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Contre Proposition d'un projet fédéral par Rachmani le
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Bonjour.
Pour nos chers nouveaux arrivants dans le monde des échecs ou sur ce forum, ou nos chers lecteurs passagers....
On rencontre de plus en plus de joueurs multi-disciplinaires.
Je fais partie de ces joueurs qui n'ont pas forcément le niveau de killer, mais les méthodes qui permettent de savoir comment travailler.
Rien de très différent aux échecs, des autres domaines :
- c'est en fréquentant des joueurs d'échecs que l'on devient joueur d'échec.
- les échecs ne sont pas un monde froid, sans calcul, ou seul la machine réside en maîtresse.
Avant tout, elle reste un outil pour un humain et un moyen formidable de montrer ce que nos yeux ne voient pas.
- Dans la tactique réside, parfois un équivalent du rapport que l'on entretient avec l'argent, si l'on ne prend la peine de se renseigner sur ce sujet passionnant.
Vouloir contrôler un score comptable, ne rechercher que le succès, c'est comme si l'on ne se contentait que du vernis de n'importe quel sujet, ou domaine.
Ainsi, dans la tactique, on peut retrouver des moments d'observation, d'imprégnation, proches de la méditation.
La tradition de poser ses pièces sur un plateau pour résoudre un exo n'a rien de perdant. Elle met à contribution toutes nos mémoires.
Ensuite, tout va se jouer sur l'observation, et le temps de chercher comme si l'on avait absolument pas la réponse.
Ce temps d'infusion permet de chercher à calculer sans bouger les pièces. Ce seul sujet de calculer sans bouger les pièces peut s'avérer particulièrement ardu, surtout quand on démarre les échecs.
Sur des positions ardues, cela pourrait être même préférable de bouger les pièces : cela permet de voir ce que l'on ne voit pas forcément mentalement.
En tout cas, on est très loin du score binaire : j'ai réussi ou j'ai raté.
Dans le travail tactique, il y a tout ce pan que l'on passe devant l'échiquier, même 5 minutes.
A choisir, 5 minutes devant 1 seule position que l'on a posé sur un plateau sont préférables que 5 minutes devant X positions ou l'on a pas cerché à comprendre pourquoi telle était telle solution.
Un autre volet important réside dans les autres coups. Aller chercher à comprendre pourquoi telle autre coup ne marche pas, c'est aussi aller rechercher du côté de ce que l'on voudrait parfois jouer en partie.
Là, l'aide d'un moteur d'analyse peut nous montrer des répliques que l'on ne penserait pas, et qu'un partenaire de jeu peut nous jouer.
Les mats en 1 et 2 sont à double tranchants :
Le jeu ne s'arrête pas à autant de contraintes sur le jeu. Le jeu est bien plus ouvert que ces seules positions et notre partenaire de jeu favori n'est pas limité à ces seuls coups avant une issue si fatale.
Toutefois, dans les réseaux de mats, en posant chaque position sur un échiquier, en cherchant par soi-même, on apprend à voir tout ce que notre intuition voit, qui n'est pas forcément écrite dans un livre.....
En moins de 10 ans, le visage des échecs débutants et premiers niveaux amateurs ont carrément changés. Des éditeurs tels que Olibris font venir le jeu au joueurs, et pas l'inverse.
Ainsi, que l'on ait que 10 minutes par jour ou bien plus, on peut se faire plaisir sur les 64 cases.
La différence, c'est toute ce que la structure actuelle des échecs apporte.
Tant qu'on est à l'extérieur des clubs et des tournois, on ne voit pas tous les rouages qui s'y passent.
C'est un univers au moins aussi prenant que le foot.
Pour être un joueur régulier hors club, je vois ce que c'est de disposer de projets concrets, qui apportent aux autres domaines.
Passer par le monde des échecs, c'est s'intéresser à autre chose qu'un simple score comptable d'une partie.
On peut apprendre carrément en perdant.
J'ai aussi énormément appris aussi sur toutes ces parties que j'ai pu lire ou je comprenais très peu.
J'exprime toute ma gratitude au traducteur des livres de yusupov et qui a pondu "le bon du tigre".
Il y a 4 ans, la première position me paraissait inaccessible. Je ne comprenais rien.
Après 3 ans d'entraînements intensifs (2 à 3 séances de jeu par semaine + une moyenne à 20 minutes par jour d'entraînement réguliers), mes yeux ne voient plus du tout la même chose.
Aujourd'hui, je reprends le même livre, je me régale sur le chapitre, je revisite des fondamentaux que j'ai pu découvrir dans d'autres domaines.
A mes chers co-forumeurs.
Et si l'on partait de cette première tirade pour réfléchir au projet fédéral.
Avec tout le respect que je vous dois, il serait temps de changer de direction sur la discussion de construction du projet fédéral.
Ca part en biberine. Les échecs, se sont certainement par tous ces écharpements entre forumeurs.
Les joueurs d'échecs ont aujourd'hui les moyens de progresser sans vous.
J'en suis un exemple, je suis capable d'entraîner avec moi de nombreux joueurs et les mener à 1800 elo. De plus, avec quelques autres joueurs dans la tranche 1900-2100 elo, je travaille avec eux sur le renouvellement de la motivation à l'âge adulte.
Je vois bien en local ce que le club a d'hyper chouette et apporte. Je leur envoie du monde.
Mais vu comment ca a explosé juste sur la discussion d'à côté, ca fait froid dans le dos.
On a tous des moments ou l'on se sent limités, dans tous les domaines.
A soi d'aller revisiter ses méthodes, d'accepter de se remettre en question.
Il peut arriver à tous de redescendre du sommet.
Il est pas facile d'apprendre à se relever après une chute.
A bon entendeur, salut.
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Heu... tout ça me semble bien hermétique.
Tu proposes quels mesures concrètes pour la FFE ?
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oui, quelles propositions au concret ? J'ai un peu du mal avec l'abstration...
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Rien !!!
Mais regardez vous vous echarpper.
C'est ecoeurant.
Et si on virait ts ces gueulards ?
En l'etat, si c'est pareil au niveau federal on vire tt le monde et on embauche.
Au niveau federal, avoir les corones de proposer des cours numeriques, ou un support fédéral pr diffuser les cours via le net en streaming du club.
Et si ceux qui jouent sur le net pouvaient avoir un classement ffe ss passer par les clubs.
C'est lineaire ca se programme.
Rationnaliser les couts des tournois pr les non licenciés.
Proposer une licence cours a distance.
Quand on voit que les 1800 aiment pas jouer contre moi en blitz parce que je peux les battre, sans etre classé, c'est qu'il y a un Pb .
Je dis ce que bcp disent tt bas 90e de licence c cher
Vivement que cette mentalité de vermine dégage.
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en un mot tu veux privilégier l'apprentissage chez les jeunes????
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@Rachmani
"Et si ceux qui jouent sur le net pouvaient avoir un classement ffe ss passer par les clubs."
Ils peuvent déjà avoir un classement FIDE, c'est mieux.
