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Renforcer le développement des échecs pour les enfants et à l'école par ins12690 le
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J'ouvre un thread sur le point 4 du programme de Philippe Dornbusch, sur lequel je suis particulièrement mobilisé, mais je voudrais préciser que je ne roule pas pour Philippe, d'ailleurs fort sympathique, et que je préfère rester un électron-libre, un contestataire constructif.
Contestataire, je joue fort bien le rôle, je n'ai pas à me forcer, et je prévois de me prendre un déluge de missiles et d'obus de toute nature après cet article, peu importe, j'en ai vu d'autres...
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Le projet de jeu d'échecs et innovation pédagogique est d'enseigner le jeu d'échecs comme on apprend à lire et à écrire. C'est à dire par un enseignement méthodique et progressif dont le but est de permettre à tous les enfants d'atteindre un solide niveau. Pas d'en faire des champions, mais pour faire une analogie avec l'apprentissage de l'écriture, de permettre à toute une classe d'arriver à ce qui serait faire une dictée sans trop de fautes d'orthographe ou de grammaire.
L'école arrive à atteindre cet objectif pour l'apprentissage de l'écriture, pour le jeu d'échecs nous savons en général bien l'enseigner à des jeunes qui ont appris dans la famille, mais quand nous nous trouvons face à toute une classe de débutants, la tâche est difficile. D'une façon générale on contourne le problème en considérant que dans le périscolaire, une approche ludique est suffisante, et que le véritable apprentissage commence dans les clubs, et de ce fait beaucoup de jeunes en sont écartés.
On considère en effet trop souvent que l'intérêt et la motivation de l'enfant sont donnés au départ, et que l'on a peu d'influence dessus. L'intérêt et la motivation de l'enfant sont à développer à partir d'une auto-construction des savoirs. Michel Noir dans sa thèse sur le développement des habiletés cognitives insiste sur ce point en rapport avec le transfert des apprentissages, de mon expérience cette auto-construction des savoirs est le moteur de l'intérêt et de la motivation.
Fondamentalement, si l'on considère que le jeu d'échecs peut s'apprendre méthodiquement comme on apprend à lire et à écrire, faire cette distinction entre une approche ludique et une approche de compétition a peu de justification. Tout le problème pour l'enseignant est en fait de construire un programme qui va du simple au complexe, en mettant l'enfant dans une situation où il va avoir plaisir à apprendre.
Le défi est donc double, d'une part enseigner le jeu d'échecs comme une discipline, d'autre part mettre les enfants dans une situation où l'apprentissage ne sera pas coûteux, où il se fera avec un minimum d'effort, ce point est essentiel car alors on perdrait une part des bénéfices éducatifs. Les connaissances en sciences de l'éducation ont fait d'énormes progrès, en les prenant en compte dans l'enseignement, les applications au jeu d'échecs sont en fait très faciles à cause du support concret, ce double défi peut-être relevé, c'est le projet de jeu d'échecs et innovation pédagogique.
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don't feed the troll !!
C'est au moins la quatrième discussion sur le même sujet du même intervenant. Pour cela il y a les messages privés ou bien créer son site perso, cela prend 5mn et on a tout loisir d'exprimer ses idées
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Concernant cette auto-construction des savoirs, je parle de l'apprentissage de la tactique. Je pense que l'on fait erreur en enseignant 'par le haut' les armes tactiques, telles que l'attaque à la découverte, l'élimination de la défense, l'enfilade, etc.
Il y a des raisons dans le jeu d'échecs, autant que sur le plan du développement de l'enfant. Pour le jeu d'échecs, quand on se penche attentivement sur les mécanismes des combinaisons, il faut constater la difficulté à faire rentrer nombre d'entre elles dans les catégories de la classification tactique.
Certains connaissent peut-être les CD de tactique de George Renko chez Chess Base. Dans le premier CD il fait une classification très détaillée des combinaisons. C'est intéressant de voir que dans les CD qui ont suivit, Deadly Threats, Killer Moves et Intensive Chess Tactics Course 2, il abandonne le système de classification.
