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Livres sur les finales 2 & 3 : la réhabilitation par er****6204 le
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| Finales | |
Cet article se veut une sorte de renaissance. Comme on le sait, des problèmes "techniques" ont abîmé en 2011 quantité de diagrammes de France-Echecs, rendant illisibles les articles qui n'avaient d'intérêt... que par eux. Un dévoué modérateur de ce forum, qui portait le numéro 2, quoique "n'étant pas un numéro", comme dit le Prisonnier, a refait complètement les diagrammes de LSF1. Je ne le remercierai jamais assez.
Mais il semble qu'il se soit éloigné de notre forum préféré. Appliquant le principe qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, j'ai donc décidé de refaire moi-même ceux de LSF2 et de LSF3. Ainsi, quand je renverrai un ami de Rio de Janeiro, de Riga ou d'ailleurs sur ce travail de critique, j'aurai la satisfaction de ne pas l'aiguiller vers une poubelle.
Inévitablement, cela ressemblera à un monologue, mais vos interventions, courtoises et dépourvues d'"agressivité" et d'"agitation" (private joke) seront les bienvenues. Et il n'est pas interdit de proposer de nouvelles finales intéressantes. Pas plus que de commenter les livres que vous avez lus, mauvais (hélas) ou même bons.
Je rappelle que mes critiques de 2010 étaient parfois virulentes, mais probablement justifiées, étant donné l'absence exemplaire de critique de la critique. Cela ne doit pourtant pas leurrer : elles avaient pour but essentiel de faire partager l'amour des finales, tout le reste étant "infiniment subsidiaire", selon la remarquable expression d'un prestigieux avocat parisien. C'était, n'en déplaise à quelques esprits tourmentés, leur raison d'être. Selon la célèbre formule de Kh. Gibran, le travail est de l'amour rendu visible.
Une nouvelle fois, bienvenue au royaume de la beauté des Echecs.
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J'en profite donc pour soumettre à la critique d'Erony un nouveau livre sur les finales dont le contenu me parait valoir un peu mieux que son
titre racoleur:
Amateur to IM, Proven Ideas and Training Methods, de Jonathan Hawkins aux éditions New in Chess.
http://www.newinchess.com/Amateur_to_IM-p-7178.html
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Merci a Erony pour sa perseverance à nous faire découvrir "la beauté cachée" des finales paraissant au premier regard stériles et ennuyeuses.
Maintenant il en faut pour tous les niveaux, et la difficulté doit etre progressive pour que chacun y trouve du plaisir.
En regardant(sans intervenir) pas mal de finales proposées sur le forum, je me suis souvent rendu compte à quel point le chemin vers le gain est souvent completement invisible, et combien il est facile de perdre une finale où l'on croit avoir l'avantage.
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Blunderman : je ne connaissais pas ce joueur ; j'ignore s'il est, comme annoncé, un "prominent GM killer", mais je vois qu'il a en effet battu Conquest et Howell au championnat 2011 de son pays. Je n'aurai pas le temps de lire ce livre avant longtemps. Pourquoi n'en donneriez-vous pas les meilleurs extraits ici-même ?
Merci Thierry pour cet encouragement. Je crois que la plupart des finales complexes peuvent être décortiquées pour être lisibles à tous niveaux. Mon conseil : rejouer le matériel qui va suivre sur un échiquier en bois, noter toute obscurité puis, si elle persiste, en parler ici.
C'est parti.
30/06/2010
p. 167-8 : sens du ridicule ; l'auteur nous annonce, après avoir critiqué l'Encyclopédie (yougoslave) des Finales qu'il va, lui au moins, "tenter de clarifier un peu les choses", sur quoi il nous donne... la première ligne de la tablebase sans la moindre alternative, parlant de "coups de Roi étranges" et de "triangulations obscures". Quand se moquer du monde est devenu une seconde nature...
8/8/2N2np1/6pk/8/6K1/8/8
Dans 5 Ce5! g4 6 Cf7 (6 Rf4! g5+ 7 Rg3 est tout de même moins acrobatique) 6...Cd7, il avait pourtant l'occasion de présenter deux instructifs ZZ : sur 7 Cd6? (au lieu de 7 Cd8!) Cb6!! :
8/8/1n1N2p1/7k/6p1/6K1/8/8
Trait aux Blancs : ils perdent ; trait aux Noirs : nulle (variante de Matulović-Ujtumen 1970).
8 Ce4 Cd5! (nouveau ZZ) 9 Cf2 Cf6.
Ou bien 8 Cf7 Cc4! 9 Cd8 Cd6 10 Cc6 Rg5! (pour ...Ce4+) progresse.
En revanche les Noirs au trait sont inefficaces après 1 ..Cd5 2 Ce4! Ce3 3 Cf6+ Rg5 4 Ce4+ Rf5 5 Cf2! paralysant le CN 5...g5 6 Cd3.
Mais après 7 Cd8! Cb6 (non mentionné), les Blancs disposent de 8 Cc6! menace la double attaque 9 Ce5. Et sur 7...Ce5, ils ont 8 Ce6! Cd3 (ailleurs, Cf4xg6) 9 Cf8.
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30/06/2010
p. 175 : rendons à César et à l'Informateur 17 cet exemple. L'auteur "copie fidèlement" la brève analyse de Mikhail Youdovitch :
1K6/2P5/3n3k/4N3/4p3/8/8/
Les Blancs gagnent (variante d'Ubilava-Mukhin 1974).
Nous n'avons certes rien contre 1 Cc4!, mais nous pensons que bien peu de joueurs refuseront 1 Cf7+!.
Peu après, il "copie fidèlement" son Fritz (une fidélité n'empêche pas l'autre) :
Les Blancs gagnent.
On nous dit que 1 Dh8! est le seul coup, le lecteur devra se rendre compte par lui-même que sur 1 Df8? le contrôle de la diagonale par 1...Dd4 (ou Db2) suffit à la défense.
1KQ5/1N6/1q4kP/8/8/8/8/8
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01/07/2010
p. 176 : depuis Szabó-Groszpeter 1984, dont notre auteur recopie (sans le citer) le commentaire de Szabó László (Informateur 37), quelques finesses ont été découvertes. N'étant point liés par une absurde consigne de boycott des études artistiques, nous sommes heureux de présenter aux promeneurs de FE une sorte de quintessence :
8/K7/1P6/8/k6p/3n4/4N3/8
Les Blancs gagnent (P. Michelet, 2000, après V. Halberstadt 1938 et R. Brieger 1984). Solution sur demande.
p. 190 : le commentaire de Miron Sher dans l'Informateur 60 n'est pas cité. Notre auteur innove au 7e coup, mais passe encore à côté. Le Tartarin du ZZ ne voit pas celui-ci, un cas extrême .
8/8/8/8/3p1p2/2k2Pp1/8/3K1B2
Le joueur au trait perd ! (variante de Sher-Lalić 1994).
Les Blancs : 1 Rc1 d3! 2 Rd1 d2 ou 1 Fh3 Rd3!.
Les Noirs : 1...d3 2 Fh3 d2 3 Ff1 ou 1...g2 2 Fxg2 Rd3 3 Fh3! .
p. 206 : cyberhumain (suite) :
Les Noirs gagnent (variante de Westerinen-Timman 1976).
Nous admettons volontiers que 1...Rc2! gagne, mais est-ce correct de ne pas dire un mot de 1...Fb6+ gagnant le Fou ? Juste un tout petit mot, du genre "les Noirs perdent leur jolie chaîne"...
Mais suis-je bête, aucun moteur d'analyse n'envisage 1...Fb6+.
3b4/8/6p1/5p1p/3K1P1P/1k6/5B2/8
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Merci Erony pour ce travail. C'était un grand gâchi de voir toutes ces démonstrations sans support visuel.
Pas d'autre moyen pour vous aider que de vous assurer que (quoique piètre joueur) j'aime les finales grâce à vous.
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Et je les aimerai encore davantage grâce à vos témoignages et d'autres semblables.
Normalement, je devrais tenir le rythme d'une intervention par jour, à la fois parce que j'ai d'autres travaux et pour laisser le temps aux promeneurs de lire sans saturation.
A+.
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Saturé. Voilà, c'est le mot que je cherchais...
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Toujours aussi aimable.
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Reyes, tu n'es pas obligé de venir lire, donc si saturation il y a chez toi, ce n'est que de ta faute.
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Bah ! Oimsi : c'est sans doute la nouvelle "politique" de FE, on ne souhaite plus de contributions de qualité.
A une époque, le même homme se régalait à l'avance du spectacle de ces finales, s'installant confortablement avec une provision de "pop-corn". Puis, à la fin du "film", qualifiait mon travail de "magnifique".
Times They Are a-Changin'.
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Arrête de prendre les gens pour des imbéciles Erony. Tu t'en prends à tous ceux qui ne sont pas d'accord avec toi. Tu es alors désagréable, blessant, cassant, intolérant... Tes contributions de qualité ne t'autorisent en aucun cas à ne pas respecter les autres membres du forum.
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Quelques précisions sur le modus operandi.
Nous reproduisons les commentaires qui vont avec chaque diagramme. Pour le contexte, vous êtes priés de consulter les liens ci-dessus. Je redonne les numéros de pages, afin que les très rares personnes ayant acquis les livres en question puissent pointer, mais ce n'est nullement nécessaire pour apprécier les diagrammes et leurs commentaires.
Pour raison de clarté, il y aura quelques diagrammes additifs.
03/07/2010
p. 214 : l'auteur ne s'est nullement amendé : sans doute trop occupé de persifler sur Van Perlo (auteur dont nous avons parlé dans LSF1), il refuse l'hommage à J. Moravec, inventeur du schéma de pat qu'il présente, et du ZZ qui en est le bouquet :
8/8/8/8/pp6/k7/b1B5/K7
Trait aux Blancs : ils perdent. Trait aux Noirs : nulle.
1 Fxa4 Fb3!! 2 Fd7 Fd5 suivi de ...b3-b2, ...Fa2+ ou ...Ra2-a1. Ou 1 F(ailleurs) b3 -+.
Et 1...b3 2 Fxb3! ou 1...Fe6 2 Ff5! ou 1...Fb3 2 Ff5 Fd1 3 Fc2! etc.
p. 218 : le recopieur cybernétisé n'envisage même pas la simple prise du pion offert : 17...hxg5 (au lieu de c3) 18 h6 c3 19 h7 c2 20 h8D c1D 21 e5! dxe5 :
7Q/8/5K2/4p1p1/8/3k4/8/2q5
Trait aux Blancs (variante de Bjelajac-Nikolić Sa, 1985).
Les lecteurs ne sont pas jugés dignes d'être informés que 1 Dh3+! Rd4 2 Dd7+! Re3 3 Rxe5 ou 1...De3 2 Df1+! De2 3 Db1+! est le seul moyen d'annuler. Mais non 1 Dd8+ Re2!! 2 Rxe5 Df4+! 3 Re6 g4.
p. 221 : pressé de critiquer Vlastimil Hort qui, n'étant pas H. G. Welles ni même Malcolm McDowell ("c'était demain"), ne pouvait en 1974 se transplanter au 21e siècle pour bénéficier du confort fritzien, il oublie le simple 17 Rf1 :
Les Noirs gagnent (variante de Pribyl-Prandstetter 1974).
Pas question de permettre le refuge en h1 : 1...Rh2!! 2 Re2 Rxh3 3 Rf1 Rh2! de nouveau.
Hort aurait mieux rédigé...
8/8/6P1/8/3b3p/6kP/8/5K2
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05/07/2010
p. 223-4 : un vrai fouillis, utilisation somnambulique des fritzorybkaneries. J'en retiens, avec beaucoup de bonne volonté car ce n'est pas exprimé, deux nouveaux ZZ (sont-ils corrects ?) :
8/6B1/7P/6P1/4K3/p7/1b2k3/8
Trait aux Blancs : nulle ; trait aux Noirs : ils perdent (variante d'Ubilava-G. Kuzmin 1984).
1 g6 Rd2 = (nouveau ZZ) ou 1 Rf4 Rd3=.
1...Rd2 2 g6! Re2 3 Fh8! Fxh8 4 g7 Fxg7 5 hxg7 et la DN sera capturée par Dg2-g1+, ce qui ne marche pas si le RN est en d2 (...Rc1!). Ou 3...Rf2 4 g7. Ou 2...Rc2 3 Re3.
p. 228 : une perle d'insolence, je cite : "Quand Van Perlo copie les annotations de l'Informateur, normalement il ne se trompe pas". Il fallait oser. Chess base disait bien : "au-dessus de la mêlée".
p. 230 : cyberlobotomie.
8/7P/4kbK1/6p1/6P1/8/2p5/2B5
Trait aux Noirs (variante de Velimirovic-Bukal 1969).
Un lecteur désireux de comprendre sera interloqué de voir 1...Fd4 comme seul coup considéré. Certes 1...Re5 2 Fb2+ suivi de Fxf6 ou 2 Fxg5 n'est guère tentant. Mais tout de même, 1...Re7 semble le coup principal. Pourquoi quitter la défense de g5 sans y être contraint ? Eh bien, il devra découvrir par lui-même après 2 Fxg5! Fxg5 3 h8D! c1D les deux finesses 4 De5+! (seul coup) et 4...Rf8 5 Df5+! (car sur la prise immédiate, les Noirs échangent et jouent ...Rg7) !5...Re8 (sur ...Rg8 c'est mat en deux) et enfin 6 Dxg5 Dc6+ 7 Df6 etc.
Il est vrai que l'ordi, le ventre plein de tablebases, n'indique 1...Re7 qu'en sixième lieu. Pour paraphraser l'auteur, "quand [il] copie les annotations du monstre de silicium, normalement il ne se trompe pas"... à condition de s'en tenir à la première ligne.
p. 231 : non, 10 Df6! n'est pas "très difficile à voir" quand on a un peu étudié les finales de Dames et rencontré maintes fois la force de la formation Dame, Roi, Dame séparés par un pas de Cavalier, dont l'auteur ne parle malheureusement pas dans son livre d'introduction (voir dans LSF1 le 22-11-2009 à 22h16 le commentaire des pages 180-1). Pas plus que la réfutation de 10 Dxg5?, fondée sur le même principe. En outre c'est un coup centralisateur (un accès du moins au centre élargi). Etre sûr que ce coup gagne est une autre histoire, c'est justement le rôle des tablebases, au service de la pédagogie. Supposée existante.
Les Blancs gagnent (variante de Velimirovic-Bukal 1969), non par 1 Dxg5? Rf7!! mais par 1 Df6!!. Même en finale de Dames, il est bon de connaître la marche du Cavalier !
4k3/6Q1/8/6pK/4q1P1/8/8/8
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08/07/2010
p. 254-5 : de plus en plus fort ; la "conclusion" de Youdovitch dans l'Informateur 24 est "incorrecte", nous dit-on. Les Blancs auraient manqué un "gain simple" par 4 f5, puis un zugzwang par 7 h3.
L'ennui, c'est que le pion est déjà en h3 sur le diagramme de l'Informateur 24. Et tous ne sont pas, comme ce grand-maître venu de l'est dont il fut question un jour sur FE, capables de jouer h3-h3 avec d'autant plus de sang-froid qu'il n'y a ni arbitre, ni spectateur visible.
Quant à la finale de pions issue de 4 f5 :
5k2/7p/4P3/4P1p1/4K3/7P/8/8
(Variante de Petukhov-Kuznetsov 1977).
Les Noirs annulent facilement par 1...h5! 2 Rf5 g4!, mais perdraient si le pion blanc était en h2.
Aux dernières nouvelles, l'auteur est disposé à présenter ses excuses à Mikhaïl Youdovitch... dès que les poules prendront rendez-vous chez le dentiste.
10/07/2010
p. 260 : il est exact que c3/c5, c2/d5, e3/d5, b2/d6 et d2/d6 soient des couples de cases conjuguées. En revanche sur Rc1, le RN a le choix entre e6 (comme indiqué) et e5, qui se trouve aussi à portée de d5 & d6.
8/8/7p/pP1k2p1/P1p3P1/7P/2K5/8
Trait aux Blancs, ils ne peuvent gagner (variante d'Alexandrova-Bereziuk 1996).
1 Rc3 Rc5!
ou 1 Rb2 Rd6!
ou 1 Rd2 Rd6!.
Enfin 1 Rc1 Re5! (ou Re6!) 2 Rd1 Re6! 3 Re2 Re5! 4 Rf3 Rd6!! (le même coup sur 4 Rd2) 5 Re4 Rc5! 6 Re3 Rd5! =.
p. 263 : l'Attila du ZZ, qui devait les traquer impitoyablement, rate encore le coche. Il oublie de préciser (c'est le genre de choses que les tablebases ne disent pas) que les Blancs annulent pour une simple raison : si le trait est aux Noirs, le FN ne pourra se rendre en e1. Et en d2, il bloque incongrûment son pion "d".
Trait aux Blancs, ils perdent. Trait aux Noirs, nulle (variante de Suttles-Tal 1973).
1 Cc5+ Ra3 2 Rb5 Fe1!! (défendant le pion "a" sans obstruer le pion "d")
3 Rc4 (3 Ce6 d3! ou 3 Cd3 Fb4)
3...Fb4!! 4 Ce6 Fc3! 5 Cc5 a4 (nouveau ZZ)
6 Rb5 Fb4! 7 Cxa4 d3 8 Cb6 Rb3! 9 Cc4 Rc3! 10 Ra4! Ff8! 11 Rb5 Fe7! Z 12 Ce3 d2 gagne.
Mais trait aux Noirs :
1...Fe3 2 Cc5+ Ra3 3 Rb5! Fd2 4 Ce6! d3 5 Cc5= car le pion d3 est immobilisé.
8/1N6/8/p7/k1Kp4/8/5b2/8
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10/07/2010
p. 270 : un nouveau gag, dont l'auteur n'est pas responsable (à marquer d'une croix blanche ?), on nous présente une partie "S. Pavlov-Sidorchuk" jouée en Ukraine en 2008 laquelle, selon un compatriote de l'auteur, serait une partie K. Tarlev-Y. Zherebukh, jouée également en Ukraine, mais en 2006. Sans doute un nouvel avatar de la partie Pape-Roth 1973, une étude déguisée en partie imaginaire ? Mais non, en fouillant dans les bases, on découvre que les deux parties sont authentiques (l'une une Espagnole, l'autre une Sveshnikov) et aboutissent à la même finale, jouée de manière semblable.
Quoi qu'il en soit, notre Rodomont pourfendeur de ZZ n'a pas aperçu celui-ci :
5K2/7k/4b1p1/6P1/4NP2/8/8/8
Trait aux Blancs, nulle ; trait aux Noirs, ils perdent. Variante... de deux parties ukrainiennes.
