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Représentations du jeu d'échecs en littérature, au cinéma ou dans les Arts ...(3° suite) par Krusti le
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Suite du fil précédent... lui-même suite de...
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Les échecs de mémoire sont présents dans l'un des épisodes de l'excellente série Israélienne Les Shtisel, une famille à Jérusalem.
C'est un moment de doute pour Akiva (il y en aura beaucoup) durant lequel (toujours de mémoire et sous réserve donc) il loge chez un de ses amis avec qui il joue quelques-parties.
Il y a sans doute matière à analyser symboliquement plus en profondeur cet épisode....
Plusieurs clichés à venir...
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Du théâtre de rue à Chalons-sur-Saône annoncé sur le site de la FFE : http://www.echecs.asso.fr/Actu.aspx?Ref=15002
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Heureux les Chalonnais (et les touristes...) qui vont se régaler !!!
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Dans l'excellent film "The French Dispatch" de Wes Anderson, 2021, on trouve une très audacieuse implication du jeu d'échecs dans la partie intitulée "Corrections sur un manifeste" qui dure une vingtaine de minutes. Une partie d'échecs est l'arrière plan (et l'avant plan d'ailleurs aussi...) d'une manifestation étudiante.
On en devine une infime trace dans cette video à la douzième seconde.
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La partie d'Echecs, peinte par Sofonisba Anguissola, une peintre italienne, en 1555. Elle a peint ses 3 soeurs s'affairant à une partie, les deux plus grandes jouant et la plus petite observant, en compagnie d'une servante.
Beau portrait groupé, un des premiers de ce style. Les spécialistes disent que ce tableau inaugure la peinture de genre, l'artiste ayant fait ensuite une jolie carrière de portraitiste, notamment à la Cour d'Espagne.
La soeur aînée gagne la partie avec les Blancs, sous le regard amusé de la petite soeur.
La position des Blancs, effectivement imparable, est reconstituée sur la page Wikipédia consacrée à cette belle oeuvre qui, pour certains, exalte aussi une forme de féminisme ...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Partie_d%27%C3%A9checs_(Sofonisba_Anguissola)
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Sur la page FB "Tych lat nie odda nikt" qu'on peut traduire approximativement par "Personne ne (nous) rendra ces années" qu'on retrouve dans une célèbre chanson, on trouve ce cliché qui pourrait bien être extrait d'un film, d'une série ou bien d'un sketch.
Je n'en sais pas plus à ce stade.
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Pour les intéressés, le cliché ci-dessus serait extrait du film polonais de 1963 "Gangsters et Philanthropes" que je vais m'empresser de visionner d'une manière ou d'une autre.
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Oui. Une petite recherche par ''Pan roszował!'' mène aussi à cela.
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Pour bien comprendre la recherche en cours on peut regarder la suite ici
L'intervenant indiquant 'Pan roszował' (qui veut dire Il (Il dans le sens "Ce Monsieur" avec l'idée d'une marque de respect) a roqué laisse supposer que cette remarque est formulée dans le film (ce que je vérifierai bientôt).
L'intervenant tout en bas précise sur un ton humoristique Chociaż szachy ciągle są modne qui peut se traduire par "le jeu d'échecs est toujours à la mode".
Mode aimer la langue polonaise ON
La formule "Monsieur a roqué (ou bien Monsieur vient de roquer)" qui s'écrit Pan roszował permet de découvrir le L barré qui est une lettre qui n'existe pas en français (le polonais en compte quelques-unes) cette lettre est réellement l'un des charmes de cette langue qui pour un français (et dans le cas présent elle construit le passé du verbe) n'en compte pas tant que ça s'il faut faire un rapport avec son accessibilité.
Mode aimer la langue polonaise OFF
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Peut-être lié au sujet :
"Pan roszował! - Tak, panie sędzio, roszowałem, moja sytuacja była beznadziejna...dobranoc, panie sędzio"
(à l'adresse d'un magistrat)
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Amusant... à voir dans le contexte.
En attendant la page FB Polo-nostalgique en question regorge de ressources et reste sensible à la journée internationale des échecs (#DzieńSzachów).
J'y découvre une série polonaise de la fin des années 70 (qui ne semble pas avoir de version sous-titrée en français) et dont le titre une fois de plus associe le jeu dans son épisode 1 avec... "Parada oszustów" (défilé des escrocs (ou des imposteurs)).
4 épisodes et le premier a pour titre "Mistrz zawsze traci" Le Maître perd toujours.
Il s'agirait de l'histoire d'un pharmacien français qui triche aux échecs par correspondance...
La fiche Wiki
L'épisode 1 en question sur dailymotion.
