianchetti, non sourcée... Je n'étais pas aussi bien équipé qu'aujourd'hui, mais mon cortex m'envoyait des signaux comme quoi cette étude avait un problème.
Je cite :
"Mais les choses peuvent se compliquer. Voyons de près cette étude de Bianchetti
Si 1.a4 Re4 2.a5 Rd5 et le pion est capturé. Il faut donc utiliser le matériel de pions au centre. La solution est 1.d5! exd5 : forcé car si 1...Re4 d6 et le Roi n'est plus dans le carré du pion "d".2.a4 et le pion "a" ne peut être rattrapé, la présence du pion d5 obligeant le Roi noir à faire un détour"
Magistral exposé, non?
Magistral de bêtise, surtout! Si c'est avec CE genre d'exemple que l'on apprend à jouer aux échecs aux jeunes hexagonaux, n'importe quelle catégorie B voire C USCF va tasser du frenchy biberon.
Car, effectivement, il y a plusieurs gros problèmes...
1) Ils n'ont pas cité la source de l'étude. (Bianchetti, Contributo alla Teoria dei Finali di soli Pedoni, 1925, #83). Ce qui est très léger de leur part. (Parfois, même quand ils citent une partie, ils estropient le nom du joueur. Walter Henneberger doit se retourner dans sa tombe et composer des études à sacrifice quasi perpétuel de tour quand il sait qu'il s'appelle, pour deux Alsaciens et leur quarteron de typographes à courte vue, Henenberger)
2) Corollaire : ce n'est pas la position de l'étude! Dans l'étude de Bianchetti, le Roi blanc est en f1. C'est un détail, qui comme le chanterait Serge Reggiani "a son importance"
3) Je n'étais pas au courant des deux points précédents, mais le troisième est plus grave encore, et bat les deux premiers de 100 coudées (ou de 100 parsecs, en fait)
LES NOIRS ONT UNE DÉFENSE et j'avais vu ça en 2 secondes chrono. J'ai douté de moi, car enfin, ce n'est pas possible, ce n'est pas possible, ce n'est pas possible!!!
Et pourtant, 1.d5 exd5 2. a4 Re2!! et le contrat des blancs passe à la trappe. Mais voilà, ce sont deux auteurs qui ont leur réputation, surtout Zinser... Et les gens sont frappés de cécité mentale quand une autorité leur présente une si belle bêtise... Si délicieuse... si bien mise en vitrine...
Le verdict EGTB 6 de la position est encore plus atroce.
1.d5 mérite ?? Il perd en 53 coups et aboutit sur une finale technique Dame contre Dame et Pion f.
1.a4 est le meilleur coup. Le seul qui annule! Et c'est le coup rejeté par Zinser et Mazens, au profit du coup qui perd...
1.a4 Re4 2.a5 Rd5
et là, tout annule. Jouons le thématique et humain
3.a6 Rc6
(tous les coups noirs étaient forcés, ce qui permet aux blancs de mieux calculer la finale) 4.Rd2
(Rc2 annule aussi, mais on va se rapprocher du pion e, par principe et il y avait du verglas perfide, car 4.a7? perd)
4...Rb6
(histoire de forcer les blancs à dévoiler leurs batteries)
5.Re3
(même remarque que précédemment, l'autre option étant Rd3)
Rxa6
et là, les blancs peuvent forcer la nulle par
6.d5
(plus forçant et moins torturé que 6.Re4)
6...Rb6
(6... exd5 7.Rd4, évident mais unique)
7.dxe6
(donne moins de chance aux blancs de se tromper ultérieurement que les autres options Rd4 et Re4)
7...fxe6 8.Rd4
(ou n'importe quel autre coup, mais par principe bloquer c5 au Roi noir ne peut être mauvais)
Rc6
ou Rc7
8.Re5
forçant
Rd7
et après, nulle passeport vacances deuxième jour Roi contre Roi et Pion : prendre l'opposition du Roi, et si on ne peut pas, prendre l'opposition du pion et si on ne peut encore pas, attaquer frontalement le pion. Ce n'est pas la seule méthode, mais elle a le mérite d'être simple et sûre...
4... f6
est le prototype du coup attentiste, qui barre le passage du Roi Blanc.
5.Re3
(cf précédemment)
5... f5
(les noirs doivent bien jouer quelque chose sans perdre leur partie et sinon, sur Rb6 ou Rc7, les deux autres coup qui ne ruinent pas la position des noirs, 6.d5, coup thématique) et là, le très humain
6.Rf4
place les noirs en zugzwang. Ils doivent éloigner leur Roi par
6...Rb6
(ou Rc7) et là encore,
7.d5
est très franchement le plus simple : tout tombe.
Je ne sais pas si j'aurais pu voir, et même actuellement, en conditions de tournoi, 1.a4. Peut-être, à la limite, que j'aurais eu les idées claires sur 4.Rd2, et encore. Mais une chose est sûre :
Si le Mazens Zinser avait été mon premier livre d'échecs, je n'aurais jamais envisagé autre chose que d5 à cause de la persistance rétinienne. Et j'aurais perdu, sans comprendre... À cause de leur amateurisme et de leur manque de rigueur intellectuelle.
Édifiant, non?
Une simple erreur de diagramme (dû très vraisemblablement à cette vieille et horrible notation descriptive si difficile à convertir rapidement), relié au fait que l'on ne cite pas exactement ses sources, et on aboutit au degré 0 kelvin de la pédagogie.
Note pratique :
1.Rd2 est le coup qui perd mais avec le plus de coups en DTM, 91 coups. Donc, à la pendule, activer le roi est extrêmement intéressant surtout si le joueur noir est en Zeitnot.. (j'aurais bien voulu savoir la distance en DTC, mais hélas, Thompson n'avait pas calculé les finales de pions). Bon, purement anecdotique...
*******************
Voilà le texte de l'email...
Notes sur les Henneberger:
Erony m'a rendu attentif que si le Suisse Walter Henneberger était le joueur d'échecs de compétition, c'est son frère Mauritz Henneberger qui composait des études, majoritairement des études où les blancs évitent le pat ou l'échec perpétuel suite à un suicide de Tour répété noir.
De plus, la combinaison que Mazens/Zinser nous propose page 416
Noirs gagnent
est sourcée faussement "Gygli-Henenberger, Zurich, 1941", alors qu'elle est issue d'une partie Kamishov-Sokolsky, 1938, ce qui en dit très long sur le respect des sources dans cet ouvrage, qui mériterait que je m'y attarde...
Mais pour l'instant, j'ai un vous savez qui sur le feu...
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Jouons Barthes sur table. Sylvain Zinser, S/Z, ferait-il partie des mythologies concernant les bons auteurs d'échecs?
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Schneider Lars-Ake (SWE) - Villeneuve Alain (FRA)
1:0
1981 It(open) "Viking Games"
1. e4 e5 2. Nf3 Nc6 3. Bb5 a6 4. Bxc6 dc 5. O-O f6 6. d4 ed 7. Nxd4 c5 8. Nb3 Qxd1 9. Rxd1 Bg4 10. f3 Be6 11. Nc3 Bd6 12. Be3 b6 13. a4 O-O-O 14. a5 Kb7 15. e5 Be7 16. Rxd8 Bxd8 17. Ne4 Bxb3 18. cb Ne7 19. ab cb 20. Nd6+ Kc6 21. Rxa6 Bc7 22. ef gf 23. Ne4 Be5 24. Bxc5 Nd5 25. Bf2 Bxb2 26. Ra2 Be5 27. Rc2+ Kb5 28. Rd2 Kc6 29. Bd4 Bxd4+ 30. Rxd4 Ra8 31. Rc4+ Kd7 32. Nc3 Ra1+ 33. Kf2 Nxc3 34. Rxc3 Rb1?
Je ne comprends pas pourquoi les Noirs n'ont pas joué l'évident: 34... Ra2+ 35. Kg3 Rb2
35. g4! Kd6 36. Kg3 b5 37. h4 b4 38. Re3 Kd5 39. Kf4 Kd4 40. h5 Rb2 41. Re7 Rxb3 42. Rxh7 Ra3 43. Rb7 Kc3 44. h6 b3 45. h7 Ra8 [1:0]
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Sambali Pas si évident, en fait : les noirs sont parfaitement en droit de se dire "pourquoi perdre un coup de Tour pour activer le roi adverse gratuitement?", par exemple.
Et qu'est-ce que cette partie fait dans un fil consacré dans des livres de finales?
À moins qu'elle ne soit commentée justement dans un livre de finales ou que vous vouliez illustrer le fait que des auteurs sur les finales se trompent (et je ne suis pas expert pour trancher là-dessus) quand ils jouent eux-mêmes des finales, ça n'a strictement rien à voir. Alors, si vous pouviez développer...
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De plus, Sambali quel était l'état de la pendule au 34ème coup? Si Schneider était en zeitnot, par exemple, 34...Tb1 est beaucoup plus malin que 34...Ta2+, car le joueur en crise de temps réagit mieux aux menaces directes qu'aux menaces un peu moins directes.
De plus, comme l'expliquait Réti, il ne faut pas forcer son adversaire à jouer des bons coups. Si, d'un point de vue strictement théorique ou informatique Ta2+ est le meilleur coup, la notation de la partie ne nous renseignera jamais sur l'état des joueurs au moment de jouer leur coups. On peut certes retrouver certaines données :
-le classement ELO
-la place dans le tournoi
-la situation à la pendule
Mais jamais on ne pourra quantifier des éléments comme l'éclairage de l'échiquier, la santé des deux adversaires, le bruit dans la salle de tournoi (von Bardeleben en savait quelque chose), la chaleur régnante et j'en passe.
Objectivement, certes, Ta2+ suivi de Tb2 est excellent, mais un proverbe comme "Quand débutant voit échec, il fait échec" a peut-être retenu le bras de Villeneuve au moment de jouer son coup, même si (et j'en suis sûr) il l'avait pris en compte dans ses calculs.
Je ne me fais pas l'avocat du diable, mais même si cet exemple est isolé et hors-sujet, il montre les fossés qui subsistent entre l'informatique, la théorie échiquéenne et la haute voltige en zeitnot...
