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Leonid Stein – Vassily Smyslov, 1972 – Histoire – Les grandes parties du passé, par Georges Bertola par Europe Echecs le
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Georges Bertola replace dans la lumière un héros des échecs soviétiques quelque peu oublié : Leonid Stein, né le 12 novembre 1934 à Kamianets-Podilskyï en Ukraine. Voici sa victoire sur Vassily Smyslov en 1972, avec un « h4 » qui caractérise le 21e siècle. https://www.europe-echecs.com/art/histoire-8620.html
« Stein apprit les échecs à l'école et se révéla être un talent considérable, sans nécessairement démontrer avoir la stature des meilleurs mondiaux. Il était tactiquement astucieux, jouait vite, trop vite et était impulsif, un peu comme son contemporain Mikhail Tal. » MI Colin Crouch
« Depuis ma jeunesse, je suis fasciné par les parties d'Alexander Alekhine. Autant que je peux, j'essaye d'imiter le style de ce virtuose sans pareil de l'attaque. » Leonid Stein
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Très bel article, comme d'habitude.
Stein, à la fin des années 60 et au début des années 70 était considéré par Polugaïevsky comme un joueur du calibre de Tal, Kortchoï, Spassky, ou Petrossian.
Il y a une anecdote amusante au sujet des parties de Stockholm à l'origine du match avorté entre lui et Fischer.
Lors de cet interzonal , en 1962, il effectuait son premier véritable tournoi à l'étranger.
La veille de la première ronde, la cérémonie d'ouverture avec attribution des places sur la grille de tournoi s'est déroulée en l'absence de B. Fischer. Le lendemain, après les parties de la 1ère ronde où L. Stein était exempt, l'américain a rejoint E. Geller accompagné de L. Stein, mais, donc, sans savoir qui était ce dernier.
L'américain avait annulé une partie gagnante et Geller, lui avait perdu. Fischer a proposé un match de Blitz à Geller qui, n'étant pas d'humeur mais décelant une plaisanterie à faire à l'américain, a refusé en répondant :"Joue-le, lui, plutôt." en pointant Stein.
Fischer proteste, ne se sentant pas de jouer contre un amateur inconnu. Il accepte finalement contre intéressement financier de la rencontre, mais concède que si son adversaire marque 2 points, il sera considéré gagnant.
Au bout de 10 minutes, 1-0 pour Stein, moins de 10 minutes plus tard, 2-0 pour Stein, le tout devant Geller qui pleure de rire.
Le match se poursuivra, ce soir là et pendant tout le tournoi, mais sur un pied d'égalité.
Par la suite, Stein, comme beaucoup de joueurs soviétiques, entretiendra avec Fischer une relation amicale pleine de respect.
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Merci pour nous rappeler cette anecdote que l'on trouve aussi dans le livre de Kasparov sur ses prédécesseurs. Faire connaissance avec Fischer en commençant avec deux victoires en blitz c'est plutôt exceptionnel...
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J'ai lu une biographie de Stein, mais je ne suis pas sûr de retrouver l'ouvrage dans votre bibliographie.
En tout cas, merci pour cet article, c'est rare de voir ce joueur mis à l'honneur. Triple champion d'URSS, même si l'adversité n'était pas toujours la plus forte possible, c'est pourtant déjà un palmarès hors du commun.
J'ai connu ce joueur grâce à sa partie contre Fourman, à Moscou en 1969.
Son sacrifice de Cavalier en d5 pour garder le Roi noir au centre m'en avait inspiré un (foireux mais mal défendu par mon adversaire) et apporté une victoire qui m'avait fait plaisir.
Le sien, de sacrifice, et le reste de la partie, demeure un modèle du genre.
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Dans son livre "Mes 60 meilleures parties", Fischer termina l'analyse de sa partie contre Stein à Sousse en 1967 par : "Un combat acharné !"
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