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Parties lentes, parties rapides, blitz. Avantages et inconvénients par Meteore le
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Les parties lentes présentent un gros avantage, celui de pouvoir les analyser ensuite, ce qui donne beaucoup de plaisir et permet de progresser dans la compréhension générale du jeu. C'est en particulier vrai dans l'assimilation non superficielle des ouvertures. Quand on fait des erreurs d'ouverture dans une partie sérieuse, qui conduit éventuellement à la perte de la partie, il est assez probable que l'on ne recommence pas la même erreur à l'avenir.
Néanmoins si on fait une partie par mois seulement, les interclubs par exemple, les défaites peuvent être assez frustrantes et inciter à jouer en minimisant les risques (ce qui ne produit pas le meilleur jeu en général)....c'est beaucoup moins le cas dans un tournoi où on enchaîne plusieurs parties.
En partie lente les préparations dans les ouvertures peuvent être soit considérées comme instructive soit assez pénible selon son style.
Les parties rapides présentent des avantages et des inconvénients inversés par rapport aux lentes.
Les défaites et les victoires s'équilibrent, il n'y a pas (ou peu de préparation) , mais il y a beaucoup moins d'analyse possible....
Je me demande si certains d'entre vous réussissent à reconstituer leurs parties par la suite ?
Le jeu est plus intuitif et moins analytique...
J'ai remarqué que les organisateurs s'intéressent de plus en plus aux week-ends : 1 jour rapide + 1 jour blitz.
Et donc un peu moins aux tournois en lentes....ou bien ces derniers peuvent être plus condensés avec par exemple 7 parties en 3 ou 4 jours, lors d'un pont...
Que pensez vous de cette évolution en tant que joueur...
Personnellement j'aime bien les rapides mais à la fin de la journée j'ai l'impression de repartir avec moins de choses qu'après une partie lente...
L'idéal si on a le temps est probablement de pouvoir combiner la pratique dans tous les rythmes... mais pour beaucoup de joueurs un arbitrage est nécessaire faute de disponibilités suffisantes.
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J'aime bien la cadence lente.
C'est une détente par rapport au stress induit par les nouvelles technologies, téléphone en tête.
Au moins pendant 4/5 heures on est libéré de l'agitation habituelle !
Cela étant, les préparations matinales dans les ouvertures me fatiguent il est vrai.
Du coup j'aime bien les tournois en sept rondes, trois jours et demi.
Mais si les bases de données n'existaient pas (ou bien que je ne sois pas dedans !)je préfèrerai l'ancienne cadence à une partie par jour, l'après midi, qui permet de se règler sur un horaire le temps du tournoi.
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@Meteore je ne constate qu'une partie de l'évolution que tu sembles présenter comme évidente quand tu écris Que pensez vous de cette évolution en tant que joueur....
Je m'explique
J'ai remarqué que les organisateurs s'intéressent de plus en plus aux week-ends : 1 jour rapide + 1 jour blitz.
Là dessus je veux bien te croire et globalement je vois qu'il y a croissance. Et si je ne participe toujours pas je m'en réjoui par principe...
Et donc un peu moins aux tournois en lentes....
Gros consommateur en île de France (et parfois ailleurs) je ne constate pas ce "un peu moins".
Je constate plutôt que les tournois que je connais annoncent atteindre souvent la jauge et parfois même assez longtemps à l'avance...
Au doigt mouillé (et globalement) j'ai l'impression que l'offre "rapide/Blitz" ne vient pas en remplacement de l'habituelle offre "cadence classique" mais qu'elle vient en complément. Au moins pour l'instant.
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l inconvénient d'un tournoi sur une semaine, c'est qu'il fut que les joueurs puissent poser une semaine de congés... sinon la formule est quand même plus tranquille pour bien jouer. A la limite des journées double ronde en 1h30+30se/cp ça passe. Mais on manque souvent de temps pour les finales quand la partie est compliquée.
Par contre trois parties dans la journée c'est trop. Je le fais une fois dans l'année histoire de faire un tournoi sur un week end, mais la troisieme partie c'est souvent du n importe quoi
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De mon petit bout de la lorgnette (je n'ai jamais fait d'open ailleurs que dans ma région), je suis plutôt de l'avis de Krusti.
L'offre change peut-être, de localité, d'organisateurs ou de cadence, mais elle demeure.
C'est au niveau des compétitions interclubs que je noterai plus le changement.
