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Publication de Une carrière échiquéenne d’un demi-siècle de Mikhaïl Botvinnik par pascal.echecs le
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Cher ami du jeu d’échecs,
La collection Histoire du jeu d’échecs a le plaisir de vous proposer un nouvel ouvrage : Une carrière échiquéenne d’un demi-siècle : mes 90 meilleures parties d’échecs, de Mikhaïl Botvinnik.
Merci à vous de réserver un bel accueil à cette nouvelle traduction !
Présentation
Mikhaïl Botvinnik (1911 – 1995) fut le sixième champion du monde de 1948 à 1963 (règne entrecoupé brièvement par Vassily Smyslov en 1957 et Mikhaïl Tal en 1960).
Outre être l’un des plus grands joueurs d’échecs de tous les temps, Mikhaïl Botvinnik était également un analyste hors pair ainsi qu’un auteur remarquable porté par le souci de vulgariser ses pensées et de les transmettre d’une manière pédagogique et accessible.
Au cours de sa vie, Botvinnik a rédigé plusieurs compilations de ses parties commentées par ses soins. Une carrière échiquéenne d’un demi-siècle a l’avantage de couvrir presque la totalité de sa carrière, ce qui en fait un excellent panorama du sixième champion du monde.
Composé de quatre-vingt-dix parties commentées d’une manière particulièrement instructive, complété par des descriptions de ses adversaires et des anecdotes, ce livre est à placer assurément parmi les meilleurs recueils de parties de champions jamais écrits.
Coordonnées du livre
Auteur : Mikhaïl Botvinnik
Titre : Une carrière échiquéenne d’un demi-siècle : mes 90 meilleures parties d’échecs
Nb de pages : 416
Édition : BoD – Books on Demand
ISBN : 978-2-322-50261-5
Prix : € 32,00
Lien de présentation et d'achat du livre chez l’éditeur
Merci de privilégier l'achat par la librairie du site bod.fr.
Voici le lien direct (avec possibilité de lire un extrait) : https://www.bod.fr/librairie/une-carriere-echiqueenne-dun-demi-siecle-mikhail-botvinnik-9782322502615
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Merci Pascal.echecs pour cette bonne nouvelle.
C'est toujours une bonne nouvelle de voir sortir un livre d'échecs en langue française.
A coté des éditions Europe Échecs et Olibris, les plus connues aujourd'hui, la collection de livres d'échecs chez Bod est certes modeste , mais de grande qualité.
Botvinnik est un géant de l'histoire du jeu , et bien sûr, un recueil de ses parties, commentées par lui même, est naturellement instructif et intéressant pour tous les joueurs jeunes ou plus agés d'aujourd'hui, que l'on soit amateur ou joueur confirmé.
Bravo pour votre travail sur ce livre.
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Merci @thierrycatalan.
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Livre très agréable dans sa forme, comme d'habitude. Je me suis précipité évidemment vers les CK, il y en a 3. L'une a retenu particulièrement mon attention c'est la partie n°75 Tal Botvinnik 1960 Moscou et son célèbre 16... g6 !
Je m'arrête toutefois sur la position du diagramme.
Les Blancs viennent de roquer et l'auteur termine son commentaire ainsi: Après avoir joué h2-h4, effectuer le petit roque semble quelque peu douteux.
Quand je regarde dans la base je me demande si la théorie n'a pas réhabilité ce coup depuis...
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Curieux : en anglais, "After h2-h4 has been played, castling short seems unjustified." Correct grammaticalement, mais pas en français.
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@Krusti La théorie des ouvertures (et plus généralement la compréhension des échecs) évolue. Elle n'est pas figée à tout jamais dans le marbre, surtout depuis l'apparition de puissants ordinateurs. Certains coups sont réhabilités, d'autres voient en revanche leur cote baisser. Cela est courant. C'est même, je trouve, un des intérêts de la lecture de ces vieux livres : les lire en parallèle avec des ouvrages contemporains pour mesurer les différences d’appréciation.
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Entièrement d'accord, c'était le sens d'ailleurs de mon intervention... ces étapes (ces évolutions) peuvent être du reste intéressantes et parfois truffées d'anecdotes.
Sinon petite coquille je crois en note de bas de page n°26 page 161 sur l'ordre des coups de la Ragozine (♘c3 est indiqué en 3° et en 4° coup). Rien de méchant cela n'altère pas la qualité du tout (mais je sais que beaucoup seront impressionnés par mon exigence et mon niveau de précision et me regarderont par conséquent différemment).
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@Krusti En relisant tout le commentaire : "10.De2 semble plus dangereux pour les Noirs, comme Tal le joua dans l'une des parties précédentes du match. Après avoir joué h2–h4, effectuer le petit roque semble quelque peu douteux", je pense que Botvinnik réfère à la 5e partie du match (il s'agit présentement de la 9e). Or, dans la 5e partie du match, Tal, après avoir joué 10.De2, fit le grand roque (et non pas le petit) quelques coups plus tard. Cette 5e partie se termina par la nulle contrairement à la présente 9e partie que Tal perdit avec les Blancs.
