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La barrière de rouleaux (ou pourquoi les mats en 1 et 2) par ins12690 le
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Sans doute certains d'entre-vous on fait du dériveur et ils verront de quoi je veux parler.
Quand j'étais jeune j'allais en vacances en Vendée, à Longeville-sur-mer. La baie de Longeville est un site exceptionnel, car la maison de George Clemenceau, site historique, est sur un de ses bord, et les promotteurs n'ont pas eu le droit de construire. Une plage de l'Atlantique de 30 km de long, assez venteuse, avec des forêts de pins et des dunes, et la mer. Bref, vous êtes sur la plage avec le dériveur, il y a un vent de noroi de force 4-5 qui souffle presque de face, et comme il y a beaucoup de vent il y a des grosses vagues, et vous devez franchir cette barrière de rouleaux pour gagner la pleine mer. Je rentrerais pas dans les détails mais je peux vous dire que c'est sportif et acrobatique, et qu'on a pas intérêt à se rater.
Dans l'analogie avec l'apprentissage du jeu d'échecs cette barrière de rouleaux constitue une barrière conceptuelle. Ce que je veux dire par là c'est que le démarrage est difficile, mais que ce n'est vraiment que le démarrage qui est difficile, et qu'une fois qu'on a gagné la pleine mer, ou franchit la barrière conceptuelle, on navigue plus tranquillement. On va pas avoir une vague de 2m qui va vous tomber dessus et retourner le bateau, les embûches sont derrière et on peut filer à vive allure sur la mer.
Mon point de vue c'est que l'enfant a gagné la pleine mer quand un mat en 2 facile ne pose pas de problème pour lui. Or si on fait des évaluations dans le périscolaire on s'apercevra que très peu d'enfants possèdent ce savoir faire, je dirais aux alentours de 10%. Alors pourquoi je fais cette analogie, parce que cet apprentissage ne vas pas de soi et qu'il faut mettre la main à la pâte, et que si l'on reste attentiste, pour la plus grande partie des enfants, rien ne leur permettra de gagner la pleine mer.
Maintenant il y a une autre réalité, c'est que les enfants sont inégaux devant cette barrière conceptuelle. Imaginez tout d'un coup qu'un enfant deviennent un géant, le bateau le suit dans les proportions, passer la barrière de rouleaux ne posera aucun problème. C'est ce qui se passe, c'est comme si nous avions des enfants de différentes tailles, et que tous nous devons leur faire gagner la pleine mer (le mat en 2). Je ne pense pas que cela ait rapport avec l'intelligence, ou le milieu social, sans doute un peu, mais principalement parce que le jeu d'échecs est difficile, et surtout parce qu'apprendre le jeu d'échecs en classe, ce n'est pas comme l'apprendre dans la famille avec un parent, qui va corriger chacune de vos erreurs.
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Et c'est reparti pour un tour.
Je m'installe et je prépare le pop-corn.
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Ce que tu dis Philippe c'est qu'il y a plus de différences entre un mat en 1 et un mat en 2 qu'entre un mat en 2 et un mat en 10. Rien de plus vrai.
Dans le même genre les gens trouvent les échecs difficiles, beaucoup pensent que ça vient des règles de déplacement des pièces alors que c'est plutôt que parce que pour mater, et donc terminer la partie, il faut un peu de technique. C'est la principale difficulté que je rencontre à l'école et ce n'est pas la résolution d'exercice de mat qui va résoudre le problème parce qu'encore faut il obtenir une position où le mat est possible.
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On dirait la méthode Coué, à chaque nouveau fil, il essaye de se persuader que sa méthode est la meilleure et la seule valable.
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Après Brice de Nice : Phiphi de Paris !
Ou le mec qui t'explique la difficulté de passer les grosses vagues en plein milieu d'un lac, sur un pédalo...
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C'est marrant, je crois que je n'ai jamais résolu de série tactique basée sur le mat.
Des exos tactiques, oui, mais je ne me souviens pas de systemisation sur le mat.
D'ailleurs, je ne me souviens pas d'un seul ouvrage proposant ça dans la bibliothèque du club qui était déjà fournie.
Du coup, comment ont fait tous ces joueurs pour gagner la haute mer ?
Moi aussi, je vais prendre le pop-corn, mais quand même, tu penses vraiment apporter du neuf avec un énième sujet sur ce thème.
