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Tournoi de Djerba par Meteore le
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Avec la présence très intéressante de 3 champions français représentant 3 générations distinctes :
Etienne Bacrot
Jules Moussard
Marc Andria Maurizzi
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Très bon début de tournoi pour MAM.
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Faustino Oro, 11 ans : après s'être fait pilonner au Tata Steels dans le Challenger (3,5 s/ 13), il en est à 0 s/ 4 dans ce tournoi. Est-ce bien raisonnable ?
Le pire est que les joueurs confirmés doivent absolument le battre pour ne pas paraître ridicules et faire la une avec ça.
A cet âge on doit aller à l'école et affronter, à la limite, des juniors. Certains disent que c'est pour lui une expérience "formidable", d'autres pourraient penser qu'il y aura des dégâts sur sa carrière et sa personnalité.
Mais il est vrai que, aux temps actuels, il ne faudrait plus s'étonner de rien ...
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Je partage l'opinion de Athos concernant le gamin FaustinosOro...
Ce n'est pas forcément bénéfique pour lui d'affronter des GMI aussi forts et expérimentés par rapport à lui.
Je suis le premier à dire que l'on apprend aux échecs en jouant contre plus fort que soi...mais là je trouve que c'est envoyer le gamin traité comme un animal de cirque, au casse-pipe.....
A son âge ,il peut progresser et apprendre en jouant contre des joueurs internationaux de son niveau ou un peu plus fort ( + 150 pts elo).
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Il pourrait faire Capelle qui se joue en ce moment....un tournoi où tous les jeunes espoirs français sont présent (où presque)
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C'est sûr que c'est difficile d'encaisser les défaites, mais s'il est bien entouré (famille et coachs), ça sera bénéfique pour lui.
Maurizzi, qui joue à Djerba lui-aussi et qui est un autre enfant prodige des échecs, a déclaré en interview que l'important c'est de ne jamais penser au résultat de la partie, à la possibilité de perdre.
C'est très juste, je crois, et encore plus pour les plus jeunes. Ça évite de "déprimer" sur la défaite (et que celle-ci n'affecte trop l'humeur générale du joueur), et ça permet de se faire une véritable expérience, en n'évitant pas la difficulté et en ne se créant pas des faux fantômes.
Honnêtement, s'il en est capable (et vu ses réussites précoces, pourquoi n'en serait-il pas?), ces tournois sont, pour moi, la meilleure chose pour lui et sa progression.
Là où je suis plus circonspect, c'est que ces très jeunes (et extrêmement talentueux) joueurs semblent de plus en plus vite "désabusés" vis à vis du jeu.
Pour les échecs et pour Oro, je dirais qu'il va digérer ces expériences, et revenir avec le niveau GM confirmé d'ici quelques mois.
Pour Oro et pour les échecs, j'espère qu'il restera passionné par le jeu une fois les objectifs atteints ou définis comme inaccessibles (il n'y a qu'un seul champion du monde à la fois - du moins espérons-le !)
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Je ne comprends pas non plus l'intérêt d'avoir fait ça. Pas à cause de l'âge (ça c'est le côté cirque, je n'aime pas, mais je comprends), mais à cause du niveau. MI 2450, ce n'est pas GM 2650. Pour le local de l'étape, à la rigueur, mais là... C'est curieux. Mais, tant mieux pour lui.
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Aujourd'hui, les meilleurs sont GM à 12ans, passent les 2700 à 16 ou 17, sont champion du monde à 18... Et, s'il n'y avait tout ce barnum, certains prendraient leur retraite à 19.
Ce n'est pas ce qu'il y a de plus réjouissant, je suis d'accord, mais c'est ce à quoi ces très jeunes joueurs sont confrontés.
Ce n'est pas propre aux échecs, dans d'autres sports aussi, on médiatise des enfants avant qu'ils n'aient vraiment percés. Mais aux échecs, c'est vrai qu'on les fait se confronter extrêmement tôt à des adultes.
Ça mérite évidemment réflexion et certainement d'y mettre quelques holà... Mais notre monde n'a pas vraiment l'air de prendre ce chemin.
Nota : Avec les sommes folles qu'on voit arrivées dans les échecs, il me semble hasardeux de pronostiquer une quelconque inflexion de ce phénomène.