Lien vers la 5e partie pour comparer.
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@Krusti Bien vu pour la coquille. Ce genre d'erreur est très difficile à détecter en relecture, surtout que cette note se déploie sur deux colonnes. Naturellement, un des coups est Cf3 et non pas Cc3. Pour que la note ait du sens, c'est 3.Cf3 et 4.Cc3.
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C'est une variante (avec petit roque) qui a longtemps tenu la route (J'en ai fait les frais quelques fois ! Même un quart de siècle après Tal-Botvinnik). En fait, elle n'a pas eu besoin d'être réhabilitée n'ayant jamais été abandonnée ou contestée.
Le coup h4 suivi du petit roque (avec Te1) est parfaitement justifié. Il est bien écrit ''seems'' (puis ''unjustified'') = ''semble''. Il ne faut pas lire ''n'est pas '' (justifié). Et justement, la suite montre pourquoi c'est justifié.
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@Chemtov J'ai traduit "Après avoir joué h2–h4, effectuer le petit roque semble quelque peu douteux" : ma traduction contient la nuance d'une idée d'un doute résiduel contenue dans la version anglaise et n'est ainsi pas une condamnation absolue sans aucune nuance (ma traduction ne falsifie pas l'intention de la version anglaise).
Comme expliqué précédemment, l'enjeu conceptuel dans ce commentaire, c'est d'opposer 10.De2, que Botvinnik considère au moment de l'écriture de ce commentaire comme meilleur eu égard à une partie précédente du match (certainement la 5e qui fut nulle) et 10.0-0, qu'il considère comme plus faible en raison de h2-h4 (et dans cette partie, il a gagné avec les Noirs après le 10.0-0 de Tal, contrairement à après 10.De2 qui fut nulle).
Cette opposition entre 10.De2 et 10.0-0 est peut-être fausse du point de vue de la conception actuelle de cette variante ou selon l'avis d'autres très forts joueurs, mais c'est néanmoins ce que cherche à exprimer Botvinnik dans ce commentaire au moment où il l'a écrit.
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Il y a sans aucun doute un grand intérêt à étudier aujourd'hui les parties d'échecs des meilleurs joueurs du début du 20 ème siècle ...
mais certainement pas pour s'amuser à réfuter telle ou telle variante d'ouverture à l'aulne des calculs de logiciels comme Fritz. ..qui ne savent pas réfléchir.
Ainsi les parties commentées de Nimzowitch, d'Alekhine, Botvinnik, Fischer, Bronstein etc sont irremplacables car les commentaires montrent comment les joueurs réfléchissent, ce qu'ils voient de l'invisible sur l'échiquier , comment ils choisissent entre deux coups candidats, etc ...
Ces champions étaient des pionniers dans la compréhension du jeu d'échecs...des explorateurs de la pensée , des génies de l'analyse et de la stratégie , du calcul tactique .....
Ils n'avaient pas besoin de mémoriser ( et cela est bien different de l'analyse !) les milliers de lignes d'ordinateurs qui n'existaient pas alors....
Par analogie, je suis beaucoup plus admiratif des physiciens du début du 20 ème siècle qui ont découvert les équations fondamentales de la physique moderne sans aucun ordinateur ...que n'importe quel ingénieur d'aujourd'hui qui vous sort la trajectoire d'une fusée vers la lune en quelques minutes avec un ordinateur ...( saurait-il le faire à la main comme les ingénieurs d'Appolo en 1969..?)
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@pascal.echecs : D'accord. Mais il manque ensuite... ''mais'' ! Pour voir finalement une évidence (''obvious'') dans le choix de Tal.
Ainsi Kasparov continue d'abord avec son ''mais'' (but) : '' But Tal had prepared measures to keep up the dying initiative ''. " Mais Tal avait préparé des mesures pour maintenir l'initiative mourante ".
Et ensuite il voit l'évidence : ''The position Tal was heading for. Two pawns is not enough compensation for the sacrificed piece, but if you add permanent problems with the king, the dubious rook on h7, then the practical difficulties of playing this position with black will become obvious.''
'' La position vers laquelle Tal se dirigeait. Deux pions ne suffisent pas à compenser la pièce sacrifiée, mais si vous ajoutez des problèmes permanents avec le roi, la tour douteuse en h7, alors les difficultés pratiques de jouer cette position avec les noirs deviendront évidentes.''
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Je ne comprends pas la discussion, Chemtov.
Botvinnik s’est trompé dans son évaluation, pascal.échecs fait le choix éditorial de retranscrire fidèlement ses commentaires de l’époque, c’est tout.