C'est quoi "rationnaliser les coûts des tournois" ?
"Je dis ce que bcp disent tt bas 90e de licence c cher"
La licence A c'est 46€
@Renan : Rachmani n'a pas écrit le mot "jeune"
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@ Rachmani, on vire tout le monde et on embauche ??... Y'a déjà un budget déficitaire à la FFE
Au niveau fédéral, tous (ou presque, suf le président qui était payé) les membres du CD sont des bénévoles.
Les employés sont payés mais ne sont pas décisionnaires des projets fédéraux.
Des cours numériques payants ça existe déjà, mais c'est totalement privé et payant... Tu proposerai que la Fdération les fasse gratuitement, il faut donc un budget pour cela : A combien ça chiffrerait ? A étudier comme toute idée même si je ne pense pas que ce soit le rôle d'une Fédération.
Pour ceux qui jouent sur le net, y'a déjà un élo internet suivant le site (gratuit ou payant), sans aucun rapport avec les élos de compétition lente FFE ou FIDE, rapide ou blitz FFE (9 euros (3 euros pour les jeunes) la licence c'est pas cher du tout mais rajouter les inscriptions aux tournois et c'est vrai que c'est pas donné, si on rajoute en plus et aussi les déplacements...
Une licence cours à distance ?? Faudrait que la FFE investise dans les cours. certains sites proposent déjà des cours payants sur l'année. La licence FFE ne sert qu'à jouer et il faut être affilié à une club, donc payer une adhésion Club.
90 euros la licence, je ne connais pas et je crois que ça n'existe pas... c'est 47 euros en Ligue IDF et je crois que c'est la plus chère des licences A en France.
Pour la vermine, tu parles de qui exactement ???!!
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Bonjour,
J'aimerais juste réagir sur un point concernant les propos de Rachmani.
D'accord pour jouer et avoir un classement officiel FFE via Internet. Cependant, pour cela, il faut savoir détecter les joueurs utilisant un programme d'échecs (ce qui n'est pas toujours évident, me semble-t-il, même chess.com et lichess.org ont quelques problèmes de ce côté je crois) et surtout, il faudrait que la FFE lance son propre programme.
Autant dans ce cas, comme il a été souligné plus haut, jouer directement via le programme de la FIDE.
Puis comme vient de le souligner Gbel, lancer toute une formation à distance demande énormément de moyens et d'organisation.
Enfin, personnellement, je préfère jouer physiquement, pouvoir toucher les pièces et avoir l'adversaire en face de moi, cela est beaucoup plus plaisant (me concernant du moins).
Voilà, je voulais juste réagir rapidement.
Bonne soirée à tous.
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"il faut savoir détecter les joueurs utilisant un programme d'échecs"
Ce qui est impossible malgré tout ce que peuvent dire les sites qui utilisent des systèmes anti-triche.
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Bjr.
Vous avez le droit de pas vous laisser insulter.
Je vois que mon post a fait réagir et qu'on peut l'arrêter là pour revenir au point plus sérieux dans le post proposition d'un projet fédéral.
Voilà la rectificatif que j'apporte car le couper coller s'est mal passé :
"Quand on voit que les 1800 aiment pas jouer contre moi en blitz parce que je peux les battre, sans etre classé, c'est qu'il y a un Pb.
Vivement que cette mentalité de vermine dégage."
Encore une fois, il y a des travers au échecs comme partout.
Meme s'il y a des vermines qu'on a envie d'écraser parce qu'ils se complaisent dans leurs ego et finalement ne veulent surtout pas perdre, ce n'est pas restreint aux échecs.
Le phénomène du mauvais perdant arrive à tous les niveaux.
Revenons sur terre :
Je dis ce que bcp disent tt bas 90e de licence c cher"
Quand je dis 90€ c'est la fourchette de prix proposée par un club pour jouer sur 2 créneaux dans une semaine et un cours.
Après c'est à peine une licence loisir.
La licence tournoi coute plus cher.
Ce prix se réfléchit.
L'autre sujet qui me bloque, et là je fais pas du polémiste comme je l'ai fait précédemment pour faire réagir :
- tapons sur internet les recherches que tout le monde taperait pour commencer les échecs.
Trouvez - vous que c'est ce que vous enseignez ?
Moi je trouve que les formules en "il faut" sont pas encourageantes.
Si vous-mêmes vous trouvez que ce contenu ne correspond pas, pourriez vous le décrire.
Là ou c'est intéressant, c'est d'aller ratisser sur internet les futurs adhérants.
Faut dire ce qui est, t'as des blogs, quand tu les lis, t'as pas envie de jouer aux échecs.
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Il est facile de dire il faudrait.....
La situation fédérale n'est que l'arbre qui cache la forêt. A chaque étage, il y a des bloccages qui font que lorsque l'on arrive en haut de la hiérarchie, la situation paraît absurde alors qu'elle ne l'est pas. Elle traduit la multitude de problèmes que l'on rencontre aux échelles locales tout en étant l'expression de la situation réelle du jeu d'échecs : en tant que sport, c'est une activité difficilement moneyable, trop difficile pour être comprise sans effort, donc pas de masse.
J'en conclus que la situation actuelle est normale. On peut le voir de façon négative si on a de hautes aspirations, ou positive si chacun on arrive à faire un projet qui nous convienne et il y en a de nombreux dans chaque région qui ont un grand intérêt.
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90 euros l'adhésion avec une licence A, là ce n'est pas cher...
Je suis entièrement d'accord avec toi pour les insultes qui fusent sur ce forum et qui n'ont pas lieu d'être
merci pour la précion sur la vermine...
Maintenant, pour le projet fédéral futur, y'a effectivement un fil qui s'est pour l'instant arrêté mais il y a aussi un site facebook "ici on parle échecs (sans insultes)" qui est très bien fait et qui permet des discussions saines même si tout le monde n'est pas d'accord.
C'est avec tous que l'on construit un projet et qu'on le fait avancer, il ne repose pas sur une seule personne, même si elle est très bien, ni sur un trio, une quintette mais sur des discussions avant et pendant les AG, les CD...
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Encore et toujours, je radote, quelques précisions, hors projet fédéral, qui lui mérite d'être global :
- de jouer contre un plus fort, c'est apprendre dans l'erreur, accepter de ne pas gagner.
Dans la durée, cela peut se passer de la manière suivante, petit à petit, tenir 25 coups, puis 30, 50, 80 avant de perdre. Si l'on peut avoir l'impression de ne pas avancer, c'est face à un joueur qui ne laisse rien passer.
C'est pareil en sport, quand on joue face à un seul adversaire :
- face à plus fort, on a l'impression de ne faire que des fautes, de ne pas savoir quoi répondre.
Mais c'est là l'info utile : c'est pas forcément ce qu'on a envie d'entendre, mais c'est là ou si on réagit pas, on continuera à perdre sur les mêmes tactiques, stratégies, positions....