Des manuels de référence comme les 5334 Combinations and games de Polgar et le Chess School d'Ivaschenko ne parlent pas de la classification tactique. Il est à noter que ces deux manuels sont à destination des débutants. Cette double analyse, d'abord celle des mécanismes, puis celles manuels m'a amené à remettre en cause le bien fondé de cet enseignement des 'armes tactiques'.
D'autre part est que la classification tactique procure une méthode de recherche, c'est cela qui est intéressant dans une position, c'est d'avoir une méthode de recherche. Or ce n'est pas le cas,je discutais avec un collègue de ce sujet, et il reconnaissait que la première chose qui lui venait à l'esprit au moment de la détection, au moment où l'on voit qu'il y a quelque chose à faire, ce n'était pas un 'concept de la classification tactique'. En conséquence la connaissance des catégorie de la classification tactique est-elle une connaissance vraiment utile qui sert en pratique ?
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@DDTM : Il n'y a en effet plus beaucoup de rapport entre ce que dit PhilippeJoussim et les programmes des candidats à la présidence de la FFE.
Il ne s'agit pas de savoir si on doit faire faire 5334 exercices tactiques à des CP qui viennent d'apprendre à déplacer les pièces, ou seulement 1064 exercices (chacun comprendra la référence) mais de savoir quelle peut être la politique de la FFE dans le monde scolaire et même si la FFE doit être présente dans les écoles. Et si oui, pour y faire quoi et avec qui ? Initier les enfants pour les faire venir dans les clubs ou utiliser les échecs comme outil pédagogique ? Ce sont deux politiques différentes.
Pour l'instant le prétexte de la pédagogie a été utilisée pour entrer dans les écoles dans l'espoir de faire venir les enfants dans les clubs. A chacun de se rendre compte de l'efficacité de la démarche. Il y a une augmentation du nombre d'enfants licenciés, est-ce que ça vient de la politique scolaire de la FFE ?
Il serait de plus temps de prendre en compte la modification des rythmes scolaires qui ont de nombreuses conséquences sur la présence des échecs à l'école et sur la présence des enfants dans les clubs. Et c'est loin d'être toujours positif, difficile par exemple de faire participer des enfants à un tournoi scolaire le mercredi après-midi alors qu'ils ont école le mercredi matin.
Il me semble que beaucoup d'enfants apprennent maintenant à jouer dans les écoles à l'occasion des TAP, le jeu d'échecs est particulièrement adapté. Il ne s'agit en général que d'une simple découverte du jeu.
Les clubs sont-ils ensuite en mesure d'accueillir les enfants qui souhaiteraient les rejoindre ? Cela demande des animateurs, des horaires adaptés, des locaux adaptés ? Ont ils seulement un contact avec les intervenants des TAP qui initient les enfants aux échecs ? C'est plutôt la dessus que la FFE doit travailler, pas sur la pédagogie dont parle Philippe Joussim.
Dans le cadre des TAP il me semble qu'il y a 3 sortes d'intervenants avec des implications différentes des clubs et donc de la FFE :
- Un animateur sous la responsabilité du club local mais fait-il ça uniquement pour vivre ou également pour faire venir des enfants au club ?
- Un joueur licencié qui intervient à titre privé. Incite-t-il les enfants à rejoindre le club ? Comment ?
- Une personne non-licenciée, sans contact avec un club. Comment faire venir ces enfants au club ?
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@ JLuc74
J'espère que tu ne déformes pas mes propos intentionnellement, je préfère penser que tu a lu mon post trop rapidement. Concernant les 5534 Combinations and games de Laszlo Polgar qui a formé les meilleures joueuses du monde, je dis juste qu'il n'aborde pas la classification tactique.
Précisément je fais faire à mes élèves 6 à 12 exercice par séance. Le minimum que je leur demande c'est 6, parfois ce sont eux qui veulent en faire plus. Pourquoi est-ce que je n'ai pas à insister, parce qu'ils sont dans une dynamique où ils construisent eux-même leur propres connaissances.
