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L'envie d'apprendre par ins12690 le
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Parmi les qualités de notre métier d'animateur, deux me semble fondamentales, il faut être créatif (pas faire n'importe quoi ou essayer d'être original, juste être capable de mettre en oeuvre des solutions auxquelles on avait pas pensé) et il faut être observateur (un bon observateur n'a pas de préjugés et d'appriori, et doit savoir tirer des conclusions de ses observations).
Dans mon atelier ARE du vendredi, il y a eu 3 séances préparatoires où les animateurs présentaient leur activités aux élèves, donc normalement on récupère des élèves intérêssés dans l'atelier.
La semaine dernière, première séance, et on fait des mats en 1, plutôt simples avec très peu de pièces, c'est un groupe de CP-CE1, le niveau d'ensemble est moyen et il y a quelques enfants difficiles à cadrer. Donc il y en a qui arrivent, d'autres qu'arrivent pas, d'autres qui font pas ce que je dis, le démarrage avec cette méthode est de toute façon toujours très difficile. Mais je peux dire que dans un léger désordre et quelques problèmes d'organisation le groupe à quand même bossé, il y a eu du travail, et je les ai quasiment pas fait jouer, on a travaillé presque toute la séance.
Hier je vais préparer la salle avant l'atelier, je trouve pas les clés, je prend du retard, et quand c'est la sonnerie, je suis dans la salle de classe à faire les préparatifs et non pas dans la cour où on récupère son groupe d'élèves. Je sors de la classe pour aller les chercher dans la cour, et j'en vois qui se pointe, je lui demande de retourner dans la cour à l'endroit où je dois les récupérer. Et puis tout d'un coup j'en vois un deuxième puis un troisième qui se pointe, et puis tout le groupe est arrivé sans que j'ai besoin d'aller les chercher.
C'est une expérience de psychologie. La conclusion pour moi est claire, les enfants ont envie d'apprendre.
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Les enfants ont envie et besoin d être encadrer et surtout d'apprendre des choses qui leurs plaisent.
..trouver des mâts en un ou deux c'est le pied...
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Les enfants ont envie et besoin d'être encadrés, c'est vrai. Au regard de cela céder à leur inclination spontanée qui est de jouer n'est pas un bon calcul. La première séance c'est toujours le même refrain : on veut jouer ! D'accord mais avant tu vas apprendre et travailler. Je n'en ai jamais vu un seul qui n'acceptait pas ce marché.
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L'intégralité de la discussion avec la directrice :
"Hier je vais préparer la salle avant l'atelier, je trouve pas les clés, je prend du retard, et quand c'est la sonnerie, je suis dans la salle de classe à faire les préparatifs et non pas dans la cour où on récupère son groupe d'élèves. Je sors de la classe pour aller les chercher dans la cour, et j'en vois qui se pointe, je lui demande de retourner dans la cour à l'endroit où je dois les récupérer. Et puis tout d'un coup j'en vois un deuxième puis un troisième qui se pointe, et puis tout le groupe est arrivé sans que j'ai besoin d'aller les chercher.
- Vous êtes en train de me dire que vous avez laissé seuls et sans surveillance, des enfants de 6, 7 ans dont vous aviez la charge, errer dans les couloirs ?! C'est une faute professionnelle !
-Non Madame. C'est une expérience de psychologie. La conclusion pour moi est claire, les enfants ont envie d'apprendre.
- ... "
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Bon si tu commences je t'embauche pour réaliser Objectif 1700, il y a de l'argent à gagner, mais je te préviens c'est un travail très dur et en fin de compte je me demande si tu a les épaules pour...
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Une fois j'ai engueulé mon chien parce qu'il avait pissé sur le tapis. Du coup j'avais pris du retard et je faisais la vaisselle au lieu de le nourrir et ce petit sacripant est venu me gratter la jambe. J'en ai conclus qu'il aimait être puni.
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D'accord, ces éléments sont insuffisants pour tirer une conclusion, j'aurais pu aller les chercher dans la cours et trouver personne, partis dans d'autres ateliers, dégoutés par mes méthodes...