- et quand on revient sur des joueurs de son calibre, on s'aperçoit que d'avoir fait l'effort de chercher, d'avoir travaillé, de s'être amélioré, on voit qu'on ne réagit plus de la même manière. On comprend que son adversaire nous a fait une fleur. Cette fleur, on ne la voyait pas avant parce qu'on ne s'est pas pris cette réplique là. Mais on a bien intercepté cette nouveauté.
En cela, le jeu d'échecs reste un langage universel, commun à plein de domaine, et c'est ce charisme qu'il vaut le coup de décrire, de détailler.
Parce que c'est ce langage là qui va parler au sportifs de jeu de raquette.
Au musicien, c'est un autre langage qui lui parlera.
A tel autre domaine, c'est ca qui lui parlera.
En tout cas, je pars du monde académique (lycée notamment) pour mettre en lumière ce qui ne marche plus aujourd'hui : dire à un lycéen de travailler sans lui dire comment et ce qu'il y a à la clé devient de plus en plus difficile.
Joe dispenza dans sa conférence faites évoluer votre cerveau met en lumière l'incapacité masculine cérébrale de résilience, faire confiance à un processus évolutif, sans en connaître le résultat.
Cela met en lumière un certain nombre de sujets philosophiques de résilience aux échecs.
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Beaucoup de ppropos de bon sens, beaucoup de propos naifs aussi.
Sur quelques points
1) je suis favorable à une modernisation de la FFE, par la création de clubs "informatiques" ou "internet" sur le modèle des regroupements de joueurs dans de nombreux jeux on line (cf FORGE, GREPOLIS, CLASH OF CLANS) Ces clubs devraient toutefois adhérer à la FFE et en accepter l'utilité (les aides aux clubs, grande promesse de l'équipe actuellement rejetée n'ont pas vu le jour)La création ensuite de compétitions on line serait à discuter, cela pose de nombreux problemes, à commencer par la "triche electronique" et ne verra pas le jour de sitot, en tout cas pas n'importe comment.
2) oui, une licence pour jouer est CHERE, contrairement à ce qu'on toujours soutenu les équipes dirigeantes (prés.Moingt et Salazar) récentes. Car licence FFE + part LIGUE + part cotisation CLUB + le cas écheant supplément pour les cours du club...ça depasse souvent largement les 90 euros que tu évoques. Donc, oui, il faudrait permettre des tarifs "club informatique" repensés. Séparés des éventuels cours.
3) par contre non, le tarif des tournois n'est pas anormal. J'ai organisé des tas de tournois, opens, fermés à norme,etc et je peux te dire que les organisateurs bénévoles outre leur temps passé, perdent souvent de l'argent, et ça va pas s'arranger vu les difficultés economiques du pays qui générent une plus grande difficulté à recuperer sponsors privés et subventions publiques.
(à suivre: faut que je te relise)
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@Deauville : Je ne crois pas qu'il y ait une demande de "clubs internet". C'est quoi d'ailleurs un "club d'échecs internet" ?
Le rôle de la fédération est à mon avis de faire venir les joueurs dans les clubs, dans les compétitions réelles, pas de les encourager à jouer sur le net.
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@ JLuc74
Il t'arrive de dire des trucs censés, là dessus je te suis à fond ;-)
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j'aime bien ton topo de 11:24 et la comparaison avec le sport. Pour avoir essayé le tennis, en dilettante puis contre des plus fort que moi, je comprends tes propos, mais attention avec la perte de motivation (j'ai arrêté le tennis, car perdre avec le sourire et en recueillir le fruit pédagogique, ok, mais au bout d'un moment -c'est humain- on en a marre de se faire tôler, même de moins en moins..)
le GROS avantage des échecs, c'est que maintenant on peut acquerir de la technique, ou au moins des exemples, de l'information en solitaire avec les bouquins (avant et encore maintenant, pour l'explication stratégique et le reperage tactique) et l'informatique maintenant.
Ca semble ton cas. ok.
A mon avis rien ne remplace un coach (pas forcement un prof super fort, mais pédagogue) mais ce rôle autrefois rempli par les clubs peut aussi se trouver en dehors des clubs, voire sur internet (Je pense à mon ami Goran "que" Mi, mais certainement une pédagogie et un niveau de prof au moins aussi bon qu'un GMi, ses cours sur internet[ICC,skype] même à l'autre bout du monde, la nuit... Tout est désormais possible à condition que la MOTIVATION à progresser GLOBALEMENT soit là, et entretenue (par les tournois entre autres, mais pas seulement)
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@JLuc74
avec respect: j'ai longtemps pensé comme toi, mais regarde autour de toi: le monde change!
Va voir les communautés entre internautes "alliance" ou "guilde" dans les jeux que j'ai cité. On y trouve (pas toujours,ok) de la chaleur humaine, de l'entraide... Je suis pour une aide aux clubs actuels, mais aussi pour une reflexion à s'ouvrir aux communautés modernes..donc internet. Le cadre juridique et la réglementation dans le giron FFE restent à inventer.
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@Deauville : La possibilité de jouer sur Internet n'a rien de nouveau, ça commence même à dater. Pour moi c'est un vieux truc qui a montré ses limites.
C'est curieux, tu n'as pas répondu à ma question. C'est quoi d'ailleurs un "club d'échecs internet" ? et tu écris "Le cadre juridique et la réglementation dans le giron FFE restent à inventer."
Ce que je comprends c'est que tu aimerais que la FFE soit plus présente sur les sites de jeu par Internet mais tu ne sais pas sous quelle forme. Propose quelque chose de concret, pour l'instant tu ne proposes que des trucs qui existent déjà.
Il y a un énorme problème sur Internet, c'est que la conversation reste extrêmement limitée. L'écrit ne remplace par l'oral quand il faut converser avec quelqu'un et l'oral par Internet est très loin d'être aussi performant que la discussion en tête à tête. Analyser par Internet une partie avec un joueur c'est laborieux.
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J'ai pas été clair, ou tu m'a lu un peu vite, ou tu fais celui qui comprend pas, l'ami! J'ai proposé que la FFE accepte des CLUBS (car c'est une fédé de clubs) non géographiques mais existant sur internet. Ca n'existe pas encore! Je ne parle pas de sites ou on joue aux echecs, ne confond pas! Par exemple la communauté du jeu Memoir 44 (un wargame simple sur la 2° guerre mondiale) a une fédération française (qui organise un championnat de France etc) il y a des clubs (ex Les Pretoriens au Mans) qui organisent aussi leur tournoi sur table, et à coté de ça il y a une communauté internet (avec là aussi des tournois, mais on line: c'est mon cas puisque je suis isolé [logiquement car ce jeu est moins pratiqué que les échecs])Le tout est regroupé sous l'egide de la FF M44. Si tu ne comprends toujours pas ce que je propose, va sur le site FF M44. Je propose de rajouter la possibilité de se regrouper en club via internet. Des joueurs isolés seraient sans doute interessés.