Vous qui vous êtes intéressé à la fois au jeu par correspondance, à la partie de tournoi, qui connaissez les outils informatiques et qui composez maintenant, vous savez encore mieux que moi de quoi je parle.
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C'est un exemple de Finale 34... Ta2+ force 35.Rg3 et empêche g2-g4.
Juste pour mettre un brin d'humour dans le fil; pour rire un peu. Peut-être que Letzelter JC. était en zeitnot contre Botvinnik,M. ?
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Oui... Le brin d'humour pouvait aussi (aussi) concerner une partie dont vous vous souvenez certainement avec un 40ème coup (Cxg5) probablement dû au zeitnot, Cc3 tenant la position et surtout ne permettant pas au terrible pion a3 de bondir de ses starting-blocks.
Mais à la place des blancs, qui n'en aurait pas fait autant en zeitnot, avec une tour en septième et un bon pion de plus dans l'escarcelle?
On ne pourra pas reprocher à votre adversaire (et pour cause) de ne pas savoir jouer avec les pions!!!
Mais là encore, hors-sujet, cette finale n'ayant pas été commentée dans un livre spécialisé sur la question...
Sans rancune!!
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Disons que J'ai connu personnellement comme beaucoup de Strasbourgeois la famille Roos et en général tout le monde les appréciait. A l'époque les échecs n'étaient pas au même niveau qu'actuellement et le CES de Strasbourg sous l'impulsion des Roos a été un moteur.
Je cite: Le verdict EGTB 6 de la position est encore plus atroce.
1.d5 mérite ?? Il perd en 53 coups et aboutit sur une finale technique Dame contre Dame et Pion f.
1.a4 est le meilleur coup. Le seul qui annule! Et c'est le coup rejeté par Zinser et Mazens, au profit du coup qui perd...ci-dessus le 18-07-2010 à 13:07:42
Il y a 30 ans, il n'y avait pas d'ordinateurs, les PC ont fait leur apparition en 1985 environ, je crois et les programmes d'échecs étaient inexistants. Il est donc logique de trouver beaucoup d'erreurs dans des analyses qui datent de 1990 environ. Mais c'est différent pour un ouvrage écrit par un GMI en 2010.
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Oui mais ils ont fait un copier-coller d'une analyse sans vérifier le diagramme. Il est clair dans la position, même sans moyens informatiques, que, dans l'impossibilité de gagner, pousser le pion passé immédiatement est le seul espoir.
1.d5? exd5 2.a4 Re2!! et ce coup serait impossible avec le Roi en f1...
À part ça, pour la famille Roos,. je pense que c'est un aveuglement du père, sans plus. Keene aussi a de très belles manières...
Donc, je réitère mes excuses pour les Roos, tout en gardant le maximum de charges déjà dites contre la conspiration alsacienne...
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N'est-ce pas un peu exagéré ? Une conspiration est une entente secrète entre plusieurs personnes, en vue de renverser un pouvoir établi, ou une organisation en vue d'attenter à la vie d'une personne d'autorité.
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Exagéré? Un peu! Mais la cote de sympathie dont jouit encore ces personnes auprès du grand public mérite justement des expressions outrancières de l'autre sens.br>
Il me souvient d'ailleurs que vous aviez pris la défense de Letzelter en d'autres temps et d'autres posts. J'ose espérer, que, preuves à l'appui, vous pondérerez votre prise de position, qui, pour chaleureuse qu'elle soit (et l'homme est probablement d'abords sympathiques), ne se base pas sur les faits strictement échiquéens.
Mais, rassurons-nous, les échecs ne sont qu'une partie de l'ensemble de son être, et il a certainement bien des qualités.
Car, contrairement à Robert Musil, je ne puis concevoir un livre qui porte le titre "L'homme sans qualités". Et pour une partie, c'est encore pire! *rires*
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Il y avait bel et bien
une "entente secrète" (au moins inconnue du public) "entre plusieurs personnes", alsaciennes en l'occurrence, et comme par hasard justement citées ici, en vue de "renverser un pouvoir" bien embryonnaire et guère menaçant, et "en vue d'attenter à la" carrière naissante "d'une personne [de future] autorité". Cela se passait en 1971, mais n'a strictement aucun rapport avec les livres sur les finales, et sera narré en d'autres temps, et peut-être en d'autres lieux.
J'ai tout fait pour lire l'oeuvre maîtresse de Robert Musil, mais ai craqué (par manque de temps surtout) au milieu du 4e volume. Je dois à ce livre une remise en place de ma réflexion, et suis reconnaissant à Philippe Jaccottet pour la qualité de son français. Je crois savoir qu'un GMI français partage ce goût.
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Définition et Letzelter mythe (4) DEUX INTERVENTIONS POUR LE PRIX D'UNE!!
J'ai une définition moins lourde, pour le mot "Conspiration"
"Entente contre quelqu'un ou quelque chose"
Mais il faut reconnaître que Kenneth Branagh campe très très bien un personnage épouvantable de réalisme...
Non, la conspiration dont je parle n'est pas de cet ordre-là et il faut bien comprendre que c'est dans le registre du comique que je puise les deux expressions "English Connection" et "Conspiration alsacienne".
Je n'accuse pas plus les autres de fomenter un coup d'état que les uns d'exporter de l'héroïne, et l'écart qu'il y a entre les expressions que j'utilise et les originales aurait aussi dû vous mettre sur la piste.
Mais revenons à nos moutons...
L'étude originale de Kubbel :
Diagramme n°122
Kubbel, Revista de Romana de Sah #92, Mémorial Ginninger, 1935, prix spécial
Blancs jouent et gagnent
1. Dc1+ Rb5
2. Dc6+ Ra5
3. Dc5+ Fb5
4. Db4+ Ra6
5. Da5+ Rxa5
6. Cb7+ Ra6
7. Cc5+ Ra5
8. Cxb3+ Ra6
9. Cc5+ Ra5
10. b4#
Et sur l'autre fuite du roi, me diriez vous? Eh bien, autre fuite, autre sacrifice de dame, autre mat de pion!
1. Dc1+ Rd4
2. Ce6+ Re4
3. De3+ Rf5
4. Cg7+ Rg4
5. f3+ Rh4
6. Dd4+! Fxd4
7. Cf5+ Rh5
8. Cxg3+ Rh4
9. Cf5+ Rh5
10. g4#
Maintenant, la copie qui, on le verra, est incorrecte de surcroît:
Diagramme N°98
Vous savez qui, vous savez quel ouvrage, 1990
Blancs jouent et gagnent
1. Db6+ Rxc4
2. Db3+ Rd4
3. Ce6+ Re4
4. Df3+!! Rxf3
5. Cg5+ Rg2
6. Ce3+ Rg1 (6...Rh2 7. Cf3# aussi)
7. Cf3#
Et sur l'autre fuite,
1. Db6+ Rxc4
2. Db3+ Rc5
3. Ce6+ Rc6
4. Db7+!! Rxb7
5. d8=C+! Rc8 (5... Ra8 6. Cb6# aussi)
6. Cb6#
Mais dans cette dernière variante, nul besoin de
faire une sous promotion...alors qu'un Cavalier de souche peut surgir sur la même case !!!
5. Cd8+ Ra8
6. Cb6#. Et en plus, ça élimine une variante!
Aïe... Non seulement l'inspiration est visible (Enfin pas si visible que ça vu que Letzelter a mis (à dessein?) l'étude de Kubbel après la sienne et dans une autre section de son livre...) mais son étude est incorrecte, ce qui rejaillit négativement sur l'étude de Kubbel...
PS spécial pour sambali: si j'ai cité dans ce fil la partie Botvinnik-Letzelter, c'est parce que on doit aussi à Botvinnik des études, et qu'il appartient donc de plein droit aux personnes que je mentionnais plus tôt...
Un oubli dans cette liste, et pas des moindres, Pal Benkö.
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Endgame Magic, editeur batsford a en fait deux auteurs: John Beasley, bien sûr, mais aussi Timothy Whitworth.
Je suis en train de le découvrir, le choix des études est excellent et il m'a été dédicacé par ses auteurs, ce qui fait tout même plaisir quand il s'agit de gens respectables.
Les commentaires en anglais peuvent être appréciés, même par quelqu'un pratiquant peu cette langue.
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Pour faire honneur au bon goût de sambali et faire découvrir Beasley Voici deux études aux solutions courtes (ça me changera de Reichhelm...) où l'on sent une touche d'humour anglais très prononcée...
John Beasley, EG, 1976
Les blancs jouent et font nulle
1. bxc8T+! Re7 2.Tc7+ Td7 pat
1. bxc8D+? est un fiasco à cause de Re7 2.Dc7+ Td7 et la Dame peut encore bouger, l'énorme supériorité matérielle noire emportant le morceau...
John Beasley, Diagrammes, 2001, #4621
Les noirs jouent, les blancs gagnent.
Toujours autant d'humour, mais un goût encore plus sûr :
1...Tg6+ pose des questions aux blancs, qui peuvent très facilement se prendre les pieds dans le tapis... Comment intercepter cet échec perfide de tour? Db6? Fd6? Ff6?
2.Fd6!! est le seul coup gagnant. (2.Db6? Txb6+ et les deux prises provoquent le pat. 2.Ff6? Txf6+ 3.Db6 Td6!!zz) 2...Txd6+ 3. Db6zz
et ici, ce sont les noirs qui sont obligés de desserrer l'étreinte...
D'accord, Beasley a une fois plagié une étude de Simkhovich. Mais il n'a pas récidivé depuis... Un compositeur original et anglais...
Quant à Whitworth, s'il a commencé par des études principalement aristocratiques, il a commencé à mettre plus de pions depuis... Quand j'aurai le temps, je vous posterai une très belle étude qui se termine par une domination Fou Cavalier contre Tour...
Bonne nuit!
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L'art d'expliquer mal en faisant croire aux éditeurs que l'on explique bien
Je me souviens d'un propos de LSF1 où quelqu'un réclamait que l'on "décortique le mécanisme avec des mots et non simplement des variantes". Louable désir, certes. Encore faut-il que les mots ne soient pas trop embrouillés, et qu'ils frappent juste.
