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Quels sont les bons joueurs de finales ? par mop le  [Aller à la fin] | Finales |
Les meilleurs joueurs (suivant le Elo) sont-ils les meilleurs finalistes ?
Selon vous, quels sont les bons joueurs en finales actuellement ?
Même question pour les joueurs du "Passé".


Les meilleurs en général sont les meilleurs en finale, oui. Carlsen est spécialement fort, il gratte techniquement plein de positions apparemment "archi-nulles". C'est le top je crois, surtout considérant son jeune âge.


En ce qui concerne les joueurs du passé, quatre noms me viennent spontanément à l'esprit: Maroczy, Rubinstein, Capablanca et Smyslov.
Ils étaient virtuoses en finales, comme quelques autres, mais la réalisation d'un avantage grâce au passage en finale tenait une place toute particulière dans leur jeu.



ins4318, le
Évidemment que les plus forts sont probablement très bons en finales. Carlsen l'est à coup sûr sinon il ne serait pas là.

Mais il lui manque quelque chose, comme la maestria de Shirov ou de Gelfand ou évidemment quelque chose comme le fameux Ch2.


Shirov est trés fort en finale, c'est vrai . Mais les parties Carlsen-Shirov (le score aussi) prouve que Carlsen est nettement plus fort sur ce secteur précis. Il manque peut être quelques coups "géniaux" pour illustrer sa force, comme le fameux fou h3 de Shirov, mais il est implacable.


Parmi les joueurs du passé il y a aussi Keres et Fine , auteurs chacun d'un traité sur les finales encore apprécié aujourd'hui


Je dis peut-être une bêtise (une de plus, me direz-vous) mais je pense que Carlsen est surtout plus en forme que Shirov ou Gelfand, mais pas plus fort.
Il les a à l'usure, tout simplement.
Sinon Karpov et Kramnik me semblent aussi des joueurs de finales exceptionnels.


mop, le
Que pensez-vous de Fischer et de Kasparov dans les finales ?
Ils ne sont pas cités dans vos commentaires.

A contratrio, quels joueurs sont plus faibles dans ce domaine ?


Fischer était trés fort en finale, en général la technique était son point fort -comme Carlsen. Kasparov n'était pas spécialement bon dans ce domaine, Kramnik avait même déclaré entrer volontairement dans des finales même mauvaises contre lui. De même Topalov n'est pas toujours convaincant. Enfin Anand joue bien les finales, mais il manque (ou manquait) de connaissances théoriques dans ce domaine (selon Yusupow qui l'a entrainé) ce qui lui vaut quelques défaites surprenantes, par exemple en finale de tours.


Etre capable de jouer à fond une partie d'Echecs, tenir le maximum de temps, espérant faire craquer l'adversaire, est une qualité. A l'heure où notre activité devient, de plus en plus, de l'athlétisme intellectuel, il est logique que la part apportée à l'énergie soit prépondérante. Nombre de joueurs (Topalov, Morozevitch...) sont pourvus de cette qualité, sans s'être spécialement fait remarquer par des performances en finale. De fait, c'est hors-sujet.

Fischer était assez moyen au début en finales. A force de travail acharné, il les a merveilleusement jouées plus tard. Entre-temps, son énergie n'a pas changé.

On pourrait dire de même qu'un joueur réveillé jouera probablement mieux les finales qu'un joueur qui dort.

Et comment peut-on écrire que "les parties Carlsen-Shirov prouvent que Carlsen est nettement plus fort sur ce secteur précis". Intox ou impression non vérifiée ?

J'ai dans ma base 18 parties entre ces deux joueurs. Dans la plupart, la partie se décide en milieu de partie. Restent 8 finales.

Wijk 2007 : nulle sans histoire.
Moscou 2007 : c'est un blitz où T+ 2P (puis 3) gagnent logiquement contre 2C.
Cht Europe par équipes 2007 : le pion éloigné de Shirov équilibre les 2 pions centraux de Carlsen.
Foros 2008 : Shirov gaffe au 61e coup en T+F / T+F, tombant dans un piège de mat.
Linares 2008 (1) : nulle sans histoire.
Linares 2008 (2) : Shirov disjoncte, plaçant au 79e coup son Roi entre son FNh2 et la case de promotion du PBb7. Il luttait depuis 30 coups avec un pion de moins.
Bilbao 2010 (1) : Shirov repousse pendant 130 (!) coups les assauts de deux Fous et un Cavalier contre sa Dame.
Bilbao 2010 (2) : une Dame et quelques pions gagnent normalement contre T + C.


