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Discussion sur le jeu statique et le jeu dynamique par So***31*11997 le  [Aller à la fin] | Théorie |
J'aborde ce sujet qui peut être flou aux premiers abords, mais qui mérite d'être approfondi par son importance dans le jeu. Je pense que la plupart des lecteurs du forum ont déjà entendu parler de ces deux notions, mais qu'en sait-on vraiment ? Je propose ici ma perception des choses.

Pour commencer, on peut se demander en quoi ce sont des éléments importants dans la compréhension générale du jeu. En fait, chaque position est constituée d'éléments statiques, ou dynamiques que j'énoncerai plus tard. Ces éléments vont faire pencher la balance en fonction de leur "poids" respectifs dans une position donnée, et nous sera utile au processus de décision au moment ou cette balance, abstraite à première vue, sera susceptible de pencher. Cette possibilité est appelée "moment critique" qui arrive souvent en milieu de partie duquel il faudra en déduire un jeu statique ou bien un jeu dynamique.

Je vais essayer d'étayer le sujet. Je ne pense pas que jeu dynamique et statique soient dissociables lorsque l'on en donne la définition. Quand je vais voir dans un dictionnaire, je trouve au mot statique : "Immobile, qui reste dans le même état.". Je vais ensuite voir à dynamique : "Relatif aux forces, au mouvement, par opposition à statique". Il y a donc une certaine opposition entre les deux termes. Aux échecs si la balance penche du côté statique pour vous, cela voudra dire que si aucun des deux camps ne change la nature de la position (ses éléments statiques), vous allez, en renforçant petit à petit votre position, positionnant vos pièces, établir une bâtisse solide et impénétrable. Une série de coups dynamiques -c'est à dire rapide, en prenant des risques importants- devra alors être joué par votre adversaire ayant pour but de reprendre cet avantage statique, avant que vous n'ayez le temps de mettre en place votre forteresse.

Plus concrètement les éléments statiques, dans l'ordre de leur importance sont :
1. La sécurité du roi
2. Le rapport matériel
3. Qui est mieux si on enlève les dames ?
4. La structure de pions

Ainsi on peut déduire simplement que lorsque le rapport matériel est à notre désavantage, la chose que nous indique notre petit indicateur, si l'on ne peut pas récupérer cette valeur matérielle manquante, est d'utiliser un moyen rapide, de faire preuve d'un "élan dynamique", pour déstabiliser et affaiblir le roi adverse, sous réserve de se faire cuire à petit feu par les "assauts prophylactiques"

Le concept me parait intéressant car j'y vois des analogies avec beaucoup d'autres domaines. Par exemple dans le poker de tournoi, le petit tapis devra prendre des risques importants, faire preuve de dynamisme, et envoyer tapis s'il ne veut pas se faire grapiller par ceux qui se croient en sécurité avec leurs piles imposantes et confortables.

Pour conclure, comprendre la nature de la position permet de savoir si des moyens sont à entreprendre pour la changer, ou pour l'ancrer plus profondément coups après coups. Hélas, comme tous concepts, les exemples pratiques sont extrêmement nombreux, et seule l'expérience peut nous faire sentir comment l'appliquer au cas par cas.

J'espère avoir bien compris le concept, et l'ai exposé pour avoir différents avis, puis débattre si cela peut nous éclairer chacun un peu plus.


Peut-être aurait-il été judicieux et correct, de citer Iossif Dorfman , comme l'un des principaux vulgarisateurs de cette "méthode", puisque tu reprends sa nomenclature, et sa terminologie...


Le jeu statique se prête bien aux définitions et aux classements par catégories. Le jeu dynamique, c'est autre chose...Dorfmann et Moskalenko ne proposent pas de définitions totalement satisfaisantes.
Pour paraphraser Henri de Toulouse Lautrec, "la dynamique aux échecs, c'est comme la m..., ça se sent mais ça ne s'explique pas."


Steinitz parlait d'avantages "permanents" pour le jeu statique.
Beaucoup de respect pour Dorfman mais je n'ai jamais compris l'intérêt de la distinction. Le principal enseignement :" Si on est foutu -style une pièce de moins-il faut attaquer". Ca ne me semble pas révolutionnaire.


kieran, le
Je pense que c'est le genre de discussion qui est intéressante d'un point de vue théorique mais inutile d'un point de vue pratique.
A bas niveau, c'est peut-être même dommageable d'avoir tout ça en tête pour choisir son coup.