Il est évident qu'on ne peut te demander de décrier ton travail, mais delà à vouloir en faire l'alpha et l'oméga de l'apprentissage du jeu.
Je pense que les mats, pour les enfants, c'est très bien, essentiellement parce que c'est ludique, on a tous expérimenté notre toute puissance en écrasant des fourmis, et mater l'adversaire, c'est un peu la même chose. Mais, éveiller le sens tactique général avec des petites combinaisons (l'attaque double, la fourchette, ça plait énormément aux enfants, généralement) gagnant du matériel, c'est très important.
Parce que finalement, on gagne très souvent par attrition, en ayant gagné du matériel et en faisant évoluer la position, plus que par de brillantes attaques de mat.
Franchement, pour parler des jeunes enfants, le mat est aussi important que de ne plus laisser de pièces en prise, non?
Pour avoir suivi quelques compétitions jeunes, les meilleurs sont souvent ceux qui prennent ce qui est en l'air et qui ne laissent pas traîner grand chose. Les excellents jouent des combinettes.
Après, l'entraînement commence, parce qu'évidemment, ça ne suffit pas non plus.
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"Parce que finalement, on gagne très souvent par attrition, en ayant gagné du matériel et en faisant évoluer la position, plus que par de brillantes attaques de mat."
Là tu vas énerver Philippe, viens pas te plaindre après :)
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Salut.
Tes propos sont troublants. Je ne sais pas ce que tu symbolises comme le large.
C'est l'attrait pour le jeu d'échec ? C'est l'autonomie ? C'est la capacité d'apprentissage ? C'est le niveau elo ?
A partir de quand prend on le large ?
De ta réponse dépend beaucoup de choses. Il y aurait-il des joueurs plus confirmés qui n'auraient pas pris le large ?
Attention à être bien clair dans une présentation, et à ne pas froisser.
Si un joueur qui s'est mis à aimer ce jeu, tu lui dit qu'il n'a pas pris le large, Comment doit-il le prendre ?
Un exemple :
Quand j'ai pu être dans un club au lycée, ce qui nous faisait jouer et venir régulièrement, c'est jouer des parties, essayer de s'affronter.
On n'a jamais parlé de mat en 1 et 2 à l'époque : On jouait pas à un bon niveau, mais on aimait faire des parties.
On a pas attendu les mats en 1 et 2 pour s'autoriser à prendre le large comme tu dis.
On jouait tous les jours entre midi et 2. On prenait du plaisir.
On a découvert les mats en 1 et 2 plus tard.
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@PhilippeJoussim
Merci pour cette jolie question.
J'aimerai trouver le temps de te donner mon point de vue, mais hélas....
Vite fait je dirai que c'est avant tout un problème de pédagogie et même de pédagogie "différenciée" en fonction des différents "apprenants".
Dans l'idéal il faudrait pouvoir adapter l'apport en fonction des étapes franchies.
Sans doute la pédagogie du siècle prochain ;o)
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@ Boris S
Pédagogie différenciée, complêtement !
Nous sommes des maçons, et notre job est de construire une maison. Il faut prendre le temps d'établir les fondations. Tant que l'on a pas ces fondations au niveau des apprentissages, c'est pas la peine d'essayer de construire les murs...
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Correction t'es un plaisancier qui se prend pour un maçon ! A force de débiter des âneries à longueur de fil j'ai peur que des gens ne finissent par y croire !
Arrête avec tes mots savants et mets-toi un peu au boulot ! Travaille, fais des efforts, remets toi en question et peut-être que là tu y arriveras.
Mais arrête de nous abreuver de poncifs du genre "oh lala vous ne savez pas l'importance des fondations pour une maison" : t'es devant un immense trou, mec : t'as rien construit. Et tu déblatères à longueur de fil sur comment les autres gars auraient dû s'y prendre alors que eux ont construit des trucs...
Lis des bouquins, va dans un club avec des mecs au dessus de toi qui vont te rappeler que tu ne sais pas grand chose, apprends ! Et je te conseille les replays des lives du Top 12, particulièrement la digression de Yannick Gozzoli sur l’entraînement et la formation...
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+1 SLM
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@SLM,
As-tu un lien vers la digression de Gozzoli? Qu'a t-il dit en gros?