Bien sur, tu es animateur dans un ou des clubs "classiques" alors je comprend que ça ne t'enchante pas, concurrence, risque de désaffection des clubs classiques...
mais le monde change. Prenons l'exemple de mon club, Deauville. On ne peut pas jouer le week-end, faute de local (c'est pas faute d'avoir essayé, mais c comme ça) Donc on ne peut pas plus developper le club, vers les gens de passage en week-end... Le club de la grande ville voisine n'a plus de séances de jeu en soirée.. (faute sans doute d'animateur) Tu vois bien que l'idée c'est d'ELARGIR L'OFFRE pour les joueurs d'échecs qui ne trouvent pas les structures actuelles suffisantes.
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Tu noteras que je ne parle pas ici de licence individuelle directe à la FFE, ça je suis contre, et ce n'est pas du tout l'idée! C'est de la possibilité de créer des clubs "virtuels" qu'il s'agit (à eux de voir s'ils developpent un site, des animations internet,etc)
Ca sera tout à fait à la marge, au moins les premieres années, et il faudra évaluer la motivation de ceux qui restent en club "geographique" et ceux qui sont en "communauté"
Quant aux conversations...même en club elles sont réduites, selectives par affinité...comme sur les forums (avec moins d'invectives, certes, mais bien d'autres attitudes discutables)
Il y a aussi des clubs qui ne sont guère que des regroupements de joueurs venant de plus ou moins loin uniquement pour jouer les matches de nationale...Dailleurs un audit sur le rapport apport/cout/contrainte des compétitions par équipes pour les clubs reste à faire...ce n'est pas si gagné d'avance que ce qu'on croit! Car cela a phagocyté toute l'organisation des clubs dans la majorité des cas, et qu'on peut légitimement s'interroger sur la finalité de ces compétitions (du point de vue d'un club) Monter, monter, monter, et arrivé au top 12: rien! Pas de retombées ou si peu, et en échange de tellement de temps passé et d'argent dépensé (même avec seulement des "amateurs")
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Le jeu d'échec via Internet ne peut pas être comparé à un quelconque MMORPG.
La triche avec le jeu d'échecs est omniprésent sur Internet et il est très difficile d'en venir à bout.
De plus, créer des clubs Internet est une idée, mais dans ce cas, il faudra que chaque club ait son propre serveur pour pouvoir jouer (si on fait un serveur global pour tous les clubs, ça risque de tourner au n'importe quoi) et cela coûte de l'argent, qu'on le veuille ou non.
De plus, les joueurs en ligne sont généralement attirés par des formats courts (5 ou 10 minutes de temps par joueur) et ça m'étonnerait que ces joueurs là, via Internet, soit intéressés pour faire des parties à cadence Fischer, qui est généralement utilisé pour presque tous les tournois officiels.
Et encore une fois, ne faisons pas de comparaisons entre les MMORPG et le jeu d'échecs via Internet, cela n'a réellement aucun sens.
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@Deauville : J'ai une bonne nouvelle pour toi : tu n'as aucunement besoin d'un local pour avoir un club d'échecs affilié à la FFE, tu domicilies l'association où tu veux. Si tu veux ensuite participer aux interclubs il te faudra un local quand c'est ton club qui recevra mais c'est une compétition qui ne semble pas beaucoup t'intéresser donc je ne vois pas ton problème. Rien n'interdit que les séances du club ne se déroulent que sur Internet.
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Le jeu d'échecs est multidimensionnel, et on ne voit trop souvent que la dimension intellectuelle.
Les dimensions historique, sociale, émotionnelle, voir physiologique (qui n'a pas eu des palpitations et la vue qui se brouillait au moment où l'adversaire vous plante une combinaison complètement inattendue), font partie intégrante du jeu d'échecs.
On parle toujours de ce qui ne marche pas, mais je trouve qu'une chose qui est bien réussie en France, c'est l'aspect convivial des compétitions, la passion commune l'emporte sur l'adversité. En tout cas j'ai ce sentiment, qu'il y a une forme de cordialité qui trouve source dans une passion commune, et qui passe au dessus de l'adversité inhérente aux matchs.
Je suis persuadé que nombre de personnes qui ne sont pas dans le milieu, seraient surprises par l'ambiance décontractée et bonne enfant que l'on trouve dans les tournois. Cet aspect social est très important, entre autre d'un point de vue éducatif pour la jeunesse. Il me semble important de capitaliser là dessus, et développer le jeu vers internet, me semble sur le long terme dangereux, on risque de perdre quelque chose qui a été construit, et de très positif.
Aussi nous avons de nombreux grand-maîtres, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années, je ne comprend pas pourquoi il n'y a pas de grand tournois dans la capitale. Les médias pourraient faire échos. Aussi suivre l'exemple de Xavier Rubini qui organise des tournois dans son café près de Gare de l'Est, je trouve que c'est vraiment une très bonne idée.
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Si, il y a le CHIP !
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Pour la licence on peut toujours la prendre sur place dans un tournoi, pas besoin de club virtuel.
Il y a autre chose qui serait intéressant d'étudier: la réelle activité des licences A. Quand on regarde les chiffres de la FFE, leur nombre continue d'augmenter légèrement ces derniers temps, mais j'ai l'impression que l'activité des joueurs baisse. En tout cas je connais beaucoup de joueurs qui prennent leur licence juste par habitude, pour garder leur Elo et faire quelques parties dans l'année s'ils n'ont rien d'autre à faire ( une dizaine voire moins). Et ça c'est pas très bon signe, parce que ces joueurs vont tôt ou tard finir par raccrocher et le nombre de licences A dégringoler. Est ce juste une impression ou la réalité? et à partir de quand peut on considérer un joueur réellement actif?
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@Seingalt : "pour garder leur Elo"
Pas besoin de prendre une licence pour garder son classement.
"Est ce juste une impression ou la réalité?"
Il faut aussi faire la distinction entre les licences jeunes et adultes, ça peut être trompeur si les licences adultes sont compensées par des licences jeunes.
"et à partir de quand peut on considérer un joueur réellement actif?"
Le nombre de parties jouées en compétition n'est pas nécessairement représentatif. J'ai joué 6 parties en compétition la saison dernière et je vais probablement m'arrêter à 4 cette saison, il y a deux saisons je n'ai tout simplement pas joué en compétition et pourtant je pense avoir été très actif ces trois saisons.
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Il faut aller à la pêche là ou la rivière est pleine de poissons.
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Pistes :
- élargir l'offre,
- élargir le nombre de créneaux des clubs,
éventuellement ouvrir des possibilités de jeu hors tournois en parallèle d'une compète. Exemple : pour qq euros, si je vais sur un tournois, je peux jouer avec des joueurs qui sont sur place.
Cela suppose de ramener des échiquiers. Pourtant, cela rajoute une manifestation en parallèle du tournoi.
- rendre les méthodes de travail 1000-1500 elo universelles.
De manière plus générale, c'est ca l'appât : dites comment s'entraîner, vous aurez quelqu'un qui aura envie de s'entraîner.
De s'entraîner ca donne envie de jouer...
