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La Revue Europe Echecs n° 653 — avril 2015 par Europe Echecs le  [Aller à la fin] | Actualités |
La mutation du monde des échecs,

Les rubriques extraordinaires de Georges Bertola dans la revue, et à présent sur le site, racontent l'histoire des échecs et dressent un constat précis de ce qu'ils représentaient au 20e siècle. Les championnats du monde et les grands tournois étaient financés par des mécènes amoureux du jeu d'échecs. D'ailleurs, c'est toujours le cas aujourd'hui dans la majeure partie des grands tournois organisés. A New-York, en 1990, c'est Ted Field qui avait financé la 1re partie du match Kasparov-Karpov.

Lors d'un dîner à trois, en compagnie de l'avocat Robert Burckett qui représentait Ted Field, et Bernard Billère qui était le directeur de la communication de la ville de Lyon, Burckett avait clairement dit que le match était financé à New-York car Ted Field aimait les échecs et qu'il n'attendait rien en retour à part une déduction d'impôts légale vu les montants engagés. A Lyon, c'est la volonté d'un homme, Michel Noir, maire de Lyon en 1989, qui avait permis l'organisation de la 2e partie du match Kasparov-Karpov. Il demanda à l'époque de permettre concomitamment à ce championnat de créer une forte équipe et d'introduire le jeu d'échecs à l'école car il savait les bienfaits que ce jeu pouvait apporter aux enfants.

Vingt-cinq ans plus tard, après l'inauguration du grand club de Lyon, le jeu d'échecs continue son développement dans la capitale rhodanienne en étant enseigné grâce à l'immense travail de ce club sous l'impulsion du très énergique Christophe Leroy. A Paris, c'est 392 ateliers en contrats bleus qui bénéficient à une vingtaine d'associations et des milliers d'enfants qui apprennent les règles du jeu.

C'est bien sûr le cas dans de nombreuses villes et une transformation majeure dans l'approche et la pratique du jeu d'échecs. Malheureusement, la FFE, avec les différentes directions en place depuis plus de 25 ans, n'a jamais établi une cartographie de l'implantation du jeu dans le pays. Ce travail aurait pu permettre de dresser un état des lieux propice à proposer une politique d'ensemble au niveau national. Je ne doute pas que ce chantier sera effectué un jour. Ceci permettra un développement avec, à la clef, des emplois bénéficiant au monde des échecs.

L'arrivée d'Internet est le fait majeur de ces 20 dernières années. La possibilité de pratiquer le jeu en tout lieu, sans être obligé d'être physiquement dans un club ou une salle de tournoi, est la plus grande mutation qu'a subi notre discipline. Refuser cela, ou combattre de manière archaïque ces nouvelles pratiques, c'est oublier que le réel s'impose toujours à nous. D'ailleurs, personne ne remet en cause les progrès des retransmissions vidéos qui nous permettent aujourd'hui de suivre en direct les plus grands tournois et les championnats du monde. Actuellement les plus grands rassemblements autour du jeu d'échecs sont sur internet. ICC, playchess, chess.com, Europe-echecs.com regroupent des millions de membres qui peuvent s'adonner à leur passion à tout moment. Il faut certainement réfléchir à créer des passerelles entre ces clubs virtuels et la convivialité de se retrouver physiquement dans des clubs autour de l'échiquier.

Europe Echecs explore avec Thales de nouvelles formes de jeu avec les parties majoritaires dans les écoles à Orsay et au Blanc-Mesnil qui combinent les clubs virtuels et une présence physique regroupant les écoliers. Le savant dosage de numérique et de pratique « comme au bon vieux temps » semble plaire aux élèves qui, dès leur plus jeune âge, sont confrontés aux nouvelles technologies.

Adaptons-nous à ces mutations et le développement des échecs aura encore de beaux jours devant lui.

Bonne lecture à toutes et à tous,

Bachar Kouatly
www.europe-echecs.com

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Bonjour.
Merci a vous EE de bien aussi reporter ce message qui suit dans vos échanges.

D'autres démarches (parfois encore au balbutiement suivant les villes) comme ovs (onvasortir) permettent de se rencontrer régulièrement à des horaires hors club (quitte réaliser des échanges avec les clubs locaux).
Dans notre cas, on ne passe pas par ovs mais on invite quelques joueurs des clubs du coin.
D'autres initiatives ponctuelles sont réalisées en parallèle de festivals de jeux de sociétés.

