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| La revue Europe-Echecs n° 747 - Novembre 2023 - Ombre et Lumière par Europe Echecs le
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Le doute s’est installé, la confiance est rompue et les incidents se succèdent. La compétition au plus haut niveau peine à trouver des solutions pour lutter efficacement contre la triche. Les accusations se multiplient sans apporter la plupart du temps des preuves, alors que la présomption d’innocence est bafouée.
Dernier exemple en date, celui de l’ex-champion du monde Vladimir Kramnik accusant à nouveau l’Américain Hans Niemann, sans apporter la moindre preuve de triche dans un tournoi rapide en ligne. L’ère du soupçon est confortée par les déclarations des meilleurs joueurs :
« Je crois que les échecs en ligne, comme la plupart des sports que je connais, doivent être joués à partir d'un emplacement physique, à la fois pour aider à empêcher la triche et pour atténuer le climat actuel de suspicion sans fin (...) Même s'il n'est absolument pas acceptable d'accuser des individus sans preuve et devrait conduire à des enquêtes plus approfondies, je suis d'accord sur l'ordre de grandeur de joueurs titrés ayant déjà triché mentionné par Vladimir Kramnik, autour de 20%. » Maxime Vachier-Lagrave
La réalité de ce problème, face aux progrès incessants de l’Intelligence Artificielle et des nombreuses possibilités de disposer d’objets connectés, est une certitude. Très récemment dans un Open au Qatar aucune disposition n’a été prise par les organisateurs pour limiter les possibilités de triche. Les spectateurs circulaient librement avec des portables dans la salle, les parties pouvaient être suivies en direct sans aucun décalage dans le temps, alors qu’il est vivement recommandé de le faire. Selon l’adage échiquéen « la menace est plus forte que l’exécution » et le numéro un mondial a révélé une faiblesse inattendue après avoir subi une cinglante défaite :
« J'assume évidemment mon incapacité à gérer correctement ces pensées, mais c'est incroyablement frustrant de voir des organisateurs ne toujours pas prendre au sérieux la lutte contre la triche. » Son principal grief : « Dès que j’ai vu que mon adversaire portait une montre, j’ai perdu ma capacité de concentration. »
Il semble donc urgent de prendre des mesures validées par la FIDE pour lutter contre ce fléau. Cela me rappelle quelque peu le match Karpov-Korchnoi à Baguio en 1978. Viktor Korchnoï était persuadé que le parapsychologue soviétique, le Dr. Zoukhar, assis dans les premiers rangs, pouvait interférer à distance sur sa concentration.
Un grand coup de chapeau à Marc’Andria Maurizzi sacré champion du monde Junior au Mexique. Un rayon de soleil dans un monde où le ciel s’assombrit et où règne en maître le bruit et la fureur. Sans doute une étape marquante dans la carrière du jeune Corse qui lui apporte une nouvelle dimension. Ce qui distingue Marc’Andria, c’est d’avoir pris le contrôle du tournoi dès les premières rondes et, surtout de l’avoir fait à 16 ans. Il devient le troisième Français de l’histoire à réaliser cet exploit après Joël Lautier et Maxime Vachier-Lagrave.
Europe Echecs lui consacre, à juste titre, un dossier important car pour lui, tous les espoirs, tous les rêves sont encore possibles.
Bonne lecture
Georges Bertola
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A Baguio, Korchnoï avait trouvé la parade en arborant de splendides lunettes de soleil. Et il fallait en plus faire attention aux yaourts !
C'est aux organisateurs d'imposer des moyens de contrôle, s'ils veulent que leur tournoi soit crédible, et c'est à la FIDE de définir des règles.
Sinon le décalage de la retransmission des parties et l'installation de brouilleurs suffiront largement dans les tournois "physiques".
Quant aux tournois en ligne, ils garderont toujours une valeur relative, sauf à mettre un gendarme chez chacun des joueurs.
Après, quand on regarde la partie Carlsen-Niemann, mon sentiment est que le norvégien avait surtout mal joué, cela arrive aux meilleurs. Mais peut-être était-il "déconcentré" ...
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''C'est aux organisateurs d'imposer des moyens de contrôle, s'ils veulent que leur tournoi soit crédible, et c'est à la FIDE de définir des règles.''