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https://www.youtube.com/watch?v=fj97yO7sSwo
A partir de 05h30 environ : une digression très intéressante sur la formation, les féminines, etc. Il y en a eu d'autres mais j'ai un peu la flemme de me retaper tous les lives pour les retrouver. ;-)
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@SLM
"j'ai un peu la flemme de me retaper tous les lives pour les retrouver. ;-)"
D'où ma question ;-)
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@kieran : je t'ai quand même mis un lien ;-)
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J'ai vu. Merci!
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Waou !!! Mais les mecs atterrissez !!! Revenez sur terre. On est pas dans le Top 12, on forme des débutants.
Et tout le malheur est là SLM, que tu vois un lac là ou pour un débutant ce sera une tempête.
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Enseigner à des débutants c'est leur permettre de progresser, te dépasser, continuer leur chemin après toi.
J'enseigne à des débutants : n'essaye pas de me faire passer pour quelqu'un de dépassé...
Tu es à côté de la plaque, comme d'autre avant toi mais le danger c'est que toi tu fais beaucoup (trop) de bruit.
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J'ignore si il y a un contentieux ou un historique (on dirait que oui !?) mais pour ma part j'ai trouvé l'intervention de PhilippeJoussin très bien posée.
Et oui il y a tout à rebâtir en terme de pédagogie (je ne pense pas qu'aux échecs) ; du coup l'image des fondations et des murs me parait adaptée.
Je précise que je suis dans l'enseignement (et ancien cancre!) et que donc j'ai un peu de recul sur la question.
Pour revenir au fond il manque aujourd'hui des produits d'autoformation qui s'adaptent à l'apprenant. Le formateur n'intervenant qu'en cas de blocage ou de questionnement non résolu par l'outil.
--> "qui s'adaptent à l'apprenant"
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@ Boris S : je t'invite à te farcir les nombreux threads de Philippe pour comprendre ma réaction.
Evidemment que l'image des fondations est adaptée, le souci c'est ce qu'on met derrière le mot fondations. Philippe nous rabâche depuis des mois des âneries sur ce qu'il faut faire étudier, selon lui, à des débutants : admettons. Ce qui me dérange profondément c'est que Philippe se pose en chantre de la pédagogie et sous couvert d'un vocable pseudo-scientifique il se permet de donner des conseils erronés à d'autres intervenants.
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http://www.charlatans.info/blablator/index.php
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Je parle juste des premiers apprentissages.
Non pas charlatan, mes fiches sont téléchargées, plus de 200 fois pour les mats en 1 et les gains matériels.
http://www.jeip.org/telechargement/
Il y a beaucoup de travail derrière ces fiches, sélection des positions, progressivité, répartition équilibrée des diifrents mécanismes.
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Pour savoir si tes fondations sont correctes il faut finir la maison : on en revient toujours au même, as-tu ne serait-ce qu'un nom de joueur qui ait dépassé disons 1500 ?
Que des personnes aient téléchargé tes fiches ne prouve rien du tout.
Les gugusses qui vendent des produits miracles à la criée dans les marchés travaillent énormément aussi seulement ils ont beau le répéter je ne crois pas qu'on puisse guérir le sida avec de l'eau bénite...
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Sinon pour répondre à Boris, dans le cadre d'un programme d'introduction du jeu d'échecs à l'école, je ne vois pas comment on pourrait obtenir des résultats globalement satisfaisants sans passer par une pédagogie différenciée.
Avec des classes de 20-25 élèves, des systèmes d'automation seraient effectivement bienvenus.
@ SLM
Achète Objectif 1500 et dis moi si c'est de l'eau bénite.
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Tu as déjà posté un paquet de diagrammes dont la plupart ne me convenait pas, je t'ai répondu sur ton fil des mats en 2. S'il faut te redire : tes positions sont peu crédibles avec des pièces en l'air partout et tu ne maîtrises absolument pas la notion de progression de la difficulté.
Ensuite même si tes exos étaient bons ce n'est pas le fond du problème : je ne peux pas te laisser dire qu'il faut faire uniquement des mats un un et en deux quand on débute !
J'attends toujours ma réponse et ce depuis un mois maintenant : le meilleur élo atteint par un élève qui a débuté avec ta méthode !
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Mais tu te prend pour qui SLM ?
Tu me dis que tu vois un lac là oiu je te dis que certains sont dans une tempête, et ensuite tu m'avances que je ne maitrise pas la notion de progression en difficulté, c'est le monde à l'envers !
D'autre part tu balances que mes positions sont peu crédibles, 80% des positions sont tirées de parties entre des joueurs à plus de 2300.
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Les échecs ne s'enseignent pas.
