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Histoire de se rendre compte de ce que sont les échecs par Rachmani le  [Aller à la fin] | Actualités |
Bonjour.

Histoire de parler autrement des échecs, voici quelques questions pas du tout anodines, qui permettent de parler d'échecs en terme de volume :
- depuis combien de temps jouez vous ?
- combien de fois jouez-vous aux échecs ?
- quel budget avez - vous consacrés aux échecs ?
- vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?
- combien de cours d'échecs avez-vous pris ?
- Qu'est ce que cela a changé dans votre approche ?
- qu'est ce que les tournois ont représentés pour vous ? ce qu'ils vous ont apportés ?
- Connaissez-vous votre niveau elo ? comment a-t-il évolué ? comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?

Entre débutant, faux débutant, joueur occasionnel, joueur de club, joueur de première catégorie (1800 elo), c'est intéressant de voir que progressivement, l'engagement individuel évolue.


kieran, le
Je ne vois pas bien quel est le but mais voici mes réponses en espérant que cela te serve.

Depuis combien de temps jouez vous?
A peu près 15 ans (de mes 15 à mes 30 donc).

Combien de fois jouez-vous aux échecs ?
La question n'est pas claire, donc je fais une réponse en deux temps. Si on parle de partie officielle, j'ai du en faire 150 en 15 ans. La moyenne actuelle (3 dernières années) est de 6 parties par an.
Si on parle de blitz, à peu près 400/an; principalement sur le net.


Quel budget avez - vous consacrés aux échecs?
Environ 30€ (EE,NiC et un abonnement C24).

Vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?
Pareil.

Combien de cours d'échecs avez-vous pris?
Quelques cours collectifs quand j'étais minime sinon aucun.

Qu'est ce que cela a changé dans votre approche?
Rien

Qu'est ce que les tournois ont représentés pour vous ? ce qu'ils vous ont apportés?
Se comparer aux autres dans un contexte où les adversaires veulent montrer le maximum. Chose rare sur une partie amicale.

Connaissez-vous votre niveau elo ? comment a-t-il évolué ? comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?
Un pic proche des 1900Elo Fide, 1800 actuellement suite à plein de défaites en interclub. En rapide, un pic vers les 2200. Evolution très lente due à un gros manque de pratique. Pour l'avenir, je ne sais pas mais j'ai atteint à mon avis un niveau stable de non-joueur.


Reyes, le
Si ça peut te servir Rachmani...

- depuis combien de temps jouez vous ?
Depuis toujours ou presque. Des débuts en colonies de vacances et depuis le jeu d'échecs m'a accompagné partout...

- combien de fois jouez-vous aux échecs ?
J'ai eu des périodes (dans mes jeunes années), où j'ai vraiment travaillé, des 6 à 8 heures par jour, et des périodes sans rien faire...

- quel budget avez-vous consacrés aux échecs ?
Pareil. J'ai eu des périodes (dans mes jeunes années), où j'achetais tout, avant de me rendre compte qu'il fallait cibler ses achats vers des livres précis...

- vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?
Pas un cent de plus que ce que l'on est capable d'étudier sérieusement...

- combien de cours d'échecs avez-vous pris ?
J'ai pris quelques cours sur des thèmes précis, mais le plus souvent quand je stagnais pour des bilans et me remettre sur le bon chemin...

- Qu'est ce que cela a changé dans votre approche ?
Un avis objectif (pas toujours agréable à entendre), un oeil neuf, et des thèmes à travailler en particulier...

- qu'est ce que les tournois ont représentés pour vous ? ce qu'ils vous ont apportés ?
J'ai adoré joué des tournois, mais aujourd'hui je ne peux plus envisager de rester 4 à 5 heures sur un échiquier...

- Connaissez-vous votre niveau elo ? comment a-t-il évolué ? comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?
J'ai eu 2130 à un moment donné (ce qui vu le temps passé à étudier peut être considéré comme un mauvais résultat...), mais je ne joue plus depuis longtemps. Je dirais que je comprends (plans, idées, structures...) plus de choses aujourd'hui, mais je ne calcule plus avec assez de précision pour jouer des parties sérieuses. « La vieillesse est un naufrage :) » Heureusement, les modules d'analyses pallient ce défaut pour me permettre de résumer les parties sur Europe-Echecs.


Julo62, le
- depuis combien de temps jouez vous ?
J'ai appris à jouer à 4 ans, j'ai franchi la porte d'un club à 14 et j'en ai 38 à présent.

- combien de fois jouez-vous aux échecs ?
Jusqu'à une cinquantaine de partie de compétition par an (quand j'étais étudiant), sans doute aucune la saison à venir.
Je blitz sur Internet, 1 à 2 fois par semaine.
Pas mal de temps à glander sur FE, ça compte ??


- quel budget avez - vous consacrés aux échecs ?
Ces dernières années quasi rien, une licence, 2/3 Europe-Echecs quand je prends le train, 1 ou 2 bouquins (j'ai un petit côté collectionneur).
Mais au vu des dizaines de livres de ma bibliothèque, il y en a pour quelques sous, surtout que l'essentiel fut acheté quand j'étais étudiant.


- vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?
Un budget pour quoi faire ?
Comme je n'envisage pas de travailler pour m'améliorer, je crois qu'il va y avoir compression budgétaire^^


- combien de cours d'échecs avez-vous pris ?
Aucun cour particulier,
Un stage collectif d'une dizaine d'heures avec un GM,
Des dizaines de séances d'analyse collective d'une partie précédemment travaillée par le président/entraineur/formateur... du club.


- Qu'est ce que cela a changé dans votre approche ?
La prise de conscience "qu'à niveau égal" on ne voit pas du tout les mêmes choses.
Que je suis une quiche en calcul.


- qu'est ce que les tournois ont représentés pour vous ? ce qu'ils vous ont apportés ?
De beaux (et moins beaux) souvenirs, de belles (et moins belles) rencontres.
Assez souvent des déconvenues, car on rencontre des joueurs très motivés, le niveau de jeu s'en ressent.
Par exemple, le tournoi de Noël de Béthune, il m'a très bien et très mal réussi, suivant les années, ce genre de tournoi, tu le fais en dilettante, tu perds 100 pts élo !!
C'est un juste rappel des choses ;)


- Connaissez-vous votre niveau elo ? comment a-t-il évolué ? comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?
Entre 2000 et 2100 en classique (avec un max à 2130 aussi)
Entre 2200 et 2300 en rapide (avec un max à 2400)
Et ça ne va pas aller en s'améliorant^^




Depuis combien de temps jouez-vous?