Et là, ca vous fait de futurs adhérants.
Parce que, trouver des partenaires de jeu réels, c'est une sacré affaire
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"élargir l'offre"
Tu peux être plus flou ?
"élargir le nombre de créneaux des clubs"
Il me semble que les clubs font déjà ce qu'ils peuvent alors que proposes tu pour augmenter leurs possibilités ?
Je crois plus à la multiplication des clubs. Mon expérience me laisse croire que de très nombreuses structures multi-activités (mjc ou autre) pourraient accueillir les échecs. Mais il faut des personnes motivées et disponibles pour s'en occuper, il faut être conscient que ces personnes n'existent pas en masse (et ce serait une erreur de penser à une motivation financière) donc ça ne se fera pas dans un claquement de doigts.
Le potentiel de nouveaux joueurs est énorme, surtout chez les jeunes. Seulement voilà, il n'y a personne pour s'en occuper et il ne suffit pas de dire qu'il faut en avoir plus, c'est un travail à réaliser sur des dizaines d'années.
"ouvrir des possibilités de jeu hors tournois en parallèle d'une compète. Exemple : pour qq euros, si je vais sur un tournois, je peux jouer avec des joueurs qui sont sur place"
De quoi parles-tu ? Si il y a une salle d'analyse il est en général possible d'aller pousser du bois gratuitement même quand tu ne participes pas au tournoi.
Les clubs qui disposent d'échiquiers géants les laissent aussi parfois à disposition.
"rendre les méthodes de travail 1000-1500 elo universelles"
Tout le monde n'a pas besoin de la même chose et ne proposer qu'une méthode c'est n'attirer que ceux pour qui la méthode convient.
J'en reviens toujours à mon cheval de bataille : ce qui manque aussi ce sont des compétitions pour les jeunes débutants, de vraies compétitions mais dans des ambiances détendues. Sans oublier que leurs parents sont également souvent débutants dans leur rôle de parent de joueur et qu'ils ont souvent besoin d'être rassurés (ça n'a rien d'évident de faire participer son gamin de 6 ans à un tournoi d'échecs).
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[J'en reviens toujours à mon cheval de bataille : ce qui manque aussi ce sont des compétitions pour les jeunes débutants, de vraies compétitions mais dans des ambiances détendues. Sans oublier que leurs parents sont également souvent débutants dans leur rôle de parent de joueur et qu'ils ont souvent besoin d'être rassurés (ça n'a rien d'évident de faire participer son gamin de 6 ans à un tournoi d'échecs).]
D'accord à 100%
["rendre les méthodes de travail 1000-1500 elo universelles"
Tout le monde n'a pas besoin de la même chose et ne proposer qu'une méthode c'est n'attirer que ceux pour qui la méthode convient.]
Mats en 1, mats en 2, (-:
Si tu veux je peux t'envoyer le pdf du Slavin Chess Task-Manuel, mit au point par 9 entraineurs russes, mais il est vrai que les russes n'ont pas des très bon résultats dans les échecs, et surtout il faudrait éviter de plagier leurs méthodes.
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"Mats en 1, mats en 2, (-:"
Ce n'est qu'une (petite) partie de la formation d'un débutant.
Qu'un débutant ne voit pas une combinaison à la limite je m'en fous tant que ça part d'une bonne intention, d'une bonne idée, d'une volonté de jouer des coups stratégiquement justes.
"mais il est vrai que les russes n'ont pas des très bon résultats dans les échecs"
Ils vivent essentiellement sur leur acquis et ça baisse maintenant qu'ils sont moins soutenus par le système, il y a plus d'américains dans le top 10 mondial que de russes. Tu n'as pas une méthode américaine à nous proposer ?
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Mon petit avis sur la FFE et ce qu'il "faut faire".
D'après ma petite expérience d'une quinzaine d'années en Champagne Ardenne, j'ai pu observer plusieurs types de clubs :
- ceux motivés par le haut-niveau;
- ceux motivés par les scolaires;
- ceux dirigés par des présidents à fort égo;
- ceux qui sont un rassemblement de potes soudés et se fréquentant en dehors des échecs;
- ceux en zone rural et parfois en situation précaire réunissant des passionnés;
- ceux dirigés par des filous/tocards. (si je ne m'abuse un a du partir avec de grosses dettes, mais cela je n'en suis pas sûr ;-) )
Tous ces types de clubs représentent une grande diversité au sein de la fédération et le seul rôle de la fédération est d'unir ces clubs pour qu'ils puissent fonctionner selon leurs aspirations et les accompagner correctement et reconnaître que chaque conception n'est pas moins légitime qu'une autre. En gros, chaque club doit être envisagé comme un enfant dans une famille et les solutions proposées ne peuvent pas être les mêmes pour tous car les compétences et les caractères ne sont pas les mêmes.
La solution actuelle consiste à déshabiller Paul pour habiller Jacques. C'est demander des parts ligues (à mon avis) démesurées pour des petits clubs de campagne pour qu'un plus gros club les récupèrent. C'est considérer qu'une équipe de professionnelle est à la même enseigne qu'une équipe d'amateurs et ne pas en tenir compte. C'est mettre des amendes (pour des raison débiles parfois) et les intégrer au prévisionnel. C'est vouloir que tout le monde fasse du scolaire car c'est ça qui rapporte des sous (les subventions ou appelé aussi sponsoring (au sens soviétique du terme pas américain)). La politique du tout scolaire prônée par une poignée de pédagogues auto-proclamés voulant en vivre peut s'avérer très dommageable pour les autres clubs ne s'y intéressant pas. Car les mairies (ou autres structures) n'hésiteront pas à faire du chantage pour obtenir une participation tout en se moquant des réelles compétences de l'animateur; il suffit de venir boucher un trou.
Un exemple réel, le club d'à côté nous propose d'effectuer des animations auprès des scolaires, pouvez-vous dire mieux? Bah non, ce n'est pas notre créneau et on ne vit pas des échecs. Nous avons changé de salle (pour d'autres raisons il paraît) et un jour un maire moins scrupuleux nous pressera comme des citrons.
Pour ma part, je revendique le droit de ne pas m'intéresser aux scolaires même si j'adore les enfants. Si un enfant vient au club, je serai le premier à lui parler des champions du monde (sans lui bourrer le mou en lui disant que Petrossian c'est que de la stratégie et Kasparov que de la tactique), des grands joueurs français et étrangers, de la légende de Sissa et lui montrer des trucs simples. Mais je n'aurai pas la prétention d'en faire un champion, lui faire apprendre la Sicilienne et les finales T+pion/T, et je ne lui proposerait pas un plan quinquénal pour arriver à 1500.