Je jouais, avant :
- Le championnat national (7 parties en N4 / 9 en N3),
- Le championnat régional, non relié au précédent (7 parties),
- Le championnat départemental, non relié aux précédents (je dirais 5 parties),
- Quelques tours de coupe de France (je n'ai pas souvenir d'avoir fait plus de 3 parties, mais ce n'est pas la faute de la compétition^^),
- La coupe de Guigné (coupe du NPdC) (je dirais 5 parties pour les finalistes).
Soit au moins une vingtaine de parties (et souvent plus).
Comme beaucoup, ces compétitions existeraient toutes aujourd'hui, je n'y participerais pas, je n'arrive déjà pas à jouer toutes les rondes du championnat de N2. Et même si moi, quand je jouais autant j'étais lycéen ou étudiant, j'ai l'impression qu'il y avait beaucoup plus de joueurs de mon âge actuel qui participaient autant.
Pour les opens, c'est très différent. Souvent ce sont des considérations organisationnelles qui font qu'ils perdurent ou pas.
Il faut être soutenu par une municipalité, pour le local, sa location pour une semaine est rarement possible budgétairement.
Il faut que l'organisateur principal et que tous ceux qui aident restent motivés et disponibles.
Mais globalement, l'offre rencontre une demande et vice-versa.
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En IDF il y a à la fois plus de tournois et plus de monde, chaque tournoi affiche complet.
En France cela semble aussi être le cas, si l’on constate par exemple le nombre extrêmement impressionnant d’Opens joués entre Noël et le jour de l’an.
Il y en avait un peu partout, la plupart bien remplis, c’est réjouissant !
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Il pourrait être intéressant de connaître l'évolution du nombre annuel de parties homologuées sur plusieurs années pour mesurer le phénomène
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Pour revenir sur l'autre part du post initial, je dois bien avouer que c'est de plus en plus net pour moi. La frustration provoquée par l'approximation de mon jeu m'amène à m'éloigner de plus en plus d'une pratique sérieuse.
Cependant je n'arrive pas à ne pas m'impliquer (émotionnellement) lorsque je joue.
J'ai déjà mentionné le sentiment de colère que je peux ressentir à l'issue d'une défaite. Cette colère ne s'adresse pas à mon adversaire (je ne parle pas de comportement anti-sportif éventuels, de toute façon c'est extrêmement rare je trouve). Lorsque je perds, je n'en veux pas à mon adversaire, mais c'est une petite rage qui s'exprime pourtant en moi. Sans doute est-ce très enfantin comme comportement.
Je ne crois pas qu'on parvienne à gérer mieux les frustrations avec le temps, je pense que plus souvent, on améliore notre expertise des stratégies d'évitement.
La force des échecs, c'est qu'il peuvent apporter un plaisir de différentes façons.
Il y a la satisfaction "sportive", l'attrait de la performance ou de la victoire.
Mais il y a toutes les autres formes de gratification intellectuelle.
On peut avoir le plaisir de chercher ou d'analyser pour se satisfaire amplement du sentiment d'avoir mieux compris un sujet.
On peut avoir le plaisir de comprendre l'évolution dans le temps d'une idées. Comment d'autres l'ont appréhendée ou l'ont faite évoluer, à quelles occasions, dans quelle dynamique d'échange....
On peut apprécier de connaître l'histoire de certains joueurs, essayer de comprendre un peu leur vie et comment elle a participé de la construction de leur identité de jeu.
Je ne me lasse pas des échecs pour plein de raisons, mais dans plein de domaines je me lasse du combat. Pas parce que je le nie, pas parce que j'y suis systématiquement inférieur, mais parce que je trouve insatisfaisant de mettre autant d'énergie à cette petite fin.
Alors je préfère des cadences plus rapides. J'y mets moins d'affects et si la détestation de la défaite ne disparaît pas, elle est très atténuée par la possibilité de passer rapidement d'une émotion à une autre, la possibilité de parler entre les rondes, de revoir des vieux amis ou rien que d'aller fumer mes clopes sans que ma pendule ne tourne (celle des échecs, l'autre, la grande, je sais bien que ça accélère ses aiguilles).
Je crois que j'aurais aimé connaître ce jeu et qu'il ne soit pas un duel, un peu comme la peinture ou la musique.
Peut-être aurais-je dû m'intéresser à la composition ? (Mais je suis trop paresseux sans doute !)
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Depuis toujours , J'ai considéré le jeu d'échecs comme un plaisir, une distraction, un jeu , qui me procure la satisfaction de résoudre des enigmes sur l'échiquier...
Bien sûr je préfère gagner ma partie plutôt que de la perdre ...mais perdre une partie ne m'a jamais vraiment affecté plus de 5 minutes...
