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Histoire de variantes par ins12811 le
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Bonjour,
Lors de l'étude des ouvertures je suis souvent frustré de ne pas connaître "l'histoire" d'une variante. Avez-vous des références (livres...) où l'auteur replace dans un contexte historique une ouverture ?
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Entre autres :
-Le guide des échecs (Giffard-Biénabe)
-The Oxford Companion to Chess (Hooper, Whyld)
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"Les secrets d'un grand maître" de Polougaievsky.
T'es parti faire la bringue Julo62?
Je réponds au monsieur à ta place(surtout qu'il s'appelle e4c5).
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je plussoie la recommandation de gurtu, c'est un chouette bouquin, avec un exposé subjectif sur une variante délirante mais marginale!
Bon d'un point de vue pratique, je parle d'expérience, entre tous les gars qui ne jouent pas d4 puis Cxd4, et ceux qui ne jouent pas Fg5 sur la Najdorf...
Je n'ai jamais joué que des variantes marginales (sans e5 pour les blancs) ou alors, je suis tombé sur des mecs super préparés sur les lignes à sacrifice en e6/f5, ou moi je ne me souvenais plus...
Et d'un point de vue théorique, la suite avec De2 et la finale avec la qualoche en moins est très (trop) délicate à gérer, l'autre ligne, c'est pire...
Tout ça n'enlève rien au plaisir de lire ce livre... Surtout, que pour mettre d'accord toutes les huitres du forum, on a des ouvertures, avec LA variante, des finales avec l'analyse des ajournées, du milieu de jeu avec une anthologie des parties du maestro.
(Le chapitre sur les ajournées est tout bonnement génial!!)
"T'es parti faire la bringue..."
Chaque chose en son temps, l'ami, il est tôt!!
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En lançant le sujet je pensais precisement au livre de Polougaievsky.
Julo62, ton enthousiasme me donne l'envie de l'acheter.
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De mémoire il y avait Tf1 au lieu de o-o qui réfutait pratiquement la grande variante de la Polou.
Mais alors à quel coup,ma mémoire à des limites(de plus en plus d'ailleurs).
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Oui c'est la ligne à base de Dd3 et Tf1 qui est considérée comme le "défaut", il y a même dans le bouquin (je parle de mémoire, je l'ai prêté et on ne me l'a pas rendu) "une ligne non jouée d'un jeune joueur anglais" avec sacrifice de tour en d6, que je n'ai pas réussi à réfuté (mais Polou le mentionne dans le livre, ce mec était un fou, un fou d'échecs).
Sinon, pour l'avoir bien plus pratiqué avec un collègue, la ligne avec Dé2 à la place de ef6 semblait pour Polou menait à une finale avec paire de fous pour qualoche, après, 13 h6!! (ponctuation du Maître", il gagne une partie à un Interzonal dans les années 80 avec ça... Mais, en poussant, je n'arrivais pas à me sortir des retour de qualité pour me laisser une finale TF contre TC (avec une saloperie de C en b8...)
'Fin c'est pas d'hier, on avait Fritz 5 sur pentium 90 et une base de 300 000 parties^^ et nos petits 2000^^
Mais oui ce bouquin est extra et mérite d'être lu.
En général je suis fan des auteurs qui parlent d'eux même, s'ils sont objectifs.
Life and games de M. Tal, excellent, Les 2 tomes de Kéres chez Bastford sont très bien...
Tu pourras voir la 1ère partie sur l'attaque Kéres jouée par son créateur, contre Bogolioubov, je crois!
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La Catalane a été inventé par Tartakover au tournoi de Barcelone 1929.
Les organisateurs lui avait demandé de marquer le tournoi en trouvant une nouvelle ouverture.
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Ah oui, l'Orang-Outan (1.b4) est également une trouvaille du bon Tartacover. Le pion b grimpant sur la colonne lui faisait penser à un singe.
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Sans parler de la variante Tartakover du Gambit Dame.
Un trés grand monsieur...
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"Le plus grand journaliste échiquéen" selon D. Bronstein.
Sur l'Orang-outang, il me semblait avoir lu ailleurs ce qui est décrit sur wikipédia ; à savoir que c'est suite à la visite d'un zoo à NY et l'observation des singes du parc qu'il avait proposé ce nom.
