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La revue Europe-Echecs n° 756 - Septembre 2024 : Les Olympiades d'Échecs par Europe Echecs le  [Aller à la fin] | Actualités |
Avant toute chose, félicitations à Guillaume Lamard et Joseph Girel, nos deux nouveaux GMI tricolores ! Nous souhaitons également la bienvenue au sein de l’équipe de rédaction au GMI Matthieu Cornette qui vous proposera désormais sa nouvelle rubrique : « Maître contre amateur ». Vous découvrirez la création d’un cahier pédagogique qui regroupe différentes rubriques dont la nouvelle formule des rubriques de Marc et Igor, ainsi que celles de Romuald, Libi et Bertrand. Autre nouveauté en ce début de saison : la rubrique de Vincent Moret devient « Terres d’échecs » et commence par la Hongrie, hôte de la prochaine Olympiade.

Dans ce numéro, nous consacrons un dossier spécial aux 45e Olympiades qui vont se jouer à Budapest du 10 au 22 septembre. C’est l’évènement majeur organisé par la FIDE cette année avec le championnat du monde qui opposera le tenant du titre, le Chinois Ding Liren à l’Indien Dommaraju Gukesh, 17 ans, qui devient le plus jeune Challenger de l’histoire. Ce match aura lieu à Singapour du 20 novembre au 15 décembre.

Tout commence en 1924, dans le cadre de la VIIIe Olympiade de Paris où Pierre Vincent, membre du comité olympique français, soutenu par le président de la FFE, Fernand Gavarry, a l’idée de profiter de cette opportunité avec un objectif : inscrire les échecs comme discipline olympique.

Dès 1923, le maître russe Eugène Znosko-Borovsky interpelle la jeune Fédération Française des Échecs, fondée en 1921, en disant « qu’il ne peut concevoir l’idée des prochaines Olympiades sans un tournoi international d’échecs. »

Ceci aboutira à la mise sur pied du premier tournoi olympique qui réunissait 54 concurrents venus de 18 pays. Pierre Vincent, de son côté, organisa un congrès où le 20 juillet à la mairie du 9e arrondissement, 14 délégués signataires, allaient entériner la constitution de la FIDE et la nomination de son premier président : Alexandre Rueb.

50 ans plus tard, Raoul Bertolo, fondateur de la revue Europe Echecs en 1959 et président de la FFE, organise la première Olympiade jouée en France à Nice en 1974 entouré de personnalités comme Sylvain Zinser, rédacteur en chef, ou du Professeur Michel Roos avec un record de participation.

L’équipe soviétique conduite par la nouvelle étoile Anatoly Karpov remporte haut la main la médaille d’or, alors que le champion du monde Bobby Fischer brille par son absence. Cette époque, avec la mort du Président Georges Pompidou, marque la fin des « Trente Glorieuses » et, selon certains historiens, c’est aussi la fin de la « politique de grandeur » de la France prônée par le Général de Gaulle.

Le 100e anniversaire de la FIDE à Paris était un évènement très attendu dans un contexte où la capitale de l’Hexagone avait retrouvé toute sa grandeur en accueillant, peu après, la XXXIIIe Olympiade de l’ère moderne.

Je n’ai pas grand-chose à dire sur le sujet puisque aucun collaborateur d’Europe Echecs, apparemment « persona non grata », n’a été convié à participer. Vu de l’extérieur cela peut ressembler à « un dîner entre amis » accompagné de champagne, cigares et selfies. Un grand absent : le jeu d’échecs. Aucun évènement digne de l’audace des prédécesseurs et des circonstances exceptionnelles n’était au rendez-vous.

Bonne lecture.

Georges Bertola

— La revue Europe-Echecs n° 756 - Septembre 2024 : https://www.europe-echecs.com/la-revue-europe-echecs.html
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— Bien réussir son début de partie aux échecs : https://www.europe-echecs.com/art/l-ouverture-aux-echecs-9209.html
— Le clouage aux échecs : maîtriser ce thème tactique : https://www.europe-echecs.com/art/apprendre-le-jeu-d-echecs-le-clouage-9245.html
— La Paire de Fous aux Échecs : conseils et stratégies : https://www.europe-echecs.com/art/progresser-aux-echecs-la-paire-de-fous-9242.html


Renan, le
Bonjour,
Vendredi j’ai reçu la revue du mois de septembre 2024.
Il y a quelques nouvelles rubriques très intéressantes (la rubrique de M.Quehenen change d’aspect, la rubrique sur les finales de M.Libiszewski qu’il faut travailler avec un livre référence sur les finales ; dans le 1er exemple, pourquoi "Re4" est il le bon coup pour les Noirs par exemple ?)...
Comme le précise le livre de Dvoretski et bien d'autres sur les finales, le thème est la charge à l’épaule.

Mais quand j’explique que parfois la revue est élitiste, là c'est bien le cas car pourquoi M.Libiszewski ne donne pas le thème de la charge à l’epaule de suite (en donnant la raison pour laquelle les autres coups ne vont pas.)?