Sauf à Linares 2008 (2), il n'y a pratiquement pas de phase technique. Je demande à voir où MC a fait preuve d'une "nettement" plus grande force "sur ce secteur précis".


Bibifoc, le
"Robert Fischer jouait les finales superbement.Il decidait comment jouer extrement vite et agissait dans plusieurs position avec la ponctualité d'un ordinateur,L'erudition de Fischer dans les finales a été en verité phénomenale "Y,AVERBAKH
"La technique de la finale surtout avec la realisation de l'avantage c'est l'atout-maitre de FIscher "A,SOUETIN
"Le 11eme champion du monde surpassait ses contemporains par sa technique fantastique, y compris par sa technique des finales "M,KRASENKOV


Alobert : n'est-ce pas plutôt Cg2 de K-K ?


Est-ce que jouer un coup de génie en finale permet de dire de quelqu'un qui est un très bon joueur en finale ou bien est-ce la capacité à aller régulièrement chercher un meilleur résultat que prévu avant l'entrée en finale ? Sans nier les qualités de finaliste de Shirov, disons que celui-ci exprime son talent en fonction de sa forme.

D'autre part, l'évolution des cadences de jeu influe invariablement sur notre perception des joueurs et de leurs qualités. Quand on évoque le Cg2 de Karpov, c'est cinq coups après l'ajournement de la 9è partie du premier Kar-Kas. La réduction des cadences et l'homogénéité du niveau devrait inciter les joueurs à travailler encore plus les finales.

Je vois Carlsen, comme Fischer, un joueur qui maintient une pression constante sur son adversaire et dont les capacités supérieures lui permettent de faire la différence en finale ou en milieu de partie. Parfois ça marche, parfois ça ne marche pas.

Enfin, je rappelle quelques éléments concernant Alekhine et Capablanca. Lors du tournoi de NY en 1924, Capablanca obtient rapidement une position supérieure contre le Russe mais, ô surprise, il n'arrive pas à l'emporter. Cela fit prendre conscience à Alekhine que le Cubain n'était pas si invincible que cela en finale. Et en 1927, Alekhine résista la plupart du temps au champion du monde (une seule défaite en finale) alors que lui-même remporta 3 parties dans cette phase de jeu (11,32,34). Pourtant, le talent de Capa était immense : dans la 22è partie, raconte-t-on, il arrive juste avant la reprise alors que la position était difficile à défendre. Il demande à s'isoler quelques minutes avant que la session ne débute. Il arrive à annuler la finale relativement facilement.






@ erony : je vois trois parties longues arrivant dans des finales presque égales, gagnées par Carlsen (qui mène 8-2, les deux défaites dans l'ouverture, ou début milieu de jeu): Biel 2011 , milieu de jeu += (peut-être ton appréciation est-elle différente ?), Foros et Linares 2008 -ou Shirov respectivement " disjoncte" et "gaffe".
On appelle ça comme on veut, ça fait beaucoup de points gagnés pour Carlsen dans ce secteur spécifique. Evidemment on peut les attribuer à d'autres facteurs comme la fatigue...mais les finales arrivent presque toujours après quelques heures de jeu.


Têtu ce docteur Pipo.

A Bienne de cette année, les deux joueurs avaient Dame, Tour et Fou. Si c'est une finale, alors je suis archevêque.

A Foros, AS invente un mat aidé. Où la technique de son adversaire intervient-elle ? A ce titre, le "fritz profond" qui place Dh7# avec un CBf8 contre Kramnik serait un génie en finale ? D'autant qu'il n'y avait ici que Dame et Fou contre Dame et Cavalier.

Reste celle de Linarès. A laquelle on peut opposer les deux (cht Eu et Bilbao 1) en balance.
Aucune supériorité technique donc ("la technique était son point fort -comme Carlsen" Dr Pipo) dans les parties les opposant l'un et l'autre. Mais une immense supériorité d'Alexei dans l'oeuvre passée.

Rien n'empêche votre poulain top modèle de réaliser dans l'avenir de belles finales, il a tout le temps pour cela, s'il continue à travailler les Echecs et ne décide pas de vivre sur ses rentes. Je parlais ci-dessus des immenses progrès de Fischer, qui a vite oublié sa partie contre Letelier 1959 et quelques autres. Mais, je ne sais pourquoi, je suis un peu sceptique. J'espère me tromper.