Et j'adore ça (citation approximative) :
"Les fautes sont là, tapies sur l'échiquier, attendant d'être commises!"
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@Julo62 : Grünfeld (Yehuda, pas Ernst !)-Polugaievsky, peut-être ? Mais pourquoi un cavalier en b8 ? ( ''la ligne avec Dé2 à la place de ef6'')
Quant au sacrifice en d6, il survient peut-être après : 1.e4 c5 2.Cf3 d6 3.d4 cxd 4.Cxd Cf6 5.Cc3 a6 6.Fg5 e6 7.f4 b5 8.e5 dxe 9.fxe Dc7 10.exC De5+ 11.Fe2 DxF 12.Dd3 Dxf 13.Tf1 De5 14.Td1 Ta7 15.Cdxb Td7 16.Dc4 Rd8 17.Cd4 Fd6 18.Cf3 Da5 etc...
Par exemple : 19.Dg4 f5 20.Dg5+ Re8 21.TxF TxT 22.Dxg Tf8 23.Ce5 1-0 Ou même 20...Rc7 et 21.TxF.
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@ Chemtov :
Comme dit, vous me plongez dans d'anciens souvenirs, je vais tâcher, cette semaine de récupérer mon livre, et mes analyses de l'époque.
Je vous confirmerai.
Pour la partie c'est bien à celle avec Grünfeld que je pensais.
Si je ne me trompe pas, il y a une partie de Youdassine (je m'excuse si j'écorche le nom) quelque peu postérieure qui améliore le jeu blanc, et le résultat de mes recherches passées étaient le genre de finales dont je parle.
Enfin, les quelques parties "récentes" (Ivantchuk dans un Amber...) n'ont pas testé les lignes "critiques" déjà aperçues par Polougaïevsky.
En tout dernier point, j'ai eu l'occasion de discuter de cette variante avec le GM Hollandais F. Nijboer (bon à l'apéro, mais ça compte quand même^^) et il me confiait que sa "réfutation" (j'emploie les guillemets car c'est le terme exacte qu'il utilisait) de la variante était dans la ligne de Simaguine.
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Oh! la la ! Je ne connais pas tout ça. Et puis, les notes ( manuscrites !) que j'ai remontent aussi à bon quart de siècle ( Et seulement comme entraîneur... Ces choses-là n'ont jamais été vraiment ma tasse de thé, positionnelle, et sont bien éloignées de ma Caro-Kann bien aimée. )
En fait, je n'ai pas son livre. Mais le jeune anglais que citait Polougaevsky, c'était peut-être Paul Littlewood.
Ah! Nijboer... Mauvais souvenir... J'ai pris le perpétuel quand je pouvais lui gagner une tour ( et la partie ! ). C'est drôle, car il n'avait pas vu non plus. Bon... cela n'a rien à voir...
Pour revenir au sujet du post, ce serait aussi intéressant pour e4c5 de lire Le Lionnais ( Les Prix de beauté ou le Dictionnaire des Echecs ).
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Houla Chemtov,je viens de voir ta partie,Dc2,Dc3,Dxd4!.
T'étais fatigué là!
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Tous les deux ! En fait, on blitzait, en gros zeitnot et j'ai demandé à toute vitesse à mes coéquipiers spectateurs quelle était la situation du match. Pas de réponse claire... tout s'est passé très vite, j'ai échangé en d4 puis donné échec et proposé nul.
Nijboer a réfléchi cinq secondes, aussi aveuglé que moi, et son voisin, le GM Landa lui a soudain donné un coup de coude, pour lui dire d'accepter. Je n'ai pas compris son air rigolard, puisqu'il me semblait que le nul n'était pas dans l'intérêt de son équipe.
Et c'est en sortant et en descendant les escaliers ensemble, Nijboer et moi, que nous nous sommes rendus compte de la bévue mutuelle. C'est là que j'ai compris l'intervention de Landa !
Mais je peux vous rassurer, j'en ai fait des pires comme gaffe. Et j'ai aussi beaucoup profité, en retour, de beaux aveuglements adverses !
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J'ai fait l'étude de LA variante car la personne qui m'a accueilli au club jouait cette variante.
Il avait, quelques années plus tard, commandé, pour moi, ce livre comme prix pour mes résultats en compétitions internes.