Ils se proposent.
Point.
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Vais-je avoir un jour une réponse ?
Tu peux faire autant de pirouettes que tu veux tant que tu écriras des énormités comme il faut faire des mats en un et en deux avant toute autre chose tu trouveras une réponse de ma part surtout quand tu interviens sur d'autres fils pour donner des "conseils" aux débutants.
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Sans vouloir parler à la place de SLM, je pense qu'il se prend pour un formateur d'expérience et qui a des résultats qui parle pour lui. Quand à toi PhilippeJoussim, de deux choses l'une :
- soit tu n'as pas regardé le lien qu'a donné SLM et en parler sans connaitre c'est assez disrepectueux.
- soit tu n'as pas compris la discussion de Gozzoli, Ravot et Bordi qui ne portait pas du tout sur le TOP 12 (le mot 'digression' de SLM aurait pu te mettre sur la voie) et là c'est encore pire je pense.
Pour indication je ne parlais que de ton intervention de 14h51.
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Mettons les choses au point SLM, j'en ai marre des types comme toi qui pensent 'concurrentiel', qui n'argumente pas, qui qui ne font que démolir.
Est-ce que tu lis mes posts ?
Ta vidéo n'a absolument aucun rapport avec ce que je raconte.
Donc tu devrais te décrisper et essayer de comprendre ce que je dis...
On fait des évaluations dans le périscolaire, trop d'enfants ne maitrisent pas les fondations alors qu'ils pourraient.
Justement, à cause de certaines conceptions élitistes, qui empêchent de se mettre au niveau de l'apprennant, ce qui fait que trop de jeunes sont écartés, parce qu'ills n'arrivent pas à franchir cette barrière de rouleau.
Le problème tu l'a clairement exprimé, comment construire des marches là où l'on voit une surface plane.
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SLM : la réponse on l'a : le meilleur élève de Joussim est 1040.
Ce qui, vu son professeur, est la preuve d'un réel talent.
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J'ai déjà répondu là dessus et ce n'est pas un argument dans une discussion.
Vous êtes vraiment crispés et je ne sais pas ce que vous défendez, et vous n'êtes vraiment pas cool du tout.
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"Mettons les choses au point SLM, j'en ai marre des types comme toi qui pensent 'concurrentiel', qui n'argumente pas, qui qui ne font que démolir." J'ai argumenté pendant plus de 200 posts sans jamais être écouté.
"Ta vidéo n'a absolument aucun rapport avec ce que je raconte." CQFD.
Je me suis assez battu pour aujourd'hui, merci aux autres intervenants. :-)
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PhilippeJoussim espère probablement gagner le débat par épuisement de ses adversaires.
Quelle endurance en tout cas !
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@ SLM
Et bien oui ta vidéo n'a absolument aucun rapport avec le sujet que j'ai abordé.
@ Troymcclure
Il n'y a pas de débat.
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Philippe,
Peux-tu dire quelles-sont les écoles où tu as appliqué ta méthode, et pendant combien de temps ?
Peux-tu nous montrer les tests que doivent réussir 12 CE1 dans le périscolaire à la fin d'une année ?
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@ Mynhoss, avec ma méthode, j'ai réussi à faire tomber dans le bouillon des échecs beaucoup d'enfants, faut regarder leurs courbes élis, ils l'on appliqué (fondations) jusqu'à 1500 environ (plus pour les finales (1800)...
Après ils ont progressé avec d'autres entraîneurs...
Même si on peut être critique avec mon livre (le titre est en effet pompeux (j'aurai du l'appeler au royaume des échecs comme mes livrets), il sert de base dans mon club depuis très longtemps !
Et pour les maternelles et CP, j'ai fait un livret non publié qui est très bien, je le garde précieusement...
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Les animateurs de jeu d'échecs sont les premiers à être conscient des différences qu'il peut y avoir entre les écoles. Un directeur d'école m'avait fait cette remarque qu'être instituteur dans une école du 20e et être instituteur dans une école du 16e ce n'était pas le même métier.
Lors de mon travail de mémoire je me suis entre autre intéressé à ce qui expliquait les difficultés d'apprentissage. Sans doute cette orientation que j'ai pris a été influencée par la première école où j'ai exercé en tant qu'animateur, dans le 13e avec 100% d'enfants issus de l'immigration. Si j'avais exercé en club peut-être que j'aurais eu une autre approche, mais ce n'était pas le cas, et j'ai peaufiné une pédagogie adaptée au périscolaire (à l'époque les ateliers bleus, où l'on pouvait suivre un groupe sur plusieurs années, pas ce truc débile mit en place par les socialistes où l'on change tous les 3 mois).