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"Les enfants ont envie et besoin d'être encadrés"
Vrai
"céder à leur inclination spontanée qui est de jouer n'est pas un bon calcul"
Tout dépend de l'objectif, avec seulement quelques semaines pour chaque groupe j'ai uniquement pour but de leur faire découvrir et apprécier une activité qu'ils n'ont pas choisie alors je les fais jouer dès la première séance.
Evidemment en club c'est totalement différent, ils arrivent et se précipitent pour jouer - ce qui n'a rien de mal, ça veut dire qu'ils aiment jouer et c'est de loin le plus important - Il faut leur faire comprendre qu'il faut travailler avant et que plus on perd du temps pendant la partie cours de la séance et moins ils peuvent jouer ensuite. Mais là je pense principalement à un groupe de jeunes qui commence à avoir un bon niveau.
Je vit actuellement une expérience significative sur la qualité des groupes qu'on peut avoir en TAP avec des enfants qui font pendant quelques semaines une activité qu'ils n'ont pas choisie.
J'ai une séance dans une école le mardi avec un groupe de 13 CP et une séance dans une autre école le jeudi avec à peu près le même nombre de CP et quelques CE1. Dans la 1ère école les TAP ont commencé plus tard et ils n'ont fait que 3 séances contre 5 séances dans l'autre et bien la 1ère école a déjà facilement rattrapé le niveau de la seconde. C'est un groupe formidable où ils jouent tous avec plaisir après la courte explication de règle du début de séance. Le nombre impair leur permet de changer d'adversaire et ils tournent comme ça en jouant contre plusieurs adversaires différents pendant la séance. Dans l'autre école c'est plutôt : "on joue avec nos règles" (c'est à dire n'importe quoi), ça chahute beaucoup, ils ne changent pas d'adversaire, etc.
2 points importants en ressortent :
- La prise en main du groupe est essentielle dès le tout début
- tous les groupes ne se valent pas
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"Mais je peux dire que dans un léger désordre et quelques problèmes d'organisation le groupe à quand même bossé, il y a eu du travail, et je les ai quasiment pas fait jouer, on a travaillé presque toute la séance."
Tu n'as rien compris au JEU d'échecs et au métier d'animateur!
Je suis triste pour ces enfants.
"Hier je vais préparer la salle avant l'atelier, je trouve pas les clés, je prend du retard, et quand c'est la sonnerie, je suis dans la salle de classe à faire les préparatifs et non pas dans la cour où on récupère son groupe d'élèves. Je sors de la classe pour aller les chercher dans la cour, et j'en vois qui se pointe, je lui demande de retourner dans la cour à l'endroit où je dois les récupérer. Et puis tout d'un coup j'en vois un deuxième puis un troisième qui se pointe, et puis tout le groupe est arrivé sans que j'ai besoin d'aller les chercher.
C'est une expérience de psychologie. La conclusion pour moi est claire, les enfants ont envie d'apprendre. "
Pour moi la conclusion est claire, tu étais en retard...Inadmissible! règle n°1 de l'animateur: la ponctualité, 0/30 à ton mémoire! (Les enfants eux sont débrouillards).
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Sebcestbien avoue que tu a des conceptions différentes et engage un réel débat.
On peut penser que ce qui intéresse les enfants c'est de jouer.
On peut penser qu'en les laissant jouer et faire n'importe quoi, avec le temps ils vont néanmoins apprendre, l'idée étant de reporter l'apprentissage à plus tard en attendant qu'ils soient arrivés à maturité.
On peut penser que le périscolaire n'est pas un lieu pour l'apprentissage, et que c'est lorsque l'enfant arrive en club qu'on va lui apprendre.
On peut penser cela et ne pas être d'accord avec mes conceptions, pas de problème, je l'ai déjà dis, je suis libéral-pluraliste.
Sinon je vois qu'on est au moins 3 personne à être d'accord sur le fait que l'enfant apprécie d'être dirigé et encadré, et deux à douté du bien fondé de l'enseignement du jeu d'échecs à des enfants qui y apportent peu d'intérêt.
(sinon quand je dis que c'est une expérience de psychologie, ne pas prendre au pied de la lettre)
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Il ne peut pas y avoir de débat tu changes d'avis tous les trois messages (expérience de psychologie, oui puis non...)