Il m'a aussi confié un original que je possède toujours de la monographie de Van Vliet "le chercheur" comme l’appelait Polougaïevsky.
Un coéquipier de cette époque était joueur de B96 avec les blancs, un acharné.
De bons et de moins bons souvenirs dans tout cela.
J'ai arrêté de jouer, très peu de temps après cette période, et j'ai effacé de la mémoire de mon PC beaucoup de mes travaux, comme certains se contentent de déchirer leurs photos^^
J'ai une nouvelle base, que je viens de consulter, impossible de retrouver la partie (c'était un fragment, d'ailleurs, dont je parle - par contre, si vous possédez une big data base du début des années 2000^^).
Mais je suis presque certain qu'il s'agissait de Youdassine-Tukmakov (la mémoire a des circonvolutions étranges...)
J'ai quand même regardé la ligne en question, je dois me mélanger les pédales, au sujet du Cb8.
En tout cas, il s'agissait de rentrer dans la variante avec Fe2 (à la place de Fh4) et de prendre la qualité avec les blancs.
Je récupèrerai néanmoins le bouquin cette semaine, car le sacrifice de T sur la colonne D est indiqué quelque part dans l'ouvrage.
Au sujet de P. Littlewood, je ne sais pas.
Vous devriez vous procurer l'ouvrage pour le chapitre au sujet des ajournées, je suis convaincus que vous apprécierez.
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Je ne sais pas s'il s'agit de la même chose. J'ai ''Aus dem labor des Grossmeiters'' de Polougaevsky, mais seulement le tome 2. Préface de Tal.
On y trouve des finales incroyables avec les analyses faites lors des ajournements ( la célèbre Polougaevsky-Geller avec dame contre deux fous ! Je me demande si Erony n'en avait pas corrigé quelques points...)
Bon...faut que je trouve le tome 1. Il doit être planqué quelque part dans le capharnaüm ( échiquéen ) de la maison familiale...
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Oui il s'agit de cette partie de l'ouvrage.
Il y aussi une finale de Fous perdues contre Larsen, au Havre, je crois.
Puis une finale de Tours très intéressante avec poussée du pion h pour dévier le pion g des noirs et forcer l'avancée des pions f et g.
Il y a, aussi, une partie avec les pièces lourdes, (contre Gheorghiu ?), qui ressemble encore à un milieu de jeu, fabuleuse...
il raconte aussi la mésaventure qui aurait pu arriver à Smyslov contre Vranesic...
Un régal!
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En effet, c'est un excellent livre et surtout un livre d'auteur, avec son caractère, sa singularité.
Oui... Le Havre... Encore des souvenirs... J'avais 7 ans et mon papa avait fait nul avec Polou et Krogius.
Effectivement Gheorghiu-Polou ( Petropolis 1973 )est captivante.
L'anecdote sur Vranesic-Smyslov, je la connaissais, mais je ne l'ai pas retrouvée dans mon tome.
Elle se trouve ici, notamment : http://www.chessgames.com/perl/chessgame?gid=1126045
Autre chose qui m'a intéressé (de moindre importance, mais qui pourrait être publié sur le post concernant les débutants et les ouvertures de Povkar !), quand Polou parle de sa préparation pour son match contre Portisch, il indique que ses secondants lui proposent de jouer e4. Il répond alors :
'' et si cela mène à l'Espagnole, que dois-je faire ? ''
'' Alors joue l'Italienne ''
'' Mais, je n'ai jamais joué l'Italienne, même enfant ! ''
Intéressant, nous qui ne jurons que par cela, pour nos chères têtes blondes...
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Polou n'avait surement pas le niveau pour "maîtriser"la Traxler comme les petits élèves de Povkar aprés un cours avec lui...
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Si on reste dans la sicilienne il y a les jumelles de Göteborg de l'interzonal de 1955. J'ai découvert leur existence au via un article paru dans EE dans les années 90.
En 1958 Fischer rejoua la variante avec les Noirs contre Gligoric. Il fallait un sacré culot !
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C'étaient des triplées.
Et le traitement de Fischer est toujours la référence.
Concernant l'américain, ce n'était pas tant duu culot, qu' un travail de titan et une confiance en soi inébranlable.
Si à ça on ajoute le talent...