C'est dans cet atelier du 13e que j'opère cette révolution copernicienne, et où je passe de la méthode transmissive à la pédagogie active et différenciée, un peu par hasard, parce que je suis tombé sur la base du Polgar (celle où il y a plein de mats) et que j'ai pu imprimer les diagrammes. Aussi il y a de nombreuses positions de mat en 1 qui sont artificielles, avec par exemple juste des pièces blanches, ou des positions où ont été enlevées des pièces et où il reste juste le schéma de mat de base, je réflechis là dessus. Ce que j'ai commencé à mettre en pratique en atelier, le stage DAFFE 2 en 2012 enfonce le clou avec 2 idées fortes, la pédagogie différenciée et l'élaboration de micro-étapes d'apprentissage.
Comme je l'explique dans mon mémoire, du jour où je suis passé à la pédagogie active, les enfants étaient beaucoup plus motivés. Ce qu'il est très important de comprendre ici, c'est que cette différence dans la motivation et l'engagement sera moindre si le niveau socioculturel augmente. Plus le niveau socioculturel est élevé, plus les enfants sont aptes à appréhender des savoirs abstraits. Tu prends un enfant dont le père enseigne la physique quantique, et la mère la paléontogie, pour la même hérédité on conçoit facilement qu'il apprendra plus facilement le jeu d'échecs que si sa mère est femme de ménage et son père cuisinier. Il y a aussi un effet de groupe qui renforce, c'est ce que l'on constate dans les écoles qui réunissent pour des raisons géographiques les mêmes catégories sociales. Je fais juste une analyse, je ne porte pas de jugement. Dans les meilleurs écoles, ou dans les clubs, la différence entre la pédagogie active et la méthode transmissive se fera beaucoup moins sentir.
En atelier bleu j'ai toujours eu des groupes hétérogènes en niveau et en âge. J'utilise aussi beaucoup le tutorat, et ça marche très bien, cela permet d'obtenir des résultats étonnants pour faire progresser les élèves. Pour dire que beaucoup dépend des conditions de départ. Dans une école de quartier défavorisé, ou le niveau général est très faible, cela va être difficile de compter sur le tutorat. Par exemple une animation qui consiste en la lecture de miniatures (une dizaine de coup, un élève lit la partie, l'autre joue les coups sur l'échiquier) alors qu'elle marche dans la plupart des écoles, est beaucoup plus compliquée en ZEP. C'est là où le jeu d'échecs te donne un outil très précis pour mesurer des différences selon les écoles.
Comme le programme est individualisé, comme les niveaux au départ sont différents, comme les vitesses de progression sont différentes, comme le niveau global a une influence, comme je vais utiliser des élèves plus forts pour faire progresser des plus faibles, je vais donner une fourchette : après 1 an, pour les plus faibles, ils arriveront à résoudre des mats en 1 assez compliqués, pour les plus forts, ils pourront résoudre les mats en 2 les plus faciles et les gains matériels les plus faciles (voir les séries en téléchargement).
Mais cela dit sur une année cela n'a pas de sens, un atelier est rodé au bout de la deuxième année, parce que les élèves te connaissent, des routines sont installées, tout est plus facile, pour dire à quel point la réforme des socialistes est débile, et à quel point les socialistes nous ont sinistré l'éducation.
Sinon en 4 ans à raison de 30 séances par an, beaucoup seront capables de résoudre des combinaisons simples en 3 coups, style attraction-fourchette, mats en 2 complexe, voir des combinaisons plus atypiques, pourquoi ? A cause des micro étapes d'apprentissage et de la pédagogie différenciée (le stage DAFFE 2).
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[pour dire à quel point la réforme des socialistes est débile, et à quel point les socialistes nous ont sinistré l'éducation.]
Non... je dis ça parce que j'ai adhéré au PS parce qu'ils ont dit qu'ils allaient faire de l'éducation une priorité, en fait ils ont fait de l'éducation une catastrophe...
