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Traduction en français de New York 1927 d'Alexandre Alekhine par pascal.echecs le  [Aller à la fin] | Actualités |
Cher ami du jeu d’échecs,

Après avoir publié un petit hors-d’œuvre Gourmandises pour joueur d’échecs d’Adolf Anderssen pour Noël, la collection Histoire du jeu d’échecs est fière de vous présenter un plat de résistance pour Pâques ! Il s’agit de l’ouvrage New York 1927 : le chant du cygne de Capablanca d’Alexandre Alekhine, pour la première fois traduit en français.

Alexandre Alekhine, le quatrième champion du monde d’échecs, est un très remarquable commentateur (ses 200 parties d’échecs sont un must). L’ouvrage que la collection Histoire du jeu d’échecs vous propose aujourd’hui est un pavé de 344 pages commentant en détail toutes les parties du célèbre tournoi de New York 1927. La longue préface d’Alekhine analysant en profondeur le style de jeu de Capablanca est en particulier très intéressante. Nul doute que ce classique, enfin traduit en français, peut soutenir sans rougir la comparaison avec, par exemple, le très fameux L’art du combat aux échecs de David Bronstein. Et cela, au prix très attractif de 20.- €.

Présentation de l’ouvrage

En gagnant brillamment au début de l’année 1927 le prestigieux tournoi de New York que relate ce livre, avec 2,5 points d’avance sur le second, José Raúl Capablanca, le troisième champion du monde d’échecs, va réaliser une des meilleures performances de sa carrière. Hélas, les plus grandes gloires précèdent souvent les chutes les plus amères et c’est également durant cette année 1927, en automne, que Capablanca va perdre son titre mondial contre le second du tournoi de New York, à savoir Alexandre Alekhine. Ainsi s’explique le sous-titre de cet ouvrage, le chant du cygne de Capablanca.

Dans cet ouvrage, Alekhine va non seulement retracer le tournoi de New York 1927, mais aussi expliquer comment à ce moment-là, malgré le succès retentissant de Capablanca, pouvait-on déjà distinguer dans son jeu les stigmates de fragilités qui allaient le conduire à sa terrible chute quelques mois plus tard. Ainsi, Alekhine va-t-il s’employer à déconstruire, de manière méthodique et parfois à la limite de la mauvaise foi, le mythe de "joueur invincible" qui nimbait Capablanca à cette époque.

Outre relater le tournoi de New York 1927, véritable marathon échiquéen en 20 rondes, ce livre constitue le récit d’une intense rivalité entre deux hommes, entre deux formidables champions que tout sépare. Une œuvre qui a fait date dans l’histoire des échecs.

Lien de présentation du livre chez l’éditeur :
https://www.bod.fr/livre/alexandre-alekhine/new-york-1927/9782322104291.html.

Coordonnées du livre

Auteur : Alexandre Alekhine
Titre : New York 1927 : le chant du cygne de Capablanca
Nb. de pages : 344
Éditeur : BoD – Books on Demand, 12/14 rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris, France
ISBN : 978-2-322-10429-1
Prix : € 20,00

Tous les titres de la collection Histoire du jeu d’échecs sont disponibles sur tous les sites de vente de livres en ligne.

Site internet de la collection Histoire du jeu d’échecs : www.histoireechecs.1s.fr.



Le sous-titre doit être une idée de génie de l'éditeur, mais le chant du cygne de Capablanca serait plutôt Moscou 1936 ou Nottingham.


Encore une magnifique nouveauté, félicitations, je vais commander


@Picard
Je retiens ma CB en attendant votre retour de lecture !


OK, Boris


@Elkine : comme je l'ai dit, "le chant du cygne" est dû au contraste très fort entre le fait pour Capablanca d'avoir survolé ce tournoi de New York avec 2,5 points d'avance sur le second (Alekhine), mais d'avoir également perdu son titre de champion du monde seulement quelques mois plus tard contre ce même Alekhine (qui ne lui a jamais offert la possibilité par la suite de pouvoir rejouer le titre).

À partir de la fin 1927, Capablanca n'est plus le champion du monde. Peut-être que, virtuellement, il demeure meilleur qu'Alekhine, mais, dans les faits, il est le numéro 2, et le champion du monde est Alekhine à partir de ce moment-là et jusqu'à la mort de Capablanca (avec la parenthèse Euwe).

À noter qu'Alekhine ne rédige pas ce livre du tournoi directement à la suite de celui-ci, mais seulement une année plus tard, après être devenu champion du monde. Lorsqu'il rédige ce livre, il sait donc qu'il a battu le vainqueur. Cela permet de comprendre son assurance dans sa préface où il explique pourquoi Capablanca n'est pas la machine imbattable que l'on croit et qu'on surévalue beaucoup la qualité du jeu de Capablanca.


Dans les faits, Capablanca remporte de nombreuses victoires après 1927, et ce sous-titre laisse entendre le contraire.
À moins que pour toi le chant du cygne de Tal soit Bled 1959.