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J'ai pour ma part découvert les jumelles de Göteborg il y a trés longtemps dans le merveilleux livre de Le Lionnais :"Tempêtes sur l'échiquier."
Livre avec photos de joueurs du passé,ce qui était rare à l'époque.
Fischer améliore la variante avec 13...Th7! contre Gligoric à la dernière ronde de l'Interzonal de Portoroz 1958,partie qui lui permet de se qualifier pour le tournoi des Candidats à 16 ans...
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Je me suis permis de détailler un peu ton anecdote Julo car pour jouer cette variante de dingue dans une partie si importante il fallait vraiment que le jeune Bobby soit sur de lui :)
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@Julo62 : ''Et le traitement de Fischer est toujours la référence''
Oui. Et c'est surtout devenu un modèle pour nulle de salon très ''classe'' et classique à la fois.
Surtout un échec perpétuel avec cavalier.
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Juste pour en rajouter une louche :
Polougaïevsky traite de ses 3 parties dans le "Labyrinthe sicilien"
@ gurtu, je ne savais pas que s'était dans une partie d'une telle importance que Fischer a sorti cette préparation. Mais de toute façon, vu qu'il jouait à chaque fois comme si c'était la dernière de sa vie...
@ Chemtov, sans doute, je ne suis que peu concerné par les nulles de salon, pas de compétitions individuelles et pas le niveau^^
Et quand je me déplace dans un Open pour voir les copains et les parties, ce ne sont pas celles là qui m'attirent^^
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Idem pour moi... Mais quand je regarde les retransmissions des parties du National, j'observe parfois ce genre de choses amusantes ( avec même des internautes qui s'extasient devant le niveau des parties ( par exemple Romain Edouard-Andrei Istratescu 2012 ).
Bon... c'est aussi une occasion de présenter des variantes célèbres.
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J'avais entendu parlé de cette nulle de salon jouée au national qui était une variante de nulle connue, mais je n'avais pas poussé plus loin la chose. Donc c'était la variante de Göteborg!!
Cela prouve bien que les règlements "anti-nulles" ne fonctionnent qu'avec les joueurs.
J'ai consulté je ne sais plus quel site qui faisait des présentations de grands joueurs, dont Karpov.
Il y est présenté, bien entendu, comme un immense joueur, mais comme un joueur pouvant manquer de combativité et il donnait en exemple la répétition Te8 / Cg5 / Tf8 / Cf3 sur la Zaitsev...
Un peu réducteur comme portrait.
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@ gurtu :
En parlant de photos de grands joueurs, le site du tournoi qui vient de se terminer à Zürich est très bien fait, avec de nombreuses photos du tournoi de 1953.
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Oui j'ai déjà vu les photos de Zurich 53,magnifique!
Pour Karpov et la Zaitsev, Ehlvest-Karpov derniére ronde du Championnat d'URSS 1988.
Ehlvest tente la répétition pour prendre la nulle facilement,Karpov joue 14...Cd7!?
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@ Chemtov :
Chose promise :
La ligne à laquelle je pensais (avec un sacrifice de qualité) est en fait :
1 e4 - c5
2 Cf3 - d6
3 d4 - cd4
4 Cd4 - Cf6
5 Cc3 - a6
6 Fg5 - e6
7 f4 - b5
8 e5 - de5
9 fe5 - Dc7
10 De2 - Cfd7
11 ooo - Fb7
12 Dg4 - De5
13 Fb5 - ab5
14 Ccb5 - f5
15 Cf5 - ef5
16 Dc4 - Ca6
17 The1 - Fe4
18 Td5
(sans sacrifice de qualité ^^)
J'étais incapable, même assisté de mon vieux module de défendre dans cette variante.
En vérifiant que je ne transcrit pas n'importe quoi sur Fritz11 (c'est quand même pas le hightec!!) je m’aperçois qu'il défend avec 16... Fe7.
Je me suis aperçu aussi que la ligne avec 11... Cc6 n'est pas si évidente que je le pensais.
Il reste à voir si je me souviens si dans l'autre variante principale, sur la suite de Bronstein avec Dd3, les positions que je croyais perdue ne recèlent pas des contre chances.
Je crois que c'est Kasparov qui a dit que cette variante méritait mieux que sa réputation, il est de toute façon toujours plus pertinent quand il parle d'échecs^^
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