Ni 1 Cf6+ Rh8 ni 1 Cc5 Fc4 ne progresse,
tandis que 1...Ff5 2 Cf6+ Rh8 3 Rf7 Fc2 4 Cd7 suivi de Cf8 est concluant,
comme 1... Rh8 2 Cc5! Ff5 (2...Fa2 3 f5! gxf5 4 g6 f4 5 Cd7 f3 6 Cf6 suivi du mat) 3 Rf7 (menace 4 Ce6) 3...Fb1 4 Cd7
et que 1...Fa2 2 Cf6+ Rh8 3 f5!! Fb1 4 Ce4!! transpose dans la brillante fin de cette, ou plutôt de ces deux parties.
Pour les amateurs de curiosités :
Tarlev,K (2419) - Zherebukh,Y (2331) [B33]
ch-UKR sf Alushta UKR (3), 15.05.2006
1.e4 c5 2.Cf3 Cc6 3.d4 cxd4 4.Cxd4 Cf6 5.Cc3 e5 6.Cdb5 d6 7.Fg5 a6 8.Ca3 b5 9.Cd5 Fe7 10.Fxf6 Fxf6 11.c3 0–0 12.Cc2 Fg5 13.a4 bxa4 14.Txa4 a5 15.Fc4 Tb8 16.b3 Rh8 17.0–0 f5 18.exf5 Fxf5 19.Cce3 Fg6 20.De2 e4 21.b4 axb4 22.cxb4 Ce5 23.Ta7 Fh6 24.b5 Dh4 25.Tfa1 Fxe3 26.Cxe3 Fh5 27.Dd2 Dg5 28.Dxd6 Cxc4 29.Cxc4 Dxb5 30.Ce3 Db2 31.Dg3 Tbd8 32.h4 Fg6 33.T1a5 Db1+ 34.Rh2 Db8 35.Tc7 Tf7 36.Taa7 Txc7 37.Txc7 Tc8 38.Txc8+ Dxc8 39.De5 De8 40.Dxe8+ Fxe8 41.Rg3 Rg8 42.Rf4 Fc6 43.Cf5 Fa8 44.g4 Rf7 45.Cd6+ Re6 46.Cxe4 h6 47.Re3 Fc6 48.Rf4 Fd5 49.Cg3 Rf6 50.Ch5+ Rf7 51.Re5 Ff3 52.Rf5 Fd5 53.Re5 Ff3 54.Rf5 Fd5 55.Cf4 Fb3 56.Cg2 Fc2+ 57.Re5 Fd1 58.Ce3 Ff3 59.Rf5 Fe2 60.f4 Fd3+ 61.Re5 g6 62.g5 hxg5 63.hxg5 Fb1 64.Rd6 Fa2 65.Cg4 Fb3 66.Ce5+ Rg7 67.Re7 Fd5 68.Cd7 Fe4 69.Cc5 Fb1 70.Ce6+ Rg8 71.Rf6 Fc2 72.Cc7 Fb1 73.Cd5 Fc2 74.Ce7+ Rh7 75.Rf7 Fb3+ 76.Rf8 Fe6 77.Cc6 Ff5 78.Rf7 Fb1 79.Rf6 Fc2 80.Ce5 Fb1 81.Cc6 Ff5 82.Ce7 Fb1 83.Cc8 Fc2 84.Cd6 Fb1 85.Rf7 Fa2+ 86.Rf8 Fb1 87.Ce8 Fa2 88.Cg7 Fd5 89.Ce8 Fa2 90.Cf6+ Rh8 91.f5!! Fb1 92.Ce4!! Fxe4 93.f6 Fd5 94.f7 Fxf7 95.Rxf7 Rh7 96.Rf6 Rh8 97.Rxg6 Rg8 98.Rh6 Rh8 99.g6 Rg8 100.g7 1–0
Notez la position après le 90e coup noir. Les Blancs gagnent par 91 f5!!.
Pavlov,S2 (2418) - Sidorchuk,D (2234) [C84]
ch-Kyiv Men Kyiv UKR (8), 28.01.2008
1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 a6 4.Fa4 Cf6 5.0–0 Fe7 6.d4 exd4 7.e5 Ce4 8.Cxd4 Cxd4 9.Dxd4 Cc5 10.Fb3 Cxb3 11.axb3 0–0 12.Ff4 d5 13.exd6 Fxd6 14.Fxd6 Dxd6 15.Dxd6 cxd6 16.Cd2 Fg4 17.b4 Tfe8 18.Tfe1 Te6 19.f3 Ff5 20.c3 Tae8 21.Rf2 Fd3 22.Txe6 fxe6 23.Re3 Fc2 24.Cc4 Td8 25.Ta5 Td7 26.b5 axb5 27.Txb5 Fa4 28.Tb6 Fc6 29.b4 Rf8 30.b5 Fd5 31.Ca5 Tc7 32.Rd4 Tc5 33.c4 e5+ 34.Rd3 Fe6 35.Txd6 Re7 36.Tb6 Tc7 37.Re4 Fxc4 38.Rxe5 Ff1 39.Txb7 Txb7 40.Cxb7 Fxb5 41.Cd6 Fc6 42.Ce4 Fa4 43.f4 Fd1 44.Cc3 Fc2 45.g4 h6 46.h4 Rf7 47.Cb5 Fd1 48.Cd6+ Re7 49.g5 hxg5 50.hxg5 g6 51.Ce4 Fc2 52.Cc3 Rf7 53.Rd6 Fd3 54.Ca4 Fb1 55.Cc5 Fa2 56.Cd7 Fb1 57.Ce5+ Rg7 58.Re7 Fe4 59.Cf7 Fc2 60.Cd8 Fb3 61.Ce6+ Rg8 62.Rf6 Fa2 63.Cc5 Fb1 64.Cd7 Fc2 65.Ce5 Rh7 66.Rf7 Fb3+ 67.Rf8 Fe6 68.Cf7 Fa2 69.Cd6 Fb3 70.Ce4 Fe6 71.Cf6+ Rh8 72.Re7 Fa2 73.Rf8 Fe6 74.Ce8 Rh7 75.Re7 Fa2 76.Rf6 Rg8 77.Cd6 Fb1 78.Cc8 Fc2 79.Ce7+ Rh7 80.Rf7 Fb3+ 81.Rf8 Fe6 82.Cc6 Fa2 83.Ce5 Fb1 84.Cd7 Fa2 85.Cf6+ Rh8 86.f5!! Fb1 87.Ce4!! Fxe4 88.f6 Fd5 89.f7 Fc4 90.Re7 Fxf7 91.Rxf7 Rh7 92.Rf6 Rg8 93.Rxg6 1–0
Comparez avec celle de la petite soeur après le 85e coup noir. Etrange, non ?
Dans les deux cas, la partie aurait dû être nulle, la faute étant au 86e coup dans la 1ère (86...Fd5! ou Fb3!) et au 83e dans la seconde (83...Fe6!).
Et quand je vous dis que, dans une partie, c'est la finale qui compte, non le début, vous refusez de me croire !
Douje diakouiu. Dobryi vetchir.
5K1k/8/5Np1/6P1/5P2/8/b7/8
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L'actualité nous redémontre à point nommé le principe qui vient d'être énoncé, à la fin de l'intervention précédente.
Mais je dois prendre garde à cette heureuse coïncidence, heureuse en apparence, mais peut-être fatale. Certains sites parlent de "divinité" (sic), d'autres de "sorcellerie" (resic) pour ce qui est simplement une meilleure connaissance des finales. On parle même de "réincarnation" de Capablanca, qui pourtant de faisait pas de pub pour des fringues, n'était pas vautré devant l'échiquier, ne prenait pas l'air dégoûté aux conférences de presse, n'était pas un absorbeur de "hamburger" ou de "chicken sandwich", n'avait pas un rictus en guise de sourire...
Meilleure connaissance des finales, que l'on constate chez un jeune homme déjà fort doué au départ, mais qui en outre a su faire de ce domaine une priorité (merci Simen), alors que ce n'en fut jamais une pour son adversaire.
Faux dieux, sorciers, métempsycosistes, les excités d'usage vont parler de secte... Tout cela commence à sentir le roussi. Connaissant la hantise de notre époque pour l'irrationnel, je dois commencer à numéroter mes abattis...
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l'actualité nous démontre en effet l'importance des finales , et surtout la grande difficulté à les jouer correctement , et la facilité avec laquelle on peut les perdre pour une decision prise 15 coups auparavant , même pour les meilleurs GMI.
Je suis aussi assez surpris de la manière dont les coups gagnants en finale peuvent etre completement invisibles et masqués, dissumulés je dirais.
alors que les bonnes continuations ou les coups gagnants sont beaucoup plus visibles et facilement trouvés dans un milieu de jeu de combinaisons pour la grande majorité des GMI.
Les commentaires des GMI en direct sur les finales de anand et carlsen sont eloquents : presque jusqu'à la fin , ils ont pensé que anand pouvait annuler , alors que je suis sûr que Carlsen savait qu'il pouvait gagner par des pièges invisibles
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"Pièges invisibles".
De toute façon, Thierry, la plupart des gens qui suivent ce championnat, même très forts, sont dans l'impossibilité de vraiment réfléchir : distraits par l'obligation de commenter, par l'environnement, par les illogismes des moteurs d'analyse qu'ils ne savent débrancher, par le bla-bla-bla du commentaire direct, etc.
Certains d'entre eux auraient pu tenter les mêmes idées, sans réussir aussi bien, compte tenu de l'inhibition imposée par l'amoncellement de points zélo sur la chaise d'en face.
Un spectateur isolé dans un chalet alpin, une île croate ou une "caverne bosniaque", comme dans le lien vers le championnat 2007 (ce n'est malheureusement pas mon cas actuellement), et surtout, ne suivant que la retransmission des coups, ayant bien sûr une élémentaire culture des finales, aura nécessairement un point de vue un peu différent.
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13/07/2010
p. 278 : fort avec les faibles, faible avec les forts ; on s'en prend à Minev et Marić, mais on feint d'ignorer (ou ignore ?) que Bent Larsen a lui aussi, après 1 Fb3, "oublié" 1...Ca4!!. Voir il y a deux ans sur FE ici [note de 2013 : à présent, cela fait 5 ans]. Question iconoclaste : l'auteur l'aurait-il vu sans moteur d'analyse ?
Ajoutons une obscurité pédagogique :
8/8/8/6k1/1nBp4/p4P2/3K4/8
Trait aux Blancs (variante de Kaldor-Kagan 1974).
Ils sont perdus, certes, mais la phrase "suivi de ...Rf4 et puis ...a2" est spécialement maladroite. Le coup ...a2 laisse échapper le gain si les Blancs peuvent jouer Rb2 puis sacrifier leur Fou contre le pion "d" noir.
Sur 1 Rc1 Rf4 2 Fe2 on gagne facilement par 2...d3 ou 2... Re3, mais justement pas par 2...a2? 3 Rb2 Re3 3 Fc4 Rxf3 4 Fb5 = avec en vue une forteresse bien connue R / R + C + P.
p. 282 : Cavalier contre "mauvais" Fou.
Trait aux Noirs (variante 49 Rd1 Cxa3 50 Fd7 de Zigo-Bereziuk 1995).
Nous avons peine à partager l'optimisme de l'auteur ("de bonnes chances de nulle" ; "je ne vois pas comment les Noirs gagnent"). Il est légitimement décontenancé, les tablebases 7-pièces ne sont pas encore complètement au point, il est donc subitement réduit à penser par lui-même, ce dont il a perdu l'habitude en rédigeant ce livre. Je suis tout à fait certain que, jouant avec les Noirs contre moi, il refuserait (à juste titre) ma proposition de nulle. D'ailleurs, je ne la formulerais certainement pas. Je continuerais de jouer sans y croire, par inertie (on ne sait jamais). Et lui-même, réhabitué à faire chauffer ses neurones, même en nombre restreint comme pourrait le dire supergogol, jouerait certainement mieux... qu'il analyse ! Il affirme que "le seul véritable plan est de pousser le pion"a"", mais fait tant et si bien qu'il l'affaiblit, jouant 50...Re3 puis le CN en b6 (?) et enfin ...a5-a4.
Appliquons pourtant la méthode de Nimzovitch, qui reste légitime même si l'exemple qu'il donne est faux (voir ici le 12-10-2008 à 11:26 et là le 13-12-2007 à 21:27). Ne jouons ...a4 qu'après avoir amélioré la position royale.
Une suite "parmi d'autres", comme il dirait :
50...Cc4 51.Fe8 [51.Rc1 Re3 52.Fc6 Rf2 53.Fe4 Re1 54.Fd3 Ce3 55.Fb5 Cf5]
51...Ce3+ 52.Rc1 [52.Re2 Rd4 53.Fa4 Cc4]
52...Rf3 53.Fb5 Rf2 54.Fc6 Re1 55.Fb5 Cf5 56.Fc6 Cd4 57.Fe8 Ce2+ 58.Rb1 Rd2 59.Fc6 Cd4 60.Fa4 [60.Fe4 a4]
60...Cf5 61.Fb5 Ce3 62.Fa4 Cc4 63.Ra2 Cb6 64. Fb3 a4 et il est temps d'abandonner.
Mais, s'il tient vraiment à jouer rapidement le pion "a", nous lui offrons un autre plan : jouer ...Cd2 sur Rc1 pour couper le RB, puis ...Rb4 et...a4-a3 (le FB est désormais confiné sur la diagonale a2-g8 et doit se méfier en outre de l'écran ...Rd4, ...Cc4), revenir avec le RN en e3, jouer alors ...Cd2-f3-d4-c6-b4 menace ...a2 et sur Rb1, alors immédiatement ...Rd2. Une illustration de ce plan :
50...Cc4 51.Fe6 Rd4 52.Fd7 [52.Rc1 Cd2]
52...Rc5 53.Fe8 Rb4 54.Fd7 Cd2 55.Fe6 a4 56.Ff7 [56.Re2 Cb3! 59.cxb3 a3]
a3 57.Fa2 Rc5 58.Re2 (menace le sauvetage Rd3)
Rd4! 59.Rd1 [59.Rf2 Cc4 60.Re2 Ce3]
59...Re3 60.Fg8 [60.Rc1 Re2 61.Fg8 Re1 62.Fd5 Cf3 63.Rb1 Cd4 64.Ra2 Cxc2 65.Rb3 Rd2 66.Fe4 a2 67.Rxa2 Cb4+ 68.Rb3 Cd3]
60...Cf3 61.Rc1 Cd4! 62.Fd5 [62.Rb1 Rd2 63.Ra2 Cxc2 64.Fb3 Cd4 65.Fa4 c2]
62...Cc6 63.Fg8 Cb4 64.Rb1 Rd2! [64...a2+? 65.Ra1 Rd2 66.Fb3 Cxc2+ 67.Rxa2=]
65.Fb3 [65.Fh7 a2+ 66.Ra1 Cxc2+]
65...Cxc2! 66.Fg8 [66.Fxc2 a2+]
66...a2+ 67.Rxa2 Cb4+ gagne.
8/3B4/8/p7/4k3/n1p5/2P5/3K4
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Pour une raison inconnue, le 3e diagramme n'est pas passé. De mieux en mieux, la technique de FE. Revoici donc l'ensemble.
p. 279-280 : "study-like tactical ressource". Je ne croyais pas si bien dire en parlant dans ECEC 18 de la "partie" Pape-Roth, qui se révélait être une étude composée 50 ans plus tôt (voyez LSF1 le 25-12-2007 à 23:50). Voici que l'auteur reproduit une "partie" Pascual Perez-Camacho Martinez de l'Informateur 66, sans s'aviser, lui sensé connaître le monde des Echecs artistiques, qu'il s'agit en réalité d'une vénérable étude du grand-maître du problème bohémien, Miroslav Havel. A une nuance près, l'étude de Havel n'a pas de pion blanc b4, ce qui supprime le 2e gain "technique" sur lequel glose l'auteur. Il peut parler, en effet, de "ressource digne d'une étude". Nouvelle "punition", en tout cas, pour les avoir snobées.
Les Blancs gagnent (M. Havel, 1930). 1 a6 Fg5+ 2 Rg6! d3 et nos féistes trouveront eux-mêmes le brillant 3e coup.
Ajouter un pion pour démolir une étude correcte, il faut le faire. Cela nous rappelle quelque chose. Voyez le 04-04-2007 à 23:58 et 23:59.
8/8/1p3K2/P7/3p2k1/4b3/2N5/8
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15/07/2010
p. 291 : cyberhumain ; pourquoi pas, se demande le lecteur, le naturel 1...Re2 (au lieu de Rf2) puisqu'il semble qu'il n'y ait plus d'échec ?
8/8/4p3/8/8/4q3/1K2k3/1Q6
(variante de Jevtić-Vujačić 2008)
Nous voyons tous 2 Dc2+ Dd2 n'est-ce pas ? C'est terminé ? Ah non ! 3 Ra1!. Mais les Noirs gardent leur sang-froid et jouent calmement 3...e5! avec un laborieux gain technique.
Ah, j'oubliais. Le thème traité était... le pat. Notre auteur n'en rate pas une. Ou dirai-je plutôt, il les rate toutes. Est-ce "richement traité" ?
L'exemple suivant sur ce thème est censé demander au joueur des Blancs une "surprising accuracy". Mais 4 Dd1! (outre Da1!) est un dual majeur, Monsieur l'expert-solutionniste... Le manque de précision de l'auteur, lui, n'est pas une surprise.
p. 301 : l'auteur vient de découvrir les vertus, en finale Dame et pion contre Dame, de la ligne adjacente (ou contiguë) à celle où se trouve le Roi de la défense, notion dont nous avions remarqué l'absence dans le traité censé donner toutes les bases (voir LSF1 le 22-11-2009 à 22:16, pages 180-1). Ne désespérons pas. Au 73e ouvrage, il sera au point.
p. 303-304 : la variante 1...Dc7? transpose dans un diagramme (avec RBf3 au lieu de h4) présenté pour la première fois sur FE fin 2007. Un autre diagramme du même article exprime la préférence du Roi noir pour la case g8, plutôt que h7. Mieux vaut tard que jamais...
7k/3q4/7P/4Q1P1/8/5K2/8/8
Les Noirs annulent (exemple didactique, exclusivité France-Echecs du 10 décembre 2007).