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kieran +1
JLuc74 "c'est une compétition qui ne semble pas beaucoup t'intéresser donc je ne vois pas ton problème" Tu ne me connais pas, c'est clair. Depuis 40 ans je participe aux compet par équipes, et j'ai dépensé mon temps et mon argent pour ça: conducteur, capitaine d'équipe, sponsor, président, j'ai tout connu, des joies et aussi du pitoyable.
par ailleurs: je n'ai pas de probleme, j'essaie juste de reflechir à élargir l'offre échiquéenne car je vois bien que les clubs sont en baisse de fréquentation ET leur nombre lui même est stagnant. Tu propose de les développer, mais regarde autour de toi. Un club dépend dramatiquement d'1,2 ou 3 bénévole et leur fragilité est un grand probleme. Donc ma question est "comment tu peux espérer les multiplier, alors qu'il y a de moins en moins de bénévoles?"
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[D'après ma petite expérience d'une quinzaine d'années en Champagne Ardenne, j'ai pu observer plusieurs types de clubs :
- ceux motivés par le haut-niveau;
- ceux motivés par les scolaires;
- ceux dirigés par des présidents à fort égo;
- ceux qui sont un rassemblement de potes soudés et se fréquentant en dehors des échecs;
- ceux en zone rural et parfois en situation précaire réunissant des passionnés;
- ceux dirigés par des filous/tocards. (si je ne m'abuse un a du partir avec de grosses dettes, mais cela je n'en suis pas sûr ;-) )
Tous ces types de clubs représentent une grande diversité au sein de la fédération et le seul rôle de la fédération est d'unir ces clubs pour qu'ils puissent fonctionner selon leurs aspirations et les accompagner correctement et reconnaître que chaque conception n'est pas moins légitime qu'une autre. En gros, chaque club doit être envisagé comme un enfant dans une famille et les solutions proposées ne peuvent pas être les mêmes pour tous car les compétences et les caractères ne sont pas les mêmes.]
D'accord à 100%.
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+1 Kieran
Je continue de penser que vous prenez le problème à l'envers. Vous voulez faire venir les jeunes aux Echecs alors que les adultes y vont bien moins qu'avant. Peut être que ce problème n'est pas visible dans les grandes agglomérations, mais dans les coins paumés comme le mien je vois la désertification échiquéenne!
Chaque année un club organise un tournoi vers le nouvel an, il y a 10 ans ils étaient 80, cette année ils étaient 30... Une autre fois avec un pote on était proche d'un tournoi rapide un dimanche et on a eu envie d'aller y faire un tour, ils étaient 15... que des vieux, ça faisait mouroir... on est vite partis.
Si dans les tournois locaux il n'y a pas de monde il n'y a pas d'émulation.
Je me souviens de mon premier rapide il y a une trentaine d'années, c'était à la cafétaria flunch à Marseille, organisé par l'Echiquier Phocéen. Ce qui m'a donné envie de continuer à jouer c'était l'ambiance due au nombre de joueurs, et le charisme de certains. C'était pas les médailles en chocolat qui d'ailleurs à l'époque n'existaient pas.
Le jeu d'Echecs n'est plus dans l'air du temps, c'est un fait, pas d'argent à gagner, un travail solitaire à accomplir, une activité dévoreuse de temps... dans un monde qui jure que par l'argent, le stress du taff, les réseaux sociaux, et la facilité de surfer d'une activité à l'autre... on est à l'opposé. Ca changera sans doute, la roue tourne, mais les difficultés dont vous parlez prennent leur source là et pas ailleurs, et ça, vous ne pouvez pas le changer.
Refaites venir les adultes dans les clubs et vous aurez des jeunes... Bon courage!
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@Deauville :
J'écrivais "c'est une compétition qui ne semble pas beaucoup t'intéresser" parce que tu écrivais "on peut légitimement s'interroger sur la finalité de ces compétitions (du point de vue d'un club) Monter, monter, monter, et arrivé au top 12: rien!"
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@kieran :
Même si je ne reconnais mon club dans aucune des catégorie que tu donnes (peut être celle du club avec un président à l'ego démesuré si j'étais président ;) ) je suis totalement d'accord pour dire que les situations des clubs sont très variées.
Quand quelque chose fonctionne dans un club, dans un département, une ligue il ne s'agit pas de vouloir l'appliquer tel quel à l'ensemble du territoire, ça ne correspond pas forcément à d'autres situations locales.
Il faut cependant que les expériences locales réussies (ou ratées) bénéficient aux autres clubs et pour cela donner les outils souples et variés de développement aux clubs sur la base de réussites locales.
Concrètement je ne peux que prendre toujours le même exemple (la moitié de notre activité est dirigé vers là), celui de l'Open National Jeunes pour lequel il nous est localement impossible d'appliquer les consignes fédérales trop contraignantes alors que nous avons un circuit de tournois qui s'en rapproche et qui aurait été renforcé par un cadre fédéral. Ce genre d'initiative locale repose en effet sur les bonnes volontés, un cadre fédéral peut en assurer la pérennité.
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Seingalt, ça dépend car dans certains clubs, les "vieux" ou seniors n'aiment pas les jeunes et refusent de jouer avec les jeunes... Je parle des moins de 16 ans... J'ai même connu des joueurs parir d'un club pour un aute pour ne pas être confrontés à des jeunes loups. Et il est vrai que certains de ces clubs vivotent et jouent entre eux, font quelques compétition et survivent, mais c'est leur choix et je ne vais pas les forcer à faire de la formation jeunes alors qu'ils ne veulent pas.
Il y a donc plusieurs sortes de clubs en France et à ma connaissance la FFE n'a jamais fait le travail de recenssement comme le sugère Kieran (en retirant surement les président à fort élgo même si ça existe car on ne pourra pas les recenser).
Maintenant un Club peut-être multi tâche...
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@Seingalt : "les échecs ne sont plus dans l'air du temps"... Et bien ce n'est pas du tout la situation que je connais.
Tu parles de tournois qui autrefois attiraient du monde et qui n'attirent plus personne mais c'est normal, il faut savoir renouveler l'offre et ne pas rester sur de vieux modes de fonctionnement (sans pour autant être attirés par tous les sons de cloche).
"Refaites venir les adultes dans les clubs et vous aurez des jeunes..." Si je n'arrive pas encore à faire venir les adultes (4 réellement actifs), les jeunes ne ne sais plus où les mettre (29 sans compter les licences B).
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ça se passe comme ça chez toi Jluc?
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"le seul rôle de la fédération est d'unir ces clubs pour qu'ils puissent fonctionner selon leurs aspirations et les accompagner correctement et reconnaître que chaque conception n'est pas moins légitime qu'une autre"
Même "ceux dirigés par des filous/tocards" ?
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@Ducouloir,
Évidemment non ;-)
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"ça se passe comme ça chez toi Jluc?"
J'ai perdu quelques blitz contre des enfants plus jeunes encore, mais je ne suis pas MI. J'ai déjà battu au moins un MI sur Internet également.
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Le gros problème, c'est devenu l'absorption des enfants qui viennent au club dans une salle avec seulement 2 animateurs, le bruit...
Quand on a plus de 40 enfants au même horaire, ça devient très difficile à gérer...
Heureuseemnt que tous les scolaires ne viennent pas au Club, même si on aurait plus d'adhésion, donc plus de sous...