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J'ai lu ton message en diagonale, je voulais faire un peu d'humour en prenant les "5534 combinaisons" comme exemple. On parle de la politique scolaire de la FFE, il est hors-sujet d'entrer dans des détails pédagogiques.
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Au contraire, parce que beaucoup de choses dépendent de la façon dont on voit cette activité. Je dis clairement, quitte à me faire des ennemis, qu'il faut arrêter de penser avec les termes "découverte", "ludique" ou "intiation", et que dès le CP ils sont prêt à être enseignés, mais il faut passer par une pédagogie active (ce qui implique des contraintes, plus de 12 élèves c'est compliqué).
Pourquoi, parce que l'intérêt de l'enfant pour le jeu d'échecs doit se développer à partir des apprentissages. On ne peut pas considérer que cet intérêt est une donnée fixée sur laquelle on ne peut pas agir. L'intérêt de l'enfant est directement en rapport avec sa compréhension du jeu, son niveau. Un enfant pour vraiment s'intéresser au jeu doit apprendre, progresser, sans cela l'intérêt va se déliter, s'évaporer.
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C'est marrant mais il semblerait que tu opposes "découverte", "ludique" ou "initiation" à "apprentissage"
"Un enfant pour vraiment s'intéresser au jeu doit apprendre, progresser, sans cela l'intérêt va se déliter, s'évaporer."
Ben oui, bien sûr, qui dit le contraire ?
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Soyons concret, tu a un atelier dans une école, a raison d'1h00 par semaine pendant 1 an, avec 12 élèves de CE1.
Quelles sont les activités que tu vas organiser dans ce cadre précis ?
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Ce pourrait-être au sujet d'un examen DAFFE1.
Décrivez les activités ou les cours que vous allez mettre en place pendant les 30 séances (pour chaque séance) ?
Avec cela tu juges de tout, compétences organisationnelles, créativité, pertinence des contenus d'enseignement, planification, prise en compte des caractéristiques du public, etc.
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"Soyons concret, tu a un atelier dans une école, a raison d'1h00 par semaine pendant 1 an, avec 12 élèves de CE1."
"Ce pourrait-être au sujet d'un examen DAFFE1."
Je te fais la réponse de Jean Yanne concernant les routes départementales. Qu'est-ce qu'on peut perdre comme temps en formalités...
Franchement, 12 CE1 qui signent pour un an (j'espère qu'en plus on ne leur impose pas l'activité) ? Ils auront le même programme qu'en club (un peu d'exercices et beaucoup de jeu), d'ailleurs ce sera un club, et dès novembre ils seront au championnat départemental petits-poussins.
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Les autres fils de discussion ouverts sur le même sujet ont déjà atteint 200 commentaires ?
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Les autres fils de discussion ouverts sur le même sujet ont déjà atteint 200 commentaires ?
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Ce que j'adore dans les théories de Philippe c'est qu'elles reposent sur des idées clairement fausses.
"L'école arrive à atteindre cet objectif pour l'apprentissage de l'écriture"
C'est faux. 9% d'illétrés à la sortie de l'école et on ne compte pas ceux qui ont un vocabulaire très pauvres.
" Les connaissances en sciences de l'éducation ont fait d'énormes progrès"...
C'est curieux alors que le niveau des élèves ne cesse de baisser...
"En conséquence la connaissance des catégorie de la classification tactique est-elle une connaissance vraiment utile qui sert en pratique ? "
Evidemment... on maitrise mieux la chose quand on peut la nommer. On sait ça depuis la nuit des temps! C'est même ce que Dieu a demandé à l'homme en premier: "le Seigneur Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme." Mais au delà de la citation biblique qui hérissera sans doute les poils de certains, plein de sciences insistent sur ce point. La psychologie notamment... nommer ce qui nous ronge c'est la première étape pour aller mieux.
Quand à la motivation des élèves, elle dépend beaucoup du charisme et de l'affection qu'ils développent pour celui qu'ils ont en face d'eux.
Tu peux donc ranger tes belles théories Philippe!
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Seingalt, je ne vois aucune argumentation dans tes propos. Que l'on maitrise mieux une chose quand on peut la nommer, pas forcément.
