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Grenke chess classic par Meteore le
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Le Grenke chess classic débute aujourd'hui.
MVL et le champion du monde sont présents!
Intéressant de voir ce que donne ce rythme intermédiaire entre rapide et long
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2700 inscrits sur les 3 opens avec un niveau de fou
plus de 200 joueurs a plus de 2300 dans l'open A
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''ce rythme intermédiaire'' ne concerne (heureusement) que 6 joueurs sur 2700.
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@Chemtov : tout à fait vrai.
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autre formulation : "6 joueurs à 2700"
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Selon le règlement de la FIDE, pour une cadence rapide, tous les coups doivent être effectués dans un temps supérieur à 10 minutes mais inférieur à 60 minutes pour chaque joueur.
Ou encore : le temps imparti + 60 incréments par coup doit être supérieur à 10 minutes mais inférieur à 60 minutes.
Ainsi, au Grenke, 45 minutes + 60 fois 10 secondes est égal à 55 minutes. C'est donc du rapide.
https://www.europe-echecs.com/art/grenke-chess-classic-9200.html
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Apparemment le norvégien perd sur une gaffe 40...♞d2+ ?
Un zeitnot j'imagine...
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Ronde 2.
Maxime avec les Noirs face à Keymer, Gda et positions cinglantes dés le début !!!
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Il est extrêmement rare que Carlsen joue un coup horrible même sous la pression de la pendule....mais je remarque une chose , cela est arrivé au 40 ème coup !
Tous les joueurs d'échecs savent bien que jouer le 40 ème coup d'une partie est le plus dangereux de tous !!!
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@TC : Sachant qu'avec ce rythme rapide il n'y a pas de rajout de temps au 40eme coup, veux tu dire que le 40ème coup conserve néanmoins une valeur symbolique et subliminale ? Pourquoi pas ?
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J'ai trouvé la variante de la CK jouée par le Viking dans la ronde 1 assez difficile pour lui. Bon, on va l'envoyer en stage chez Alpha zéro ;-)
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Pas convainquant du tout le traitement du système de Londres par Maxime! (Vs Ding)
Notamment le coup 6.Ce5
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Rassurez-moi, c'est bien Ding qui joue depuis plusieurs mois, ou un sosie ?
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Il savoure les vacances dans le doux Pays de Bade, dans le repos de Karl (Karlsruhe), à deux pas du chemin des philosophes de Heidelberg (Philosophenweg) et prêt à profiter des eaux de la luxueuse Baden-Baden. J'espère qu'il viendra faire un saut à Strasbourg (entre deux nulles).
On ne le blâmera pas !
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Ah Baden-Baden!
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@Meteore c'est vrai que dans cette position 6.♗g3 est le plus rencontré et sans doute le coup de la théorie.
D'ailleurs il l'avait joué (et il avait gagné) contre Abdusattorov en Blitz et il avait annulé avec ce même coup contre Aronian en rapide.
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@ Chemtov : s'il vient à Strasbourg il faudra lui servir une bonne choucroute aux poissons avec un petit Riesling, pour lui redonner des couleurs. Encore qu'aujourd'hui il a joué longtemps sans craquer.
Sinon on va voir si Rapport pourra résister à la meute qui le suit, on entend les cors de chasse derrière.
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C'est jouable, pour la choucroute. A l'école d'échecs du club, nous avons le fils du chef d'un célèbre restaurant strasbourgeois ''étoilé''.
Mais si Ding vient, nos nourritures seront probablement plus spirituelles.
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@ Chemtov : ah je comprends mieux pourquoi le fils du Chef gagne plein de parties qu'il devrait perdre ;-).
Attention Rapport, le Viking est sur tes talons !
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C'est vraiment la fête de la (à la) Benoni dans cette épreuve, on ne les compte plus...
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Fischer l'aimait bien, mais les Noirs doivent supporter une grosse pression avec le fameux pion d6.
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Et voilà,défaite classique des Noirs dans la Benoni. Jouer une telle variante contre Carlsen est (très) risqué ...