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Respectant quasi-scrupuleusement la règle des trois unités du théâtre antique (enfin telle qu'on nous l'apprenait au lycée) unité de temps (les années 80/90), unité de lieu (la RDA principalement), unité d’action (la lutte entre l’Ouest et l’Est) on pouvait s’attendre à une plus forte présence symbolique du jeu d’échecs dans la série KLEO.
Las il n’apparait à ma connaissance qu’une seule fois, au deuxième plan de manière fugace et peu claire.
Je laisse toutefois au spectateur intrigué le soin de se faire plaisir en identifiant la scène !
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Tant qu'à faire dans la pédanterie... Cette règle des trois unités est une fabrication française du XVIIème siècle (enfin avec une aide italienne) et elle n'était pas rétroactive. Pas d'unité de lieu par exemple chez les Anciens. Et comme je déteste les citations, allons-y : "Quant à l’unité de lieu je n’en trouve aucun précepte ni dans Aristote ni dans Horace." (Corneille Pierre)
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"...règle des trois unités du théâtre antique (enfin telle qu'on nous l'apprenait au lycée)" mais à quoi bon le préciser ?
Pour revenir au film cité un peu plus haut "Gangsters et philanthropes" qui fait une large place au jeu d'échecs il semblerait qu'un seul article en langue française ait jamais été imprimé à savoir celui de Delphine Bafour, « Humour glacé. Gangsters et philanthropes ? », dans la revue Téléciné no 139 de février 1968. C'est précisé dans la fiche Wiki et j'ai retrouvé cette information ailleurs également.
Hâte de lire ce supplément critique
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Apparemment, certains ont eu des profs moins bons que d'autres. A moins que ce ne soit un "nous de majesté" qui pique ?
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Un film où le héros principal dans la dernière scène se tourne vers la caméra pour annoncer "Mat", c'est pas si fréquent. C'est le cas de Gangsterzy i filantropi, film déjà évoqué pour lequel je commets ce petit article sans fard et sans prétention mais avec des images et l'article de 1968.
C'est par ici sur un site garanti sans fiel et sans aigreur.
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Mais le taquin Ulysse sait qu'entre la règle des trois unités et, disons, la catharsis, se trouve (dans la ''fabrication française'') la règle de... la bienséance ! Ce que personne, en ce bel été, n'oublie évidemment ici (loin du fiel et de l'aigreur).
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Dans le n̶a̶v̶e̶t̶ film "Les spécialistes" (1985) de Patrice Leconte avec Gérard Lanvin, Bernard Giraudeau on trouve une séquence durant laquelle les gardiens du "grisbi" jouent aux échecs pour passer le temps. Dans mon souvenir ils sont d'origine slave.
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À noter, ce soir sur Arte à 22h50:
"Garry Kasparov, Rebelle sur l’echiquier"...
Bonne soirée!
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Dans Arcadian, le dernier film (2024) avec Nicolas Cage, un truc d'horreur devant lequel je suis tombé complètement par hasard, on voit l'un de ses deux fils jouer aux échecs... j'ai repéré par ailleurs cette critique sur le web pour ceux qui voudraient creuser.
On peut y lire:
More interesting is the relationship between the two brothers. The responsible brother, Joseph, is keen to learn and better understand the world around him. At one point he captures one of the creatures, intent on studying it. In an early scene we see Joseph with a chess board in front of him, not playing but instead studying famous games.
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Pour les retardataires, le documentaire de kasparov sur arte est encore visible gratuitement en rediffusion sur le site internet de ARTE
https://www.arte.tv/fr/videos/108498-000-A/garry-kasparov-rebelle-sur-l-echiquier/
cordialement
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Il repasse même aujourd'hui à 16h05 sur Arte.
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Evidemment Delon qu'on imaginerait bien penché sur un échiquier. Pour ceux qui reverront Les Félins, difficile de ne pas penser aux échecs, à commencer par ces deux Dames sublimes, Lola Albright et Jane Fonda.
En revanche, dans La piscine, une table de jeux figure dans le salon. Les jeux de cartes de la première partie sont remplacés dans la deuxième moitié du film par un échiquier aux pièces acérées comme des poignards que Jean-Paul considère alors que Marianne sert l'apéro. Séquence suivante, Marianne regarde Jean-Paul jouer aux cartes (l'échiquier a disparu) et comprend qu'Harry ne s'est pas noyé tout seul.
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sur Amazon Prime, il y a une série policière nommée "personne d'intéret" ( en vo Person of Interest ).