Hélas...
Car maintenant le champ d'application de ces règles à la noix s'étend dangereusement jusque dans de paisibles compétitions locales sans enjeu (notre sympathique Oberliga d'il y a deux semaines) ou même chez les vétérans (ils n'arrivent déjà plus à lire l'affichage de leur pendule, comment pourraient-ils utiliser une montre connectée? ).
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"Très récemment dans un Open au Qatar aucune disposition n’a été prise par les organisateurs pour limiter les possibilités de triche. Les spectateurs circulaient librement avec des portables dans la salle, les parties pouvaient être suivies en direct sans aucun décalage dans le temps, alors qu’il est vivement recommandé de le faire."
Dans un Open ou dans le Qatar Masters Open ? Parce que si c'est dans ce Qatar Masters Open, alors quelques surprises ne manqueraient pas d'attiser la suspicion.
Le coup de la montre connectée, je comprends que Magnus ait été un poil tendu.
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La question de la triche implique, me semble-t-il, de considérer plus explicitement à quelle sorte de joueurs s'adresse tel ou tel tournoi. En d'autres termes, il convient de distinguer plus explicitement les échecs professionnels des échecs amateurs.
D'un côté, des tournois professionnels dans lesquels la moyenne élo est aux alentours de 2500 points, avec des centaines de milliers de dollars de prix, et d'un autre côté des tournois amateurs dans lesquels la moyenne élo est aux alentours de 1700 points élo avec de faibles planches de prix.
Les tournois qui s'adressent à des professionnels doivent avoir des mesures anti-triches maximales. Pour les tournois destinés aux amateurs, un moyen puissant de décourager la triche est de simplement supprimer les planches de prix et de percevoir des finances d'inscription qui soient le plus bas possible, leur unique but étant seulement de couvrir les frais fixes du tournoi, mais plus de financer une quelconque planche de prix. Sans planche de prix dans les tournois destinés aux amateurs, seuls viendront les joueurs dont le but est simplement de passer un bon moment en jouant aux échecs, ce qui est la définition même du joueur amateur.
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à Pascal.echecs :
Un des inconvénients de votre conception, est que , sans Prix , de nombreux Opens ( "amateurs" selon votre terminologie) n'auront donc plus de MI ou de GMI à l'affiche .
Or l'un des intérêts de ces Opens est justement de proposer à de forts joueurs régionaux (1900/2300 Elo pour simplifier) de se confronter avec ces grands joueurs titrés.
Pour les joueurs plus faibles (qui , je vous l'accorde ,n'ont pas cette opportunité ), ils perdront le plaisir de voir ,en direct, des parties de qualité , et des joueurs de ce niveau .
Je ne parle même pas du fait que ces Opens aident certains MI à (sur)vivre .
Cela compte aussi ...
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Un moyen de concilier les 2 , serait peut-être de doter ces Opens de Prix réservés au Classement Général, et supprimer les Prix par Catégorie.
Cela a t-il déjà été expérimenté ?
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@supergogol En tant que joueur amateur, ce qui m'intéresse, c'est de jouer contre d'autres joueurs amateurs comme moi, approximativement de ma force (médiocre) et que cela me coûte le moins cher possible. Cela représente la position de 99 % des joueurs amateurs qui s'inscrivent dans des petits opens.
Le fait qu'il y ait des crève-la-faim MI ou mini GM à 2300-2400 élo qui viennent mendier des premiers prix financés par les finances d'inscription de tous les joueurs ne m'intéresse pas. Les gens à 2300-2400 élo doivent comprendre qu'ils sont trop faibles pour être professionnels des échecs en tant que joueur et qu'ils sont juste des amateurs très forts, la "crème" des amateurs.
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“ Cela représente la position de 99 % des joueurs” hahahah
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@ata Un joueur amateur qui est motivé par la planche de prix est un tricheur en puissance. Ce sont ce genre de joueurs que nous ne voulons plus voir dans les tournois amateurs, de là ma proposition de supprimer les planches de prix : ne viendront jouer que les personnes qui sont simplement motivées par le fait de jouer des parties d'échecs et de passer un bon moment autour d'un échiquier.