Je n'ai plus d'autres arguments que : voyez les parties- et le score. Biel n'est pas une finale, c'est vrai, mais c'est une position technique, que Shirov essaie de "gratter" comme le fait généralement Carlsen contre lui -et d'autres. Là encore c'est lui qui fait la gaffe. Comme jadis les adversaires de Bobby, d'ailleurs.


Est-ce qu'une finale est toujours une position technique ?


ins4318, le
En effet, erony, j'étais un peu trop à l'ouest...

Faut pas oublier Ulf Andersson, parmi les finalistes réputés. Korchnoï disait d'Andersson qu'il était difficile à battre en finale parce que, comme en milieu de jeu, il commettait très rarement des erreurs de calcul.

J'ai l'impression (ce n'est qu'une impression) que certains très forts joueurs ne passent pas "en mode technique" quand le matériel se réduit : bien sûr ils connaissent tout ce qu'il y a à connaître (enfin, disons que).

C'est justement un commentaire de Korchnoï qui me laisse penser cela : il disait, à propos d'une de ses parties contre un joueur nettement moins fort, qu'à l'analyse, ce dernier lui avait dit : "pourtant, c'était égal en finale" et VK lui a répondu que la vraie lutte ne faisait que commencer et qu'il ne raisonnait pas en termes de phases de jeu.


ins4318, le
Euh lire à l'est.


Rubinstein; Capablanca; Smyslov; Fischer; Karpov; Ulf Andersson; Shirov; Kramnik; Leko; Carlsen.

Sinon, il ne faut pas oublier les changements de cadences à travers les époques.

On entend souvent dire que les joueurs d'aujourd'hui ne travaillent pas suffisamment les finales, voire qu'ils seraient faibles, mais on oublie qu'il y a pas 10 ans, que l'on pouvait ajourner la partie au 40ème, 60ème (peut être 80ème) coup.

Autrement dit, certaines des "magnifiques finales" des années Botvinnik-Fischer-Kasparov, sont surtout le fruit du travail à la maison (aidé ou non des secondants).

A propos de Kasparov : je ne pense pas qu'il était moyen voire faible dans ce domaine. Comme il est parfois dit sur le ton de la plaisanterie, "il finissait ses adversaires bien avant".

Je n'ai jamais lu un seul commentaires des grands joueurs ou auteurs d'ouvrages qui mentionnent une éventuelle faiblesse de Gary dans ce domaine.


Par contre, Kasparov a avoué avoir bossé les finales comme jamais à l'approche de son match contre Kortchnoï.

Maintenant, deux questions précises:

1) Quand peut-on parler de finales? Pour moi, une finale, c'est quand il y a un matériel réduit sans risquer de se reprendre un mat très rapidement (sinon, soit c'est un milieu de jeu, soit c'est la quatrième phase de la partie, l'exécution technique)

2) Une finale peut-elle redevenir un milieu de jeu? Exemple, quand les deux adversaires ont fait une promotion.

À noter enfin que trois finales parmi les plus difficiles aux échecs risquent de s'enchaîner assez souvent.

Une finale de tours et pions devient souvent une finale de pions et, plus rarement il est vrai, ensuite, une finale de dames et pions.À s'arracher le restant de ses cheveux, je vous dis.

On achève bien les cheveux... (dédiée à El Cave)


Le sens du mot "technique" semble varier selon la personnalité de chaque joueur !

Pour éviter cette difficulté, j'avais donné ma propre définition, parlant de tactique domestiquée et donc devenue banale. Par exemple, un joueur aura une "technique acceptable" s'il sait réaliser le pont de Lucena, autrement dit placer sa Tour sur la 4e, éventuellement la 5e rangée pour l'interposer. Ou la méthode de Karstedt, sacrifiant la Tour en c6 (f6, c3, f3).

Mais quand Karpov joue, on a parfois l'impression qu'on est dans la "phase technique" dès 6 Fe2 dans la Sicilienne Najdorf !

Ce que cite Alobert de Kortchnoï et Andersson confirme le caractère tactique de la finale. Cela me fait toujours rire quand je vois des joueurs réclamer des "exercices tactiques" tout en refusant de chercher les miens...

Je note par ailleurs que, selon Vany, Kramnik ne serait pas un "grand joueur", ayant parlé (à juste titre) d'une "faiblesse" plus qu'"éventuelle"...