La série n'est pas mauvaise , même si le héros fait concurrence à james Bond en éliminant régulierement avec un simple pistolet 4 ou 5 tueurs qui le carnardent simultanément à 5 mètres avec des fusils mitrailleurs et qui le loupent !
bref, dans la saison 2 épisode 4 , le complice du héros passe un accord avec Le chef de la mafia en prison (un russe ! c'est bien une série US !) : en échange le chef de la mafia demande un service spécial , car il est trop intelligent pour les autres détenus ... on découvre à la fin de l'épisode quel est le marché passé : le partenaire du héros, informaticien de génie , joue aux echecs avec le chef de la mafia russe dans sa cellule !!
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@Ducouloir : votre hommage au film "Les Félins" est amplement mérité, il fait partie, à mes yeux, du Panthéon des films noirs français, chef d'oeuvre de René Clément, auteur de "Plein soleil", avec la sublime musique de Lalo Schifrin (qui rappelle celle d'un autre chef-d'oeuvre : Bullit). Encore un grand rôle pour le talentueux Monsieur Delon, et une des premières apparitions de "l'ingénue" (et belle) Jane Fonda (qui côtoyait alors Vadim).
La photographie, les cadrages, le montage, tout est parfait, et on y retrouve la pointe d'humour que Clément savait distiller dans ses films.
Il n'y a pas d'échiquier dans le film, mais tout le scénario ressemble bien à une partie d'Echecs, où le Roi semble tout contrôler avant que ...
A voir et revoir.
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Interdit aux - 12 ans (et à mon avis à déconseiller au dessus de 18) Blink twice, le dernier film de Zoë Kravitz (bien trop gore pour moi) sur le thème archi rebattu du combat entre le "Forgiveness" et le "Forget" reste ben étrange.
Chromatiquement parlant l'ensemble n'est pourtant pas toujours repoussant.
3 teintes dominent: Le rouge forcément, le blanc et le bleu turquoise.
Blanc et bleu turquoise s'associent d'ailleurs pour colorer un jeu d'échecs qui ne servira pas seulement à symboliser brièvement un combat entre le bien et le mal (libre interprétation sans grand risque).
En effet on retiendra avec grand profit je crois la séquence durant laquelle elle (car il est aussi et peut-être surtout question de la vengeance "de la Femme") écrase le lourd échiquier en pierre à 4 ou 5 reprises sur la tronche du pervers.
Difficile de ne pas y voir une implication scénaristique de Marseille-Echecs.
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Une formule que je ne connaissais pas et que l'on trouve chez Jean-Jacques Rousseau (Les confessions - livre troisième - Pléiade page 113)
« Ce qu’il y a d’étonnant est que j’ai cependant le tact assez sûr, de la pénétration, de la finesse même, pourvu qu’on m’attende : je fais d’excellents impromptus à loisir, mais sur le temps je n’ai jamais rien fait ni dit qui vaille. Je ferais une assez jolie conversation par la poste, comme on dit que les Espagnols jouent aux échecs. »
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Intéressant. Je ne connaissais pas non plus. Mais qu'est-ce que cela veut dire exactement ? Rousseau, dans son auto-analyse de son intelligence, voyait-il les Espagnols comme de piètres joueurs d'échecs potentiels ? Au tempérament inadapté à ce jeu ?
En audio (le passage sur les Espagnols parait un peu moqueur) :
https://www.bacdefrancais.net/mp3/Jean-Jacques-Rousseau-Les-Confessions-auto-analyse-intelligence.mp3
On dirait, par moments, une description de certains joueurs d'échecs :
''Deux choses presque inalliables s'unissent en moi sans que j'en puisse concevoir la manière : un tempérament très ardent, des passions vives, impétueuses, et des idées lentes à naître, embarrassées, et qui ne se présentent jamais qu'après coup. On dirait que mon cœur et mon esprit n'appartiennent pas au même individu. Le sentiment, plus prompt que l'éclair, vient remplir mon âme ; mais, au lieu de m'éclairer, il me brûle et m'éblouit. Je sens tout et je ne vois rien. Je suis emporté, mais stupide ; il faut que je sois de sang-froid pour penser. Ce qu'il y a d'étonnant est que j'ai cependant le tact assez sûr, de la pénétration, de la finesse même, pourvu qu'on m'attende : je fais d'excellents impromptus à loisir, mais sur le temps je n'ai jamais rien fait ni dit qui vaille. Je ferais une assez jolie conversation par la poste, comme on dit que les Espagnols jouent aux échecs. Quand je lus le trait d'un duc de Savoie qui se retourna, faisant route, pour crier : A votre gorge, marchand de Paris, je dis : Me voilà.