Pour un autre choix je vous recommande le récent livre sur Euwe de Timman (en anglais)qui trouve un savant équilibre entre le commentaire des parties, les évaluations de l’époque et les améliorations analytiques récentes.
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@DocteurPipo Totalement d'accord : mon but est seulement de traduire un commentaire d'époque dans une autre langue (le français) en respectant au mieux l'intentionnalité du commentaire dans la langue originale, et non pas d'introduire mes propres évaluations en catimini, ce qui équivaudrait à rédiger un nouveau livre, ce qui n'est pas mon but. Un bon traducteur est quelqu'un qui sait se montrer discret et qui sait retenir "les chevaux de sa propre pensée" en vue de valoriser au mieux les propos originaux de celui qu'il traduit. À noter que parfois j'indique des précisions en notation en bas de page ("note de l'éditeur francophone", par exemple pour signaler des erreurs d'analyse), dans le but justement de bien distinguer "qui parle".
Merci pour votre retour concernant le livre de Timman sur Euwe. Je m'intéresse justement en ce moment à Euwe.
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Pour se rappeler ce qu'a représenté Botvinnik, précurseur du jeu moderne et un peu oublié parfois, il suffit de voir quelques uns des scores contre les meilleurs du monde :
+26 –22 =50 contre Vassily Smyslov
+12 –12 =20 contre Mikhaïl Tal
+7 –6 =18 contre David Bronstein
+8 –3 =9 contre Paul Keres
+5 –2 =7 contre Samuel Reshevsky
+2 –2 =8 contre Max Euwe
+1 –0 =2 contre Alexandre Alekhine
+1 –1 =5 contre José Raúl Capablanca
+1 –0 =6 contre Boris Spassky
+1 –1 =2 contre Viktor Kortchnoï
+1 –0 =3 contre Emmanuel Lasker
+0 –1 =2 contre Reuben Fine
+0 –0 =1 contre Fischer.
Très impressionnant, et il n'est pas certain que bon nombre de joueurs actuels ou récents, placés dans les conditions de l'époque, sans les bases, la théorie moderne et les ordinateurs, auraient pesé lourd contre lui ou cette armada.
A lui seul il est le trait entre Lasker et Fischer, soit tout un pan de l'histoire du jeu. Il compte 6 défenses (ou reprises, fait unique sauf pour Alekhine) de son titre (Tal (2), Smyslov (3), Bronstein) et il tombera au 7ème match contre Petrosian le "python", mais il avait déjà 52 ans.
Au passage, quand on entend certains dire que les GMI déclinent à partir de 30 ou 35 ans, on éclate de rire ...
S'il y avait eu un match retour et qu'il soit motivé, il aurait été possible de mettre un billet sur lui
Plus étonnant encore, il était en quelque sorte Champion à mi-temps, puisqu'il passa un doctorat et travailla comme ingénieur parallèlement.
Il a de plus été privé de jeu par les années de guerre, comme tous les autres, mais entre son arrivée au plus haut niveau (au moins en 1946) et 1963, il fut le meilleur, sans éviter les challengers, comme c'était le cas avant.
Au moment où la question revient de savoir qui aura été le plus grand, lui réserver une place bien méritée dans le top 5 paraît une évidence.
Après-guerre, un championnat entre un Alekhine de plus en plus usé et le jeune "wonderkid" qu'il était aurait sûrement été très difficile pour le grand Alexander.
Cela fait partie des matchs d'anthologie qui n'ont pas eu lieu, comme le Fischer-Karpov.
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@Athos Oui, Botvinnik, mis à part son nom, était peu connu "réellement", c'est-à-dire à travers la réalité effective de ses parties, dans le monde francophone jusqu'ici. (Cela n'est pas le cas dans le monde anglophone.) Cela venait probablement du fait qu'il n'y avait pas (ou très peu) de livres le concernant explicitement traduits en français. C'est la raison pour laquelle j'ai traduit plusieurs ouvrages le concernant, dans le but de le faire mieux connaître dans le monde francophone.
Botvinnik est juste un joueur exceptionnel, avec une manière de penser très logique et très structurée (il était ingénieur, ne l'oublions pas). Je pense vraiment qu'on peut apprendre beaucoup concernant les échecs en suivant le cheminement de ses réflexions.
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@pascal.echecs : Je pense en effet que c'est sûrement un cas unique dans l'histoire du jeu, et il jouait effectivement comme un "ingénieur", avec de plus un sens de l'adaptation digne d'un Lasker et un jeu étonnamment flexible.
Seul Geller a pu arriver à en venir à bout, comme Petrosian, mais il était déjà en fin de carrière et sous d'autres horizons.
C'est aussi le père de cette école soviétique d'après-guerre, qui a sorti entre autres Karpov et Kasparov. Il fut aussi pionnier des échecs électroniques dans son pays, en développant un des premiers logiciels de jeu.