Dans un livre ayant eu les faveurs d'un éditeur français, on trouve une très remarquable étude géorgienne, où figure un original effet esthétique : il faut donner échec avec l'une ou l'autre Tour selon ce que joue le Roi noir. Un laïus justificatif, confus, long de près d'une colonne, contient non seulement des "mots", mais des chiffres tout à fait inutiles. Mais surtout, le lecteur qui en viendra à bout n'aura pas compris, car il manque la moitié de l'essentiel. Espérons qu'il aura la bonne idée d'effectuer une promenade dominicale sur FE.
Plutôt que du verbiage, nous préférons que soit mis en lumière la position-clé, ou (et) la variante-clé...
Les Blancs annulent. Ils viennent de jouer 6 The2+! (fin d'un étude de Gurgenidzé & Kalandadzé 1976).
Si le RN vient en d6, il faut donner échec avec la Tour de droite.
Si le RN vient en d5, il faut donner échec avec la Tour de gauche.
Mais pourquoi donc ?
Considérons tout d'abord 6...Rf4:
7.Tf2+! Re3 8.Tae2+! Rd3 [8...Rd4 9.Td2+ suivi du clouage Tc2 si le RN vient sur "c"] 9.Tf3+! ce pourquoi il fallait une Tour "à droite".
Examinons à présent les coups critiques :
6...Rd6 7.Ted2+!! (car sur 7.Tad2+? Rc7!! le clouage 8.Tc2 se heurte à Ta1+ ; il faut donc garder une Tour "à gauche" quand le RN a accès à c7) 7...Rc7 8.Tdc2!= et la colonne "a" est couverte.
6...Rd5 7.Tad2+!! (7.Ted2+? Re4!! 8.Te2+ Rd3!! il n'y a pas de Tf3+ : il faut donc garder une Tour "à droite" quand le RN a accès à d3) 7...Rc6 8.Tc2! Ta1+ 9.Rb8 =.
CQFD. ძილი ნებისა
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Erratum
mise en lumière ; une étude.
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Très jolies, les 2 dernières et relativement faciles à comprendre ! Merci , Erony.
Je vous signale un livre que vous connaissez peut-être, et qui m'est apparu très intéressant pour une agréable et instructive initiation aux études (et aux problèmes aussi): "El arte del estudio de ajedrez" de Zoilo R. Caputto, aux éditions "ESEUVE" de Madrid. L'auteur est argentin, et l'ouvrage en espagnol. On y trouve un historique très riche , avec de belles illustrations (malheureusement en noir et blanc), de nombreuses mais courtes biographies d'auteurs classiques , ainsi que les oeuvres de grands Champions. Un ouvrage passionnant, même (surtout ?) pour un néophyte comme moi...
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L'ouvrage est paru à Buenos-Aires en 1990, reédité à Madrid en 1992 .
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Cet excellent livre
a déjà été loué ici, là et plus récemment là.
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Autant pour moi ! Je ne savais pas qu'il y a avait 4 volumes ; je ne dispose que du 1er .
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Etudes incorrectes
Il est impossible de faire un recueil de centaines d'études sans inclure des oeuvres démolies, insolubles, ou fortement dualistiques. Ce l'était à l'époque de Lommer, ce l'est toujours malgré les progrès des moteurs d'analyse. Cela ne porte pas trop à conséquence, quoique une étude démolie perde tout intérêt, si par ailleurs elle n'est pas un exercice pédagogique.
Mais quand un auteur, chez qui l'outrecuidance est un des beaux-arts, ose écrire qu'il a "examiné environ 20 000 études" (sic !) et "trouvé des défauts dans un millier" (resic !) d'oeuvres avant de parvenir à une sélection de 250 études supposées correctes, quand cet auteur dispose même d'un éditeur français pour relayer sa mégalomanie, il fournit lui-même les verges pour se faire battre. Ne nous faisons pas prier pour en user.
Nous avons déjà signalé dans LSF1 deux graves incorrections, le 23-12-2007 à 13:04 et le 16-09-2009 à 23:03. En voici une autre, comme celles-ci décelable "à la main" par un bon joueur et vérifiable par un simple fritz 5,32 des années 90. D'autres suivront, moins évidentes, mais notre graphomane ne s'est-il pas aidé, dit-il dans son intro, d'une "puissance d'analyse presque effrayante" ?
Nulle quel que soit le trait (fin d'une étude de V. Israelov & A. Sarychev, 1980).
Les auteurs pensaient que les Blancs doivent parvenir au diagramme, trait aux Noirs, ce qui les faisaient jouer un h2-h3!! du meilleur goût. Malheureusement, ce n'est pas un "zugzwang réciproque", les Blancs au trait se sauvent également par 1 Cf8! menace 2 Rxe2, et sur 1...Te3 picorant l'autre pion par 2 Cg6+. Et donc h2-h4! était aussi bon. Un dual majeur qui a valeur de démolition, le tempo h2-h3! étant l'idée principale.
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un pion en h2
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il est déjà parti et si j'ai bien compris, il ne s'est pas arrêté en h3 si le trait est aux Blancs dans la position du diagramm.
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Exact Jeanne
Je donne ci-dessous le diagramme initial pour plus de clarté. Et j'en profite pour corriger : "leur faisait jouer" est préférable.
1.Chg5+! Rg8 2.Cf3 Tf1 3.Rd2 Txf3 4.Re1! Rh8 avec
la solution des auteurs : 5.h3! Rg8 6.h4 Rh8 7.h5 Rg8 8.h6 Rh8 9.h7 Rxh7 10.Cg5+ ½–½
la démolition : 5.h4! Rg8 6.h5 Rh8 7.h6 Rg8 8.h7+ Rh8 9.Cf8! Te3 10.Cg6+! ½–½
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leur faisaient jouer
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non, j'ai bien dit
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Kasparian
Où joueriez-vous votre Roi ? (fin d'une étude de G. Kasparian, 1962).
L'auteur fait jouer 5...Rd6? qui aboutit à un magnifique mat modèle après 6.c4 Fc3 7.Ca7! Cd4+ 8.Re4 Cxb3 9.Cb5+ Rc5 10.Ff8+ Rxc4 11.Ca3#!
Les Noirs sont mat.
Mais l'autre coup de Roi sauve :
5...Rd7! 6.c4 Cc5! 7.Ce5+ [7.Cd4 Ff2, ce qui n'était pas possible avec le RN en d6 à cause de 8.Ff8+] 7...Rc7! [l'ouvrage critiqué ne considère que 7...Rc8? 8.Cf3 Fa5 9.Cd4 Fc3 10.Ce2 Fb4 11.Ff8] 8.Cf3 [8.Ff4 Cxb3 9.Cd3+ Rc6 10.Cxe1 Rc5=] 8...Fc3! 9.Ff4+ [ou de même 9.Fd2 Fxd2 10.Cxd2 Rb6!] 9...Rb7 10.Fd2 Fxd2 11.Cxd2 Rb6!
Les Blancs ne peuvent gagner.
J'entends déjà quelques mauvais coucheurs ricaner : quand ce livre parut en 2002, les tablebases 6-unités (2006) n'existaient pas et bla et bla... Certes, mais quand un vieux Fritz de 1995 reste obstinément à une évaluation comprise entre 1,70 et 2,00, c'est un signe, non ? Et depuis Kling et Horwitz, on connaît bien des cas où deux pions liés ne gagnent pas. Et au fait, l'édition française, arrêtez-moi si je me trompe, n'est-elle pas de 2008 ?
12.Re5 Ra5! 13.Rd6 [13.Rd4 Rb4!] 13...Rb4! 14.Rd5 Cb7 15.Ce4 Ca5! 16.c5 Rxb3! 17.Cd6 Rb4! 18.Cb7(un dernier effort inutile) Cxb7 19.c6 Cc5 [ou19...Ca5 20.c7 Cc4!] 20.c7 Cd7!! 21.Rc6 Ce5+! 22.Rd6 Cc4+! nulle.
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Je n'avais rien saisi, excuses...
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Je vous en prie Merci de votre visite.
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C'est toujours un plaisir, Elles sont nombreuses, certes silencieuses... mais il vaut mieux, donc.
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Oui, mais Il y a 250 études dans l'ouvrage "Endgame Challenge" et le choix est intéressant et diversifié.
Actuellement les études sont généralement publiées avec la solution à côté du diagramme (sauf dans la revue russe Zadachi i Etyudi). Dans "Endgame Challenge", les solutions sont à la fin de l'ouvrage, ce qui est préférable pour les solutionnistes. Par exemple pour les études "charmantes", comme celle de Gunst (1.p 1946), avoir la solution à côté du diagramme pulvérise instantanément toute la beauté de l'étude.
Dans l'ouvrage "Endgame Magic, de John Beasley et Timothy Whitworth", le choix des études est excellent et diversifié. Mais il y a nettement moins d'études et la solution est à côté du diagramme. Or les auteurs de cet ouvrage ont choisi des études très surprenantes tout en écrivant "la surprise" à côté du diagramme. Je trouve cela dommage.
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Une idée matudinale Pour intéresser les joueurs d'Echecs français aux finales, il est possible de proposer aux fédérations d'échecs un concours de solutions avec la collaboration de la revue "Europe-Echecs".
Ce concours de solutions comporterait 3 catégories de compositions: des mats en 2, 3 coups; et davantage d'études que dans les concours traditionnels de solutions; une troisième catégorie à définir.
Il y aurait 3 niveaux: débutants, joueurs avertis et MI, GMI.
Une première difficulté à franchir serait les clubs d'échecs volontaires pour mettre en place les contrôles nécessaires. Avec les moyens actuels (courrier électronique,...), cela semble possible.
Une deuxième difficulté à franchir serait de trouver la ou les personnes compétentes pour choisir les compositions. Cette personne rare doit connaître les finales, les compositions échiquéennes, être un fort joueur d'échecs et un bon solutionniste.