Cette lenteur de penser jointe à cette vivacité de sentir, je ne l'ai pas seulement dans la conversation, je l'ai même seul et quand je travaille. Mes idées s'arrangent dans ma tête avec la plus incroyable difficulté : elles y circulent sourdement, elles y fermentent jusqu'à m'émouvoir, m'échauffer, me donner des palpitations ; et, au milieu de toute cette émotion, je ne vois rien nettement, je ne saurais écrire un seul mot ; il faut que j'attende. Insensiblement ce grand mouvement s'apaise, ce chaos se débrouille, chaque chose vient se mettre à sa place, mais lentement, et après une longue et confuse agitation. N'avez- vous point vu quelquefois l'opéra en Italie ? Dans les changements de scène, il règne sur ces grands théâtres un désordre désagréable et qui dure assez longtemps ; toutes les décorations sont entremêlées, on voit de toutes parts un tiraillement qui fait peine, on croit que tout va renverser ; cependant peu à peu tout s'arrange, rien ne manque, et l'on est tout surpris de voir succéder à ce long tumulte un spectacle ravissant. Cette manœuvre est à peu près celle qui se fait dans mon cerveau quand je veux écrire. Si j'avais su premièrement attendre, et puis rendre dans leur beauté les choses qui s'y sont ainsi peintes, peu d'auteurs m'auraient surpassé.
Les Confessions - Jean-Jacques Rousseau - Livre 3
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Quand il vivait à Paris, dans les premiers temps, Rousseau était en totale addiction par rapport aux Echecs. Il avait lu le Traité de Greco et fréquentait le Café de la Régence, c'était devenu obsessionnel.
J'ai mis la main sur un mémoire ou un article universitaire (je ne me souviens plus) qui décrit bien cette addiction , mais qui repose sur la thèse selon laquelle Rousseau aurait conduit sa vie comme une partie. Heureusement qu'il écrivait mieux qu'il ne jouât, dirons certains ...
A l'occasion je présenterai ce mémoire ici, il y a plein de détails intéressants, car si la thèse est critiquable, le matériel est assez riche.
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En attendant :
https://jjrousseau.net/2017/01/11/quand-jean-jacques-rousseau-jouait-aux-echecs/
https://jjrousseau.net/2022/02/14/jj-rousseau-les-echecs-dapres-les-confessions/
Ici un article universitaire qui est peut-être celui que vous cherchiez :
https://interfas.univ-tlse2.fr/plasticite/276
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Effectivement il s'agit de cet article, nous y reviendrons. Il est spéculatif mais bien documenté.
A noter que Diderot, autre passionné du Jeu, évoque Philidor dans Le neveu de Rameau.
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"Échec et mat au paradis" de Sébastien Lapaque, "Le Sentiment des crépuscules" de Clémence Boulouque, deux livres qui ont le point commun d’avoir comme "personnage" central Stephan Zweig.
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Le héros s'emporte un peu dés le début nous sommes page 18: Votre truc à vous c'est quoi ? Le boulot ? Le jardinage ? L'élevage en batterie des enfants ? Le footing, le macramé, les échecs ?
Je ne crois pas, pour une fois, à la thèse de l'inconscient qui parle et j'opte pour le clin d’œil volontaire...
Cela dit ce n'est pas, loin s'en faut, un roman sur ou autour de notre jeu.
Néanmoins je le place ici en raison de son auteur, Laurent Gagnepain, joueur lui-même et président du plus grand club de l'Est parisien, La Tour Blanche, qui a ses locaux non loin de la place Gambetta dans le XX°.
Un premier roman très audacieux, original et qui vaut le détour.
Édité en + dans une maison d'édition bien sympathique. Son titre: Aprés l'incendie.
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Dans laquelle on apprend que son père jouait aux échecs à Paris avec Trotski.
Ça peut toujours servir.
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La relecture d'un trait, d'une œuvre que l'on traite un peu trop souvent par extraits (+ ou - larges, + ou - bien contextualisés) notamment au Lycée et encore parfois plus tard (bien qu'à ce stade on est censé l'avoir lu consciencieusement et avoir rédigé de précises et riches fiches de lecture... bref) c'est de pouvoir y faire des liens, des liaisons un peu inattendus.
Rousseau on le sait, dans ses confessions, évoque sa soudaine passion pour le jeu d'échecs fin du Livre Cinquième (qui en compte 12) page 220 en Pléiade.
Philidor, Stamma sont les célèbres noms propres qu'il consigne. L'appareil critique nous renvoi concernant "JJ Rousseau joueur d'échecs" à l'article de I. Grünberg dans les annales tout cela est bien connu.
Où je voulais en venir c'est dans le lien possible entre cette envie soudaine de jouer aux échecs chez Rousseau et sa morale du bilboquet qu'il décrit un peu avant (pages 202,203).