Quel phénomène ...
On ne saura jamais si Tal, sans ses problèmes de santé, aurait pu lui reprendre le titre qu'il avait si brillamment conquis dans leur premier match.
En tout cas félicitations pour vos initiatives éditoriales, qui réclament un gros travail.
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@DocteurPipo, le 12/10/2023 09:56
Sur ''Je ne comprends pas la discussion, Chemtov.'' En fait, je ne sais pas si Botvinnik s'est ''trompé''. Ni même ce qu'il voulait dire exactement ! (Car, si ce champion, énorme, avait une approche très scientifique et rigoureuse du jeu, il était cependant bien ouvert aux idées neuves, ayant joué des choses bien plus originales que cela) (h4 + 0-0).
@pascal.echecs: Sur ''Cela n'est pas le cas dans le monde anglophone''.
En langue allemande, il y a aussi d'excellents livres (parfois des traductions du russe). Largement diffusés en Europe, par le passé.
En particulier, j'ai toujours bien aimé ''Botwinnik lehrt Schach'' de Hans Muller (1966) avec notamment cent parties commentées et ''Das Schachgenie Botwinnik'' d'Aleksei Suetin (1989, traduit du russe, édition est-allemande) avec cent cinquante parties commentées.
J'ai encore ceux-là. Nous en avions d'autres, mais ils sont probablement au club ou chez mes grands frères (problème des familles... on n'achète pas six fois le même livre !).
Dans beaucoup d'ouvertures que nous jouions, les apports, idées et traitements, de Botvinnik avaient été importants (pour mes frères, dans la Française, la Hollandaise et la Nimzo-Indienne, pour mon père dans l'Anglaise et l'Est-Indienne, pour ma soeur et moi dans la Caro-Kann, aussi dans la Grunfeld pour un de mes frères et moi).
Un autre livre qui nous a été très utile dans notre jeunesse était la cultissime édition spéciale de l'Informateur (donc annotée en langage international) regroupant les parties de ''Steinitz à Fischer'', parties de ces champions du monde sélectionnées et commentées par Max Euwe (relues et corrigée par un groupe de titrés yougoslaves). Dont soixante parties de Botvinnik. Ce livre-là, j'ai pu le garder aussi. Ouf !
En tous les cas, merci, pascal.echecs, pour votre travail. Quand notre bibliothèque du club sera classée, j'essaierai d'y ajouter cette édition en français (nous devrions avoir un mur en français, un en allemand. un en anglais, un en russe et divers).
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@Chemtov En effet, j'avais oublié la langue allemande qui m'est moins familière. J'ai l'impression (peut-être fausse) que la littérature allemande (et donc aussi celle échiquéenne) est très peu connue dans le monde francophone contemporain mis à part dans les zones frontalières (Alsace). La culture germanique est aussi beaucoup moins visible sur internet que la culture anglo-saxonne en dehors de la sphère germanique. Je ne peux que souhaiter des contacts culturels plus étroits entre le monde francophone et germanique.
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Il y a 30 ans, l'édition allemande était gigantesque. Probablement plus importante que toutes celles en anglais, y compris Pergamon, Bastford et les Américains (du moins dans ce qu'on voyait chez nous, à notre échelle proportionnelle, à la maison, alors que nous comprenions aussi l'anglais).
Dans édition allemande, je comprends aussi l'énorme fond de traduction du russe, provenant de l'Allemagne de l'Est (Sport Verlag DDR). Même les soviétiques trouvaient plus facilement leurs propres livres, en allemand qu'en russe ! Il y avait aussi beaucoup d'autres traductions de l'Est en allemand (hongroises, tchécoslovaques). Et il y a aussi eu des éditeurs hongrois qui publiaient directement en allemand (comme Erdeliy/Caissa Kecskemet) (J'ai un beau livre d'Erich Eliskases).
Mais biensûr, dans les pays de Tarrasch, Schlechter, Lasker, Steinitz, Nimzowitsch et tant d'autres très grands champions germanophones, il y eut depuis toujours, des éditeurs en allemand (En Allemagne de l'Ouest ou Allemagne d'avant guerre) (au club nous avons des dizaines de livres en allemand d'avant 1939) (même d'avant 1900).
Après la chute du Mur, il y a aussi eu de grands éditeurs et des grands diffuseurs (libraires/éditeurs) comme Rattmann (à Hambourg), Rudi Schmaus (à Heidelberg où nous allions souvent) (c'est devenu Eurochess), De Gruyter, Engelhardt (les deux à Berlin) ou Walter Rau (à Dusseldorf). Il y a aussi Falken Verlag, Beyer Verlag et bien d'autres, dont notamment les très belles (et coûteuses) éditions Olms.
Mais je pense que Georges Bertola doit bien mieux connaitre tout cela. Si je me rappelle bien, il a visité l'énorme bibliothèque privée de Lothar Schmid (50 000 livres d'échecs!)