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Et ben... ça... c'est chez vous ! Chez nous (serions-nous le 1% ?) on aime donner des petits prix en espèces, on aime inviter (mais on en n'a pas toujours les moyens) des titrés (pour lesquels nous avons le plus grand respect), on aime que des titrés rencontrent les autres joueurs (et vice-versa). Et tout le monde peut aussi passer de bons moments devant l'échiquier.
Alors, pour ''Un joueur amateur qui est motivé par la planche de prix est un tricheur en puissance'', sachez qu'une simple perte de points elo peut faire beaucoup plus de dégât. Ou le simple fait, inacceptable, de ''perdre contre cette mazette en face de moi'' peut conduire un joueur à tricher (on a vu cela de tous temps, bien avant les méthodes modernes).
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En tant que pur amateur passionné d'échecs (mais licencié FFE), et qui plus est ne jouant très très peu en compétition (env. 160 parties jouées en 45 ans...) j'ai pris beaucoup beaucoup de plaisir à me confronter de temps en temps à des joueurs beaucoup plus forts que moi !! soit en individuel contre des joueurs de niveau régional 2100-2300), ou lors de simultanées contre de véritables champions ! (Cebalo, Vaissman, Miralles, Kortchnoij, Spassky....):
D'excellents moments PENDANT la partie (et pourtant je souffrais sur l'échiquier! rires) et surtout des souvenirs toujours agréables des dizaines d'années plus tard !
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@chemtov En effet, il y a des joueurs qui sont des fanatiques de leurs points élo (comme si cela avait une quelconque importance !). Il convient donc, en plus de supprimer les planches de prix, de ne plus faire compter les tournois amateurs pour de quelconques classements élo.
Les échecs sont un simple jeu, un passe-temps comme le jeu de l'oie. Les échecs n'ont rien de sérieux, surtout au niveau amateur. D'une manière générale, le milieu des joueurs d'échecs se prend beaucoup trop au sérieux en croyant que les échecs seraient autre chose qu'un simple divertissement.
Sinon, si je désire affronter des joueurs réellement forts, je joue contre des logiciels. Il existe désormais de très bonnes simulations de joueurs de différents niveaux élo, de différents styles, etc. Tout est programmable.
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@pascal, si vous ne voulez pas faire de compétition, bien à vous, mais laissez les autres tranquille.
Sinon j’ai l’impression que vous essayer de montrer quelque chose, mais vous dites tellement de connerie que je ne vois pas quoi.
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Pourquoi changer une organisation des tournois qui fonctionne très bien ?
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Sur ce coup là je rejoins Chemtov pour penser que l'esprit de triche est consubstantiel à l'humain. Qu'il y ait prix ou pas, la vanité, l'égo, la mesquinerie, la jalousie, les complexes (d'infériorité ou de supériorité) et j'en passe pousseront toujours certains à vouloir être déloyaux.
Qu'on se rappelle la célèbre partie de cartes, dans la trilogie (filmée) de Pagnol, avec cette légendaire réplique de César, magnifié par Raimu : "Tu me fends le coeur !", adressé à son partenaire de jeu ...
Même dans les parties de pétanque du dimanche certains ont des mètres ... élastiques.
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Pascal si tu laissais ceux qui veulent jouer en tournoi, jouer, avec des enjeux (aussi futiles qu'ils soient), l'adrénaline et l'excitation liées à cet aspect du jeu plait à beaucoup. JE suis certain qu'en fouillant dans ta vie, on pourrait facilement trouver des choses qui te tiennent à coeur, alors que d'autres pourraient dire (comme si cela avait une quelconque importance !)...
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Bonjour,
Page 16 Gata Kamsky évoque le programme Siri.
Ce n'est pas le Siri d'Apple ou il y a une coquille dans le nom du programme ?
Merci pour vos lumières.
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Les commentaires de Gata Kamsky à propos du jeune champion Marc-André Maurizzi sont vraiment intéressants...notamment la recommandation d'un stage avec Kasparov dans les plus brefs délais.
Il est évident dans ces propos que
Gata Kamsky a aujourd'hui un immense respect échiquéen pour Kasparov version 2023 , et il considère clairement que Kasparov peut apporter à Maurizzi pour progresser ce qu'aucun autre GMI actuel ne peut lui offrir .. (sauf Carlsen sans doute).
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