Merci aussi d'insister sur l'intérêt de l'outil informatique et de l'échiquier DGT.
Je me sers du DGT pour le jeu entre humain.
Il y a un coup de main à prendre pour comprendre des coups par forcéments naturels.
C'est aussi sur la chute vertigineuse de l'évaluation d'un camp qu'il y a quelque chose à lire (un coup qui fait perdre la partie).
Ce n'est pas non plus naturel de s'habituer à tenir l'égalité sur plus de 10 coups face à un morceau de silicium réglé bien au dessus de 2000 elo.

Une autre mutation très émulatrice.
Chesstempo et chess.com proposent des entraînements de qualité.
Les cours par correspondance offrent leurs contenus (et vu le prix des livres, cela se réfléchit).
Des logiciels d'entraînement comme ceux de chessbase permettent de travailler sur netbook partout.
La puissance de jeux des applis sur smartphone est hallucinante.

Dans un premier temps, tout le monde peut arriver facilement à 1600 elo.
Merci à vous, EE, pour vos efforts de vulgarisation de vos parties, à vos FVLM.
Les échecs ne sont pas différents des autres domaines, le niveau elo représente avant tout une expérience.
Les éditeurs ont réalisé aussi une mutation de leurs publications.

Dépasser 1600 elo signifie une pratique plus régulière et plus structurée.
Merci à vous EE, de bien baliser le chemin :
Il reste encore à bien insister sur les pratiques des entraînements.
Ce n'est pas la quantité de bouquin qui fait le niveau. Il y a des habitudes qui se créent et qui évoluent tout le long du parcours.
Il y a du temps à perdre à regarder une position sur un échiquier, et laisser infuser l'esprit.

C'est plus tard que l'on voit que ca rentre. Et quand ca rentre, l'esprit propose ses propres signaux (accélération, similitudes).
Il y a tout un enjeu cognitif à décrire, et connu encore que trop peu par le grand public.

Pourtant, le joueur d'échec est aussi poly disciplines (musique, sport....).


???


Torlof, le
"c'est pas faux!" Perceval( selon Astier)
:o)

quant-à la rubrique de Georges Bertola, c'est un plaisir à chaque fois.


@Moriarty: non c'est !!!

@Torlof: Et les chroniques de Monsieur Georges sur le site d 'EE sont également extraordinaires (je sais que je l'ai déjà dit mais je ne le répéterais jamais assez ).


Je commence à me demander si nous ne sommes pas confrontés à des virus informatiques mutants qui franchissent la barrière écran et contaminent des intervenants du forum... Pas d'autre explication pour comprendre certains posts


Excellent discours Mr Bachar Kouatly !, réaliste et qui donne vraiment envie de vous suivre... et de mettre enfin en place une véritable révolution que les échecs en France ont besoin. N'est-ce-pas le bon moment de vous présenter légitement à la présidence de la FFE ?, vous qui avez engrangé toute cette expérience ?

Est-ce un rêve ou suis-je seul à le penser vraiment ?


Désolé, pour mon précédent post écrit à l'arrache et hors sujet.

Je voulais revenir sur la mutation cité par M Kouatly sur des 20 dernières années, et un peu plus.

Est-ce qu'il y a une baisse de fréquentation des clubs ou une augmentation ?
(j'avais entendu parler de baisse).

Parenthèse sur le projet d'EE avec Thales : je recois une newsletter de ligue corse des échecs. J'avoues que c'est intéressant et ca donne envie. Si ca peut donner des idées...




@ Popudu29
C'est du 2e degré ?


Non "clarxel" je le pense vraiment, pourquoi faire du second degré, je ne suis pas là pour critiqué bêtement...


Qu' est-ce qui te laisses pensé,?... que Bachar est là véritable révolution que les échecs ont besoin.


Parce-que Bachar est un Gmi connu et reconnu internationalement et connait l'ensemble des filières financières et politiques, parce-qu'il est aussi organisateur d'événements, Directeur d'Europe-Echecs.

Pour tout ça, je pense que c'est quelqu'un qui peut-être convaincant et rassembleur. Bref, il a le profil de celui qu'on écoute.