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Reportage photo de la journée de repos au Masters de Djerba
Après l'épuisante journée à deux rondes, les participants du Masters ont soufflé lors d'une balade sur la plage, à la façon du légendaire Ulysse échoué après la guerre de Troie. Le roi d'Ithaque a d'ailleurs combattu les Troyens aux côtés de Palamède, inventeur mythique des échecs !
Un tournoi de blitz a été organisé mercredi soir. Daniel Dardha s'impose grâce son meilleur départage, juste devant Faustino Oro. Le prodige argentin, en difficulté lors des parties classiques, a pris sa revanche, battant Parham Maghsoodloo et Marc'Andria Maurizzi !
https://www.europe-echecs.com/art/5e-festival-d-echecs-de-djerba-9417.html
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Pour la carrière courte des joueurs, on peut aussi s'intéresser à ce qu'ils vont tirer de cette pratique à haut niveau.
S'ils arrêtent de jouer pour se consacrer à des études et faire autre chose grâce aux échecs, c'est bien aussi.
C'est comme une avance de développement que l'on convertit en matériel pour gagner. Si les échecs permettent à certains jeunes d'obtenir des bourses, de voyager et d'apprendre d'autres langues, il faut s'en réjouir.
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@ Kieran
Oui, tout à fait d'accord.
Cependant le sport de (très) haut niveau exige bien souvent l'exclusive.
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@Julo62 : personne ne peut dire quel sera l'effet exact des raclées qu'Oro prend en ce moment. Ce qui est certain c'est que entre le Challengers et Djerba, il fait des perfs avoisinant 2300. Là il en est à un demi-point sur 7 parties.
Et l'on passe sur la gêne que provoque, pour des joueurs confirmés, le fait de rencontrer un petit garçon qu'ils sont obligés de battre pour garder la face. Peut-être aura-t-il des cadeaux en fin de tournoi.
Demandez à un pédiatre ce qu'il pense d'une telle entreprise voyant un enfant de 11 ans affronter des adultes bien plus forts que lui.
Pour ma part j'ai l'impression que son entourage est un peu grisé par le fait d'avoir un soi disant "petit génie" sous la main. C'est classique ...
L'histoire fourmille d'enfants précoces qui ont été usés prématurément et ont connu bien des fortunes de vie ensuite.
En fait il y a 2 écoles : celle de "l'entourage" d'Oro, consistant à forcer la confrontation la plus dure, et l'autre, consistant à établir un planning de progression avec des étapes vraiment adaptées. Ici les compétitions de juniors, par exemple.
On verra la suite pour lui ...
Aux Challengers, Gurel (2619), l'espoir turc de 16 ans, n'a perdu que 4 points sur les 13 parties. Pour lui effectivement l'expérience aura été bonne.
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Marc Andrea Maurizzi a fait des progrès remarquables en moins d'un an ...
Battre Etienne Bacrot, qui reste une valeur étalon des échecs français, est une vraie performance qui témoigne de ces progrès.
La partie est quasi incompréhensible pour moi ... les deux joueurs déplacent leurs pieces de manière mystérieuse sur tout l'échiquier ... jusqu'à l'abandon surprenant ! j'espere qu'elle sera commentée dans le prochain Europe Echecs.
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@ Athos
Pour être plus clair, la façon dont "on gère" les carrières des jeunes prodiges est en total désaccord avec ce que je pense, et même s'ils en avaient eu l'opportunité, j'aurais désapprouvé ce type de comportement pour mes propres enfants.
MAIS, Gukesh, Pragg, Sindarov, et d'autres sont GM à 12ans. Si c'est ça le modèle pour Oro, alors ses participations à ce genre d'événements sont normales.
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Il y a un seul modèle possible pour un jeune qui veut devenir champion du monde : arrêter l’école à dix ans et faire des échecs dix heures par jour.
Il n’y a pas de contre exemple récent. Les nouvelles technologies requièrent beaucoup plus de travail.
D’autre part, les surdoués qui sont GMI à 12 ans n’ont pas grand chose à faire à l’école.
Quel temps perdu pour ces individus exceptionnels que de traîner entre 8h30 et 16h30 avec des intelligences moyennes !
D’autant qu’ils sont généralement maltraités par leurs camarades, par dessus le marché.
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