Renan, le
Un ancien post donné par Ulysse62 concernant la charge à l’epaule:

https://www.france-echecs.com/article.php?art=20211222163712629


LeHibou, le
Page 22 :
"Les Blancs appuient sur la pendule et soudain c'est le silence..."
Ah bon. Je croyais que c'était les Noirs. Excès d'oxygène ?


kieran, le
J'ai trouvé le nouveau format de la rubrique d'Igor Nataf très digeste. C'est vraiment beaucoup plus pédagogique de cette façon avec les quelques alternatives possibles. C'est en cela très proche des livres de Kallai.


Merci Kieran pour votre retour.

À tous, n'hésitez pas à nous faire part de vos remarques notamment sur les nouvelles rubriques. Vos avis nous permettent d'améliorer la revue.

En effet LeHibou, il y a eu un mélange entre « Les Blancs jouent » et « Les Noirs appuient » 😉


Meteore, le
intéressant article de Mershad Sharif sur le thème des échecs à partir d'un certain âge pour un ancien joueur professionnel. Le contexte est sa participation aux championnats du monde vétérans par équipes


Je cite un extrait :

"Je suis beaucoup plus nerveux qu'auparavant. je ressens plus de stress. Je ne sais pas pourquoi. Peut être que dans ma jeunesse, il n'y avait pas de préparation, ou très peu? Je me souviens de l'Olympiade de Nice en 1974. C'était il y a 50 ans. Avant les parties, j'allais à la plage. Je déjeunais et j'allais faire ma partie sans savoir contre qui j'allais jouer, ni avec quelle couleur. C'était beaucoup plus relax"

Je me pose la question de savoir si les parties d'échecs sont plus stressantes quand on vieillit (pour ma part je n'ai pas l'impression pour le moment) ou bien si l'irruption des ordinateurs et des bases de données avec les préparations complexes et le fait de devoir constamment "réviser" ses ouvertures est le facteur principal?

de mon point de vue, la phase d'ouverture et juste avant la partie est parfois pénible car on ne sait absolument pas si on va tomber sur une préparation et si on risque de se retrouver en terrain inconnu (ou oublié) et difficile au bout de 10 coups


c'est une vraie surprise pour moi, qu'un joueur aussi fort et expérimenté que Sharif, qui a sans doute joué contre quelqu'uns des plus GMI du monde depuis des dizaines d'années, puisse éprouver "du stress" avant une partie d'échecs !!
Mais ce stress doit certainement lui être bénéfique sur l'échiquier quand on voit ses formidables résultats sur l'échiquier.


Renan, le
Bonjour TC,
Ce n’est pas tout à fait ça qu'il dit. Il explique qu’il avait moins de stress durant sa jeunesse parce qu’il y avait moins de préparation et peut être aussi qu’il se fichait de son classement elo à ce moment là.

À noter que la pagination ne correspond pas à ce qui est indiqué en page 2.
Par exemple le reportage sur le championnat du monde vétérans est page 32 et pas 28...Sympa de voir les belles performances de nos jeunes "seniors"...


Ceci dit le reportage de M.Bertola sur l’olympiade de Nice en page 72 est magnifique.


Tout à fait d'accord avec Mershad Sharif, c'est la préparation qui est fatigante.
Pour un joueur dont les parties sont recensées sur les sites,il y a tellement d'ouvertures et de préparation possible que le travail est énorme avant la partie (sauf pour les joueurs qui jouent énormément, et qui sont rodées à toutes les ouvertures).
Sans réviser et en jouant son répertoire habituel, on perd souvent sans jouer (parce qu'en quelques minutes, un assistant à 3400 peut trouver quelques problèmes rapidement !).
C'est ce facteur qui est stressant, une fois la partie lancée, on joue il n'y a rien de spécial.
Du coup, les tournois où il n'y a pas trop de temps pour se préparer (plusieurs rondes par jours, cadences plus rapides, interclubs) sont paradoxalement moins fatigants, en tous cas moins stressants !
On arrive, on joue à l'ancienne, en choisissant son début au dernier moment sans que l'adversaire puisse être spécifiquement préparé.


Ah je viens de finir de feuilleter (sans échiquier sous la main) la revue EE de septembre 2024 : Excellente impression !
La maquette est une vraie reussite : l'idée de regrouper tous les articles pédagogiques dans un "cahier spécial" est une excellente iniative, afin de permettre au lecteur de ne rien négliger dans les cours proposés : les ouvertures par Igor Nataf (qui a fait de gros progrès dans la clarté de ses explications pour l'amateur), les principes indémodables par Romuald Labaca (ma rubrique préférée car elle me rend plus intelligent devant l'échiquier quand j'hésite entre deux coups candidats), les finales par Libiszewski (domaine où je suis vraiment mauvais, mais Fabien reprend très utilement les bases fondamentales), le jeu indémodable des " "faites-vous la main" (souvent le premier article que je regarde !), et enfin la nouvelle rubrique de Mathieu Cornette, une partie de GMI analysée en détail pour la compréhension d'un amateur.