Je m’aperçois incidemment que La faiblesse de mon approche tient tout entière dans le fait que je suis tombé à mon grand dam et à cause de l’algorithme sur cette vidéo il y a peu et je crains de m'être fait manipuler.
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Dina, adolescente syrienne réfugiée avec toute sa famille à Paimpont, consulte (joue sans doute) avec son ordinateur portable sur le site Chess.com.
Nous sommes au début du film.
Vers la toute fin elle est au bord de l'eau en train de jouer une partie (OTB comme disent les anglo-saxons) avec son flirt local.
Comme quoi on sort de justesse de l'élément de décor.
Les barbares de Julie Delpy (2024).
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Bien plus intéressant sans doute:
(Arte va diffuser les 17 et 24 octobre à 20h55 la série Rematch, consacrée à l'affrontement entre le champion du monde Garry Kasparov et l'ordinateur Deep Blue en 1997.)
http://www.echecs.asso.fr/Actu.aspx?Ref=15082
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La série Rematch commence par ceci :
This series is inspired by true events.
Some of the names have been changed and some of the events, characters, and dialogue have been fictionalized, modified or composited for dramatic purposes.
que l'on peut traduire par :
Cette série est inspirée de faits réels.
Certains noms ont été modifiés et certains événements, personnages et dialogues ont été romancés, modifiés ou combinés à des fins dramatiques.
Ayant vu les 3 premiers épisodes, la série est plutôt prenante mais attendez-vous à quelque chose de romancé ; très très romancé ...
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Pour moi votre père était le Bobby Fischer du renseignement français, un maitre espion comme il y a de Grand maitres aux échecs.
C'est le début d'une longue tirade au milieu de l'épisode 6 de la saison II de la série radiophonique "Projet Orloff"
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En ce moment sur Arte Le Feu Follet.
Évoqué ici à ce step: "le 09/10/2022 13:53 "
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À propos de Rematch, épisode 2 : pensez-vous que le très complexe “Gambit Silver à diagonales inversées” va connaître un regain de popularité, ou bien est-ce réservé à des joueurs de la force de Kasparov ? Parce que pour l’instant je ne l’ai jamais rencontré.
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Ah ! Zilber (= silver) enfin reconnu ? Zilber était un personnage très spécial. Un maître soviétique (juif letton de Riga, comme Nimzowitsch et Tal) puis israëlien, puis américain, qui avait battu Tal dans sa jeunesse. Et que j'ai croisé, parfois, fin 70, début 80. Il souffrait d'un manque de reconnaissance évident. Il est un peu sorti de l'anonymat plus tard : https://www.chess.com/fr/article/view/lhomme-qui-battit-mikhail-tal
(Après on a eu Murey, un peu dans le même style).
Il n'est pas impossible que les scénaristes aient pensé à lui pour nommer ce redoutable Gambit. Au fait, on sait à quoi ça ressemble, dans cette série ? (Je refuse de regarder ça...)
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Je me suis fait un peu avoir en fait. Un maître américain au service de l’équipe Deep Blue emploie cette expression, qui m’a fait couper l’épisode, mais tout de suite après il explique avoir inventé ça pour impressionner la chef de projet qui n’y connaît rien. C’est la première partie du fameux match, une attaque est-indienne avec double fianchetto. Je ne vois pas en quoi le maître n’aurait pas pu utiliser le vrai nom de l’ouverture pour obtenir lemême effet, mais bon… Ils ont utilsé les vraies parties, mais en tous cas il ne s’agit en rien d’un gambit.
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j"ai enfin pu regarder le premier épisode de la série "rematch" grace au replay sur Arte .
je dois avouer que je suis très agréablement surpris ; les acteurs sont bons , celui qui joue Kasparov est excellent (joueur d'échecs réel ? )
la caméra filme très bien les parties , mettant en valeur la notion de combat sur l'échiquier et la dramaturgie de chaque coup . superbe vue sur la pendule et le temps qui court... l'ordinateur IBM avec son ecran cathodique ...
ce qui est moins crédible par contre c'est de voir Kasparov répondre trop souvent à tempo .... et les grimaces inimitables de Kasparov, le vrai, me manquent !
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@Krusti : vous êtes un fin limier, digne de l'Agence Pinkerton. Le "Feu follet" est un grand film, un des 3 meilleurs de Louis Malle, adaptation assez fidèle du beau et court roman de Drieu (je ne me rappelle pas une partie d'Echecs dans le roman). Peu de gens connaissent ce film de 1963, et encore moins se rappellent de la présence d'un échiquier et de la partie intermittente que jouent les deux protagonistes. Elle est pourtant symbolique.