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« Sinon en 4 ans à raison de 30 séances par an, beaucoup seront capables de résoudre des combinaisons simples en 3 coups, style attraction-fourchette, mats en 2 complexe, voir des combinaisons plus atypiques, pourquoi ? A cause des micro étapes d'apprentissage et de la pédagogie différenciée (le stage DAFFE 2). »
Et ces mêmes élèves, seront-ils capables de te jouer des parties correctes avec leur programme mats en deux coups étalé sur trois ans ? Permets-moi d'avoir quelques doutes à ce sujet.
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Autistic, vous mélangez tout.
On parle d'un programme qui est assez autonome du reste. Je n'ai jamais parlé d'une méthode générale, et ce programme ne vaut pas pour une méthode générale.
Comme je l'explique dans mon mémoire, je pense qu'il faut insister sur les mats en 1, puis les mats en 2, parce que le mat en deux est l'exercice idéal pour amener l'apprenant à assimiler le concept de variante forcée.
Dans des mats en deux simples le concept de variante forcée est très clair, les coups sont forcés parce qu'il y a échec. Tant que ce concept n'est pas bien assimilé, il est inutile de faire autre chose que des mats en 2.
Après ce que j'avance dans le mémoire c'est que ce concept de variante forcée se décline dans des situations où il est de moins en moins évident. Avant d'aborder ces situations plus complexes, les situations ou le concept est évident doivent être quasiment automatisées.
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"il faut insister sur les mats en 1, puis les mats en 2"
Il y a "insister" et "insister", évidemment que c'est très important mais ça ne veut pas dire qu'il y a plein d'autres choses importantes.
"Dans des mats en deux simples le concept de variantes forcée est très clair, les coups sont forcés parce qu'il y a échec. Tant que ce concept n'est pas bien assimilé, il est inutile de faire autre chose que des mats en 2"
Tu devrais faire attention à ce que tu dis, on a l'impression que tant que le concept de mat en deux il est inutile de faire autre chose... Ah zut, j'ai l'impression que c'est vraiment ce que tu dis.
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Ah, il fallait tout de suite dire que tu voulais créer une super génération de problèmistes et non de joueurs d'échecs.
Tout malentendu est dissipé maintenant.
Parce qu'avec ta méthode, les notions stratégiques élémentaires (ne serait-ce que durant les ouvertures par exemple) sont inexistantes, pour ne citer que cela. En tout cas, faire bosser un gosse durant trois ans sur des problèmes de mats, il y a de quoi lui faire haïr les échecs.
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@SLM, ne désespère pas, tu n'es pas seul!
Non les mats en un et deux ne sont pas les seuls choses à apprendre aux débutants pour améliorer le calcul des variantes. Tous les thèmes tactiques sont importants et permettent d'apprendre les variantes forcées (si le prof est bon bien sûr...).
Mais rappelez vous un fil précédent, selon quelqu'un (je vous laisse devinez qui) il faut avoir un elo bas pour être un bon animateur,donc les plus de 1700 elo, vous ne pouvez pas comprendre...
Et les moins de 1700, vous n'avez pas lu le mémoire cité si souvent, donc vous ne pouvez pas comprendre non plus.
Il n'y a qu'un élu...
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Autistic, comme je vous l'expliquais, ce n'est pas une méthode pour l'apprentissage du jeu d'échecs mais un programme pour l'apprentissage de la tactique, jusqu'à un niveau moyen.
Ensuite vous voyez un ingénieur qui conçoit un programme, et vous vous dîtes que c'est aussi un ingénieur qui opère dans la classe.
Ben non, le fait d'avoir un programme et des supports qui sont adaptés aux élèves, cela permet d'être beaucoup plus décontracté en classe, de vraiment avoir confiance en soi. La confiance que vous avez, parce que vous avez les outils, les enfants la perçoivent, et c'est une affaire qui roule. Je n'ai aucun problème à faire bosser les enfants, ce sont même eux, avec mes nouveaux cahiers, qui viennent me les demander en début de séance.
Le coté ingénieur c'est à la maison et je l'assume complêtement, en classe c'est beaucoup plus fun, pourquoi, parce que les gamins réussissent, ils réussissent, ils trouvent le mat, ils sont content, et ils apprennent même sans s'en rendre compte.
J'ai même des élèves qui veulent continuer à résoudre des problèmes au lieu de faire des parties. Justement c'est ici qu'ils sont au 'coeur' de la motivation, de l'intérêt, ils apprennent et ils découvrent par eux-même, mais vous ne pouvez pas créer cet environnement si vous ne vous pensez pas en ingénieur.