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Bonjour Daniel et Pascal
Jusqu'au début des années 70 les éditions allemandes de l'Est (Sportverlag) et de l'Ouest étaient largement majoritaires. Je me souviens qu'à l'époque les livres du Dr. Euwe "Theorie der Schach-Eröffnungen " (Siegfried Engelhardt Verlag Berlin) faisaient l'objet d'une dizaine de volumes. cette série avait débuté dans les années 50. Sur les finales André Chéron avait choisit ce même éditeur pour publier 4 volumes.
Rolf Schwarz a aussi beaucoup publiée à cette époque (Hamburg Verlag Das Scharch -Archiv). Tout cela n'a pas résisté à l'épreuve du temps.
Je me souviens que l'un des premiers Batsford qui j'ai acheté c'était "The Modern Defence" de Keene et Botterill en 1972. La notation descriptive ne facilitait pas la lecture.
Effectivement Lothar Schmid avait une collection impressionnante et chaotique.
Je viens de commencer à relire celui sur le milieu de partie de Keres et Kotov, très bonne initiative...
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Un point de vu différent sur Botvinnik par Joël Lautier dans le livre "Joël Lautier joue et gagne", à la page 10 il écrit :
"Le premier modèle de Lautier sera Botvinnik. Mais très vite, il sera déçu par l'ancien champion du monde. «Lorsque je débutais, j'ai été influencé par
lui. Plus tard, j'ai découvert le côté artificiel de son travail, notamment sa tendance à trouver des explications après coup."
Un avis quelque peu négatif, n'effacera pas l'apport très important de Botvinnik dans le jeu d'échec.
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Dans le premier match contre Tal (Moscou, 1960), il est d'office mené 3-0 et revient pourtant à 3-2, ce qui démontre des nerfs d'acier, avant que Tal n'accélère à nouveau ensuite et fasse un vrai exploit avec son +4
Dans la 6ème partie (magnifique), il y a le fabuleux sacrifice positionnel de cavalier (21. ... Cf4) vers le roque des Blancs, joué par Tal. Parfois il jouait comme Alpha Zéro (ou le contraire ?).
https://www.chessgames.com/perl/chessgame?gid=1032537
Botvinnik s'investissait surtout dans les Championnats, ce qui peut expliquer certains résultats moins brillants dans les tournois (et encore ...).
Son sang-froid et son endurance pourraient expliquer une bonne part de ses résultats et de sa longévité. 7 Championnats du monde (+ le tournoi de 1948 avec 14 s/20), seuls Kasparov et Karpov dans l'ère moderne approchent une telle performance.
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L'apport important des écrits de Botvinnik est un bel héritage au monde des échecs. Je suis plus pondéré sur sa carrière. En 1948 Keres a été "neutralisé" de même que Bronstein en 1951.
Un euphémisme mais pour faire simple il a bénéficié des circonstances politiques qui lui étaient favorables.
Botvinnik n'a jamais gagné un match en tant que tenant du titre. Le match revanche le dispensait des qualifications, un privilège supprimé en 1963. Le match revanche contre Tal démontre que son travail, sa rigueur et l'analyse des parties du match précédent ont eu raison d'un Tal qui n'avait pas jugé nécessaire de vraiment se préparer et d'une santé fragile qu'il ne ménageait pas. Ses amis et son médecin avaient recommandé le report du match...
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L'apport de Botvinnik est un peu difficile à évaluer.
Comme joueur, il est à son apogée avant la guerre à mon avis, dix ans avant de devenir champion du monde...Sa célèbre partie contre Capablanca (AVRO,1938) restera son chef d'oeuvre.
Ensuite, il joue peu et pas toujours de manière aussi inspirée qu'avant guerre.
En revanche, par ses écrits, son enseignement (seul champion à avoir directement formé un successeur), sa méthode et ses découvertes notamment sur le plan stratégique, il est parfois considéré -comme Philidor et Steinitz- comme un de ceux qui ont fait profondément évoluer le jeu, au delà de leur force pratique.
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Je serais bien curieux de connaître l'avis des GMI russes contemporains (Svidler, Gritchouk, Kramnick, Dubov, Episenko, etc ) sur l'héritage échiqueen laissé par Botvinnik dans leur pays ...
Je suis presque certain qu'il y a une différence d'appréciation entre les Anciens GMI avant appris le jeu sans ordinateur (Karpov Kasparov)..et ceux plus jeunes avec chessbase dès l'enfance
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@gbertola : il est vrai que Botvinnik n'a jamais surclassé ses adversaires au Championnat, mais ceci dit les perpétuelles rumeurs qui ont couru sur les "interventions" des autorités soviétiques pour le laisser gagner n'ont jamais été confirmées non plus, même si des intimidations peuvent être discrètes mais efficaces. Il faut faire la part entre la réalité et les suppositions, et les mêmes accusations ont été proférées contre Karpov lors de son premier match contre Gari.