L'échiquier du personnage, Alain, est doté d'un joli set de pièces, de style Meghdot il semble (palissandre et buis). Dans la partie contre le Docteur, les Blancs ont visiblement un grand avantage. Mais .... comme dans sa vie, Alain ne le concrétisera pas. Comme il le dit vers la fin du film, il ne peut rien saisir ...
Au début du film, son amie lui dit cette phrase prémonitoire et juste : "Je vous laisse à votre pire ennemi Alain, vous-même". Superbe composition de Maurice Ronet.
Le tout sur une belle musique de Satie, les Gymnopédies je crois, film à voir et revoir, sauf si on est amateur de films rapides, modernes, bourrés de pathos et creux (le choix ne manque pas) ...
En ce moment Arte gâte les internautes, puisque l'intégrale ou presque de Louis Malle y est disponible. Ascenseur pour l'échafaud, Le voleur, Lacombe Lucien et j'en passe, que de grands classiques issus de ce subtil réalisateur.
A noter aussi, sans rapport avec les Echecs, deux grands classiques du "Samouraï" : Mélodie en sous-sol (Verneuil) et Les Félins (magistral polar de René Clément, auteur de Plein soleil).
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@thierrycatalan : Si on montrait deux films avec Kasparov en action, dans une version réelle et dans une version romancée, à un spectateur n'ayant jamais vu ce grand champion, il est très probable que ce spectateur pensera que l'acteur est le vrai Kasparov et que Kasparov est l'acteur. Il trouvera aussi que cet acteur grimaçant ''surjoue'' exagérément, dans ce rôle de composition.
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Réf chemtov : perspective excellente et amusante . Il est vrai que le très bon acteur du film est beaucoup plus sobre que Kasparov en ce qui concerne la plasticité de son visage ...
Je me suis toujours demandé si Kasparov jouait à l'acteur, (Buster Keaton) étant conscient de la présence des caméras....ou bien s'il grimaçait ainsi pour déstabiliser son adversaire même en absence des caméras ...
Pour les plus jeunes , un extrait de L' Ina , permettant de revoir Karparov et le regretté Jean Claude Loubatière...
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/moc9701010638/jeu-d-echecs-match-kasparov-contre-l-ordinateur-deep-blue
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Entendu sur France-Musique.
Le compositeur russe Prokofiev était un inconditionnel des Echecs. Il suivait tous les tournois et a eu l'occasion de jouer quelques parties à la Havane, contre Capablanca. Selon ses dires, il aurait même gagné une partie !
Autre fan du Jeu, le grand pianiste russe Nicolaï Lugansky, qui a remporté une compétition d'Echecs entre musiciens il y a quelques années. Ses compositeurs de prédilection sont Prokofiev (ça tombe bien), Chopin et Rachmaninov (comme la plupart des pianistes russes).
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Chez nos amis belges, l'an dernier :
https://www.rtbf.be/article/saviez-vous-que-prokofiev-etait-un-grand-joueur-d-echecs-11188498
https://www.chessgames.com/perl/chessgame?gid=1261719
https://www.chessgames.com/perl/chessgame?gid=1579921
Et dans cet article d'Europe Echecs sur Alekhine, on peut trouver une partie contre Prokofiev (à l'aveugle, en simultanée, sans le cavalier b1) :
https://www.europe-echecs.com/art/alekhine-et-la-revolution-1-7140.html
Alekhine,A - Prokofiev,S
Alekhine blindfold sim Moscow, 1914
1.f4 d5 2.e3 c5 3.Nf3 Bg4 4.Be2 e6 5.b3 Be7 6.0-0 Nc6 7.h3 Bxf3 8.Bxf3 Bf6 9.Rb1 Nge7 10.Ba3 Qa5 11.Qc1 Nb4 12.Bxb4 cxb4 13.a4 Rc8 14.g4 g6 15.d4 Qc7 16.Qd2 Qc3 17.Qe2 0-0 18.Rbc1 Bg7 19.Rfd1 Rc7 20.h4 f6 21.h5 gxh5 22.gxh5 Kh8 23.Kf2 e5 24.e4 f5 25.exd5 e4 26.d6 Bxd4+ 27.Kf1 Nd5 28.dxc7 Ne3+ 29.Kg1 Nxd1+ 30.Kh2 Ne3 31.Bh1 Qxc7 0-1
(C'est normal s'il n'y a pas le cavalier b1)
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@thierrycatalan : ''Je me suis toujours demandé si Kasparov jouait à l'acteur '' et ''ou bien s'il grimaçait ainsi pour déstabiliser son adversaire''.
Ni l'un ni l'autre. Il est comme ça... c'est son naturel. Seul devant l'échiquier, en public, en tournoi, en simultanée, etc...