Je pense tout de même que c'est intéressant à un petit niveau, afin de comprendre les bases de la conception d'une stratégie.


En effet, je n'ai pas cité le nom de Dorfman, car je n'ai pas assez étudié son livre pour savoir si mon post était une représentation correcte de ce qu'il disait.

DocteurPipo, révolutionnaire je ne sais pas, mais personnellement, l'application pourtant non systématique de la méthode me permet de contenir mes ardeurs d'attaquant lorsque la position n'en a pas besoin.

Kieran, je ne doute pas que quelques exercices tactique ou une partie analysée soient meilleurs pour la progression échiquéenne qu'un débat d'idée théorique.

Barbusse, la définition se trouve peut-être ailleurs que dans un traité d'échecs.

Vivinou +1 bien que ce ne soit pas la seule façon de faire.


Rarement aussi bien expliqué en tout cas.
L'idée qu'il s'agit deux côtés d'une même pièce à travers la définition du dictionnaire me plaît beaucoup.
Si on le prend comme un outil d'aide à la décision, ce double concept peut être utile...
Mais à mon avis il interagit nécessairement avec d'autres critères qui eux sont plus facilement compréhensibles et se suffisent à eux-mêmes : sécurité du roi, structure de pions, harmonie d'action des pièces, bonnes cases pour les cavaliers, bons et mauvais fous...
Si on a une belle case pour le cavalier, on va chercher à l'atteindre, direct. Et de là, mettre en oeuvre un plan qui grillera la politesse au couple dynamique/statique. Et si l'analyse statique/dynamique confirme ma décision, ce n'est que par tautologie puisque les grilles d'analyse se fondent sur des critères plus simples qui auront déjà été vérifiés.
Le plus risqué à mon avis, étant qu'en s'appuyant sur l'idée qu'il faut jouer statique quand la position l'exige, on passe à côté d'une option dynamique valable.





C'est terrible de vouloir faire entrer dans les "cases" le mystère d'une partie d'attaque extraordinaire ...
c'est comme si un medecin legiste cherchait à savoir pourquoi son cadavre ne bouge plus.

Les parnassiens a leur époque ont voulu mettre en "cases" la poésie ... heureusementqu'ils ont échoué...

vouloir faire croire que les parties de Tahl, de Shirov, de Ivanchouk, de Topalov, et tant d'autres obeissent à des règles que l'on peut prévoir dans un livre , n'est que de la fumée de fumée et du brouillard de brouillard de la part de joueurs qui manquent cruellement de vie, de poésie , d'inspiration et de talent devant l"échiquier...



L'appliquer ne nous dispense pas de calculer afin de chercher la meilleure suite. L'aspect dual de la méthode a fait que j'ai été rapidement conquis et peut m'aider à me raisonner lorsque je perds pied, lorsque j'ai peur d'entrer dans la finale avantageuse par exemple. Je suis d'accord sur le fait que les déséquilibres que tu donnes se suffisent à eux-mêmes, cette structure me convenant pour le moment peut ne pas convenir à un autre.


Thierry, même si je ne vois pas bien où est-ce qu'on ose faire l'autopsie d'une quelconque partie, un génie a besoin de bases solides sur lesquelles s'appuyer pour laisser échapper sa créativité. Personnellement je ne crois pas aux mystères insolubles pourtant je ne me reconnais pas dans ta conclusion.


Reyes, le
@Sonik31 : Je pense qu'il y a pas mal de choses qui faussent ta vision de ce que veut dire « statique » et « dynamique ».
Par exemple : "vous allez, en renforçant petit à petit votre position, positionnant vos pièces, établir une bâtisse solide et impénétrable." et "Une série de coups dynamiques -c'est à dire rapide, en prenant des risques importants- devra alors être joué par votre adversaire ayant pour but de reprendre cet avantage statique, avant que vous n'ayez le temps de mettre en place votre forteresse." n'ont rien à voir avec "La Méthode aux échecs" de Dorfman.



Je pense que c'est le propre de tout schéma de réflexion utilisable en pratique d'être réducteur.
À l'opposé une méthodologie de réflexion à vocation "holiste" devient vite impraticable.

Ça fournit donc des principes plutôt que des recettes. Et avec de bons principes on peut réussir de bons petits plats.




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