Il est humainement difficile de déterminer que 1...Rh7? perd alors que 1...Rg8!! annule. Il y a pourtant une raison de préférer le second nommé : limiter le nombre de lignes contiguës dont il est question ci-dessus. Par exemple, la diagonale d1-h5 est contiguë à b1-h7, et par suite si le RN est sur cette dernière (en h7) et le Roi blanc sur l'autre (en g4), la DN ne peut importuner ledit RB depuis d7 à cause de Df5+!. Elle aura davantage de liberté si le RN est en g8.
De nouveau, les tablebases au service de la pédagogie.
16/07/2010
(réponse à Nyar)
J'avais dans mes archives une correction de cette étude du grand Nada, sobre et sans tentative d'appropriation. C'est D. Friedgood, je crois, qui a suggéré de tout retourner et d'ajouter un pion noir :
Les Blancs annulent (G. Nadareishvili 1958, version).
Concernant le reste du travail de Nyar, je le laisse décider de ce qui doit être conservé, je me contente de redonner un lien essentiel de son intervention, où tout est dit sur la partie Fischer-Bolbochan 1962. Ainsi que la phrase-clé :"Fischer’s book had not only been changed, it had been butchered – deliberately, wantonly and more or less systematically". Les gras ne sont pas d'Edward Winter, mais d'Erony.
8/N1p5/8/8/5q1B/k7/8/2N4K
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Je redonne toutefois le diagramme de Portisch-Dlugy du 18-07-2010. La fin de cette partie, avec la meilleure défense (manquée par les Noirs) fut commentée sur FE le 30 octobre 2007. On transpose dans le gain raté de Ljubojević-De la Villa 1996, voir le 07/03/2013.
Après le 64e coup blanc.
5r1k/R6p/6p1/5nP1/5P1P/7K/B7/8
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Il est bon de rappeler que sur FE, à l'époque, chaque intervention était précédée d'un titre en caractères gras. Dans l'ouragan qui a flétri les diagrammes, nombre de titres ont disparu, sans que j'aie pu comprendre pourquoi ceux-là et pas d'autres.
Ceux qui n'ont pas disparu sont tombés au-dessous du pseudo et de la date, et sont agglutinés au texte. On les reconnaît à l'absence de ponctuation. Ce n'est pas très joli, mais enfin ils sont sauvés.
Dans LSF1, il y avait beaucoup de disparus, qui ont été remis par le modo 2. Ici, je n'en vois que 3. Je les redonne.
ECEC 11 par erony, le 26-06-2010 à 16:30
ECEC 12 par erony, le 27-06-2010 à 15:39
ECEC 14 par erony, le 01-07-2010
(ECEC = "Erony's Chess Ending Comments", ce titre parodique date du 25/06/2010 à 23h04).
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Ceux qui souhaitent conserver leurs œuvres pour les nouvelles générations, voire l'éternité, doivent comprendre que ce n'est pas la vocation de ce forum et qu'ils devront trouver un autre support pour ça. (bis)
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Pour l'éternité, Dieu m'en préserve !!
J'ai lu cela avec attention, mais sans aller jusque-là, pourquoi ne pas laisser disponible au public cet important matériel, utilisant la plus intéressante fonction de FE, même malade : la possibilité de créer des diagrammes ?
Par goût du suicide ?
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Depuis le changement de serveur nous n'avons touché à rien. Ce qui est perdu, est perdu, ce qui est cassé, est cassé.
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D'où l'utilité de cet article de rajeunissement.
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Et si par malheur FE venait a disparaitre, cet important materiel serait perdu a jamais. Ce serait une catastrophe
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L'art d'expliquer mal en faisant croire aux éditeurs que l'on explique bien.
25-07-2010.
Je me souviens d'un propos de LSF1 où quelqu'un réclamait que l'on "décortique le mécanisme avec des mots et non simplement des variantes".
Louable désir, certes. Encore faut-il que les mots ne soient pas trop embrouillés, et qu'ils frappent juste.
Dans un livre ayant eu les faveurs d'un éditeur français, on trouve une très remarquable étude géorgienne, où figure un original effet esthétique : il faut donner échec avec l'une ou l'autre Tour selon ce que joue le Roi noir. Un laïus justificatif, confus, long de près d'une colonne, contient non seulement des "mots", mais des chiffres tout à fait inutiles. Mais surtout, le lecteur qui en viendra à bout n'aura pas compris, car il manque la moitié de l'essentiel.
Plutôt que du verbiage, nous préférons que soit mise en lumière la position-clé , ou (et) la variante-clé ...
K7/8/8/4k3/8/2q5/R3R3/1r6
Les Blancs annulent.
Ils viennent de jouer 6 The2+! (fin d'une étude de Gourguénidzé & Kalandadzé 1976).
Si le RN vient en d6, il faut donner échec avec la Tour de droite.
Si le RN vient en d5, il faut donner échec avec la Tour de gauche.
Mais pourquoi donc ?
Considérons tout d'abord 6...Rf4:
7.Tf2+! Re3 8.Tae2+! Rd3 [8...Rd4 9.Td2+ suivi du clouage Tc2 si le RN vient sur "c"]
9.Tf3+! ce pourquoi il fallait une Tour "à droite".
Examinons à présent les coups critiques :
6...Rd6 7.Ted2+!! (car sur 7.Tad2+? Rc7!! le clouage 8.Tc2 se heurte à Ta1+ ; il faut donc garder une Tour "à gauche" quand le RN a accès à c7)
7...Rc7 8.Tdc2!= et la colonne "a" est bien couverte.
6...Rd5 7.Tad2+!! (7.Ted2+? Re4!! 8.Te2+ Rd3!! il n'y a pas de Tf3+ : il faut donc garder une Tour "à droite" quand le RN a accès à d3) 7...Rc6 8.Tc2! Ta1+ 9.Rb8 =.
CQFD. ძილი ნებისა
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Etudes incorrectes.
31-07-2010.
Il est impossible de faire un recueil de centaines d'études sans inclure des oeuvres démolies, insolubles, ou fortement dualistiques. Ce l'était à l'époque de Lommer, ce l'est toujours malgré les progrès des moteurs d'analyse. Cela ne porte pas trop à conséquence, quoique une étude démolie perde tout intérêt, si par ailleurs elle n'est pas un exercice pédagogique.
Mais quand un auteur, chez qui l'outrecuidance est un des beaux-arts, ose écrire qu'il a "examiné environ 20 000 études" (sic !) et "trouvé des défauts dans un millier" (resic !) d'oeuvres avant de parvenir à une sélection de 250 études supposées correctes, quand cet auteur dispose même d'un éditeur français pour relayer sa mégalomanie, il fournit lui-même les verges pour se faire battre. Ne nous faisons pas prier pour en user.
Nous avons déjà signalé dans LSF1 deux graves incorrections, le 23-12-2007 à 13:04 et le 16-09-2009 à 23:03. En voici une autre, comme celles-ci décelable "à la main" par un bon joueur et vérifiable par un simple fritz 5,32 des années 90. D'autres suivront, moins évidentes, mais notre graphomane ne s'est-il pas aidé, dit-il dans son intro, d'une "puissance d'analyse presque effrayante" ?
7k/7P/4N3/8/5p2/5r2/4p3/4K3
Nulle quel que soit le trait (fin d'une étude de V. Israelov & A. Sarychev, 1980).
Les auteurs pensaient que les Blancs doivent parvenir au diagramme, trait aux Noirs , ce qui leur faisait jouer un h2-h3!! du meilleur goût. Malheureusement, ce n'est pas un "zugzwang réciproque", les Blancs au trait se sauvent également par 1 Cf8! menace 2 Rxe2, et sur 1...Te3 picorant l'autre pion par 2 Cg6+. Et donc h2-h4! était aussi bon. Un dual majeur qui a valeur de démolition, le tempo h2-h3! étant l'idée principale.
Je donne le diagramme initial de l'étude pour plus de clarté.
8/7k/4N3/8/5p2/2K4N/4p2P/1r6
1.Chg5+! Rg8 2.Cf3 Tf1 3.Rd2 Txf3 4.Re1! Rh8
Avec (diagramme ci-dessous)
la solution des auteurs : 5.h3! Rg8 6.h4 Rh8 7.h5 Rg8 8.h6 Rh8 9.h7 Rxh7 10.Cg5+ ½–½
la démolition : 5.h4! Rg8 6.h5 Rh8 7.h6 Rg8 8.h7+ Rh8 9.Cf8! Te3 10.Cg6+! ½–½
7k/8/4N3/8/5p2/5r2/4p2P/4K3
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Kasparian.
31-07-2010.
8/4k3/2N1n2B/5K2/8/1PP5/8/4b3
Où joueriez-vous votre Roi ? (fin d'une étude de G. Kasparian, 1962).
L'auteur fait jouer 5...Rd6? qui aboutit à un magnifique mat modèle après
6.c4 Fc3 Menace ...Cc5 à présent qu'il n'y a plus Cd4.
7.Ca7! Cd4+ 8.Re4 Cxb3 9.Cb5+ Rc5 10.Ff8+ Rxc4 11.Ca3#!
5B2/8/8/8/2k1K3/Nnb5/8/8
Les Noirs sont mat.
Mais l'autre coup de Roi sauve :
5...Rd7! 6.c4 Cc5! 7.Ce5+ [7.Cd4 Ff2, ce qui n'était pas possible avec le RN en d6 à cause de 8.Ff8+]
7...Rc7! [l'ouvrage critiqué ne considère que 7...Rc8? 8.Cf3 Fa5 9.Cd4 Fc3 10.Ce2 Fb4 11.Ff8]
8.Cf3 [8.Ff4 Cxb3 9.Cd3+ Rc6 10.Cxe1 Rc5=]
8...Fc3! 9.Ff4+ [ou de même 9.Fd2 Fxd2 10.Cxd2 Rb6!]
9...Rb7 10.Fd2 Fxd2 11.Cxd2 Rb6!
(diagramme ci-dessous)
Les Blancs ne peuvent gagner.
J'entends déjà quelques mauvais coucheurs ricaner : quand ce livre parut en 2002, les tablebases 6-unités (2006) n'existaient pas et bla et bla... Certes, mais quand un vieux Fritz de 1995 reste obstinément à une évaluation comprise entre 1,70 et 2,00, c'est un signe, non ? Et depuis Kling et Horwitz, on connaît bien des cas où deux pions liés ne gagnent pas. Et au fait, l'édition française, arrêtez-moi si je me trompe, n'est-elle pas de 2008 ?
12.Re5 Ra5! 13.Rd6 [13.Rd4 Rb4!]
13...Rb4! 14.Rd5 Cb7 15.Ce4 Ca5! 16.c5 Rxb3! 17.Cd6 Rb4! 18.Cb7 (un dernier effort inutile)
18...Cxb7 19.c6 Cc5 [ou 19...Ca5 20.c7 Cc4!]
20.c7 Cd7!! 21.Rc6 Ce5+! 22.Rd6 Cc4+! nulle.
8/8/1k6/2n2K2/2P5/1P6/3N4/8
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Je redonne le diagramme d'une étude discutée plusieurs fois sur notre forum, et pas seulement dans LSF2. Si vous avez la chance de ne pas encore la connaître, c'est le moment, surtout après une journée aussi chargée, de débrancher.
Les Blancs gagnent (J.Gunst, 1946).
3b4/4P3/8/8/1K6/8/7p/5B1k
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Gourguénidzé.
01-08-2010.
rRr5/k7/3R4/8/8/2N5/8/1K6
Les Blancs gagnent (fin d'une étude de D.Gourguénidzé 1992).
Le sorcier géorgien avait prévu le joli mat 11.Cb5+! Rxb8 12.Tb6#!.
rkr5/8/1R6/1N6/8/8/8/1K6
Seulement voilà : dans une étude, s'il existe un autre moyen, même plus laborieux, mais radicalement différent (nous excluons les pertes de temps, avec passage obligé par la position critique) d'atteindre le but proposé, on considère que c'est un défaut capital. La notion de gain le plus rapide, si importante pour les joueurs, n'a plus cours. C'est le cas ici :
11.Tb2! [tout de même pas 11.Tb4? Tab8 12.Cb5+ Rb7 13.Td3 Rc6 14.Ca7+ Rc5 (14...Rc7) ]
11...Tcb8 [11...Tab8 12.Cb5+ Rb7 13.Td3!! (13.Td4? Rc6) 13...Tc5 14.Ta3!! Tg8 15.Cd4+!;
11...Txc3 12.Td7+ Ra6 13.Ta2+]
12.Cb5+ Rb7 13.Tf6! [ou de même 13.Te6!]
13...Th8 [13...Tg8 14.Cd4+ est semblable; 13...Td8 est pire : 14.Cd4+ Rc7 15.Ce6+]
14.Cd4+ Rc7 15.Tc6+ Rd8 [15...Rd7 16.Tb7+]
16.Tb7! Th1+ [16...Th4 17.Ce6+ Re8 18.Tcc7 Th1+ 19.Rb2 et les Tours suicides échouent]
17.Rb2 Th2+ 18.Rb3 Th3+ 19.Rb4 Th1 20.Tg6! [20.Tg7! est aussi concluant]
20...Tb1+ [20...Rc8 21.Tf7! Th8 22.Tgg7]
21.Cb3 Te1 22.Tg8+ Te8 23.Tgg7 Te1 24.Cc5! Tb1+ 25.Rc4! Txb7 26.Cxb7+ Rc8 27.Cd6+ Rb8 [27...Rd8 28.Tg8+]
28.Tb7#!
Nous offrons au grand-maître David cet autre mat modèle, en guise de consolation.
rk6/1R6/3N4/8/2K5/8/8/8
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Rivkine.
02-08-2010.
J'ai gardé pour la fin cette démolition, dont je ne suis pas absolument certain.
5RK1/8/5ppk/7p/4N1P1/5n2/6nP/8
Les Blancs gagnent (B. Rivkine 1982 après 1 Cc3-e4! Ce1-f3).
La solution de l'auteur est 2.h4! Cgxh4 [2...hxg4 3.Tf7 g5 4.Txf6+ Rh5 5.hxg5 Cxg5 6.Cg3+ Rh4 7.Cf5+ Rh3 8.Th6+]
3.g5+! Cxg5 [3...fxg5 4.Tf7]
4.Cd6!! f5 [4...Cg2 5.Cf5+ gxf5 6.Txf6#]
5.Tf6! [5.Tf7? Ce4]
5...f4
6K1/8/3N1Rpk/6np/5p1n/8/8/8
6.Te6!! f3 7.Te7! [7.Tf6? f2! 8.Txf2 Cf5=]
7...f2 8.Th7+!! Cxh7 9.Cf7#
Le coup qui semble démolir est 2 Te8! pour venir sur la 7 rangée via e7 (comme dans la solution, au fond, mais avec un peu d'avance) en évitant le coup neutralisant ...Cg5! que l'on jouerait sur 2 Tf7?. Un vieux fritz l'indique, puis passe à autre chose, mais le garde en 3e ligne. Fritz 9 fait... de même (Fritz 11 itou, note de 2013).
Voici les détails de la torture :
2.Te8! hxg4 [2...Cxh2? 3.g5+ fxg5 4.Te7; 2...Cgh4 3.Rf7 (3.Te7) est analogue]
3.Rf7! Cg5+ 4.Rxf6 Cf4 [4...Ch7+ 5.Re5 Cg5 6.Cf2 Ce3 (6...Cf3+ 7.Rf6 Rh7 8.Te7+) 7.Rf4 Cd5+ 8.Rg3;
4...Cxe4+ 5.Txe4 Ch4 6.Txg4]
5.Th8+ [5.Cxg5 Ch5+]
5...Ch7+ 6.Rf7 Cd5 [6...Ch5 7.Rg8]
7.Cc5 Cdf6 8.Ce6 Cd7 9.Re8.
La variante critique me semble tout de même
2.Te8! Cg5 3.Cxf6 Ch4 [3...hxg4 4.Cxg4+ Rh5 5.Ce5 Ch4 6.Tf8]
4.Ta8 Chf3 5.Ta2 hxg4 6.Cxg4+ Rh5 7.Ce3 Ce4 [7...Rh6 8.Rf8]
8.Cf1.
C'est justement le genre de position où les chances du meilleur camp ont tendance à augmenter... au fur et à mesure que les moteurs deviennent plus puissants. Avis aux meilleurs analystes, ou mieux équipés...
6K1/8/6p1/7k/4n3/5n2/R6P/5N2
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Une remarque n'ayant aucun rapport avec LSF2, mais je ne sais où la mettre dans le désordre actuel de FE.
Etonnante cette remontée d'articles de 2001, dont ceux de "FAQ" nullement actualisés. Par exemple on nous dit qu'il n'y a qu'un diagramme par intervention en utilisant une méthode, c'est vrai.
Mais on peut mettre 3 diagrammes. Un par une méthode, 2 par l'autre. D'accord, ce n'est pas le pinacle, mais 3 valent mieux qu'un. Et pourquoi pas davantage ?
Y a-t-il un capitaine dans le vaisseau (la nave !!) FE ?
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Pour toi il n'y a plus personne.
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Toujours aussi aimable (bis).
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@Reyes:
Pourquoi dénigrez-vous, parfois ou souvent, les intervenants sur F-E qui, malgré leurs imperfections, sont néanmoins les plus actifs, voire les plus créatifs?
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Commentaires incorrects ou insuffisants.
04-08-2010.
Etude 55 : l'analyse de 2...Te2 est médiocre. D'une part 6 Fe4+! obtient la même position avec deux coups d'avance que le 6 Re7?! suggéré. D'autre part les Noirs ne "perdent pas leur Tour" mais au contraire se retrouvent avec une Tour de plus, pour succomber tout de même à l'assaut de R+D+2P :
k7/5P1B/3K4/1PP5/8/8/1p6/5r2
Les Blancs gagnent (variante d'une étude de Beliavski & Mitrofanov 1985).
6.Fe4+! Ra7 (6...Rb8 7 Re7)
7.Re7 (ou plus simplement 7 b6+ Ra6 8 Fd3+)
7... Te1 8.f8D Txe4+ 9.Rd6 b1D 10.Df7+ Ra8 [10...Rb8 11.Dc7+ Ra8 12.Dc8+ Ra7 13.b6+]
11.Rc6 gagne.
k7/5Q2/2K5/1PP5/4r3/8/8/1q6
Etude 133 (Kling) : cyberhumain (suite, mais y aura-t-il une fin ?). Après 1 Tf8+ Tb8 2 Tf3!!, variante 2...Th8 (diagramme) :
Les Blancs gagnent (variante d'une étude de J. Kling 1864).
Pour qui n'est pas vissé à son ordinateur, 3 Cd7! menace 4 Cb6+ et 5 Tf7 est un gain évident, qu'un bon joueur, à 400 points zélo de moins que l'auteur, trouve instantanément. Ou il met 30 secondes de plus s'il rencontre pour la première fois l'astuce de pat 5...Th7, sur quoi le retour 6 Cd7+ est sans réplique.