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La victoire de Prokofiev contre Capablanca (Saint-Petersbourg, simultanée, 1914), révèle qu'il était bien plus qu'un "joueur de club". Résister à une telle attaque sur l'aile-Dame, trouver les bons coups de défense et parvenir au gain réclamait de sérieuses qualités, même s'il s'agissait d'une simultanée bien sûr.
Il aura moins de succès contre Tartakover, 1934, Paris, dans un Gambit Evans :
https://www.chessgames.com/perl/chessgame?gid=1227901
On découvre aussi que le grand violoniste D. Oistrak (un des plus grands selon les spécialistes) était de même un joueur confirmé. Ce n'était visiblement pas le cas de Ravel, qui joua aussi contre Prokofiev. Mais ce Ravel, quel talent musical ...
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Une vidéo ancienne de Mark TaÏmanov en duo avec Lyubov Bruk.
https://www.youtube.com/watch?v=ncSI0b1CsXI
Un souvenir : Mark Taïmanov a participé au tournoi fermé franco-allemand (comme il en existait à cette époque) de Bad Wildbad en 1990. Il a joué du piano lors de la cérémonie de cloture.
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Video et anecdote pleines d'émotion, merci @Slucaino
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Nous somme maintenant en 1983, la France compte pour encore quelques mois un ministère du temps libre mais on s'en moque puisque c'est des US que nous vient ce roman (SF) de John Sladek qui ne sera traduit en français qu'en 1986.
Tik-Tok ( primée par le "British Science Fiction Association Award" 1983 ) (Ha quel plaisir de retrouver cette magnifique collection "Présence du futur" qui peuplait alors 50% sans doute de ma bibliothèque...(note pour mon biographe)).
Repris d'un site: ==> Un ROBOT charmant, serviable et bien élevé, esclave dans une plantation du Sud : tel était Tik-Tok. Mais les mauvais traitements infligés par ses maîtres lui grillent un jour les circuits, annulant l'effet inhibiteur des " Lois Asimov ".
Bref du bas de la page 17 au milieu de la page 19 il n'est question de d'échecs. Le robot ne cesse de perdre et ne parvient pas à obtenir de l'humain en face qu'il accède à son désir de partager ses "problèmes".
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La couverture parle d'elle-même...
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Mise en garde.
L'amateur d'échecs qui penserait trouver dans le chef d’œuvre de Witold Gombrowicz Ferdydurke une révélation polono-échiquéenne au prétexte que l'ouvrage constitué de 14 chapitres en contient deux avec pour titre:
Chapitre IV : PRZEDMOWA DO FILIDORA DZIECKIEM PODSZYTEGO traduit par "Introduction à Philidor doublé d'enfant"
Chapitre V: FILIDOR Z DZIECKIEM PODSZYTY traduit par "Philidor doublé d'enfant" en serait pour ses frais.
En effet il ne s'agit que d'un clin d’œil. En revanche Gombrowicz était un vrai passionné du jeu et avait comme ami Frydman qu'il a beaucoup fréquenté en Amérique du sud...
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Bel article ! Je me suis plongé récemment dans un livre sur les Olympiades de Stockholm (1937) et j'ai découvert la force de Frydman. Un joueur qui a été dans l'ombre de Rubinstein, Przepiorka, Tartakower, Najdorf et d'autres.
Pourtant en 1928, il jouait déjà au deuxième échiquier de la Pologne (devant Najdorf). En 1930, à Hambourg, Frydman n'était que ''réserve'' derrière Rubinstein (!), Przepioka (!), Tartakower et Makarczyk. Quelle équipe ! Championne Olympique !
Lors des Olympiades de 33, 35, 37 et 39, Frydman gagne à chaque fois une médaille individuelle, d'argent ou de bronze. Pendant ces horribles années de la montée en puissance du nazisme.
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https://culture.pl/en/article/when-poland-was-a-chess-superpower
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On oublie souvent que "The Queen's Gambit" est à la base un roman de Walter Tevis écrivain souvent réduit à ses deux addictions: l'alcool et le jeu.
C'est évidemment réducteur et l'émission qui lui est consacrée dans un podcast par ailleurs de grande qualité ouvre quelques perspectives qui peuvent intéresser directement ou indirectement les amateurs du roman et par là de la série.