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Mvl se replace dans la course au titre.
Espérons une finale MC vs MVL!
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Le grand Tal , en son temps, fit aussi de la Benoni, le malheur de ses adversaires...
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Dans la 5e partie Carlsen l'a jouée aussi avec les Noirs, mais sur une variante bien plus efficace. Il ne gagne qu'à cause d'une imprécision adverse alors que la nulle restait peut être jouable.
Avec son f7-f5 et les faiblesses sur les pions d6 et b6, Rapport s'est mis dans la nasse.
En effet pour Tal, la Benoni peut devenir une grenade en de telles mains ! Il en a perdu une dans un des deux matchs contre Botvinik je crois, après un combat dantesque.
Pour l'instant 2 Benoni ont été jouées dans le tournoi, mais c'est bien de les revoir.
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Ce tournoi de prestige est intéressant, car il donne une bonne indication de "la forme" des joueurs lorsque il n'y a pas d'enjeu particulier pour le cycle Fide. ils jouent donc tous sans stress particulier
Il y a 6 excellents joueurs, bien sur la tete d'affiche est Carlsen, mais Ding Liren, MaximeVL, Rapport, et Keymer, c'est du très très lourd, dans un format parties semi-rapides.
Pourtant Carlsen arrive, une fois encore, à distancer tous ses adversaires dans ce tournoi.
Carlsen est vraiment étonnant, certes il perd quelques parties de temps en temps, mais depuis plus 10 ans, on ne voit pas vraiment quel joueur pourrait le battre régulièrement aujourd'hui.
Il y a de nombreux (très) jeunes GMI excellents, mais Carlsen la trentaine passée semble toujours clairement le numéro un Mondial face à tous les GMI du circuit.
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Il devrait maintenant se fixer un nouveau but. Le seul, le vrai. Regagner un championnat en cadence classique et parvenir à battre un Karjakin ou un Caruana (autrement qu'en départage en rapide après des 7 à 7). Les autres s'y collent. Pourquoi pas lui ? Quatorze petites parties...
J'imagine l'annonce : '' Carlsen, le retour ! ''. Ce serait la classe absolue !
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Pour en revenir à la Benoni, voici la partie Botvinik-Tal (1-0), 8ème du match de 1960, où Botvinik, par un fantastique jeu de pions neutralise l'attaque du Magicien (qui avait renoncé au cavalier b4) :
https://www.chessgames.com/perl/chessgame?gid=1032539
@Chemtov : il aurait fallu que les joueurs que vous citez se requalifient pour la finale, comme l'a fait Nepo. Karjakin reste une énigme (Carlsen le redoutait), il a eu son bâton de maréchal avec sa finale, et depuis pchittt. 14 parties est un format trop court, calé sur les temps actuels, toujours dans l'urgence et la brièveté. Sur 24 parties, Carlsen aurait l'avantage je pense, car l'un de ses secrets c'est une énorme condition physique. Si Tal avait eu cette santé, il aurait régné bien plus longtemps ...
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Il est très difficile de connaitre l'état d'esprit actuel de Carlsen, mais plusieurs choses semblent emmerger :
- Il aime toujours jouer aux échecs
- Il n'aime toujours pas perdre aux échecs
- Il sait qu'il est le plus fort de sa génération aux échecs
- Il n'a pas envie de rejouer un championnat du monde d'échecs contre un GMI de sa génération.
A partir de là , si on examine le tournoi des candidats 2024 qui va commencer prochainement :
la présence des numéros 2 - 3 - 5 - 14 - 102 eme joueurs mondiaux , qui sont de sa génération .
Si Caruana, Nakamura, Nepomniatchi, Gujrathi, ou Abasov gagnent le tournoi des candidats , puis battent Ding Liren, je pense que Carlsen n'ira pas récupérer " sa couronne "
Mais si les numéros 6 - 13 - 25 eme joueurs mondiaux , qui sont de la génération suivante, Firouzja, Pragnanandha , ou Gukesh , gagnent le tournoi des candidats puis battent Ding Liren , je pense qu'il y a une chance pour que Carlsen trouve la motivation en lui , de replonger dans le chaudron pour gagner un "nouveau" titre mondial....
j'avoue que ce serait alors un grand spectacle !