Depuis plus de 15 ans, j'en ai 23.

Combien de fois jouez-vous?

Une trentaine de parties longues officielles par an + 4-5 rapides+ en amical au club +assez régulièrement sur internet en bullet ou blitz 3 mn.

Quel budget avez-vous consacré aux echecs?

Au total? Si on inclut tous les voyages, sûrement plusieurs milliers d'euros...

Quel budget pour cette année?

Dans les 700-800€ disons, si je fais à nouveau le championnat de France, avec les inscriptions au tournoi et l'inscription au club



Combien de cours d'echecs avez-vous pris?

Je vais 1 fois par semaine au cours collectif, plus jeune, j'ai fait entre 0 et 1 cours par semaine.

Qu'est-ce que cela a changé?


Je n'en sais rien, sans doute au tout début, ça a permis d'apprendre quelques bases, encore que ce n'était pas vraiment des cours... Je ne pense pas qu'aujourd'hui cela change grand chose mais c'est convivial... :)


Qu'est-ce que les tournois ont changé?

Tout, ils ont donné l'envie de jouer, l'expérience et c'est vraiment ça qui m'a fait progresser

Mon élo et son évolution?

Elo actuel: 2242 evolution assez rapide au debut, j'ai commence à 1400 puis progression assez rapide les premières années presque 200 points par an jusqu'à mon premier élo fide à 1997 puis stagnation totale pendant 2 ans et à nouveau progression assez rapide jusqu'à 2200 ensuite et stagnation jusqu'à cet été où j'ai fait un très bel été: forme passagère ou nouvelle étape, l'avenir le dira !





ins2677, le
Intéressant de lire les parcours de certains :

- depuis combien de temps jouez vous ?

j'ai joué de 6 ans à 17 ans, puis de 1998 à maintenant

- combien de fois jouez-vous aux échecs ?

le plus souvent possible, je donne des cours 2 fois apr seamine avec des enfants de 4 à 15 ans

- quel budget avez - vous consacré aux échecs ?

le club iunvestit

- vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?

ce que le club a besoin

- combien de cours d'échecs avez-vous pris ?

une vingtaine voire plus quand j'accompagne les jeunes, j'essaie de suivre avec eux

- Qu'est ce que cela a changé dans votre approche ?

beaucoup et ça me sert aussi pour les cours que je donne

- qu'est ce que les tournois ont représentés pour vous ? ce qu'ils vous ont apportés ?

j'aime jouer surtout en équipe, peu en tournoi car je viellis et ça me fatigue beaucoup

- Connaissez-vous votre niveau elo ? comment a-t-il évolué ? comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?

1800 environ avec un pic à 1926, la viellesse certainement mais je compte bien devenir MI un jour -)


Ces questions sont très communes et permettent de démythifier les elo > 1800, pour les réponses que l'on a vu jusqu'à maintenant.
Moins il y aura de mythe et de mystère autour des échecs, et plus il y aura de chances d'intéresser de monde.

Ceci dit, vos parcours sont très intéressants à lire :
Pas des parcours hors norme ni absolument inaccessible, mais déjà tout à fait honorable, et inspirants. Il faut déjà arriver à suivre le même rythme.
D'autre part, cela permet de mettre en lumière le peu de bouquins que vous semblez posséder, et la régularité à laquelle vous jouez.

Sur ce, j'ajoute une question à mon sens importante :
Quel aspect vous a fait le plus avancer ?



Chemtov, le
@Rachmani : '' permettent de démythifier les elo > 1800''.
Qu'entendez-vous par là ? Ce serait justement intéressant de comprendre aussi quel serait le mythe (?) ou la perception d'un < 1800 sur un > 1800.

Il fut un temps, il y avait beaucoup de bons joueurs et ces joueurs n'avaient pas d'ordinateurs ( forcément, cela n'existait pas ) , pas de profs d'échecs ( ça aussi, c'était rarissime ) et juste quelques livres sur les ouvertures et les finales.



Julo62, le
Je ne pense pas m'être un jour considéré comme un mythe.
(Quelle idée de ce prendre pour une bestiole qui bouffe les pulls...)

Je ne pense pas avoir été considéré comme tel, non plus.
(Faut dire que la comparaison étant tellement peu flatteuse, quand même très moche le machin, je l'aurais assez mal pris...)


combien de personnes savent comment s'organise la vie d'un joueur à 1800 elo et plus ?

c'est une histoire de projection. C'est intéressant de voir les réponses formulées par des personnes absolument pas spécialistes des échecs.
C'est intéressant de voir les idées qui reviennent le plus, et depuis plusieurs décennies, voire des siècles. Elles s'éloignent, parfois de manière astronomique de vos réponses.

Le mot de mythe est fort. Pourtant, faire tomber les préjugés, c'est aussi démythifier ce jeu.

Voilà. Parenthèse fermée. Revenons au questions.
Vos réponses enrichissent le sujet.


kieran, le
Cela aiderait un peu si tu étais plus clair. Que veux-tu comme information? La quantité de "travail" fournie? Le nombre d'heures par semaine consacrées au jeu? Pourquoi cette dichotomie 1800 et plus?

Si c'est pour te guider, je pense que l'ensemble des réponses que l'on t'a fourni sur tes posts peut suffire à ta progression.

Parmi les réponses sur ce fil, je pense que GBel et moi sommes les plus faibles et donc ceux dont tu peux le plus de rapprocher. Et là, pas de miracle ou de mythe, si tu veux un niveau -modeste- de compétion (1800), il faut commencer par jouer des parties lentes "officielles". Une fois cette étape franchie, je pense qu'avec quelques exos tactiques (c'est long de réinventer la roue soi-même) et une dizaines de finales de base (à la louche R+pion vs Roi, Philidor, Lucena pour les tours, quelques finales de fous), tu peux largement atteindre les 1800 en disons 18 mois, peut-être beaucoup moins.

Pour la suite, disons Reyes & Julo il te faudra plus de temps. Si tu vises BoisColombes, son niveau actuel est déjà très élevé et peut-être inaccessible.
Pour Chemtov, il n'a pas répondu mais étant MI depuis des années (décennies ;-) ), il faut être lucide, c'est un niveau peu atteignable pour le joueur moyen.

Il n'empêche qu'à 1800 et en étant appliqué, tu pourras jouer des parties intéressantes contre des joueurs de ce niveau et éventuellement les battre sur un blitz peut-être une partie.

A présent, il suffit de t'y mettre!


Chemtov, le
''faire tomber les préjugés, c'est aussi démythifier ce jeu.''