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Je crains
que vous rêviez matudinalement. Comment une revue dont la rédaction manifeste un mépris total, depuis plusieurs années, pour les études et les problèmes, pourrait-elle songer à ce genre de manifestation ? Il existe chez les Bataves un concours de solutions (d'études uniquement) en marge du tournoi de Wijk aan Zee. Ce serait plutôt dans cette voie, celle des organisateurs de tournois, qu'il faudrait chercher. Ou en effet des cercles intéressés. Vous en connaissez ? Alors je vous aiguillerai sur quelques "personnes compétentes" appelées de vos voeux.
Quant à votre remarque sur un supposé inconfort de lecture du Beasley, il est aisé, quand on a compris le truc, d'ouvrir la page à demi et de poser la position sur un échiquier. A moins que vous résolviez sur diagramme ? A l'inverse, si l'on ne dispose pas d'échiquier, dans le bus ou le train, le Beasley peut, avec ses trois diagrammes par étude, et son choix d'études accessibles au joueur de club, être lu quasi intégralement. Concernant l'étude de Gunst que vous citez (qui n'est d'ailleurs pas dans le Beasley), le fait de connaître la clé la déflore d'autant moins que la position initiale est une invitation à se méfier. Et il reste à se demander, mais pourquoi donc ce coup et non le coup évident ?
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Pour juger sur pièces
Les Blancs gagnent (J.Gunst, 1946).
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Il y a l'idée et la façon... Je ne voulais pas dire que le Beasley est inconfortable à lire. Au contraire, mais la solution est écrite à côté du diagramme (les 3 diagrammes étant prévus pour ceux qui souhaitent résoudre à partir du livre) et même en prenant des précautions, on lit parfois par accident une partie de la solution.
Si mon exemple n'était pas idéal, en voici un autre. L'étude de P. Heuäcker, 1930.
Les Blancs gagnent. Dans ce genre d'étude que je qualifie de charmante, tout l'intérêt réside dans une certaine poésie, de la surprise. Et publier la solution à côté du diagramme est criminel et pourrait être terriblement frustrant pour le solutionniste et le compositeur.
Dans ce cas, la revue de la fédération française des échecs. Pourquoi pas un concours avec des études uniquement. Les cercles intéressés pourraient être trouvés grâce à un courrier électronique.
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Mais, encore une fois
rien ne vous oblige à la lire. De même, dans un livre de parties commentées, il n'est pas difficile de poser une feuille de papier sur la suite des coups, et de passer un moment de réflexion sur le diagramme. C'est même conseillé. Dans l'étude de Mouterde-Heuäcker, la vraie surprise n'est pas au premier coup, et à moins d'être particulièrement maladroit dans ses gestes, on a peu de chance de tomber dessus par inadvertance dans la colonne de droite.
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Je plussoie erony La manière qu'Europe-Echecs a viré tout le contenu para-parties de compétition de sa revue, à savoir les 2/3 voire plus de ce qui peut se faire aux échecs, a été proprement écoeurante.
Du jour au lendemain, plus d'analyses rétrogrades, par exemple..
Le coin du problème a été dévasté de la même manière, et les Dragoescu, Sperdea ou Flöter, de sacrés solutionnistes, croyez-moi, ont dû se faire les dents sur d'autres revues.
Mais particulièrement atroce a été l'éviction d'Alain Pallier. Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé à l'interne, mais, après un sondage plus ou moins truqué où il n'y avait pas la rubrique études ce mois-là, demander aux gens ce qu'ils pensent de la rubrique études est pour le moins un procédé spécieux.
ET APRÈS, ON S'ÉTONNE QUE LES GENS JOUENT COMME DES GMI PENDANT 25 COUPS ET POUSSENT LE BOIS PENDANT LES 25 AUTRES COUPS DE LA PARTIE...
Je vais vous dire... Le problème est très intéressant pour le joueur de parties car il n'y a pas que le Novotny et Plachutta qui sont vitaux à connaître. Les dégagements de lignes, passages, corrections sont aussi à savoir. Certes, on juge la position. Mais je ne cesse de seriner ce conseil à des joueurs plus modestes que moi (et paradoxalement, il y en a), pour faire des progrès aux échecs, il ne faut pas seulement savoir où une pièce arrive mais d'où elle part. Ceci permet mieux de lire le plan de l'adversaire.
L'étude, on connaît ma position là-dessus dur ce forum, car je suis un passionné de la beauté cristallisée que ce soit sur 64 cases ou sur un verre de Daum...
Europe-Échecs est une revue qui est écrite de moins en moins en français, qui traite de moins en moins d'échecs sous toutes ses formes et qui s'occupe de moins en moins de son lectorat...
Pour en revenir au concours d'études, très bonne idée, mais il faudrait redonner aux joueurs hexagonaux le goût de l'effort solitaire, et de non seulement casser la noix pour en apercevoir l'intérieur, mais aussi voir la texture de l'écorce...
Mais là, il faudrait une véritable synergie entre les clubs, les rares revues francophones, les compositeurs et évidemment les joueurs... Et je crois, vu les oreilles bien lustrées et grises que j'aperçois dès qu'on parle de fins de parties artistiques, que c'est malheureusement peine perdue en ce qui concerne la France...
Détrompez-moi...
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à Erony Le Beasley est d'abord conçu pour être lu, avec les solutions en gras à côté du diagramme.
Endgame Challenge est d'abord conçu pour le solutionniste, sans solutions à côté du diagramme, mais avec un renvoi aux solutions à la fin du livre.
l y a l'idée et la façon..., le 01-08-2010 à 10:58:51. même en prenant des précautions, on lit parfois par accident une partie de la solution. On ne maîtrise pas toujours l'ensemble de ce que l'on voit; par exemple si on a des lunettes à doubles foyers et cela dépend aussi du format de l'ouvrage. Chez moi, quand j'ouvre un ouvrage avec des études d'échecs, je suis libre sans obligations. Il existe une troisième possibilité qui est d'imprimer la solution à côté du diagramme, mais de façon à pouvoir masquer facilement la solution avec un marque pages.
Comme ça, chacun peut utiliser l'ouvrage selon ses goûts de l'instant.
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Par égard
pour Reyes, qui porte la double casquette, je préfère ne pas m'appesantir sur ce qu'est devenu EE. Mais, de même que les Français ont les hommes politiques qu'ils méritent, les joueurs français ont les revues d'Echecs qu'ils méritent. C'est pourquoi je pense, Nyar, que le cas de l'hexagone est, à l'échelle humaine, désespéré. Mais les miracles existent !
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Gurgenidzé
Les Blancs gagnent (fin d'une étude de D.Gurgenidzé 1992).
Le sorcier géorgien avait prévu le joli mat 11.Cb5+! Rxb8 12.Tb6#!.
Seulement voilà : dans une étude, s'il existe un autre moyen, même plus laborieux, mais radicalement différent (nous excluons les pertes de temps, avec passage obligé par la position critique) d'atteindre le but proposé, on considère que c'est un défaut capital. La notion de gain le plus rapide, si importante pour les joueurs, n'a plus cours. C'est le cas ici :
11.Tb2! [tout de même pas 11.Tb4? Tab8 12.Cb5+ Rb7 13.Td3 Rc6 14.Ca7+ Rc5 (14...Rc7) ]
11...Tcb8 [11...Tab8 12.Cb5+ Rb7 13.Td3!! (13.Td4? Rc6) 13...Tc5 14.Ta3!! Tg8 15.Cd4+;
11...Txc3 12.Td7+ Ra6 13.Ta2+]
12.Cb5+ Rb7 13.Tf6! [ou de même 13.Te6!]
13...Th8 [13...Tg8 14.Cd4 est semblable; 13...Td8 est pire : 14.Cd4+ Rc7 15.Tc6+ Rd7 16.Tb7+ Re8 17.Th6 Td7 18.Th8+]
14.Cd4+ Rc7 15.Tc6+ Rd8 [15...Rd7 16.Tb7+]
16.Tb7! Th1+ [16...Th4 17.Ce6+ Re8 18.Tcc7 Th1+ 19.Rb2 et les Tours suicides échouent]
17.Rb2 Th2+ 18.Rb3 Th3+ 19.Rb4 Th1 20.Tg6! [20.Tg7! est aussi concluant]
20...Tb1+ [20...Rc8 21.Tf7! Th8 22.Tgg7]
21.Cb3 Te1 22.Tg8+ Te8 23.Tgg7 Te1 24.Cc5 Tb1+ 25.Rc4! Txb7 26.Cxb7+ Rc8 27.Cd6+ Rb8 [27...Rd8 28.Tg8+]
28.Tb7#!
Nous offrons à maître David cet autre mat modèle, en guise de consolation.
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Phénoménal... N'ayant pas l'oreille musicale, je ne me risquerai pas à une comparaison avec le jazz, mais j'ai tout de même envie d'applaudir comme le font les amateurs après une belle impro.
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Finalement voici un exemple éloquent qui illustre l'inconvénient d'une solution à côté du diagramme.
Dans cette fameuse étude de Réti (1928), les Blancs jouent et annulent. Or le premier coup est écrit à 1,5 cm à côté du diagramme dans Endgame magic. C'est bien dommage, il y a de quoi hanter les nuits du compositeur.
Je sais maintenant comment conserver la mise en page attractive du Endgame magic tout en permettant une recherche sans le moindre indice.
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Pour en finir
avec vos problèmes de strabisme, doubles foyers etc., voici mon conseil :
1) Achetez un second exemplaire de "Endgame magic".
2) Demandez l'aide d'un bon bricoleur, à défaut d'un bûcheron, qui ne se trouve pas à chaque coin de rue.
3) Posez le livre à plat, première page de couverture visible.
4) Demandez-lui de trancher, à 64 millimètres en partant de la droite, ce nombre symbolique ne devrait pas vous échapper.
5) Jetez la souche (partie de gauche) dans la cheminée.
7) Gardez les 84 feuillets contenant les diagrammes et jetez le reste : vous avez en main tous les diagrammes du livre.
8) Demandez au succédané de bûcheron de réitérer l'opération, à 75 millimètres cette fois en partant du haut. Vous avez en main tous les diagrammes initiaux, avec l'indication "win" ou "draw", que votre homme à tout faire traduira aisément.