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@Athos : J'ai écrit ''un'' Karjakin ou ''un'' Caruana. C'est-à-dire un joueur de cette trempe (à l'époque). Et je ne pensais pas à l'actualité et au prochain championnat. Carlsen peut revenir dans trois, quatre, six ans, qu'importe... Et contre quel joueur aussi dur que Karjakin ou Caruana, je ne sais pas. Je n'ai pas le niveau pour comprendre la force réelle de ces joueurs. Je vois au résultat. Dans le passé, Karjakin et Caruana, oui, Nepomniachtchi, non.
Et pour ''Si Tal avait eu cette santé, il aurait régné bien plus longtemps'' : je ne crois pas.
@thierrycatalan : Et si Ding gagne ?
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ref Chemtov : vous avez raison, mon message pouvait laisser entendre que je considère la défaite de Ding Liren comme allant de soi face au vainqueur du tournoi des candidats ... ce que je ne pense pas une seule seconde !
Ding Liren est un joueur redoutable, à mon sens, capable de battre le vainqueur des candidats 2024 , quel qu'il soit !
Maintenant le champion chinois fait partie de la même génération que Carlsen , et je ne pense pas que Carlsen aurait la motivation de rejouer un championnat du monde contre lui . Dans le cas contraire, Carlsen aurait participé aux candidats pour jouer contre Ding Liren.
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Bah... il va mûrir... Et avec le temps, un sursaut lui viendra peut-être (en comprenant quel est son devoir dans l'Histoire).
Et pour revenir au Grenke, j'ai des amis qui y sont (certains en visiteurs, qui ont même passé la nuit là-bas, nous sommes à 85 km), c'est, à leurs dires, très, très impressionnant. Près de 4000 personnes (avec les spectateurs) réunis autour des Echecs.
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@Chemtov : pour Tal, regardez ses scores contre les Champions du Monde suivants : Petrosian (+4, -5, = 35) et Spassky (+ 6, - 9, + 25), et Fischer (+4, -2, =5, peu de joueurs ont un positif contre Bobby), avec de grosses interruptions pour cause de grave maladie rénale notamment. - 2 sur ... 90 parties, contre de telles pointures. Et en fin de carrière, avant de mourir, il gagne le Championnat du monde de blitz en 1980 devant Karpov et Kasparov ...
On ne saura jamais bien sûr, mais quel génie ...
Pour ma part, je pense que Ding a eu son bâton de maréchal et qu'il fera comme Karjakin, mais c'est une supposition encore. En tout cas, en classique et en rapide c'est la descente régulière du elo, par paquets de 10 !
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Quoi qu'il en soit, c'est chouette de revoir des Benoni à ce niveau.
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@Athos : Tal n'a jamais gagné contre le ''Champion du Monde'' Fischer. Ses quatre victoires sont toutes celles du même Tournoi des Candidats qu'il remporte à Bled en 1959. Fischer n'a alors que 16 ans et il termine 6ème sur 8, avec moins de 50% des points. Treize ans avant qu'il devienne Champion du Monde. Tal était peut-être un génie mais, à mon avis, limité, pas un joueur aussi complet que d'autres et pas fait pour durer comme champion du monde, comme Fischer (même s'il n'a pas duré) ou Karpov.
Je dis cela et pourtant un de mes livres de chevet a longtemps été celui de Tal : ''The Life and Games of Mikhail Tal'' (496 pages ! chez Cadogan Chess). Mais je préfère Fischer...
"Fischer is the greatest genius to descend from the chess heavens." (Tal)
"The gap between him and his closest rivals was the widest there ever was between a World Champion and the other top-ranking players of his time. He was some 10-15 years ahead of his time in his preparation and understanding." (Kasparov)
Quant à Ding, personne ne sait. Il a eu un très, très fort niveau. Pourquoi n'y reviendrait-il pas ? Nous ne connaissons pas sa vie.