Mais savez-vous, braves gens, ce coup n'est que la deuxième ligne de la tablebase.
Pourquoi ? Parce que la bête non humaine (merci Jean Gabin) là-dessus joue 3...Th6+ 4 Cb6+ Rb8 5 Tf7 Th7 avec la variante antipat dont j'ai parlé (6 Cd7+), et continue sans vergogne une dizaine de coups avec Roi seul contre Roi + Tour +Cavalier ! Nous aurons donc droit, de gré ou de force, à l'inepte 3 Tf6?! qui réalise après 4 Rb6 (sic !) suivi bientôt du retour Ra6 (resic !), le... même plan Cd7 suivi de Tour en 7e. Mais l'auteur, ayant mis en sommeil ses neurones résiduels (en nombre indéterminé, Badisse), ne s'en aperçoit pas.
Chers amis, ne confondez pas l'antipat et l'antipath.
k6r/8/K7/2N5/8/5R2/8/8
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Courrier.
05-08-2010.
Un lecteur me dit qu'il reste sur sa faim, un rare zeste de magnanimité exprimé le 15-07-2010 à 19:05 laissant espérer que je ne serais pas aussi cruel que je le parais. Mais, d'un autre côté, je ne puis le décevoir, n'est-ce pas ? Voici donc un exemple (le livre dont il était question alors porte surtout sur les problèmes, donc hors-sujet).
6Q1/4P3/5r2/k7/8/1b6/5K2/8
Où joueriez-vous votre Roi ? (fin d'une étude de P. Benkö 1977).
En 1985, l'auteur qui nous concerne actuellement (pour très peu de temps encore, saturation compréhensible), indiquait comme gagnant 8 Rg3?. Cela peut arriver, errare humanum est. D'autant que la réfutation est subtile : 8...Fxg8 9.e8D Tf1!! 10.De2 [10.De5+ Rb4= ou 10.Rg2 Fc4] 10...Tb1!! 11.Dd2+ Ra4!= [11...Ra6? 12.Dd3+! Tb5 13.Dg6+]
Pas davantage 8.Re3? Fxg8 9.e8D Te6+ ni
8.Rg2? Fxg8 9.e8D Fd5+! 10.Rg1 Tb6.
Alors, nécessaire est 8.Rg1!! Fxg8 9.e8D Fb3 10.De5+ ou 9...Fe6 10.Dd8+ gagne.
Très bien. Comme dès 1995, même auparavant, presque tous les amateurs de finales disposaient des 5-unités sans pions, cette erreur pouvait, ou plutôt devait, être décelée. Voire... Bien plus tard, en 2002, notre auteur pond une réédition de son livre de 1985. On s'attend logiquement à une rectification. Eh bien non, l'erreur n'y est pas corrigée. Elle l'est en revanche dans le livre que nous examinons, paru seulement quelques mois plus tard. Je veux que vous achetiez ce livre-ci, vous achèterez ce livre-ci. Ou vous irez au diable.
Ainsi travaille-t-on chez ces gens-là.
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Avni.
05-08-2010.
8/8/4B2n/4b3/1p6/8/8/k1K5
Les Noirs gagnent (variante d'une étude d'A. Avni 1981).
Ici notre homme, GMI devant l'échiquier, affirme qu'il est "impossible [aux Noirs] de progresser".
Il est pourtant évident qu'après 11...Fb2+! 12.Rc2 Fa3! les Blancs sont débordés, et doivent donner du jeu au Cavalier ou au Roi. 13.Rb3 [13.Fd5 Cf5] 13...Rb1! gagne.
Kasparian.
06-08-2010.
6k1/1B4n1/4pK2/4P3/1b6/8/8/8
Que pensez-vous de 7 Fa6 ? (variante d'une étude de G. Kasparian 1950).
Notre auteur "recopie fidèlement" (c'est une de ses expressions favorites, appliquée... aux autres) l'analyse de Kasparian, qui pour une fois est fausse.
Le coup 7 Fa6? (au lieu de 7 Ff3! Rf8 8.Fg4 ou 7 Fg2! qui démontre la correction de l'étude) perd après 7...Ce8+! (seul est envisagé 7...Rf8? 8.Fc4 Fe7+ 9.Rg6 Fh4 10.Fa2=) profitant de 8.Rxe6 Cc7+ et alors 8.Rg6 Rf8 9.Fc4 Re7–+.
Bazlov.
06-08-2010.
Trait aux Blancs. Où joueriez-vous votre Roi ? (variante d'une étude de Y. Bazlov 1978).
Notre auteur conseille 8.Rf3? en ne considérant que 8...Ta3+?. Mais, selon son inimitable style, "les lecteurs à l'esprit alerte ont déjà réalisé" que 8...Ta1! annule immédiatement. La menace est ...Tf1+ suivi de ...Txf7 ou ...c1D. Et 9.Ff4+ Rd3! 10.Tc7 (10 Rf2 Ta7! comme ci-dessous) Tf1+ 11.Rg3 Txf4! 12.Rxf4 Rd2= est clair.
Si l'on tient compte que 8.Rg4? Rd3! menace en filigrane le Fh2, et 9.Ff4 Ta7! 10.Fe6 Ta6! harcèle indéfiniment l'autre FB, il ne reste que :
8.Rh3!! Ta1 [8...Rd3 9.Tc8 menace Fg6+] 9.Fg6 (9 Ff4+ Rd3 10 Tc7 est aussi possible à présent qu'il n'y a plus ...Tf1+) c1D 10.Ff4+ Rd1 11.Fh5+ gagne.
Ah, j'oubliais... Petit clin d'oeil à tous ceux qui cherchent convulsivement la puissance maximale des moteurs d'analyse : mon vénérable vieillard Fritz 5,32 manifeste une préférence pour 8 Rh3! dès la 15e seconde.
Les lecteurs auront désormais, non seulement l'esprit alerte mais, face à ce genre de productions en papier, l'esprit en alerte.
8/5B2/8/8/2R5/6K1/r1pk3B/8
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Fin de la réhab de LSF2 (du moins en ce qui me concerne). J'espère que vous êtes prêts pour celle de LSF3.
Et que Reyes, délaissant sa méchanceté des derniers mois, retrouvera sa bonne humeur et ses pop-corns.
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12-09-2010.
Beaucoup de promeneurs ont suivi en direct cette finale :
8/6K1/4kP2/8/p4r2/6R1/8/8
Les Noirs annulent (Edouard-Cornette, 4e ronde du chpt de France 2010, après le 56e coup blanc).
La cadence était parfaitement indigne d'un grand tournoi mais, si les joueurs eux-mêmes acceptent de telles conditions dégradantes, quitte à terminer en "clock punching monkeys" comme disait Irina Krush, je ne puis rien pour eux. Toutes les fautes peuvent se produire quand on ne contrôle plus rien. Mais mon propos est différent.
Je suis tombé sur un commentaire de FE qui m'a fait bondir : "ce sont des finales qui ne reposent pas sur les connaissances". [...]
Aux Echecs, quand une unité est en prise, tout calcul doit commencer par là. C'est le cas du pion f6. On voit vite que cela implique la perte de la Tour. Mais du coup, le Roi noir a le temps d'opérer la jonction avec son pion, ultime contre-jeu. C'est ainsi que la variante suivante coule de source :
56...Txf6! 57.Te3+ Rd5! 58.Rxf6 Rc4 59.Re5 Rb4 60.Rd4 a3 61.Te8 Rb3 62.Rd3 [ou 62.Tb8+ Rc2!]
4R3/8/8/8/8/pk1K4/8/8
Trait aux Noirs.
Une "connaissance" élémentaire est que la poussée du pion est perdante, la promotion en Cavalier qui s'ensuit ne suffisant pas. Le seul coup est 62...Rb2!! après quoi, si l'on se reporte à un livre français ayant trouvé quelques acquéreurs, quoique boudé par "chess base", on reconnaît...
Après 63.Tb8+ l'exercice 676, où l'on joue 63...Rc1!!
Après 63.Rd2 a2 64.Tb8+ l'exercice 673, où l'on joue 64...Ra1!!
Ou encore 63 Rc4 a2 64 Te2+ (diagramme)
Le seul coup est 64...Ra3!! (64...Rb1? 65 Rb3).
Avec ...Rc1!! et ...Ra1!!, cela fait trois-quarts de fuite en étoile, comme diraient les problémistes. Peut-être un moyen mnémotechnique ?
8/8/8/8/2K5/8/pk2R3/8
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Mais au lieu de la prise en f6, les Noirs jouèrent 56...Rd5, se compliquant un peu la vie, car ils furent assommés par 57 Tc3!
8/6K1/5P2/3k4/p4r2/2R5/8/8
Ce coup très venimeux est vraisemblablement à l'origine de la victoire, non parce qu'il est gagnant, mais parce qu'il oblige l'adversaire à voir clair et à rassembler ses connaissances, dans des conditions de jeu dont il a déjà été signalé qu'elles ne sont guère favorables. La chance aurait pu faire que le joueur des Noirs ait lu sur FE l'article "miracle virtuel", et vu la partie M. Gurevich-Rechlis le 09-12-2009 à 20:42. Il n'aurait pas été surpris et aurait mieux su comment réagir, connaissant par avance la force de la colonne "c" pour la Tour.
Pourquoi la Tour est-elle si bien en c3 ? Mais parce qu'elle empêche le Roi noir de rejoindre son pion. Et simultanément contrôle a3, interdisant au pion d'avancer. Mais précisément, elle est presque trop bien placée, ce qui suggère la bonne défense.
57...Tg4+. Obliger le Roi blanc à bloquer son pion ne peut pas faire de mal.
Mais non immédiatement 57...Rd4? 58.Tc8!! a3 59.Ta8! Tf3 60.f7 Tg3+ 61.Rh6 Tf3 62.Rg6 Tg3+ 63.Rf5 Tf3+ 64.Re6 Te3+ [64...Rc4 65.Txa3] 65.Rd6 Tf3 66.Ta4+!! à la Lasker ! La TN dispose de la "distance de sécurité" mais le RN est sur une case fatale.
58 Rf8.
5K2/8/5P2/3k4/p5r1/2R5/8/8
Les Noirs annulent.
Le coup le plus naturel découle de la remarque précédente : puisque la TB est idéale en c3, jouons 58...Rd4! pour l'obliger à choisir :
-- ou bien elle demeure sur la "bonne colonne c", mais elle laisse le pion a4 avancer
-- ou bien elle continue de contrôler a3, mais elle livre passage au Roi noir.
D'où la suite assez simple : 58...Rd4! 59.Tc8 [59.Ta3 Rc5=] 59...a3 60.Ta8 Tg3 61.f7 Rc4=.
Note de 2013 : Jean-René Koch a trouvé un coup très dangereux (59 Tf3!) qui, s'il n'enlève rien au "naturel" du coup 58...Rd4, ampute certainement sa "simplicité". La suite pourrait être
58...Rd4! 59.Tf3! Re4 (ou semblablement 59...Rc4 60 f7 Tg5! 61 Re8 Ta5!) 60.Tf1 Rd3 61.f7 Rc3 62 Re8 Tb4!!= revenant à temps sur la 8e rangée.
Pour cette raison, 58...Tc4! (diagramme), proposé par plusieurs intervenants, est en définitive plus "simple" :
59 Tf3 (59 Txc4 Rxc4 60 f7 a3=) 59...Tc8+ 60 Rg7 Rc4=.
5K2/8/5P2/3k4/p1r5/2R5/8/8
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12-09-2010.
La suite fut 58...Re6 59 f7
5K2/5P2/4k3/8/p5r1/2R5/8/8
Au lieu de 59...Tb4?, le plus simple était 59...Rd7! (interdisant l'accès de la TB en a8) 60.Td3+ [60.Tc5 a3 61.Ta5 Tg3] 60...Rc6! [60...Rc7? est faux à cause de 61.Td5!!, mais de toute façon il est naturel d'aller en c6] 61.Re7 Te4+ [ou 61...Tg7] =.
Mais aussi 59...Tf4! avec trois possibilités :
60.Re8 Txf7! 61.Te3+ Rd5 =
Ou 60.Tc6+ Rd7 (60...Rd5! (le plus simple) 61.Ta6 Rc5!) 61.Ta6 Tg4!
5K2/3k1P2/R7/8/p5r1/8/8/8
Ceci se produisit au 64e coup de la partie, mais avec trait changé. Comme il s'agit d'un zugzwang réciproque (ZZ), ce fut donc perdu, trait aux Noirs. Mais ici le trait est aux Blancs :
62.Ta7+ (62.Ta8 Rc6!) 62...Rd6!! (62...Rc6? 63.Re7) 63.Re8 (ou de même 63 Ta5 Tf4!; ou 63 Ta8 Rc5!) Te4+ 64.Rd8 Tf4!=
Ou enfin 60.Tc7 Rd6! 61.Tc8 [61.Ta7 Rc5] 61...a3! 62.Ta8 Tf3=.
C'est exactement le diagramme de "miracle virtuel" (lien plus haut) le 10-12-2009 à 14:31. Dieu, comme le monde est petit...
R4K2/5P2/3k4/8/8/p4r2/8/8
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T' as trouvé personne pour te faire un site? Parce que là honnetement, c' est vraiment le bordel ce post.
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Si la modération voulait bien réactiver l'article gelé mis en lien ("miracle virtuel") ce ne serait pas mal. Quoique je ne pense pas donner la solution du TF-T avant plusieurs mois.
Mais certaines contributions pourraient être mieux rédigées, avec texte cohérent (titres remis) et diagrammes à la bonne place.
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Oui ok, mais vu tes antécédents tu peux attendre longtemps. Plutôt que faire le forcing comme sur ce post, que penses-tu de l' idée d' avoir ton propre site sur lequel tu peux tout organiser, sans être tributaire de qui que ce soit?
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Vous êtes modérateur ? Non. Alors occupez-vous de vos oignons.
Par ailleurs, je n'ai pas souvenir d'avoir gardé les cochons en votre compagnie.
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C' est en tant que lecteur que j' interviens bien sûr, et je l' ouvre si je veux. Au sujet des cochons, tu oublies que nos avis convergent parfois (NPAM, les ukrainiennes...).
Sincèrement, un fil comme celui-ci n' a ni queue ni tête, d' autant plus que la quantité d' informations est très importante. Bref, c' est le bordel, impossible à suivre pour la plupart.
Alors que sur un blog privé, tu pourrais mieux faire passer ta passion des finales, si c' est vraiment ça dont il s' agit.
Pour revenir sur ma proposition donc, j'y vois une "win-win situation": tu soulageras ceux que tu gaves, et tu combleras ton fan club.
Alors, pourquoi ne pas créer ton propre blog?
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Que des avis "convergent parfois", c'est une évidence. J'ai d'ailleurs complimenté dans LSF3 l'auteur que je critique pour son excellent texte sur les études "imbuvables".
Mais il faut reconnaître que, depuis 3 ans et demi, vous ne visitez les LSF que pour polluer.
Pour la queue et la tête, voire le pied, du cochon, je vous prierai de me laisser seul juge. Que cet article dépasse vos capacités de lecture m'importe peu. Il y a d'autres personnes dans le monde entier. Qui ont something else.
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Pour polluer c' est ça, la bonne blague. Tu te poses en victime comme d' hab alors que c' est toi qui m' avait agressé. Ca aurait pu s' arranger très rapidement, mais la diplomatie n' étant pas ton point fort, ça n' a pas été le cas.
Et là, face à une problématique que tu reconnais aussi, je propose une solution, je te demande ton avis dessus et résultat: tu bottes en touche. Weak, very weak.
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Oui, je sais, il y a toujours une meilleure place somewhere.
En attendant, je suis ici. Et maintenant. Hic et nunc. Et s'il n'en reste qu'un...
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Ok whatever. Last but not least (en ce qui me concerne): Ton premier lien est horrible mais tu t' es bien rattrapé avec le second.
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16/09/2010
Une autre finale qui "relève des connaissances".
8/8/1K5p/3k2p1/6P1/4p3/8/1R6
Les Noirs annulent (Jolly- Apicella, ch-FRA Nat B (6) après le 74e coup blanc).
Au lieu de 74...Re4? 75.Rc5 e2 (c'est trop tard : 75...Rd3 76.Tb3+ Rd2 77.Rd4 e2 78.Tb2+ Rd1 79.Rd3 e1C+ 80.Re4) 76.Rc4 Re3 77.Rc3 Rf3 78.Rd2 Rxg4 79.Rxe2 Rg3 80.Th1 avec gain blanc, le Roi noir pouvait faire un rempart de son corps par 74...Rd4! 75.Rc6 e2 76.Rd6 Re3 77.Re5 Rf2 78.Rf5.
8/8/7p/5Kp1/6P1/8/4pk2/1R6
A présent la promotion perdrait tous les pions mais 78...Rg3! [ou 78...Rf3! 79.Ta1 Rg3!!] 79.Ta1 Rf3!! =. Et non 79...Rf2? 80 Rg6!! Rf3 81 Rh5! Rg3 82 Te1. Il n'y a que sur 80 Tg1 ou 80 Te1 qu'on est autorisé à jouer ...Rf2!.
Ou de même, depuis notre premier diagramme :
74...Rc4! 75.Rc6 e2 76.Rd6 Rd4 77.Re6 Re3 78.Rf5 Rf3!=.
Inutile de me dire que Manuel connaît très bien ce principe d'opposition corporelle du Roi, je le sais. Et il sait que je sais qu'il sait.
8/8/7p/5Kp1/6P1/5k2/4p3/1R6
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21-09-2010
p. 18 : nous retrouvons une caractéristique du volume précédent. Pressé d'en finir pour recueillir les dividendes, l'auteur s'arrête quand les choses deviennent intéressantes. La variante 1...Th1? mérite d'être poursuivie après 5...Re4 :
8/8/6P1/4P3/4kPK1/8/8/7r
Les Blancs gagnent (variante de Füster-Watzl 1947).
Ce n'est possible qu'à condition... que le Roi blanc passe par la case h1, après une série de coups forcés et un passage préalable par f6 ! Je vous le disais : il refuse les études artistiques, les études artistiques se vengent.
Solution : 6.Rg5! (le seul coup pour ne pas perdre... fera un peu mieux) Tg1+ 7.Rf6! Tf1 (7...Rxf4 8 e6) 8.g7! Txf4+ 9.Rg5! Tf1 10.e6! Re5! 11.e7! Tg1+ 12.Rh4! [12.Rh5 (perte de temps) 12...Rf5 13.Rh4 Rf4] 12...Rf4 13.Rh3! Rf3 14.Rh2! Tg2+ 15.Rh1!! gagne.