Concernant Keres, il est resté toute sa carrière un (très brillant) éternel second, abstraction faite du cas Botvinnik.
Si la thèse du complot est validée, on se demande pourquoi les autorités soviétiques auraient laissé Tal gagner en 1960 et Petrosian en 1963, alors qu'ils n'étaient pas labellisés "Kremlin". L'énigme restera.
Comme vous le soulignez, le fait de ne pas avoir à disputer l'éreintant tournoi des candidats pour obtenir des revanches contre Smyslov et Tal l'aura grandement favorisé. Il n'est pas certain qu'il aurait pu se qualifier, vu le niveau exceptionnel des autres candidats. Le mystère demeurera.
Quant à Tal, sa ou ses maladies ont été une véritable catastrophe pour lui et le Jeu lui-même, tant il était brillant.
Lors du premier match joué à Moscou, il avait proprement écrasé Botvinnik. Il suffit de regarder la partie 17 (Caro-Kan B18), pour voir celui-ci "dans les cordes" comme un boxeur qui va tomber. Les deux défaites de Tal, surtout la seconde (partie 7 , Caro-Kan B18), semblent plus tenir de sa désinvolture et de son goût acrobatique pour le sacrifice que d'un authentique plan de gain appliqué par Botvinnik. Il est vrai que le (re)match de 1961 n'aurait pas dû être joué si tôt.
Ceci posé il reste sa formidable résilience, son maintien au plus haut niveau pendant plus de 20 ans malgré son "mi-temps", tout cela pouvant lui valoir (à mes yeux) un top 5 ou 8 dans l'Histoire du Jeu.
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Bonjour Athos
J'ai rencontré tous les participants du tournoi de 1948, un des rares avantages de vieillir, durer!
J'ai écrit plusieurs articles sur ces sujets
Le tournoi de 1948 et "les cent ans de Keres" que vous pouvez lire sur le site d'Europe-Echecs. Depuis je n'ai rien à ajouter si ce n'est une rencontre avec le GMI F. Olafsson, ancien Président de la FIDE qui a signé la préface de la biographie de Keres publiée après sa mort en 1975. Il confirme mes propos, notamment que Keres ne devait pas être celui qui empêche Botvinnik de remporter le titre.
Le terme supposition est un euphémisme. D'autre part Keres pouvait difficilement noircir Botvinnik qui fut l'un de ses sauveurs. Le Monnier avait parlé du regard désespéré de Keres lorsqu'il avait abordé le sujet à Paris avec lui lors d'une rencontre France-URSS.
Pour le reste je partage votre opinion.
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Notons également que s'il y a eu un tournoi en 1948 pour attribuer le titre de champion du monde après le décès d'Alekhine en mars 1946, c'est uniquement parce que Botvinnik a remporté le tournoi de Groningue en août - septembre 1946 avec un demi-point d'avance devant Euwe. En effet, si cela n'avait pas été le cas et si ça avait été Euwe qui l'avait emporté à Groningue (devant Botvinnik et Smyslov), il est presque certain que le titre lui aurait été réattribué d'office, sans l'organisation d'un autre tournoi, en tant qu'ancien champion du monde et seul candidat à avoir vaincu Alekhine en match.
Ainsi, l'existence même de la rivalité entre Kérès et Botvinnik lors du tournoi de 1948 n'a eu lieu que parce que Botvinnik, en remportant le tournoi de Groningue en 1946, a forcé l'organisation d'un autre tournoi en 1948 plutôt que de réattribuer d'office le titre à Euwe en 1946.
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@gbertola : vous avez donc fait des rencontres fabuleuses, que votre amour du Jeu justifiait et dont vous nous faites profiter souvent.
Keres venait d'un "satellite soviétique", premier défaut, et son attitude (alléguée) durant la seconde guerre mondiale, dans les zones occupées par les nazis, a failli lui coûter cher (vous l'aviez narré je crois). Je relirai votre article.
Il doit avoir le record des secondes places au Tournoi des candidats(4), et rien que pour cela il peut entrer au Panthéon (en compagnie de Rubinstein sûrement, c'est d'ailleurs l'avis de Kramnik).
Et l'arrivée de Smyslov lui a barré encore le chemin.
@thierrycatalan : vous trouverez l'avis de Kramnik sur Botvinnik et ses autres "grands prédécesseurs" dans une interview accordée au site russe e3e5 et que l'on peut retrouver en anglais ici : https://itsintheprice.wordpress.com/2014/10/25/chess-interview-kramnik-on-the-world-champions/
En résumé et pour lui, les apports majeurs de Botvinnik résident dans la préparation théorique des parties, qu'il a été le premier à systématiser (dans le prolongement de Euwe) et qu'il considérait comme étant aussi importante que la partie elle-même, et dans la préparation physique et mentale pour les parties (hygiène de vie, sport, concentration, etc.). Il a donc initié la modernité.