Oui. Bien sûr. Et donc ce serait intéressant de savoir quels sont, pour vous, ces préjugés. Comment imaginez-vous, vous même, ce que fait un joueur à 1800 ? A partir de cette vision nous pourrions alors vous dire si c'est juste ou non.

J'observe le monde des échecs depuis un demi-siècle et je suis entouré de joueurs de tous les niveaux ( club, tournoi, cours, famille, amis, etc... ) dont je connais, pour un certain nombre, les implications dans les échecs, leur travail ou plutôt... leur absence de travail.

En fait, c'est si varié, que la catégorisation < ou > à un elo donné semble peu judicieuse. Il y a des gens à 1800 qui n'ont quasiment jamais travaillé de leur vie les échecs ( mais ils ont joué ! ). D'autre à 1500 qui ont investi comme des fous pendant plusieurs années sans réellement progresser.


Reyes, le
J'ai une mauvaise nouvelle pour Rachmani : Un 1300 pense qu'à 1600 il comprendra mieux. A 1600 il est certain que c'est 1800 le Elo qui lui faut pour savoir ce qu'il fait. Ensuite le 1800 lorgne vers le plafond des 2000; là, aucun doute, le jeu d'échecs est beaucoup clair. Et on peut continuer comme ça autant que l'on veut, un joueur d'échecs n'est jamais satisfait de son niveau.

« Je sens que je progresse à ceci que je recommence à ne rien comprendre à rien. » Charles-Ferdinand Ramuz, Journal, 10 septembre 1917.


Chemtov, le
Je rajouterai que l'Elo mesure ( tant bien que mal ) des résultats de compétition. Et ces résultats reposent aussi et surtout sur des facteurs non-échiquéens comme l'endurance, le contrôle des émotions, la concentration, etc...

La compréhension du jeu, c'est autre chose. J'ai connu des gens qui comprenaient très bien le jeu, qui voyaient beaucoup de choses à l'analyse, qui avaient une grande culture échiquéenne, qui jouaient pas mal du tout en blitz ( et voyaient donc tactiquement plein de choses ) et qui, pourtant, n'atteignaient pas ces 1800 Elo.

Je crois qu'il ne faut pas se poser trop de questions et qu'il faut....jouer ! ( Cela s'appelle le JEU d'Echecs, d'ailleurs ).


- depuis combien de temps jouez vous ?

J'ai appris à bouger les pièces enfant, puis je me suis intéressé au jeu (je ne sais pas pourquoi) à partir de 20 ans ( j'en ai 42)

- combien de fois jouez-vous aux échecs ?

Blitz sur le net, le club le vendredi soir, 3/4 rondes d'intercercles par an ( je ne fais plus de tournoi)

- quel budget avez - vous consacrés aux échecs ?

1 bouquin tous les deux ans ces dernières années + inscription chess24

- vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?

pareil

- combien de cours d'échecs avez-vous pris ?

quelques cours collectifs au sein du club

- Qu'est ce que cela a changé dans votre approche ?

les premiers cours ont été très importants pour passer de "savoir bouger les pièces" à "faire une partie à peu près potable" ( principes généraux : occupation du centre, colonnes ouvertes, structure de pions...)
Ensuite, je pense que c'est surtout le travail personnel et la motivation qui apportent quelque chose.

- qu'est ce que les tournois ont représentés pour vous ? ce qu'ils vous ont apportés ?

Rien ne remplace la compétition, jouer une partie avec enjeu n'a rien à voir avec jouer une partie amicale, ou étudier les livres.
Lapalissade : cela m'a apporté parfois un peu de confiance en moi et parfois ( souvent!) des désillusions

- Connaissez-vous votre niveau elo ? comment a-t-il évolué ? comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?

Dans les 1750, ça stagne depuis plusieurs années . 1700 était mon objectif quand j'étais débutant . Une fois ce palier atteint j'ai lorgné vers les 2000 mais j'ai vite compris que c'était illusoire pour moi, notamment par manque de travail et de motivation...(je n'ai plus l'âge de prendre 300 points elo :-).

Complètement d'accord avec la remarque de Reyes 31/08/2016 13:49:42




El cave, le
Bon, vu que j'envisage de rejouer quelques parties je vais répondre, aux questions que je comprends en tout cas.

- depuis combien de temps jouez vous ?
Appris les rudiments vers 7-8 ans, commencé à jouer assidument (ie des tournois) à 17, cessé de jouer sérieusement (enfin, régulièrement, puis-je faire quelque chose sérieusement ?) à 25 et en dilettante à 30. Depuis je joue quelques blitzs de temps à autre sur le net pour voir si je connais encore la marche des pièces

- combien de fois jouez-vous aux échecs ?
Dans les années 90 j'ai joué environ 50 parties longues et quelques milliers de blitzs par an. Depuis presque rien.

- quel budget avez - vous consacrés aux échecs ?
Ca devait être de l'ordre de 1000 francs par an à l'époque, sachant qu'au moment où je jouais le moins mal quelques prix m'en ont pris en charge une bonne moitié les meilleures années.

- vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?
Aucune idée, je ne comptais pas y consacrer autre chose que le prix de la licence, je n'ai aucune ambition. Peut-être jouer un open ou deux.

- combien de cours d'échecs avez-vous pris ?
J'ai dû suivre trois ou quatre cours collectifs dans mes différents clubs, bref quasi rien.

- Qu'est ce que cela a changé dans votre approche ?
Rien, j'ai peut-être retenu un ou deux trucs en finales
- qu'est ce que les tournois ont représentés pour vous ? ce qu'ils vous ont apportés ?
C'est là qu'on joue. On pense échecs, on bouffe échecs, on dort (mal parfois) échecs.

- Connaissez-vous votre niveau elo ? comment a-t-il évolué ? comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?
Actuel non. Après presque quinze ans sans jouer j'ai à coup sûr beaucoup perdu en acuité tactique, je suppose que ça peut revenir un peu en jouant régulièrement. Au mieux je pense avoir joué un peu plus de 2200.
Je suis monté à peu près régulièrement de 1500 à 2200 en sept ou huit ans du bac à la fin des études (oui, j'ai pris mon temps ...), ensuite j'ai commencé à bosser et quasi arrêté les échecs faute de temps, 3-4 ans en dilettante où je jouais quelques parties par équipe autour de 2100 puis plus du tout, j'ai reporté mes envies de compétition sur le bridge, plus pratique à caser.
Je ne sais pas comment ça évoluera, ni même si je me prendrai au jeu ou pas.