8/4P1P1/8/8/8/5k2/6r1/7K
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21-09-2010
p. 20-1 : le joli coup 13...Rd8!! (pour être au four et au moulin) mériterait une bien meilleure explication. Les § 2a1 et 2a2 sont un bon exemple de froid recopiage de tablebases, de la part de celui qui se vante d'expliquer avec des "mots". Bornons-nous à un exemple.
8/4k3/p7/7R/1r5p/4K3/8/8
Trait aux Blancs (variante de Karlsson-Furhoff 2007). Ils sont perdus mais les Noirs ne gagnent qu'avec un bon esprit de contradiction.
Si les Blancs s'avisent de jouer
Rd3, les Noirs gagnent par ...Rf7!.
S'ils choisissent l'autre côté par
Rf3, les Noirs gagnent par ...Rd7! .
Spirituel, n'est-ce pas ? Nous attendons un développement. Ce sera pour le "meg... chess endings" volume 73.
L'obscurité continue au § 2b : au lieu de 8...h3, nous eussions aimé comprendre pourquoi sur 8...a5 9 Th5! Rc6...
8/8/2k5/p6R/r6p/5K2/8/8
Trait aux Blancs.
...Il est indispensable de jouer 10 Re2!!, plutôt que le logique 10 Rg2. Un tuyau pour les féistes : la TB n'est pas encore en f5, on ne peut donc pas "vančuriser" !
Une variante encourageante : 10...Ta2+ 11 Rd1! Ta1+12 Rc2! Th1 13 Txa5 h3 14 Rb2! (ou d'abord 14 Th5!) h2 15 Th5! et tout est en ordre : on sait que le Roi blanc doit, dans cette formation, se limiter aux cases a2 et b2.
8/8/2k5/7R/8/8/1K5p/7r
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28-09-2010
p. 24 : Ceci ne nous semble pas "facilement gagné" :
2r3k1/6p1/1P5p/P7/8/3K4/2P2P2/8
Trait aux Noirs (variante de Gulko-Berkovich 1971).
6...Tb8! 7.c4 h5 8.c5 [8.Re2? Rf7 9.c5 Re6 10.a6 Rd5 11.a7 Te8+] 8...h4 9.c6 h3 10.c7 Tf8 11.b7 h2 12.b8D [12.c8D h1D 13.Dxf8+ Rxf8 14.b8D+ Re7] 12...h1D 13.Dxf8+ [13.c8D Dd1+] 13...Rxf8 14.c8D+ Re7 (c'est nul sans f2 ni g7).
Sans doute meilleur est 7 Rd4 (ou 7 Rc4) qui mène à une finale de Dames qui gagne sans f2 ni g7. Bref, cela gagne peut-être, mais certes pas "facilement ".
p. 26-7 : dans 3 cxd5, "curieusement, [l'auteur] ne mentionne pas", pour reprendre ses propres termes, le plus résistant 6 Rd4, qui a le mérite de faire réviser un procédé caractéristique :
3r4/8/8/3P4/3K4/8/4k3/8
Les Noirs gagnent (variante de Zhelnin-Dmitriev 1984).
Non 6...Rf3? 7 Re5! = avec interposition corporelle, mais bel et bien, à la Réti, 6...Rd2!! , attendant le choix du Roi blanc pour passer de l'autre côté, par exemple 7 Re5 Rd3! 8 d6 Rc4! gagne.
p. 31 : le commentaire du premier coup est presque intégralement (9 Rg6 au lieu de 9 h6) recopié, sans le citer bien sûr, d'Artur Youssoupov dans l'Informateur 31 (finale 13). Notons au passage qu'après 10...Re6, on retrouve, une fois de plus, notre 2e diagramme du 12 septembre [voir ci-dessus le 28/11/2013 à 18h35].
Mais il y a une autre raison pour laquelle l'auteur se garde bien d'attirer l'attention sur l'Informateur 31. Car le premier exemple illustrant le brillant, et si original, concept de "fifth-rank-cut-off" (dans la "key line" du 4e coup) est dualistique :
Les Noirs gagnent (deux solutions). Variante de Youssoupov-Tseshkovsky 1981.
Outre le 4...Tf4+! avec le travail sur la 5e rangée (du point de vue des Noirs) thématique de notre auteur, Youssoupov indique dans l'Informateur une méthode tout aussi efficace :
4...Tf8! (le Pc4 est tabou à cause de ...g2) 5 Rxg3 Tg8+! suivi de ...Rd3 et de la poussée ultra-rapide du pion "c", tandis que le RB, confiné sur la colonne "h" ne peut accompagner décemment son pion. On comprend qu'il faille cacher cette suite "politiquement incorrecte".
8/8/8/8/2p3K1/4k1pP/2R5/5r2
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28-09-2010
p. 34-5 : ce déluge de variantes est un mélange de redondances (la TN est mieux en e8 qu'en f8, évitant Tg3-f3xf8, idée exposée au 2e coup mais répétée au 4e) et de coups surprenants insuffisamment justifiés. Et au 7e coup, ce qui présenté comme "également nul" est... la même position ! Enfin, une importante lacune au 8e coup, après 8 Tc3!, la meilleure défense 8...Te1 n'est pas mentionnée :
8/8/1P3k2/1K5p/8/2R5/8/4r3
Les Blancs gagnent (variante de Callow-Petters 2004).
La poussée échoue : 9.b7? Tb1+ 10.Rc6 h4 (ou même 10...Txb7 11.Rxb7 Rf5=) 11.Rc7 Rf5=.
L'immédiate "coupure de 5e" aussi : 9.Tc5? h4! 10.Th5 (sur 10.b7 Tb1+ il manque un temps, le Roi n'est pas encore en c7 : 11.Rc6 h3 12.Tb5 Txb5 13.Rxb5 h2=) 10...Th1! 11.b7 h3 12.Rc6 Tc1+! 13.Rd7 Tb1 14.Rc7 Tc1+ 15.Rb8 Tc3=.
Ces idées seront conjuguées pour un festival d'interpositions.
Le seul moyen est 9.Tc6+!! Rg5 [sur 9...Rg7 on gagne "normalement" par 10.b7 Tb1+ 11.Ra6 Ta1+ 12.Rb6 Tb1+ 13.Rc7]
10.Tc5+!! [le Roi noir est maintenant trop bien placé pour 10.b7? Tb1+ 11.Ra6 Txb7=]
10...Rg4 [10...Rg6 11.b7 h4 12.Rb6 -- pour interposer en b5 -- Te8 13.Tc8]
8/8/1P6/1KR4p/6k1/8/8/4r3
11.Tc4+!! [là encore 11.b7? Tb1+ 12.Rc6 Txb7! ; mais, pour contrer une coupure en 5e, le RN s'est aventuré, permettant... une interposition de la TB en 4e !]
11...Rg5 [ou de même 11...Rg3 12.b7] (diagramme)
Tout est enfin prêt pour la poussée :
12.b7! Te8 [car en effet 12...Tb1+ 13.Tb4!]
13.Tc8 Te1 14.b8D Tb1+ 15.Rc4 Txb8 16.Txb8 gagne.
Trois échecs d'affilée sur une colonne, quand il ne s'agit pas d'un chantage à la nulle, ce n'est pas si banal. D'autant que si l'on ajoute c3 et c8 (au 13e coup), cela fait cinq cases de la colonne "c" que la TB doit nécessairement visiter.
8/8/1P6/1K4kp/2R5/8/8/4r3
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05-10-2010
p. 36 : les connaissances de l'auteur en D/T+P sont faiblardes.
8/8/8/8/1P6/7R/1K3k2/6q1
Les Blancs annulent (variante de Balogh-Sosonko 1973).
Il joue ici 1 b5 Dg7+ 2 Ra2 Dd4 3 Tb3! et remarque que la nulle est "loin d'être intuitivement évidente". Soit, mais après 1 Tc3! avec l'intention Tc5! dès que possible, on obtient une forteresse caractéristique. Il saurait, s'il avait lu un livre français non médiatique, que le pion blanc en 4e case de la colonne-Cavalier, b4 en l'occurrence, est un des très bons pions pour la formation philidorienne (le Roi défendant son pion, lequel défend sa Tour), d'autant plus sûre que nous sommes dans un cas où le Roi peut même se retrouver sans danger devant son pion.
Cette dernière caractéristique s'appliquant aussi au pion b5, cela donne une certaine sécurité pratique. Mais quel idiot je fais... Notre homme ne sait pas qui est Philidor, complètement absent de ses livres. Ou plutôt, affecte de ne pas le savoir.
A défaut, il aurait pu apprendre le même principe dans notre analyse de Kramnik-Kasparov ici-même, le 30-12-2006 à 21:32. Apprendre, lui ? Mais il sait tout...
p. 39-40 : dans Rf1, Ta5, Pa4 / Rg3, Tc2, Pg4, après son Tb5?! (je préfère Ta8) la "nulle confortable" exige tout de même, sur la plus dangereuse tentative, cinq coups blancs uniques. D'ailleurs, il parle au coup suivant d'un gain "plus efficace", sans apparemment s'être avisé qu'il s'agit de la même position, trait changé (d'ailleurs gratifiée un peu plus loin d'un diagramme). De nulle, elle devient perdue, ce que le lecteur devra découvrir par lui-même.
La nécessité de jouer 9 Ta6!! plutôt que Ta7? ou Ta8? dans le but d'attendre le pion, est un thème que nous avons étudié dans notre "miracle virtuel" (voir notamment le 10-12-2009 à 14:32), lui-même prolongement de notre précédent article "le plus loin possible". Mais aucune allusion n'est faite, ni à ce concept d'attendre le pion, ni à la distance de sécurité ("checking distance"). Bonjour la pédagogie...
Comme si cela ne suffisait pas, notre Tartarin du zugzwang réciproque est encore passé tout près d'un trophée, que les promeneurs de FE pourront en revanche savourer :
8/8/R7/P7/8/6p1/r5k1/4K3
Trait aux Blancs, ils perdent ; trait aux Noirs, nulle (variante de Kravtsiv-Kononenko 2006).
Trait aux Blancs : 1 Ta8 Rg1 2 Tg8 (2 a6 g2 3 a7 Ta6 4 Re2 Te6+! 5 Rd2 Te7! reconversion vančurienne de la TN) g2 3 Tg5 Rh2 gagne.
Trait aux Noirs : 1...Rg1 (1...Ta4 2 Re2 ou 1...Rh2 2 Th6+) 2 Tg6! g2 3 a6=.
Toujours la différence entre deux (cases entre TB et PN) et trois !
p. 42 : variante du 7e coup, dans Rd6, Tf2, Pe7 / Rg7, Tb8, notez le coup désopilant du cyberhumain 16 Tf4 ; dans les années 20, on jouait tout simplement 16 Tb2 Ta8 17 Ta2 Tb8 18 Rc7 [...]
Pédagogie toujours : au 11e coup, l'auteur donne trois variantes, oubliant de tirer la conclusion, que voici :
Cette position est nulle, mais serait perdue avec le Roi noir en g6 ou g8. Car les Blancs disposeront dans le premier cas d'un Te2, menace e6-e7 (la défense ...Rf8 n'existant plus) et dans le second, d'un échec en 8e suivi du même e6-e7. Ce qui n'étonnera nullement ceux qui ont révisé l'étude de Frink-Kopaiev dans "miracle virtuel" (lien ci-dessus) à partir du 11-12-2009 à 23:18.
8/1r1K2k1/4P3/8/8/8/R7/8
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05-10-2010
p. 47-8 : anticipé par l'étude de Kérès 1944 [p. 272 d'un livre français], le dernier diagramme de la p. 47 étant, à couleurs inversées, la position après le 7e coup blanc de ladite étude. Et, beau camouflage, la suite 7 Rg5 de la page 48 est la fin de sa variante principale.
Quant au commentateur de l'Informateur 16 (N. Minev), il est cité quand il se trompe (au premier coup) mais cesse d'exister quand son analyse est correcte (au 5e blanc, au 5e noir, au 7e...).
Le fragment non anticipé comporte une erreur : 1...Rd3 ne "permet [pas] aux Blancs de se sauver" après 2 Ta7! puisqu'on peut, au lieu de 2...e3?, répéter par 2...Re3! 3 Ta8 et jouer le bon coup maintenant. C'est d'ailleurs exactement... ce qui se produisit dans la partie I. Zaïtsev-Dvoretzky, les Noirs hésitant, puis sur le bon Ta7! de leur adversaire, découvrant le gain. Mais les ordinateurs n'aiment pas les répétitions de coups, ils sont prompts à afficher 0,00, ce qui aura sans doute abusé notre prolifique auteur, toujours pressé.
Enfin, un autre gag dans ces deux pages exceptionnelles :
R7/Pr6/3K4/8/8/8/4p3/4k3
Les Noirs gagnent (variante de I. Zaïtsev-Dvoretzky 1973).
L'ordinomane décérébré loue le dernier coup Re6-d6, plus résistant selon lui ("a tougher defence") et préconise à présent une laborieuse triangulation débutant par 1...Tf7! transposant dans un commentaire précédent (sic). Alors que 1...Rd2! 2 Rc6 Txa7 est immédiat.
Vous me direz qu'il n'est pas sûr de gagner Dame contre Tour. Evidemment, s'il a consulté ses livres... Mais, comme je le supposais dans LSF2, il joue (heureusement) mieux qu'il écrit. Et a appris les finales il y a longtemps... dans les livres sérieux. Peut-être même dans le Loewenfisch et Smyslov qu'il brocarde...
09-10-2010
p. 52 : un nouveau motif pour notre thème déjà cité ("le plus loin possible") que nous offrons à nos lecteurs, pour une fois expliqué clairement par notre "homme pressé".
3r4/3PR3/1p1k4/8/8/6K1/8/8
Les Blancs annulent (partie par correspondance Vogel-Nurbekoglu 1991).
Ils doivent se garder de jouer le plus loin possible : 1 Te1? (joué dans la partie) a l'inconvénient d'empêcher le rapprochement du Roi blanc, Re2 se heurtant à un échec de la TN forçant un échange gagnant. Mais assez loin tout de même, 1 Te3? n'étant pas à la distance de sécurité du pion noir.
Il en résulte que 1 Te2!! Txd7 2 Rf2 donne satisfaction : le RB se glissera vers l'aile-Dame via e1 et la future Tb2 sera bien séparée du PN par trois cases.
Serait-ce donc l'heure des compliments ? Attendez... Malheureusement, il n'échappe pas à ses démons : le gain qu'il indique avec T+Pb6/T est anticipé, sans le moindre témoignage de gratitude, par Grigoriev 1937.
Si ce n'est que "Grigo", au lieu de l'affligeant recopiage de tablebase dans 3b, préférait dans la position Rf3, Tb1 / Rd3, Te6, Pb6, gagner une colonne par ...Tf6+! plutôt que d'en perdre une par ...Rc2 (et bientôt ...Td6). En d'autres termes, à l'acrobatie préférer une méthode, mémorisable par un quasi débutant. Mais ...Tf6+! n'est que la 2e ligne de... vous savez bien.
p. 54 : entièrement anticipé par le premier exemple (Kramnik-Kasparov) de notre article "le plus loin possible" (lien plus haut) : la Tour blanche doit aller en b7, non b8, pour que sa collègue, quand elle l'aura capturée, ne soit pas trop loin, et ainsi que les Blancs puissent annuler la finale R+P/R+T.
On transpose aussi, comme dans Kramnik-Kasparov, dans D/T+P. Mais le PBb3, contrairement au Pb4 et au Pb5, ne tolère pas que le RB passe devant lui : il a moins de dispositions pour "Fort Alamo". Notons à ce propos un nouveau gag :
Les Noirs gagnent (variante de Lemaire-Bedu 1989).
Je ne connais pas un joueur qui refusera l'évident 1...Rc3 qui gagne immédiatement le pion (puisque 2 Ta3 Db4+ ou 2 Ta4 Dd5+) et donc clôt l'analyse.
Mais ce n'est que la 2e ligne de l'oracle de ferraille. Tout cela parce que la finale D/T dure un coup de plus. Notre cyberhumain joue donc l'invraisemblable 1...Rd3?!! (mais oui !) qui ne gagne le pion que 5 coups plus tard, non sans provoquer une migraine chez l'innocent lecteur.
Enfin, innocent... Il aura tout de même été prévenu...
8/8/8/RK6/3q4/1P6/3k4/8
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09-10-2010
p. 55 : il s'agit d'une nouvelle illustration de notre notion d'attente du pion par la Tour déjà mentionnée dans ECEC 24 [ci-dessus le 4 décembre], mais sans l'expliciter bien sûr, ou trop timidement ("the necessity of defending the b-pawn when it advances"), libre au lecteur de la formuler, s'il y parvient, dans ces torrents d'analyse. A laquelle s'ajoute une notion d'attente du Roi par le pion, encore moins formulée.
L'affaire se complique encore par le retour du thème précédent (Kramnik-Kasparov) qui s'imbrique avec cette notion d'attente, sans parler d'une série de coups surprenants de la TN qui ne se rattachent à rien. En outre, ledit thème précédent est cette fois exploité par un moyen... opposé ! Au lieu d'éviter de jouer en 8e pour ne pas y être capturée, ce qui offrirait à la Tour adverse un emplacement de choix, la Tour blanche occupe précisément la 8e pour prosaïquement... empêcher la Tour noire d'y accéder.
Tout cela constitue un imbroglio qui aurait dû faire l'objet d'un exposé beaucoup plus détaillé. Ou alors, être rejeté d'un tel ouvrage où, c'est le moins qu'on puisse dire, le travail n'est pas fait avec amour. De façon plus précise :
8/5R2/8/8/4r3/1P2p3/2K5/4k3
Les Blancs annulent, 2 solutions (variante de Lemaire-Bedu 1989).
L'auteur nous donne, en rédaction très incomplète, comme "solution" 1 Tf8 e2 2 Tf6!! pour en effet "attendre le pion" : 2... Te8 3 b4 Te5 (ou 3...Te4 4 b5 Te5 5 b6 Tc5+ 6 Rb3! : la TB a attendu son pion) 4 Tf4!!
8/8/8/4r3/1P3R2/8/2K1p3/4k3
La menace ...Te4 devient effective si la TB est en f7 ou f8, car elle ne pourra pas soutenir le pion b6 : elle n'aura pas "attendu le pion". Celle-ci se doit donc d'être en f6, f5 (si TN ailleurs) ou f4.