A mon sens, le Journal Europe-Echecs démontre de manière éclatante que rien ne remplace une étude structurée des échecs sur un support écrit pour progresser ! Si un jeune joueur étudie chaque mois les rubriques pédagogiques proposées par Europe Echecs, ses progrès et sa compréhension des échecs seront infiniment supérieurs par rapport à jouer des parties blitz sans queue ni tête sur internet.

Mon seul regret dans la nouvelle maquette, est la disparition des grandes parties de GMI commentées par Gata Kamsky, qui était vraiment excellent, logique et pédagogique dans ses explications.
Heureusement il y a toujours la partie mensuelle commentée par Ivantchouk ( la créativité aux echecs) et celle de ce mois -ci, entre Carlsen et Dubov est véritablement formidable à regarder.

J'ai beaucoup apprécié l'article "découverte" consacré à nos deux nouveaux GMI français Guillaume Lamard et Joseph Girel. Ce serait bien si régulierement EE nous présentait les meilleurs joueurs français, (à commencer par tous les participants au championnat de France ).

Formidable compte-rendu de la belle épopée au championnat du monde vétérans de notre belle équipe strabourgeoise nationale .

Bref notre revue Europe Echecs fait ici un spectaculaire progrès ! Allez tous la découvrir en kiosque si vous n'étes pas déjà abonné , vous ne serez pas déçu si vous aimez les échecs !


Merci beaucoup pour ces remarques détaillées thierrycatalan.


Krusti, le
"À tous, n'hésitez pas à nous faire part de vos remarques notamment sur les nouvelles rubriques. Vos avis nous permettent d'améliorer la revue."

Les portraits sont toujours bien agréables et les deux derniers le confirment. A mon avis il ne faut d'ailleurs pas hésiter à sortir du cadre échiquéen pour aller toujours plus vers la découverte de la complexité des personnages.

S'il manquait une rubrique (ce qui n'est pas certain) une réflexion pourrait se mener autour de la mise en place d'un billet d'humeur (à distance des pgn) et d'un ton totalement libre. Un truc bien décapant et ne redoutant pas le deuxième degré (je pensais aux fameuses, hilarantes et éclairantes, rubriques d' Alain Gillot-Pétré).
Quelque-chose dans ce style.


Meteore, le
très bonne idée de regrouper toutes les rubriques techniques dans un cahier pédagogique et de lui consacrer une place importante en % de la pagination totale.

il semble en effet logique pour un magazine papier de consacrer plus aux articles de fond plutôt qu'à l'actualité du moment, où le papier rivalise difficilement avec l'immédiateté d'Internet.

dans ces exercices (Romuald de Labaca -stratégie) j'ai trouvé une super partie, que je n'avais jamais eu l'occasion de parcourir impliquant notre héros national Joel Lautier contre Karpov (avec les blancs - 1992)

Dans le diagramme ci après (trait au blancs) on a l'impression que les noirs ont égalisé (il ne reste plus qu'à activer le Fa8!)

mais Karpov trouve une très belle manœuvre pour s'y opposer


Je vous recommande de lire cet article! et ensuite de regarder la partie




Aujourd'hui 20 septembre 2024, un long entretien exceptionnel avec Gata Kamsky publié sur le site internet Europe Echecs.
Les propos de Kamsky sur le jeu d'échecs et la vraie vie , le sens de la victoire et la défaite sur l'échiquier, la place des échecs dans sa vie aujourd'hui, sont d'une humanité, d'une profondeur rares .
Sans doute la meilleure interview que j'ai jamais lue depuis 50 ans avec un joueur d'échecs.
J'espère qu'elle pourra être publiée dans le journal prochainement. ( internet est si éphémère...)


Julo62, le
Très belle interview, oui.

Je me souviens qu'on pouvait lire dans les années 95/96 que Kamsky était peut-être la solution à l'éclatement des échecs FIDE/PCA, qu'il allait peut-être réunifier les titres en tant que Challenger.

Les Kamsky sont passés par Belfort, à l'époque où ce club se battait pour le titre. Avant l'informatique tout puissant, c'était l'informateur qui était à la pointe de la connaissance actualisée du jeu.
Une des méthodes de "relaxation" que pratiquait G.Kamsky consistait à s'allonger, dans le calme et à écouter R.Kamsky qui lisait le plus monotonement possible les parties publiées (je mets des guillemets car ce n'était pas que "relax" la vie avec M.Kamsky père).

Les joueurs qui les ont côtoyé à cette époque ont des anecdotes surprenantes au sujet de ce duo père/fils qui a détoné.

On oublie vite, mais la situation en Russie, dans les années 90 était un chaos incroyable (rien qu'au niveau des échecs, je me souviens d'un tournoi très important organisé à Moscou, genre interzonal, où des joueurs s'étaient fait agressé et dévalisé aux abords de la salle de jeu), c'était une aventure au sens premier du terme que d'émigrer d'un pays où toute organisation avait disparu et où régnait le dénuement.




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