@ Sebcestien
[Non les mats en un et deux ne sont pas les seuls choses à apprendre aux débutants pour améliorer le calcul des variantes]
Faut arrêter les conneries. Tu sais lire ou pas, j'ai jamais dis cela. Je n'ai pas parlé d'améliorer le calcul des variantes. J'ai parlé d'assimiler le concept de variante forcé.
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@ Sebcestien
Toi qu'est-ce que tu proposes ? J'aimerais bien savoir quel est ton programme, pareil à SLM et Petiteglise, allez-y balancez votre programme, je suis curieux...
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moi, j'ai déjà balnacé mon programme, il est sur un livre édité au pion passé, il vaut ce qu'il vaut mais il fait le bonheur de mes gosses au club !
d'autres l'on critiqué sur un autre fil, ils peuvent mais pas aussi grossièrement et san l'avoir au moins lu ou survolé...
mes gosses que j'entraine ont aussi 6 livrets plus complets que ce livre, 1 pour les tous petits mternelles non publié, 3 autres dont le bouquin s'est largement inspiré et 2 de finalse
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« Autistic, comme je vous l'expliquais, ce n'est pas une méthode pour l'apprentissage du jeu d'échecs mais un programme pour l'apprentissage de la tactique, jusqu'à un niveau moyen. »
Nous sommes donc d'accord que tout ce que tu fais n'a rien à faire avec l'apprentissage des échecs. Le problème est que tu fais cela avec des enfants qui n'ont pas forcément de notions concrètes du jeu. Puis même, tu ne convaincs personne. Tu m'as l'air d'être à la limite du dangereux avec tes méthodes farfelues.
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Et bien peut-être que je m'en inspirerais cher GBel !
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Ok, tu peux, je l'ai filé à d'autres animateurs qui l'utilisent
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Ah Philippe Joussim, la pédagogie, les profs... Tout un roman, une discussion à n'en plus finir, théorie (soi disant démontrée localement) contre autre théorie (soi disant formidable)
Bla Bla que tout cela. Le but quant on a des enfants c'est
1) de les intéresser
2) car ça leur donnera l'ENVIE d'aller plus loin
3) d'alterner des phases ludiques (ex: loups contre moutons [2 cavaliers contre 8 pions blancs, les loups-cavaliers doivent manger un maximum de pions-moutons, ensuite l'enfant des loups joue les moutons, ils adorent ça, et apprennent les rudiments des chaines de pions et la coopération entre les 2 cavaliers)
4) les finales simples +++
5) quelques mats simples en 1 ou 2 (non, c'est pas si difficile en 2 si on a déjà fait travailler les thèmes (visuels) à atteindre
6) pas d'ouvertures théoriques au tout début, c'est bien après
7) faire en sorte qu'ils ne jouent pas trop entre eux, et pas a toute vitesse, et pas de blitz à 4
8) de temps en temps je leur fait une simultanée avec des jokers (reprise d'un coup, avec un conseil du pourquoi le sien était mauvais, et le repérage de la menace)
Moi je connais pas toute ta théorie pédagogique, je fais du Monsieur Jourdain de Moliere. Et ça marche. Mon élève qui a le mieux réussi a dépassé 2300 puis a arrêté les échecs. Je ne suis pas sur d'avoir bien fait avec lui. Je ne lui ai pas assez transmis ma passion, puisque finalement il a arrêté ??
Plus globalement je me pose des questions sur l'efficacité d'enseigner aux enfants puisque 80 à 90% arrêtent les échecs (soit assez vite, soit à la fac soit au début de la vie active) Parmi ceux qui continuent, il y a parfois un facteur éducatif particulier familial (ex les Polgar, les Roos) ou la volonté de s'en sortir (un des meilleurs jeunes chez nous était d'un milieu défavorisé, délinquant deja, sans aucun niveau scolaire, il a atteint presque 2000 en quelques années)
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Le problème, cher Autistic, c'est que le sujet du mémoire (jeu d'échecs, quartier défavorisé, psychologie cognitive) a rendu fou plein de gens, que l'évaluation du mémoire, 30/30 a encore rendu fou plein de gens, que Serge Kornmann de la Tour Blanche me vire des deux ateliers ou j'avais batit le mémoire a encore rendu fou plein de gens, que le Parti Socialiste n'a rien fait à ce moment là, a encore rendu fou plein de gens, que l'on ai fait expertiser ce mémoire par quelqu'un qui ne connaissait rien aux échecs et ne savait pas ce qu'était un enfant, que l'on ne s'est à prioroi pas donné la peine de le lire, et un tas d'autres trucs dans lequel je n'ai aucune responsabilité, on créé un merdier incroyable dans lequel je ne suis absolument pour rien.