4... Te6 5 Tf5!!. Non 5 b5? Te5! 6 b6 Tc5+! 7 Rd3 Rd1 8 Te4 e1D 9 Txe1+ Rxe1-+ : le pion blanc est trop loin de son Roi. 5... Te4. Cette fois 5...Tc6+ n'est pas dangereux : 6 Rd3! Rd1 7 Te5 e1D 8 Txe1+ Rxe1 9 Rd4!= car le pion a attendu son Roi ! 6 b5 Te6 7 Rc1! Td6 8 Rc2!=.
Mais il se garde bien de nous donner l'autre solution 1 Tf6 e2 2 Tf8!! qui n'entre pas dans ses vues, puisqu'il veut démontrer ici qu'il ne faut pas aller le plus loin possible. Ici la TB occupe le terrain, empêchant son vis-à-vis d'être à bonne distance du pion. Et après 2...Te7 3 Tf6 Tc7+ (3...Te8 4 b4 rentrerait dans "sa" solution) 4 Rd3 Rd1 5 Te6 e1D 6 Txe1+ Rxe1 7 b4 les Blancs annulent parce que la TN est en 7e (ce serait perdu avec une TNc8).
8/2r5/8/8/1P6/3K4/8/4k3
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09-10-2010
p. 59-61 : les commentaires des 3e et 6e coups, et les dix premiers coups de la ligne principale sont copiés sur Elena Sedina dans l'Informateur 84.
L'idée pour le Roi noir d'interdire la case h8 à la Tour blanche dans la finale T/3P (f3, g4 & h5) provient de N. Kopaïev (1958). De même, accompagné des pions f5, g4 & h3, le RN devra-t-il surveiller la case f8. La case située à l'arrière du pion de base.
7R/8/8/6kp/6p1/5pK1/8/8
Les Blancs gagnent (variante de Sedina-Jenni 2002).
Il faut 11,5 coups pour trianguler !
1 Tg8+! Rf5 2 Rf2 Rf6 (2...Rf4 -- non mentionné par notre auteur -- raccourcit la triangulation : 3 Tg6 Rf5 4 Th6 Rg5 5 Th7! Rg6 6 Th8!) 3 Rg1! (ou Rf1! puis Rg1! ; un autre gag : au lieu de Rg1!, Re3 est qualifié de "plus lent", comme s'il s'agissait d'une autre méthode : c'est en réalité une simple répétition (!) puisqu'on doit repasser par la même position ; il a visiblement tout compris) Rf5 4 Rf1! Rf4 5 Rf2 Rf5 6 Re3 Rf6 7 Rd2!!
6R1/8/5k2/7p/6p1/5p2/3K4/8
7...Rf5 8 Th8!! Rg6 9 Rd3! Rg5 10 Re3! Rg6 (10...Rh4 11 Rf2 revient au même) 11 Rf2 Rg5 12 Rg3.
Voilà qui est fait : nous avons retrouvé notre premier diagramme, mais trait aux Noirs. Le revoici.
12...Rg6 (tout devient facile) 13 Rh4 Rf6 14 Th6+! Rf5 15 Txh5+ Rf4 16 Th8 Re3 17 Rg3 gagne.
Kopaïev avait également démontré que la place du RB était près de la tête de la chaîne (ici le Pf3), ainsi que le rôle essentiel de la colonne "g" (la colonne du pion médian) pour la TB. A retenir donc : le RB ne doit pas avoir peur d'aller jusqu'en g1, au lieu de faire le fiérot jusqu'en h4 (ce qu'il aura le droit de faire à la fin).
Les spectaculaires triangulations dont se targue l'auteur, qui s'appuie sur la "nouvelle technologie" (sic) dans l'ignorance habituelle des "grands prédécesseurs" ("most endgame books only consider this position in the simpler case that Black is to move") sont également l'oeuvre de Kopaïev (1966). Dans un livre français datant de 1982, on trouve ainsi un trajet de RB de c3 à h2 (!!) face à la chaîne d5-e4-f3, la solution étant symétrique (par rapport à la colonne "f") de celle du diagramme ci-dessus. Et donc la phase-clé de celle indiquée plus haut (7 Rd2!! Rf5 8 Th8!!) symétrique du 5 Rh2!! Rf5 6 Td8!! du livre en question.
7R/8/8/6kp/6p1/5pK1/8/8
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16-10-2010
p. 68 : au 6e coup, on transpose dans une étude de C. Costantini 1979. Une fois de plus, la nature imite l'art. Et fort bien, car Gulko défend parfaitement. Cet exemple est d'ailleurs celui que nous destinions aux promeneurs de FE comme illustration pratique des cases conjuguées. Contentons-nous d'en donner le point culminant :
5k2/8/5p2/7p/8/4PK2/8/8
Les Blancs annulent (Gulko-Short 1995).
Le grand Boris joua calmement le seul bon coup 1 Rg2!!, démontrant qu'il maîtrisait parfaitement le complexe de cases. Qui a dit que les super-rélo jouaient toujours les finales comme des brêles ?
Notons une grossière erreur, sans doute une faute typo : le RB doit "pouvoir répliquer à ...Re6 par Rh2" (??). Il s'agit évidemment de Rh4.
Couples de cases conjuguées : g3/f7 et g2/f8 . Mais les cases f3 et g7 ne le sont pas (trait aux Blancs, Rf3-f4 annule) ni f4/g6 (on joue e3-e4). Pas plus que h4/e6 et h3/e7, contrairement à ce qu'affirment Müller et Lamprecht dans leurs "secrets (sic) des finales de pions" (notre auteur, prudent, n'en parle pas). Nous avions proposé, faute de mieux, pour de tels couples (nulle trait aux Noirs, mais non point perdu, trait aux Blancs) l'expression "cases semi-conjuguées ". Si le pion e3 est en e4, les cases f4 et g6 sont réellement conjuguées, mais le reste du réseau s'écroule.
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16-10-2010
p. 69 : matériel de base pris dans l'Informateur 63, non cité. Encore une occasion pédagogique ratée : au lieu du bizarre 14 Tg5, la suite naturelle 14 b7 f2 aurait permis de s'instruire :
6R1/1PK5/8/7p/8/1r6/5p2/5k2
Les Blancs annulent (variante de A. Lopez-An. C. Hernandez 1995).
La Tour ne peut faire face aux pions noirs après 15.b8D? Txb8 16.Rxb8 h4! 17.Th8 h3!!
1K5R/8/8/8/8/7p/5p2/5k2
18.Rc7 (18.Txh3 Rg2) Re2 19.Te8+ Rd3 20.Td8+ Re4 21.Te8+ Rd5 22.Td8+ Re6 23.Td1 Re5! 24.Tf1 h2! - +.
La suite correcte reconnaît le gracile pion "h" comme l'ennemi principal : 15.Th8!! Tb5 [15...h4 16.Txh4; 15...Re2 16.Te8+] 16.b8D [16.Txh5] 16...Txb8 17.Rxb8 (diagramme)
Nuance : il n'y a plus de ...h5-h4, la Tour précédemment en g8 se trouvant à présent en h8. 17...Rg2 18.Tg8+ =.
1K5R/8/8/7p/8/8/5p2/5k2
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16-10-2010
p. 74-5 : [...] Le "maître des mots" nous assène 33 coups de tablebases en deux variantes, à partir de Rf2, De8, Pg2 / Rc1, Dd1, Pd3, nous laissant entendre que les Noirs gagnent parce que l'adversaire n'a pas d'échec ("White has no checks, so Black gains time to improve his position"). Mais cet argument est mis à mal par deux remarques : si la DB pouvait venir en d4 (belle centralisation), les Noirs ne gagneraient plus. De même si la DB était en b8, les Blancs se sauveraient par Re3! (centralisation du Roi, cette fois).
Après quoi, il conclut ce festival d'ennui par un hilarant commentaire :
8/8/8/8/2Q5/4q1P1/3p3K/4k3
Les Blancs sont perdus (variante de Suétine-Portisch 1973).
Au lieu de terminer par 40 Db4 Rf2 41 Df8+ Re2 avec promotion inévitable, il nous dit : "il manque un échec en h4 aux Blancs qui donc perdent rapidement" ("White lacks a check on h4 and so loses quickly"). Pourtant, même un débutant voit que si l'on enlève le pion g3 et que les Blancs effectuent ledit "échec en h4", les Noirs par ...Df2+ forcent l'abandon immédiat. Eh bien, Monsieur l'expert solutionniste, on oublie l'échec croisé ?
Bon, soyons bons princes et considérons qu'il a mal remis le Roi blanc et l'a posé en h1. Etonnant : il aurait délaissé l'ordi et pris un échiquier en bois, ce serait trop beau... Il est vrai que si l'on modifie le diagramme en 1) ôtant le Pg3, 2) plaçant le RB en h1 et qu'alors on joue Dh4+, les Noirs ne doivent pas interposer leur Dame en f2 car De4+ annule. Mais il suffit de jouer ...Re2 (puis ...Rd3-c2) pour gagner assez facilement... Alors ? Quelle autre explication que la sempiternelle : n'importe quoi à toute blinde... ?
p. 86-7 : entièrement anticipé par l'édition 1998 d'un livre français plus que trentenaire. Le pat de dernière rangée oublié par Marić dans l'Informateur 11, puis par Minev dans l'Encyclopédie des finales (l'auteur est trop heureux d'en "débunker" deux d'un coup) était tellement connu d'un certain lecteur français que, présent à Asnières et assistant en direct à la partie, il se permit de pronostiquer la nulle dans Krasenkow-Bacrot 2006 (semblable à couleurs inversées), nonobstant les trois pions de plus du numéro 1 français de l'époque.
Ajoutons que notre donneur de leçons patenté "ignore malheureusement une intéressante subtilité", laquelle figure déjà dans l'édition 1982 du même livre. Dans la variante 13...Rf8 14 Th7, il copie servilement ce que lui dicte l'ordinateur, à savoir 14...Ta1 qui mène à un gain routinier. Plus intéressant est ce qui se passe sur 14...Rg8 :
Les Blancs gagnent (variante de Pokojowczyk-Doda 1971).
Le seul gain est le sacrifice de Tour 15 f6!!.
Enjoy... Dobranoc.
6k1/3K3R/7P/5P2/5P2/8/8/7r
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22-10-2010
p. 95 : l'exposé est comme d'habitude bâclé. Certes il est bien dit que la TBf6 a l'avantage de permettre Tg6 et Rg5 sans craindre ...Tg1+, mais aucun éclaircissement ne nous est donné sur les apparemment abscons 12...Ta6+ et 14...Tf1. C'était pourtant hautement instructif.
6R1/8/6K1/5p2/r4k2/8/8/8
Les Noirs gagnent (variante de Totsky-Golod 2007).
Le naturel 12...Ta1?, curieusement, ne gagne pas à cause de 13 Tf8!! attaquant le pion. Si la TN le défend en a5 ou fait échec en a6, le RB se glisse du petit côté en h5 et la TB viendra en b8-b4 (b3, b2) avec la distance de sécurité souhaitée. Et d'autre part sur 13...Tg1+ 14 Rf6! = les Noirs sont embouteillés.
5R2/8/5K2/5p2/5k2/8/8/6r1
Notez qu'avec la TB en f7 au lieu de f8, les Noirs disposeraient de 14...Tg8!! 15 Ta7 Tf8+! suivi de ...Rg4, mais non 15...Rg4? immédiatement à cause du tour de passe-passe 16 Ta1!! exprimant la distance de sécurité de manière cette fois verticale. Et bien sûr avec la TB en f6, le RB n'aurait pas eu accès à cette case.
C'est pourquoi [retour au premier diagramme] 12...Ta6+! s'impose (ou de même 12...Ta5!). Et après 13 Rh5 maintenant 13...Ta1!! (si la TN s'arrête en a2, les Blancs assènent 14 Tg1!! : toujours la règle des trois cases). Les Blancs tentent la même idée 14 Tf8
5R2/8/8/5p1K/5k2/8/8/r7
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...espérant de nouveau 14...Th1+? 15 Rg6 Tg1+ 16 Rf6! =.
D'où 14...Tf1!!
5R2/8/8/5p1K/5k2/8/8/5r2
avec la menace ...Rg3, que pourtant pare 15 Tf6.
Car 15...Rg3?! 16 Tg6+! Rh3? 17 Rg5! f4 (sur l'échec on glane le pion tout en défendant la Tour, ce qui ne sera pas possible avec celle-ci en g7 ou g8) 16 Rf5!! f3 17 Rf4! sauve par contact intense avec le pion.
On le jouera seulement après une triangulation :
15...Th1+! 16 Rg6 Tg1+! 17 Rh5 Tf1!
C'est la position après 15 Tf6, trait changé. La TB doit s'éloigner.
16 Tf7 (idem sur Tf8) 16...Rg3! 17 Tg7+ Rh3! et il n'est plus possible de jouer Rg5.
8/6R1/8/5p1K/8/7k/8/5r2
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22-10-2010
p. 105 : Le ZZ fièrement arboré par notre auteur, hélas toujours égal à lui-même, est tout simplement le point culminant d'un premier prix obtenu à Batoumi... il y a huit ans [à présent, 11] par le compositeur géorgien Youri Akobia. A une symétrie axiale près. Quand il juge les concours d'études, du "Problemist" ou autres, est-ce ainsi qu'il recherche, ou plutôt ne recherche pas, les anticipations ?
8/8/8/8/p4R2/rk4K1/8/8
Trait aux Noirs : nulle (après le 2e coup d'une étude de Y. Akobia 2002) ; trait aux Blancs, ils perdent.
Sur 1...Ta1, les Blancs battent échec jusqu'à ce que le Roi noir monte en e5, sur quoi ils jouent vančuresquement Tb4!. S'il descend au contraire en e1, la Tour revient tout aussi vančuresquement en f4.
Mais trait aux Blancs, sur Rg2 on libère la TN par ...Ta2-c2. Et sur 1 Rh3 Ta1 2 Tf3+ Rc2 le RN s'approche de la TB non protégée. Idem après 1 Te4 ou 1 Rg4.
Comme nous ne sommes pas des boeufs, nous lui offrons... (non, tout de même pas, c'est aux promeneurs de FE que nous l'offrons) un ZZ semble-t-il inédit. Et aussi à Youri. Peut-être lui ou un autre (qui sait, Sigloxx n'est-il pas de retour ?) en tirera quelque chose d'artistique.
8/8/R7/P4rk1/8/4K3/8/8
Nulle, trait aux Blancs. Gain blanc, trait aux Noirs.
Notons qu'après 1 Re4 Tf4+! 2 Rd5 Tf5+! 3 Rc6 Rh6! (ou ...Rf6! mais non ...Rg6?) 4 Rb6 Rg6!! dans le ZZ d'Akobia, à couleurs inversées.
p. 108 : Pédagogie toujours. Il est certainement "trop tard pour la nulle de Vančura", surtout si la Tour revient s'enterrer après 17...Ta1. Mais après 17...Rg7, une occasion se présentait de faire réviser les étudiants :
Les Blancs gagnent (variante de Bagirov-Kraidman 1998).
Les Noirs menacent ...Tb6 réalisant ladite nulle de Vančura. On ne s'y oppose que par 18 Ta7+!! avec
18...Rf6 19 Th7! ou bien
18...Rg6 19 Tb7! selon l'enseignement de Piotr Arsenievitch.
Les lecteurs le savent-ils ? Question idiote : aucun n'est parvenu jusque-là.
R7/6k1/P7/8/8/2K5/8/1r6
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1-11-2010
p. 117 : la longue analyse de 1...Tb8 n'est pas convaincante. Dans Rd4, Te4, Pg2 & h3 / Rf4, Tg8, pas un mot de 12...Rg3 (au lieu de ...Rf5) où le Roi blanc doit ramper jusqu'en g1 (13 Re3!), ni de 4...Tg3 qui mène à la même position. Dans Re7, Te2, Pg2 & h3 / Rf4, Tg8, pas un mot de 9...Ta8 (au lieu de ...Th8) où nécessaire est 10 Te6!! Tg8 11 Tf6+! Rg3 12 Rf7! suivi de Tg6+. Et bien d'autres interrogations.
Sur quoi on conclut par 18 coups d'ordinateur sans reprendre son souffle. Il vaut mieux ne pas s'attaquer à des suites aussi ardues, quand on est incapable de les expliquer correctement.
Dans la même page (commentaire de 2 g4?), on nous présente comme la "plus courte route vers la victoire" une suite de... 24 coups. Mais juste auparavant, on nous a donné une autre "route" victorieuse de... 18 coups. Allez comprendre...
Et dans cette même suite figure, sans explication, un cybercoup abscons 18...Rh5-g6. Le lecteur aurait apprécié un petit mot sur 18...Rg4 :
6r1/8/4K3/8/6kP/5RP1/8/8
Les Blancs gagnent (variante de Kir. Georgiev-Piket 1994).
Sur 19 Ta3? Tb8 on obtient la nulle de Kling & Horwitz avec Roi noir incrusté dans les pions adverses. Et donc le seul coup est 19 Tf5!! sans craindre la prise du pion (...Rxg3 20 Tg5+) ni 19...Te8+ 20 Rf7! suivi de l'échec en g5.
Ni 19...Tg6+ 20 Re5! Tg8 21 Re4! Te8+ 22 Te5! et la menace Tg5+ confine la TN sur la colonne "g", laissant le temps au RB de revenir en g2, suivi de la désincrustation Te4+.
p. 124 : toujours les commentaires à la va-vite. La suite 4 Rh2 n'est nullement "similaire" à 4 Rf2 puisque, dès le coup suivant 4...Tg5 5 Tc6+, les Noirs doivent jouer différemment :
8/p7/2R2k2/6r1/7p/8/7K/8
Où joueriez-vous votre Roi ? Au diagramme, ou en déplaçant le Roi blanc en f2 (variante de Bologan-Dreev 2006).
Quand le RB est en f2, il faut jouer 4...Rf5! 5 Ta6 Tg7 6 Th6 Rg4 -+ car 4...Re5? 5 Ta6 Tg7 6 Th6 Tg4 7 Ta6 ne donne rien.
Quand le RB est en h2 (diagramme), 4...Rf5? 5 Rh3! n'est pas bon. Il faut au contraire jouer 4..Re5!! pour après 5 Rh3 a5 6 Rxh4 disposer de l'étonnant 6...Tf5!! continuant à protéger le Pa5 par transparence sans être importuné par le RB : 7 Rg4 Re4! 8 Tc4+ Rd3! gagne.
p. 135-6 : on ne perd pas les "bonnes" habitudes. Sergey Ionov et l'Informateur 80 sont cités uniquement en raison d'une erreur du commentateur. A propos de traitement fautif, dans le jeu à défaut des analyses, il aurait pu noter que sur 9...Tf2 10 Tg8 (10 Th5 est également bon) Tf5, on transposait (à condition d'effectuer une symétrie d'axe vertical) dans une partie jouée il y a un siècle et demi (voir : encyclopédie des finales, tome 2, n° 799) où un très grand joueur se trompa :
Les Blancs annulent (Morphy-Arnous de Rivière 1863, variante d'Alavkin-Ionov 2000 à ailes inversées).