9) Résolvez.
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Vous avez de la chance j'ai oublié le conseil 6.
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Cher Erony Vous semblez ne pas supporter la contradiction.
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Sambali... Quelqu'un qui ne supporte pas la contradiction n'aurait que des pièces blanches sur l'échiquier... Même le compositeur que vous êtes essaye de trouver les meilleures ressources adverses dans une position réelle et composée, et erony aussi...
L'ironie a toujours été très dangereux à manipuler à l'écrit, car l'écrit, ce n'est finalement que du vernaculaire sans les deux autres tiers de ce qui fait véritablement la communication, à savoir la voix et la gestuelle, et, partant de là, on peut rater les signaux véhiculés par l'écrit...
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Erony... Et Beasley aurait, il est vrai, pu choisir la mise en page de Kuznetsov, à savoir diagrammes sur la page de droite, et solutions sur la page suivante de gauche. Mais inconfort il y a, c'est indéniable...
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C'est aussi
la présentation des "Schachrätsel" de G. Lossa. Je ne trouve pas cela trop gênant. Le livre d'Anatole (excusez cette familiarité intempestive, mais on l'a tellement confondu avec Alexandre) en revanche, a deux minuscules défauts, à mon avis : il numérote les études par trio (par exemple, il y a l'étude 53, l'étude 53* et l'étude 53**) ce qui complique les citations (et fait croire au feuilleteur qu'il contient 150 études alors qu'il y en a le triple !). Et il prolonge le système de signes de l'Informateur de façon un peu trop sophistiquée (8 pages d'explications !).
Mais il est très pratique et d'une densité record : 450 études en format bréviaire, tenant dans une poche de veston. Et il n'est pas bavard. Cela repose...
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Je considère que l’ouvrage “Endgame Challenge” de John Nunn est excellent et j’ai la même opinion de l’ouvrage “Endgame Magic” de John Beasley & Timothy Whithworth, cet ouvrage est excellent aussi.
Dans l’introduction de Endgame Challenge, John Nunn dit avoir utilisé un programme d’échecs et les EGTB pendant les analyses des études sélectionnées.
Dans l’introduction de Endgame Magic, les auteurs John Beasley & Timothy Whithworth disent avoir utilisé un programme d’échecs pour vérifier la correction des études sélectionnées. Sur la couverture de Endgame Magic, il est précisé que John Beasley est un professionnel en informatique.
Les deux ouvrages sont basés sur un même principe fondamental, la sélection d’études selon les goûts des auteurs. La différence entre les deux ouvrages réside dans le choix des études et beaucoup dans la mise en page, dans la forme. Endgame Challenge présente 250 études et Endgame Magic en présente environ 200 études. Dans Endgame Challenge, il y a six études par page et la solution est donnée à la fin de l’ouvrage avec des analyses très détaillées. Dans Endgame Magic, la solution est à côté du diagramme, avec des diagrammes intermédiaires, le tout présenté sur deux colonnes. Le choix des études dans Endgame Magic est plus centré sur les “études magiques”, par exemple les auteurs citent le compositeur Harold Lommer, page 21: “a study warm the heart”. Le choix des études dans Endgame Challenge est plus diversifié.
Erony a mis surtout l’accent sur certaines imperfections de Endgame Challenge, quatre études démolies (il me semble) sur deux cent cinquantes. Par exemple, Erony a oublié de citer une étude incorrecte de Endgame Magic, celle de Balanovsky V. (1985) page 82 avec à 1,5 cm à côté du diagramme, le commentaire suivant: “1.Kb8-a8!! the play start with one of the most amazing moves in the book”. Malheureusement Erony n’a pas vu la belle démolition qui est citée dans la base VDH 2000, 2... Kg6! et les Noirs seront pat.
Les compositeurs d’études ont besoin de la reconnaissance des joueurs d’échecs. Les MF, MI et GMI qui consacrent autant d’énergie aux études que John Nunn sont rares. En dehors de l’ex bloc soviétique, il y a peu d’ouvrages sur les études. Je pense que les deux ouvrages sont intéressants et que leur différence réside dans le choix des études et beaucoup dans la forme, le format, la solution à la fin ou non. Cela explique mes remarques.
Par exemple voici ce que dit John Nunn dans l’introduction de Endgame Challenge: “ I have been interested in endgame studies since I was a junior player, and I have many study books on my selves.”
Mais les joueurs d’échecs ont également besoin des compositeurs d’études, car dans “jeu d’échecs”, il y a aussi le mot “jeu”. Et parfois pour gagner dans un jeu tellement vaste, il faut jouer un coup de rêve. Les études composées par d’éventuels modestes compétiteurs peuvent parfois apporter du rêve aux compétiteurs les plus aguerris.
PS: je conseille à Erony de composer une belle étude et pour trouver l’inspiration, d’aller faire un tour dans la forêt, peut-être qu’il y croisera l’âme de Alexis Troitzky, il paraît qu’il était bucheron.
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Allons, messieurs , du calme ! Vous n'êtes qu'une poignée de passionnés, embarqués sur ce frêle esquif , le "Problétude" . Si vous commencez à vous chamaillez pour des détails typographiques, vous risquez le naufrage ,bien avant d'arriver à bon port. Tantale ne me démentira pas si je vous rappelle qu'il n'y a pas d'échiquier sur le radeau de la Méduse ...
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Merveilleux Troitzky, De la Critique, Nunn Effectivement, l'homme a beaucoup composé. On lui doit non seulement sa fameuse ligne si importante pour la compréhension de la finale CC/p, mais des idées, parfois réalisées de manière incorrecte, mais quasi toujours fantastiques, d'études. Je le compare très volontiers avec Sam Loyd pour le problème. Sans lui, très peu de compositeurs auraient émergé, ou alors bien plus tard. Il y a, en effet, un saut qualitatif très important entre ses compositions et celles de ses contemporains.
Mais, est-ce dû à ce qu'il a perdu plusieurs fois ses papiers de recherche dans des déménagements ou incendies, est-ce parce qu'il est modeste joueur, nombre de ses études sont démolies ou réfutées, beaucoup plus qu'un Rinck par exemple, incontournable, mais que j'aime moins...
Et puis non, point besoin de composer pour critiquer. S'il faut faire 20 ans de peinture pour trouver un Picasso moins beau qu'un autre, je dis aïe.
Et justement, c'est parce que je ne compose pas, loin de cette caste qui se goberge parfois avec plein de bredi-breda et qui s'autocongratule à tour de bras, que je puis garder un semblant d'objectivité. Je sais que vous ne mangez pas de ce pain-là, et qu'Etyoud non plus. Mais combien êtes-vous face à ceux qui parlent un langage volontairement hermétique et qui se rendent reconnaissables pour ceux qui sont dans le système, incompréhensibles pour ceux qui sont en dehors?
Bien peu.
Et je regrette Temudjin ou Mont-Fuji qui nous expliquaient de manière claire les beautés du jeu d'échecs ici.
Le Nunn a l'air excellent, c'est vrai, mais il occulte parfois des variantes absolument grandioses simplement parce qu'il fait trop confiance au moteur d'analyse, par exemple, cette descente du roi magique dans une finale DC/Dp...
Je ne serai qu'un critique, jamais un créateur, il est vrai, mais il n'empêche... On n'a pas besoin d'être une poule pour savoir qu'un œuf est mal fait...
Nature est un doux guide, certes, mais en Russie, la taïga brûle...
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Puisque c'est les vacances ... Pour Supergogol, on ne voie effectivement pas d'échiquier sur le Radeau de la Méduse
Pour Nyarlathotep, j'ai retrouvé le Tableau des Conjurés alsaciens votre bête noire étant en J3 et moi-même, je vous dirai pas où.
Sinon ici on parle d'une autre conjuration alsacienne.
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Réponse au message de 13:42
Voilà qui nous change de la densité et la sobriété d'Anatoly Kuznetsov.
Mes interventions sur FE s'adressent à des gens supposés savoir lire et compter. Nous en sommes à 5 démolitions pour le livre de votre protégé, une 6e est à venir, et d'autres anomalies seront signalées, quitte à lancer un "Livres sur les finales 3" (ce que je ne souhaite pas, a priori). Contrairement à ce que vous affirmez imprudemment, sinon impudemment, je suis tout à fait au courant de l'insolubilité de l'étude de Balanovsky, mais elle est hors-sujet. Peut-être ne l'avez-vous pas perçu, ce n'est pas le Beasley que je critique actuellement.
Et, quand vous aurez ajusté vos lunettes, vous relirez ce qui précède, notamment le 31-07-2010 à 11:49. Si je glane aussi voluptueusement les études démolies et les faux commentaires de cet ouvrage, c'est en réaction contre la mégalomanie délirante de son auteur. Je sais trop bien la difficulté d'écrire un livre d'Echecs sans fautes, j'ai également affirmé plusieurs fois dans LSF1 que le livre que j'étudie actuellement était "bon" (quoique non "destiné au joueur de club"). C'est même, comparé aux deux autres livres du même auteur discutés ici, une sorte de chef-d'oeuvre.
Je fais une exception en me répétant encore, pour pallier votre attention défaillante, au risque de lasser les promeneurs normaux de FE. Cela n'arrivera pas souvent.
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Les analyses de Endgame Magic ne risquent pas d'être critiquées, les auteurs ont surtout donné la variante principale.
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Rivkin
J'ai gardé pour la fin cette démolition, dont je ne suis pas absolument certain.