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chemtov : personne n’a gagné contre le Fischer champion du monde !
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Certes. Spassky, ce fut beaucoup plus tard, en 1992.
Mais des beaux résultats contre des pré-champions du monde, il en existe forcément des milliers.
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@ Chemtov : je comprends votre impression sur Tal, mais pour ma part je m'en tiens aux faits : un joueur Champion du monde en 1960 (à 22 ans), qui devient Champion du monde de blitz ... 30 ans après (avant de mourir 2 ans plus tard), devant le gratin mondial, et qui a eu sa carrière brisée par une grave maladie, aurait eu des chances de ... durer.
A un autre échelon, Kramnik a vu sa carrière endommagée par sa spondylarthrite (à un moment il ne s'alimentait plus qu'avec un tuyau tellement il souffrait), cela a fait beaucoup de temps perdu pour rester à haut niveau.
Après le débat n'est pas de savoir qui aura été le meilleur, c'est une question d'ailleurs insoluble. Si Fischer avait affronté et battu Karpov avant de tirer sa référence, il aurait marqué encore plus de points. Ca au moins c'est sûr ...
Breaking news : 3 défaites de plus pour Ding, en fait il cache son jeu ;-)
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Oui, enfin, pour moi, ce n'est pas une impression. Et les faits, ce sont les analyses de parties des différents champions (c'est quand même mon boulot depuis quelques décennies).
Quant au blitz... vous savez ce que j'en pense... Abravanel était l'un des meilleurs en blitz en France, mais n'a jamais été dans une équipe de France (d'ailleurs pour Tal, c'était en 1988, en format coupe, sans rencontrer ni Karpov, ni Kasparov).
Et pour qui était le meilleur : je ne sais pas non plus qui l'était parmi Fischer, Karpov ou Kasparov. Mais ce n'était pas Tal.
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@Chemtov : Je pense que Tal se souciait peu de savoir s'il était le meilleur ou pas (contrairement à d'autres), c'était un amoureux fou du jeu, même dans les cafés enfumés de Moscou et jusqu'au bout. Un beau météore brisé par la maladie, comme Morphy sans doute. Son parcours à Bled (20 s/ 28), puis la manière dont il balaie ensuite Botvinnik dans le premier match le placent dans la Légende, et nier les effets de sa maladie sur la "durée" est peu raisonnable.
Il a longtemps été de bon ton de dire que ses sacrifices pouvaient être réfutés ou qu'il "arnaquait" l'adversaire avec ses positions complexes. Mais toutes les victoires pourraient être réfutées ... quand on les analyse durant des heures ensuite (encore plus avec l'aide de gros ordinateurs). C'était vraiment un faux procès.
Il en manque dans votre liste. Croyez-vous que Carlsen aurait battu Lasker à armes égales ? Ce sont des débats amusants tout cela, mais insolubles.
Pour ma part je déteste le blitz aussi, mais tous les grands champions ont été des grands blitzeurs (même Petrosian). Et l'inverse n'est pas vrai, nous serons au moins d'accord là dessus.
PS : le premier à avoir battu Fischer Champion du monde est ... Gligoric, en 1992, lors du match d'entraînement, gagné 5-1 par ce sacré Bobby, sur une Est-Indienne.
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Il me semble qu'il n'est pas nécessaire d'être " champion du monde " pour marquer d'une pierre blanche l'histoire du jeu d'échecs ...
Le magnifique livre des 64 années d'Europe Echecs , nous rappelle de nombreux événements qui ont marqué toutes les mémoires.
Tal était indiscutablement un des meilleurs joueurs du monde dans les années 60, son titre mondial (et son parcours pour arriver au sommet de l'Olympe) en font un fait indiscutable ... Le meilleur en 1960 peut-etre, mais n'oublions pas qu'il était contemporain de Spassky, Kortchnoij, Keres , Botvinnik, Smyslov, Petrossian, et j'en oublie !