Il lui reconnaît aussi une volonté de fer, d'où le surnom qui lui était donné "iron-willed man", ce qui est un paramètre fondamental à ses yeux.
Pour le reste, il constate que son jeu était "inconsistant", selon son terme, les parties exceptionnelles côtoyant les parties bien plus faibles, même si l'ensemble est resté naturellement de haute tenue.
D'ailleurs on s'en aperçoit dans le premier match contre Tal, où il laisse le Magicien développer ses arabesques, en se cantonnant (et en perdant) en défense. Mauvaise pioche.
En conclusion, Kramnik indique que Botvinnik n'a pas enrichi la théorie du jeu, mais qu'il a révolutionné les conditions du jeu. Ce n'était pas selon lui un génie (comme Capablanca ou Tal), mais il a eu une "carrière géniale".
Dans cet article, Kramnik encense encore Tal et affirme que s'il avait eu la préparation et la volonté de Botvinnik, il aurait été intouchable. "He was like a man from another planet!".
Il souligne enfin, et le propos est pertinent, que ce type de jeu, si énergivore, n'était pas tenable sur un long terme, tant il pouvait consumer le joueur, et que Tal, avant d'être un fabuleux tacticien, était aussi un excellent joueur positionnel. C'est vrai que dans bon nombre de parties, son contrôle des cases et sa manière de faire déjouer l'adversaire sont époustouflants.
Il réhabilite Euwe aussi, qu'il est de bon ton de rabaisser, et voit une filiation entre le jeu de Smyslov et celui de Karpov.
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J'avais lu une interview de Botvinnik où celui-ci reconnaissait que Tal aurait été le plus grand (ou le meilleur de tous, je ne me rappelle pas l'expression exacte), s'il n' avait eu ces graves problèmes de santé .
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@supergogol : sans ses maladies, sans le tabac et autres abus, et avec un arrivisme qu'il n'avait pas (comme dit Kramnik il aimait surtout le jeu, en n'importe quel endroit), sans aucun doute. Mais à condition d'avoir le professionnalisme d'un Botvinnik, comme dit Vlad, et de pouvoir tenir cette intensité dans la durée.
Tal, dans ses grandes heures, c'est la position, abstraction faite du matériel. Cela rejoint étonnamment ce que Kasparov a dit à propos d'Alpha Zéro.
En 1988, alors qu'il est âgé et diminué, il gagne le Championnat du monde de Blitz, auquel participaient Kasparov et Karpov, au meilleur de leur forme. L'Extra-terrestre nous a quittés 4 ans après ...
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Lors d'une analyse post-mortem, Tal a dit à peu près ceci : "si seulement Fischer était là, il dirait ce qu'il faut faire".
Il me semble qu'il a dit cela pendant le tournoi des candidats à Montpellier.
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Oh la la, quelle Tal-mania... Si Tal n'avait pas fumé, il aurait fait probablement autre chose de nocif. Et sans tabac ou sans autre chose, Tal n'aurait peut-être pas été Tal (en jouant alors moins bien).
Pour les adorateurs de Tal : Tal avait une déformation de la main droite. Et j'ai pu serrer cette main en 1982 ! Plusieurs fois même pour des photos. Malheureusement cela ne m'a transmis aucuns de ses dons...
Pour Botvinnik : c'est mon père qui l'a rencontré. Notamment pour l'organisation d'une simultanée à Kehl en 1973 (dans ce qui sera plus tard l'Eurométropole de Strasbourg). Mon père avait aussi joué et... gagné ! J'ai encore la feuille de partie signée.
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@Chemtov : il aurait pu vous remercier pour votre poignée de main, grâce à laquelle (peut-être !) il a gagné 3 tournois en 1982 (Everan, Moscou, le Mémorial Tchigorine), fait 3ème à l'Interzonal de Moscou (derrière Kasparov et Beliavski) et une médaille d'argent à l'Olympiade de Lucerne. Tout cela plus de 20 ans après son titre ...
Je suis sûr que demain plein de personnes voudront vous serrer la main !
Sinon Kramnik dit lui-même que l'alliance entre le professionnalisme de Botvinnik et la bohème de Tal aurait été chose impossible. Un tel mutant aurait été en effet imbattable, du moins tant qu'il n'aurait pas implosé en vol ...
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Non, non, notre poignée de main n'a pu servir qu'à moi-même. Ou alors à Tal pour l'année suivante. Car la rencontre a eu lieu en fin d'année, le 16.11.1982, aux Olympiades que vous citiez (hélas elle n'a pas eu lieu sur l'échiquier n'ayant joué pour ma part que contre des équipes faibles, excepté l'Angleterre, l'Argentine et la Pologne).