Les Blancs gagnent (B. Rivkin 1982 après 1 Cc3-e4! Ce1-f3)
La solution de l'auteur est 2.h4! Cgxh4 [2...hxg4 3.Tf7 g5 4.Txf6+ Rh5 5.hxg5 Cxg5 6.Cg3+ Rh4 7.Cf5+ Rh3 8.Th6+]
3.g5+! Cxg5 [3...fxg5 4.Tf7]
4.Cd6!! f5 [4...Cg2 5.Cf5+ gxf5 6.Txf6#]
5.Tf6! [5.Tf7? Ce4]
5...f4
6.Te6!! f3 7.Te7! [7.Tf6? f2! 8.Txf2 Cf5=]
7...f2 8.Th7+!! Cxh7 9.Cf7#
Le coup qui semble démolir est 2 Te8! pour venir sur la 7 rangée via e7 (comme dans la solution, au fond, mais avec un peu d'avance) en évitant le coup neutralisant ...Cg5! que l'on jouerait sur 2 Tf7?. Un vieux fritz l'indique, puis passe à autre chose, mais le garde en 3e ligne. Fritz 9 fait... de même. Voici les détails de la torture :
2.Te8! hxg4 [2...Cxh2? 3.g5+ fxg5 4.Te7; 2...Cgh4 3.Rf7 (3.Te7) est analogue]
3.Rf7! Cg5+ 4.Rxf6 Cf4 [4...Ch7+ 5.Re5 Cg5 6.Cf2 Ce3 (6...Cf3+ 7.Rf6 Rh7 8.Te7+) 7.Rf4 Cd5+ 8.Rg3;
4...Cxe4+ 5.Txe4 Ch4 6.Txg4]
5.Th8+ [5.Cxg5 Ch5+]
5...Ch7+ 6.Rf7 Cd5 [6...Ch5 7.Rg8]
7.Cf2 Cdf6 8.Ta8 Cd5 [8...Rg5 9.Ta5+ Rh6 (9...Rf4 10.Rxg6) 10.Tb5; 8...g5 9.Ta6]
9.Cxg4+ Rh5 10.Ce5 Cg5+ 11.Rg8 Ce6 [11...Cc7 12.Ta4]
12.Ta3
La variante critique me semble tout de même
2.Te8! Cg5 3.Cxf6 Ch4 [3...hxg4 4.Cxg4+ Rh5 5.Ce5 Ch4 6.Tf8]
4.Ta8 Chf3 5.Ta2 hxg4 6.Cxg4+ Rh5 7.Ce3 Ce4 [7...Rh6 8.Rf8]
8.Cf1
C'est justement le genre de position où les chances du meilleur camp ont tendance à augmenter... au fur et à mesure que les moteurs deviennent plus puissants. Avis aux meilleurs analystes, ou mieux équipés...
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Vous m'avez traité de bucheron, alors que j'abordai simplement les caractéristiques d'ouvrages d'études; le thème du post. Comme la mise en page, une des différences entre les deux ouvrages.
En tant que compositeur débutant et sachant que Troitzky était bucheron, je prends cela comme un compliment.
Je ne suis pas persuadé que vous aviez remarqué la véritable cause de l'absence d'analyses du "Endgame Magic"; c'est le choix d'études magiques et dans ce cas, il y a peu d'analyses car le côté merveilleux parle tout seul. Si votre but principal était constructif, vous auriez proposé à vos amis MI et GMI de corriger les études défectueuses. Mais c'est tellement facile de démolir.
Vous auriez pu envoyer les éventuelles corrections à John Nunn.
Quand vous aurez appris à critiquer pour progresser, vos conseils auront une chance de m'affecter.
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No comment
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Je vais peut-être ajouter un commentaire quand même... 1) Ce n'est pas si facile de démolir... Quand on contredit l'opinion préexistante de quelqu'un avec des preuves, ceci a tendance à renforcer sa conviction première. Réflexe de défense humain, prouvé il y a à peine une semaine par des sociologues...
2) L'étude la plus magique que je connais, une étude où les blancs sacrifient Cavalier, Fou, Tour et pion pour mater avec un pion est démolie. Ce n'est pas parce qu'une étude est belle qu'elle est nécessairement correcte, hélas! (Démolition de John Nunn, en plus)
3) Erony ne vous a jamais traité de bûcheron. J'ai vu les deux occurrences de ce mot sur ce fil et il n'est jamais ressorti l'équation que Sambali = bûcheron.
4) Les MI et GMI ne pourront pas corriger des études défectueuses, car ils ne sont pas compositeurs! Demandez à Akobia de faire une partie, et il aura la même difficulté. Savoir gagner une partie d'échecs et composer une œuvre d'art en en respectant les règles sont deux choses, pas tout à fait différentes, certes, mais pas exactement concomitantes. Très rares sont les joueurs titrés qui composent... Benko peut-être actuellement, Kindermann (mais il n'a fait qu'une étude, certes monumentale)...
5) Quant à envoyer les corrections à John Nunn... Faut déjà que John Nunn sache citer, ce qui n'est pas son fort, puis qu'il fasse confiance à autre chose que des analyses déjà publiées où à Rybka plus tb6...
Et si vous êtes bûcheron, Sambali (hypothèse rhétorique et non affirmation péremptoire), je ne suis qu'un simple pousseur de bois (ce qui est malheureusement une réalité)...
Calmons-nous, ce fil en pâtit déjà assez...
Et composez, je vous prie, composez... L'homme n'est rien, l'œuvre est tout!
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C'est volontairement que je me suis amusé à relever des imperfections dans l'ouvrage "Endgame Magic" (et j'en ai relevé d'autres encore) pour mettre en évidence la facilité à démolir un travail. Pourtant l'ouvrage "Endgame Magic" est un chef-d'oeuvre par le choix des études magiques (comme le dit clairement son titre), à travers l'idée utilisée par les auteurs pour mettre en valeur les études. Et la mise en page est très agréable, elle se marie bien avec l'idée.
Je conseille aux amateurs d'études d'acquérir en premier "Endgame Magic", puis en second "Endgame Challenge". Et je conseille aussi d'essayer de corriger les études défectueuses.
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Correction d'études Sambali, très très peu évident de corriger une étude sans l'enlaidir... Et parfois impossible tout court.
Etyoud avait démontré les affres du correcteur dans deux cas très très précis, à savoir une étude de Holm, et surtout l'étude de Villeneuve-Esclapon (rien à voir, confirmation auprès de l'intéressé, avec Alain Villeneuve ou même avec Gilles Villeneuve...)
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Cher Nyarlathotep Je m'appelle Brunetti désormais.
Sachez, Nyalathotep, que devenir MI ou GMI demande des efforts, mais composer une belle étude magique en demande également. Je vous conseille de persévérer.
Et je suis ravi de vous apprendre une merveilleuse nouvelle! Je n'en croyais pas mes yeux, ni mes oreilles. Erony l'excellent joueur d'échecs français et grand connaisseur en finales va éditer un nouvel ouvrage sur les études avec son éminent collègue, le GMI anglais John Nunn, un autre grand joueur d'échecs et fin connaisseur en études.
Oh mon dieu! Je rêve! Quel beau livre ce sera. Je sens qu'on va se régaler.
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Warning Don't feed the troll...
Et je le répète, composer quelque chose d'original ne s'appuyant pas sur les tb6, n'étant pas anticipé ou ne relevant pas du plagiat est au-dessus de mes forces. Mais pas besoin de s'appeler Akobia pour apprécier une étude, pas besoin de s'appeler Carlsen pour apprécier une partie... ou la critiquer...
Je n'ai personnellement pas envie de composer une étude et de m'apercevoir qu'elle est de type F (F=Follower, d'après la classification de Grondijs).
Mais, tout bientôt, si je le puis, je vous parlerai ici de livres de finales...
Petit défi pour les réparateurs d'études : sauriez-vous corriger le "Spoutnik" de Kuznetsov, étude malheureusement réfutée?
À tout bientôt car je vais devoir m'absenter quelques temps...
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Commentaires incorrects ou insuffisants
En prenant une (très grande) liberté avec l'immortelle phrase de Francis Blanche, disons qu'il y a des études démolies, mais qu'il n'y a pas que des études démolies.
5 (Grigoriev) : après 4...Rc2 5 Rc6 les Noirs "[ne] perdent [pas] plus vite", attendu qu'ils obtiennent exactement la même position. Même un GMI peut apprendre à compter.
8 (Davranian) : un ZZ est surtout intéressant si l'on peut obtenir la position, trait changé : il y a alors un "essai thématique". Ce n'est pas le cas ici.
36 (Tiavlovsky) : sur 11 Ra4?, Dd7+ est immédiat.
37 (Chéron) : 10...Dh6 11 Dc6+ n'est pas négligeable.
41 (Gunst) : dans l'essai 2 Rc4?, plus simple est 3...Fg5! avec nulle immédiate : 4 Dxg5+ Rxf1.
49 (Mattison) : l'essai le plus intéressant, 1.Re4? Th1!!, n'est pas mentionné.
50 (Kivi) : il est faux que la présence du FB en f7 fasse que g8D annule. Si le RB parvient en e7, les Blancs gagnent.
51 (Bondarenko & Kuznetsov) : après 4 c4?, les Noirs annulent plus confortablement par 4...Rf6!.
55 (Beliavski & Mitrofanov) : l'analyse de 2...Te2 est médiocre. D'une part 6 Fe4+! obtient la même position avec deux coups d'avance que le 6 Re7?! suggéré. D'autre part les Noirs ne "perdent pas leur Tour" mais au contraire se retrouvent avec une Tour de plus, pour succomber tout de même à l'assaut de R+D+2P :
Les Blancs gagnent (variante d'une étude de Beliavski & Mitrofanov 1985).
6.Fe4+! Ra7 7.Re7 Te1 8.f8D Txe4+ 9.Rd6 b1D 10.Df7+ Ra8 [10...Rb8 11.Dc7+ Ra8 12.Dc8+ Ra7 13.b6+] 11.Rc6 gagne.
65 (Kuriatnikov) : outre que l'étude est partiellement anticipée par R. Missiaen 1985, la variante principale donnée est dualistique (11 Ff5). Il faut donc lui préférer 10...Fe6 11 Fd3+! Rb7 12 Cd8+.
81 (Rusinek) : de l'aveu même de l'auteur, il n'est pas absolument certain que l'étude soit correcte. Dans ce cas, il eût mieux valu sélectionner celle de Fritz 1939, exposant le même thème.
91 (Kasparian) : normalement la variante principale d'une étude est sans dual. On peut déroger à ce principe pour un jeu d'un intérêt exceptionnel. Ici, ce n'est pas le cas. La ligne principale n'est donc pas 6...Dd5 mais 6...De4 7 Ce2+ etc. Par ailleurs, l'essai 1 Fa1? est plus nettement réfuté par 1...Db1! que par 1...Rf7 2 Cf3!.