Tal a surtout marqué l'histoire du jeu par sa manière de jouer .... alors que certains GMI , comme Botvinnik, essayaient à cette époque de "mettre en équations " le jeu d'échecs, comme on calcule une trajectoire d'orbite de Sputnik , Tal a montré par un jeu audacieux , par un style imprévisible, des sacrifices basés sur l'intuition ou l'inspiration plus que sur le calcul, que la vérité de l'échiquier ne pouvait pas être enfermé dans des principes indiscutables immuables gravés dans le marbre.
c'est pour cette raison que je considère Tal comme un des plus grands champions de l'histoire , pas besoin de savoir s'il était moins fort que Spassky ou pas.
Aujourd'hui, certains GMI utilisant Fritz , semblent vouloir suivre les traces de Botvinnik, heureusement que des joueurs comme Topalov, Morozevitch, Ivantchouk , Chirov, et meme Carlsen, suivent le chemin montré par Tal.
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@Athos : Perso, je ne fais aucun procès à Tal ! Pour ma part, je n'ai jamais parlé de ses sacrifices et je n'ai jamais dit qu'il arnaquait ses adversaires. Pour la simple raison que je ne vois absolument pas Tal comme un ''joueur de sacrifices''. Il est connu pour cela, bien sûr. Mais ce n'est pas grâce à ses sacrifices qu'il était arrivé au sommet. Tal a aussi joué beaucoup de parties très classiques, des débuts pas du tout agressifs, des variantes très analysées, des finales, etc... avec une plus ou moins grande technique. Il indique plusieurs fois dans son livre qu'il en a manqué (de technique).
Quand on étudie son livre, on a l'impression d'avoir affaire à un très grand champion, certes, mais... comme un autre. C'est tout, sauf une anthologie de combinaisons. La différence fondamentale de son livre réside plutôt dans ses commentaires, histoires, impressions, etc... C'est vraiment drôle et vivant.
Par ailleurs, loin de moi l'idée de comparer des joueurs d'époques différentes (Carlsen / Lasker) Ceux dont je parlais étaient des adversaires réels ou potentiels.
@thierrycatalan : Vous seriez surpris en regardant les parties de Tal (autres que les habituelles qui font les choux gras des auteurs de videos, éditeurs et autres, en quête de lecteurs ou internautes).
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Je crois qu’il y a eu deux Tal.
Celui d’avant son titre, joueur d’attaque irrésistible, qui dépasse tactiquement tous ses contemporains par un sens unique de l’attaque.
Et celui d’après, qui a eu des éclairs mais n’est jamais revenu au plus haut niveau, jamais sérieux candidat au titre mondial.
Contrairement à chemtov, je pense qu’il fait partie des plus grands, mais sur la période 58/60 uniquement.
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Effectivement, avant que la maladie (et quelques excès ...) ne le privent de son énergie et ne hachent pas sa carrière. C'était un joueur extrêmement positionnel avant tout, de ceux qui voient profondément la position avant le matériel, pas un Chigorin ou un Marshall. Avec le temps et ses handicaps, son jeu a nécessairement évolué.
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La finale du tournoi prestige opposera donc Carlsen vs Rapport.
Le hongrois est certes très bon , mais je ne le vois pas battre Carlsen , même en sémi- rapide.
MVL jouera pour la 3eme place . Il joue bien en ce moment , il reste toujours difficile à battre car c'est il est aujourd'hui meilleur défenseur qu'attaquant.
Dans l'open A, le jeune Andrea Maurizzi réussit un excellent parcours. Cela fait plaisir de voir notre jeune champion confirmer son talent et continuer de progresser face à une armada de GMI expérimentés venus du monde entier.
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J'ai bavardé hier avec un ami qui revenait de Karlsruhe. Il m'a dit que c'était hallucinant, ce festival (le nombre de joueurs, le niveau, etc...). Un bémol, toutefois, l'absence de chevalets à côté des joueurs de l'open A, pouvant indiquer aux spectateurs qui sont tous ces grands maîtres (noms, nationalités, elos).
