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Projet éditorial par ins12690 le
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Bonjour à tous
Je suis en train de faire les comptes de mon association pour la déclaration aux impôts et je m'aperçois que c'est compliqué à cause de sa double casquette, club + activités éditoriales. Il est évident que j'ai tout avantage à avoir une structure dédiée pour les activités éditoriales. Après le problème c'est qu'elle est la structure la plus adaptée.
Le statut autoentrepreneur (que j'ai) n'est pas adapté parce que l'on est imposé sur le chiffre d'affaire et non les bénéfices. Après je me dis que je pourrais monter une société d'édition comme Olibris, la place existe, par rapport aux anglo-saxons par exemple nous faisons piètre figure dans ce domaine.
Mais par là je m'aperçois que je m'éloigne du projet d'origine qui était associatif. Aussi je ne me vois pas à la tête d'une société d'édition, mon projet de vie c'est d'être prof d'échecs. Aussi tout simplement je me demande si le plus simple ne serait pas de monter une autre association, dont le but serait l'édition de livres d'échecs, CD ou DVD, tout en gardant l'esprit de JEIP, c'est à dire une orientation éditoriale vers les débutants et joueurs moyens, j'entends en dessous de 1900.
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Quelques points de repères sur ce projet.
C'est une petite structure sans salariés, pas besoin.
Elle devrait réunir différentes compétences bénévoles chacun faisant un petit peu dans un domaine bien précis pour faire tourner l'association.
Ceux qui auront le plus de travail seront les auteurs. Faire un livre d'échecs demande beaucoup d'investissement, et on ne gagne pas grand chose avec les droits d'auteur.
Dans ce système l'éditeur est l'association, et les droits d'éditeur reviennent à l'association. Les droits d'éditeur doivent servir essentiellement à financer les productions (impression de livres ou réalisation de CD ou DVD).
Basiquement il faut trouver un équilibre financier entre d'un coté les ventes, et de l'autre la rémunération des auteurs et le financement des productions. Dans ce projet les frais annexes (cout du site internet, de la banque) sont minimes et il faut pas envisager que les bénéfices servent à payer des restos ou des voyages.
Le principal avantage que je vois dans la structure associative sur un tel projet est que l'éditeur est l'association, j'entends que la ligne éditoriale doit être le produit d'échanges et de concertation entre les membres, et c'est ce qui garantirat la qualité des productions.
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Pour information on peut répartir le prix de vente du livre ainsi :
40% reviennent au libraire
20% reviennent à l'auteur (normalement entre 10 et 15%)
30% reviennent à l'éditeur (réinvestit dans les futures impressions)
10% sont dédiés aux frais postaux
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Dans un tel projet les auteurs doivent fournir un document prêt à imprimer. Nous sommes dans un cas de figure où l'auteur ne peut pas compter sur un maquettiste qui serait payé par l'éditeur. La finalisation de la mise en page est une très lourde charge de travail et il est essentiel d'en libérer les auteurs qui doivent se concentrer sur leur travail d'auteur.
Un auteur de livre d'échecs travaille dans Chess Base ou Chess Assistant. A partir des fichiers, probablement du pgn, il faut mettre au point un système d'automatisation pour sortir la mise en page finalisée. C'est le point le plus délicat du projet, sans ce système il n'est pas viable.
Il y aura beaucoup de travail au début, surtout pour la mise au point d'un format et d'une identité graphique, qui par la suite sera utilisée pour tous les ouvrages. Par la suite le projet doit rouler tout seul, le but étant de se concentrer sur la réalisation de manuels de jeu d'échecs.
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Alain Benlolo fait déjà cela avec le Pion Passé.
Je crois important, en rapport avec ta remarque, de bien définir le projet dès le départ, que je vois comme très minimaliste. Je ne suis même pas sur que l'édition de CD ou DVD soit une bonne idée. Il faut en rester à l'édition de livres, en version imprimée et numérique, et rien d'autre. L'idée est qu'en faisant une activité très spécifique on maitrise le processus de production qui je le répète encore doit être automatisé.
Les frais fixes sur un tel projet sont minimes, 200 € par an maximum pour la banque et le site web. Ensuite il faut trouver un équilibre entre les ventes et les cout de production/la rémunération des auteurs/les frais postaux.
D'après mes calculs les droits d'auteurs peuvent monter à 20% pour les versions imprimées. Peut-être 30 voir 40% sur les versions numériques puisqu'il n'y a pas de cout de production.