105 (Gurgenidzé & Kalandadzé) : une version nettement améliorée d'Axel Ornstein est parue trois ans avant le livre que nous critiquons.
109 (Kopaiev) : le dual 5 Rb6, pardonnable dans une étude à caractère pédagogique, aurait cependant pu être signalé.
112 (Wotawa) : l'analyse du §3 est particulièrement faible. Au lieu de 4...Rh4?!, le simple 4...Rf3! 5 Tg1 Re2 6 Tc1 Rd2! rentre dans une suite déjà traitée au §2. Et 5 Tf6+ Re4 6 Te6+ Rd5 7 Te1 Rc6 est immédiat. En somme, deux lignes au lieu d'une demi-colonne.
116 (Kasparian) : ne pas donner une seule ligne de jeu après 1...Td3 2 Tb7 Th3 3 Tb5 qui est particulièrement ardu à gagner malgré les deux pions liés, et oser affirmer que cela "n'exige guère plus que d'amener le Roi à la protection de ses pions", il fallait le faire. Notre auteur l'a osé. "C'est à cela qu'on les reconnaît", disait Audiard.
121 (Ryabinin) : 10 Tc1? semble regagner une pièce et annuler de suite. Connaître la réfutation 10...Ff2!! aurait pu intéresser le lecteur.
133 (Kling) : cyberhumain (suite, mais y aura-t-il une fin ?). Après 1 Tf8+ Tb8 2 Tf3! Th8 :
Les Blancs gagnent (variante d'une étude de J. Kling 1864).
Pour qui n'est pas vissé à son ordinateur, 3 Cd7! menace 4 Cb6+ et 5 Tf7 est un gain évident, qu'un bon joueur, à 400 points zélo de moins que l'auteur, trouve instantanément. Ou il met 30 secondes de plus s'il rencontre pour la première fois l'astuce de pat 5...Th7, sur quoi le retour 6 Cd7+ est sans réplique. Mais savez-vous, braves gens, ce coup n'est que la deuxième ligne de la tablebase
. Pourquoi ? Mais parce que la bête non humaine (merci Jean Gabin) joue 3...Th6+ 4 Cb6+ Txb6+ et il faut quelques coups pour mater avec Roi et Tour contre le Roi nu. Nous aurons donc droit, de gré ou de force, à 3 Tf6?! qui réalise après 4 Rb6 (sic) suivi bientôt du retour Ra6, le... même plan Cd7 suivi de Tour en 7e. Mais l'auteur, ayant mis en sommeil ses neurones résiduels (en nombre indéterminé, Badisse), ne s'en aperçoit pas.
140 (Gurgenidzé) : 2 Ce2+? Re3! 3 Te5+ Rf2? n'est peut-être "pas clair" mais 3...Rf3! l'est parfaitement.
146 (Al. Kuznetsov) : la réfutation de 2 Rb8?, à savoir 2...Cb5!!, est tout sauf triviale et devait impérativement être traitée.
152 (Gurvitch) : 1...Cf3 2 Tf6 Ce5 (h3 3 Cd6) 3 Re7 (ou Re8) méritait d'être commenté.
155 (Bazlov & Kovalenko) : on peut très bien après 6 Cf4? répliquer 6...Cc6!, à condition, sur 7 Cxd5 Rxd5 8 Re3, de jouer 8...e6! (au lieu de ...e5?) avec une vraie forteresse T+P/C+P : les Blancs n'ont plus de transposition dans R+P/R après TxC. D'autre part, le commentaire du 7e coup blanc est imprécis, en cas de 2 Rc2?, le simple 6...Tc5+ résout tous les problèmes.
208 (Wotawa) : 1...Tf7+ est une redoutable défense menant à des finales 2T/2C+P qui, sans forcément démolir l'étude, mérite d'être analysée avec soin.
226 (Rezvov) : raisonnement incomplet, les Noirs ne menacent pas seulement ...Td8 pour ...Cc6+, mais aussi ...Te8 pour ...Ca6-c7+ (dans l'essai 4 Df8?, gagne aussi 11...Te8!). Et donc dans la solution, 11 e7 sauve les Blancs non seulement en interdisant ... Td8, mais aussi parce que ...Te8 fait pat. Qualité ou défaut selon que l'on préfère les coups multi-effets ou la pureté de but.
227 (Pogossians) : mauvaise pédagogie, laissant croire au lecteur que le PN arrivant en h3 (avec un CBh2) annule contre deux Cavaliers, alors que les Blancs gagnent s'ils interdisent au RN la case a8. La zone de Troïtzky s'entend "quelle que soit la position du RN", c'est pourquoi h3 n'y figure pas. Voir les travaux de Pierre Bridier (dans les années 50) que l'on pourra comparer avec Smyslov-Lilienthal 1941.
228 (Halberstadt) : la "meilleure défense" au sens de résistance la plus longue, n'est pas 7...Dc8 mais 7...Da2+, qui transpose dans la variante choisie comme principale, au 12e coup au lieu du 11e. C'est en revanche la défense la plus intéressante, ce qui est autre chose.
236 (Gurgenidzé) : 15 Dh5+ est un dual non signalé, pas trop grave car il mène au même mat.
243 (Hoch) : 2 Dc3+?? est fort mal qualifié comme "n'offrant aucune chance de gain aux Blancs", c'est simplement un coup perdant.
247 (Kasparian) : après 5 Dd5? Tg7+ 6 Rf6 Td7 7 De4?! (7 b7+! est meilleur quoique probablement perdant) les Noirs, au lieu de 7...Da1+?!, gagnent élémentairement par 7...Dxe4 suivi de ...h5.
Bientôt trois ou quatre dernières curiosités, et nous pourrons (enfin) respirer un air plus pur...
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Erratum
Dans Kling, ce n'est pas 4...Txb6+ qu'indique le monstre, mais 4...Rb8 5 Tf7 Th7 avec la variante antipat dont j'ai parlé (6 Cd7+), et la machine joue sans vergogne avec Roi seul contre R+T+C !
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Courrier
On me signale qu'après 6 Fe4+! Ra7 dans Beliavski & Mitrofanov, on peut jouer encore plus simple : 7 b6+ Ra6 8 Fd3+. Mais je tenais à transposer dans la ligne publiée !
Un lecteur me dit qu'il reste sur sa faim, un rare zeste de magnanimité exprimé le 15-07-2010 à 19:05 laissant espérer que je ne serais pas aussi cruel que je le parais. Mais, d'un autre côté, je ne puis le décevoir, n'est-ce pas ? Voici donc un exemple (le livre dont il était question alors porte surtout sur les problèmes, donc hors-sujet).
Où joueriez-vous votre Roi ? (fin d'une étude de P. Benkö 1977).
En 1985, l'auteur qui nous concerne actuellement (pour très peu de temps encore, saturation compréhensible), indiquait comme gagnant 8 Rg3?. Cela peut arriver, errare humanum est. D'autant que la réfutation est subtile : 8...Fxg8 9.e8D Tf1!! 10.De2 [10.De5+ Rb4= ou 10.Rg2 Fc4] 10...Tb1!! 11.Dd2+ Ra4!= [11...Ra6? 12.Dd3+! Tb5 13.Dg6+]
Pas davantage 8.Re3? Fxg8 9.e8D Te6+ ni
8.Rg2? Fxg8 9.e8D Fd5+!10.Rg1 Tb6.
Alors, nécessaire est 8.Rg1!! Fxg8 9.e8D Fb3 10.De5+ gagne.
Très bien. Comme dès 1995, même auparavant, presque tous les amateurs de finales disposaient des 5-unités sans pions, cette erreur pouvait, ou plutôt devait, être décelée. Voire... Bien plus tard, en 2002, notre auteur pond une réédition de son livre de 1985. On s'attend logiquement à une rectification. Eh bien non, l'erreur n'y est pas corrigée. Elle l'est en revanche dans le livre que nous examinons, paru seulement quelques mois plus tard. Je veux que vous achetiez ce livre-ci, vous achèterez ce livre-ci. Ou vous irez au diable.
Ainsi travaille-t-on chez ces gens-là.
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Avni
Les Noirs gagnent (variante d'une étude d'A. Avni 1981).
Ici notre homme, GMI devant l'échiquier, affirme qu'il est "impossible [aux Noirs] de progresser". Il est pourtant évident qu'après 11...Fb2+! 12.Rc2 Fa3! les Blancs sont débordés, et doivent donner du jeu au Cavalier ou au Roi. 13.Rb3 [13.Fd5 Cf5] 13...Rb1! gagne.
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Kasparian
Que pensez-vous de 7 Fa6 ? (variante d'une étude de G. Kasparian 1950).
Notre auteur "recopie fidèlement" (c'est une de ses expressions favorites, appliquée... aux autres) l'analyse de Kasparian, pour une fois fausse. Le coup 7 Fa6? (au lieu de 7 Ff3! Rf8 8.Fg4 ou 7 Fg2! qui démontre la correction de l'étude) perd après 7...Ce8+! (seul est envisagé 7...Rf8? 8.Fc4 Fe7+ 9.Rg6 Fh4 10.Fa2=) profitant de 8.Rxe6 Cc7+ et alors 8.Rg6 Rf8 9.Fc4 Re7–+.
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Bazlov
Trait aux Blancs. Où joueriez-vous votre Roi ? (variante d'une étude de Y. Bazlov 1978).
Notre auteur conseille 8.Rf3? en ne considérant que 8...Ta3+?. Mais, selon son inimitable style, "les lecteurs à l'esprit alerte ont déjà réalisé" que 8...Ta1! annule immédiatement. La menace est ...Tf1+ suivi de ...Txf7 ou ...c1D. Et 9.Ff4+ Rd3! 10.Tc7 Tf1+ 11.Rg3 Txf4 12.Rxf4 Rd2= est clair.