"Chemtov, le 31/08/2016 - 13:56:24

Je rajouterai que l'Elo mesure ( tant bien que mal ) des résultats de compétition. Et ces résultats reposent aussi et surtout sur des facteurs non-échiquéens comme l'endurance, le contrôle des émotions, la concentration, etc... "

C'est la première fois que j'entends parler des facteurs non-échiquéens comme l'endurance, le contrôle des émotions, la concentration.

Le travail ne suffit pas malheureusement, et c'est une partie innée qui est difficile à améliorer.



Meteore, le
Le contrôle des émotions est en effet très important. ...je pense notamment à la phase de zeitnot (en partie longue) où la compétition peut être parfois cruelle.
C est un sujet peu étudié dans les livres mais où une amélioration permettrait à de nombreux joueurs de progresser en termes de résultats.



"Je rajouterai que l'Elo mesure ( tant bien que mal ) des résultats de compétition. Et ces résultats reposent aussi et surtout sur des facteurs non-échiquéens comme l'endurance, le contrôle des émotions, la concentration, etc... "
Ah bon ? Ce sont des facteurs non-échiquéens ça ??


El cave, le
Oui bien sûr. Ça intervient aux échecs mais c'est indépendant de la compréhension du jeu, à connaissances à peu près égales il peut y avoir 500 points d'écart en pratique entre deux joueurs. Tout le monde connait deux ou trois joueurs qui paraissent des puits de science et stagnent depuis vingt ans à 1600 ou 1700 parce qu'ils ne parviennent pas à traduire leur savoir devant l'échiquier et se décomposent dès que le tic-tac se fait un peu pressant (je sais, les pendules ne font plus tic-tac mais c'est pour imager le propos).
Ce n'est pas lié aux échecs dans le sens où l'on peut rater ses examens et autres mésaventures analogues pour les mêmes raisons.


"Ça intervient aux échecs mais c'est indépendant de la compréhension du jeu"
Le échecs ne se limitent aux connaissances techniques, à la compréhension des positions, à la capacité de calcul, sa connaissance des ouvertures, etc... C'est également les facteurs psychologiques, voire physiques qui font totalement partie du niveau d'un joueur et se mesurent par sa capacité à gagner des parties.


Reyes, le
La capacité à « lutter » est assez rare chez les joueurs d'échecs. On voit souvent - et encore plus sur Internet - des joueurs qui une fois que la partie semble leur échapper, s'effondrer rapidement.

« L'élément humain, les insuffisances humaines et la noblesse de l'homme, ce sont les raisons pour lesquelles les parties d'échecs sont perdues ou gagnées. » Viktor Korchnoï. Europe-Echecs n° 668 — septembre 2016 « Spécial Korchnoï » par Georges Bertola.


SLM, le
Le élo mesure un niveau de compétition et non pas un niveau de compréhension tout comme l'école ne mesure pas le degré de sociabilisation d'un élève par exemple ou bien un entraîneur de foot ne doit pas réaliser les temps de ses joueurs au 100m.

Ce sont deux choses totalement différentes et je suppose qu'il y a confusion sur la signification de "joueur d'échecs". Pour certains cela veut dire "qui pratique, a une activité en rapport avec le jeu d'échecs" et pour d'autres cela signifie "joueur de compétition".


Bossuet, le
Etonnant, je pensais au contraire que la capacité à lutter était une des qualités essentielles (certes, parmi beaucoup d'autres) du joueur d'échecs... On peut même décrire les échecs comme un jeu de combat, comportant des points communs avec des sports de combat.


ins4360, le
- depuis combien de temps jouez-vous ?
J'ai découvert les échecs vers l'âge de 16 ans captivé par un problème d'échecs sur le canard du paternel. Je me suis rendu dans un club quelques années plus tard. Là, on m'a testé et comme je me débouillais très bien, ils m'on vite lancé dans la compétition et en moins de 10 ans j'avais dépassé les 2050 Elo mais cette progression a été freiné par la maladie. J'ai interrompu la compétition pendent près de 10 ans. J'ai repris il y a quelques années au alentour des 1800. Mon but est de repasser la barre des 2000. Je sais c'est peut-être utopique à mon âge mais j'y travail beaucoup.


-combien de fois jouez-vous aux échecs ?
Les 9 parties de nationale plus autant dans le championnat interne du club en partie longe mais le plus et avec mon logiciel environ 20 parties par ans. Il y a aussi le championnat de parties rapides interne du club (environ 30 parties/ans).


- quel budget avez- vous consacrés aux échecs ?
Difficile à dire car si on compte les jeux achetés, les trajets de routes, les entrées des opens, les bouquins et l'encyclopédie des ouvertures ? Aucunes idées.

-vous estimez qu'il vous faudrait consacrer combien de budget cette année aux échecs ?
La cotisation licence A, l'entrée d'un open plus un livre je dirais environ 120 euros.


- combien de cours d'échecs avez-vous pris ?
Aucun, les cours je me les donne moi-même à l'aide de mes bouquins.

- Qu'est ce que cela a changé dans votre approche ?
Une perf à plus de 2100 l'an passé dans un open et gain de plus de 90 points sur mon classement mais j'en ai reperdu un peu cette année.

-Connaissez-vous votre niveau elo ? Comment a-t-il évolué ? Comment va-t-il évoluer selon vous à l'avenir ?
Mon Elo est celui que la fédération m'a attribué ( 1920 ). Il a surtout évolué dans les opens en rencontrant des joueurs beaucoup plus forts. Comment va-t-il évolué ? Seul l'avenir me le dira.




El cave, le
Ce n'est pas parce que beaucoup de joueurs en sont dépourvus que ce n'est pas essentiel :)
Les facteurs physiques et psychologiques serviraient tout autant voire plus à gagner au ping-pong ou au taekwondo, personne ne nie leur utilité mais elle est d'ordre général, ce n'est pas constitutif des échecs.


Chemtov, le
Oui. Bossuet, la capacité à lutter est l'une des qualités essentielles du joueur d'échecs.

Mais je voulais dire que ces qualités ( que mesure le Elo sur la base des résultats en compétition ) ne sont pas spécifiquement échiquéennes.

Vous pouvez avoir toutes ces qualités ( endurance, etc... ) mais ne pas connaître la règle du jeu. Dans ce cas, évidemment, vous ne pouvez pas jouer en compétition.

Et vous pouvez connaître la règle du jeu et n'avoir aucune de ces qualités. Dans ce cas vous pouvez jouer en compétition et....vous avez un Elo très bas.