Dans le jeu d'échecs, on acquiert beaucoup de connaissances de façon implicite, et un apport théorique peut servir à une meilleure utilisation de ces connaissances implicites. Les connaissances aux échecs évoluent, s'enrichissent, on apporte des nuances avec la pratique. On a tout intérêt avec les enfants à anticiper ce processus et pour cela éviter un enseignement conceptuel ou nominatif.
Une idée en tactique sera bien plus opérationnelle et répondant aux exigences du transfert si elle se construit à partir d'une accumulation de cas particuliers. Ce dont les enfants ont besoin pour acquérir des compétences en tactique, c'est d'une méthode de recherche. Cette méthode de recherche suffit pour qu'ils puissent résoudre des problèmes simples. Il y a une phase de découverte mais rapidement on constate qu'ils réutilisent les moyens découverts dans les exercices précédents.
Levitsky - Marshall, 1912
Les noirs jouent et gagnent
La classification tactique te sera peu utile pour trouver la solution. Avec la méthode de recherche, la solution arrive rapidement.
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@PhilippeJoussim : La réutilisation d'un thème découvert dans des exercices ne dispense pas de donner des noms à ces thèmes, ce n'est pas contradictoire. Les noms que l'on peut donner à des situations tactiques permet non seulement de faciliter leur mémorisation mais également de communiquer sur ces thèmes.
Attraction, fourchette, clouage, mat du couloir, voilà certains des thèmes qui interviennent dans cette combinaison et qui m'ont permis de la retrouver rapidement. Le thème Attraction-fourchette est très classique donc on envisageable rapidement Dg3 puisque sur Dxg3 Ce2 saute aux yeux. Il reste à envisager les autres possibilités : si les Blancs ne prennent pas il n'y a pas moyen d'empêcher le baiser de la mort en h2 (encore un autre thème), les pions h et f sont cloués pour reprendre la Dame parce sinon il y a un mat rapide. Il reste donc à calculer la suite après Dxg3 Ce2 Rh1 Cxg3. Là il est évident que le pion h est cloué (pour de bon cette fois) ainsi que le pion f (sinon mat du couloir) donc que Rg1 est forcé. Ce2 avec échec (thème de l'échec intermédiaire) permet ensuite de sortir le Cavalier pour avoir ensuite le temps de sauver la Tour. Donc beaucoup de thèmes tactiques auxquels on peut donner un nom et dont la connaissance facilite la résolution, ou l'explication à des élèves.
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Je cite des faits c'est bien plus puissant que tes arguments uniquement théoriques basés sur des faussetés.
En plus tu coupes le plaisir qu'ont les enfants d'expliquer à leurs parents ce qu'est "une fourchette" "une double attaque"... etc... Les enfants aiment ces mots imagés et sont fiers de les expliquer à leurs parents censés en savoir plus qu'eux. Du coup ils réinvestissent immédiatement la notion vue, alors qu'avec ta méthode, comme ils n'ont pas de mots pour l'expliquer, ils en parlent pas et perdent l'échange formateur d'explication.
La classification tactique c'est juste l'alphabet des combinaisons. C'est pas parce que tu sais lire les lettres de l'alphabet que tu sais lire des mots... mais bon... ça aide quand même...
Ton diagramme est hors propos puisque plusieurs thèmes s’entremêlent.
La classification tactique c'est pas le "haut" comme tu l'appelles... c'est le contraire, c'est la base.
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@ JLuc74
Parlons de choses concrètes.
Oui le thème attraction-fourchette est très classique, mais de façon plus générale on peut voir dans cet exemple la combinaison de 2 mécanismes.
Mais il existe de nombreuses combinaisons de 2 mécanismes :
Elimination de la défense - découverte
Evacuation - enfilade
Déviation - double attaque
Fourchette - ouverture de ligne
Ouverture de ligne - découverte
Fourchette - coup intermédiaire
Attraction - enfilade
Evacuation - double attaque
Ces exemples sont tirés de la série Gains matériels d'Objectif 1500.
Pour dire que si j'ai tout mis en vrac exprès, je sais aussi exactement ce que j'ai mis.