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Je suis loin d'être un spécialiste de la fiscalité, mais l'association ne faisant pas de bénéfices sur les ventes, puisqu'ils sont totalement réinvestis dans la rémunération des auteurs, de nouvelles productions et les frais postaux, il n'y a pas d'impôt sur les bénéfices. Même les impôts devrait rembourser de la TVA. Donc financièrement le projet tient la route. Le plus dur sera de travailler en intelligence collective.
Sinon pour être membre de cette association il faudrait :
1 apporter une contribution bénévole
- comptabilité
- programmation informatique
- création et maintenance site web
- rédactionnel
- graphisme et photogravure
- etc..
2 être auteur
3 enseigner le jeu d'échecs pour apporter une expérience professionnelle et exprimer des besoins
4 être donateur
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Il est utile de préciser que dans ce projet je ne souhaite aucune responsabilité j'entends présidence, secrétariat ou trésorerie. La place est libre pour la présidence pour un maitre par exemple qui aurait des appuis politiques et financiers.
J'apporterai une modeste contribution bénévole, relations avec l'imprimeur et conception des couvertures des livres. D'autre part la collection Entrainement à la tactique pourrait être éditée par cette association.
Un des intérêts principal de ce projet est de pouvoir mettre en commun des bases de données. Techniquement c'est possible sans problème avec la dernière version de Chess Base. Cela prend énormément de temps de faire des recherches dans les bases de données pour trouver des parties ou des positions en vue des cours ou de manuels. On a donc tout intérêt à partager ce type de ressources.
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En conclusion voici ce qui dessine ce projet :
Activité très spécifique (manuels de jeu d'échecs orienté vers la jeunesse et les joueurs en dessous de 1900)
Intelligence collective
Technologies numériques
Compétences professionnelles (imprimerie, édition, informatique, graphisme, relations commerciales, comptabilité, etc..)
Juste répartition des tâches (chacun fait un peu quelque chose de précis)
Frais financiers réduits
Partage de ressources
J'invite aussi ceux qui se sentent une âme d'auteur, à aller discuter avec Thierry (Damier) ou Marc (Variantes) pour avoir une idée ne serait-ce qu'approximatives des ventes. En fait c'est peu, le marché du livre d'échecs est assez réduit, et il ne faut pas espérer gagner de l'argent.
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Me plongeant dans les méandres kafkaiens, et là ce n'est pas peu dire, de la fiscalité des associations, du droit d'auteur, de la TVA, de la CSG, des retenues à la source et tutti quanti, je ne fusse pas loin de m'évanouir, et mon taux de sérotonine, qui me fait voir la vie avec optimisme, fit une chute brutale, ce n'est pas d'un choc de simplification dont nous avons besoin, je ne sais même pas si il peut exister une solution à tout ce foutoir.
Néanmoins après avoir repris mes esprits, il me semble bien que je sois loin d'être un spécialiste dans ces affaires, que le tandem "association + autoentrepreneur" permet de court-cirtuiter toutes ces complications et permet une fiscalité relativement simple et gérable.
Un auteur doit déclarer ses droits d'auteurs puisqu'il y a des cotisations sociales sur les droits d'auteurs. Mais avec le statut d'auto-entrepreneur puisque l'on est imposé sur un chiffre d'affaire global, tout est très simple. Le modèle économique décrit plus haut est parfaitement viable, j'en suis certain, son principal avantage est de pouvoir faire de la qualité en réduisant les tâches improductives au minimum ou les attribuant à des personnes très compéténtes pour qui elles ne posent pas de problème.
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La clé de la réussite de ce projet est de rester petit.
J'ai eu la chance il y a 4 ans d'avoir une longue discussion avec Xavier Parmentier, on écrit pas un livre d'échecs pour faire de l'argent, on l'écrit parce que l'on a quelque chose à dire (c'était ses propos). Parce que le public est restreint.
Le plus sur dans ce projet assocatif est de prévoir des tirages à quelques centaines d'exemplaires, on est sur de les écouler et d'avoir de la rentabilité. Des tirages à quelques milliers d'exemplaires permettrait de réduire les coûts, mais resterait l'épineux problème de les écouler, et sans commercial je ne vois pas comment. Aussi si ce projet repose sur le bénévolat, je ne vois pas pour quelle raison un bénévole irait enrichir un auteur. Il faudrait alors rémunérer un commercial, les gains de rentabilité obtenu par des gros tirages partant par là en fumée.