J'avoue bien volontiers qu'on peut (qu'il faut, qu'ils aiment être ) encadrer les enfants.
Mais je sais d'expérience qu'on peut les encadrer en les faisant jouer et leur apprendre beaucoup de chose en les faisant jouer.
Le jeu d'échecs ne se résume pas au mat en 1 (ou au mat tout court d'ailleurs).
En fait tu veux tellement que ta méthode soit bonne que tu la fais quelque soit le public...or le propre de la pédagogie c'est d'adapter sa méthode d'enseignement au public visé.
Certains enfants auront besoin de faire plus d'exercices que d'autre pour prendre du plaisir au jeu d'échecs mais tous aiment jouer (en tout cas plus que de faire des exercices).
Evidemment si l'enfant n'est pas motivé, il sera très difficile de tirer quelque chose de l'apprentissage du jeu d'échecs (mais c'est valable pour toutes les disciplines).
Il faut aussi savoir se remettre en question: si "le démarrage avec ta méthode est toujours difficile", peut être que la méthode est toujours mauvaise?...
Moi quand je sors d'un premier cours dans une école (TAP ou autres) j'ai plusieurs enfants qui courent vers leurs parents pour leur dire que les échecs c'est super et qu'il faut acheter un jeu d'échecs pour jouer à la maison...
J'imagine bien tes élèves sortir du 1er cours et dire à leurs parents: Papa, maman, il faut m'acheter un livre d'exercice !
Les autres ne disent rien mais reviennent au cours d'après...j'en conclus donc qu'ils aiment ma méthode ;-)
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J'ai juste relaté des faits qui sont insuffisants pour tirer une conclusion, mais quand même signifiants.
Dans cette école où on devait passer devant plusieurs groupes pour présenter l'atelier, un des groupe m'a applaudit. En bref j'avais dis qu'il fallait travailler, mais que je m'arrangeais pour que les exercices soient faciles et qu'on travaille en s'amusant. Que je filais pas de note, et que quand on trouvais pas je montrais la solution.
Ce que tu nous racontes là c'est le monde idéal de rêve, que tout le monde imagine, à propos des ateliers périscolaires.
Ce monde que tu nous racontes n'est pas la réalité.
Evidemment si l'enfant n'est pas motivé, il sera très difficile de tirer quelque chose de l'apprentissage du jeu d'échecs (mais c'est valable pour toutes les disciplines).
Tu fais là une erreur fondamentale, la motivation de l'enfant n'est pas une chose donnée et fixée sur lequel l'enseignant n'a aucune prise. Mais pour savoir comment jouer sur la motivation, il faut pas se tromper sur ce qui est à l'origine de l'intérêt de l'enfant.
Ensuite tous les manuels de jeu d'échecs commencent par des mats en 1, il faut commencer par cela, et tant qu'on a pas compris le concept du mat on ne sait pas jouer aux échecs.
Ce point étant posé on peut se demander si les ateliers périscolaires sont le lieu pour cet apoprentissage. Si tu penses cela Sebcestien affirme le clairement, mais alors qu'est-ce que tu fais concrêtement dans ton atelier, tu les fais jouer ? Mais si ils connaissent pas le concept du mat ils savent pas jouer... j'aimerais comprendre comment tu fais.
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@PhilippeJoussim : "On peut penser qu'en les laissant jouer et faire n'importe quoi"
Pas très honnête ce que tu dis, personne n'a dit qu'il fallait les laisser faire n'importe quoi. Et ton opposition à l'apprentissage par le jeu est tout de même surprenant, d'autant plus qu'il s'agit de l'apprentissage d'un jeu.
"On peut penser que le périscolaire n'est pas un lieu pour l'apprentissage, et que c'est lorsque l'enfant arrive en club qu'on va lui apprendre"
Bien sûr que non, ce n'est dans un club qu'un enfant doit découvrir le jeu et apprendre à déplacer les pièces, par contre le périscolaire c'est très bien pour ça. Ca surprend toujours quand je dis que ce n'est pas dans les clubs d'échecs qu'on doit découvrir le jeu mais est-ce que qu'on inscrit un gamin dans un club de foot pour lui faire découvrir qu'il faut taper dans un ballon ?