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Bonjour Pascal
Je partage votre analyse mais 2 points essentiels ne sont pas soulevés :
Keres n'avait pu participer au tournoi de Groningue car pas encore réhabilité.
Fine (co-vainqueur de l'AVRO 1938 avec Keres) non plus.
Fine s'est désisté pour le tournoi de 1948 et Najdorf, 4e à Groningue et qualifié au tournoi de Budapest, aurait dû le remplacer. Les Russes s'y sont opposés. Il faut préciser comme Najdorf me l'avait dit: J'ai été trop performant contre les Soviétiques.
(Un score nettement positif avec une victoire contre Botvinnik)
Bonjour Daniel encore bravo pour cette médaille à Lucerne devant Tal!
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Réf Athos . Merci pour le lien vers cette interview de Kramnik qui est passionnante lorsqu'il parle des champions du monde du passé. Son analyse détaillée ne ressemble pas à un discours convenu aseptisé et me semble bien argumenté. J'ai beaucoup aimé.
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Merci Georges. Mais comme tu sais, Tal avait eu des adversaires (au moins cinq des huit) autrement plus forts que les miens.
La seule performance en ma faveur (outre le nombre de points) était que j'avais joué mes 11 rondes quasiment d'affilée (un seul jour de repos) alors que Tal avait joué ses huit parties de manière plus espacée. Il n'avait joué que trois parties dans les huit premières rondes et je n'avais d'ailleurs découvert cette concurrence impensable et inattendue que vers la fin du tournoi.
Concernant quelques exploits français, par rapport à Tal :
Là, c'est une vraie rencontre sur l'échiquier qui s'est produite le 21.12.1966. Certes, il ne s'agit que d'une simultanée (au club Caïssa), mais, quand même, chapeau !
Blancs : Mikhail Tal Noirs : Erony ! Partie aimablement transmise par le survivant (dans tous les sens du terme).
1.e4 c5 2.Nf3 d6 3.d4 cxd4 4.Nxd4 Nf6 5.Nc3 a6 6.Bg5 e6 7.f4 Be7 8.Qf3 Qc7 9.0-0-0 Nbd7 10.g4 b5 11.Bxf6 gxf6 12.f5 Ne5 13.Qh3 Bd7 14.fxe6 fxe6 15.g5 b4 16.gxf6 bxc3 17.fxe7 cxb2+ 18.Kb1 Nc4 19.Bxc4 Qxc4 20.Rhg1 e5 21.Qh5+ Qf7 22.Qh6 exd4 23.Rg7 Qf3 24.Rdg1 Ba4 25.Rg8+ Rxg8 26.Rxg8+ Kd7 27.Rxa8 Qd1+ 28.Kxb2 Qxc2+ 29.Ka3 Qc3+ 30.Kxa4 Qc4+ 31.Ka3 Qc3+ Nulle
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J'ai rencontré Tal lors du tournoi des candidats à Montpellier dans un café restaurant ( j'étais étudiant et je suivais le tournoi chaque jour au Polygone). C'était indiscutablement un homme modeste sympathique et très agréable avec tout le monde. J'ai découvert à ce moment la déformation de sa main que je n'avais pas remarqué lors les parties.
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@thierrycatalan : Kramnik parle souvent comme un sage et a le sens de la nuance, outre sa modestie. Je le trouve toutefois sévère à l'égard de Steinitz. C'est vrai que ses matchs contre Lasker furent épouvantables, mais il était âgé et fatigué. Il reste le créateur du jeu positionnel, et dans ses meilleures années il en a balayé plus d'un, et non des moindres.
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@Chemtov : si vous me dites que vous avez serré la main de Steinitz et que votre père a joué contre Lasker, je risque de ne plus vous croire ;-)
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Mon père, non. Mais j'ai joué contre un GM qui a battu Lasker.
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Pour en revenir à Botvinnik, je recommande de revoir les parties de son match perdu (9.5-12.5) contre Petrosian, notamment :
- la 1 (Nimzo E34), où avec les noirs Botvinnik ne laisse pas Petrosian organiser son jeu positionnel et le compresse sur son roque, victoire en 40 coups;
- la 5 (Grunfeld D94), avec les blancs, Petrosian conduit une longue attaque Roi, Tour, Cavalier, et amène son Roi jusqu'en g8 pour éliminer les derniers pions du petit roque, alors que le Roi noir reste confiné côté grand roque et doit assurer sa défense - C'est un vrai chef d'oeuvre de calcul positionnel et cela engage à lire ou relire l'excellent livre de Mednis, le Pouvoir du roi.
A propos de ce match, Botvinnik (fair play) aurait dit : "Je suis un joueur universel et je n'ai pas réussi à comprendre la profondeur de jeu de Petrosian, les positions me paraissaient bonnes".
"It was very hard to play Tigran".
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