Sur Tal, Fischer, les 2K et d'autres des années 70 (et années 50/60 aussi pour Tal et Fischer), il faut se rappeler (et ça se sent bien à la lecture des livres de l'époque), que nous jouions à la cadence de 2h30/40cps puis ajournement avec 16cps à l'heure. Et pourtant, il y avait pas mal de zeitnots.
C'était très différent pour pouvoir ''créer'' (voir réfuter) sur l'échiquier. Mais les grosses ''prépas'' existaient aussi, même pour les plus jeunes (Tal racontant qu'une variante de 17 coups, un peu olé-olé, ''lively and volatile, though not very correct'' était le ''hobby'' dans la section d'échecs du Palais des Pionniers pour lui et un autre jeune du nom de Kirilov).
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Le d'échecs est et reste avant tout un jeu de réflexion ..
Il me semble assez évident que plus les GMI ont du temps de réflexion devant l'échiquier , mieux ils jouent..et moins les préparations maison sur ordinateur ont des chances de tendre des pièges.
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Et voilà, encore une pour le Magnus, vivement que les indiens et Abdu partent à son assaut. Tal, si tu nous entends, reviens !
Breaking news : Déclaration de l'entraîneur de Ding : "le tournoi s'est passé comme prévu npus sommes très satisfaits. Nous étions venus pour jouer l'avant-dernière place, mission accomplie. Le programme de descente du elo fonctionne bien ( - 42 points d'un coup), nous avons un nouveau plan pour la finale du Championnat" (poisson d'avril !).
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Vous êtes vraiment obsédé par Ding (par ailleurs, les exhibitions en rapide ne comptent pas pour l'elo)
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Moi, je note surtout la victoire, avec 8 sur 9 (!) de Hans Niemann dans l'Open géant (Carlsen l'a-t-il félicité ? Ou accusé de tricher ?) et la proposition, non pas de nulle, mais de mariage, d'Ilja à Olga :
''The emotional highlight of the day was a marriage proposal. IM Ilja Schneider knelt down in front of his long-time girlfriend Olga and asked her the most important question, which she answered with a "yes". The whole hall cheered and applauded.''
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Carlsen gagne une belle Française contre Rapport, c'est souvent après le 40e coup que ses adversaires deviennent imprécis, mais il faut admirer la façon dont le Viking étreint l'autre comme un boa, confinant les espaces, cela rappelle Petrosian (ou Karpov), et Rapport s'est fait avoir 2 fois dans les mêmes circonstances, sans pouvoir jamais construire son contre-jeu.
Pour ma part j'ai jamais pensé que Niemann eût triché contre Carlsen, lequel s'est peut être mis à mal jouer cette partie en raison de la suspicion (il n'était pas du tout inspiré). On verra si Hans passe la barre des 2700 et s'il s'y maintient. Là il est le "bad boy" qu'on va inviter partout ;-)
Et supposez qu'Olga eût dit "Non, deviens GMI d'abord" (ils auraient fait la une de la presse mondiale) ;-)
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Bah... non... Ilja a déjà 40 ans et il se nomme lui-même le „bester Kaffeehausspieler Deutschlands“ (Le meilleur joueur de café d'Allemagne).
Il y a (Ilja?) une dizaine (quinzaine bientôt) d'années, il écrivait un blog assez drôle qui s'appelait ''Schachzoo''. Il n'est pas très versé dans la théorie des ouvertures qu'il a appelée ''Terrorie''.
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Maurizzi continue son ascension
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Les deux parties jouées entre Carlsen et Rapport valent le coup d'œil !!
Compliquées à souhait et bien difficile de deviner les coups surprenants joués par les deux champions au milieu des complications tactiques.
Il est rare de voir Carlsen malmené sur l'échiquier , mais lorsque cela arrive , on découvre que Carlsen est ( aussi) un défenseur extraordinaire !
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Bonjour, j'ai une petite question d'ordre stratégique concernant la première partie de la "finale" entre Carlsen et Rapport. Je ne l'ai pas suivie en direct, je lisais juste l'analyse du GM Leitao sur chess.com.