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"Oui le thème attraction-fourchette est très classique, mais de façon plus générale on peut voir dans cet exemple la combinaison de 2 mécanismes."
Mais tu n'es pas favorable à l'apprentissage du vocabulaire de ces mécanismes... Ce sont tes explications qui sont en vrac.
Ca veut dire quoi "je sais exactement ce que j'ai mis" ? Je crois que personne n'a aucune idée de ce dont tu parles.
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Je voulais attirer l'attention sur le fait que ton approche est irréaliste au regard de la diversité des combinaisons et suppose de laisser une part au hasard, style "j'enseigne cela et pour le reste, si il est futé il arrivera bien à se débrouiller..."
Je voulais aussi attirer l'attention sur le fait que si la classification tactique est indispensable à l'enseignant, cela ne veut pas dire qu'elle soit utile à l'élève. Il existe de nombreuses combinaisons qui ne rentrent pas dans la classification tactique, donc comment on fait pour celles-là.
Je suis désolé, je suis très concret, et tu ne m'a toujours pas répondu sur les activités précises que tu organiserais dans cet atelier de 12 élèves. Et c'est normal parce que tu travailles sans objectif pédagogique clair, et donc au hasard.
Ribli - Unzicker, 1982
Les blancs jouent et gagnent.
Voilà une autre combinaison qui rentrent très mal dans la classification.
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@ JLuc74
En fait il faut travailler sur la compétence, comment je fais pour que mon élève ait les compétences pour faire face à la diversité des situations qui pourront de présenter devant lui. Enseigner cette combinaison typique attraction-fourchette n'engage à rien à ce que ton élève acquiert cette compétence.
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Je n'hésiterais pas à proposer cet exercice sur le thème de l'attraction, c'est d'autant plus intéressant que cette fois il n'y a pas de sacrifice sur la case piégée, il y a également le thème de l'échec à la découverte, de la fourchette, de l'attaque double.
"j'enseigne cela et pour le reste, si il est futé il arrivera bien à se débrouiller..."
Mon objectif est plus de leur apprendre à réfléchir que de leur apprendre des coups stéréotypées mais pour cela il leur faut connaitre les thèmes tactiques et leur donner un nom.
"tu ne m'a toujours pas répondu sur les activités précises que tu organiserais dans cet atelier de 12 élèves"
Parce qu'il n'existe pas de réponse précise à donner. Il faut constamment s'adapter aux progrès des enfants, aux difficultés qu'ils rencontrent, aux parties qu'ils jouent en tournoi et qui peuvent être intéressantes à analyser, à des positions découvres en cours d'année et que tu souhaites leur montrer, à leurs envies aussi. Il ne s'agit en aucun de démarrer l'année avec un programme pré-établi, tel jour on va faire ça. Du temps où j'avais la wifi dans la salle il m'est arrivé de regarder un tournoi en direct avec les enfants, difficile à programmer à l'avance.
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Sur le site de jeip tu a les liens pour télécharger les deux études princeps sur l'expertise au jeu d'échecs, si tu veux continuer à discuter sérieusement je t'invite à en prendre connaissance. Je devine à travers tes propos que ton hypothèse, c'est qu'à la base du transfert des apprentissages il y a des concepts, et pour cette raison tu tiens absolument à leur donner un nom, comme pour renforcer ses concepts, et là est ton erreur fondamentale.
Proposer cet exercice sur le thème de l'attraction ! Tu n'a pas froid au yeux. Tu n'a pas besoin de la classification tactique pour comprendre cette combinaison où il y a deux variantes. C'est une succession de causes et d'effets que l'on peut comprendre sans mettre de nom sur les mécanismes en jeu. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple, au prix d'acrobaties incroyables et d'une obstination forcenée, on peut évidement arriver à ranger dans la classification nombre de combinaisons atypiques, ensuite il ne faut pas être Einstein pour comprendre que c'est extrêmement couteux et complètement innopérationnel.