Quant à l'expression ''niveau'' Elo, à mon avis, cela ne veut pas dire grand chose. On vaut l'Elo qu'on a, à un moment donné. Spéculer sur la forme qu'on pourrait avoir, ce que l'on pourrait être, ce que l'on a été, si on jouait et travaillait, si l'on avait pas été empêché, cela me semble être du bla-bla.

Pire encore, utiliser le classement de ce brave monsieur Arpad Elo pour évaluer le niveau à résoudre des exercices. Mais bon, ça c'est un autre sujet qu'il ne vaut mieux pas réveiller ici.


Reyes, le
« Pire encore, utiliser le classement de ce brave monsieur Arpad Elo pour évaluer le niveau à résoudre des exercices. Mais bon, ça c'est un autre sujet qu'il ne vaut mieux pas réveiller ici. »

Ce sujet est facile à endormir à tout jamais : à partir du moment où un exercice est proposé, une grande partie du problème est résolue, puisque l'on sait avec certitude qu'il y a quelque chose à trouver. Ce qui n'arrive évidemment jamais dans une partie.


J'ai posé des questions qui permettent d'avoir un retour directement à la source, on obtient une info brute de coffre. Ca évite d'échaffauder des hypothèses sur le fonctionnement à niveau confirmé, et de se fourvoyer.
aucun prérequis de niveau n'est posé pour répondre aux questions posées.
Ce serait intéressant d'avoir le retour de débutants, autant enfants/ado qu'adultes.

Sur ces infos, à chacun de faire sa lecture ses interprétations.
Ce genre de sondage devrait arriver plus souvent.
Il est dommage qu'il n'apparaisse pas dans des magazines spécialisés.

cf la réponse de kieran, le 31/08/2016 - 11:37:45,
"si tu veux un niveau -modeste- de compétion (1800), il faut commencer par jouer des parties lentes "officielles". Une fois cette étape franchie, je pense qu'avec quelques exos tactiques (c'est long de réinventer la roue soi-même) et une dizaines de finales de base (à la louche R+pion vs Roi, Philidor, Lucena pour les tours, quelques finales de fous), tu peux largement atteindre les 1800 en disons 18 mois, peut-être beaucoup moins."

Avec toutes les réponses à mes posts depuis plusieurs années, et celle-ci, il n'y a plus de secret pour espérer atteindre 1800 elo, pour moi, et théoriquement pour personne.

kieran conclut très bien "A présent, il suffit de t'y mettre! ".
Avec une blessure qui persiste, je vais lever le pied sur le sport et peut être arriver à trouver du temps pour enfin faire des tournois.



@SLM : "Ce sont deux choses totalement différentes et je suppose qu'il y a confusion sur la signification de "joueur d'échecs". Pour certains cela veut dire "qui pratique, a une activité en rapport avec le jeu d'échecs" et pour d'autres cela signifie "joueur de compétition".
Le classement Elo n'est que la mesure chiffrée de la valeur d'un joueur d'échecs (en tant que joueur d'échecs). C'est la traduction de ses résultats en compétition officielle mais également en dehors des compétitions, sur le net par exemple. Le but du jeu est de gagner des parties, le meilleur joueur d'échecs est celui qui gagne le plus de parties et c'est ce que mesure le classement.

@El cave : "Les facteurs physiques et psychologiques serviraient tout autant voire plus à gagner au ping-pong ou au taekwondo, personne ne nie leur utilité mais elle est d'ordre général, ce n'est pas constitutif des échecs."
Tu devrais lire Krogious, la psychologie c'est la moitié de ce qui fait un joueur d'échecs. Ne serait-ce que dans la façon d'aborder une partie : On part gagnant, on part perdant, on est prêt à se battre, etc... C'est toute la dimension humaine du jeu, ce qui fait sa richesse et la raison pour laquelle il est si peu intéressant de jouer contre un ordi.

Et ce n'est pas Kasparov qui dit que les échecs sont le plus violent des sports de combat ? Là on est bien loin de la simple technique mathématique.


kieran, le
Ouais enfin les propos de Krogius et Kasparov sont surtout destinés aux joueurs de haut niveau.
Pour un amateur, je conseillerais plutôt de maîtriser Lucena et Philidor que de lire un bouquin de psycho.


El cave, le
Parce que tu crois qu'il n'y a pas besoin d'avoir le moral ou d'être prêt à se battre au taekwondo ?
J'ai lu le bouquin de Krogius il y a 25 ans, sans grand intérêt pratique à mon sens.



SLM, le
@Jluc : "Le classement Elo n'est que la mesure chiffrée de la valeur d'un joueur d'échecs (en tant que joueur d'échecs). C'est la traduction de ses résultats en compétition officielle mais également en dehors des compétitions, sur le net par exemple. Le but du jeu est de gagner des parties, le meilleur joueur d'échecs est celui qui gagne le plus de parties et c'est ce que mesure le classement."

Pas d'accord. Le élo représente ton niveau de compétition d'il y a un certain temps. (disons 6 mois) Plus tu joues de tournois homologués plus ce classement est fiable, moins tu joues moins il l'est. C'est le seul outil de mesure dont nous disposons et il ne faut pas le placer au dessus (ni en dessous) de ce qu'il vaut réellement : c'est un indicateur, sans plus.


kaktus, le
attendez, vous parlez de elo comme si la différence entre un 1000 et et un 1100 était comparable à celle entre un 2700 et un 2800, y'a un moment où il faut accepter que son "élève" est autre chose qu'un nombre, voire accepter qu'il faut le confier à un maitre supérieur, pas forcément en nombre, mais en qualités appropriées, qu'elles soient combatives ou techniques (sûrement dur pour des personnes qui prétendent maîtriser "scientifiquement" leur sujet.., j'en conviens..)


SLM, le
@kaktus : si c'est à moi que vous vous adressez je ne vois pas bien le rapport avec ce que j'ai écrit. :-)

Pour mémoire : je pense qu'il existe d'autres facteurs définissant son rapport aux échecs que juste les connaissances de compétition (combativité, maîtrise de soi, etc.) par exemple la culture ou bien l'âge. (Est-ce qu'un 2700 de 45 ans "vaut" la même chose qu'un 2700 de 16 ans ? Vous pouvez remplacer 2700 par 1400 la question reste la même.)
Deuxièmement je maintiens que le élo ne mesure que le "niveau" (je n'ai pas de mot plus approprié) en compétition et absolument pas le reste. (Dédicace à JLuc et son "mais également en dehors des compétitions")


El cave, le
Bof, et encore, même en compétition ça dépend de tellement de choses.


kaktus, le
désolé, slm si vous avez pris ma remarque (rapide) pour vous, elle s'adressait plutôt à des gens emplis de certitudes qui investissent ce forum comme si elles étaient des ceintures noires, ce qui est fois loind'être le cas, elle ne vous visait nullement, au contraire distinguer votre travail, votre niveau, et vos réflexions d'autres personnes essayant de faire passer leur piètre savoir pour de l'expertise..