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40 enfants avec seulement 2 animateurs... Je peux comprendre le problème.
Ca veut bien dire que le problème n'est pas une baisse de l'intérêt pour les échecs mais la capacité d'accueil. Un club qui a la capacité d'accueil (locaux et encadrants) est normalement en mesure de faire le plein.
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Le volume ne veut rien dire, à cet âge il y a plein de fausses motivations pour venir apprendre à jouer, sans compter celles des parents qui sont contents d'occuper leurs gosses sans débourser grand chose.
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Seingalt dans le rôle du schtroumpf grognon : il n'y a plus personne dans les clubs et quand il y a du monde ça ne veut rien dire de toute façon... Heu...
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@JLuc74 et Seingalt, vous avez raison tous les deux, on est une famille ;-)
Blague à part, je suis un peu de l'avis (noir mais bon, la vie est-elle rose?) de Seingalt. En terme de rendement, une licence d'échecs en tant que garderie est imbattable! J'ai pu le constater de nombreuses fois avec des parents qui partaient tranquillement en vadrouille en laissant les pauvres gamins au club. Là il y a peut-être un créneau à prendre :p
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"J'ai pu le constater de nombreuses fois avec des parents qui partaient tranquillement en vadrouille en laissant les pauvres gamins au club. "
Et qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent ? Qu'ils restent au club ? Chez nous aucun des parents ne reste, (et même pour un groupe c'est nous qui allons chercher les enfants à la sortie de l'école)
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C'est pas ce que j'ai dit, je te parle de parents qui larguent le gosse à 13h30 et se pointent à 19h en prétextant des bouchons de malade dans un bled de 3 habitants. Cela étant dit, je n'en fait pas une vérité générale, je dis juste que cela existe rien de plus et je ne dis pas non plus que tous les parents font ça.
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Kieran, ça arrive.... Mais le créneau est habituellement respecté de 14 h à 16h, après y'a d'autres groupes de 16 h à 19 h, une vingtaine de gosses plus motivés car faisant de la compétition...
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Je parlais plus de l'émulation due aux tournois avec de nombreux joueurs que de la fréquentation du club, même si les deux sont évidemment liés.
Vouloir garder les jeunes au club alors que les adultes le désertent me paraît un combat perdu d'avance. Tu as raison JLuc, je suis pessimiste sur l'avenir des Echecs à court terme. Le net et les logiciels ont popularisé le jeu et favorisé l'accès à son enseignement, mais ils ont accentué son côté sociopathe. La plupart des jeunes qui arrêtent les Echecs le font parce qu'ils se rendent compte très vite que pour être fort il faut des heures et des heures de travail solitaire.
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Je trouve que c'est une question intéressante, la quantité de travail. Je suis un champion du 'travail qui ne rapporte rien'.
Plus sérieusement je pense que l'on peut optimiser l'enseignement, et qu'un enseignement bien conçu peut minimiser la quantité de travail. Juste en apprenant ce qu'il faut dans le bon ordre, par exemple.
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@Seingalt : Je ne vois pas comme un problème que des personnes, jeunes ou pas, arrêtent les échecs. C'est une activité très spécifique qui ne peut pas convenir à beaucoup de personnes et moins encore pendant toute leur vie. Une fois qu'on a compris ça on arrête de se morfondre sur les départs et on avance.
C'est aux clubs, dans leurs activités régulières et dans les compétitions, d'apporter la dimension humaine.
Par exemple j'ai toujours un référentiel rebondissant dans le coffre quand j'accompagne les jeunes dans des compétitions, rien de tel pour se détendre entre les parties.
@PhilippeJoussim : "Juste en apprenant ce qu'il faut dans le bon ordre, par exemple. "
Aïe, on risque encore de parler de cet ordre
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Un bon enseignement fait gagner du temps. Il pointe ce qu'il y a à travailler en priorité et il explique les positions que l'élève ne comprend pas. Mais très vite il ne dispense pas du travail perso à faire.
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Bonjour.
Autre approche concernant le projet fédéral, se positionner au niveau international, mais dans quel sens ?
Dans deux dimensions pas du tout à prendre à la légère :
- la France, au sens croisement de flux, à l'interface de plusieurs continents, et une population internationale, en émigration ou de passage sur le territoire, et susceptible d'être attirée par les clubs.
- la Francophonie, à l'échelle donc mondiale. Là il s'agit aussi de lorgner du côté de nos amis suisses, belges, québecois.... (là j'ai cité que très peu au vue du nombre très important de lieux francophones), et de surtout, de tisser des liens.
- L'identité particulière, et forte de chacune de nos régions est aussi un atout. A nous de cultiver ses approches polycéphales potentielles des échecs.
L'aura, l'immanence, le rayonnement d'un projet tient aussi à sa capacité à se sensibiliser aux interactions sur plusieurs échelles.
Ce mystérieux jeu de 64 case a été démontré comme vecteur de lutte contre la violence au 11e siècle.
Nos ancêtres avaient très vite percuté le sens profondément ancestral de ce jeu hyper violent.
Il est de notre responsabilité d'en faire un présent propédeutique pour tous les autres domaines (sport, musique, danse, théâtre, culture).
Les échecs sont aussi un langage, rassemblent.
C'est une forme de langue internationale.
(Bon OK, j'ai peut-être fumé, mais restons quand même dans des projections pour ce jeu qui le mérite).
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Toutes ces vertus du jeu d'Echecs ont été mises en avant maintes fois et ça n'intéresse pas l'Etat.
On devrait vendre le jeu beaucoup plus cyniquement: quand on joue aux Echecs on ne pense à rien d'autre, et les mouvements style " Nuit debout" n'existeraient peut être pas si tout le monde y jouaient beaucoup.
Ca ça serait peut être vendeur et au lieu de faire des pubs archaïques sur le racisme, l'Etat ferait des pubs pour le Jeu!
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Il est clair que si l'on porte le domaine public toutes les méthodes d'entraînements de 0 à 1500, quel serait le rôle des clubs ?
On sait que l'entraînement seul, c'est comme la technique en piano, à un moment, sans jouer, ca fait perdre le goût pour le piano.
En cela, les clubs sont indispensables. Non seulement, ils sont à même d'apporter une structure de cours, plus des créneaux pendant on peut jouer.
Ce n'est plus la contenu théorique qui marque, mais de pouvoir rencontrer des entraîneurs humains.
De réentendre un même sujet, expliqué différement, porte aussi ses fruits.
Cela ne fait qu'être renforcé avec le numérique, le besoin en praticien humains des échecs est plus que jamais renforcé par l'invasion tout azimut des écrans.
Comment marier les deux domaines ?
Allons droit au but : l'enjeu d'acheter un dgt.
Au bout de combien de temps ? 4 ans ? 5 ans ? est-ce un impératif ? NON.
Il est clair que ce matériel reste exhorbitant.
De plus il souligne la lame de rasoir que représente l'outil informatique.