Bien cordialement.
(par contre j'ai une responsabilité, c'est de l'avoir envoyé au Parti Socialiste, si j'avais su qu'ils étaient nuls à ce point...)
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Je ne vois pas ce que le parti socialiste vient foutre dans ton histoire. pff.
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Si, par rapport à Serge Kornman qui me vire sans raison des deux ateliers ou je batis le mémoire, et qu'à ce moment là je venais d'adhérer au PS, j'ai essayé de parler du problème, mais démerdes toi, je voudrais aussi éviter d'en étaler partout, ne me forcez pas à donner des explications plus précises.
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Ton Serge Komman on connait pas. Tes explications on les demande pas. On te fait juste remarquer que c'est hors sujet. Tu a peut être pris aussi des antibiotiques à cette période, c'est hors sujet aussi. Vois tu?
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Ok c'est hors sujet.
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oui hors sujet : le seul but en milieu scolaire est, je le répète et martèle, c'est de leur donner envie !!
les animateurs et entraîneurs de club, c'est de leur donner envie de jouer, de s'entrainer et de progresser, aussi de poursuivre le jeu après 16 ans (plus dur car y'a la famille, les études...)
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@ philippejoussim
Et quand tu assimiles le concept de variantes forcées, tu ne t'améliores pas dans le calcul des variantes???
Je persiste, tu peux apprendre les variantes forcées avec autre chose que les mats en deux (même s'il faut en faire aussi)...
En fait, je comprends mieux, tu ne comprends rien au jeu d'échecs...
Quant à celui qui t'a viré, il a (visiblement) fait preuve de lucidité...Il s'est sans doute rendu compte que ta méthode était plus que douteuse.
S'il a tort ce n'est pas au PS qu'il faut se plaindre, c'est aux prud'hommes...
Quant à mon programme, j'ai réalisé mes propres livres d'objectifs (1200, 1500, 1600, 1800 et 2000 elo) que j'utilise pour les cours que je dispense mais je n'ai pas la prétention de dire aux autres que seule ma méthode est la bonne et que les autres n'ont rien compris.
Et mes élèves dépassent très rapidement les 1040...
Ca fait près de 15 ans que j'enseigne le jeu d'échecs et je n'ai jamais été viré d'où que ce soit...
Peut être devrais-tu appliquer ta méthode avec une discipline que tu maîtrise mieux (pour être gentil et ne pas dire que tu maîtrises tout court)?
Ou alors oublie l'enseignement du jeu d'échecs pour quelque temps et travaille pour toi même pour progresser davantage et on reparlera de ce qui est bon à apprendre aux enfants.
Je rejoins tout à fait Deauville sur son post de 00:12:21
@Deauville, d'ailleurs pas besoin de connaître toute la théorie pédagogique pour initier les enfants.
Par exemple quand je dirige des stages DIFFE ou DAFFE, les stagiaires sortent de la formation en sachant initier les enfants et créer leurs propres cours, avec des connaissances pédagogiques suffisantes mais sans être persuadé de tout connaître mieux que les autres...
@philippejoussim, en fait je me demande si ton formateur n'et pas un peu responsable de ton entêtement... Vu que tu ne jures que par ton 30/30 au mémoire et vu le sujet que tu as pris, je suis sûr de savoir qui était ton formateur (je n'en connais qu'un qui ne jure, comme toi, que par la "théorie" de la pédagogie, sauf que lui il enseigne aussi depuis 20 ans les échecs, il a fait ses preuves sur le terrain, pas toi).
Il t'a mis sur un piedéstal (sans le vouloir j'en suis sûr) et tu as pris la grosse tête.
Et pourtant je trouve que tes fiches d'exercices sont très très bonnes.
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Pour ceux qui souhaiteraient approfondir les digressions de Yannick il a été interviewé par Fréquence diagonale TV et a précisé son parcours, ses envies, ses prochains tournois mais également sa vision du jeu et de l'entraînement. (vers la 50ème minute pour l'entraînement)
Je connaissais de nom uniquement mais plus je découvre et plus je l'apprécie aussi si Yannick me lit il a gagné une bière au prochain tournoi dans lequel je le croiserai ! ;-)
Interview Yannick
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