Je pense qu'il est de l'intérêt de tous de distinguer les 2 classifications.



Reyes, le
Et revoilà la fameuse phrase d'Anatoly Karpov :
« Le classement Elo est une moyenne et surtout un indicateur de votre stabilité. »


@kieran "Ouais enfin les propos de Krogius et Kasparov sont surtout destinés aux joueurs de haut niveau.
Pour un amateur, je conseillerais plutôt de maîtriser Lucena et Philidor que de lire un bouquin de psycho."
Tu as lu le bouquin de Krogious ou tu as seulement un avis sur ce que tu ne connais pas ? C'est un bouquin qui s'adresse également et surtout aux modestes joueurs de club, chacun peut s'y retrouver dans les exemples qu'il donne.

@El cave "Parce que tu crois qu'il n'y a pas besoin d'avoir le moral ou d'être prêt à se battre au taekwondo ?"
Bien sûr que si ! ai-je dis le contraire ?

@SLM "Pas d'accord. Le élo représente ton niveau de compétition d'il y a un certain temps. (disons 6 mois)"
Il n'y a pas que le classement officiel.

@kaktus "vous parlez de elo comme si la différence entre un 1000 et et un 1100 était comparable à celle entre un 2700 et un 2800"
Elle l'est

@Reyes "Et revoilà la fameuse phrase d'Anatoly Karpov :
« Le classement Elo est une moyenne et surtout un indicateur de votre stabilité. » "
Une moyenne et une stabilité de quoi ? Du niveau du joueur.


Reyes, le
@JLuc74 : Oui, d'un niveau, des performances, d'une progression, etc. il suffit de comparer la courbe Elo d'un MVL avec celle d'un Ivanchuk par exemple.

A un niveau plus proche de nous, gagner 20 points Elo en 1 mois n'a d'intérêt que si ce n'est pas contrebalancé par une perte de 20 ou 30 points le mois suivant. Une progression assez lente mais régulière au classement Elo traduit une régularité et une certaine stabilité dans la façon de mener nos parties d'échecs. C'est un peu comme cette phrase footballistique : « Il vaut mieux gagner 10 fois 1-0 qu'une fois 10-0. »


El cave, le
C'est grotesque. N'importe quel joueur à 1000 peut passer 1100 en six mois. La différence entre 2700 et 2800 est considérable.



SLM, le
Le élo ressemble à une courbe de Gauss et n'est pas très précis (doux euphémisme) à ses deux extrémités.

@kaktus : aucun malentendu. :-)


kieran, le
@JLuc74, j'en ai lu des morceaux et je maintiens que cela ne m'inspire pas.

Libre à toi d'y trouver ce que tu cherches. Je reste sur ma position qu'à un niveau d'amateur connaître quelques finales de base sera plus utile que chercher une dimension psychologique à des énormes boulettes.


"Deuxièmement je maintiens que le élo ne mesure que le "niveau" (je n'ai pas de mot plus approprié) en compétition et absolument pas le reste"
Encore faudrait-il inventer une mesure pour "le reste" !
L'Elo ne mesure peut-ête pas tout d'un joueur, mais c'est la seule mesure à ma connaissance.



Reyes, le
J'ai lu, il y a très longtemps, le livre de Krogious. Au mieux je dirais qu'il est « bof ».
Même si la psychologie n'était pas le sujet de son livre, j'ai trouvé beaucoup intéressants les aspects et les difficultés psychologiques des joueurs d'échecs dans « Confidences sur l'échiquier » (devenu par la suite "Pensez comme un grand maître") d'Alexander Kotov.
Pour ceux qui l'ignorent, Alexander Kotov (1913-1981) était un joueur peu doué (il le dit lui-même), qui est devenu GM grâce à beaucoup de travail et de réflexion.


SLM, le
@ANaigeon : oui, c'est en substance ce que j'avais écrit dans le post juste au dessus de celui que vous citez.

Quant à la nécessité d'inventer d'autres indicateurs je n'en suis pas convaincu. Par exemple je n'ai pas besoin d'indicateur de sympathie pour faire le tri dans mes relations. ;-)


Julo62, le
Le bouquin de Krogius est daté. Même si l'énoncé de ces avis sur la notion d'images et sur l'attention est intéressant.
Je me suis aussi servi de ces idées sur le zeitnot pour m'en débarrasser.
C'est assez amusant, d'ailleurs, je n'ai pas réussi à me débarrasser de cette indécision chronique dans la vraie vie ^^
Il n'a que peu de valeur pour s'améliorer concrètement pour le "petit joueur".

Tout à fait d'accord pour dire qu'un peu d'analyse sera plus profitable que la lecture de ce livre.

Quand à Kotov, c'est quand même un effet de style.
Il le dit lui même, son travail a consisté à améliorer sa capacité de calcul et d'analyse, le reste il l'avait déjà.
De plus, la méthode Kotov de l'arbre analytique des variantes est une jolie théorie.
Si les branches sont hermétiques les unes aux autres et qu'il ne faut jamais revenir en arrière, il faut espérer avoir toujours la chance d'etudier les coups candidats dans l'ordre d'apparition des idées tactiques se retrouvant dans plusieurs branches, sinon on risque de rater des choses...
C'est une belle théorie, mais assez loin de la réalité du fonctionnement du cerveau, ama.


SLM, le
@Reyes perso je trouve le Krogious complètement obsolète et le Kotov un peu trop vieux : ces livres bien que très intéressants d'un point de vue culturel sont peu susceptibles d'améliorer les performances des joueurs lambdas sur le plan psychologique. (Pas d'amalgame, hein j'aime bien le Kotov pour la façon de penser en partie même si trop lourd à mon sens) Sans doute est-ce dû à l'apparition de l'informatique omniprésente aujourd'hui.

Pour un traitement plus moderne on pourra se reporter aux secrets de l'efficacité de Nunn qui aborde par moment ce genre de sujets, aux 7 pêchés capitaux de Rawson qui malgré un style ampoulé apporte pas mal de réflexions sur le sujet. En anglais il y a l'excellent positional decision making in chess de Gelfand mais qui sera plus utile pour des joueurs supérieur à 2000 élos. (voire plus)

EDIT : devancé par Julo. :-)


@El Cave "N'importe quel joueur à 1000 peut passer 1100 en six mois"
Non seulement ce n'est pas si simple que ça mais en plus dire qu'il est plus facile de progresser en classement quand on est autour de 1000 est plus facile que quand on est autour de 2700 n'empêche pas que cette différence de classement soit comparable.