"deux à douté du bien fondé de l'enseignement du jeu d'échecs à des enfants qui y apportent peu d'intérêt."
Pour moi ça va plus loin, c'est la notion de bien fondé pour n'importe quel enfant que je remets en cause, que ça l'intéresse ou pas. Il n'y a aucun objectif pédagogique spécifique à l'apprentissage des échecs, autre que la progression dans le jeu bien sûr.
Quand j'interviens en périscolaire ce n'est pas avec l'arrière pensée de leur apprendre autre chose que le jeu, je ne viens paa leur "apprendre la vie" (de quel droit je le ferais ?). L'arrière pensée que j'ai c'est celle de faire venir au club ceux que ça intéresse (club qui est saturé mais bon...) et surtout si ils montrent des aptitudes.
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Enfin j'avais juste trouver cet anecdote intéressante à relater. Je suis pas là pour faire la promotion de ma méthode, je m'en fous, et encore moins à batailler avec des "casseurs de discussion" pas très honnêtes à mon avis. Donc ne prend pas la peine de me répondre, car je ne te donnerais pas de réponse, tout cela me fatigue.
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Surtout je crois que tu ne te rends pas compte de ton analyse de la situation dans le premier post : tu tires la conclusion que tu as envie d'entendre.
Pourquoi un enfant va dans un atelier ?
Je crois que chacun a sa raison particulière :
- allons voir ce que c'est
- le reste ne m'intéresse pas, c'est le moins pire
- mon copain fait l'activité
- mes parents veulent que je fasse échecs
- ceux qui font l'atelier sont valorisés
- je joue aux échecs avec mon grand-père
- une maman a même persuadé son enfant de venir à l'atelier parce que le grand père jouait aux échecs et donc c'était bien pour la famille que l'enfant joue aux échecs !!!
et on pourrait continuer longtemps...
Pour les enfants dans la cours :
- on est les derniers
- mon copain monte, je le suis
- quelqu'un leur a dit de monter
- il fait froid
- y en a marre d'attendre
- effet de groupe, les autres montent, je suis
ect ect ect
donc de là à voir une reconnaissance de tes méthodes pédagogiques, c'est ce que tu as envie de voir. Ce qui est, malheureusement nous échappe complètement. Tu peux te réjouir d'avoir des élèves et donc que tes méthodes ne doivent pas être si mauvaises.
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Non mais attends on est sur le forum de France Echecs (-:
Sinon je m'en fous d'avoir une reconnaissance de ma méthode, d'ailleurs parfois je me demande si j'aurais du réaliser ce travail, avant j'avais une vie de merde mais au moins j'étais peinard, maintenant j'ai toujours une vie de merde, mais peinard en moins, pour te dire à quel point le reconnaissance je m'en fous à un point que tu peux pas imaginer.
Mais j'aime bien discuter... et ce travail m'a amené à m'intéresser au domaine passionnant du développement de l'enfant et des sciences cognitives.
En fait mon truc c'est ça, une réflexion interdisciplinaire sur :
- les sciences cognitives
- le développement de l'enfant
- le jeu d'échecs
Ensuite tes hypothèses sur le pourquoi est-ce qu'on trouve un enfant dans un atelier, montre à quel point tu es à la masse sur ce sujet.
Les enfants quand ils ont le libre choix ne sont jamais là par hasard, pourtant c'est ce que tu laisse entendre. Tu fais surement partie de ces personnes qui ont des opinions sur des choses dont ils n'ont pas la pratique, c'est leur droit, mais la première chose qui devrait être à leur esprit c'est le doute, et si le sujet les intéresse écouter ceux qui ont la pratique.
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" tu es à la masse sur ce sujet."
" Tu fais surement partie de ces personnes qui ont des opinions sur des choses dont ils n'ont pas la pratique "
Pour toi parler comme ça c'est discuter ?
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Mais il y a pas de discussion sur ce forum, cela dit faisons une nouvelle tentative...
Mon hypothèse est que ce qui fait que les adultes portent de l'intérêt au jeu d'échecs, et c'est un sujet très compliqué, pourquoi est-ce que toi tu aimes le jeu d'échecs et que ton voisin cela lui fait ni chaud ni froid, est déjà là présent en germe chez l'enfant.
