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Théorie du jeu des eschecs, jusqu'au mat ou à la partie nulle par Mazettov le  [Aller à la fin] | Théorie |
Sur un échiquier, on assiste à la lutte de deux réseaux différenciés et différents par compénétration fine de ces deux réseaux. Dans l’espace-temps du jeu, il y a transformation de chaque réseau, chacun pour soi, et chacun selon la transformation de l’autre. La situation d’ensemble est donc d’une mobilité très complexe, d’une fluidité telle qu’il est pratiquement impossible de prévoir ce qui se passera après deux coups. On dira alors qu’il est impensable de poser des lois prospectives d’évolution d’une situation réelle d’une fluidité encore plus grande que celle que l’on rencontre sur l’échiquier. On répondra à cela qu’il est au moins possible de distinguer deux types de situation que le réseau de jeu fait voir à l’évidence, de même que les situations historiques en mouvement, ou encore les évolutions de tous types concernant les histoires des connaissances. Il existe en effet des situations globales préparatoires sous-déterminées (et même, parfois à la limite, indéterminées) et des situations globales décisives surdéterminées (et même, parfois, à la limite, « pandéterminées »).

Pendant un certain cycle temporel, il y a approche lente et probabilitaire d’un réseau de jeu par l’autre ; là, règnent la sous-détermination et les règles du hasard ; à la limite, on pourrait dire que, dans certains jeux, il est indifférent absolument (indétermination) de commencer par avancer tel pion ou tel autre. À mesure que le temps passe, l’espace de compénétration des deux jeux se structure de manière de plus en plus forte, et tout se passe comme s’il y avait remplissement progressif du concept de détermination. Certains coups vont avoir lieu, de détermination moyenne pour ce qui concerne l’ensemble, puis d’autres de détermination de plus en plus forte, jusqu’au coup absolument décisif où, au sein d’un sous-ensemble local PRINCIPAL, l’affaire se liquide en échec et mat. Ce dernier coup est la limite supérieure de la surdétermination, comme le premier était la limite inférieure de la sous-détermination.

Le modèle proposé permet donc de graduer la détermination dans un espace-temps, du probable maximum à la nécessité univoque ; mais, outre cela, il permet aussi de varier sur le gradient même de cette graduation. En effet, on peut aller du probable au décisif, du préparatoire à la maturité, plus ou moins vite : étant donné tels ou tels coups de départ, on peut arriver à « échec et mat » en cinq, quatre, trois coups. Le remplissement progressif du concept de détermination peut être foudroyant, plus ou moins accéléré, rapide, retardé, lent et, à la limite, nul : il existe des cas, en effet, où l’on va de l’indétermination initiale à une nouvelle indétermination terminale, le long d’une situation globale aussi longue que l’on veut, et, comme on dit, le résultat est nul.

En d’autres termes, la pente du progrès historique vers une distribution décisive peut être nulle, moyenne, forte, asymptotique vers le haut, et ainsi de suite : on arrive plus ou moins vite à une crise qui restructure localement ou, si elle est décisive, globalement, une situation historique ou un ensemble de connaissances.

(Hermès I)

La « french theory » à sa grande époque de gloire. J’ignore si Sokal et Bricmont ont « dégainé » devant ce texte.

-Il y a cette idée très simple et très stimulante que quand on bouge une pièce, c’est l’ensemble des valeurs qui bougent.
-Oui, c’est cela. Toutes les valeurs se redistribuent dès qu’on se déplace. On retrouve cela dans la finance d’aujourd’hui. (…) On n’est plus dans le monde « pauvre » du duel, on est dans des situations d’interdépendance.
-Etes-vous joueur ?
-Jamais de la vie ! Je n’ai jamais joué de ma vie.
-Même aux échecs ?
-Non. Mais beaucoup au rugby !
-Vos réflexions sont donc purement intellectuelles ?
-Ce sont des choses que j’ai analysées, mais très peu pratiquées. Pour être joueur, il faut avoir du temps.

(Pantopie : de Hermès à petite poucette)


C'est pas faux ...


Je ferais bien le test suivant:

-partager la première phrase à des gens en enlevant “sur un échiquier”
-demander à leur avis de quoi on parle


atha, le
Tu peux prendre quasiment l’ensemble du texte et tu auras le même résultat. Son raisonnement est très abstrait (d’ailleurs il n’a jamais joué donc pour le concret on repassera) et donc applicable à tous les domaines ayant des équipes d’agent avec des objectifs propres. On pourrait même y inclure une possession de balle au rugby.


jojo, le
@supergogol j'ai failli la faire :)


Hermès House Band ?


J'avais trouvé en son temps sur un site russe, e2-e3 (pourquoi e4?) un article d'un GMI sur les relations entre les échecs et la physique quantique. Dans mon souvenir, c'était signé Shipov et ça pourrait vraiment être lui parce que j'ai lu ce matin qu'il était physicien.

Jamais pu établir si c'était une private joke ou un article un peu sérieux. Pas retrouvé ce matin mais je ne suis pas complètement revenu bredouille.

Je vous ai trouvé un livre en pdf sur l"'algèbre des signatures" (the algebra of signatures, ça se traduirait autrement?), sous-titré "métaphysique stochastique" (c'est bien aussi), écrit par un certain Mikhail Batanov-Gaukhman

La pov' secrétaire obligée de taper ça est devenue à moitié folle et écrit 1 fois sur 2 "metaphysics" ou alors "metraphysics". Inutile de préciser que je n'ai aucun avis sur la question.

L'adresse est longue comme un jour sans pain :
https://www.researchgate.net/profile/Mikhail-Batanov-Gaukhman/publication/335189313_Fully_geometrized_physics_from_the_standpoint_of_the_Algebra_of_Signatures_The_stochastic_metaphysics/links/5d557ec7299bf151bad58c33/Fully-geometrized-physics-from-the-standpoint-of-the-Algebra-of-Signatures-The-stochastic-metaphysics.pdf

Ils sont tous là : Einstein, Planck, Schrödinger, Fibonacci,et tous leurs amis!

Et ce qu'il y a de bien, c'est que l'auteur interrompt parfois ses équations pour établir des ponts entre ...euh, restons simples et appelons ça sa théorie et le Yi-King (p.23), la Kabbale d'Isaac Louria (pp.56-57) et les échecs (fatalement. Voir p.34-35; ça doit être en tapant dans Google Shipov + chess + physics que je suis tombé là-dessus)

Il y a des mathématiciens chez les joueurs d'échecs, aski paraÎt. Quelqu'un se propose pour un bref compte-rendu pour la semaine prochaine?

Personnellement, je suis un peu perdu à partir des horizons sphériques de Schwarzschild, mais les dessins sont vraiment très jolis!


plutôt www.e3e5.com (le site pétersbourgeois), non ? Shipov s'occupe de crestbook.com


Ha, s'il y a des images ...


@Ulysse62
Effectivement, je m'étais trompé de cases! Merci! Je vais peut-être le retrouver, alors!




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