Quand un joueur champion du monde perd son titre et ne le regagne plus par la suite, on peut légitimement considérer cette deuxième partie de sa carrière comme étant forcément en deçà de celle où il était champion du monde. Il demeure un des meilleurs, certes, mais pas officiellement le meilleur, ce qu'il était avant. Entre 1921 et 1927, Capablanca est au sommet de l’Everest (champion du monde), ensuite il est remplacé par un autre joueur.

À noter qu'après 1927, Capablanca et Alekhine ne se sont officiellement affrontés que 3 fois dans 2 tournois (selon la megabase Chessbase), avec un résultat de 1,5 à 1,5 : victoire de Capablanca à Nottingham en 1936, un match nul et une victoire pour Alekhine au Tournoi AVRO en 1938.


Ah, donc tu penses vraiment que le chant du cygne de Tal date de 1959 ou 60 et celui de Karpov est Amsterdam 1985.


Je ne vais pas constamment me répéter. Pour ces géants, sur le plan symbolique ne compte que le fait d'être champion du monde ou de ne pas l'être. Ou ils sont champion du monde ou ils ne le sont plus.


Champion ou pas, « chant du cygne » ne va pas pour un succès qui sera suivi d'autres. Si l'absurdité des exemples ci-dessus ne suffit pas, réfère-toi à un dictionnaire.
Pour le reste, ta dernière phrase est simpliste. Remporter un tournoi comme Nottingham (ou Linares 94) devant ses rivaux est évidemment très important dans une carrière.


@pascal: à l'époque, le champion du monde remettait son titre en jeu quand il le voulait bien. Lasker est resté longtemps champion parce qu'il a soigneusement évité Capa et Rubinstein. De même Alékhine, à la fin des années 30, s'il était probablement resté plus fort que Capa, était sans doute déjà moins fort que Botvinnik (voire d'autres).


ins8604, le
Très belle initiative de publier ce livre qui est devenu historique et reste très important grâce aux commentaires d'Alekhine. Pourtant le titre est maladroit car comment parler de déclin alors qu'Alekhine avait verrouillé le titre pour préférer des adversaires plus faciles. Le chant du cygne selon la définition accordée à cette expression c'est le tournoi des Nations 1939 à Buenos Aires où Capablanca gagne la médaille d'or au premier échiquier devant Alekhine. Les deux hommes sont alors sur le point de conclure le match revanche.
Cela semble toutefois un détail qui se veut peut être accrocheur...
Bonne journée.


En effet, pour les olympiades de Buenos Aires, même si Cuba est loin de jouer les premiers rôles on peut parler de chant du cygne.


Chemtov, le
Ce sous-titre ( rajouté, si j'ai bien compris, à l'initiative de l'éditeur français, actuel ) est censé renforcer les propos de Alekhine ?

So what ? Puisque cela correspondrait à ce qu'affirmait Alekhine en 1928. Certes, Alekhine se trompait ( on l'a aussi souvent accusé d'être de mauvaise foi ) mais il pouvait parfaitement avoir pensé que Capablanca était sur le déclin, puisqu'il ne connaissait pas encore, à ce moment, la suite de la brillante carrière de Capablanca. Donc, pour moi, pas de problème avec le sous-titre, si on le replace dans le contexte et qu'on imagine qu'il aurait pu être de Alekhine lui-même.

En revanche, comme Elkine ( cela doit bien être la première fois que je suis d'accord avec lui ! ) je pense que le pitch de l'éditeur n'est pas bon, puisqu'il enfonce le clou alors que l'on connaît depuis longtemps les réserves sur ce livre et sa thèse.

Mais, en tous les cas, un grand bravo pour avoir traduit et publié ce livre en français !

Concernant les médailles aux Olympiades, il faut relativiser ( j'en sais quelque chose ! ) car les médailles ont été décernées par rapport aux scores dans la poule finale ( Capablanca 8.5 sur 11, Alekhine 7.5 sur 10, pourcentages déjà très proches et pas contre les mêmes adversaires ) alors que sur l'ensemble de la compétition Alekhine marque 12.5 sur 16 et Capablanca 11.5 sur 16.


ins8604, le
Docteur Pipo je suis plus nuancé à propos de Lasker. Il n'évitait pas vraiment les duels comme Alekhine (Flohr 1937 puis Keres 1938) si ce n'est d'avoir différé celui de Tarrasch. Pour Capa il n'est encore qu'un inconnu en 1911 au tournoi de San Sebastien où il a beaucoup de peine à se faire admettre devant les oppositions de Nimzovich et Tarrasch car il n'avait jamais gagné un tournoi de première force. Puis Saint-Pétersbourg 1914 est le premier grand affrontement qui tourne à l'avantage de Lasker.
En ce qui concerne Rubinstein c'est vrai, sa victoire en compagnie de Lasker à Saint-Péterbourg 1909 et ses excellents résultats faisait de lui un challenger légitime. Mais il fut confronté à deux problèmes, trouver l'argent car un match fut négocié en 1913 et ensuite la première guerre mondiale mit un terme aux négociations. Après la guerre Cuba fut en mesure d'offrir des conditions inégalées ou le perdant (Lasker) reçu plus d'argent que le gagnant!
Elkine pour une fois nous sommes donc d'accord!