J'ai ma petite idée, mais je suis preneur de vos lumières. J'ai toujours le doute pour les échanges de pièces mineures. Je comprends bien qu'on cherche à jouer sur les cases noires très affaiblies des noirs, qui viennent ici de jouer 22...Cd8. Ma question est vous l'aurez deviné : faut-il pour les blancs jouer avec le fou de cases noires contre le mauvais fou de cases blanches en d7, ou bien jouer avec le cavalier contre le mauvais fou ? Alors, conserver le cavalier ou le fou de cases noires ? Ici je sais que j'aurais passé beaucoup de temps en partie à réfléchir à Fxd8, car le jeu cavalier contre mauvais fou me parle bien. Mais finalement Carlsen a attendu que le cavalier noir se rende logiquement en e6 pour jouer plus tard un Cf4xe6, et jouer avec les fous de couleurs opposés.
Après coup je vois de bonnes raisons à ça : déjà le fou en f6 verrouillera totalement l'aile roi avec le pion h4 en support (qui ne sera jamais faible, contrairement à si j'avais conservé le cavalier), ça me semble la raison concrète principale (et on le martèle, les échecs sont un jeu concret).
La seconde raison que je vois, c'est que mon hypothétique fort cavalier en f4 (ou éventuellement en g5) aurait manqué de cibles : le pion d5 faible seul n'aurait pas été suffisant, et pouvait être défendu sans problème par les noirs.
Ces 2 raisons expliquent peut-être suffisamment bien ce choix (même pas envisagé dans l'analyse du GM Leitao). Y en a-t-il d'autres que j'aurais loupé ?
Je me doute que ce type de réflexion est difficilement généralisable, mais y a-t-il quelques clés flagrantes (une fois qu'on les connait bien sûr) qui m'aurait épargné du temps de réflexion si j'avais eu cette position sous les yeux en partie, et qui m'aurait de suite orienté vers le choix de la conservation du fou de cases noires ?
Je précise que je ne suis pas joueur de française, donc je ne suis pas familier de ces positions (même si comme de bien entendu je puise la sagesse échiquéenne partout où je peux la trouver)
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Le raisonnement est logique mais en direct, je n’ai pas envisagé l’échange en d8.
En y réfléchissant, je pense que c’est parce que le fou de cases noires est tellement fort qu’un tel échange semble sacrilège, même si le cavalier n’est pas mal en e6.
Surtout, le match entre un cavalier en f4 et un fou en e6 n’est pas si déséquilibré.
Pour trouver une raison générale on pourrait dire que les Blancs ayant l’avantage d’espace ils ont intérêt à garder le maximum de pièces.
En réalité, il n’y a pas de formule magique : c’est en étudiant beaucoup de positions de ce type que l’on pourra se faire une idée de la bonne décision à prendre ici et d’ailleurs peut-être que les deux sont envisageables !
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La case e6 a un fort enjeu et est triplement protégée par les Noirs. Une fois en e6 le cavalier chassera le fou blanc, autant en finir. De plus le cavalier blanc peut lorgner la case f4. En fait la position noire paraît déjà très désorganisée et on remarque l'utilisation intelligente de son Roi par Carlsen (énorme sens positionnel, et les Blancs jouent une partie de "no castle").
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PS : une fois en e6, la Cavalier noir verrouille la position, c'est un coup prophylactique, à la Tigran. Chaque partie de Carlsen (sauf lorsqu'il a mal dormi) est passionnante à analyser. Heureux que nous sommes d'avoir un tel prodige sous les yeux ...
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Je viens d'examiner la photo du podium illustrant l'article du site Europe Echecs :
Première réflexion qui me rassure : on peut très bien jouer aux échecs avec une petite brioche ...je ressemble à MVL ...
Seconde réflexion : la taille vraiment imposante de la coupe ( magnifique) gagnée par Carlsen ....
Je me dis que le Norvégien ne doit plus savoir où poser chez lui les innombrables coupes et trophés qu'il a gagné depuis 15 ans....
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Ils pourraient possiblement devenir champion du monde tous les deux?
