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Ete 2016 - Appel à témoignage pour passer un super été échiquiéen par Rachmani le
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Bonjour.
Que l'on démarre les échecs, on que l'on soit plus chevronné ou franchement expert, une revisite de quelques fondamentaux ne fait jamais de mal.
Personnellement, c'est un plaisir de savoir ce qu'il y a faire, et à mon sens, cela fait tout la différence. C'est ce qui devrait être le plus partagé.
Un peut comme chaque été, je lance un appel à témoignage des petits plaisirs que l'on peut prendre sur la plage, au bord d'une piscine, à la montagne, ou près de chez soi, en vacances ou pas.
Dans les discussions abordant ce sujet :
http://www.france-echecs.com/article.php?art=20160605233615592
http://www.france-echecs.com/article.php?art=20160605233615592
On retiendra l'intervention remarquable de reyes :
Reyes, le 07/06/2016 - 14:37:33
A la question de savoir quel était la meilleure façon de travailler pour s'améliorer avec les outils d'aujourd'hui, Garry Kasparov a répondu : « Toujours les mêmes ! Jouez beaucoup, analysez vos parties, étudiez des parties de maîtres. »
Je vais même décortiquer pour lever toute ambiguïté.
- Avant tout il faut jouer des parties longues ! En rapide et en blitz les fautes sont commises plus vite, mais on ne progresse pas en blitzant.
- Ensuite on analyse consciencieusement ses parties longues. Botvinnik conseillait de commenter ses parties comme une histoire. On note tout : ses pensées du moment, ses craintes à tel ou tel moment, ses idées (jouées et non jouées), les temps de réflexion, etc.
- Et enfin, il faut étudier des parties de forts joueurs, de préférence commentées par le joueur lui-même. Tous les forts joueurs ont aussi étudié les parties des maîtres du passé, c'est un chemin indispensable à suivre. Les outils modernes permettent d'acquérir ces connaissances rapidement, mais il faut en passer par là.
Le livre « 200 parties d'échecs d'Alexandre Alekhine » possède des annotations lucides et objectives que l'on ne retrouve plus aujourd'hui.
« Mes 60 meilleures parties de Robert James Fischer » sont à étudier en y passant beaucoup de temps. Fischer écrit : « A mon sens, ces 60 parties comprennent toutes quelque chose de mémorable et d’excitant. J’ai essayé à la fois d’être candide et précis dans mes élucidations dans l’espoir qu’elles offrent un meilleur aperçu du jeu d’échecs et qu’elles mènent à une meilleure compréhension ainsi qu’à un meilleur jeu. »
Un dernier mot pour la route : il n'y a pas de vérité aux échecs ! Le jeu d'échecs est une compétition où, comme l'a si bien dit Xavier Tartakover : « Les fautes sont là sur l'échiquier, attendant d'être commises. » Notre objectif à tous est d'en commettre de moins en moins.
Dans les idées qui ont pu être échangées sur ce forum depuis les 6 derniers mois :
- des témoignages de joueurs qui ont appris surtout en jouant et en analysant.
- l'intérêt d'étudier, échiquier à l'appui.
- prendre le temps de chercher à comprendre....
Cette perspective de l'utilisation de l'échiquier permet de relativiser sereinement l'élan parfois compulsif de livres, parfois résumé à un manque de connaissance d'idées simples, et qui sont ce par quoi on passe pour rentrer dans ce jeu.
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Moi je me suis engueulé avec Reyes parce que je ne suivait pas ses conseils la!!!
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On peut ajouter qu'il ne faut pas craindre la théorie, ou mieux encore pour les joueurs entre 1400 et 1800 Elo, ne pas perdre son temps avec ça. Par exemple aujourd'hui au Tournoi de Dortmund : Caruana joue une sorte de Bénoni inversée, en 7 ou 8 coups il n'y a plus de théorie et les joueurs vont se débrouiller... MVL, dans une Berlinoise hyper-analysée, 11.Cc3!? et il n'y a plus qu'une partie dans les bases. Najer, dans un gambit Dame avec 5.Ff4, dès le 10e coup De2, c'est fini, il n'y a plus rien dans les livres et les bases. Et enfin, Nisipeanu avec une sorte de Gambit Dame mélangé avec une Anglaise.
Le jeu d'échecs n'est pas aussi limité dans les ouvertures que beaucoup de joueurs faibles et moyens peuvent le penser. On ne se trouve pas sur une corde raide ou si on ne suit pas le chemin gravé dans le marbre de la théorie on est foutu. Les joueurs faibles et moyens cherchent souvent à se rassurer avec la théorie : si c'est théorique alors c'est bon, si ce n'est pas théorique ça doit être mauvais... Je reviens sur la Benoni inversée de Caruana : « théoriquement » on joue ...a6 pour pousser ...b5 dans la Benoni et les Blancs jouent a4 pour l'empêcher. Ici, Caruana a joué Da4 et a poussé b4 d'un coup. Sa connaissance de ce type de positions lui a dit ce qu'il fallait chercher à faire, et il l'a fait par un chemin qui n'a rien de théorique.
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Mais non Renan, on ne s'est pas engueulé :)
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Hihi non je blaguais Reyes mais je suis ton conseil avec d'ailleurs les 3 livres cité par rachmani
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A lire et à méditer l'interview en deux parties de Jobava sur le site Chessbase.
Il y parle longuement du travail échiquéen.
https://en.chessbase.com/search?pattern=jobi
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Merci Myroslav.
Un autre lien, http://en.chessbase.com/post/chess-progress-making-the-big-leap
Des témoignages sur la tactique ?
Aiguiser son oeil a ceci de surprenant que l'on programme son logiciel interne, pas celui du voisin.
Affûter ses armes, ce n'est pas être dans la performance mais être dans le jardinage, la préparation.
Dans les exos tactiques, j'avais partagé sur la non nécessité d'uniquement aller sur les positions les plus difficiles par rapport à son niveau personnel. Cela apporte, mais à la dure. On apprend aussi sur des positions simples.
En revanche, il réside un besoin d'humilité et d'honnêteté avec soi-même si l'on veut vraiment connaître son jeu.
C'est tellement facile de sauter à la solution. Pourtant, faire shifter son cerveau, c'est lui faire prendre conscience, lui ouvrir "les yeux". C'est lent, mais c'est vrai.
S'entraîner, progresser, forger, sont trois attentes très différentes.
Ainsi, avoir suivi des entraînements sportifs réguliers offre des acquaintances avec les échecs.
Les échecs, c'est un trésor qui est là, et qui ne demande qu'à chanter dans sa tête.
Il reste à se renseigner à la bonne école, prendre les méthodes, le rythme, les ambiances, le rythme des matchs et tournois.
Et pas le plus facile, appliquer les prescriptions reçues, plutôt que faire ce que l'on voudrait faire.
Très souvent, le schéma "un livre, un plateau et ses pièces" revient.
Il revient tellement souvent que ce schéma pourrait avoir perdu toute crédibilité aux yeux de certains.
Et bien pourtant, il s'agit d'accepter, la réalité, en face, telle qu'elle, et surtout face à soi-même.
Le temps, l'observation, l'inertie, autant d'ingrédients à apprendre à jardiner pour forger son jeu.
Le jeu d'échecs reste ce qu'il a toujours été, un jardin à cultiver, un instrument musical à apprivoiser, un art martial ? les métaphores ne manquent pas.
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