Un concept opérationnel est un concept qui s'est construit avec la pratique, l'expérience, l'observation, et qui est une accumulation de cas particuliers, notre esprit humain a les compétences innées pour produire de l'abstraction à partir de l'expérience, l'avantage est que le concept est beaucoup plus souple, puisqu'il va pouvoir évoluer et s'enrichir avec de nouveaux cas particuliers. C'est un concept auto-construit et tout-terrain qui sera beaucoup plus utile au joueur d'échecs que le concept enseigné par un professeur obstiné à transmettre ses connaissances.
Il faut amener les élèves à construire eux-mêmes leurs connaissances, parce que la clé du transfert des apprentissage est là. Le jeu d'échecs nous y invite parce qu'il est évident que l'on ne peut prévoir dans l'enseignement toutes les situations auquel notre élève va devoir faire face. Cette question du transfert des apprentissages pour le jeu d'échecs est donc centrale, si on examine en détail ta méthode, cela ne tiens pas debout, elle n'est pas adapté à cet objectif et laisse une trop grande part au hasard.
Adorjan - Portisch, 1975
Les noirs jouent et gagnent.
Voilà une autre combinaison ou la classification tactique est inutile à la compréhension et même risque de la gêner.
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"Tu n'a pas besoin de la classification tactique pour comprendre cette combinaison où il y a deux variantes."
On n'en a pas besoin mais ça aide.
"Il faut amener les élèves à construire eux-mêmes leurs connaissances"
Oui et ce n'est pas en contradiction avec donner des noms aux concepts.
Dans la nouvelle position que tu proposes j'ai tout de suite pensé à l'élimination du défenseur par Cxe4 et effectivement ça marche.
A te lire il faudrait brûler toute la littérature échiquéenne, difficile de trouver un bouquin qui ne donne pas un nom aux concepts. Que ce soit dans le domaine des ouvertures, de la tactique, de la stratégie en milieu de jeu ou des finales. Ne serait-ce que pour tes élèves puisses les lire il est bien nécessaire de leur apprendre le jargon.
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Tu déformes encore mes propos, j'ai des dizaines de livres d'échecs chez moi.
La discussion a rapport avec l'apprentissage de la tactique à des enfants qui débutent.
Regarde comment est conçu le Polgar, regarde comment est conçu le Chess School, regarde comment est conçu le Slavin, lis les études princeps sur l'expertise et ensuite réfléchis.
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"Tu déformes encore mes propos"
Je tente juste de te faire comprendre que nommer les concepts permet de mieux les mémoriser et de communiquer avec les autres joueurs.
Tu sembles persuadé que la classification des thèmes tactiques est tellement approximative qu'il vaut mieux s'en passer, tu veux prouver ce que tu dis par des exemples et je te démontre au contraire que tes exemples peuvent facilement être expliqués par le jargon habituel.
Je n'affirme pas que le jargon permet d'expliquer toutes les combinaisons mais il faut bien admettre que les exceptions sont si rares qu'il est impossible de s'en passer si on veut un peu d'efficacité dans la formation des enfants.
Et puis je te vois mal leur apprendre après plusieurs années de cours que quand on attaque 2 pièces en même temps il est en général difficile de sauver les deux pièces et que ça s'appelle une fourchette.
"j'ai des dizaines de livres d'échecs chez moi."
Comme ça tu pourras te chauffer cet hiver ;)
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J'ai l'impression que Philippe se monte un film tout seul à en devenir lourd pour ne pas dire désagréable sans s'en rendre compte...
De ce que je comprends, JLuc74 montre une simple position à ses élèves en disant qu'il y a quelque chose à faire et en profite à la fin pour dire que ce thème s'appelle par exemple une fourchette.
A la base, JLuc74 utilise bien la méthode de Philippe mais en profite pour nommer une chose car ça sert par la suite pour par exemple donner un indice quand un élève ne trouve pas alors que le même thème avait déjà été étudié.
Le thème du dernier diagramme n'est pas plutôt la surcharge ?