Oui Nyar, c'est le cas d'Alekhine-Stoltz 1942 notamment.

Mais on ne retombe pas pour autant en milieu de partie. Et de toute façon, toute définition a ses exceptions. Dans Carlsen-Shirov de Foros 2008 citée plus haut, se trouve bien "un matériel réduit", apparemment "sans risque de se prendre un mat très rapidement" et pourtant...




Ou bien encore celle-ci, extraite d'une Short-Beliavsky, Linares, 1992. J'ai cru tomber de ma chaise quand j'ai vu la position et la conclusion drastique:



59.Re6?? Fc8#

Short, 4ème meilleur elo du tournoi, s'est-il remis de ce cauchemar, ou était-ce la raison de sa dernière place?

Le Roi actif, oui. Trop actif, non!


@ Vanytchouk : 1. Auteurs :"Kasparov's fighting chess", 1999-2005 par Karoliy. L'auteur explique la déterioration du jeu de Kasparov en finale par son manque de pratique, car effectivement ses parties étaient terminées avant !De fait c'était un choix délibéré d'ouvertures violentes donnant automatiquement des positions d'attaques.
2. Joueurs :Des remarques de Kramnik pendant le cht du monde de Londres, disant grosso mode, la finale est peut être perdante mais je pensais qu'il ne saurait pas la gagner.


@ Erony & Doc Pipo:

Je me souviens plutôt d'un Kramnik ("my path to the top")qui a affirmé que Kasparov n'avait de faiblesse dans aucun secteur du jeu.

Dans une vidéo sur le match (avec Lautier), il est dit que Kramnik est supérieur à son prédécesseur dans ce domaine (ça c'est clair) et qu'ils savaient que Gary n'aimerait pas jouer ce type de position (et la finale qui en découle).

Pour Kramnik, les faiblesses de Kasparov est plutôt d'ordre psychologiques :

* Sa recherche obsessionnelle de l'activité;
* sa haine de défendre qui occasionne parfois des bourdes.

Cela dit, je veux bien croire que l'ogre de Bakou était plutôt moyen en finale, mais je pense surtout que ce secteur faisait pâle figure devant ses autres qualités.

Cela me fait penser à une époque (assez courte il est vrai)où on disait même qu'il était faible positionnellement (alors qu'il a fessé plus d'une fois les Karpov, Anderson, Anand et Kramnik sur ce terrain).

Un peu comme on veut parfois présenter Karpov ou Kramnik comme des patates tactiques ...


Dans sa trilogie sur ses matchs contre Karpov (Modern Chess), Kasparov avoue lui-même ses grandes faiblesses en finales.
Mais comme toujours, c'est une manière de se complimenter mieux encore lorsqu'il défend "admirablement" et de façon inspirée une finale inférieure contre le grand artiste et génie de cette phase de jeu qu'est Karpov.


Nihil novi sub sole.

En gros, on retrouve les mêmes incontestables et les mêmes... contestés ici et .


Badisse, le
Morozevitch a déjà été épinglé. Il aggrave son cas aujourd'hui. Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse perdre cette finale de tours égale.
C'est comme Kosteniuk, qui menaçait le roi adverse à un moment, et qui a finit par se saborder sans raison.


Le sujet étant "Qui sont les meilleurs en finales "? il me semble qu'on s'égare un peu. Kosteniuk est 932e mondiale, Morozevich 48e et Shirov 29e. Bravo pour eux, et respect. Karpov reste 177e, Kortchnoy est toujours vaillant 447e, Philidor,Rubinstein,Capablanca,Fischer et Smyslov sont morts (rip). Si on parlait un peu des bons joueurs actuels ?


Ah les bons joueurs actuels..
Alors Houdini 1.5 est super-bon, Robolitto un peu faiblard en finales de Tours, et Rybka...bof Rybka tout le monde sait que c'est un nul en finales...:o)


Averbakh (toujours vivant).


C'est difficile de parler du top actuel, la plupart des parties se jouent sur une forte nouveauté, souvent analysée jusqu'à la finale à la maison le cas échéant. L'accélération des cadences a aussi augmenté le nombre de boulettes dans ce secteur.

Dans les derniers grands joueurs de finales :

- Anand, Kramnik et Andersson (surtout pour leur capacité à défendre des finales inférieures)
- Karpov
- Salov (un très grand joueur un peu oublié aujourd'hui)

Chez les joueurs plus anciens :

- Fischer
- Petrossian
- Smyslov
- Averbakh

En aparté, à titre personnel, je ne suis plus fasciné par les joueurs du top mondial actuel.