Orouet, le
Popodu, le 29 c'est pour le Finistère ?
du coup être né de la dernière pluie ne pose aucun problème ...
;-)


@Orouet, sans commentaires...


Europe Echecs reste pour moi toujours agréable à lire chaque mois, et bien sûr la rubrique de Georges Bertola y contribue beaucoup
(et quelles photos rares il trouve !)

Mais je ne peux pas oublier la rubrique de Darco Anic toujours aussi formidable dans sa pédagogie, dans la phase des echecs où je suis le plus faible ...les finales .

La rubrique de Marc Quenehen est tout aussi instructive dans son approche toujours pleine de bon sens pratique et de vision globale de la posiition , dans la phase de la partie pas la plus simple à comprendre (et pourtant facile à apprendre par coeur ) : les ouvertures.

J'aime aussi beaucoup les billets mensuels de Yves Marek et Yuri Garret, qui savent faire partager leur immense culture sans aucune pédanterie. Je découvre plein de choses grace à eux .

Et enfin, les analyses de parties par nos meilleurs joueurs français et quelques stars mondiales , me permettent tous les mois de poser mon echiquier sur la table pour rejouer les parties avec un bon café et quelques petits gateaux !

Longue vie à la revue !



ins4682, le
Merci thierrycatalan , je suis sensible à votre bienveillance à l'égard de nos collaborateurs qui forment une belle équipe .

Nous sommes heureux d'apporter un peu de bonheur ou un rayon de soleil à nos lecteurs qui chaque mois attendent La revue EE avec impatience.

Nous n'oublions jamais que c'est notre mission principale.


Je vais essayer de reprendre mon post raté.
Merci à vous EE pour tous vos articles.
En cela, je vous remercie pour toutes vos initiatives de cours en ligne.
C'est autant de source d'informations, qui permettent de réentendre une même chose dite différement

mon objectif est que quiconque veut découvrir plus en avant les 64 cases trouve facilement les techniques partagées entre tous les passionnés d'échecs.
Or cela n'est pas partagé assez aujourd'hui.
Je ne comprends toujours pas pourquoi personne ne dit comment il s'entraîne, qu'il soit débutant, de niveau régional, national ou international.
Plus on en parle, et plus le gens reviendront dans les clubs.
On est dans une société ou les gens n'aiment pas perdre. Comment peut-on attirer du monde aux échecs si les gens ne voient pas comment finir par gagner face à quelqu'un qui humilie ?
Sans savoir comment s'entraîner, ils ne peuvent pas savoir comment y arriver. Ils pensent qu'ils ne pourront jamais gagner, sauf face à plus modeste qu'eux.
On rencontre toujours tôt ou tard quelqu'un qui prend de haut. Partout dans notre vie.
Que se passe-t-il en général ? on ne revient ni sur le sujet ni en contact de la personne, sauf si une bonne expérience efface de la mémoire ce mauvais moment, ou le range dans une case silencieuse de notre esprit.

S'il y a un objectif tangible aujourd'hui, gratuit, universel, ce serait de parler de ces moments appréciés.
C'est de parler de ce qu'on aime, ce qu'on vit.
Il y a le contenu technique, et il y a comment on s'en sert quotidiennement.

Il y a des centaines de millions du traditionnel mah jong à 4 joueurs.
Notre jeu tant aimé à 64 cases ne demande qu'à être partagé.
Il ne le sera que si chacun peut gagner, ou sait comment prendre sa revanche.
Tant que ca paraît trop dur de s'entraîner aux échecs, ce monde restera fermé.

j'ai vu bon nombre d'amateurs, moi y compris, tenter d'acheter un bouquin d'échec en se disant : ca y est, je suis ce bouquin, je pourrai devenir fort au échecs.
Avec tout le respect que je dois à M Kotov, combien se sont retrouvés à acheter un kotov - pensez comme un grand maître ? alors qu'ils étaient hors club, et plutôt en dessous de 1500 elo.
Je ne dis pas qu'internet a solutionné le problème. Mais il y eu un gâchis terrible sur l'édition échiquienne.
Bon nombres de joueurs en herbe se sont retrouvés déroutés et dégoûtés, parce qu'ils sont tombés sur des achats qui ne leurs correspondaient pas.
Heureusement, des initiatives comme celles de jeremy silman ont permis de mettre des thèmes avancées comme la stratégie, à la portée de tous.