1R6/8/8/1pr5/8/Pk1p4/8/3K4
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Morphy joua 55.Rd2? et perdit après 55...Rxa3 56.Rxd3 b4, mais Maroczy plus tard démontra la nulle :
55.Ta8! Rb2! (55...Rc3 56.Ta7) 56.Rd2 Tc3! (56...Tc2+ 57.Rxd3 Tc3+ 58.Rd4! Txa3 59.Tb8! Tb3 60.Rc5 Tc3+ 61.Rb4=) 57.Ta5 Tb3!
8/8/8/Rp6/8/Pr1p4/1k1K4/8
58.a4! b4 59.Tb5 Ra3 60.a5 Ra4 61.Tb8!! (ou 61.Td5! Tc3 62.Txd3=) 61...Rxa5 62.Ta8+! Rb5 63.Tb8+! Rc6 64.Re3!
1R6/8/2k5/8/1p6/1r1pK3/8/8
La Tour noire est horriblement passive. Les pions noirs sont impuissants.
64...Rc7 (64...Rc5 65.Tc8+ Rb5 66.Tb8+) 65.Tb5!! = le plus simple, mais 65.Th8 Tc3 66.Th4! b3 67.Tb4 Rc6 68.Rd2= est également bon.
Il faut dire que Jules Arnous de Rivière était cultivé, inventif, d'un humour brillant, fair play, séducteur de belles femmes... Et néanmoins humble. Un tout autre monde.
8/2k5/8/1R6/1p6/1r1pK3/8/8
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21-11-2010
p. 142 : le discours sur la Ta3 qui maintient l'attaque sur le PBh3 tout en s'apprêtant à donner des échecs latéraux, est séduisant. Il fallait certainement le tenir mais, tant qu'à faire, choisir un meilleur exemple. Car dans le cas présent (Rf6, Th4, Pd4 & h3 / Rd5, Tg3) la TN est bien loin d'"appartenir à a3" (sic !) puisque tous les coups de cette Tour sur la 3e rangée sont satisfaisants, à l'exception de ...Te3 car le RN après ...Rxd4-e4 la gênera ! Comme déjà signalé, il écrit d'abord, puis menace de réfléchir et... passe au suivant.
Variante 2...Tf1+ : exposé confus. L'auteur dit, à juste titre, que la Th2 est plus mal qu'en h1, mais il oublie, dans Rf6, Th5, Ph4 / Rd3, Th1 (dernier coup 6 Rg6-f6!!), de considérer 6...Rc4 où la TN reste bien en h1, mais où apparaît un autre inconvénient par l'éloignement du RN, qui permettra tout de même 8 Th6! (après 7 Rg7! Rd3). Ajoutons à son "autre branche" (dans Rg7, Th6, Ph4 / Rd3, Th1) la défense 8...Tg1+ qui mène aux mêmes difficultés que 8...Ta1. Et là encore, plutôt qu'un déluge de variantes tarabiscotées, pur produit informatique, un ou deux diagrammes-clés auraient mieux instruit le lecteur. Comme celui-ci :
7R/8/8/3K4/7P/3k4/8/4r3
Les Noirs annulent, mais perdraient avec le PB en h5 (variante de Milos-Oblitas 2000).
1... Ta1!! 2.h5 Ta5+! 3.Rc6 Re4 4.h6 Rf5 5.h7 Rg6!=.
Ou bien 3 Re6 Re4 4 h6 Ta6+ 5 Rf7 Rf5! et la poussée 6 h7? va même jusqu'à perdre.
p. 154 : Mikhaïl Tseïtlin est vertement critiqué, jeu et commentaires. Le malheureux a simplement oublié le difficile 6 Th3! dans Ra2, Th6, Pf4 / Rc2, Tf1, Pc3. Mais le reste de son analyse de l'Informateur 36 est correct, et joyeusement pillé.
Encore que notre homme ne l'a visiblement pas comprise : il en supprime la plus intéressante partie dans la variante 1...Rc3, et lui, le tartarin du ZZ, ne se rend pas compte qu'il s'en est produit un beau dans la partie, au coup précédant l'abandon. Et justement, dans 1...Rc3, le même avec trait changé :
8/8/3R1P2/8/8/8/K1p5/2k2r2
Trait aux Blancs, ils perdent. Trait aux Noirs : nulle (Tseitlin-Malevinsky 1983).
Les Blancs jouèrent 9 Ra1 et abandonnèrent après 9...Td1!. Mais 9 Tc6 Rd2 et 9 Ra3 Rb1 ne valaient pas mieux.
Aux Noirs de jouer, 1...Tf2 2 Tc6 Rd2 3 Td6+ ou 2...Td2 3 f7 est sans danger. Comme 1...Td1 2 Tc6 Rd2 3 f7 Tf1 4 Td6+.
p. 166 : on nous dit dans le commentaire du 5e coup que 6...Te2 annule, sans nous préciser pourquoi la TN s'arrête en e2, plutôt qu'en d2 (qui est également correct), ni pourquoi 6...Tf2? perd. Dommage, on passe encore à côté d'un élément esthétique intéressant. Ce que c'est de travailler sans amour...
Jouons 7 Tc3 Tf4 8 Tc2! Rg4 :
Les Blancs gagnent (variante de Solari-Pavlenko 2002).
Tentant est 9 Rb4? mais 9...Tf8!! et ni 10 Txc4+ Rf5 (menace ...Re6) 11 Tc6 Tb8+! suivi de ...Re5-d5, ni 10 Rxc4 Tc8+ 11 Rd3 Tb8 12 Tf2 Rg3, ni enfin 10 Tg2+ Rf3! ne suffisent.
Nécessaire est le surprenant 9 Ra4!! car 9...Tf8 ne va plus : 10 Txc4+ Rf5 11 Tc6 (ou 11 b4) 11...Ta8+ 12 Rb5.
Si l'on cherche à rapprocher le Roi noir : 9...Rg5 (9...Rf5 10 Rb5 n'est pas meilleur) 10 Rb5 Tf8 11 Tg2+! repoussera le Roi sur la colonne "h", ce qui ne serait pas le cas avec la TN en e8 ou d8. Voilà pourquoi il ne fallait pas aller "le plus loin possible".
A noter que si le RN était venu en g5 au lieu de g4, il faudrait bien jouer 9 Rb4! Tf8 10 Tg2+! car 9 Ra4? permettrait à la TN de se replacer favorablement : 9...Td4! (ou Te4!)10 Rb4 Td8!=.
[...] Travail bâclé. Je l'ai déjà dit ? Hélas...
8/8/8/8/2p2rk1/K7/1PR5/8
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21-11-2010
p. 171-2 : pédagogie. Il nous semble utile de préciser que dans Rc8, Tb2, Pc7 / Ra7, Tc3, Pf5, au cas où les Noirs immobilisent le Roi blanc par ...Td3, on peut à présent jouer Ta2+ suivi de Rb8 qui était une faute précédemment, en raison du relâchement de la pression sur c7. Il nous semble de même que dans Rb7, Tc2, Pc7 / Rd6, Th8, Pf5 la possibilité 7 Td2+ Re5! 8 Td8 Th7! s'envisage. Et encore davantage 7 Rb6 :
7r/2P5/1K1k4/5p2/8/8/2R5/8
Les Noirs annulent (variante de Grossmann-Pinkerneil 1986).
La menace est (outre 2 c8D que l'on jouerait aussi sur 1...Re5?) 2 Td2+ Re5 3 Td8 à présent que les Noirs ne peuvent plus clouer par ...Th7. Ou 2...Re7 3 Td5! s'en prenant au pion "f". Sur 1...f4 on joue de même 2 Td2+! Re7 3 Td4!. Que faire alors ?
Peut-être 1...Rd7? menaçant ...Rc8 (suivi de ...Th6+) puisque le Roi est le meilleur bloqueur d'un pion passé, et 2 Rb7? Rd6 ne ferait que répéter les coups. Mais la réfutation, peu évidente, est 2 Ta2!! interdisant au RN la case c8, avec la suite 2...f4 3 Ta4! Tf8 4 Rb7 Rd6 5 Txf4 en supposant que l'on ait appris, ailleurs que dans les livres de notre auteur, comment gagner avec Dame contre Tour.
Le seul bon coup est 1...Tc8!! installant paradoxalement le mauvais bloqueur, mais dans un but de sacrifice : 2 Td2+ Re5! 3 Td8 Txc7 4 Rxc7 f4 =.
28-11-2010
p. 185 : malgré ses tartarinades, l'auteur (dans la variante 9 g3) passe encore par un... presque ZZ sans le voir :
8/8/8/8/1R4p1/3k1pP1/r7/5K2
Les Noirs gagnent (variante de Milanović-Genov 2001).
C'est un zugzwang, mais non un ZZ comme je le croyais primitivement.
La Tour blanche est en position focale : elle doit pouvoir menacer le pion g4 ainsi qu'un échec horizontal en b3 pour contrer ...Re3. Mais elle ne peut prendre immédiatement g4 à cause précisément de ...Re3. Les Noirs ne menacent pas encore ...Tg2 car alors Txg4 devient jouable puisque ...Re3 ne menace plus mat. Mais en revanche Re1 est bien contré par ...Tg2. Par ailleurs, Tb3+ échoue sur ...Rc4, cet inconvénient n'existerait pas si elle se trouvait en a4.
Et donc, trait aux Noirs, il ne faut surtout pas déplacer la Tour, mais trianguler avec le Roi pour transmettre le trait :
1...Re3. Menace mat 2 Tb3+ Re4!. Menace ...Tg2. 3 Tb4+ Rd3! et l'affaire est conclue.
p. 200 : j'avoue ne pas comprendre sa logique :
Les Noirs gagnent (Veingold-Agzamov 1983)
Il qualifie de "gain probablement le plus simple" 2...Rh7 3 Tf2 Rh6. Mais la raison de cette triangulation m'échappe : 2...Rh6! est... immédiat, du moins pour quelqu'un qui a lu attentivement le haut de la colonne ; sur 3 Tf2 (ou Ta3) f3! 3 Txf3 g4 -+ on rentre dans une analyse déjà effectuée au premier coup (!) et sur 3 Re4, il n'y a plus de mat en h3 et donc 3...Rxh5. Lui arrive-t-il parfois de se relire ?
Sur le coup joué, d'ailleurs excellent, 2...Tg3!, il aurait pu préciser que sur 3 Tf2 f3! 4 Re4 g4 5 Rf4 Tg2! les Noirs gagnent un temps décisif sur la Tf2, de sorte que le joli sauvetage de la partie 3 Tf1 f3? (3...Rh6!) 4 Re4 g4 5 Rf4! Tg2 6 Rg5!! est impossible. Tout cela me paraît "pauvrement couvert" ["poorly covered", comme il dit... quand il s'agit des autres]
8/6k1/8/5KpP/5p2/5R2/8/6r1
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28-11-2010
p. 215 : [...] Dans Re4, Ta8, Pa6 & f5 / Rg6, Ta3, Ph4 le (!) ne nous semble pas justifié à 8... Rf7, à moins de préciser que 8...Rg5 le mérite aussi : la défense passive est satisfaisante, la défense active également.
Enfin, malgré une réédition du fameux pat de Bernstein-Smyslov, on pouvait s'épargner 4 lignes :
8/P4k2/8/5P2/4K3/r7/7R/8
Trait aux Noirs. Quel est le plus rapide moyen d'annuler ? (variante de Shamkovich-Liberzon 1967)
Au lieu de 11...Ta4+ 12 Re5 Ta5+ 13 Rf4 Txa7! 14 Th7+ Rf6! 15 Txa7 pat ou 13 Re4 Ta4+ 14 Rf3 Rg7, les Noirs peuvent envisager de couper la Tour blanche de son pion.
Mais 11...Rg7? se heurte à 12 f6+! Rxf6 13 Th7 (menace Rd5) Re6 14 Th6+!. Le Roi noir est sur la colonne minée et donc, où qu'il aille, suivra 15 Th8!.
Et donc fort logiquement, il ne reste plus qu'à jouer 11...Rg8! et à regarder son adversaire, l'invitant silencieusement au bar.
2-12-2010
p. 231 : l'auteur s'est fait une spécialité de passer à côté, chaque fois que se présente une occasion à la fois simple, instructive et esthétique.
8/6K1/5p2/8/R5P1/6k1/p4r2/8
Les Noirs gagnent (variante de Callergard-Shchipkov 1989) : 1...a1D 2 Txa1 Rxg4 vous plaît-il ?
Pas trop, à cause de 3 Rg6 f5 4 Tg1+! Rh3 (Rf3 5 Rxf5) 5 Rg5 f4 6 Rf5 =.
Nous préférons 1...Tf1!! 2 Txa2 Rxg4 3 Rg6 f5! laissant moins de distance à la TB : 4 Tg2+ Rf3! suivi de ...f4 -+.
p. 234-5 : Tour contre Cavalier. Anticipé par cette analyse datant de sept ans et demi (voyez le 12-05-2006 à partir de 22:10). A ceci près que notre auteur réussit à taire les noms de ses compatriotes J. Kling et B. Horwitz. Mais ce n'est pas tout : le "tricky" 38 Rf4! qu'il semble découvrir, est anticipé par Artur Mandler (1924) et connu des féistes les plus fidèles, voir "crin blanc" le 11-06-2009 à 16:29. Et le commentaire du 45e coup (dont il ne se rend pas compte qu'il répète celui de 36 Tf6 Cd3?) est totalement anticipé par l'analyse du classique d'Al-Adli (IXe siècle) par Mandler en 1946. En plein dans la nouvelle technologie, comme il disait.
Emergeons de cet embrouillamini et offrons aux francéchéquistes de jolies jumelles (l'auteur boycotte les études, pas nous) :
Les Noirs annulent : a) diagramme ; b) en déplaçant tout d'une colonne vers la gauche (O. Frink, 1927).
Il y a deux coups candidats : 1...Re1 et 1...Ce1+.
Dans notre diagramme, le bon est le premier 1...Re1!.
Dans le second (Re3, Te7 / Re1, Cb2), le bon devient mauvais et réciproquement : il faut jouer 1...Cd1+!.
Tout cela parce que le Cavalier doit fuir comme la peste les cases b2 & g2 .
8/5R2/8/8/8/5K2/2n5/5k2
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2-12-2010
p. 239 : l'idée défensive de la variante (2c) est anticipée par Grigoriev . A ceci près que le prédécesseur est plus subtil et plus instructif. Et comporte un ZZ, déjà présenté par J. Moravec en 1931 :
R7/P2r4/3k4/8/4K3/8/8/8
Trait aux Blancs, nulle. Trait aux Noirs, ils perdent (N. Grigoriev 1933, après Moravec).
Trait aux Blancs : 1 Rd4 Rc6+ suivi de ...Rb7.
Ou 1 Rf4 Rd5! 2 Re3 (ou 2 Rf5 Tf7+!) 2...Te7+! 3 Rd2 Td7 4 Rc3 (4 Rd3 Rc6+) Tc7+! 5 Rb4 Rc6! =.
Trait aux Noirs : 1...Te7+ 2 Rd4 Td7 (ou 2...Re6 3 Rc5 Re5 4 Rc6 Te6+ 5 Rb5 Te7 6 Rc5! Z avec un triste choix : 6...Re4 7 Rd6 ou 6...Re6 7 Rb6) 3 Rc4! Tc7+ 4 Rb5 Td7 5 Rb6 + -.
p. 261-4 : longue et embrouillée analyse tournant essentiellement autour de D/T+Pg5, comportant deux suites recopiées des tablebases, l'une de 29 coups sans la moindre alternative, l'autre de 40 coups (!) avec, en tout et pour tout, un intermède de 3 coups !
La part de cette "analyse-sic" concernant le PNg2 aurait pu avantageusement être remplacée par une étude de Chéron 1956. Et cette austérité pourrait au moins être traversée de quelques éléments esthétiques, par exemple :
8/P5k1/1PK5/r5p1/8/8/8/8
Les Noirs annulent : a) diagramme ; b) Roi blanc d6 (variante de Kovalev-Shchipkov 1985).
Le seul coup salvateur est 1...Rh7!!, avec création de forteresse par 2 b7 Txa7 3 b8D Ta6+! 4 Rd5 Tf6!!= suivi dès que possible de ...Tf4.
Tandis que si le Roi blanc est en d6 au lieu de c6, ce sera empêché par 4 Re5, mais les Noirs ont 1...Ta6!! (qui échouait précédemment à cause de 2 Rb7 ou Rb5) 2 Re5 Ta5+ 3 Re6 Ta6 4 Rf5 Ta5+ 5 Rg4 Rg6! et la forteresse sera créée autrement : 6 b7 Txa7 7 b8D Ta4+! suivi de ...Tf4 =.
p. 276-7 : il est faux que "selon les notes de Tal dans l'Informateur 14, la position devrait être gagnante pour les Noirs". Tal ne fait usage que du signe "avantage noir" et la rédaction de l'Informateur ne plaçait pas encore d'appréciation sous les diagrammes (elle le fera deux ans plus tard). Tal était aussi génial que modeste. Ce n'est pas le cas de tout le monde.
Cette partie est pauvrement couverte. Dans 6 Tb7? a4 7 Rf6 on nous laisse avec une position peu claire et l'appréciation "est également gagnant". Mais en poursuivant un peu : 9 Rf6 Rc8 10 Tb5 a3 11 e6 :
Trait aux Noirs : quel pion poussez-vous ? (variante de Taimanov-Beliavsky 1972).
Il ne nous paraît pas trivial que le plus naturel 11...a2? ne fasse que nulle et, au contraire, que 11...b2! gagne.
La différence est qu'après 12 e7 Tc6+! 13 Rf7 Tc7 14 Tc5 b1D 15 Txc7+ Rxc7 16 e8D la Dame noire dispose de 16...Df5+! suivi bientôt d'un échange de Dames.
2k5/8/4PK2/1R6/5P2/ppr5/8/8
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2-12-2010
[pour la compréhension de la précieuse "découverte-sic", je remets un fragment non accompagné de diagramme]
p. 258-9 : humour involontaire (bis). Ceci (4 e6! au lieu de 4 d7?) est "une des nouvelles découvertes de la présente analyse". Sans doute digne de la médaille Fields, au moins. Tous les moteurs d'analyse donnent la préférence à 4 e6!, au pire en trente secondes.