"Le élo ressemble à une courbe de Gauss"
Il devrait sans doute mais ce n'est pas le cas, si on découpe le classement en tranche de 100 ça faisait en France (le 2 août, licenciés A classés) :
1000-1099 : 1958
1100-1199 : 1869
1200-1299 : 1826
1300-1399 : 1706
1400-1499 : 1630
1500-1599 : 1727
1600-1699 : 1598
1700-1799 : 1558
1800-1899 : 1194
1900-1999 : 979
2000-2099 : 762
2100-2199 : 395
2200-2299 : 240
2300-2399 : 117
2400-2499 : 55
2500-2599 : 20
2600-2699 : 9
2800-2899 : 1
On constate que les petits classements sont nettement les plus représentés, comme si on n'avait que la partie droite d'une courbe de Gauss et encore on n'est même pas sûr d'avoir le sommet de cette courbe qui pourrait être en dessous de 1000.

@Reyes "J'ai lu, il y a très longtemps, le livre de Krogious. Au mieux je dirais qu'il est « bof ».
Même si la psychologie n'était pas le sujet de son livre"
Comment ça ce n'était pas le sujet ?? L'auteur est psychologue, le titre est "La psychologie au jeu d'échecs" (je ne connais pas le titre en russe) et le contenu est la psychologie...



Reyes, le
@Jluc47 : C'est « Confidences sur l'échiquier » qui n'a pas pour sujet la psychologie.
@Julo62 : La méthode Kotov de l'arbre analytique des variantes est pratiquement inapplicable. J'ai essayé, longtemps, mais sans réels résultats.


kieran, le
La courbe en cloche s'obtient en représentant le pourcentage de victoires en fonction de la différence de classement. Le classement brut ne représente rien tout seul.


"C'est « Confidences sur l'échiquier » qui n'a pas pour sujet la psychologie."

Ah oui, excuse moi, je t'ai mal lu.


El cave, le
Non, ce n'est absolument pas comparable parce que les classements à 2700 ou à 2800 ne concernent que des joueurs actifs ayant joué de grands nombres de parties comptabilisées et sont significatifs, alors qu'un classement à 1050 ne veut à peu près rien dire, la grande majorité des joueurs dans ces eaux-là ont moins de dix ans et ont joué un nombre de parties très faible au résultat quasi aléatoire dans pas mal de cas.

C'est vraiment n'importe quoi cette extension sauvage du Elo FIDE, le résultat est grotesque.


@El cave : "C'est vraiment n'importe quoi cette extension sauvage du Elo FIDE, le résultat est grotesque."
Un peu présomptueux de la part de quelqu'un qui n'est plus licencié depuis plus de 15 ans et qui n'a donc aucune expérience pratique de conséquences de l'évolution du classement FIDE. Et de toute façon on ne parle pas spécifiquement du classement FIDE.


El cave, le
Je parle en tant que statisticien, la méthode consistant à descendre le classement par paliers est une aberration. Et je me fous complètement des conséquences pratiques, même si apparemment ça te passionne.


Chemtov, le
Bon... déjà il y a un sérieux problème pour comparer la tranche 1000-1100 et celle 2600-2700 ( par exemple ), c'est simplement le calcul de la variation de l'ELO ( qui est différent ).

Avec le coefficient de variation 40, un jeune à 1000, qui ''vaut 1100'' ( si on croit à cette histoire de niveau ) n'aura besoin que de peu de points ou de parties pour atteindre 1100 en jouant contre des joueurs à 1100.

Alors qu'avec son coeff 10, le GM à 2600, aussi fort soit-il, va bien ramer pour gagner 100 points contre des 2700.




@Chemtov : Encore faut-il gagner, ça bouge plus vite oui, mais dans les deux sens.


Chemtov, le
Si c'est dans les deux sens, dans ce cas, le joueur n'a pas le niveau 1100.

J'imagine deux joueurs, l'un à 1100, l'autre à 2600, en progression ( ou beaucoup plus forts que leurs elos ) qui voudraient atteindre la tranche supérieure.

En faisant 50% des points contre des joueurs à 100 points au dessus ( 8 gains, 8 pertes, 2 nulles ), c'est bon : + 100 pour le 1000 !

Mais, avec le même score, le 2600 ne montera qu'à 2625.

( https://ratings.fide.com/calculator_rtd.phtml )


Prendre un exemple ne rend pas compte de ce qui se passe en moyenne, avec un seul exemple on peut obtenir des situations qui semblent aberrantes mais qui s'équilibrent en moyenne.

Je prends un exemple : un joueur classé 1000F joue 30 parties contre des joueurs classés 1100 et fait 50% de gain, il gagne en moyenne 5,6 pts par partie ce qui fait un total de 168 pts. Avec un performance à 1100 le joueur anciennement classé 1000 se retrouve 1168. Normal ? Non bien sûr mais c'est parce qu'on joue avec les limites du mode de calcul de la FIDE qui reste cependant correct globalement.

Si ton joueur classé 2500 fait une contre-perf il ne va pas perdre beaucoup de points contrairement à un joueur en coeff 40. C'est ce que je voulais dire quand je faisais remarquer que ça allait dans les deux sens, il ne faut pas considérer que ceux qui gagnent des points, il faut aussi voir ceux qui en perdent.

Alors oui ça bouge plus vite avec un coef 40 qu'avec un coef 10 (40 c'est même probablement excessif comme coef, 30 serait mieux) mais globalement c'est cohérent et qu'on soit 1100 ou 2500 une différence de points Elo avec un adversaire correspond au même pourcentage théorique de gain contre cet adversaire.


Chemtov, le
Je n'ai rien dit d'autre. ( ''qu'on soit 1100 ou 2500 une différence de points Elo avec un adversaire correspond au même pourcentage théorique de gain contre cet adversaire.'' Bien sûr. )

Mais dans la réalité, à cause du coefficient x 4, alors que le pourcentage attendu est le même, des joueurs avec des écarts Elo identiques avec leurs adversaires respectifs, gagnent 4 fois plus de points que d'autres.

Ainsi, le Elo ( pour en revenir au sujet initial ) ne mesure pas de la même manière la progression des joueurs ( ou leurs ''niveaux''... pour ceux qui croient à ce concept ).