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C'est à peu près ça, quand j'aborde un nouveau thème tactique je propose une position très simple et je les fais réfléchir quelques instants puis je leur donne quelques indices (par exemple dans le cas d'une fourchette je leur demande quel coup permet d'attaquer une pièce et quel coup permet d'attaquer une autre), un fois le coup gagnant trouvé je leur explique qu'attaquer deux pièces en même temps avec la même pièce ça s'appelle une fourchette.
Je passe ensuite à un deuxième exercice, pas forcément plus difficile et ils doivent trouver la fourchette, puis un autre, puis un autre en augmentant lentement la difficulté.
La surcharge pour le dernier diagramme ? Oui, un peu mais la Td5 n'est pas protégée uniquement par le Cf3 mais également par le pion e4. Le Cf3 n'est donc pas réellement surchargé mais on élimine les deux défenseurs Cf3 et Pe4 d'un coup en sacrifiant sur e4.
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Tu déformes encore mes propos, je n'ai pas dis que la classification tactique était approximative. Quand tu dis que les exceptions sont rares c'est faux.
Voici ce que dis John Nunn (Learn Chess Tactics, p. 65) sur les catégories de la classification tactiques, qu'en fait elles ne sont pas si importantes. Il attire l'attention sur le recouvrement qu'il y a entre l'ouverture de ligne et la déviation. C'est ce genre de détail qui m'a amené à remettre en question son usage pour l'enseignement à des enfants, parce que leur esprit n'est pas encore prêt pour absorber ce genre de nuances.
"Many combinations are based on the opening of lines to allow friendly pieces acces to squares which were formerly out of reach. When discussing such a general topic, there will of course be an overlap with some of the ideas discussed int he earlier chapters (particulary deflection - see Chapter 5). However, this in itself is not an important point. Chess tactics do not necessaraly fit into neat pigeonholes with clear-cut labels on them. Even quite simple combinations may employ several different tactical motifs, while others sit unasealy on the boundary between one category and another. The important point is not wether one labels a particular combination 'line-opening' or 'deflection' - rather it is that knowing the combination can help win game. It is important not to adopt a blinkered approch to tactics, looking only for for combinations based on knight fork or other familiar concepts ; an open-mind attitude is far more likely to succeed. As we progress through the book we will encounter more complex combinations involving an amalgam of different ideas - indded Chapter 13 is devoted to precisely this topic."
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Je pense que comme le cavalier est surchargé, il ne peut prendre le Cavalier en e4 et les blancs doivent se résoudre à jouer Td3.
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Nos méthodes n'ont rien à voir, les situations d'apprentissages sont différentes.
La première erreur que fais JLuc74 est de faire un cours pour toute la classe avec des enfants passifs qui l'écoutent.
Les enfants doivent être actifs pour apprendre, c'est à dire travailler avec l'échiquier et chercher par eux-mêmes.
Le premier avantage est que tu individualises l'enseignement, chaque élève travaillant sur des problèmes adaptés à son niveau.
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C'est toi Philippe qui fait l'erreur d'imaginer que JLuc74 dispense un cours à toute la classe avec des enfants passifs qui écoutent car je n'ai rien lu de tel dans ses propos. Ca, c'est ce que tu faisais avant d'en savoir plus sur "la bonne" façon de s'y prendre.
Duhaene précise bien que la méthode du cours magistral est active du moment que l'animateur fait participer ses élèves, après, c'est tout un art que tu ne possèdes peut-être pas encore de bien le faire.
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Est-ce que tu peux sortir, ou éviter de foutre le bordel dans ce débat pas simple.
Sinon Wikipédia > pédagogie active
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Ecoute le super lien que tu as donné de Stanislas Dehaene à partir de 12 minutes 45 où il fait la distinction entre cours magistral traditionnel comme sur la vidéo avec cours magistral actif avec participation des élèves.
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Oui les cours de Dehaene sont très intéressants, il y a celui sur l'enfant statisticien qui est top, mais je dois reconnaitre que j'ai été dépassé, il faut être fort en probabilité, l'expérience avec les boules de couleur laisse songeur. Mais sans comprendre les détails du cours, on peut retenir que l'enfant très tôt possède un algorithme d'apprentissage très sophistiqué.
La définition commune de la pédagogie active est celle de wikipédia.
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