Que ce qui fait que des adultes se passionnent pour le jeu d'échecs, n'est pas le fruit de la maturité, mais une inclination qui fait partie de notre propre patrimoine génétique.
Ce point rend possible l'apprentissage dans les ateliers périscolaires.
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Pourquoi certains aiment les échecs et d'autres pas???vaste sujet, pourquoi certains s'échinent à apprendre ce jeu aux enfants ????... c'est une passion et c'est valorisant d'en avoir une et c'est valorisant d'apprendre aux enfants.certains vont à cette activité périscolaire car pour eux c'est plus facile car il y a l'effet de meute mais au départ c'est une volonté personnelle...à l'école c'est plus facile car certains enfants n'osent pas demander à leurs parents d'aller jouer en club...
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Savoir pourquoi on fait les choses ? Il me semble que le problème à se poser c'est comment bien faire ce qu'on fait. Dans les faits c'est ce métier qui m'a choisit, mais pour être moins économe dans ma réponse je te dirais que mon parcours de vie m'a amené à attacher beaucoup d'importance à l'éducation et que ma forme d'esprit est très à l'aise dans la réflexion interdisciplinaire, c'est pas une question de me valoriser, tout simplement j'aime ce job, je me sens bien là dedans.
Pour revenir dans le sujet, on voit bien que la réforme des ARE qui part d'une bonne intention écarte l'hypothèse que je fais. Si elle la prenait en compte, on ne ferait pas tourner les enfants tous les 3 mois. L'idée est sans doute d'éveiller l'esprit des enfants avec de multiples activités culturelles, mais on ferait mieux de cultiver les différences et de mettre en oeuvre à partir de là une réelle action éducative, plutôt de lui proposer une sorte de fast-food culturel.
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Tiens on est passé du constructivisme au maturationnisme en une semaine
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"Sinon je m'en fous d'avoir une reconnaissance de ma méthode, d'ailleurs parfois je me demande si j'aurais du réaliser ce travail, avant j'avais une vie de merde mais au moins j'étais peinard, maintenant j'ai toujours une vie de merde, mais peinard en moins, pour te dire à quel point le reconnaissance je m'en fous à un point que tu peux pas imaginer."
Dixit l'homme au 30/30.
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PJ:le problème est que dans notre pays depuis longtemps on devait être dans une certaine case sans pouvoir en sortir(je ne ferais pas de politique ici)... cultiver les différences ???hum...dur de changer sans volontés!!!... maintenant je suis admiratif de ce que tu fais.
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"Pourquoi un enfant va dans un atelier ?
Je crois que chacun a sa raison particulière :
- allons voir ce que c'est
- le reste ne m'intéresse pas, c'est le moins pire
- mon copain fait l'activité
- mes parents veulent que je fasse échecs
- ceux qui font l'atelier sont valorisés
- je joue aux échecs avec mon grand-père
- une maman a même persuadé son enfant de venir à l'atelier parce que le grand père jouait aux échecs et donc c'était bien pour la famille que l'enfant joue aux échecs !!!
et on pourrait continuer longtemps..."
Ou la situation courante du hasard de l'affectation des enfants dans des ateliers qu'ils ne choisissent pas.
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Toutes ces raisons sont bonnes jl74...et si ensuite quelques enfants vont dans des clubs, c'est bien non?
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et comment donner l'envie d'avoir envie ?
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"si ensuite quelques enfants vont dans des clubs, c'est bien non?"
C'est mon seul objectif, directement ou indirectement puisque ce ne sont pas forcément les enfants initiés à l'école qui rejoignent les clubs mais parfois les frères et soeurs, les parents, les copains, etc. La moitié des effectifs du club ont été initiés à l'école.
"et comment donner l'envie d'avoir envie ?"
Donner envie suffit.
Je parlais hier encore avec le papa d'un enfant de 8 ans qui participait à sa première compétition en cadence lente (la phase départementale de la Loubatière), il me disait que jamais il n'aurait pensé inscrire son fils dans un club d'échecs si il n'avait pas découvert le jeu à l'école.