C'est clair que j'ai essayé de rendre la couverture du livre un peu accrocheuse et de renforcer l'effet du duel "à mort" entre les deux champions, mais j'ai essayé aussi de rendre compte de l'état d'esprit que je percevais chez l'auteur (Alekhine).

Dans sa préface polémique, Alekhine n'est pas tendre avec Capablanca. Il qualifie par exemple son combat contre lui d'Armageddon et conclut sa préface par: "dans l'histoire des échecs, le tournoi de New York 1927 sera mentionné dans les livres comme étant le point de départ de la contestation qui a abouti finalement à la destruction de la légende nuisible pour notre art d'un homme qui serait une chess machine."

Pour "emballer" des expressions aussi fortes, il fallait une couverture et un titre un peu "punchy".

Du point de vue de la subjectivité d'Alekhine (et ce livre est en focalisation interne selon le point de vue subjectif d'Alekhine), New York 1927 représente bel et bien l'ultime tournoi de Capablanca avant sa chute (donc son chant du cygne). Comme je l'ai cité plus haut : Alekhine affirme que ce tournoi est le dernier de Capablanca, après la "chess machine" est définitivement morte à ses yeux.

En focalisation externe "objective et historique", je suis d'accord que Capablanca a continué une belle carrière après ce tournoi.

Bref, pour comprendre ce sous-titre, il faut se mettre dans la tête et dans la peau de l'auteur (Alekhine) et non pas regarder depuis un point de vue extérieur d'historien "scientifique et objectif". Alekhine était un artiste (il se revendique comme tel) et joue avec la mythologie (par exemple en qualifiant son combat contre Capablanca d'Armageddon). Ce sous-titre se veut dans cette veine "mythologique".




ins8604, le
Pascal.echecs Continuez! Le livre de New York 1924 mérite aussi le détour.
Pour Alekhine on peut comprendre sa rancoeur alors que le match à Buenos Aires était programmé et nécocié le tournoi de 1927 créa une situation nouvelle. Le gagnant ou si c'était Capa, le second obtenait le droit de défier Capa en priorité...


À mon avis cela met en évidence le miroir déformant qui consiste à se focaliser sur les dates de championnat du monde et, de fait, oublier le reste.
Comme quand Chemtov nous racontait que Steinitz ne devint le grand Steinitz qu'après avoir inclus les mots « CM » dans son contrat, parce que c'est la date communément apprise.


Chemtov, le
Une rechute... Je me disais aussi...


Quand on apprend de bêtes dates de règne, il est aussi facile d'oublier le Steinitz pré-1886 que le Capa post-1927.
Le livre à écrire qui donnerait une vue plus globale, sans personnaliser l'histoire, serait « Les cent plus grands tournois de 1850 à nos jours ».
Avis aux amateurs.


Chemtov, le
Un de mes livres de chevet ( et de travail ) :

Hundert Jahre Schachturniere
Die bedeutendsten Schachturniere 1851-1950
Dr.P.Feenstra Kuiper

300 pages passionnantes concernant 691 tournois, 243 ''Schachmeister'', 122 parties, et des photos, les biographies, des détails sur les prix, les conditions, des anecdotes, etc...




ins8604, le
+1 Chemtov


Voilà donc un livre à rééditer. Mais 122 parties pour 691 tournois ? J'aurais plutôt vu le contraire.


El cave, le
Quand on lui parlait de Flohr Alekhine devenait l'aphone ?


Le livre n'est pas disponible, pour l'instant, chez Amazon mais cela devrait s'arranger


Le livre est commandable sur Amazon.fr, mais le site indique pour l'instant "Temporairement en rupture de stock".

Ce n'est pas grave, j'ai remarqué avec l'édition des autres titres que c'était toujours comme cela les premiers jours, ensuite ça change. Il suffit de passer commande.


bonjour , combien de parties sont analysées dans le livre?


Chemtov, le
Bon... ben... pour savoir j'ai commandé la version anglaise sur Amazon ( ça devrait arriver dans deux-trois jours ). Je suppose que toutes les versions doivent être identiques, avec le même nombre de parties commentées. Je vais aussi vérifier si la première version en allemand ne traîne pas quelque part dans le capharnaüm familial...

Dans l'intro du post, il est noté : ''commentant en détail toutes les parties du célèbre tournoi de New York 1927.''. Donc si c'est bien ''toutes les parties'', il me semble que cela doit faire 60 parties..


Oui, le livre contient les 60 parties. La traduction française est réalisée à partir de la traduction anglaise sortie en 2011.


Super merci.





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