Cela continue : la "ligne la plus sûre" aboutit à Rf4, Dd8, Pd6 / Rf7, Da1, Pb4 où le lecteur est censé trouver évident que sur Dc7+, il faille nécessairement jouer le Roi en g6, tandis que sur De7+, il faille le jouer, tout aussi nécessairement, en g8. Précisons ce que l'auteur entend par "immediate draw" : 1 Dc7+ Rg6! 2 d7 Dd4+! (il s'arrête là) 3 Rf3 Dd3+! 4 Rg2 De2+! 5 Rh3 De6+! 6 Rg3 De3+! (tous les coups noirs uniques). Au lieu d'un nouveau et indécent couplet d'auto-admiration, il aurait été plus intéressant pour le lecteur d'expliquer cela.
Quant à la vantardise sur le bon coup de RN dans Re3, Dc8, Pd6 / Rf5, Da1, Pb4, trouvé en 1981 (sic), toute personne qui a seulement lu (je ne dis pas "étudié") les cours d'Averbach et de Chéron des années 50 préférera ...Rg5! à ...Rg6, diminuant les chances de se trouver sur une rangée contiguë de celle du Roi blanc, visiblement appelé vers les hauteurs de l'échiquier (côté nord-ouest) pour échapper à l'assiduité de la Dame noire. Après d6-d7, le RB a le refuge a7 si le RN est en g6, car un échec de la DN est contré par Da6+ ou, si l'on a joué entre-temps Db7 ou Dc7, par Db6+. Ce qui n'est évidemment pas le cas avec RNg5. Encore bravo.
Un lecteur désireux, lui aussi, de "gagner la médaille Fields", me demande la position de la précieuse "découverte".
8/R7/3P2k1/4P3/1p2K3/p7/8/1r6
Les Blancs gagnent (Estrin-Pytel 1973).
Quel pion pousser ? Le joueur des Blancs opta pour l'un. C'était l'autre.
La partie : 51 d7? Te1+! 52 Rf4 Tf1+ 53 Re4 Te1+ 54 Rf4 Tf1+ 55 Re3 Td1! 56 Ta6+ Rf5! 57 Td6 transposant dans une finale de Dames qui aurait dû être nulle, mais qui fut perdue.
La bonne suite : 51 e6! avec deux possibilités :
51...Te1+ 52 Rd5 b3 53 Txa3 b2 54 Tb3 b1D 55 Txb1 Txb1 56 d7! Td1+ 57 Re5! Te1+.
8/3P4/4P1k1/4K3/8/8/8/4r3
Evidemment pas 58 Rd6 Td1+ 59 Re7? Rf5!! = mais 58 Rf4!! + -.
Ou 51...b3 52 Txa3 Rf6 53 e7 b2 54 Tf3+! Rg7 55 Tb3 + -
8/4P1k1/3P4/8/4K3/1R6/1p6/1r6
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5-12-2010
p. 278-280 : après avoir encore "débunké" Beliavsky, notre auteur se tait. Les analyses de la joueuse géorgienne (ancienne championne du monde junior) Ketevan Kakhiani dans l'Informateur 52 sont pourtant excellentes (et largement recopiées), malgré deux erreurs (elle ne disposait pas d'ordinateurs surpuissants). Mais elle n'a pas droit au moindre compliment. Mieux, on l'ignore. La galanterie n'est pas le fort du personnage qui nous occupe (pour peu de temps encore, grâce à Dieu).
Il aurait pu lui offrir un bouquet de fleurs : il passe par une petite étude artistique sans même s'en rendre compte. Dédions-la à Ket et Alisa.
8/8/5PP1/2k5/6K1/8/8/3r4
Les Noirs annulent (variante de Kakhiani-Al. Marić, 1991).
Il est courant de faire un échec de Tour, suivi d'une attaque de pion, pour la placer avec gain de temps. Ici au contraire, on a plutôt l'impression que l'échec poussera le Roi blanc où il souhaite aller. Mais le paradoxe est qu'on ne dispose pas de coup de Roi satisfaisant :
Essai thématique n°1 : 1...Rd6? pare évidemment la menace f7, mais non 2 g7! car le RN ne contrôle pas e4 : 2...Tg1+ 3 Rf5! Tf1+ 4 Re4!!
8/6P1/3k1P2/8/4K3/8/8/5r2
4... Tg1 5 f7 gagne.
Essai thématique n°2 : 1...Rd5? pare la menace g7, en vertu de ce qui précède, mais non 2 f7! Tf1 3 g7 gagne.
Et donc... Jeu réel : 1...Tg1+!! avec le choix de la case du Roi noir... en fonction de celle du Roi blanc :
2 Rh5 Rd6!! = (la seule bonne case : 2...Th1+ 3 Rg5 Tg1+! 4 Rh6 Rd6!! = revient au même).
Ou bien 2 Rf5 Rd5!! (diagramme)
3 g7 Tf1+! (le RB n'a pas la case e4) 4 Rg6 Tg1+! 5 Rh7 Re6! = ou 5 Rf7 Re5! =.
Uživajte, velika pusa, велики пољубац, большой поцелуи.
8/8/5PP1/3k1K2/8/8/8/6r1
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5-12-2010
p. 306-7 : les analyses d'Evgeny Gleizerov dans l'Informateur 60 (non cité) sont copieusement utilisées mais seuls ses défauts sont notés. En outre, tout cela fut analysé sur un site médiatique, à propos d'une partie Wahls-Braun, en 2005 (donc avant les tablebases 6-unités) par un auteur allemand. Une importante erreur y figurait : cette position
8/8/3B4/8/6p1/8/1r2k1PK/8
y était donnée comme nulle. On analysait 1...Rf1? alors que 1...Rf2! gagne.
Une rectification fut envoyée au site en question par un analyste français. On n'en fit jamais état. Heureusement, le compositeur d'études Jürgen Fleck avait eu la même idée. La rectification fut apportée et son nom cité. Après cela (et trois ou quatre tentatives du même genre), on entend des francéchéquistes demander, le bec enfariné : "pourquoi ne leur envoyez-vous pas vos analyses ?"
On trouve aussi cela dans un livre de V. Eingorn. Mais rien ne compte qui n'émane point de notre jupitérien auteur.
L'idée-clef est que, dans le diagramme ci-dessous, le fort coup ...Tg2-g3! (menaçant ...Rg2-h3) ne gagne pas, car le Fou peut se reconvertir en h4 ou en e1 (de même s'il était en c7).
Alors qu'il gagnerait si le Fou était en b8 ou e5, cette reconversion étant impossible. Dans le premier cas, c'est évident, dans le second, Ff6 se heurte à ...Tf3+. Et la Tour contrôle c3.
8/8/3B4/8/5Kp1/8/5kr1/8
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5-12-2010
p. 315 : pédagogie. L'auteur, à propos de T + pion-Fou / F, rate une instructive comparaison : s'il est vrai que, par exemple, Rc2, Ff6 / Rc5, Tg3, Pc4 est perdante, la même position, un étage plus bas, est nulle (Ercole del Rio 1750), ce qui est dû à une plus grande liberté d'accès à la diagonale a2-g8 (via précisément la case g8) :
8/8/8/5B2/2k5/2p5/6r1/2K5
Les Blancs annulent grâce à la case g8 !
Voyez la variante 1...Tg5 2 Fe4! Rd4 3 Fh7! Tg1+ 4 Rc2 Tg2+ 5 Rc1! Tg7 6 Ff5! Tf7 7 Fg6! Tf6 8 Fh7! Rc4. Le jeu blanc était entièrement forcé.
A présent (diagramme ci-dessous) les Blancs ont quatre coups annulants, mais tous nécessitent l'accès du Fou à la case g8 :
9 Fg8+! ou
9 Fe4! Te6 10 Fh7! Te1+ 11 Rc2 Te2+ 12 Rc1 Rb3 13 Fg8+!.
Les deux autres coups, 9 Rc2! et 9 Rb1! sont aussi suivis de Fg8+! après un jeu analogue.
L'erreur du joueur des Noirs et du commentateur venait certainement de la confusion avec le grand classique précité du 18e siècle (del Rio) qui, vous le devinez, est puissamment redevable à la nouvelle technologie. Ils se sont trompés de rangée.
Jadis, Boris Gulko s'était trompé de colonne, croyant que la nulle d'Ercole del Rio s'appliquait au pion-Cavalier.
8/7B/5r2/8/2k5/2p5/8/2K5
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Auriez-vous la référence de la partie de Gulko ? D'avance, mille mercis !
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Il n'y a pas de "partie de Gulko", il y a une conférence de Gulko à Clichy en février 1987, dans laquelle le cher Boris avait fait cette confusion.
Je veux bien admettre qu'il n'avait pas "révisé" ni vraiment préparé ladite conférence, mais c'est un fait.
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En l'occurrence il avait oublié, la fatigue du voyage aidant, cette étude, qui fut par ailleurs illustrée, m'a-t-on dit, dans une partie Tartakower-Baratz 1933 que je n'ai jamais retrouvée. A l'aveugle, il l'aura reconstituée, mais en oubliant son 2e coup.
Les Blancs gagnent (G. Walker, 1841).
6k1/1R6/6P1/7K/3b4/8/8/8
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Pour ma part, j'ai eu la chance de suivre l'analyse de cette position, la première fois, quand j'avais 14 ans ! Lors de la Coupe Mondiale des Cadets (Pont Sainte Maxence 1974).
La position nulle (avec le pion f) (et le fou de cases blanches) était survenue dans une partie du tournoi. Je ne sais plus qui étaient les joueurs, peut-être mon frère Louis était l'un des deux. En tous les cas, avec lui et d'autres (notamment deux futurs champions dans le domaine des études, Jonathan Mestel et Ofer Comay !), nous avions pu découvrir ce fameux deuxième coup si important pour gagner avec le pion g !
Depuis, je n'ai pas trouvé de partie arrivant jusqu'à ce stade. je connais juste Botvinnik-Zuidema, dans laquelle Zuidema a abandonné ( faisant confiance à son adversaire ) quelques coups avant le passage forcé dans cette finale.
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Ah! J'en ai retrouvé une autre dans mes notes. Suis-je bête ! Je l'ai même mentionnée dans un article, il y a quelques années !
En revanche, je n'ai pas trouvé celle de Baratz.
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Il y en a pourtant :
Avec le coup en question : Condie-Chandler 1987, Fugulyan-Doroshenko 1993, McShane-Stisis 1996, Sievers-Reeh 1997 et Bruzon-Fridman 2004.
Ou de façon plus détournée, mais efficace : Bednarski-Hecht 1973, Ochoa-Eismann 1989 et Ilinčić-Kortchnoï 2008.
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Oui. Je pensais à Condie-Chandler. J'avoue que je ne sais pas vraiment comment chercher sur mon Chessbase (8). Je connaissais aussi Beljavsky-Cuartas (pour d'autres raisons) qui s'arrête un peu avant la finale (forcée).
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J'ai bien aimé aussi le fait que ''My first serious study'', de Benko, soit une finale T et pion f contre F. Intéressant de voir aussi que l'on peut laisser entrer le roi adverse en h6 (h3).
( http://en.chessbase.com/post/pal-benko-secrets-of-study-composition-1 )
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Oui, c'est l'exercice 627 d'un certain livre, voire d'un certain site. Primitivement l'oncle Ben avait présenté l'étude avec un coup supplémentaire (1 Re1-f1 f3-f2), ce qui satisfaisait le critère esthétique en vigueur chez les étudistes, que chaque unité bouge dans la solution. Malheureusement, elle était alors insoluble, les Noirs ayant mieux à faire que de pousser le pion.
Pourtant, dira-t-on, c'était la position d'Ercole del Rio, non ? Eh bien, pas tout à fait, le Fou défensif n'étant pas sur la bonne diagonale. La défense suppose qu'il puisse intervenir sur chacune des 2 diagonales importantes, celle qui contrôle la case devant le pion, et celle qui contrôle la case située derrière (voyez les diagrammes d'hier à 18h09). Ou, si l'on préfère, les cases situées à droite et à gauche dudit pion.
A ce propos, considérez ceci (Szabo-Botvinnik au 64e).
Un joueur normalement constitué posera son Roi en f8 sans se poser de questions. Mais sait-il que ...Re8 et...Rg8 ne sont pas seulement des maladresses, mais des coups perdants ?
Si la réfutation de ...Re8? est simple, le RB accédant en g7, celle de ...Rg8? est d'une grande complexité et tient à un cheveu, le FN ne retrouvant jamais sa liberté d'action.
8/2R2k2/5P2/4K3/8/1b6/8/8
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Non. Je ne vois pas vraiment la différence pour Rg8. En tournant un peu avec la tour autour du fou, tout en contrôlant les possiblités d'échecs directs ou au coup suivant, on parvient à amener le roi en g6, mais on se prend alors Ff7+ ( la tour se trouvant probablement en b4 dans ce cas ), comme dans la partie, avec le roi en f8.
Je connais le gain quand le fou est sur la petite diagonale h5-f7, avec le roi blanc en e6 et le pion en f7.
Mais je n'arrive pas à faire le lien entre tout ça. Bon...Faut dire que je fais aussi deux autres choses en même temps !
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Suis-je bête !! Je viens de voir que je peux jouer Rf5 de suite ! Evidemment, cela change tout.
OK. Là je fais le lien avec l'oncle Ben.
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Mais c'est beaucoup plus compliqué. Et là mes petites cellules grisent baillent...
Guet' Nacht ! Jó éjszakát kívánok!
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Le gain "beaucoup plus compliqué", en effet, consiste à amener le RB en h6 pour... le ramener plus tard en e5 !
Je précise d'autre part mon commentaire d'hier matin : la v. o. comportait FBb8 / RNh3. La version FBh2 / RNh4 ajoute l'essai 1 Fb8?, sorte de compensation pour le fait que le pion "ne bouge plus".
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5-12-2010
p. 326 : anticipé par notre "Où joueriez-vous votre Roi?", voyez le 07-03-2010 à 09:59, jusqu'au 08-03-2010 à 23:08 [note de 2013 : ce passage fut également dévasté par la tornade de l'été 2011 ; il devra être refait]. A ceci près que notre auteur complètement cybérisé joue ...Rb3 comme si ce coup allait de soi, et sans lui donner la moindre gratification.
Dans sa variante (2b2), l'auteur ne mentionne pas une importante subtilité. Pourquoi le brillant et "tricky" coup 9 Rh5!, si efficace au §2b1, serait-il ici subitement inopérant (au lieu de son 9 h5) ? Mais parce qu'on aboutirait à cette position :
8/8/3k2K1/6P1/7P/8/8/b7
Les Noirs annulent (variante de Agzamov-Mikhalchishin 1985).
La menace est Rh7 suivi d'un bulldozer de pions, par exemple 1...Fc3? 2 Rh7! Fd2 (ce serait même perdu, trait aux Noirs) 3 g6 + - . Et 1...Re6? 2 h5! (continuant de faire écran) Fc3 3 Rh7! + -.
Toutefois, on peut contre-attaquer les lignes arrières : 1...Re5!! avec la pointe 2 h5 Rf4! interdisant juste à temps Rh7.
Ou, si on le joue tout de suite : 2 Rh7 Rf5! 3 g6 Rg4! =.
Ceci termine notre remise sur pied de LSF3. Au passage, nous avons pu constater que d'autres réhabilitations s'imposent : dans notre dernier lien, par exemple, ce ne serait pas du luxe. Par ailleurs, je réitère ma demande aux modos (ensemble mathématique éventuellement réduit à un singleton) de réveiller "miracle virtuel".
Mais peut-être une pause, de durée encore indéterminée, serait-elle de bon aloi.
Joyeux Noël.
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Merci pour vos intéressantes analyses ! Et avant d'avoir le plaisir de vous lire et relire, je vais m'offrir quelques ouvrages pour Noël.
Parmi ceux-ci, je me sens désormais obligé d'acquérir ces fameux livres de Nunn. Après tous les efforts que vous avez produits, pour nous en faire la publicité, c'est la moindre des choses.
Passez aussi de bonnes fêtes !
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Empruntez-les, par exemple à la librairie "Variantes", car personne ne les achète, photocopiez-les, voire volez-les, quoique ce soit contraire à tous vos principes, mais de grâce, gardez l'argent pour la dinde aux marrons ou le champagne.
Frohe Weinachten. Boldog Karácsonyt.
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Bonjour, je voulais pas ouvrir un nouveau post pour ça, je recherche une finale que j'ai trouvée sur un vieil europe échecs une fois. La seule chose que je sait c'est que le gagnant était un ancien champion du monde, Botvinnik je crois, mais je ne suis pas sûr. Les blancs ont une longue chaîne de pion et un cavalier, et les Noirs n'ont que des pions formant une longue chaine également. Je sais, c'est très vague mais la finale était technique et joliment commentée dans une rubrique spéciale...
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Il date de quand ton EE ?
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Avec une "longue chaîne" (5 pions), je connais a priori Sakharov-Vassioukov 1968 et Hecht-Hurme 1974, mais aucun de ces joueurs ne fut champion du monde. Et dans Nimzo-Alekhine 1927, la chaîne est en deux morceaux et le champion du monde est dans le mauvais rôle.
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Ah ! Je viens de la retrouver : il s'agit de Botvinnik-Thomas 1936.
3k4/1p6/1Pp5/2Pp3K/3Pp3/4Pp2/5N2/8
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Bravo ! Je viens de regarder la partie. En plus elle est intéressante ( pas seulement le gain final )
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Effectivement belle position merci Erony(aie ça pique!).
Je regardais rapidement si en sacrifiant le Cavalier sur f3 la finale de pions n'est pas gagnante,je ne sais pas si les noirs peuvent tenir l'opposition en fin de variante,il faudrait approfondir.
Le gain de Botvinnik est magnifiquement technique.
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Merci Erony, c'était donc bien du Botvinnik!
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Effectivement Gurtu, sacrifier en f3 semble prometteur également, après avoir joué "contre moi-même" je n'ai pas trouvé de défense pour les Noirs, mais une finesse défensive m'a peut-être échappée. Même si le sacrifice gagne, il faut reconnaître que le plan de Botvinnik est beaucoup plus artistique et dur à trouver!
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C'est en effet logique, puisque ce diagramme est gagné quel que soit le trait, la seule peau de banane étant 1 c6+? Rc8!! 2 Rd6 Rb8!=.
8/1p1k4/1P6/2PK4/8/8/8/8
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