"des joueurs avec des écarts Elo identiques avec leurs adversaires respectifs, gagnent 4 fois plus de points que d'autres."
Ou perdent 4 fois plus de points que d'autres.

"Ainsi, le Elo ( pour en revenir au sujet initial ) ne mesure pas de la même manière la progression des joueurs ( ou leurs ''niveaux''... pour ceux qui croient à ce concept )."
C'est faux, niveau et progression ne sont pas la même chose. La mesure du niveau prend en compte les progressions et les régressions. Un nouveau classement est en quelque sorte pondéré par l'ancien classement, il l'est plus ou moins en fonction de la fiabilité supposée de ce dernier mais le principe général reste le même.


Chemtov, le
Bon... comme vous voulez. Vous voulez avoir raison... mais vous ne lisez pas ce que j'écris.


- qu'est ce qui attire le grand public vers les échecs ?
- jusqu'ou faut-il amener un joueur novice pour réduire au plus faible la probabilité qu'il quitte le monde des échecs et n'y rejoue jamais ?

Ce qui m'étonne, c'est qu'on ne parle jamais de ce qu'il faudrait changer pour intéresser plus de monde. On ne parle jamais de ce qu'il ne faut plus faire.


Julo62, le
1ère question: un peu de pub, comme ailleurs
2nde question: ce n'est pas une question de niveau mais une question de goût.
Et de nos jours, et dans ceux à venir, le goût de notre jeu n'est pas à la mode.
Donc pas prêt d'être l'objet d'une pub.
Après ça vous plaît ou pas.
Vous cherchez à mettre des mots là où le plaisir de jouer devrait suffire.
Bonne continuation.


2) pas à Reykjavik, je suppose


Renan, le
bonsoir julo...
1ere question : je pense que c'est le coté "intellect" qui plait aux parents pour leur enfant(coté élitiste)...et aussi le fait d'avoir pu apprendre jeune...
2eme question : plus le jeu est appris jeune plus un novice sera accro en prenant son temps de lui apprendre...
oui Vincent les echecs ne sont pas à la mode et ne pourront jamais faire l'objet de pub...


El cave, le
Le côté intellectuel et l'image effectivement un peu élitiste des échecs sont aussi un frein, les échecs ne toucheront jamais l'audience des grands sports parce que pas mal de gens s'en détourneront a priori, à tort ou à raison.

Je ne suis pas convaincu qu'il y ait un lien fort entre l'âge de l'apprentissage et le fait d'être passionné. Apprendre jeune est nécessaire pour atteindre le très haut niveau, mais l'intérêt peut être très grand chez des gens qui découvrent sur le tard et a contrario j'ai vu des mômes se lasser vite du jeu.



Le joueurs d'échecs installés dans leurs clubs ne se rendent en général pas compte de quelque chose : les échecs tels qu'on les pratique en club n'intéressent qu'une petite minorité de personnes et c'est normal, ça nécessite d'être passionné, ça demande un investissement énorme en temps. Par contre Beaucoup de personnes savent jouer, ont l'occasion de faire une ou deux parties par an, voire jouent plus ou moins régulièrement sur Internet.

Je pense qu'il faut ouvrir nos compétitions au grand public, pour que le grand public vienne jouer. Il faut qu'il soit aussi simple de jouer un tournoi d'échecs que d'aller au ciné (je ne rêve pas, c'est placer la barre un peu haut mais c'est l'idée). La situation actuelle peut se résumer par joueur -> club -> compétition, je pense qu'il faut prendre les mesures pour avoir joueur -> compétition.

C'est évidemment plus facile à faire chez les jeunes mais finalement ça pourrait se faire aussi chez les adultes. Un des premiers principes serait d'avoir des opens rapides qui ne durent pas une journée entière mais seulement une demi-journée.


"Les échecs tels qu'on les pratique en club n'intéressent qu'une petite minorité de personnes et c'est normal, ça nécessite d'être passionné"
=> C'est pour cela que j'ai posé mes questions.

Ce n'est pas que pour mon intérêt personnel, mais plutôt pour l'intérêt général. C'est toujours intéressant de voir comment d'autres joueurs parlent d'eux, que l'on soit ou pas un joueur d'échecs.

Parce qu'ici, c'est ca l'exercice : parler de soi.
Avec mes questions, je vous ai invité à cela.

"Ouvrir les compétitions au grand public" => oui. J'en ai déjà parlé.
Tant que l'intérêt n'est pas prononcé pour des parties de 60' et plus, il est grand temps de réfléchir à d'autres formats de tournois, plus cours, et des prix pour les adhésions au tournoi.

Pour cela, il faut comparer. Des courses de vélos dans la forêt, pour 20 à 100 km, c'est 10 à 30 euros.


Mais le jour ou il y aura des conférences gratuites, financées par la fédé, ou comme au GCT, une journaliste pose des questions de base, ca permettra de proposer une image éminemment accessible au public. Ca emmerdera les spécialistes, mais au moins, ca permettra de poser les jalons. De même j'avais évoqué la possibilité de cours pendant les tournois pour les publics passagers. ca aussi ce serait un filon à programmer, et pendant au moins une année.




"Un des premiers principes serait d'avoir des opens rapides qui ne durent pas une journée entière mais seulement une demi-journée. "

Avec quelques tournois en après-midi pour les lève tard ;-) J'avoue que je me serais peut-être réinscrit dans un club si je ne savais pas que quasiment toutes les compéts commencent le dimanche à 9 h, hou la la...



kieran, le
"Mais le jour ou il y aura des conférences gratuites, financées par la fédé, ou comme au GCT, une journaliste pose des questions de base, ca permettra de proposer une image éminemment accessible au public. Ca emmerdera les spécialistes, mais au moins, ca permettra de poser les jalons. "

C'est gentil comme souhait, mais il ne faudrait pas oublier que si cela est possible c'est uniquement parce qu'une paire de spécialistes emmerdés constituent un micro-marché très instable.
A mon sens, le premier but d'une fédé est de choyer ses licenciés. Les autres ce sera pour après (ou jamais si c'est mon avis qui compte).


El cave, le
La retransmission du GCT était de très bonne tenue mais je doute qu'en termes de retombées ce soit très conséquent, la plupart des gens qui ont regardé avaient probablement déjà un intérêt pour les échecs, on ne tombe pas sur une vidéo de ce genre par inadvertance.


"ais le jour ou il y aura des conférences gratuites"
Les conférences, même gratuites, n'intéressent déjà pas beaucoup les joueurs de club alors le grand public...




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