Pourquoi s'impliquer émotionnellement dans la perte d'une partie d'échecs ? On en gagne autant que l'on en perd ...et j'aime toujours la prochaine partie à venir !
Lorsque je joue contre un humain ...je ne m'implique pas plus émotionnellement que lorsque je joue contre mon Novag Citrine ...C'est simplement une autre source qui me propose des problèmes à résoudre sur l'échiquier ...
Je me rend compte que les Echecs agissent émotionnellement sur moi comme une grille de mot croisés ....mais infiniment plus intéressant.
C'est sans doute pour cela que je n'aime pas beaucoup jouer en blitz : le temps passé à résoudre un problème sur l'échiquier fait partie intégrante du plaisir que j'éprouve à jouer aux echecs ....
Je ne vois aucun sens , aucun intérêt, à déplacer n'importe quelle pièce en 3 secondes pour ne pas perdre au temps une partie d'échecs ...que ce soit contre un adversaire inconnu, un ami ou mon Citrine ....
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Le blitz ce n'est pas nécessairement jouer n'importe quel coup en 3 secondes.
C'est plutôt trouver le meilleur coup avec une contrainte de temps très forte.
Quel que soit le rythme la recherche du meilleur coups fait appel à trois qualité :
L'intuition (ou la connaissance approfondie des ressorts du jeu) : pour déterminer les coups candidats
Le calcul : pour calculer les coups candidats
L'évaluation : pour savoir arrêter le calcul.
Les qualités 1 et 3 résultent du travail effectué et de l'expérience accumulée (notamment en faisant des parties longues et en les analysant, si possible avec un joueur plus fort que soi)
La qualité 2 : le calcul, qui est évaluée par sa rapidité et sa précision, est un élément plus mystérieux mais complètement indispensable à l'obtention d'un bon niveau echiqueen. C'est peut être l'élément du jeu ou certaines capacités innées de la personne sont les plus nécessaires ?? Je ne crois pas qu'il y ait tellement d'études sur le sujet ?
Quel que soit le rythme de la partie les qualités 1 et 3 visent à réduire la quantité de calcul tout en conservant un résultat optimisé dans la sélection du coup.
En blitz, qui est le cas extrême, la composante calculatoire doit être réduite au maximum....il faut donc compenser par le développement des autres qualités...ce qui n'est pas du tout inintéressant
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@Julo (du Nord)
L'implication émotionnelle fait partie du plaisir de la compétition echiqueenne....je ne suis pas sur qu'il faille la refouler ?
C'est ce qui permet d'être entièrement (presque viscéralement) concentré sur la partie pendant qu'elle se déroule et donc d'éprouver le plaisir d'une déconnexion vis à vis des contingences extérieures
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S'il y a bien une cadence qui gagne enfin en crédibilité grâce aux NTIC c'est le blitz.
Le honteux blitz qui fait dire à l'immense, autant que sensible, Tchouky "In my opinion, blitz games ruin the beauty of chess and put a lot of mental pressure on players." qu'il est je crois inutile de traduire.
Quoi de plus grotesque par ailleurs que de voir des adultes faire tomber des pièces sur l'échiquier, ne les remettre qu'à peu prés et cela tout en cognant une pendule ?
Non OTB, over the board, face à face dans le monde réel, les compétitions aux cadences plus rapides que le 5+3 devraient être interdites, ses organisateurs sévèrement sanctionnés et ses anciens champions effacés des tablettes et laissés à la vindicte.
En revanche à l'écran il faut bien reconnaitre que... mais ce n'est pas le sujet.
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J'ai joué un tournoi de Blitz, en 5+3, il y a quelques mois, et je trouve déjà que cette cadence offre une belle prime à la jeunesse 😌
Je suis incapable de jouer en m'amusant, en réel, à la cadence de 3+2, par exemple.
Ce weekend, nous jouions en 10+3, je trouve ça très bien. Un peu plus long (pour que l'entièreté de la partie soit de 30 minutes environ), je trouverais ça parfait.
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Les pendules électroniques avec possibilité d incrément de temps ont représenté une grande amélioration pour le jeu d'échecs
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oui , en effet les pendules électroniques avec increment de temps à chaque coup joué ont beaucoup amélioré le plaisir de jouer ...
quand on ne cherche pas partout la notice de la pendule pour savoir comment la régler !!
Comme Julo, j'aime bien jouer au club des parties amicales avec environ 15 à 30 minutes par joueur, avec un incrément de temps entre 3 et 5 secondes. cela permet dans la soirée , de disputer 2 parties intéressantes.
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