Mal utilisé, il peut nous transformer en mode photocopieur ou perroquet, mais certainement pas en observateur.
La préscription serait d'éviter au début de jouer contre des machines, le temps de s'imprégner de l'ambiance du jeu.
Commencons par passer de bons moments. Faisons confiance aux capacités pédagogiques des clubs.
Le rapport que l'humain est capable d'entretenir avec un jeu, surtout s'il est joli (mais c'est une obligation), et se congèneres, sont aussi l'occasion de partager sur des parcours que l'on traverse ensemble avec des collègues avec lesquels on a des affinités, ou des joueurs plus expérimentés qui sont passés par là.
De là, je saute directement au regard attentif, à la portée de tous. En la matière, la capacité d'être à fond, les enfants sont nos exemples.
Mais qui dit capacité, ne signifie pas que c'est commandable, bien entendu.
Toute l'alchimie des 64 cases se passe sur l'observation des choses telles qu'elles sont, pas telles qu'on voudrait qu'elles soient.
Sans bonne observation, on ne rentre pas assez dans son sujet.
Du coup, on survole, on retient mal. Et la difficulté reste là, à nous narguer.
Tandis que si l'on prend le temps d'observer, de prendre son temps, c'est cela qui peut être l'ingrédient pour faire shifter le cerveau : visualiser, comprendre.
Les points communs avec les routines d'entraînements en sport sont là, tout autant que les divergences.
Prendre le temps de s'imprégner de chaque domaine est aussi la chance de pouvoir se vider la tête, de respirer.
D'autre part, c'est un cadeau merveilleux que de pouvoir se vider la tête avec quelques parties, ou exos, après une joueur bien chargée.
En cela, c'est la même approche que les autres domaines.
Voilà, si j'étais la fédération, sur quoi je porterai mes yeux.
Il est clair que les clubs sont missionnés pour des fonctions d'enseignement.
Pour faire un parallèle, je vois beaucoup de points communs entre les conservatoires de musique, et les clubs.
En regardant comment ca se passe de ces côtés là, à la fédération de s'inspirer de ce qui s'y passe.
Nous avons des personnes qui trouvés le moyen d'accroître la fédération de badminton de 50 000 à 170 000 adhérents.
De plus, il existe dans le sport, de nombreux investissements pour diffuser sur ces sujets, concerner le public.
La question n'est pas de partir de ce qu'on connaît sur le sujet, mais de ce qu'on voit.
c'est sûr que si toutes les deux phrases "oui mais ca bouge pas", faut changer de vocation.
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Et voici une idée saugrenue :
combien de joueurs s'imaginent qu'au de 2100 elo c'est impossible de progresser à titre personnel ?
Je crois que la fédération aurait intérêt à voir de plus près tous les processus de remotivation, préparation mentale, coaching, entraînement physique des joueurs de 1800 à 2200 elo.
En mélangeant les personnes dans cette tranche de niveau, cela permet de poser les questions que l'on meurt d'envie de poser.
Il y a des échanges forts à créer, il y a des groupes de travail qui peuvent se créer.
Lorsque j'évoquais les joueurs sur internet, si l'on pouvait établir les correspondances entre chaque site et un elo fide, on pourrait évaluer la force des joueurs qui passent jamais par les clubs.
Pour revenir à d'autres idées que j'ai pu dire, l'autre idée saugrenue qui me vient : proposer une fois par trimestre une soirée blitz, avec déclaration sur les principaux sites de jeu ligne.
L'idée d'inviter un site par trimestre pourrait être pas mal.
Cela aurait de quoi interpeller les joueurs qui jouent en ligne.
Pour les gens du club, voir débarquer un joueur qui n'a pas l'air mais qui est au dessus de 2000, ca arrive. Ca permet rencontrer de nouveaux styles de jeu.
Intérêt final : échanger sur les approches, croiser les infos qui marchent, créer des passerelles, proposer une réalité tangible à la passerelle 1800-2000 déjà, puis la passerelle 2000-2200.
De plus, ce genre de tournoi qui convie les membres d'un site pourrait être une occasion de recruter.
Autre intérêt : tordre le cou à ce tempérament de vouloir uniquement gagner.
Son épiphénomène de pic de performance n'est pas représentatif de son jeu moyen.
Je trouve que sur internet, on peut plus facilement chercher à faire dire à internet uniquement ce que l'on a envie de voir et pas tel on est.
En cela, les échanges internet + clubs seraient à réfléchir.
En conclusion : avec ce genre d'axe de réflexion, les clubs restent des lieux très appréciables pour "pousser le pion".
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A quand un projet national de FAQ sur les échecs :
avec le support des experts, enseignants, pédagogues, le projet consisterait à créer une FAQ sur le site de la fédération.
Absolument toutes les questions pourraient être posées pendant 1 jour par mois, pendant un an.
Ensuite, un effort de synthèse permettrait de cibler les 500 questions qui reviennent le plus et les réponses les plus efficaces, ou celles qui ont été le plus proposées.
Ensuite, réfléchir à mettre sur le site de la fédération ce projet de FAQ.
Il y a une réelle valeur ajoutée à pouvoir lire ses questions, trouver ses réponses, et tenir compte aussi de la sérendipité :
trouver sur un site internet un nombre conséquent d'infos qui vont intéresser l'internaute.
D'après vous quels seraient les effets ?
Selon moi, l'opinion publique changerait ENFIN doucement mais sûrement ses préjugés sur les échecs.
Comme on arrive mal à faire venir le joueur au jeu, le jeu ira mieux au joueur.
Sans cela, je crains que les échecs aient du mal à se développer plus vite qu'actuellement, si d'autres efforts ne sont pas entrepris.
Autre idée saugrenue (l'idée est de mettre en lumière un facteur).
Dans les cours de solfège, il y a des années de niveau, des exams.
Alors aux échecs, certes il y a moins de monde.
Mais dans un idéal chimérique, si des cours en conservatoire permettaient de cibler les connaissances à acquérir pour passer chaque palier de niveau, ce serait aussi l'occasion de mettre l'étudiant en situation d'inconnu devant l'examen qu'il aura.
On a clairement, et j'en ai conscience, un sous effectif.
Mais, cela permet parfois de visualiser ce qui pourrait se passer avec un schéma différent.
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"A quand un projet national de FAQ sur les échecs ... Absolument toutes les questions pourraient être posées pendant 1 jour par mois, pendant un an."
Ce ne sont pas les questions que la fédération doit écouter (enfin si, elle peut le faire et y répondre) mais écouter les idées qui viennent des joueurs.
"Dans les cours de solfège, il y a des années de niveau, des exams."
Aux échecs les clubs organisent leurs cours en fonction des niveaux, il n'y a pas d'examen mais il y a des tournois.
Deux philosophies s'opposent en terme de formation, d'un côté la formation scolaire que tu décris, de l'autre un formation moins organisée où chacun va à son rythme, apporte ce qu'il peut apporter, je trouve ça plus sympa et tout aussi efficace.
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