Si l'on tient compte que 8.Rg4? Rd3! menace en filigrane le Fh2, et 9.Ff4 Ta7! 10.Fe6 Ta6! harcèle indéfiniment l'autre FB, il ne reste que :
8.Rh3!! Ta1 [8...Rd3 9.Tc8 menace Fg6+] 9.Fg6 c1D 10.Ff4+ Rd1 11.Fh5+ gagne.
Ah, j'oubliais... Petit clin d'oeil à tous ceux qui cherchent convulsivement la puissance maximale des moteurs d'analyse : mon vénérable Fritz 5,32 manifeste une préférence pour 8 Rh3! dès la 15e seconde.
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Envoi
D'autres approximations ont déjà été signalées, disséminées dans différents articles de FE, concernant Chéron 1955, Asaba 1977, Vančura 1926, etc. Il devrait y avoir d'autres incorrections, certaines positions étant sur le fil du rasoir et bénéficiant donc du préjugé favorable. Et notre vigilance pouvant sûrement être prise en défaut. Quant à la qualité des études sélectionnées, c'est un sujet que nous ne traiterons pas, John Beasley s'étant déjà exprimé là-dessus (voyez LSF1 le 23-12-2007 à 13:04). Une variante douteuse, quoi qu'il en soit, ne rehausse évidemment pas la valeur d'une étude. Et il est déplaisant qu'une ligne de jeu offre une bien meilleure résistance que la variante choisie comme principale par l'auteur de l'étude.
Merci à tous ceux qui ont animé cette guirlande, que ce soit par une longue et brillante argumentation, par quelques phrases bien senties ou même par un simple petit mot, qui réchauffe le coeur. Merci à tous ceux qui l'ont lue sans intervenir, à ceux qui m'ont fait des remarques par courrier. Merci enfin aux pollueurs (très rares, grâce à Dieu), qui m'ont involontairement rendu trois services :
-- me conduisant à accélérer le rythme de mon travail, et donc me laissant plus vite disponible pour autre chose
-- me fortifiant encore davantage dans ma quête : exposer, aussi variées que possible, d'exemplaires et esthétiques illustrations d'évidences
-- démontrant éloquemment a contrario aux promeneurs occasionnels le bien-fondé de ladite quête par certaines interventions à côté de la plaque.
A un de ces jours. Do vidjenja.
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Pour que vous puissiez mieux comparer certains ouvrages sur les fins de partie, voici une modeste traduction des dernières pages de l'ouvrage "Endgame Magic". Même si mon intervention est critique à l'égard de cet ouvrage, je le conseille à tous les joueurs d'échecs, sincèrement.
Traduction par Brunetti des dernières pages de Endgame Magic. Avec deux études servant de conclusion, une de Selman et l’autre de Korolkov, basées sur une même idée.
Notre étude finale a une histoire complexe. La position finale est apparue dans une étude publiée par le compositeur néerlandais John Selman en 1940. Toutefois, ce fut une année de guerre, le magazine qui aurait dû contenir la solution ne parut pas, et Selman publia une autre version en 1949; les deux sont devenues célèbres, à juste titre. Deux ans plus tard, le Russe Vladimir Korolkov, ignorant de travail Selman, publia sa propre version, et celle-là est devenue encore plus célèbre. Ces coïncidences ne sont pas rares, les échecs imposant leur propre logique. Et si deux compositeurs travaillant sur un même thème de façon indépendante essayent d'obtenir la meilleure version possible, il est fort probable qu'ils produiront des résultats très similaires.
Selman,J - [+0331.10g4h8] , 1940
1.f7 Bh3+ 2.Kg5 Rg1+ 3.Kh6 Rg8 4.Ne7 Be6 5.fxg8Q+ Bxg8 6.Ng6# 1-0
Korolkov,V - [+0341.10a1h8] 1.p, 1949
1.f7 Ra6+ 2.Ba3 ! Rxa3+ 3.Kb2 Ra2+ 4.Kc1 ! 4...Ra1+ 5.Kd2 5...Ra2+ 6.Ke3 Ra3+ 7.Kf4 Ra4+ 8.Kg5 Rg4+ 9.Kh6 ! Rg8 10.Ne7 Be6 11.fxg8Q+ ! Bxg8 12.Ng6# 1-0
Il ne fait aucun doute que la version de Korolkov de cette superbe idée a injustement détourné l'attention de l’étude de Selman. Celle de Korolkov est peut-être un peu supérieure, le Fou joue au lieu d'être capturé sur sa case initiale, et il n'y a pas de pion noir à la fin. D'autre part, ce pion de Selman enrichit le jeu plus tôt, et Korolkov lui-même a fait remarquer que le passage du Cavalier sur f5 pendant le jeu est un point qui renforce la valeur de l’étude de Selman. Actuellement, si deux compositeurs sont arrivés indépendemment à la même position, il est d’usage de considérer l'étude comme une composition mixte, même s’ils n'avaient pas effectivement coopéré. Peut-être qu’il serait plus juste, si nous faisions de même ici, en la notant ainsi "Selman-Korolkov".
"La plus belle étude de tous les temps" n’existe pas. Il n'y a aucun critère nous permettant d’affirmer une telle chose, et ce ne serait pas grave si nous le pouvions. Néanmoins, lorsque nous étions à la recherche d'une étude appropriée pour conclure ce livre, nous avions vite compris qu’il était inutile de chercher plus loin. Cette étude a tout, une simple position initiale, une solution riche en subtilités et de plus, un climat stupéfiant.
Selon les paroles de Harold Lommer, une belle étude réchauffe le cœur.
Fin de la traduction qui n’est pas complète.
Ainsi donc, haut les coeurs et chapeaux bas, devant ces deux hommes aussi modestes qu'audacieux, et qui, partis de rien, pour arriver nulle part, n'ont pas hésité à consacrer les plus belles années de leur existence au bénéfice de la géniale découverte de cette superbe idée. Cette idée, dont on peut d'ores et déjà prédire que demain, ou les jours suivants, elle sera universellement considérée par tous les joueurs d’échecs de bonne volonté non seulement comme le sublime foyer du phare, d'une civilisation lumineusement rénovée, mais encore et enfin comme la seule panacée possible au sein d'un monde humainement et créativement pacifié !"
A la mémoire de Alexis Troitzky, le bucheron:
Troitzky, A , 1898
1.Kh6 Kh8 2.Nh4 Kg8 3.Nf3 Kh8 4.Ne5 Kg8 5.Nc6 [5.Nd7 ! 5...Kh8 6.Nf8 Bg8 7.Ng6#] 5...Kh8 6.Ne7 Bg8 7.Ng6# 1-0
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Voici les deux études en français de Selman,J (1940) et de Korolkov,V (1949) qui ont servies de conclusion dans Endgame Magic. Selman,J a fait une autre étude sur la même idée en 1949 dont il est question dans cette conclusion.
Selman,J - (B:Rg4,Cf5,f6/ N:Rh8,Fg2,Th1) 1940
1.f7 Fh3+ 2.Rg5 Tg1+ 3.Rh6 Tg8 4.Ce7 Fe6 5.fxg8D+ Fxg8 6.Cg6# 1-0
Korolkov,V - (B:Ra1,Fc1,Cf5,f6/ N:Rh8,Tg6,Fc8) 1949
1.f7 Ta6+ 2.Fa3 ! Txa3+ 3.Rb2 Ta2+ 4.Rc1 ! Ta1+ 5.Rd2 Ta2+ 6.Re3 Ta3+ 7.Rf4 Ta4+ 8.Rg5 Tg4+ 9.Rh6 ! Tg8 10.Ce7 Fe6 11.fxg8D+ ! Fxg8 12.Cg6# 1-0
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Beau panégyrique... ... mais discours-écran et prétexte à des moments de paresse intellectuelle des moins recommandables.
Question pour les archivistes : Korolkov a-t-il fait précéder son étude d'un "après Selman" qui lui aurait pu rendre justice...
Sinon, le procédé est pire que du vol, ou de la contrefaçon, c'est de l'usurpation.
Déjà que dans notre société, on s'appuye sur les morts, alors autant les respecter. Je crois qu'il y a des articles de loi dans tous les pays occidentaux qui condamnent le non-respect de la tranquillité des morts.
Mais, là encore, mon cher Brunetti, vous perdez le fil...
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Le titre du fil est Livres sur les Finales avec une longue introduction de erony.
Dans ma dernière intervention, je n'ai pas critiqué les études de Selman, ni de Korolkov, ça c'est vous Nyarlathotep qui l'affirmez. Et je ne partage pas votre analyse. Mais j'ai simplement rappelé que la superbe idée qui a servi de conclusion à Endgame (fin de partie) Magic était en fait de Troitzky. Ce qui est une imprécision de taille dans cet ouvrage de qualité. Mais j'ai aussi rappelé que je considérais cet ouvrage comme excellent, malgré cette imprécision.
L'introduction du fil "Livres sur les Finales" est très générale et le développement de erony repose souvent sur d'excellentes critiques de l'ouvrage Endgame Challenge. Par exemple la critique de l'étude de Bazlov (1978) ci-dessus.
J'ai voulu attirer l'attention sur le fait qu'il existait d'autres ouvrages comme éléments pour appuyer son argumentation. Et surtout, que dans un ouvrage, on peut en relever les défauts, ainsi que les qualités par d'autres exemples du même ouvrage, ce que j'ai fait pour Endgame Magic.
En général, mes interventions concernaient les finales, les livres sur les finales à travers les études que je connais un peu.
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Beaucoup de plaisir à lire ce fil, ainsi qu'à regarder toutes ces études (sans passer des heures à chercher la solution, je le concède). Merci
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climax ne se traduit pas par climat (et heureusement) Sinon, il faudrait peut-être préciser que Beasley et Whitworth, qui sont deux êtres sensés, ne sont pas les auteurs du dernier paragraphe (post 9h5954) : ça se comprend sans doute (cf "fin de la traduction..." qui précède) mais comme le paragraphe se termine par des guillemets, on peut penser à une citation.
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effectivement ce serait plutôt l'apogée de la tension, une sorte de point culminant dans la dramaturgie. Ici pour éviter ce genre de périphrases j'aurais sans doute traduit par dénouement.
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Allez, un petit "Livres..." 3 ?
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