Pour information l'impression des 200 exemplaires d'Objectif 1500 a couté 1200 € TTC. J'aurais tout écoulé sur 2 ans. En tant qu'auteur sur cette période je gagne donc 20% de 200 x 25 € soit 1000 €. Clairement un auteur, pour un énorme travail, ne gagne pas beaucoup, pour cela ce projet associatif peut reposer sur le bénévolat.
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Après rien n'empêche un auteur de publier en anglais, mais ce n'est pas le projet de l'association. Ce type de clause est à préciser dans le contrat d'édition.
Pour la présidence un joueur avec un titre de maître, très bon pédagogue, ayant déjà publié, serait le bienvenu, et aussi parisien, sans vouloir faire de parisianisme, mais pour des cotés pratiques...
Pour convaincre les sceptiques, pour Objectif 1500 sur la vente d'un manuel à 25 € :
- 10 € reviennent au libraire
- 5 € reviennent à l'auteur
- 10 € reviennent à l'éditeur avec lequel il doit financer les futures productions (ici 6 €, reste donc 4 € pour les frais postaux ce qui laisse de la marge)
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Bonjour Philippe,
La manière d'imprimer des livres avec ISBN, référencement sur les sites de vente en ligne, les bases de données des libraires, etc. qui demande le moins de mise de fonds au départ est l'impression à la demande.
J'utilise à titre d'exemple les services de www.bod.fr pour la petite collection Histoire du jeu d’échecs.
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Bonjour Pascal
L'impression à la demande est une solution, mais à moins de vendre tes livres toi-même tu perds de l'argent, en tout cas pour une vingtaine d'ouvrages, le coût de l'impression est supérieur à ce que je peux les vendre à Variantes ou au Damier.
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A la réflexion le mandat non-renouvelable est sans doute la meilleure option pour le président, le secrétaire et le trésorier. Parce que ce projet doit être porté par une idée, le développement du jeu d'échecs en France, soutenu par l'édition d'ouvrages destinés aux débutants et aux jeunes, et non par des personnes.
Le mandat non-renouvelable, particulièrement pour le président, invite celui qui en a la charge à insuffler une dynamique pendant une certaine période, à apporter des idées, des projets. A contrario on comprend facilement l'inertie qui résulte de l'installation à des postes de pouvoir d'une même équipe pendant trop longtemps.
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Voici un Contrat d'édition simplifié.
Il a pour base le contrat d'édition de la SGDL.
https://www.sgdl.org/juridique/contrats/contrat-d-edition
J'ai mis l'essentiel pour qu'il soit compréhensible, de nombreuses clauses étant inutiles au regard de ce projet associatif.
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Voici une simulation du coût de l'impression à l'unité (TTC) pour un manuel de 180 pages et un autre de 360 pages pour différents tirages.
Manuel de 180 pages.
Format 17 x 24.5 plié à la française, couverture quadri, pages intérieures noir et blanc.
5,96 € pour 150 exemplaires (numérique)
4,52 € pour 300 exemplaires (numérique)
3,16 € pour 1200 exemplaires (offset)
2,80 € pour 1800 exemplaires (offset)
Manuel de 360 pages.
Format 17 x 24.5 plié à la française, couverture quadri, pages intérieures noir et blanc.
8,64 € pour 150 exemplaires (numérique)
7,24 € pour 300 exemplaires (numérique)
5,83 € pour 1200 exemplaires (offset)
5,11 € pour 1800 exemplaires (offset)
La conclusion de cette simulation est qu'il n'y a pas besoin de prendre des risques financiers en faisant des gros tirages en restant avec des invendus.
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Voici la répartition du prix de vente pour un manuel de 180 pages vendu 20 € tiré à 300 exemplaires.
8 € pour le libraire
3.79 € pour l'auteur
8.21 € pour l'éditeur à répartir dans les futures productions et les frais postaux
Si tous les exemplaires sont vendus, l'auteur gagnera 1137 €.
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Voici un projet de statuts, ils sont évidement modifiables.
Je rappelle que dans ce projet je ne brigue aucune responsabilité, je souhaite juste apporter une contribution bénévole sur ce qui touche au graphisme et aux relations avec l'imprimeur.
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