Très peu de joueurs sont encore vraiment créatifs, très peu de belles idées sont trouvées sur l'échiquier.

En tout cas à mon sens, les échecs actuels sont beaucoup moins fascinants que le jeu du début des années 50 à la fin des années 80.


Badisse, le
Docteur pipo : sauf que shirov et morozevich ont fait partie du top 5


ins4672, le
les finales et moi...

Marrant quand j'étais "petit" (disons à 12 ans, niveau 1800), je pensais être très fort en finale alors qu'en fait je ne connaissais rien.
J'étais en fait surtout très fort en tactique, ce qui fait qu'avec simplement du calcul et de l'énergie, je me débrouillais très bien dans ce domaine.
Je pense que je ne connaissais même pas le pont de Lucena (quoique...), sans doute la position de Philidor, les mats élémentaires (excepté fou+cavalier), et ça doit être tout.

Ce qui fait que j'avais un style particulier : soit je jouais l'attaque à outrance (gambit Muzio, Evans, danois, écossais, etc...), soit j'échangeais les pièces rapidement pour gagner en finale car je restais attentif à toute combinaison, à tout coup tactique (en particulier les finales de cavaliers...).
Curieusement, mes adversaires pensaient aussi que j'étais très fort en finale.
Alors peut être que j'étais fort en finale, mais je n'y connaissais pas grand chose (et d'ailleurs c'est toujours le cas).
J'avais juste une bonne compréhension du placement et de la force des pièces, je calculais bien et vite, j'étais créatif, j'avais surtout de la volonté et de l'énergie à revendre, et je faisais donc illusion en quelque sorte...

Je dois dire que concernant les finales, cela n'a pas vraiment changé.


Quelques commentaires.

Docteur Pipo : surpris par le propos de 2h51, je suis allé voir la liste du top 10 de juillet 2011. Et ce que j'ai lu m'a confirmé mon impression : nous avons déjà parlé, ici et dans les deux articles en lien, de la plupart d'entre eux.

Il ne manque que Karjakin (bon mais moins profond que Ponomariov), Ivanchuk (évidemment excellent) Naka et Mamed (ce n'est pas leur point fort).

Jon (pas si rigolo que ça) : d'accord avec presque tout (je n'aurais pas placé Anand si haut) et merci d'avoir parlé de Valery Salov, grand joueur de finales en effet.

Dulovitch : très intéressant témoignage, qui souligne que l'on a tendance (j'ai tendance aussi) à juger le niveau en finale sur les connaissances alors qu'il faut, pour bien jouer les finales, être à la fois un bon tacticien et avoir des connaissances.

Anecdote à suivre.


Dédié à dulovitch qui aime les Cavaliers en finale...

Il y a quelques années, je joue contre une talentueuse et jolie jeune fille, que Petiteglise connaît bien (vous me direz, il les connaît toutes). J'ai Tour + 5 pions contre Tour + Cavalier + 3 pions. En un mot, je suis raide (et malheureusement pas dans le sens qu'un fripon interpréterait).

Mais j'en ai vu d'autres. Je me dis : "voyons comment la gamine va procéder". Et la "gamine" se met à jouer son Cavalier en virtuose. Une vraie amazone (le sein coupé en moins). Elle joue à chaque fois le coup que je craignais le plus, parfois même un coup meilleur que le coup que je craignais le plus.

Mes pensées sarcastiques du début font place à une rêverie : "la nouvelle génération joue bien les finales, enfin". Oui, je sais, j'ai tendance à m'enthousiasmer un peu vite.

Il arrive ce qui devait arriver. A force de tournoyer en tous sens, le Cavalier ratisse mes pions, réduisant le déficit, arrivant à égalité, enfin même obtenant T+C+2P / T+P. Mais en contrepartie mon Roi s'est incrusté dans les pions restants et son Cavalier est moins actif. C'est évidemment toujours gagnant, mais il faut trouver la conclusion.

C'est alors que notre petite déesse sacrifie son Cavalier pour promouvoir. Mais alors, ce faisant, elle redevient simple mortelle. Elle oublie un détail, comme on dit. Le Roi se cache derrière le pion en 7e, et la Tour défend sur cette même traverse, à la Grigoriev.

Elle "oublie", disais-je, je n'en sais rien, elle ne l'a peut-être jamais vu.