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J'en reviens à vos réponses sur la partie Carlsen - Rapport ci-dessus. Comme je disais je pense que j'ai les idées plutôt claires sur 2 situations : le cavalier contre le mauvais fou, et les fous de couleurs opposées dans l'attaque contre le roi.
Ici c'est une situation où j'ai du mal à imaginer les plans à suivre. Si par exemple on prend la position ci-dessous, qui n'a pas eu lieu en partie mais est la suite "idéale" dans laquelle les blancs auraient pu tomber selon le GM Leitao si les blancs avaient joué 25.De3 plutôt que 25.h5? Ok la tour h5 est hors jeu, donc le plan qui me vient serait de doubler sur b. Mais je suis quand même embêté, car je ne vois pas de levier final, j'ai l'impression que les noirs peuvent avoir un blocus.
J'ai voulu revoir rapidement le déroulé de la partie, mais je ne peux pas en tirer d'enseignement sur ce sujet car dans la partie l'aile roi a explosé.
Auriez-vous des références de parties commentées avec une faiblesse chronique d'un adversaire sur une couleur, avec les fous de couleurs opposés comme dernières pièces mineures, et qui ne soient pas des faiblesses autour du roi qui soient donc un tremplin vers une attaque sur icelui ?
L'occasion de ressortir mon bouquin "l'art du combat aux échecs" où dès la première partie nous avons cette perle de Bronstein :
J'ai longtemps pensé que le problème des faiblesses ou de l'attaque sur cases noires dépassait non seulement mon niveau de compréhension mais également celui des auteurs que je lisais. Certes, me disais-je, les cases noires de mon adversaires sont faibles lorsque ses pions sont postés sur cases blanches et que son fou de cases noires a disparu. Mais s'il transfère toutes ses pièces sur cases blanches, que pourrai-je attaquer ?
Mais j'ai réalisé un jour qu'une faiblesse sur cases noires entraînait une vulnérabilité des pièces et pions placés sur cases blanches. De la même façon, à une faiblesse sur cases blanches correspond un affaiblissement des pièces ennemies placées sur cases noires, comme par exemple dans la partie Geller - Najdorf de la 13ème ronde. L'idée, dans une attaque de ce type, consiste à placer ses pièces sur cases noires afin d'attaquer les pièces et pions adverses qui sont sur blanc.
La partie Szabo - Geller [de la 1ère ronde] illustre remarquablement la façon dont il faut exploiter une faiblesse sur cases noires, et la combinaison que le 24ème coup rend possible mérite de figurer comme exemple thématique dans un manuel : elle se déroule entièrement sur cases blanches.
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Merci pour cette citation Sisyphus ! Je me demandais justement où je l’avais lu (je pensais que c’était au début d’un livre de pachman).
Le cavalier, la tour et la dame sont des pièces capables de jouer sur blanc tout en restant sur noir. On peut donc imaginer tirer partit d’une faiblesse sur case noire, en s’infiltrant via les cases noires, mais finissant l’attaque sur cases blanches.
Et même quand on attaque directement les case noirs (ex g7), il n’est pas rare qu’en sur-défendant ces cases, l’adversaire nous laisse des opportunités sur blanc.
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Ce diagramme évidemment est beaucoup plus favorable aux Noirs que le précédent, je ne crois pas que Carlsen aurait joué pour cette position.
Au départ c’est une position un peu meilleure pour les Blancs, ici vous semblez partir du principe que les Blancs sont forcément gagnants. Je n’en suis pas sûr et du coup si on change l’évaluation de départ, le fait que quelques variantes mènent à la nulle ne serait pas surprenant.
Dans ce genre de position, un ordinateur puissant doté d’intelligence artificielle sera toujours beaucoup plus fort qu’un homme mais le plus souvent la seule chance d’aboutir à un gain sera le zugzwang.
Sinon merci pour la citation, c’est la meilleure du livre !
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Merci pour l'avis concernant le second diagramme, ça explique peut-être mes errances concernant le jugement des positions de cette partie.
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