L'arrivée d'internet, c'est aussi l'arrivée de cours en ligne, de parties en ligne.
Et quand je dis que l'émulation est là, c'est que le contenu est bientôt presque sans limite, devant la durée de vie d'un humain.
Si au moins, une source d'info est trop austère, on peut en chercher d'autres.
Et en plus, il est possible de trouver tous les niveaux possibles de joueurs.
Les sources d'information papier, logiciel, internet... sont toujours plus nombreuses.

L'autre aspect qui peut être ecoeurant, c'est le meilleur coup théorique, enfin depuis que l'ordinateur a battu kasparov.
Quoi que joue l'amateur, il regarde son bout de silicium qui lui répond un coup meilleur : du coup il se dit qu'il ne jouera jamais bien.
Le message subconscient au débutant est : tu seras jamais d'être le plus fort du monde, donc pas de ton pays, donc pas de ton club. Donc, aucun rêve possible.
Les échecs ne devraient être associé à cette obligation de devoir faire que le meilleur coup possible.

Et pourtant, quand un bout de silicium est bien utilisé, on peut tirer d'un bout de silicium des infos intéressantes.
Mais encore une fois, si personne partage, personne peut découvrir.

Voilà M Kouatly, j'espère avoir bien ciblé quelques messages très négatifs autour de l'image du monde des échecs.

Je revois aussi des débats à la télé entre grands pontes qui se chamaillent pour avoir la meilleure théorie possible.
Est que se passe-t-il ? Celui qui laisse un pouillème d'imprécision se prend un camouflet violent. Ca aussi, ca rajoute à l'image négative des ordis d'échecs qui vont malmener les humains.


C'est un concours d'écriture automatique?
Je peux jouer moi aussi?


"Rachmani" > On est dans une société ou les gens n'aiment pas perdre. Comment peut-on attirer du monde aux échecs si les gens ne voient pas comment finir par gagner face à quelqu'un qui humilie ?

Pour ma part je ne me suis jamais senti "humilié aux échecs".

Pour moi, lorsque j'ai découvert les échecs se fut tout d'abord le plaisir du pouvoir de création que pouvait me procurer les mouvements des pièces.

J'ai appréhender le jeu d'échecs en jouant énormément avec les noirs dans "l'art de la défense" afin de pouvoir plus tard être plus à l'aise, de mieux gérer mon temps, et ainsi pouvoir contrer mes adversaires...

J'ai toujours axé mon jeu sur le principe d'interaction entre mes pièces et la cohérence qui en découle.

Lorsque l'on découvre un jeu nouveau on perd... C'est normal. Puis l'on s'accroche pour ne plus perdre en une dizaine de coups mais plûtot en 15 et 20 et ainsi de suite... (cela veut dire que l'on progresse) et que petit à petit on tient sur l'échiquier jusqu'à la fin de l'ouverture.

Mes plus belles parties ne sont pas forcément des parties gagnées, mais des nulles et des parties perdues. Pourquoi me dirais-tu ?, parce-que je crois énormément que pour une grande partie il faut 2 grands joueurs. La notion de "plaisir" et le sens de la phrase "la beauté du geste" colle extrêmement au joueur d'échecs..

Plaisir et beauté fut et es toujours un Leitmotiv pour moi.

Certains éducateurs et entraineurs d'échecs enseignent ces principes évoqués plus haut et je pense que c'est une excellente méthode pédagogique afin de progresser quelque soit le niveau brut de chacun.

Voilà ceci est mon approche personnelle sur "comment ne pas dégouter de futurs joueurs" et ainsi les faire venit pousser du bois.







bzh92, le
Pourquoi pas une rubrique sur les nouveautés en matière de livres comme dans New in Chess?


y a eu. Pourquoi ca a disparu, je sais pas.
EE, pourquoi ?


Mais il n'y a plus de parutions en français ! Pas suffisamment pour en faire une rubrique.
Il n'y a qu'Olibris pour encore publier des livres.
Et chroniquer des livres en anglais ne convient pas au public d'EE, enfin tel que je le vois.




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