Je conseille vivement.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/toute-une-vie/walter-tevis-explorateur-de-l-ame-9324751
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Frydman, Paulino vs Vidmar, Milan
Budapest 1934
1. d4 d5 2. Nf3 Nf6 3. c4 c6 4. cxd5 cxd5 5. Nc3 Nc6 6. Bf4 e6 7. e3 Be7 8. Bd3 O-O 9. O-O a6 10. Rc1 Bd7 11. Ne5 Rc8 12. a3 Na5 13. Qf3 b5 14. Qh3 Nc4
Les blancs placent une petite combinnette et prennent un gros avantage
La partie sur https://old.chesstempo.com/gamedb/game/477930
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C'est intéressant. Dans ma base de données, j'ai 22 parties qui vont jusqu'à 12...Ca5. Mais ensuite, en plus de la partie de Paulin Frydman, il ne me reste qu'une seule autre partie (et en dessous de 2000 elo) où les blancs jouent 13.Df3.
Pourtant, SF préfère légèrement 13.Df3 aux autres coups. En pratique, on retrouve plus souvent e4, De2 (Kramnik), b4 ou Cxd7.
A la place de 14...Cc4(??), on pourrait avoir 14...g6 15.Fh6 Tf8 16.g4 ou 16.Df3 suivi de g4 et h4. Facile à voir et à prévoir, mais apparemment beaucoup de joueurs n'y croient pas.
Par ailleurs, cette position qui a l'air peu engageante pour les noirs est pourtant jouée deux fois par un GM tchèque (>2500). Et cela lui réussit plutôt (1,5/2). L'une des parties est analysée par Huebner qui ne réagit pas lorsque Df3 n'est pas joué (à la place on a h3 puis De2)
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Par une de ces curieuses concordances des temps, comme dirait ce cher Jean-Noël Jeanneney, l’occurrence Gombrowicz et Ferdydurke ont été entendues lors du dernier masque, ou plutôt lors de la dernière plume, il y a 8 jours.
De mémoire dans la bouche de Patricia Martin (celle-ci confondant systématiquement critique et panégyrique ce qui constitue, nous le savons bien ici, le plus court chemin vers le pathétique) parlant du dernier Pennac je crois, enfin dans mon souvenir.
Cette anecdote sans grand intérêt derrière nous et après avoir noté que Gombrowicz, passionné par le jeu rappelons le ici, ne puisait pas souvent dans ce que propose celui-ci pour illustrer ses romans (hors l’assez douteux double passage Philidorien évoqué il y a peu) je me dois pour être complet de préciser que j’avais repris espoir de ce côté-là lors de la lecture, tardive, d’un autre de ces opus à savoir Kosmos (Cosmos).
Entrer dans l’univers de Gombrowicz n’est jamais une affaire qu’il faut prendre à la légère et il ne me viendrait pas à l'esprit de conseiller sa lecture sans aucun ménagement. Ces livres sont déroutants, le fil narratif est tout sauf limpide et l’opération peut vite s’avérer épuisante. C’est pourquoi je me permets de formuler le conseil suivant :
Pour lire (découvrir) Gombrowicz, optez pour Cosmos et commencez par voir le film qu’en a tiré un autre artiste complétement cinglé comme on en compte quelques-uns de ce côté de la Vistule à savoir le regretté Andrzej Żuławski (ancien Mr Sophie Marceau à la ville).
Si vous sortez, peu probable mais on ne sait jamais, indemne de ce visionnage sidérant, vous pourrez (devrez ?) alors vous précipiter vers le livre qui vous apparaitra comme le fascicule nécessaire afin de comprendre (bien que ce dernier verbe soit sans intérêt lorsque l’on s’intéresse à Gombrowicz et peut-être encore plus à Żuławski) cette œuvre.
De plus quel bonheur de voir Jean-François Balmer quasiment au sommet de son art.
Le choix de Sabine Azéma est plus douteux (bien qu’elle joue magnifiquement) lorsque l’on sait que dans le livre son surnom très utilisé est « bouboule » ce qu’elle n’est clairement pas.
Bon tout cela est bien beau mais où est le pgn me direz-vous ? On veut des diags, le reste OSEF !!!
Et bien c’est là que je fais le lien avec l’espoir évoqué plus haut.
En folio et page 38, fin donc du chapitre 1, nous lisons Lucien demanda à Léon : « Voulez-vous faire une partie d’échecs ? »
On voit là la liberté du traducteur :
(Parę minut wypełnionych czymś innym, Ludwik zapytał Leona „chce ojciec w szachy?”)
Puis page 41 début du chapitre 2 nous lisons Cette flèche, là, pendant le dîner, n’était pas du tout plus importante que la partie d’échecs de Léon,…
Avec une traduction beaucoup plus proche du texte
(Ta strzałka, wtedy, przy kolacji, nie była wcale ważniejsza od szachów Leona)
Mais, hélas, ce sera la seule évocation du roi des jeux, Léon étant et cela se verra un peu plus tard, bien plus attiré par le Bridge.
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