Partie nulle. Je l'ai consolée comme j'ai pu...

Dommage, direz-vous. Mais encore ? Je vous laisse tirer les conclusions que vous souhaitez.

Les Noirs font nulle.






Badisse, le
1..Rb5?


1...Rb5 (coup noir !). Natürlich...


Que pensez-vous de cette position ? Thal - Prié




En jouant les coups évidents, on obtient ceci

1.Rg1 Tb2 2.a5 Txb3 3.a6 Txe3 4.Tg8+ Rf4 5.a7 Ta3 6.a8=D Txa8 7.Txa8
Re5 8.Rf2 Rd4 9.Ta6 Rxc4 10.Txd6 b3 11.Re3 b2 12.Tb6 Rxd5 13.Txb2

Les blancs gagnent.

Reste à trouver un autre plan pour les noirs.




2... Rg4.

"La Tour en septième, c'est mortel", disait Baratz.


@ erony merci pour ces évaluations ! J'irai voir le reste dans les posts précédents.


@erony

À noter que la tour en deuxième est forte, pas seulement qu'en finale. Puissant moyen défensif en milieu de partie et peut aider à un éventuel doublement sur une colonne...


ins4672, le
@ sebj :
pourquoi Rg1 est il évident?
Rf3 ne l'est pas davantage?


C'est pas faux. Mon idée était d'empêcher un échec au prochain coup.

Votre idée est de venir en d3 ?


J'ai joué un peu la position (on ne peux pas vraiment parler d'analyse), et effectivement Rf3 semble intéressant, car cela empêche le noir noir d'approcher dans un premier temps.

Mais il semble bien que la tour active et le roi avancé sont suffisants pour annuler.


ins4672, le
Rf3 active le roi blanc, empêche l'avancée du roi noir, évite de s'enfermer sur une rangée rendant le roi passif et soumis à des thèmes de mat...
Rg1, à part attaquer la tour (je pense que l'adversaire va le voir...) ne sert à rien, ne possède que des désagréments, donc je ne comprends pas en quoi c'est évident.
"empêcher échec", c'est si grave de recevoir des échecs?
Rg3 est tout aussi logique il me semble, mais attention au pion f3 non protégé (au cas où les noirs auraient envie de croquer b3 puis alors f3...)


Je vais corriger une de mes phrase (le 15/08/2011 - 20:08:49):

"En jouant les coups qui me semblent évidents, on obtient ceci"

Juste pour dire qu'avec mon faible niveau, je n'essayait certainement pas de donner un avis éclairé sur la question, mais plutôt au contraire d'obtenir une évaluation de personnes plus compétentes.

Mon raisonnement était que si les blancs veulent jouer pour le gain, ils vont bien devoir se mettre à l'abri des échecs.

1.Rf3 Th3+
2.Re2 Th2+
3.Rd3 est effectivement possible
il faut analyser ensuite les conséquence de
3... Tb2


Cette finale entre Zilka et Navara se déroule en ce moment.
Qu'en pensez-vous?

Diagramme après 47.Cf5+




Zorglub, le
Sans analyser à l'intuition nulle forcée


Zorglub, le
IL a mal joué et c'est très difficile en ce moment


On entre dans les 6 pièces -> Gain noir #26
53.Ce6+ est le mauvais coup




Tous les champions du monde Fide sans exception ont tous été des maitres en finales, du moins quand les cadences de jeu etaient plus longues qu'aujourd'hui .

il me semble que bien jouer les finales , même pour un gmi, necessite d'avoir du temps devant soi pour analyser , et que 40 coups deux heures , puis à nouveau 20 coups à l'heure , etait une cadence permetant aux joueurs de jouer tres bien les finales .

bien sur aujourd'hui il est rare de voir des parties depasser 6 heures de jeu ... et arriver au 60 eme coup .

il me semble que les joueurs semi retraités comme karpov , ou Kasparov , ou meme Kamsky, qui ont connu ces cadences lentes lorsqu'ils etaient au somment, restent d'excellents joueurs de finale , pour le restant de leur vie ! c'est comme la bicyclette, la methode d'analyse des finales ne s'oublie jamais ...contrairement aux ouvertures qui doivent etre up to date .


Capablanca jouait magnifiquement les finales. Je pense par exemple à la partie contre tartacower en 1938. Voir le lien suivant : http://chessbase.com/newsdetail.asp?newsid=7911




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