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Bonjour Mathilde
Pour revenir aux critiques que tu portais sur les implications pédagogiques que je tirais de la théorie du chunking, tu oublies une chose, une chose que l'on voit bien quand on est dans la pratique, c'est que les apprentissages, soyons caricatural, l'enregistrement de chunks en mémoire puisque tu le voyais de cette façon, produisent du développement. C'est pas comme si tu écrivais des données sur un disque dur. Difficile de savoir ce qui se passe, mais ce qui est clair c'est que le résultat des apprentissages ne se résument pas aux apprentissages, c'est les apprentissages + le développement produit par les apprentissages. Seuls les programmes individuels, ou la pédagogie différenciée permet de bien exploiter cela (Les Cahiers de l'animateurs sont prévus pour).
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Ce matin je suis tombé sur une nouvelle dans le journal, je dois dire que depuis un certain moment plus rien ne m'étonne "Pour réduire les inégalités scolaire, on va supprimer les devoirs", wwwhhhaaaaooouuuu!!!! cosmique !!! On voit clairement là une posture idéologique qui n'est rien d'autre qu'un délire égalitariste, puisque si on traduit cela en pratique, cela veut dire que les bons élèves qui bossent parce qu'ils font leur devoirs, on va les mettre au niveau de ceux qui font pas leurs devoirs.
Concernant les ARE, pour dire tout haut ce que la plupart des professionnels pensent tout bas, clairement, pour les enfants, les amener à papillonner de la bande dessinée, puis au théatre, puis aux échecs, cela n'a aucun intérêt et n'amènera à rien sur le plan éducatif. C'est de la bouillie culturelle qui va dans le sens de cet égalitarisme voulu par les socialistes, qui bien que devenu libéraux ne se sont pas débarassés de certaines turpitudes idéologiques.
Pourquoi je dis cela, parce qu'au moment où l'on va commencer à avoir des résultats dans un atelier, au moment où les enfants vont prendre certaines habitudes, que l'animateur va les connaitre, savoir ce qu'ils sont capable de réaliser, c'est à dire au moment où l'on va gagner en efficacité, à ce moment précis, on casse tout, il faut recommencer à zéro. Et ce travail qui a été fournit par l'animateur, par les enfants, c'est du capital, j'entends un capital que l'on pourrait faire fructifier, et bien ce capital il est dilapidé, il ne restera pas grand chose de l'action qui a été mené, il faut bien plus que 3 mois pour fixer quelque chose dans les têtes.
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C'est quoi les "ARE" ? les TAP ?
"les amener à papillonner de la bande dessinée, puis au théatre, puis aux échecs, cela n'a aucun intérêt"
J'ai eu l'avis exactement inverse hier, une maman qui trouvait que que faisait son fils en TAP était formidable. Et d'une manière générale je suis témoin que les enfants aiment beaucoup.
"et n'amènera à rien sur le plan éducatif"
Ca n'a jamais été le but, si tu pars avec l'idée que ça doit l'être tu n'as rien compris et je comprends que tu sois frustré. Le but était avant tout de prendre les enfants en charge jusque 16h30, après la fin de l'école 1h plus tôt.
"au moment où l'on va commencer à avoir des résultats dans un atelier..."
... les enfants rejoignent le club. Tout va bien.
"il faut bien plus que 3 mois pour fixer quelque chose dans les têtes"
En 7 semaines j'apprends à jouer à des enfants de 6 ans, il y a donc bien quelque chose de fixé dans leurs têtes.
Je ne défend pas la réforme des rythmes scolaires qui n'a rien fait d'autre que de rallonger la semaine des enfants avec une demi-journée supplémentaire à l'école ce qui pénalise les associations (les mercredi de ski fondent comme neige au soleil avec l'école le matin). On voulait qu'ils terminent plus tôt mais c'est raté puisque l'heure de sortie de l'école reste la même et que les enfants sont globalement plus fatigués. L'idée de faire des activités sans but pédagogique, c'est à dire leur proposer du divertissement, du jeu, des activités physiques ne pouvait faire autre chose que les fatiguer.
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------------ PLEASE DON'T FEED THE TROLL ---------
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Tu a sans doute raison de mettre de l'eau dans ce vin un peu corsé, JL74.
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+1 benvoyons, j'arrête !
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« ce travail qui a été fournit par l'animateur, par les enfants, c'est du capital »
On le sait depuis 1867.
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